GINIW COLLECTIVE
COMMUNIQUÉ
Publié sur Facebook
Le 24 février 2021
Traduction Christine Prat
Contact : giniw@protonmail.com
Des Protecteurs de l’Eau Bloquent de Multiples Chantiers de la Ligne 3 [oléoduc d’Enbridge]
Savanna State Forest, MN – Mercredi matin, 3 protecteurs de l’eau ont bloqué au moins une douzaine de chantiers en activité de la Ligne 3 d’Enbridge, avec 2 barricades. D’une part, 2 protecteurs de l’eau Autochtones se sont enchainés à un véhicule renversé – d’autre part, 1 protecteur de l’eau a grimpé à presque 12 mètres sur des échasses, bloquant l’entrée de la route.
Tandis que des protecteurs de l’eau se rassemblaient des deux côtés, de la neige tombait sur la zone humide et la forêt devant être détruites par la main-d’œuvre d’Enbridge, transplantée, venue principalement de l’extérieur de l’état.
La résistance non-violente à la Ligne 3 continue de croître dans tout le territoire Anishinaabe du nord du Minnesota. La nouvelle lune, Onaabini-giizis, la lune de « la croûte dure sur la neige », est sur le point de commencer, annonçant la fin des neiges d’hiver.
Big Wind, de la Tribu Arapaho du Nord : « En tant que citoyenne tribale d’une ‘tribu de pétrole et de gaz’, je sais que nous ne sommes pas dépourvus de normes sociales qui donnent la priorité au profit, avant la planète. Depuis des générations, les multinationales nous ont dupés avec leur argent, prix du silence. C’est fini. Nous nous réveillons. Notre silence ne sera pas acheté. »
Danny Leclaire, de la Tribu Shoshone-Bannock, dit : « PROTÉGEZ L’EAU, PROTÉGEZ LE MISSISSIPPI, LA LIGNE 3 EMPOISONNERAIT L’EAU DE MILLIONS DE GENS EN AVAL. NOUS AVONS L’OBLIGATION ENVERS LES GÉNÉRATIONS FUTURES D’ARRÊTER CETTE FOLIE. »
La Protectrice de l’Eau Rose, dit : « Je veux vivre dans un monde dans lequel nous sommes profondément connectés à la terre et à l’eau. La ligne 3 est une maladie faite d’avidité et de destruction. Je prends un risque comme acte d’amour pour la forêt, les zones humides, les rivières et les lacs avec lesquels j’ai grandi. Je suis fière d’être avec ces Autochtones de ce pays qui se battent pour tous nos futurs. »
***
Par le Bastion Apache
Publié par Censored News
Le 18 février 2021
Traduction Christine Prat
Contacts : Dr. Wendsler Nosie Sr., Apache Stronghold, apaches4ss@yahoo.com
Michael V. Nixon, J.D., michaelvnixon@yahoo.com
LES APACHES VONT EN APPEL CONTRE LA DÉCISION DE BRADER LA TERRE SACRÉE D’OAK FLAT. LE PUISSANT CABINET JURIDIQUE BECKET REJOINT L’ÉQUIPE LÉGALE DU BASTION APACHE.
PHOENIX, Arizona – Cet après-midi, le Bastion Apache s’est pourvu en appel contre la décision du 12 février 2021 du Juge de District Steven Logan, décision qui refusait d’empêcher de brader le site sacré d’Oak Flat à Rio Tinto/Resolution Copper, avant le règlement final du contentieux. Auparavant, le Gouvernement des Etats-Unis avait donné son accord de ne pas poursuivre le transfert de terre « à tout moment avant » le 11 mars 2021. Cependant, le Juge Logan a refusé de bloquer le transfert, bien qu’un procès durera bien au-delà de cette date, et qu’ainsi, le bradage aura lieu pendant le procès, sans injonction de l’arrêter.
Dans les jours qui viennent, le Bastion Apache demandera une injonction d’urgence à la Cour d’Appel du 9ème Circuit, pour bloquer le transfert d’Oak Flat. L’appel remettra en question les décisions du Juge Logan, selon lesquelles 1) le Bastion Apache n’a pas le droit de demander l’aide d’un tribunal, parce que ce n’est pas une « nation souveraine » désignée officiellement, 2) que le Gouvernement des Etats-Unis n’a pas de Responsabilité Fiduciaire vis-à-vis des Apaches, bien que le Traité de 1852 garantisse « la prospérité et le bonheur » des Apaches, et 3) que les Apaches ne souffriront pas d’un « fardeau trop lourd » en perdant Oak Flat parce qu’ils ne sont pas « forcés d’agir à l’encontre de leurs croyances religieuses par des sanctions civiles ou criminelles », même si, après qu’Oak Flat devienne une propriété privée le 11 mars, les Apaches qui y prieront seront passibles d’arrestation et de poursuites pour effraction à caractère criminel.
Dans son jugement du 12 février, le Juge Logan a trouvé que « les preuves apportées devant cette Cour montrent que les Apaches ont utilisé Oak Flat comme lieu sacré de cérémonies depuis des siècles… l’importance spirituelle d’Oak Flat ne peut être surestimée… les Apaches croient qu’Usen, le Créateur, a donné la vie aux plantes, aux animaux, à la terre, à l’air, à l’eau… Les Apaches voient Oak Flat comme un ‘couloir direct’ vers l’esprit du Créateur. » Et, « la Cour ne nie pas, et ne peux nier, que les projets miniers du Gouvernement à Oak Flat auront un effet dévastateur sur les pratiques religieuses des Apaches. »
Néanmoins, le Juge Logan a rejeté l’injonction, ouvrant ainsi la voie au bradage du terrain.
« Je suis un Vétéran. J’ai servi dans Desert Storm, dans le Golfe Persique, » dit Cranston Hoffman Jr., membre du Bastion Apache. « Tout comme j’ai servi pour défendre ce Pays comme soldat dans l’Armée, je sers mon Peuple pour défendre notre mode de vie traditionnel Apache en tant qu’Homme Médecine Apache. »
Les Amérindiens ont servi dans les Forces Armées à un taux plus élevé que n’importe quel autre groupe ethnique. Vingt-sept Indiens ont reçu la Médaille d’Honneur. Des centaines de soldats Autochtones ont donné leur vie pour ce Pays, conduisant beaucoup à se demander « pourquoi notre religion n’est pas protégée comme toutes les autres religions ? »
L’appel du Bastion Apache demandera à la Cour d’Appel du 9ème Circuit de reconnaître que la Cour Suprême a jugé, dans l’affaire McGirt contre l’Oklahoma (2020) que « nous faisons que le gouvernement s’en tienne à sa parole » dans un Traité signé avec les Indiens Creek, et que la Cour Suprême a bloqué de multiples violations par le gouvernement de droits religieux dans les affaires Burwell contre Hobby Lobby (2014) et Little Sisters of the Poor contre la Pennsylvanie (2020).
Becket représentera le Bastion Apache pour l’appel. Reconnu par Associated Press comme un « puissant cabinet juridique », Becket est connu pour ses succès dans la défense de la liberté d’expression de toutes les fois. Il a gagné sept affaires devant la Cour Suprême au cours des neuf dernières années, entre autres les célèbres affaires Hobby Lobby et Little Sisters of the Poor, et a une grande expérience de la défense des pratiques religieuses et des sites sacrés des Autochtones.
Notez aussi que la litispendance sur le titre de propriété d’Oak Flat dans le Comté de Pinal est toujours en effet.
Site du Bastion Apache
Instagram : @protectoakflat
Twitter ; @ProtectOakFlat, @BECKETlaw
Par le Bastion Apache
Publié par Censored News
Le 12 février 2021
Traduction Christine Prat
Contacts : Dr. Wendsler Nosie Sr., Apache Stronghold, apaches4ss@yahoo.com
Michael V. Nixon, J.D., michaelvnixon@yahoo.com
PHOENIX, Arizona – Cet après-midi [12 février], le Juge de la Cour de District Steven Logan a rejeté la demande d’injonction pour empêcher l’abandon et la destruction du site sacré d’Oak Flat, à Rio Tinto/Resolution Copper. Le Juge Logan dit que le Bastion Apache n’a pas le droit de demander de l’aide à la Cour, parce qu’il n’est pas officiellement désigné « nation souveraine ».
Le Juge Logan dit que le Gouvernement des Etats-Unis n’avait pas de Responsabilité Fiduciaire vis-à-vis des Apaches, bien que le Traité de 1852 dise que « le gouvernement des Etats-Unis légifèrerait et agirait de manière à assurer la prospérité et le bonheur permanents des-dit Indiens. » En arrivant à cette conclusion, le Juge cita une affaire, disant : « Le droit exclusif des Etats-Unis d’annuler le titre [de propriété sur leurs terres] n’a jamais été mis en doute. Qu’il ait été établi par traité, par les armes, par l’achat, par l’exercice d’une domination totale contraire au droit d’occupation ou autrement, sa justesse n’est pas susceptible d’enquêtes dans les tribunaux. »
Le Juge Logan a aussi conclut que la destruction complète d’Oak Flat pour en faire un cratère de 3,6 km de large sur 300 m de profondeur, et l’élimination de la possibilité pour les Apaches de pratiquer leur religion » n’est pas un « fardeau trop lourd », parce qu’ils ne sont pas « forcés d’agir en contradiction avec leurs croyances religieuses par la menace de sanctions civiles ou criminelles » ; bien qu’après qu’Oak Flat soit devenu une propriété privée, le 11 mars, les Apaches qui y prieront seront susceptibles d’être arrêtés ou poursuivis pour effraction de nature criminelle.
« Nous sommes très déçus, mais nous n’abandonnons pas et avons hâte d’aller en appel dans une Cour plus haute et de prouver les points avec lesquels nous ne sommes pas d’accord », dit le dirigeant du Bastion Apache et ex-Président Tribal de San Carlos, le Dr. Wendsler Nosie Sr. « Dire que nous n’avons pas été forcés est inexact, étant donné que je vis là-bas, nous prions là-bas ; pourtant, si Rio Tinto obtient Chi’chil Bildagoteel et que ça devient une propriété privée le 11 mars, nous serons arrêtés pour effraction de nature criminelle sur notre propre Terre Sacrée. »
Le Juge Logan dit aussi que l’affaire Hobby Lobby de la Cour Suprême des Etats-Unis ne s’appliquait pas, parce que « la Cour avait considéré la question de savoir si des compagnies pouvaient être considérées comme des ‘personnes’… » ; cependant, la décision de la Cour Suprême protégeait des individus, disant que « ça impliquait que les Hahn et les Green s’engagent des une conduite qui violait sérieusement leur sincère croyance religieuse… » et « si eux-mêmes et leurs compagnies refusaient de distribuer des contraceptifs, ils seraient confrontés à de graves conséquences économiques. » [Voir Wikipédia].
« Nous ne comprenons pas comment la Cour peut protéger les Hahn et les Green dans l’affaire Hobby Lobby d’une action du gouvernement « qui viole gravement leur sincère croyance religieuse », alors qu’elle ne nous protège pas quand notre Chi’chil Bildagoteel sacré est sur le point d’être détruit, nos divinités tuées et notre religion Apache perdue pour toujours » ajouta le Dr. Nosie. « Est-ce ce que la Cour considère comme un intérêt impératif du gouvernement ?
Site du Bastion Apache : http://apache-stronghold.com/about-us.html
Instagram : @protectoakflat
Twitter : @ProtectOakFlat
2ème partie d’un film de Craig Johnson, Sierra Club:
Voir première partie
Klee Benally
Protect The Peaks
8 février 2021
Traduction Christine Prat
ALERTE : Les Mensonges et le Racisme Éhonté de la station de ski Arizona Snowbowl Révélés dans son Nouveau Plan Directeur !
Avec des projets de loisirs pour toute l’année (luge d’été, montagnes russes, tubing d’été, et d’autres), de nouveaux parkings, d’énormes nouveaux équipements et un accroissement de sa capacité, le nouveau plan de Snowbowl implique l’extension extrême de la profanation des Pics Sacrés San Francisco.
Snowbowl a démarré sa campagne de promotion de cette profanation extrême par des mensonges sur ses relations avec les Peuples Autochtones qui se sont battus pour protéger cet extraordinaire site sacré.
Snowbowl a le culot de déclarer avoir « un grand respect pour l’importance culturelle qu’ont les Pics pour les tribus Amérindiennes. »
Il est hors de question que Snowbowl puisse s’en tirer, en pulvérisant des millions de litres d’eaux usées sur une montagne sacrée pour 13 Nations Autochtones et en prétendant avoir « un grand respect. » Cette action et sa profanation des Pics ont été dénoncées comme un « acte de génocide culturel » par l’ex-Président de la Nation Navajo Joe Shirley Jr.
Depuis des décennies, Snowbowl a constamment violé les droits humains et les appels des Nations Autochtones à protéger le site de TOUT développement. Depuis des décennies, les Nations Autochtones et des groupes écologistes ont engagé d’innombrables poursuites en justice pour bloquer l’expansion de la zone de ski. Ces affaires ont créé des précédents juridiques pour la liberté religieuse et les sites sacrés des Autochtones.
Au cours des toutes ces poursuites, Snowbowl a activement cherché à miner profondément les croyances Autochtones.
Snowbowl dit aussi que « Snowbowl et les tribus locales avaient une relation positive avant les actions en justice contre la fabrication de neige de ces dernières années. »
C’est une fabrication totale. Depuis la proposition initiale de développement de Snowbowl, dans les années 1960, les Nations Autochtones ont résisté à leurs tentatives de développement. L’affaire de 1983 Wilson contre Block, est un exemple-clé des tentatives offensives de Snowbowl pour miner et délégitimer les modes des vies Autochtones.
Snowbowl déclare, « un récit interprétatif sera intimement lié à chaque offre de loisir, qui évoquera la géologie unique de la région, et communiquera l’immense pouvoir spirituel de la montagne… Ceci ne se fera pas seulement par des panneaux de renseignement, mais aussi par le design des attractions, le placement et le fini des matériaux, et les noms porteurs de message associés aux attractions. Pour assurer que l’éducation et l’interprétation sur la montagne soient attractives et précises, et dans la ligne des attentes de nos principaux partenaires, Snowbowl va développer un plan interprétatif inclusif des ressources culturelles et naturelles, en consultation avec les représentants tribaux et ceux de la Forêt. »
C’est une tentative répugnante de blanchiment du génocide culturel. Éduquer les clients sur le caractère éminemment sacré du site où ils commettent une profanation extrême et des violations des droits humains, n’est pas seulement hypocrite, c’est du racisme pur et simple.
Snowbowl déclare, « en plus, Snowbowl cherche à procurer des emplois aux membres des tribus. »
Snowbowl tombe assez bas pour croire qu’offrir des boulots aux Autochtones adoucit en quelque sorte la profanation.
Le racisme explicite de leur projet est scandaleux.
« Snowbowl, le Service des Forêts et la Ville de Flagstaff font des profits en tuant les cultures Autochtones, » dit Klee Benally, un bénévole de Protect The Peaks, « nous devons bloquer l’assaut de Snowbowl contre notre survie culturelle et de nouvelles destructions écologiques. La Loi sur la Politique Nationale Environnementale et les tribunaux nous ont déjà laissés tomber dans le passé, nous ne devons pas laisser tomber nos ancêtres ni les générations à venir. »
AGISSEZ :
- Prenez contact avec la Superviseure de la Forêt du Comté de Coconino, Laura Jo West, et demandez-lui de révoquer le Permis Spécial d’Utilisation de Snowbowl, et d’empêcher de nouvelles profanations des Pics Sacrés San Francisco.
Email : ljwest@fs.fed.us
Adresse : 1824 S. Thompson St., Flagstaff, AZ 86001
- Prenez contact avec le Conseil Municipal de Flagstaff et demandez de « d’interrompre immédiatement leur contrat avec Snowbowl. »
Email : council@flagstaffaz.gov
- Partagez, faites savoir et rejoignez-nous sur protectthepeaks.org et sur Facebook Protect The Peaks
Par le Bastion Apache
Publié par Censored News
Le 4 février 2021
Traduction Christine Prat
PHOENIX, Arizona – Lors d’une audience captivante et émotionnelle, au Tribunal Fédéral de Phoenix, et devant le Juge du Tribunal de District Steven Logan, le Procureur Général a prétendu que la destruction d’Oak Flat, ou Chi’chil Bildagoteel, n’était « pas un fardeau trop lourd », même si ça devait empêcher les Apaches de pratiquer leur religion.
Wendsler Nosie Sr. et ses petites-filles ont couru d’Oak Flat au Tribunal
Après avoir couru les plus de 110km d’Oak Flat au Tribunal, le Dr. Wendsler Nosie et Naelyn Pike ont témoigné de l’importance de Chi’chil Bildagoteel pour les Apaches.
Mme Pike a expliqué l’importance de l’expérience de la cérémonie de Passage à l’Âge adulte [des jeunes filles] pour les Apaches.
Le Dr. Nosie parla de l’usage historique et du pouvoir de Chi’chil Bildagoteel. Il décrit aussi sa relation directe avec Mangas Colorado, un signataire du Traité de 1852.
Le Traité de 1852 promettait que « le gouvernement des Etats-Unis devrait » maintenir l’accès des Apaches à leurs terres historiques « propices à la prospérité et au bonheur des » Apaches, y compris Oak Flat.
L’anthropologue Dr. John Welch a témoigné que le Traité qui réserve Oak Flat aux Apaches n’a jamais été amendé et que la propriété des Apaches sur la zone n’a jamais été cédée.
« Nous continuerons à prier pour une issue positive » dit le Dr. Nosie. « Le destin de Chi’chil Bildagoteel et notre capacité à pratiquer notre religion sont en jeu. »
Le Dr. Nosie vit depuis plus d’un an à Chi’chil Bildagoteel.
Le Juge Logan a promis de rendre une décision le 12 février 2021, disant si Oak Flat sera abandonné à Rio Tinto/Resolution Copper sans jugement.
Site du Bastion Apache
Instagram : @protectoakflat
Twitter @ProtectOakFlat
Un film de Craig Johnson, Sierra Cluc, 1ère partie:
Voir deuxième partie
Klee Benally
Kinłani Mutual Aid
Publié sur Facebook
27 janvier 2021
Traduction Christine Prat
Alors qu’une neige épaisse tombe sur Flagstaff (à 2000 m d’altitude), nos parents Autochtones SDF sont abandonnés et gèlent.
Exigez des Abris d’Urgence Maintenant !
Alors qu’il y a au moins 60cm de neige dans les territoires occupés connus sous le nom de Flagstaff, nos parents Autochtones SDF sont laissés dehors à geler à cause du manque de soutien des politiciens et autres services locaux.
Bien que quelques chambres d’hôtel aient été ouvertes l’an dernier par le Comté de Coconino et la Ville de Flagstaff, après avoir subi des pressions de la communauté, les SDF Autochtones ont signalé à de nombreuses reprises être plutôt mal traités et n’avoir qu’un accès limité aux chambres.
Après la flambée du COVID-19 dans les Services d’Abris de Flagstaff l’an dernier, des dizaines de nos parents SDF ont refusé d’utiliser l’abri, à cause du manque de protocoles de sécurité adéquats et de mesures préventives. Beaucoup continuent de signaler ne pas vouloir aller à l’abri à cause des conditions d’insécurité et de surpeuplement. En plus, les SDF Autochtones ont régulièrement fait état de mauvais traitements, certains disant qu’ils avaient été « chassés dans le froid glacial par l’équipe de l’abri », d’autres ont déclaré avoir été carrément « interdits ».
La Coalition Nationale pour les SDF a placé Flagstaff parmi les « 10 villes les pires », en 2006, à cause de sa politique anti-SDF, comme la sinistre « ordonnance anti-camping ». Alors que des campements en petit groupe peuvent donner de la visibilité et des soins collectifs, nos parents SDF de Flagstaff ont été forcés de se disperser et de cacher leurs campements de peur d’être harcelés par la police et arrêtés. Ça leur cause plus de mal et les rend plus difficiles à joindre par les groupes qui font des patrouilles de soutien. Les SDF Autochtones continuent aussi à être confrontés au profilage racial et à un taux d’arrestations disproportionné (les flics de Flagstaff arrêtent 5 à 6000 personnes par an, la moitié étant Autochtones, alors que nous ne constituons que 10% de la population totale de la ville).
En octobre 202, deux SDF Autochtones sont décédés au cours d’une forte tempête de neige, alors qu’il gelait à -7.
Cette semaine, on s’attend à ce que la température baisse jusqu’à -12.
Nous avons appelé à l’action depuis des mois, alors que la pandémie, comme on pouvait s’y attendre, faisait des ravages dans la population sans abri. Pourtant, alors que nos parents sans abri gèlent, la Ville de Flagstaff continue de criminaliser le fait d’être sans domicile et le racisme est rampant dans les services locaux fondés sur la charité.
Si la Ville de Flagstaff avait considéré le problème comme prioritaire et s’en était occupé convenablement, nous croyons que ces décès n’auraient pas eu lieu.
Rejoignez-nous pour entamer une action immédiate afin d’assurer que d’autres vies ne seront pas perdues !
EXIGEZ DES ABRIS D’URGENCE & LA SUPPRESSION DE L’ORDONNANCE ANTI-CAMPING MAINTENANT !
Rejoignez-nous pour prendre contact avec le Conseil Municipal de Flagstaff et exiger :
- Abris d’urgence immédiats (chambres d’hôtel et bâtiments publique) pour tous nos parents sans abri. Exiger que l’accès soit inconditionnel et ouvert à TOUTES les identités.
- Exigez que la Ville de Flagstaff abroge immédiatement son « Ordonnance anti-camping » inhumaine.
Email : council@flagstaffaz.gov
La Mairie : (00 1 928) 213-2065 shawn.johnson@flagsaffaz.gov (Cheffe de Cabinet du Maire)
Membres du Conseil Municipal : (00 1 928) 213-2015
SOUTIEN :
Kinłani Mutual Aid distribue des fournitures et du soutien tous les jours. Besoin urgent de sacs de couchage, de tentes et de moufles ou gants chauds. Adressez les dons à www.kinlanimutualais.org ou déposez-les au 1704 N 2nd St, Flagstaff, AZ 86004.
L’Unité Mobile Many Houses [signification du nom Diné de Flagstaff : Kinłani] est un groupe de 20 jeunes radicaux qui patrouillent les rues chaque nuit et interviennent directement là où la ville et le complexe industriel à but non lucratif ont laissé les responsables d’origine des soins du pays sans abri. Comme l’a dit Shane, un Diné SDF, « personne n’était sans abri avant 1492 ».
Nous avons besoin de plus de bénévoles pour assurer les équipes.
Prendre contact avec : Bonn (00 1 928) 699-8993
D’autres actions immédiates pour la communauté :
- Ne pas perpétuer la criminalisation de nos parents SDF. Si quelqu’un squatte un bâtiment ou une maison abandonnée, en vente depuis des mois, n’appelez pas les flics.
- En toute sécurité (respectant les gestes-barrière), aider à la distribution de fournitures de première nécessité, des vêtements chauds, des tentes et des sacs de couchage (pour ceux qui ont été soit « interdits », soit refusent d’aller au refuge, même maintenant).
- Vous organiser (vous pouvez faire beaucoup) pour demander des logements pour tous et soutenir les grèves de loyer. En renforçant le soutien à l’aide mutuelle, nous pouvons faire quelque chose pour les besoins urgents de tous ceux qui sont les plus vulnérables dans notre communauté, au-delà de la menace du virus. Un abri fondé culturellement, pour nos parents SDF Autochtones serait un puissant départ, mais nous devons aussi frapper à la racine, pour commencer, des problèmes systémiques qui forcent et maintiennent les gens dans les rues.
Grève des Loyers de Flagstaff : www.flagstaffrentstrike.noblogs.org
#sleepisnotacrime #noonewasunshelteredbefore1492
Email: council@flagstaffaz.gov
Mairie: shawn.johnson@flagstaffaz.gov
Par Arvol Looking Horse
Publié sur
Censored News
20 janvier 2021
Traduction Christine Prat
20 janvier 2021
À Joseph Robinette Biden Jr., Président des Etats-Unis d’Amérique
1600 Pennsylvania Avenue NW
Washington D.C 20500
Cher Président Biden,
Nous, Anciens et Hommes et Femmes Médecine Autochtones, vous souhaitons la bienvenue, à vous, votre famille et votre gouvernement, à votre nouvelle responsabilité de Président des Etats-Unis d’Amérique. La tradition de bien recevoir les nouveaux arrivant a commencé longtemps avant la formation des Etats-Unis. Elle a commencé avec la première arrivée de nos parents venus de l’océan. Cet acte cérémoniel a pour but de promouvoir des relations pacifiques, de se respecter mutuellement, et de se reconnaitre réciproquement comme faisant partie intégrale de la Création.
Nous sommes le Peuple Spirituel de la Terre, unis sous la Loi Naturelle du Créateur, agissant dans l’unité pour restaurer la paix, l’harmonie et l’équilibre pour tous les êtres vivants du futur. Nous offrons notre assistance pour restaurer la paix et la santé à ce pays.
Vous entrez dans le rôle de dirigeant d’une Nation qui a perdu sa direction et sa compréhension de ses responsabilités vis-à-vis du Créateur et des uns des autres. Votre obligation envers toute vie future va bien au-delà de la guérison d’une Nation divisée. Ça comprend la guérison d’un peuple qui a causé des destructions environnementales et un changement climatique irréversibles, en abandonnant sa responsabilité sacrée et sa relation au Monde Naturel.
Si nous nous rappelons les prophéties, l’ancienne sagesse de nos ancêtres, le sentiment d’urgence extrême est là, et nous devons une fois de plus tendre la main pour aider à guider cette jeune Nation. Notre science sacrée Autochtone d’origine et votre science occidentale doivent s’unir pour donner de l’espoir pour le futur. Cela exige que nous tous, gens de toutes les religions, mettions ensemble notre bonne intelligence pour commencer à corriger toutes les lois et les politiques qui maltraitent Notre Mère la Terre et les peuples de la Terre. Nous croyons que la paix est possible de notre vivant si nous prenons la Loi Naturelle du Créateur comme fondement de toutes les décisions.
Nous parlons au nom de toute la Création, avec une foi et une croyance inébranlables dans le Créateur. Nous sommes les Nations et les Peuples d’Origine de ce pays, et donc, devons être inclus dans les discussions et les prises de décisions dès le début. Pour maintenir les Lois de la Création et créer une voie pacifique vers elles, il est impératif que nous vous rencontrions personnellement, vous et votre équipe.
Respects,
Chef Arvol Looking Horse
19ème Gardien de la Pipe Sacrée de la Femme Bison Blanc
Dirigeant Spirituel
De La Grande Nation Sioux
Shawn Mulford, Diné
Leland Grass, No’hooka’ Diné Traditionaliste
Big Buck, Wokotaqa
Photos de ©John Clark-Dvorak, publiées avec permission
Les Kumeyaay sont des Autochtones dont le territoire est divisé par la frontière US/Mexique, dans le Comté de San Diego, en Californie, et Baja California, au Mexique.
Par Brenda Norrell
Censored News
24 janvier 2021
Traduction Christine Prat
Les Kumeyaay se sont réunis ce jour des deux côtés de la frontière pour tenir une cérémonie et attirer l’attention sur les dégâts environnementaux et culturels causés par la construction du mur-frontière.
Leurs communautés ont été séparées par le mur-frontière, dans ce qu’on appelle le Comté de San Diego, en Californie, et Baja California, au Mexique.
Réagissant à un Appel National à l’Action, l’Ancien Kumeyaay Stan Rodriguez, Santa Ysabel Kumeyaay, décrivit la destruction de sites sacrés par la construction du mur-frontière, et comment la frontière sud passait à travers leurs communautés.
Vidéo des déclarations de Stan Rodriguez résumées ci-dessous:
Le message du Président Biden disait, « arrêtez la construction du mur-frontière et réparez les dégâts. »
Tenez parole. »
Rodriguez dit que le territoire ancestral des Kumeyaay allait de l’Océan Pacifique au désert.
« Nous sommes ici depuis des temps immémoriaux, depuis des milliers d’années. »
Les Kumeyaay ont d’anciens villages où ils ont vécu autrefois, qui sont maintenant sous l’Océan Pacifique, depuis la dernière ère glaciaire, et ils ont des pièges pour attraper du poisson dans le désert, là où il y a eu un grand lac, dit-il.
« Les Kumeyaay ne sont pas étrangers au changement climatique, et nous ne sommes pas étrangers aux pandémies » dit Rodriguez au cours d’une interview, aujourd’hui.
Les Kumeyaay se voient maintenant interdire l’accès à leurs sites sacrés, et nier leur droit à pratiquer leur religion, garanti par la Loi sur la Liberté Religieuse des Amérindiens, à cause du mur-frontière.
Tout le long de la frontière sud, les Carrizo, les Yoeme, les Tohono O’odham, les Cocopah et les Kickapoo luttent contre les empiètements et la profanation de leurs sites sacrés, dit-il.
Sans que les Kumeyaay soient consultés, le mur-frontière a profané un site de crémation sacré et des sources chaudes sacrées, utilisées pour des guérisons, dit-il.
« Nous ne sommes pas propriétaires de ce pays, nous en faisons partie. »
Rodriguez dit que les Kumeyaay des deux côtés de la frontière s’étaient rassemblés ce jour pour un cercle de prière et des chants sacrés traditionnels.
« Nous n’allons pas laisser cette frontière nous empêcher d’être qui nous sommes. »
Les Kumeyaay ont tout une richesse de savoir, une bibliothèque de savoir, acquise par des milliers d’années à prendre soin de leur terre. Les Kumeyaay prenaient soin du territoire de manière à le rendre beau, utilisant un système d’agriculture avec des glands.
« Elle attrape la fièvre, une fièvre pour brûler le virus. »
A la veille de son entrée en fonction, le Président Joe Biden a déclaré, entre autres, que « plus un pouce de Mur à la frontière ne serait construit. »
Censored News annonçait, dans un article du 20 janvier : « Le Président Biden a signé des décrets révoquant le permis pour l’oléoduc Keystone XL, stoppant le financement pour le Mur-frontière, révisant les limites de Bears Ears et mettant un moratoire sur le forage de pétrole et de gaz dans le Refuge National de la Vie Sauvage de l’Arctique. »
Mais dès le lendemain, un nouvel article signalait que la construction du mur continuait, au mépris du décret pris la veille par le Président.
LA CONSTRUCTION DU MUR À LA FRONTIÈRE US/MEXIQUE CONTINUE AU MÉPRIS DU DÉCRET DE BIDEN
Par Brenda Norrell
Censored News
23 janvier 2021
Traduction Christine Prat
La construction du Mur continue à la frontière de l’Arizona, bien que le Président Biden ait signé un décret pour l’interrompre, le premier jour de son entrée en fonction.
Les compagnies construisant le Mur ont continué leurs destructions, faisant sauter des montagnes et détruisant un habitat vital pour les espèces menacées, après que le Président ait signé l’ordre d’y mettre fin.
Il y a des documents montrant les destructions dans trois zones de la frontière en Arizona, parmi lesquelles il y a le Monument National du Cactus Tuyau d’Orgue, où une bataille est toujours en cours pour protéger des sources sacrées.
Déjà, des sites funéraires Tohono O’odham été dynamités, à Monument Hill, pour la construction du mur-frontière.
Maintenant, un employé, près de Lukeville, dit que rien n’indique qu’ils vont arrêter le travail.
Ici, près d’Ajo, la compagnie est Southwest Valley Constructors.
Laiken Jordahl dit vendredi [22 janvier] que la construction du mur-frontière continuait au sud-est de Tucson au Mémorial de Coronado, à l’est de Nogales, et au sud de la Sierra Vista, mettant plus que jamais en danger l’habitat du jaguar.
La construction du Mur continuait samedi, sur ce site sacré.
Dans un autre site sauvage, la construction du Mur continuait cette semaine au Refuge National Buenos Aires de la Vie Sauvage, au sud-ouest de Tucson, près de la frontière est de la Nation Tohono O’odham, et près d’un poste-frontière plus éloigné, à Sasabe, et de la ville d’Arivaca.
La construction de ces portions de Mur a détruit des sites funéraires O’odham, des espèces protégées en danger, et drainé l’eau précieuse du désert de Sonora.
Le mur-frontière est un symbole de racisme et de haine, et de l’infâme politique vouée à l’échec des Etats-Unis.
À la frontière du Texas, les compagnies de construction continuaient encore, vendredi, leurs destructions près du Centre National du Papillon.
Et, à la frontière du Texas, des bornes continuaient à arriver pour la construction du Mur à Laredo, après que Biden ait publié le décret exigeant l’arrêt de la construction.
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Note de Brenda Norrell :
La vérité sur les agents de la Patrouille des Frontières US est parmi les questions les plus censurées dans les médias. Mais il suffit d’une simple recherche sur le web pour voir combien d’agents de la Patrouille des Frontières US ont été arrêtés pour trafic de drogue. Des agents ont été arrêtés pour viol et pour meurtre, avec peu de conséquences. Dans la Nation Tohono O’odham, les agents de la Patrouille des Frontières harcèlent les plus vulnérables. Actuellement, alors que le coronavirus se répand dans la Patrouille des Frontières, les agents continuent le profilage racial et le harcèlement sans porter de masques et ils ne notifient pas qui ils ont exposé. Au cours de leurs crimes contre l’humanité, les agents de la Patrouille des Frontières ont été filmés en train de répandre de l’eau qui pouvait sauver des vies, de l’aide humanitaire, dans le Désert de Sonora. – Censored News.
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Texte du décret de Biden (en anglais)