Les assassinats d’activistes, souvent d’écologistes et d’Autochtones, se multiplient au Mexique. Les parents qui recherchent des proches disparus sont assassinés à leur tour. Le Président Andrés Manuel López Obrador ne semble pas vouloir remédier à cette situation. Ch.P.
LES YAQUI DE LOMA DE BACÚM DEMANDENT JUSTICE
Les Yaqui de Bacúm n’étaient pas invités et ont été expulsés quand le Président du Mexique a présenté son soi-disant ‘Plan de Justice’ à Vicam, dans l’état du Sonora. Les Yaqui de Bacúm demandent le retour en vie des membres de leurs familles kidnappés, et disent que l’identification par les autorités de cinq des dix hommes n’est pas crédible. Lorsqu’ils ont été kidnappés, ils assuraient la sécurité du Pueblo de Bacúm, qui s’oppose au gazoduc du Sonora, et à l’extraction minière dans le Sonora, au sud de la frontière avec l’Arizona. Les Yaqui de Bacúm disent que le ‘Plan de Justice’ du Président n’interrompra pas le vol de l’eau de la Rivière Yaqui pour la ville d’Hermosillo.
Par le Collectif Grieta
1er octobre 2021
En Español
Traduit en anglais par Deepl
Sur Censored News
Traduction française Christine Prat, CSIA-Nitassinan
Ignorant la crise actuelle de violence et d’insécurité qui frappe les Yaqui, le Président Andrés Manuel López Obrador a demandé pardon pour les torts et les tentatives d’extermination… sous la présidence du général Porfirio Diaz, à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème.
Au cours de sa visite à Vicam, dans le Sonora, le 28 septembre 2021, le Président du Mexique a inauguré le soi-disant ‘Plan de Justice pour le Peuple Yaqui’ et demandé pardon pour les torts du passé, sans mentionner l’augmentation des meurtres, kidnappings et disparitions de membres du peuple Yaqui dans les derniers mois, et en ignorant les demandes de justice des habitants de Loma Bacúm, l’un des huit Pueblos traditionnels Yaqui.
Ça a commencé il y a plus de deux mois, après que dix Yaqui de Loma de Bacúm aient été kidnappés et aient disparu, sans que des investigations sérieuses n’aient été menées à ce jour. Les membres des Yaqui de Loma de Bacúm, qui ont demandé aujourd’hui le retour en vie de leurs frères et sœurs, n’ont pas seulement été exclus des invités de cet évènement historique, mais ils en ont même été expulsés. Monica Valencia Flores, dirigeante de la garde traditionnelle de Loma Bacúm, n’a même pas été mentionnée au cours de la cérémonie, bien qu’elle soit une autorité de la communauté de cette ville.
Les parents et amis des disparus sont venus sans être invités, à la cérémonie, portant des banderoles avec des photos des disparus et demandant à dialoguer avec le chef de l’Exécutif, mais encore une fois, ils n’ont pas été écoutés. Les Yaqui de Loma de Bacúm demandent que de nouvelles investigations soient entreprises pour identifier les corps des disparus, parce que, jusqu’à maintenant, le rapport du bureau du procureur de l’état, faisant état de supposées preuves de restes de squelettes trouvés il y a quelques jours, n’est ni conforme ni convaincant pour les parents.
Il est bon de rappeler que les dix Yaqui disparus le 14 juillet à Loma de Bacúm faisaient de la surveillance et assuraient la sécurité pour la communauté lorsqu’ils ont été kidnappés.
Il s’agit de Benjamín Portela, 65 ans ; Artemio Arballo, 60 ans ; Martín Hurtado, 53 ans ; Gustavo Acosta, 49 ans ; Heladio Molina, 44 ans ; Braulio Pérez, 40 ans ; Leocadio Galaviz, 38 ans ; Fabián Sombra, 34 ans ; Juan Justino Galaviz, 28 ans ; et Fabián Valencia, 27 ans…
La demande de justice de la Tribu Yaqui a une longue histoire de défense de son territoire contre les mégaprojets. Au cours des dernières années, les gens ont lutté contre la construction de l’Aqueduc Independencia, qui ne sera pas annulée par le Plan de Justice, en dépit d’une protestation collective contre ce mégaprojet d’infrastructure qui a commencé en 2010, comme pierre angulaire du Projet de Système Intégral du Sonora, qui doit devenir la principale source d’eau pour la capitale de l’état, Hermosillo.
Bien que la réunion officielle de signature du plan inclût une cérémonie pour le retour de l’eau dans la Rivière Yaqui, des saluts au soleil et des bénédictions pour les animaux et les arbres, ce projet à grande échelle contre lequel les Yaqui se battent depuis plus d’une décennie, ne sera pas interrompu par le soi-disant ‘Plan de Justice’, au contraire, le plan envisage, pami ses accords, « la construction d’un aqueduc de 158 kilomètres pour la fourniture d’eau. »
Bien qu’ayant joué un rôle central dans la lutte contre le Gazoduc du Sonora, les Yaqui de Loma de Bacúm ont été exclus de la signature des accords, ce qui ressemble à une volonté de réduire au silence toute voix qui pourrait rompre le caractère idyllique de la cérémonie officielle.
Dans la région des huit villages Yaqui, 25 concessions minières ont été accordées à des entreprises du Canada, des Etats-Unis et du Mexique qui opèrent déjà, selon la Cartographie Minière du Ministère de l’Economie Mexicain. Mais rien n’en a été dit pendant la dernière visite du Président.
La résistance des Yaqui a dû faire face à des assassinats, des menaces, des emprisonnements et des disparitions forcées. La militarisation du territoire a été exacerbée, au cours des dernières années, sans que la violence et les disparitions cessent ; au contraire, il semble qu’elles augmentent, en relation avec les gros intérêts commerciaux qui s’installent dans la région.
Peut-être que le fait que les Yaqui de Loma de Bacúm aient mis en question la destruction et l’accaparement de leurs terres par des multinationales et la construction en cours du mégaprojet ont un rapport avec la volonté de les réduire au silence. Leur exigence de revoir leurs parents disparus vivants et d’obtenir justice remet en question la base de ce que le président veut maintenant appeler le ‘Plan de Justice’ dans cette région.
YAQUI ET NAVAJO : LE VOL DES DROITS SUR L’EAU DES INDIENS EST UN CRIME CONTRE L’HUMANITE
Par Brenda Norrell
Censored News
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Traduction Christine Prat
Jeudi 22 novembre 2012
VICAM PUEBLO, état de Sonora, Mexique – Des chefs traditionnels Yoeme (Yaqui) ont mis au point le document final du Forum International pour la Défense de l’eau mercredi. Le rassemblement qui a duré deux jours, les 20 et 21 novembre, à l’invitation de l’Autorité Traditionnelle de Vicam Pueblo, a rassemblé des Peuples Autochtones solidaires des Zapatistes pour protéger les droits sur l’eau des Indiens.
Les Yoeme font face au vol de leur eau par le gouvernement mexicain. Les Yoeme combattent l’Aqueduc Indépendance qui doit transporter de l’eau du Rio Yaqui à Hermosillo.
Les villes, états et gouvernements des Etats-Unis et du Mexique ont conçu des plans destinés à voler les droits sur l’eau des Indiens. Actuellement, les Yoeme de l’état de Sonora, au sud de la frontière avec l’Arizona, et les Navajos en Arizona, résistent à aux projets de vol des gouvernements du Mexique et des Etats-Unis.
Dans les villages Yoeme tout comme sur Black Mesa en Arizona, la plupart des Indiens vivent sans eau courante alors que les entreprises et les industries gaspillent et polluent l’eau. Et alors que les Peuples Autochtones vivent sans eau courante, ils vivent avec la pollution et la destruction, entre autres les centrales au charbon en territoire Navajo et les poisons chimiques et agricoles sur les terres Yaqui.
Les Navajos combattent le projet de vol des droits Diné [Navajo] sur les eaux du Petit Colorado. Le complot est conçu pour profiter à la très polluante centrale au charbon dite Centrale Navajo [Navajo Generating Station] qui fournit l’électricité aux villes grandes consommatrices d’Arizona. Récemment la fuite d’un email a révélé le plan du ministre de l’Intérieur Ken Salazar et du Sénateur d’Arizona Jon Kyl, de faire passer subrepticement le projet par le Congrès paralysé par la cohabitation. Les Navajos ont déjà dit « non » au soi-disant règlement des droits sur l’eau.
Les Yoeme et les Navajos combattent contre des plans de vol des droits sur l’eau. Les Yoeme et les Navajos s’en tiennent à la norme selon laquelle le droit à l’eau est un droit de l’homme et le vol de l’eau est un crime contre l’humanité.
Les Autochtones rassemblés ici ont parlé de la défense de l’eau et de son caractère sacré, dont dépend leur futur. Ofelia Rivas, O’odham, a chanté un chant sacré pour l’eau. La communauté cérémonielle O’odham de Quitovac, dans le nord du Sonora, est menacée par l’exploitation de mines d’or qui risque d’empoisonner leur eau.
Durant la session de clôture du rassemblement pour l’eau à Vicam Pueblo mercredi après-midi, les participants ont été honorés par les chefs traditionnels Yaqui et remerciés pour avait fait de longs voyages jusqu’ici. Dans une invitation écrite pour le rassemblement, les Yaqui avaient écrit : « Avant la mise à sac de son territoire et son extermination latente, la Tribu Yaqui écoutera encore les voix venues du cœur de leurs territoires pour poursuivre la défense de l’eau, qui n’est pas une lutte indépendante, mais une lutte pour tous les Peuples Autochtones qui cherchent à défendre et maintenir leur territoire, leur autonomie, la paix, la justice et la dignité. C’est aussi la lutte de la société mexicaine pour la démocratie et la liberté ».
Voir aussi la vidéo [en Espagnol]de la conclusion et du résumé du forum
http://bsnorrell.blogspot.com/2012/11/video-yaqui-foro-internacional-del-agua.html
Des photos du forum par Brenda Norrell
http://bsnorrell.blogspot.com/2012/11/yaqui-vicam-pueblo-international.html
Brenda Norrell
brendanorrell@gmail.com
Voir autres articles sur le problème de l’eau
et sur le projet des sén. Kyl et McCain
Les Yaqui combattent la rapacité des multinationales pour défendre l’eau du Rio Yaqui
Par Brenda Norrell, Censored News
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Reportage en direct, samedi 27 octobre 2012
Traduction Christine Prat
Les Peuples Autochtones de l’état de Sonora sont actuellement rassemblés pour la Deuxième Réunion des Guides Spirituels pour discuter de la protection de la terre, du vent, de l’eau et autres ressources naturelles, contre les activités minières, les barrages, le trafic de drogue, le vol et le développement.
Les non-indigènes qui ont gaspillé et épuisé leurs sources d’eau dans le Sonora, se tournent maintenant vers le Rio Yaqui. L’eau détournée par l’Aqueduc Indépendance épuiserait l’eau des villages Yaqui dans le Sonora.
Les Yaqui se sont mis d’accord pour défendre leur eau contre le gouvernement, et les grandes compagnies qui veulent « dépouiller les richesses de la terre, du vent, de l’eau et du feu. Ces éléments sont la source de notre vie, et ne sont pas à vendre. Nous défendons la vie. »
La résolution [du Premier forum sur l’eau chez les Yaqui en 2010 – NdT] du Congrès National Indigène ci-dessous décrit l’avidité des multinationales qui s’en prennent maintenant aux Yaqui et autres Peuples Autochtones du Sonora.
L’état mexicain du Sonora est au sud de la frontière avec l’Arizona. Parmi les peuples qui sont séparés par la frontière US/Mexique, en Arizona et dans le Sonora, on trouve les Tohono O’odham, les Cocopah, les O’odham de Salt River et de Gila River et les Yaqui. (Il y a d’autres Nations Indigènes séparées par la frontière de la Californie au Texas).
NdT – La Résolution ci-dessous a été publiée – et est reproduite plus bas – en anglais et en espagnol. Ma traduction est faite à partir de l’anglais. Sur le premier forum de 2010, voir aussi, en français : http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article3971
CONGRES NATIONAL INDIGENE
A Vicam Pueblo, Yaqui Land, Sonora, Mexique
Le premier Forum pour la Défense de l’Eau [2010]
Considérant que depuis des temps immémoriaux le territoire est le lieu où nous, peuples, nations et tribus indigènes sommes nés de notre mère la terre, et où nous vivons fraternellement avec les plantes, les fleurs et les arbres, les animaux, les oiseaux et les insectes, dans l’air, la chaleur, le soleil, la lune et les étoiles, la terre et l’eau, c’est notre maison, notre nourriture et notre guérison.
Nous considérons aussi que sur le territoire de la tribu Yaqui, depuis que notre peuple existe, nous avons honoré la terre et l’eau, par l’édification de notre culture qui florissait près de la rivière, UU JIAME, connue maintenant comme le Rio Yaqui, que le gouvernement actuel veut nous voler, et tuer notre origine, notre identité et la vie même.
Nous considérons que depuis plus de 518 ans d’histoire nous avons souffert dans la chair de notre cœur, et par la guerre d’extermination menée par les puissants. Ceci étant, la lutte de nos peuples, nations et tribus a toujours été, en principe, l’autonomie à travers l’histoire, comme résultat des siècles de résistance qu’a été notre cheminement.
Nous considérons que notre Mère la Terre et l’existence de l’humanité sont menacées par le système capitaliste hégémonique, vu sa rapacité économique et son exploitation des ressources naturelles, la mort des écosystèmes par le fait des grandes compagnies multinationales qui viennent pour voler grâce aux institutions gouvernementales corrompues et aux politiques libérales de marché telles que NAFTA, le projet Puebla-Panama dans l’Escalera Nautica au nord-ouest (Mer de Cortez) connu comme route de la côte, et par cette nouvelle décision, il apparaît que le mauvais gouvernement va voler les eaux de bassin du Rio Yaqui, avec la claire intention de la mettre à la disposition des grandes compagnies, et avec l’eau l’air et le territoire pour nous détruire ; comme on dit « l’Empereur, le capital a toujours enflé son ambition et son pouvoir de destruction. Si avant le trésor était l’or, l’argent, les métaux et pierres précieux, maintenant c’est l’eau, l’air, les forêts, les animaux, la connaissance, les gens… »
Nous considérons que seulement à travers l’unité de tous les peuples indigènes du pays entre eux et avec tous les Mexicains et Mexicaines victimes de l’exploitation, de la dépossession et de la répression, que la reconnaissance de nos droits autochtones les plus fondamentaux peut être possible.
La Tribu Yaqui et la société civile de la Vallée du Yaqui se sont mis d’accord pour défendre notre eau contre le mauvais gouvernement qui veut dépouiller les richesses de la terre, du vent, de l’eau et du feu. Ces éléments sont notre source de vie, pas à vendre, ils sont à défendre avec la vie. Nous annonçons:
A tous les peuples, nations, tribus, quartiers, groupes, autochtones et non-autochtones nationaux et internationaux honnêtes, le Premier Forum de Défense de l’Eau, qui se tiendra les 20 et 21 novembre 2010, dans la Communauté de la Tribu Yaqui de Vicam, Sonora, Mexique, pour partager les mots, l’expérience et les histoires de lutte et pour convenir de continuer à défendre ce qui est à nous.
Avec les thèmes suivants :
1. Le Territoire
2. L’Eau
3. L’exercice de l’autonomie
4. Les projets du mauvais gouvernement
Indigenous National Congress
Vicam Pueblo, Yaqui Land, Sonora, Mexico
At the first Forum in Defense of Water.Whereas the territory since time immemorial is where we indigenous peoples, nations and tribes, were born of our mother earth, and we live like brothers with plants, flowers and trees, animals, birds and insects, in the air , the heat, the sun, moon and stars, earth and water, it is our home, food and healing.
We also consider that in the territory of the Yaqui tribe, since the beginning of our people, we have honored the earth and water, in the building of our culture that flourished near the river, UU JIAME, now known as Rio Yaqui that the current government wants to rob us of, and kill our origin, our identity and life itself.
We believe that for over 518 years of history we have suffered in the flesh of our hearts and the war of extermination of the powerful. Given this, the struggle of our peoples, nations and tribes has always been, in principle, autonomy throughout history, the result of centuries of resistance of our walk.
We believe that Mother Earth and the existence of humanity is threatened by the hegemonic capitalist system for their economic greed and exploitation of natural resources, the death of ecosystems by large transnational corporations that come to rob with the corrupt government institutions and free market policies like NAFTA, the Plan Puebla-Panama project in northwestern Escalera Nautica (Sea of Cortez), known as the coastal road, with that decision, it appears that the bad government will steal the waters of the Yaqui River basin, with the clear intention of making it available to large companies, to destroy us, and as to that, “The emperor, capital has grown and has grown its ambition and destructive power. If before the treasure was gold, silver, precious metals and stones, now it is water, air, forests, animals, knowledge, people …
“Only through unity and respect for our most fundamental rights of indigenous peoples of the country with each other and with all those Mexicans who are victims of exploitation, this dispossession and repression, then recognition of the most fundamental rights of indigenous may be possible.
The Yaqui Tribe with Civil Society in the Yaqui Valley, have agreed to defend our water from bad government, who want to strip the riches from the earth, wind, water and fire. These are elements of our source life, not to be sold. We defend life. As convened:
To all peoples, nations, tribes, neighborhoods, groups, indigenous and non-indigenous national and international honest the First Forum in Defense of Water, to be held on 20 and 21 November 2010, in the Community of the Yaqui Tribe of Vicam, Sonora, Mexico, to share the word, experience and stories of struggle and to agree to continue to defend what is ours.
Under the following topics:
1. – Territory
2. – Water
3. – The exercise of autonomy
4. – Projects of misrule
TRIBU YAQUI- CONGRESO NACIONAL INDIGENA C O N V OC A T O R I A
Al Primer Foro en Defensa del Agua.
Considerando que el territorio desde tiempos inmemoriales es el lugar donde nosotros los pueblos indígenas, naciones y tribus, nos nacimos de nuestra madre tierra, y vivimos como hermanos con las plantas, flores y árboles, con los animales, aves e insectos, de los aires, de los calores, el sol, la luna y las estrellas, la tierra y el agua; de ella es nuestro origen, alimento y curación.
Consideramos asimismo, que en el territorio de la tribu Yaqui, en el principio de nuestro pueblo, nos consideramos hechos de tierra y agua, en la edificación de nuestra cultura que floreció en las inmediaciones del río “UU JIAME”, hoy conocido como Río Yaqui, que el actual gobierno quiere despojar y matar nuestro origen, nuestra identidad y la vida propia.
Consideramos que a lo largo de 518 años de historia hemos padecido en carne propia y de nuestros corazones la guerra de exterminio de parte de los poderosos. Ante esto, la lucha de nuestros pueblos, naciones y tribus siempre ha sido un principio, la resistencia, y un proyecto histórico, la autonomía, fruto de la resistencia de siglos de este caminar.
Consideramos que la madre tierra y la existencia de la humanidad se encuentra amenazada por el sistema hegemónico capitalista, por su voracidad económica y de explotación de los recursos naturales, de muerte de los ecosistemas por las grandes empresas transnacionales que llegan a despojarnos junto a la corrupción de las instituciones gubernamentales y de políticas de libre mercado como el Tratado de Libre Comercio, el Plan Puebla-Panamá en sus proyectos del noroeste de la Escalera Náutica ( Mar de Cortés), conocida como la carretera costera, con esa decision del mal gobierno buscan robarse las aguas de la cuenca del río Yaqui, con la clara intención de despojarnos y poner a disposición de las grandes empresas el agua, la vida y el territorio para exterminarnos; y como se a dicho que “ el emperador, el capital ha crecido y ha crecido su ambición y poder de destrucción. Si antes el tesoro era de oro, plata, metales y piedras preciosas; ahora es de agua, aire, bosques, animales, conocimientos, personas…”
Considerando, que únicamente a traves de la unidad de los pueblos indígenas del país entre sí, y con todos aquellos mexicanos y mexicanas que son victimas de explotación, despojo y represión podrá ser posible el respeto de nuestro derechos mas fundamentales .
La Tribu Yaqui junto con la Sociedad Civil del Valle del Yaqui, hemos acordado la defensa de nuestra agua, que el mal gobierno y los ricos nos quieren despojar, porque la tierra, el viento, el agua y el fuego son elementos de nuestro origen de la vida, no se venden y con la vida se defienden. Por lo que convocamos:
A todos los pueblos, naciones, tribus, barrios, colectivos, organizaciones indígenas y no indígenas honestas nacionales e internaciones al Primer Foro en Defensa del Agua, a realizarse los días 20 y 21 de noviembre del 2010, en la Comunidad de la Tribu Yaqui de Vicam, Sonora, México, para compartir la palabra, la experiencia e historias de lucha y hacer acuerdo para seguir defendiendo lo que es nuestro.
Bajo los siguientes temas:
1.- Territorio
2.- Agua
3.- El Ejercicio de la Autonomia
4.- Proyectos del mal gobierno