Par Levi Rickert, Native News Online
24 janvier 2014
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Traduction Christine Prat
Voir plus bas l’interview de Lenny Foster publiée par Censored News
COLEMAN, Floride – Vendredi 24 janvier 2014, le Rapporteur Spécial des Nations Unies, le professeur James Anaya, s’est rendu au pénitencier Coleman 1, en Floride, pour rencontrer le prisonnier politique Amérindien Leonard Peltier.
Le professeur Anaya était accompagné de Leonard « Lenny » Foster, membre du Conseil de Direction du Comité International des Traités Indiens (ITTC), Superviseur du Projet de Correction de la Nation Navajo, et Conseiller Spirituel de M. Peltier depuis près de 30 ans. La rencontre historique, qui a duré près de quatre heures, a commencé vers 9h du matin. Bien que la discussion de vendredi matin doive porter essentiellement sur un geste de clémence du pouvoir exécutif en faveur de Leonard Peltier, la conversation a touché à beaucoup de sujets, vu que M. Peltier tenait à entendre la perspective du Rapporteur Spécial sur la situation mondiale des Peuples Autochtones.
Au cours d’un procès largement considéré comme un déni de justice, Leonard Peltier a été condamné en 1977, en relation avec un échange de tirs avec des forces gouvernementales au cours duquel deux agents du FBI et un jeune Indien ont perdu la vie. Tous les éléments de preuve utilisés pour condamner M. Peltier se sont depuis révélés faux.
Le professeur Anaya effectue actuellement son second mandat comme Rapporteur Spécial des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones. En septembre 2012, suite à une série de consultations avec des Peuples Autochtones de tous les Etats-Unis, le Rapporteur Spécial a produit un « Rapport sur la
Situation des Peuples Autochtones aux Etats-Unis d’Amérique » (A/HRC/21/47/Ad).
Dans le rapport, le professeur Anaya appelait à la libération de Leonard Peltier et déclarait : « Des requêtes demandant à la Présidence de considérer la clémence … n’ont pas porté de fruits. Ceci réduit encore la confiance déjà diminuée dans le sentiment de beaucoup d’Autochtones pour le système de justice… »
Les efforts pour impliquer le Rapporteur Spécial des Nations Unies dans la lutte pour demander la justice pour M. Peltier ont commencé en 2008, lors d’une discussion entre Lenny Foster et Alberto Salomando, ancien avocat de l’IITC.
Après la visite, Lenny Foster a déclaré : « La visite d’aujourd’hui du Rapporteur Spécial James Anaya à Leonard Peltier en prison est très importante et historique pour nous. Nous le remercions pour le travail qu’il a fourni pour la rendre possible. Ce sera un soutien pour demander la Clémence Présidentielle et fera avancer la réconciliation et la justice dans cette affaire ». Leonard Peltier dit vendredi : « Si les violations constitutionnelles qui ont eu lieu lors de mon procès sont permises, çà créera un précédent pour des procès futurs et mettra en danger la liberté et les droits constitutionnels de tous les Américains ».
Ont également assisté à la rencontre de vendredi : David Hill, Directeur du Comité de Défense International de Leonard Peltier (ILPDC), Peter Clark, coordinateur local du ILPDC et membre de ‘Un-Occupy Albuquerque’.
David Hill a déclaré « que les Américains ne pouvaient plus se permettre de tolérer ce déni de justice et que nous ferons tous les efforts pour porter ces manquements judiciaires à l’attention de tous les Américains et internationalement ».
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LENNY FOSTER DECRIT LA RENCONTRE D’ANAYA AVEC PELTIER
D’après une interview radiophonique de Lenny Foster par Tony Gonzales, de l’AIM West
Article de Brenda Norrell, Censored News
Samedi 25 janvier 2014
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Traduction Christine Prat
« Ils n’ont brisé ni sa volonté ni son esprit. Il reste positif et très fort. La visite d’aujourd’hui lui a rendu des forces. » Lenny Foster à propos de Leonard Peltier.
SAN FRANCISCO – Lenny Foster, conseiller spirituel de Leonard Peltier, décrit sa visite à Leonard Peltier à la prison de Coleman, Floride, avec le Rapporteur Spécial des Nations Unies pour les Peuples Autochtones James Anaya, vendredi 24 janvier, au cours d’une interview à la radio.
Foster, un Diné membre de l’American Indian Movement, est directeur du Projet de Correction de la Nation Navajo, qui fournit de l’assistance juridique aux prisonniers Amérindiens dans les prisons d’états et fédérales. Foster fait se travail depuis 32 ans et il est conseillé spirituel de Peltier depuis 27 ans.
Tony Gonzales, de l’AIM West, a interviewé Foster sur la station Across Indian Land, KPFA de Berkeley.
Foster décrivit la réaction d’Anaya après la rencontre avec Peltier. « Il était très touché et impressionné et a dit que c’était un honneur de passer quatre heures avec Leonard, et de parler avec lui de son affaire. »
Peltier a interrogé Anaya, professeur de droit à l’Université de Tucson en Arizona, sur la situation des Peuples Autochtones partout dans le monde.
Gonzales a fait remarquer que Peltier était incarcéré depuis 38 ans et que pourtant il continue à se préoccuper des Peuples Autochtones du monde entier. Gonzales dit que Peltier « veut savoir comment vont ses frères et sœurs partout dans le monde. Je l’ai senti vraiment sincère ».
Gonzales dit aussi que Peltier est « un Mandela pour nous ».
Interrogé sur la santé de Peltier, Foster a dit : « Aujourd’hui il était dans un très bon état d’esprit et était heureux et touché par la visite de M. Anaya ». Cependant, Foster dit que Peltier souffre de diabète et n’est pas en bonne santé.
Foster dit aussi que Peltier doit être libre et renvoyé chez lui pour passer le temps qu’il lui reste avec ses enfants, petits-enfants et arrière petits-enfants et être parmi les siens.
« Ils n’ont brisé ni sa volonté ni son esprit. Il reste très positif et très fort. La visite d’aujourd’hui lui a rendu des forces » dit Foster.
Foster dit que les efforts continuent pour pousser le Président Obama à accorder la clémence à Peltier.
Dans l’émission de radio, Foster a aussi décrit la terreur qui régnait aux Etats-Unis à l’époque où les gens faisaient face au BIA [Bureau des Affaires Indiennes] et aux GOON [milice] à Pine Ridge dans le Dakota du Sud. Foster a raconté comment les GOON terrorisaient les Indiens. « Ils étaient contre leur propre peuple ».
« C’était une guerre civile » dit Foster des années plus tard, cependant les GOON se rendaient comptent que ce qu’ils faisaient était mal.
Foster a aussi parlé d’une réunion récente dans le Dakota du Sud de certains guerriers de Wounded Knee.
David Hill, directeur du Comité de Défense de Leonard Peltier, s’est joint à Anaya et Foster pour rencontrer Peltier.
Foster indiqua que Sampson Wolf, Tony Gonzales et l’AIM West continuent à soutenir Peltier de la région de la Baie de San Francisco.
Le Conseil Municipal et les principaux médias ignorent toujours l’ ‘Attaque Raciste’
Par Indigenous Action Media
22 janvier 2014
Publié aussi sur Censored News
Traduction Christine Prat
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FLAGSTAFF, Arizona – Un Juge de Flagstaff a décidé que la supporter de la station de ski Snowbowl Lindsay Lucas devait payer des dommages et intérêts pour avoir agressé deux jeunes Autochtones à Flagstaff au cours d’une fête intitulée ‘Dew Downtown’ [organisée par Snowbowl et la municipalité – NdT] le 9 février 2013.
« J’ai la joie d’annoncer que le Juge était en notre faveur. Çà a été une très longue année. Dans la famille, nous avons tous souffert émotionnellement de cette épreuve » a déclaré Leslyn Begay, Diné (Navajo), la mère des deux garçons âgés de 11 et 13 ans lorsqu’ils furent agressés. « Çà démolit les nerfs de s’engager dans le système de justice sans savoir à quoi s’attendre. En tant que Diné et personne de couleur vous craignez toujours que çà ne se passe pas en votre faveur » dit Madame Begay.
Le 9 février 2013, plus de 50 personnes s’étaient rassemblées dans le centre de Flagstaff pour une danse pacifique d’Idle No More pour protester contre l’expansion de la station de ski et la fabrication de neige avec des eaux d’égouts sur les Pics San Francisco sacrés.
La manifestation coïncidait avec Dew Downtown, une célébration organisée par la Municipalité de Flagstaff en partenariat avec Arizona Snowbowl.
Le groupe avait formé un cercle et s’apprêtait à clore la manifestation en chantant le chant de l’American Indian Movement lorsqu’une supporter de la station de ski a forcé le cercle en agitant les bras et a déchiré une grande banderole, qu’elle avait arrachée des mains de ceux qui la tenaient et jetée sur le sol. Puis elle a pénétré plus avant dans le cercle et agressé de jeunes Diné qui chantaient et jouaient du tambour. Après leur avoir donné des coups de poing, elle a saisi les tambours et essayé de les casser.
La police a d’abord refusé de poursuivre l’agresseur.
A l’époque, Mme Begay a déclaré « J’ai l’impression que si les rôles étaient inversés, çà se serait passé tout autrement. Si j’avais agressé un enfant caucasien j’aurais été conduite directement en prison. Cette femme blanche nous attaque et arrache violemment les tambours de leurs mains et pourrait s’en tirer sans conséquences. Les flics ont rejeté ma demande de l’arrêter pour agression. Ils lui ont donné une amende pour trouble à l’ordre publique mais ont refusé l’accusation d’agression ou de l’arrêter pour ses actes contre mes enfants » dit Mme Begay.
« Cette agression et la façon dont les flics y ont réagi montre bien le racisme qui existe à Flagstaff » dit Klee Benally, qui soutient depuis longtemps la protection des Pics sacrés San Francisco, « le Conseil Municipal de Flagstaff est complice de cette agression, ils ont créé les conditions qui ont permis à cette attitude de s’incruster dans la communauté. C’est ce qu’on appelle de la violence structurelle ».
« Cette agression raciste n’a pas seulement été délibérément ignorée par les principaux médias locaux, les officiels de la Municipalité ont également fermé les yeux sur cet incident afin de promouvoir le tourisme d’hiver. C’est non seulement irresponsable de laisser passer une telle agression contre des jeunes Autochtones, çà fait du racisme la norme à Flagstaff » dit M. Benally.
« Les enfants et moi continueront à défendre nos croyances et à Protéger les Sites Sacrés » dit Mme Begay après la décision de la cour. « Nous ne nous laisserons pas décourager. Je remercie tous les gens et ma famille qui nous ont soutenus et continuent à faire preuve de solidarité en boycottant la station Snowbowl et le Dew Downtown ».
Voir l’article de février 2013
Photo by Protect Peaks |
Par Brenda Norrell, Censored News
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Lundi 13 janvier 2014
Traduction Christine Prat
FLAGSTAFF, Arizona – Le Centre pour la Diversité Biologique a déposé une requête suivant la Loi pour la Liberté d’Information afin de déterminer quels dégâts sont causés par la neige faite d’eau d’égouts sur les Pics San Francisco sacrés. La requête d’Information pour « chaque document » sur la corrosion et les dégâts causés par la neige d’égouts vient après que la station Arizona Snowbowl ait décidé que la neige d’égouts pour les touristes était plus importante que de respecter les Nations Indiennes de la zone et leurs cérémonies de guérison sur les Pics San Francisco.
Les victoires d’Arizona Snowbowl en justice ont abouti à des résultats désastreux.
« La décision de Snowbowl a détruit une relation construite en plus de 25 ans entre le Service des Forêts et les tribus travaillant ensemble comme collègues partageant la responsabilité de l’entretient. Çà a miné la crédibilité du Service des Forêts auprès des Indiens et a créé une cassure qu’il sera très difficile de réparer », peut-on lire dans le rapport des Spécialistes des Ressources Patrimoniales.
Klee Benally et Indigenous Action Media de Flagstaff demandent aux Autochtones d’assister à l’opération portes ouvertes et à la discussion du mardi 14 janvier 2014, à l’Aquaplex de Flagstaff et de s’y exprimer. […]
Klee Benally souligne qu’il n’y a pas de réunions prévues dans les territoires des Nations Indiennes. A part cela, le Service des Forêts des Etats-Unis n’a pas pris en considération une quelconque alternative pour révoquer le Permis d’Utilisation Spéciale de Snowbowl. Le Service des Forêts propose des MOA (mémorandums d’accords) pour tenter de régler le problème des « relations avec les Tribus sévèrement mises à mal », mais n’indique aucune méthode qui assurerait que les mémorandums se préoccupent utilement de la question de Snowbowl.
[…]
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Extraits du Rapport des Spécialistes des Ressources Patrimoniales
Pages 11-12
Relations avec les Tribus
Au cours d’une période d’environs 25 ans, la Forêt a constamment construit une relation sensée, respectueuse et productive avec les tribus qui conservent des traditions culturelles associées avec le territoire qui aujourd’hui fait partie de la Forêt Nationale de Coconino. Cette relation de confiance a été sévèrement endommagée par la décision de la Forêt d’autoriser la fabrication de neige avec de l’eau d’égouts recyclée dans le cadre de l’expansion de la station de ski Snowbowl. Les tribus ont fait savoir à la Forêt qu’il n’était pas possible d’atténuer les effets adverses qu’un tel développement aura sur leur bien-être culturel et spirituel. (souligné par l’auteur de l’article)
Résumé des Alternatives
Pour la plupart des zones identifiées comme étant des questions ou des projets Patrimoniaux dans le Plan d’origine pour la Forêt, le Plan Actuel, l’Alternative A, ont soit été réalisés, soit sont devenus la pratique standard au fil des années ou ne constituent plus des problèmes. Il y a, cependant, plusieurs points de ce Plan qui doivent toujours être traités dans la révision du Plan :
1. Bien que se conformant à la lettre de la loi, la réaction des tribus au Développement de Snowbowl indique que la politique actuelle est inadéquate pour protéger les sites sacrés Amérindiens et révèle un manque de sensibilité ou de compréhension quant à l’importance de tels sites pour maintenir l’identité et la viabilité culturelles ;
2. Le niveau actuel d’amélioration et d’interprétation de la notion de site patrimonial est inadéquat pour faire face à des exigences de projets futurs.
3. Les exigences de demandes futures en projet pour le développement et la transmission d’énergie pourraient entrer en conflit avec des ressources culturelles et autres et leurs usages. (QUE VEULENT-ILS DIRE PAR LA ?)
4. La Forêt n’a pas préparé la désignation de la Route Militaire General George Crook au Système de Pistes Historiques. Seulement quelque interprétation, le développement de loisirs en relation et une coordination avec les autres Forêts sur lesquelles passe la route (Prescott et Apache Sitgreaves) ont été faits.
5. Il n’y a pas de prescriptions pour la gestion, de priorités ou d’efforts pour procéder à des études des zones où il n’y a pas de projet. La priorité devrait être accordée aux Zones Sauvages ou Spéciales où on peut prédire de fortes densités de sites.
6. Quand des sites ont été désignés comme Zones Spéciales, des études sur les ressources naturelles et culturelles devraient être effectuées pour recenser les valeurs spéciales de la zone. Des plans de gestion devraient alors être établis pour conserver, protéger, mettre en valeur et interpréter ces valeurs pour l’information et l’éducation du public.
Page 13
Il faudrait prioritairement développer des Mémorandums d’Accord spécifiques aux tribus et faire des efforts pour reconstruire les relations ébranlées par la décision de développer Arizona Snowbowl. Des projets pourraient être proposés pour résoudre spécifiquement les problèmes relevant du patrimoine quand c’est nécessaire.
L’Alternative préférable :
Alternative B
L’Alternative B étendrait la Zone Naturelle de Recherche des San Francisco Peaks et la Zone Sauvage du Cratère Strawberry, créerait deux nouvelles Zones Sauvages, une nouvelle Zone Naturelle de Recherche et la Zone Spéciale Géologique des Fumerolles de Cottonwood. La plupart présentent une très forte densité de sites archéologiques et les San Francisco Peaks et la Zone Sauvage du Cratère Strawberry ont une grande importance culturelle.
Page 18 :
Les Relations Tribales
Au cours de nombreuses années de coopération avec les tribus Indiennes qui ont des valeurs ancestrales, traditionnelles, religieuses et culturelles attachées au territoire qui se trouve maintenant à l’intérieur des limites de la Forêt Nationale de Coconino, l’équipe chargée du Programme du Patrimoine a pris conscience de l’existence de nombreuses propriétés culturelles traditionnelles dans la Forêt. Parmi elles, les San Francisco Peaks sont prééminents, étant donné qu’ils ont une signification et une importance profondes pour au moins 13 groupes tribaux, et à des degrés divers pour presque toutes les autres tribus de l’ouest des Etats-Unis. Depuis 1939, il y a une piste de ski sur les San Francisco Peaks, ce qui constitue un affront pour de nombreux Indiens. A la fin des années 1970 et à nouveau dans les années 2000, le Service des Forêts a approuvé des extensions de Snowbowl, en dépit des objections des tribus quant aux effets que ces développements auraient sur les valeurs religieuses et culturelles de leurs peuples. Au cours des deux périodes, ces projets ont été attaqués en justice, l’affaire allant jusqu’à la Cour Suprême, et par deux fois la Cour Suprême a refusé de la prendre en considération. La plainte la plus récente concernait l’intention de Snowbowl de faire de la neige artificielle en utilisant de l’eau d’égouts recyclée. La source de vie la plus précieuse dans le désert du sud-ouest est l’eau. Au cœur de pratiquement toute culture, religion et système de valeur des tribus du sud-ouest, il y a l’eau, et la plupart des tribus voient les San Francisco Peaks comme, de loin, la principale source d’eau, et donc de toute vie. Pour eux, la fabrication de neige est une intrusion dans l’ordre naturel et une invasion de royaumes dont seules des puissances supérieures sont responsables. La décision de Snowbowl est vue par les tribus comme un effort de plus du gouvernement pour continuer à éroder leur culture, et sans leur culture, ils ne peuvent plus continuer à exister comme peuple.
La décision de Snowbowl a détruit une relation construite sur plus de 25 ans entre la Forêt et les tribus travaillant ensemble comme des collègues partageant la responsabilité de son entretien. Çà a miné la crédibilité du Service des Forêts auprès des Indiens et a créé une cassure qu’il sera difficile de réparer.
Christine Prat
28 décembre 2013
Des membres du Conseil de la Nation Navajo [le Gouvernement de la Réserve Navajo] soutiennent un projet de législation, présenté et défendu par le Délégué Leonard Tsosie, membre du Comité pour les Ressources et le Développement, visant à autoriser l’exploitation d’uranium et son transport sur les Terres Tribales, par la compagnie Uranium Resources Inc. (Voir ci-dessous l’appel de Jonathan Perry du 20 décembre, appelant les Navajo à envoyer des Commentaires au Conseil).
Autrefois, de nombreuses mines d’uranium ont été exploitées en territoire Navajo et autour. Les mesures de sécurité n’étaient pas vraiment appliquées, de nombreux mineurs Navajo sont morts de cancers (mais aussi des membres de leurs familles, des épouses qui lavaient des vêtements de travail contaminés, par exemple). Il y a actuellement 2000 mines d’uranium abandonnées (mais pas décontaminées) dans et autour de la Réserve Navajo. (Voir vidéo de Klee Benally).
Le projet actuellement discuté devrait se situer à Church Rock, au sud-est de la Réserve Navajo, qui fut le site de la plus grande catastrophe nucléaire de l’histoire des Etats-Unis : en 1979, une digue retenant un bassin de récupération des déchets d’uranium s’est rompue, le contenu radioactif du bassin s’est déversé dans le Rio Puerco, avec des effets dévastateurs sur la vie sauvage, le paysage et les gens. A l’époque, le Congrès Américain a déclaré la zone « Région de Sacrifice National ».
Le 23 décembre, une réunion Spéciale du Conseil a eu lieu au Chapitre de Chilchinbito, sous la présidence de Katherine Benally, déléguée du Chapitre de Chilchinbito.
D’après un article de Jennafer Waggoner-Yellow Horse (une non-Navajo qui réside dans la Réserve), publié sur Facebook le 24 décembre, le Délégué Leonard Tsosie s’est montré menaçant vis-à-vis des opposants. Pour justifier sa position, il est remonté jusqu’à 1492, indiquant que c’était la colonisation et la conquête des terres Autochtones qui obligeaient le Conseil Tribal actuel à passer des accords regrettables avec les grandes compagnies.
Le Département de la Justice de la Nation Navajo (NNDOJ) a exprimé son opposition à la résolution, citant divers problèmes et complications légaux opposés à l’adoption de la nouvelle législation. Ce à quoi M. Tsosie semble avoir répondu que le NNDOJ n’était pas habilité à s’opposer à la volonté du Conseil Tribal Navajo et que le BIA [Bureau des Affaires Indiennes, représentant le Gouvernement des Etats-Unis… Lors de sa création, il dépendait du Ministère de la Guerre !] avait déjà approuvé le transport d’uranium et dérivés par la firme URI [Uranium Resources Inc.] dans des camions entrant et sortant de la zone gérée par la Tribu. « Pas un mot n’a été dit par les membres du Conseil présents sur le taux élevé de décès causés par les véhicules heurtant des piétons, qui, ne disposant pas de transports en commun, doivent faire du stop pour se rendre à leurs rendez-vous… » écrit Jennafer Waggoner-Yellow Horse, qui ajoute que « les particuliers roulant trop vite sont la cible des agents de la circulation alors que les camions dévastent ces zones pour livrer à temps ». « Un problème souvent soulevé par les personnes âgées qui disent que ces camions manquent de les renverser quand ils tournent en direction de leurs domiciles, alors que les amendes pour excès de vitesse sont abondamment distribuées aux touristes et aux habitants ».
Alors qu’un membre du NNDOJ [« Ministère de la Justice » Navajo] expliquait les problèmes juridiques liés au transport de matériaux nucléaires, des membres du Service de Police Navajo sont entrés dans la salle de la réunion, des officiers ont expliqué qu’on leur avait dit qu’il y avait une manifestation dans les lieus. « Quand on leur dit que la réunion portait sur l’uranium, ils furent surpris, vu que le public était parfaitement calme et respectueux… ».
Après avoir justifié pendant des heures sa résolution en affirmant qu’un contrat avec URI donnerai plus de possibilités de contrôle sur les mesures de sécurité, M. Tsosie a violemment critiqué le site de l’activiste Jonathan Perry [Voir son appel ci-dessous].
D’après l’article de Jennafer Waggoner-Yellow Horse, il semble que des personnes aient été empêchées de s’exprimer et que celles qui ont pu le faire « disaient ce que le Comité souhaitait entendre ». Quelques personnes ont cependant pu défendre le point de vue de ceux qui s’opposent à l’uranium et affirmer que c’était la véritable volonté de la population (ce que nous voulons bien croire, vu leur histoire !).
Cependant, le Comité des Ressources et du Développement a voté en faveur de la proposition (3 pour, 2 abstentions), « Bien que le Département de la Justice de la Nation Navajo dise que cela enfreint la Loi Tribale ».
« Ce problème sera indubitablement le prochain camp retranché appelant à une opposition dans le style de Ward Valley, contre le transport, le stockage et le traitement de matériaux nucléaires au-dessus d’une vieille nappe aquifère du désert, sur des Terres Autochtones », conclut Jennafer Waggoner-Yellow Horse.
See article by Jennafer Waggoner-Yellow Horse on Facebook
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APPEL A L’ACTION: S’OPPOSER AU PROJET DE LOI DE LA NATION NAVAJO POUR AUTORISER L’EXTRACTION D’URANIUM
Par Jonathan Perry
20 décembre 2013
Publié par Indigenous Action Media
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[…]
Le Délégué au Conseil de la Nation Navajo Leonard Tsosie, du Comité pour les Ressources et le Développement (RDC) soutient la Résolution 0373-13 qui autorise la firme URI à entamer sur des Terres Tribales, un projet d’EXTRACTION D’URANIUM à Church Rock, « Section 8 ». Uranium Resources Inc. ou « URI » est une compagnie du Texas, autrefois connue sous le nom d’Hydro Resources Inc. pour avoir contaminé les eaux souterraines sur les sites des ses autres projets et contaminera très certainement les eaux souterraines de l’Est de [la Réserve] Navajo si ce projet se réalise. De nombreuses communautés des environs de Church Rock seront en danger si les opérations commencent et nous devons donc répandre l’information.
Le RDC accepte les Commentaires Publiques et un meeting spécial doit avoir lieu lundi 23 décembre 2013 au Chapitre de Chilchinbeto, à Chilchinbeto, Arizona (au sud de Kayenta).
Cette action initiée par quelques officiels élus est INACCEPTABLE !! Cela mettra sans aucun doute en danger notre communauté, nos enfants et la région que nous appelons « chez nous ». L’uranium est un poison et l’extraire constitue un usage inapproprié de notre eau et de nos ressources naturelles ! l’uranium devrait être laissé dans le sol ! Nous ne pouvons pas le réguler et penser que nous avons le pouvoir sur la nature est présomptueux et dangereux. Je vous demande d’envoyer des Commentaires et de rejoindre beaucoup d’autres Diné [Navajo] pour dire NON ET BLOQUER UNE NOUVELLE CONTAMINATION A L’URANIUM au meeting Spécial du RDC lundi matin au Chapitre de Chilchinbeto.
[…]
Je vous demande de transmettre ceci à tous vos contacts afin qu’ils puissent aussi transmettre l’information et BLOQUER la résolution du Délégué Tsosie. Je vous en prie, soyez avec nous pour défendre nos foyers et notre santé. La vie humaine n’a pas de prix et nous devons parler au nom de la prochaine génération qui n’a pas encore la parole. Les jeunes enfants et les générations à venir devront vivre avec nos choix d’aujourd’hui.
Merci
Jonathan Perry
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Voir de nombreux articles traduits en français sur le problème de l’uranium dans le sud-ouest des Etats-Unis
Arrivée à Alcatraz le 21 décembre 2013, après 5 mois de marche. Les marcheurs s’étaient rassemblés à Washington D.C. le 15 juillet.
Voir toutes les photos du photographe Shoshone Carl ‘Bad Bear’ Sampson sur Censored News.
Voir article sur les buts de la Longue Marche
La Longue Marche 4 doit arriver à Alcatraz le 21 décembre. (Voir article sur les buts de la Longue Marche).
Par Brenda Norrell
Censored News (exclusivité)
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Traduction Christine Prat
25 novembre 2013
SAN FRANCISCO – La sixième Conférence Annuelle de l’AIM Ouest a commencé ce lundi matin par une prière et un chant accompagné au tambour. Les Lakota Bill Means et Madonna Thunder Hawk ont été parmi les premiers à arriver au rassemblement, qui consistait en des présentations pendant deux jours, le diner annuel de ‘un-thanksgiving’ le troisième jour et un concert le quatrième jour.Bill Means a débuté son allocution par une salutation Lakota, « Mon cœur est fort et je tend la main dans l’amitié ». Means dit être devenu membre de l’AIM dans un bunker au Vietnam, quand il a vu son frère Russell Means dans le magazine militaire « Stars and Stripes ». Russel Means, qui est maintenant passé dans le Monde des Esprits, protestait sur la Côte Est en 1968. L’article disait : « Le Rocher de Plymouth aurait dû arriver sur les Pèlerins – plutôt que les Pèlerins sur le Rocher de Plymouth ».
Bill Means dit qu’alors il fut impatient de quitter l’armée pour devenir membre de ce mouvement.
Bill Means a parlé des trois ennemis identifiés des Indiens, et de comment l’AIM a cherché des solutions, entre autres en demandant le respect des Traités et des efforts charitables pour diriger les Autochtones vers des emplois et le développement de leurs communautés.
L’AIM a été fondé dans les années soixante, une époque qui ne ressemblait à aucune autre. C’était l’époque des Black Panthers à San Francisco ; de Martin Luther King en Alabama ; de la lutte pour les droits des femmes ; du mouvement contre la guerre. Means dit avoir été membre des Vétérans du Vietnam contre la Guerre.
Bill Means a rencontré l’American Indian Movement pendant l’Occupation d’Alcatraz et était impatient de l’implanter chez lui à Pine Ridge. « Nous avions toujours une solution que nous étions prêts à appliquer ». Means dit qu’il y avait un document de principe en 20 points sur la Piste des Traités Violés.
L’AIM avait identifié trois ennemis du Peuple Amérindien : Premièrement, le gouvernement des Etats-Unis incarné par le Bureau des Affaires Indiennes, qui dépendait autrefois du Ministère de la Guerre, deuxièmement les Eglises, et troisièmement le système scolaire.
La solution était de commencer par les Traités, signés entre Nations. « Nos Anciens nous disaient toujours, ‘Utilisez ces Traités’ ».
Means dit que l’AIM était bien organisé et faisait son travail.
A part le gouvernement des Etats-Unis, d’après Means, l’autre grand ennemi des Indiens étaient les Eglises et leurs écoles. Leur slogan était : « Sauvez l’enfant, tuez l’Indien ». C’était l’assimilation et l’acculturation. Entretemps, l’AIM met au défi les Eglises de travailler avec les communautés au lieu de se concentrer sur la pauvreté et de retirer les enfants de leurs foyers Indiens.
Cependant, malgré tout cela, l’Amérique voyait les Indiens comme des images romantiques.
« Mais nous sommes toujours là et avons le droit d’être ce que nous sommes », dit Bill Means. Au sein de l’AIM, les Amérindiens ont commencé à contrôler leurs propres programmes scolaires.
« C’était très révolutionnaire pour l’époque ».
L’AIM a identifié les ennemis et mis en pratique des méthodes pour y faire face. Means dit que les mascottes [symboles Indiens utilisés par des clubs Blancs] étaient dénoncées pour des raisons de respect. Un respect minimum est nécessaire pour s’occuper d’autres problèmes tels que la question des Traités.
D’après Means, le film « A Man Called Horse” a déclenché des protestations parce qu’il montrait un Blanc sauvant des Indiens. Les manifestations contre le film ont cependant eu un effet contraire et le film est devenu d’autant plus célèbre que tout le monde voulait voir ce qui avait choqué les Indiens. « Nous avons appris quelques leçons ».
Means a demandé pourquoi les Etats-Unis n’appliquaient pas leurs propres lois, qui incluent les droits des Indiens définis par les Traités. Tant que l’article 6 [de la Constitution] existe, les droits des Traités persistent, dit-il.
Evoquant les années soixante, Means dit que c’était une époque de changement social et d’avancées. L’Amérique était alors très différente de ce qu’elle est maintenant.
Madonna Thunder Hawk, Lakota, et Jean Whitehorse, Diné, se sont exprimées le lundi matin. M. Thunder Hawk a souligné l’importance des familles élargies et des communautés, ainsi que de la lutte contre l’état du Dakota du Sud qui profite de la séparation des enfants Indiens de leurs familles. J. Whitehorse a raconté comment elle avait été maltraitée à l’internat pour avoir parlé Diné. Elle a aussi partagé le ‘Beauty Way’ [une des principales cérémonies Navajo].
M. Thunder Hawk a dit qu’elle vivait à San Francisco quand elle était jeune. Elle a aussi rappelé que le père de Bill Means était allé à Alcatraz, pour l’occuper, en 1964, avant la longue occupation de quelques années plus tard.
« Nous accordions beaucoup d’importance à la famille » dit M. Thunder Hawk. Elle a parlé des familles élargies suivant la tradition Lakota. Elle dit qu’après la Deuxième Guerre Mondiale elle avait vécu dans la région de San Francisco et que les membres de sa famille avait grandi avec les membres de la famille de Bill Means.
M. Thunder Hawk dit que le mouvement a survécu grâce aux organisateurs de la communauté. Elle dit aussi que les Etats-Unis ne pouvaient pas les éliminer parce qu’ils s’appuient sur la communauté et la famille.
« L’essentiel pour nous est la protection du territoire » dit-elle.
M. Thunder Hawk dit qu’aujourd’hui il y a d’innombrables menaces, en particulier l’oléoduc Keystone XL. Le pétrole devrait être exporté vers la Chine.
Madonna Thunder Hawk a expliqué la stratégie actuelle des Etats-Unis et des grandes compagnies d’énergie qui suppose la privatisation des terres Indiennes. Elle dit que les compagnies s’adressaient à des propriétaires individuels et achetaient les terres et les droits sur les ressources de ceux qui étaient dans une situation financière désespérée.
En plus de çà, il y a ces camps masculins autour des champs pétrolifères et gaziers.
A l’heure actuelle, une grande partie de la lutte se concentre contre la Loi sur la Protection Sociale des Enfants Indiens qui profite de la situation des enfants Indiens pour les arracher à leurs foyers.
« Les autorités de l’état du Dakota du Sud se sont rendu compte qu’elles pouvaient gagner des millions en prenant à leur charge la protection de l’enfance dans tout l’état » dit M. Thunder Hawk.
Elle dit aussi que les jeunes lui donnaient de l’espoir. « Les jeunes sont très actifs et prennent conscience ».
Il y a beaucoup de luttes dans les deux Dakotas. Maintenant, les suprématistes blancs viennent acheter des terrains dans les petites villes. Çà vient de se produire à Leith, dans le Dakota du Nord, près de la Nation Indienne de Standing Rock. « Ces petites villes sont en train de mourir ».
A Leith, il n’y avait que 26 résidents lorsque des néo-nazis ont acheté des logements et des terrains. Les résidents ont appelé à l’aide.
« Nous subissons un état de siège, encore plus qu’avant » dit Madonna Thunder Hawk, se référant aux attaques contre les gens, les communautés et les Nations Indiennes des deux Dakotas.
Les Eglises ont maintenant une nouvelle stratégie pour recruter des Indiens. Maintenant, les Eglises utilisent la sauge et les prêtres portent des colliers de perles traditionnelles.
« Ils sont en train d’essayer de convertir les Indiens. Ils disent : ‘Nous paierons votre note d’électricité’ ».
A part cela, les Indiens doivent aussi faire face aux prescriptions exagérées de médicaments aux jeunes Indiens par le Service de Santé Indien [Indian Health Service – IHS]. L’IHS a donné aux jeunes beaucoup trop de médicaments altérant le comportement et qui les abrutissent.
Ce à quoi nous sommes confrontés est une question de survie. M. Thunder Hawk dit qu’elle aime venir au rassemblement de l’AIM Ouest chaque année, parce qu’ici il y a des Indiens progressistes. Pendant ce temps, au Dakota du Sud, il y a une mentalité de frontière. On y manque de ressources et de juristes. De plus, les gens ne veulent pas se dresser contre l’état, l’idée de s’attaquer à l’état leur semble trop radicale.
« Moccasins on the ground [De pied ferme], c’est ce que je suis » dit M. Thunder Hawk.
Elle dit que l’AIM Ouest est un centre d’échanges, pour un travail international. De plus, l’Internet a permis aux jeunes de voir l’image d’ensemble de la situation.
« Nous ne sommes pas seuls. Je suis vraiment heureuse d’être ici ».
Jean Whitehorse, Dine’ |
Jean Whitehorse, Diné [voir l’article détaillé sur l’intervention de J. Whitehorse] , s’est souvenue de l’Occupation d’Alcatraz et de la lutte pour la terre, les droits, la justice et la liberté. Elle a aussi dénoncé le racisme dans la littérature pour enfants et souligné le besoin d’un nouveau type d’éducation. J. Whitehorse a dit que les gens demandaient souvent : « Pourquoi Alcatraz, qu’est-ce qu’il y a là-bas, pourquoi vous, les Indiens le voulez-vous ? ». Alors, elle a répondu « Alcatraz ressemble à une Réserve Indienne, il n’y a rien dessus ».
Jean Whitehorse a expliqué comment la société cataloguait les Amérindiens avant leur naissance. Elle a montré un prospectus du planning familial qui était distribué aux femmes Navajo autrefois. Le prospectus montrait sous forme de dessins comment une femme Navajo qui n’avait qu’un enfant pouvait avoir beaucoup de chevaux, alors que si elle avait beaucoup d’enfants, elle n’aurait pas beaucoup de chevaux.
Il y a aussi eu des cas d’infirmières et de médecins qui volaient des bébés Navajo. Maintenant, certains de ces « oiseaux perdus » reviennent et cherchent leurs familles. « Ce n’est pas seulement chez les Navajos, c’est partout ».
Des Mormons ont aussi enlevé des enfants du pays Navajo.
J. Whitehorse a montré des livres pour enfants et fait voir comment les Indiens y étaient présentés. Elle dit « Nous étions décrits comme des imbéciles, stupides ou sans éducation ».
Elle a aussi montré une recette, d’un livre prétendant être de cuisine Indienne, expliquant comment faire le pain frit. « C’est plutôt une recette de biscuits ».
Dans un livre pour enfants, l’auteur mélangeait les Navajo, les Hopi et les Pueblo comme une seule tribu, confondant tout dans une histoire confuse.
J. Whitehorse a indiqué qu’il y avait des livres qui racontaient les vraies histoires. Elle dit que les livres du poète Navajo Luci Tapahonso étaient un exemple d’écrits Autochtones authentiques.
« Vivre dans l’harmonie et l’équilibre, c’est notre prière » dit-elle. J. Whitehorse dit qu’après avoir vécu dans la région de la Baie de San Francisco à cause de la déportation, sa grand-mère lui avait appris à vivre dans l’harmonie et l’équilibre selon le ‘Beauty Way’.
Dans l’après-midi, le film ‘Autodescubrimiento 1492-1992 (Auto Découverte)’, sur les droits des Autochtones, a été projeté. Le film montre des images d’époque de nombreux Anciens Diné de Big Mountain qui sont passés dans le Monde des Esprits depuis, et des chants par Willie Lonewolf, Ute/Navajo, qui a aussi rejoint le Monde des Esprits, et beaucoup d’autres gens.
Le film de 62 minutes a été produit par Rodrigo Betancur. C’est un documentaire sur les 500 ans de lutte des Peuples Autochtones, avec entre autres les Diné de Big Mountain et les célébrations officielles et les contre-célébrations à San Francisco. Le film dit que le but est de « démythifier, affronter et défier l’imagerie de l’histoire officielle ».
Le coordinateur de la Conférence de l’AIM Ouest était Tony Gonzales. Les discussions du deuxième jour portaient sur les écoles de Vallejo, qui ont dû renoncer à la mascotte Apache, et les questions des Peuples Autochtones aux Nations Unies.
NOUVEL ALBUM DE KLEE BENALLY:
“RESPECT EXISTENCE OR EXPECT RESISTANCE”
Paroles en Anglais et traduction en français, et vidéos enregistrées durant sa tournée en France, sous-titrées en français, avec discours explicatifs des problèmes qui ont inspiré les chansons
“SONG OF THE SUN”, à propos des mines d’uranium
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SONG OF THE SUN
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CHANT DU SOLEIL |
Our mother aches Iron claws dig until she breaks And she bleeds for this How much is enough?
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Notre Mère souffre Des griffes de fer creusent jusquà ce quelle craque Et elle en saigne A quel point ce sera ASSEZ ?
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I remember listening to songs of the sun For all those, whos breath was stolen Whos future was taken away Who learned too late
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Je me souviens avoir écouté les chants du soleil Pour tous ceux dont le souffle a été volé Dont le futur a été ravi Qui ont appris trop tard
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CHORUS: And so we sing again To the house of dawn There are no words, no words that can right these wrongs.
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REFRAIN: Alors nous chantons encore Pour la maison de laube Il ny a pas de mots, pas de mots qui peuvent réparer ces crimes.
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This land breathes pain And nothing grows that doesnt carry the trauma that weve wept, that you sow
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Cette terre respire la douleur Et rien ne pousse Qui ne contienne le traumatisme Que nous avons pleuré, que vous avez semé |
CHORUS |
REFRAIN
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This empire of blood and bones of stolen, poisoned, homes genocide mutilated ghosts |
Cet empire de sang et dos De foyers volés, empoisonnés Génocide fantômes mutilés
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Fierce hearts lay buried their struggle speaks fierce hearts lay buried saying leave it in the ground
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Des curs fougueux sont enterrés leur lutte parle Des curs fougueux sont enterrés ils disent « Laissez-le dans le sol »
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While the mines lay abandoned What has been done? Wells poisoned nothing has been done? Cancers spread tell me, what has been done? To right these wrongs! To right these wrongs!
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Alors que les mines sont abandonnées Quest-ce qui a été fait ? Les puits empoisonnés rien na été fait ? Les cancers se répandent.. dites-moi, quest-ce qui a été fait ? Pour réparer ces crimes ! Pour réparer ces crimes !
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CHORUS |
REFRAIN |
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ONE BRUTAL VIOLENT MACHINE
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AT THE EDGE OF THIS WORLD
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AT THE EDGE OF THIS WORLD
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AU BORD DE CE MONDE |
I will hold your hand At the edge of this world As we watch it burn to the ground |
Je te tiendrai la main Au bord de ce monde Quand nous le regarderons bruler complètement
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I will hold your hand At the edge of the dawn And laugh and wonder at the new days weve found |
Je te tiendrai la main Au bord de laube Et rirai et mémerveillerai des jours nouveaux que nous avons trouvé
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They will not suffocate this fire It burns from our hearts So long as we hold this inside They can never take this from us |
Ils nétoufferont pas ce feu Il brule dans nos curs Tant que nous pourrons ly garder Ils ne pourront jamais nous le prendre
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How much can you take? How much can you give? There is no post-apocalyptic Oh this is it |
Combien pouvez-vous supporter ? Combien pouvez-vous donner ? Il ny a pas de post-apocalypse Nous y sommes
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How much can we bleed? Till were up off our knees? Theres no post-colonial, we live it |
Combien pouvons-nous saigner ? Jusquà ce que nous soyons à genoux ? Il ny a pas de post-colonialisme, Nous le vivons
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They will not suffocate this fire It burns from our hearts So long as we hold this inside They can never take this from us |
Ils nétoufferont pas ce feu Il brule dans nos curs Tant que nous pourrons ly garder Ils ne pourront jamais nous le prendre
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If this is our grave Such a wondrous bed weve been made Only so much we can bleed So much more than wed ever need |
Si ceci est notre tombe On nous a fait un lit si extraordinaire Cest tout ce que nous pouvons saigner Bien plus que ne sera jamais nécessaire
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I will hold your hand At the edge of this world As we watch it burn to the ground |
Je te tiendrai la main Au bord de ce monde Quand nous le regarderons bruler complètement |
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A MATTER OF ACTION
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AN ACT OF LIBERATION
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AN ACT OF LIBERATION | UN ACTE DE LIBERATION |
Peabody‘s drag lines across the landscape Like militarized borders that carve this police state 1974 government pens wrote, “relocate” Divide and conquer, 14,000 and today? |
Peabody trace des lignes à travers le paysage Comme les frontières militarisées qui sculptent cet état policier En 1974 des plumes gouvernementales ont écrit « déportez » Divisez et conquérez, 14 000 alors, et aujourd’hui ? |
We know this nightmare because it repeats ’till something breaks An act of liberation |
Nous connaissons ce cauchemar parce qu’il se répète Jusqu’à ce que quelque chose casse Un acte de libération |
Yes we all know it’s the rich against the poor Class, race, gender, and mother earth just a resource Globalization is colonization and colonization is always war… |
Oui nous savons que c’est les riches contre les pauvres Les classes, les races, les sexes et la terre mère n’est qu’une ressource La mondialisation c’est la colonisation et la colonisation c’est toujours la guerre |
We know this nightmare because it repeats ’till something breaks An act of liberation! |
Nous connaissons ce cauchemar parce qu’il se répète Jusqu’à ce que quelque chose casse Un acte de libération |
Industrial capitalist hetero-patriarchy We know the story of so many manifested destinies From the broken bones of broken homes and violated boarding school dreams |
Le capitalisme industriel, l’hétéro-patriarcat Nous connaissons l’histoire de tant de ‘destinées manifestes’ Des os brisés des maisons détruites et des rêves violés dans les internats |
We know this nightmare because it repeats ’till something breaks An act of liberation! |
Nous connaissons ce cauchemar parce qu’il se répète Jusqu’à ce que quelque chose casse Un acte de libération |
From Big Mountain to Palestine, relocation is genocide. We stand against all wars and occupation Against nationalism, against state sponsored terrorismFrom Big Mountain to Palestine, it repeats |
De Big Mountain à la Palestine, la déportation c’est le génocide Nous sommes contre toutes les guerres et toute occupation Contre le nationalisme, contre le terrorisme soutenu par les états De Big Mountain à la Palestine, çà se répète |
The free market non-profit industry Accountable to foundations, no, not community Paychecks activism, for justice or just them? But this ain’t no revolutionary commodity… It’s an act of liberation |
L’économie de marché de l’industrie des ONG Responsables devant des fondations, non, pas devant la communauté L’activisme payé par chèque, pour la justice ou pour eux-mêmes ? Mais ceci n’est pas une marchandise révolutionnaire C’est un acte de libération |
’till something breaks An act of liberation An act of liberation! An act of liberation! An act of liberation!’till something breaks An act of liberation! |
Jusqu’à ce que quelque chose casse Un acte de libération Un acte de libération ! Un acte de libération ! Un acte de libération ! Jusqu’à ce que quelque chose casse Un act de libération ! |
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Par Tom B.K. Goldtooth
Directeur Exécutif d’Indigenous Environmental Network
[Réseau Environnemental Autochtone]
Publié par Censored News
Le 11 décembre 2013
See original article in English
Traduction Christine Prat
Ce qui ressort de la 9ème Conférence Ministérielle de l’Organisation Mondiale du Commerce, qui s’est terminée samedi 7 décembre 2013
TURTLE ISLAND [l’Amérique du Nord] – Bien que l’OMC et ses 159 pays membres se soit ressuscitée sous la forme d’un premier pacte commercial multilatéral de l’histoire, j’ai le sentiment que c’était un combat désespéré de la part de riches pays développés comme les Etats-Unis pour redonner de la vie à un système économique et commercial entièrement voué au capitalisme. L’OMC n’existe que pour la liberté de commerce des grandes compagnies qui sont en train de détruire Notre Mère la Terre.
Le Réseau Environnemental Autochtone (IEN) a participé à des conférences de l’OMC au cours de son histoire, principalement à propos de stratégies externes plutôt que des stratégies internes. L’IEN a participé à la « Bataille de Seattle », la 3ème Conférence Ministérielle à Seattle, dans l’état de Washington, en décembre 1999 et à Cancun, à la 5ème Conférence Ministérielle en septembre 2003.
A Seattle, il y a 14 ans, l’IEN et des groupes Autochtones se sont rassemblés – pour en citer quelques-uns, le Fond de la Septième Génération, le Conseil des Peuples Autochtones sur le Bio Colonialisme, le Conseil de Préservation Eyak d’Alaska, l’Alliance Intérieure des Premières Nations du Canada, et sur le plan international, Tebtebba des Philippines et le Movimiento de la Juventad Kuna du Panama – pour analyser et articuler notre position sur l’OMC. La Déclaration de Seattle des Peuples Autochtones a été le document final de 1999. La Déclaration Autochtone de la 5ème Conférence Ministérielle de Cancún, au Mexique, en septembre 2003, n’en différait pas quant à sa liste des effets négatifs des accords commerciaux néolibéraux de l’OMC sur les Peuples Autochtones. Les temps n’ont pas changé entre la position de la Déclaration des Peuples Autochtones de Seattle et la Déclaration Autochtone de 2013 à Bali, en Indonésie (titrée « Déclaration – L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et les Peuples Autochtones : Résister à la Mondialisation, Affirmer l’Auto-détermination »). Par exemple, les Peuples Autochtones continuent à redouter l’Accord de l’OMC sur l’Agriculture (AOA) comme instrument des pays riches pour promouvoir la compétition à l’exportation et la libéralisation des importations, aboutissant à l’entrée de produits agricoles bon marché dans les communautés Autochtones. L’argumentation Autochtone, à l’époque, déclarait que c’était une des causes de la destruction des pratiques agricoles durables et écologiques des Peuples Autochtones. C’est toujours le cas aujourd’hui.
L’IEN est allé à Bali pour soutenir la société civile et demander la justice climatique pour tous, paysans, fermiers, pêcheurs, et pour toutes les communautés Autochtones subissant une crise climatique, spécialement suite au typhon Haiyan/Yolanda qui a frappé les Philippines, tuant plus de 10 000 personnes.
Nous avons des communautés Autochtones, du Nord au Sud, confrontées à des situations mettant leur vie en jeu à cause d’un système économique qui promeut les industries extractives qui violent Notre Mère la Terre, et causent des destructions écologiques et sanitaires qui touchent nos peuples sur les terres et les eaux.
L’OMC ne s’intéresse pas à une réduction du changement climatique. L’OMC n’a pas pour fonction de réduire les émissions toxiques causant des problèmes climatiques, ni d’aller vers un futur sans produits toxiques et un taux bas de gaz carbonique. Le commerce et les investissements libéraux sont intoxiqués à l’économie de l’énergie fossile. L’OMC est un instrument pour les promoteurs d’énergie qui poussent à plus d’exportation de pétrole sur le marché mondial.
L’OMC marche au pétrole, promeut les investissements dans l’abattage de la forêt boréale canadienne et l’extraction de sables bitumineux, également au Canada. L’OMC défendra le marché libre des sables bitumineux et la construction binationale des oléoducs devant les transporter à travers les frontières et leur exportation vers d’autres pays.
Le rôle des Etats-Unis dans les négociations de l’OMC est problématique. Peu importe qui est au gouvernement, que ce soit les Démocrates ou les Républicains. Nous avons affaire à un système capitaliste profondément enraciné.
Le Plan d’Action Climatique d’Obama dit aussi que les Etats-Unis vont « lancer des négociation à l’OMC pour aller vers un marché libéral global des biens environnementaux ».
Dès 2001, à Doha, à la 4ème réunion Ministérielle de l’OMC, les négociateurs ont adopté un régime commercial qui comprenait ce qu’ils appelaient un commerce « plus libre » dans l’agriculture, les produits manufacturés et les services, y compris le commerce des biens et services environnementaux. Nous le voyons maintenant mis en application comme « Paiement pour les Services Environnementaux ».
L’OMC est en train de pousser une économie verte « rapace » qui est en fait une privatisation de la nature.
En tant que Peuples Autochtones, nous demandons l’arrêt du capitalisme de la nature. Toutes les structures économiques et les régimes commerciaux qui privatisent et financiarisent les fonctions de la nature, y compris la biodiversité et les compensations qui mettent le profit au dessus de l’humanité et de la planète, doivent cesser. L’initiative de compensation du carbone des Nations Unies et de la Banque Mondiale intitulée Réduire les Emissions de la Déforestation et de la Dégradation (REDD) fait partie de ce que l’IEN a appelé l’OMC du Ciel, l’OMC des Forêts. Notre Mère la Terre est la source de la vie qui a besoin d’être protégée, pas une ressource à exploiter et à transformer en marchandise comme capital naturel. A Bali, l’IEN a découvert de nouvelles informations sur l’inclusion de la culture du riz dans le système du marché du carbone. A Bali, 77 organisations indonésiennes et du reste du monde ont adopté le Manifeste Non au REDD pour le Riz.
Dans notre Déclaration Autochtone, nous appelons à « l’arrêt de toutes les politiques contrôlant la capacité reproductive de Notre Mère la Terre par des mécanismes de marché qui permettent la quantification et la marchandisation des processus naturels de Notre Mère la Terre rebaptisés services d’écosystème ».
Nous en avons assez et nous appelons à la suppression de l’OMC – à mettre l’OMC à la décharge ! l’IEN et d’autres Peuples Autochtones appellent à une alternative pour l’OMC – une alternative fondée sur l’articulation entre les gens et le sol.
Les ministres du commerce de l’OMC célèbrent l’accord global de Bali, dont les officiels disent qu’il pourrait stimuler la production économique globale de jusqu’à 1000 milliards de dollars. Le Directeur Général de l’OMC Roberto Azavedo, dans sa déclaration de clôture à Bali, a dit « Cet accord global n’est pas final. C’est un début. En conséquence du progrès fait ici, nous allons maintenant pouvoir avancer dans les autres domaines de notre travail qui étaient bloqués depuis si longtemps ».
Notre combat n’est pas terminé. Nous devons continuer à nous organiser pour déclarer l’OMC et ses partenariats commerciaux bilatéraux et régionaux illégitimes. Pour les Peuples Autochtones d’Amérique du Nord et du Mexique, ceci inclut l’Accord de Libre Echange Nord Américain (NAFTA). Il y a 20 ans que le NAFTA a été signé, le 8 décembre 1993. Dans notre région d’Amérique du Nord, nos Peuples Autochtones et les Nations Autochtones doivent avoir une analyse critique du NAFTA et organiser notre réponse.
L’OMC a abusé de ses mécanismes légaux pour limiter l’autodétermination, la souveraineté et les droits des Peuples Autochtones à développer nos propres politiques pour nos communautés, en harmonie avec nos responsabilités vis-à-vis des lois naturelles de Notre Mère la Terre.
Nous voulons un monde sans OMC. Peu importe comment vous réformerez l’OMC ou améliorerez ses accords, elle ne sera jamais juste ou équitable, étant donné qu’elle est construite sur les principes du capitalisme, du libéralisme économique, de la croissance sans limite et l’exploitation des gens, de la Terre Mère et de toute Vie.
Pour plus d’information :
Tom B.K. Goldtooth
ien@igc.org
APPEL: DONS D’URGENCE, peuvent être envoyés en ligne à: https://www.wepay.com/donations/77797
Le Projet d’Emancipation Communautaire Siléi (SCEP) est le fruit de la collaboration entre Outta Your Backpack Media (OYBM), Táala Hooghan et des membres de la communauté impliqués dans la lutte pour la justice sociale et environnementale à Flagstaff, Arizona.
« Le Projet d’Emancipation Communautaire Siléi a pour raison d’être l’épanouissement de communautés vivant en sécurité de manière durable et juste dans un environnement sain. Nous mettons à leur disposition un centre régional fournissant des moyens culturels et d’action, à Flagstaff, Arizona, centre qui doit servir l’émancipation des Autochtones historiquement marginalisés et opprimés. Nous croyons qu’en leur fournissant des moyens d’accès aux diverses formes d’art et un espace organisé, nos communautés peuvent devenir plus efficaces dans la lutte pour la justice sociale et environnementale ».
‘Siléi’ signifie ‘fondation’ en Diné (Navajo) Bizaad (langue).
Vidéo: Appel à soutien par des membres de Siléí
Notre but : Acheter le Centre Communautaire.
Siléi (SCEP) conservera et gérera le lieu pour assurer que les buts et la vision du centre seront maintenus pour des années à venir. Ceci impliquera le projet clair d’entretenir le bâtiment et le reste de la propriété uniquement à l’usage des buts sociaux et environnementaux de la communauté au-delà de la durée prévisible des projets en cours tels que OYBM ou Táala Hooghan.
Notre Vision pour le Futur :
OYBM deviendra un institut pour la justice dans les médias et les arts pour la Jeunesse Autochtone qui fournira toute l’année une formation sur l’équité dans les médias et la production audiovisuelle pour soutenir la justice culturelle et écologique dans et autour du sud-ouest des Etats-Unis.
L’Infoshop Táala Hooghan mettra plus facilement en pratique sa déclaration d’action pour l’ « émancipation de la jeunesse et de la communauté au sens large dans l’action pour un monde plus juste et plus durable » du fait d’avoir un local plus sûr où les gens sauront qu’ils peuvent aller pour trouver des informations et des moyens.
Notre Projet :
Sur la base de nos travaux passés avec le soutien de nos communautés et fondations, nous sommes certains que notre vision est maintenant totalement réalisable et tout à fait viable.
Nous sommes certains que grâce aux dons, aux collectes de fonds, aux possibilités d’emprunts, aux fonds de contrepartie, et autres manières créatives de collecter, nous pourrons assurer l’achat du bâtiment.
Faites des dons !
Faites un don: Outta Your Backpack Media Project
1700 N. 2nd St. Flagstaff, AZ 86004
En ligne: www.oybm.org/silei
Prêtez des fonds pour les coûts initiaux (nous contacter sileiproject@gmail.com pour plus d’information)
Organisez un concert ou une fête de soutien
Faites-nous connaître autour de vous !
Outta Your Backpack Media
www.oybm.org