Publié par Censored News
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5 décembre 2013
Traduction Christine Prat
Je vous salue, mes parents, amis et soutiens :
Çà m’attriste d’apprendre qu’un grand homme comme Nelson Mandela a quitté cette vie. C’était un homme qui nous inspirait beaucoup et nous montrait les possibilités pour les Autochtones de mener une lutte continuelle qui pouvait se manifester à des niveaux de liberté entravés par des siècles d’oppression.
Notre peuple Autochtone a souffert des mêmes types d’oppression à de nombreuses reprises. Çà ne se manifeste pas aussi ouvertement et distinctement qu’en d’autres lieus ; cependant, que vous soyez mort parce qu’un policier vous a tiré dessus ou mort parce que vous n’avez pas pu supporter le génocide racial et culturel, vous vous êtes suicidé – vous êtes tout aussi mort dans les deux cas. Nelson Mandela est connu pour avoir conduit la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud. L’Amérique parlait de mettre un terme à l’apartheid et d’appliquer des sanctions à l’Afrique du Sud. N’étant pas tellement adepte de la langue anglaise, je crois comprendre qu’(apartheid) signifie maintenir quelqu’un séparé de quelque chose ; mon peuple a été séparé délibérément des Black Hills sacrées du Dakota du Sud. Il y a eu, et il y a encore, des mesures qui nous maintiennent séparés de notre vraie histoire, appliquées par un système d’éducation qui limite la vérité de notre être. En ce moment même, ici en Amérique, en ce moment même au Canada, en ce moment même en Amérique du Sud, il y a un apartheid qui cherche à nous séparer de nos sites sacrés, de nos terres et de nos ressources. En ce moment même au Canada, des Autochtones luttent pour protéger leurs terres aborigènes de la fracturation hydraulique qui détruit les nappes d’eau et ébranle l’équilibre naturel de la Terre. En ce moment même, avec une mentalité d’apartheid, ils tentent de construire des pipelines, avec un potentiel de destruction écologique considérable, à travers les terres Autochtones. En ce moment même il y a une forme d’apartheid qui cherche à nous séparer de la protection de la constitution des Etats-Unis qui dit que la loi des traités est la loi suprême du pays ; qui dit aussi qu’on a droit à un procès équitable et sans préjugé ; qui dit aussi qu’on a droit à un jury composé de nos pairs. En ce moment même nos jeunes Autochtones adultes sont jugés TROIS fois plus souvent que n’importe quel autre groupe et maintenus en état d’apartheid de leurs familles et d’apartheid d’une représentation légale compétente.
Je pourrais continuer encore et encore, mais vous pouvez voir où je veux en venir. La lutte contre l’apartheid – j’en suis sûr – n’est pas terminée en Afrique du Sud, pas plus que la lutte contre l’apartheid et l’esclavage en Amérique. Nous devons tous considérer Nelson Mandela comme une source d’inspiration, mais je suis aussi inspiré par les plus humbles parmi notre peuple qui résistent pour ce qui est juste, comme le jeune homme ou la jeune femme qui tient pacifiquement une barricade contre les promoteurs et les compagnies pratiquant la fracturation hydraulique ou une quelconque usine qui abime notre air. Pendant que j’y suis, dans tout ce chaos, je veux aussi me souvenir d’un frère du nom de Wanbli Tate qui a défendu infatigablement les droits des Autochtones dans des émissions de radio, des écrits, et sur internet, pour attirer l’attention sur les responsables de méfaits représentés au gouvernement et dans les grandes entreprises.
Nous avons perdu beaucoup d’entre vous ces dernières années et je veux à nouveau me souvenir de mon frère Russell Means qui n’a jamais relâché ses efforts pour mettre un terme à cette version américaine de l’apartheid à laquelle les Autochtones font face.
Dans l’esprit de tous ceux qui sont partis avant nous dans cette lutte, j’aimerais vous dire restez forts et n’abandonnez JAMAIS, JAMAIS.
Votre ami pour toujours,
Dans l’esprit de Crazy Horse,
Leonard Peltier
Mitakuye Oyasin
JEAN WHITEHORSE, DINÉ [NAVAJO] : PREJUGES ET STERILISATION DES FEMMES AMERINDIENNES
Par Brenda Norrell
Censored News
4 décembre 2013
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Traduction Christine Prat
SAN FRANCISCO – Jean Whitehorse, Diné, s’adressant à la Sixième Conférence annuelle de l’American Indian Movement de la Côte Ouest, a décrit comment les stéréotypes racistes et les préjugés dans les livres pour enfants influencent les enfants dès leur plus jeune âge.
J. Whitehorse a également décrit les mauvais traitements auxquels elle a été soumise à l’internat, où elle était punie pour parler dans sa langue Diné. Elle a aussi été victime plus tard du programme de stérilisation forcée des femmes Amérindiennes du gouvernement des Etats-Unis, appliqué par le Service de Santé Indien dans les années 1970.
J. Whitehorse a dit qu’il était important d’examiner le contenu des livres pour enfants du point de vue des stéréotypes sur les Amérindiens, mais aussi les dessins animés, les mascottes et l’utilisation d’images de coiffures indiennes et de tipis.
« Nous ne portons pas tous des plumes, nous ne vivons pas tous dans des tipis ».
Elle a souligné la nécessité de commencer à éduquer les enfants à la maison avant l’âge de trois ans : « Tout commence avant trois ans, si des mots négatifs sont utilisés, ils vont les répéter ».
Se référant aux stéréotypes sur les Indiens, elle a fait remarquer que chaque Nation Indienne a sa propre langue, ses traditions et sa culture et que les gens les enseignent à leurs jeunes enfants. Au cours de sa présentation, elle a utilisé comme illustration un livre pour enfant mal informé qui combinait des traditions Diné, Pueblo et d’autres Nations Indiennes comme si c’était la même chose.
J. Whitehorse a raconté que, comme beaucoup d’Amérindiens, elle a été punie pour avoir parlé sa langue Diné à l’internat. « Si je parlais en Navajo, j’étais punie ».
Elle a appris à compter avec le stéréotype « Un petit Indien, deux petits Indiens, trois petits Indiens… ». Aujourd’hui, elle apprend à compter à son arrière petite-fille sur le même air, mais avec le mot « bilagaana » (Blancs, Visages Pâles) au lieu de « petits Indiens ».
A l’heure actuelle, dans les écoles, le préjugé dans les livres pour enfants existe encore, par exemple on trouve toujours les mots « squaw » et « papoose ».
« Nous avons fait beaucoup de chemin » dit-elle en soulignant que beaucoup de Navajos sont avocats, éducateurs et docteurs.
Elle a estimé que l’AIM West était sur le point d’obtenir l’égalité des droits et que « notre voix soit entendue ».
J. Whitehorse a été envoyée ici, dans la région de San Francisco, à Oakland, à l’âge de 19 ans. Au bout de quatre ans, elle a décidé qu’il était temps de rentrer chez elle dans la Nation Navajo.
J. Whitehorse a raconté comment elle avait été victime de la stérilisation forcée des femmes Amérindiennes décrétée par le gouvernement des Etats-Unis dans les années 1970. Çà a été réalisé par le Service de Santé Indien, et dans de nombreux cas, sans que les femmes Amérindiennes le sachent.
« J’en ai été victime après avoir eu une fille. J’aurais voulu avoir plus d’enfants ».
« Il y a beaucoup d’Amérindiennes là-bas qui n’ont jamais eu d’enfants à cause de cela ».
« Tout ce à quoi le gouvernement m’a confrontée, je l’ai surmonté. Çà m’a seulement rendue plus forte ».
« Maintenant, je sais qui je suis, je l’apprend à ma fille, ma petite-fille et mon arrière petite-fille, parce qu’elles continueront à transmettre ces légendes que nous avons, en tant qu’Autochtones d’Amérique ».
« Elles ne souffriront jamais ce que nous avons souffert ».
A propos du stéréotype Américain de ‘Thanksgiving’, elle dit que les Américains ont besoin d’apprendre l’histoire réelle.
« Nous étions là avant quiconque, et nous sommes toujours là, et nous y somme pour rester ».
Publié par Indigenous Action Media
Et Censored New
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Par Trip Jennings, Portland Rising Tide
1er décembre 2013
Traduction Christine Prat
Contact médias : Trip Jennings, Portland Rising Tide – TripJennings1@gmailcom
Des Membres des Tribus et des activistes bloquent un méga transport destinés aux Sables Bitumineux à Umatilla, Oregon
Umatilla, Oregon – dimanche 1er décembre : deux personnes ont été arrêtées alors que des Membres de Tribus et des activistes pour la Justice Climatique bloquaient un gigantesque transport destiné aux Sables Bitumineux d’Alberta. L’action de dimanche soir a empêché le convoi exceptionnel de quitter le port d’Umatilla. Les organisateurs de Portland Rising Tide ont appelé des supporters à rejoindre une action de protestation prévue lundi soir pour continuer à bloquer le passage des équipements.
L’engin bloqué est une purificatrice d’eau de plus de 400 tonnes, mesurant près de 6 m de large sur 5 de haut et 114 m de long. Il devait quitter le port d’Umatilla, se diriger vers le sud par la route 395, puis vers l’est par la 26 dimanche soir. Ce trajet l’aurait fait passer par les Terres Tribales d’Umatilla Warm Springs et les Membres de Tribus et les Anciens étaient fortement représentés à la manifestation.
Cette semaine, la manifestation de protestation était plus importante que celle, similaire, de la semaine dernière, lorsque la nouvelle du transport s’était répandue dans la région. Selon les estimations, 70 personnes ont accueilli le convoi exceptionnel avec des pancartes et de quoi s’enchaîner. Avant le départ, deux participants se sont enchaînés aux camions. C’était la première fois qu’un transport de ce type était bloqué de cette manière. C’est le premier de trois transports exceptionnels que la compagnie de transport Omega Morgan, domiciliée à Hillsboro, Oregon, projette de faire traverser la région en décembre et janvier. De tels chargements ont déclenché de vives protestations en traversant l’Idaho et le Montana, entre autres un barrage par la Tribu des Nez Perce en août.
Les groupes qui ont organisé la manifestation, parmi lesquels des sections de Rising Tide et 350.org, s’opposent à ces transports en raison de l’utilisation de l’équipement pour l’expansion de l’exploitation de sables bitumineux en Alberta. Cette expansion devrait fournir du pétrole pour le très controversé oléoduc Keystone XL et d’autres pipelines. Beaucoup de gens ont qualifié l’exploitation de sables bitumineux de projet industriel le plus destructif sur terre. Shana Radford, Membre d’une Tribu d’Umatilla, dit « Nous sommes responsables de ce qui se passe sur nos terres, mais il n’y a pas de frontière pour l’air et l’oxyde de carbone créé par ces équipements nous touchera tous. La Tribu Nez Perce a dit non aux transports exceptionnels, et nous devrions faire de même ».
Les Tribus Confédérées de la Réserve Indienne d’Umatilla (CTUIR : Confederated Tribes of the Umatilla Indian Reservation) s’opposent aux transports parce qu’il n’y a pas eu de consultation préalable sur le projet de transport à travers leur territoire cédé alors que la loi l’exige.
Kayla Godowa, membre de la Tribu de Warm Springs, dit « C’est notre devoir de protéger les migrations de saumons dans cette zone. Ils veulent en faire un trajet permanent pour les transports lourds sans même consulter nos tribus. De tels transports sont sans précédent ici. Et si un pont s’effondrait ? Et qu’en est-il des communautés Autochtones détruites par les sables bitumineux là-bas où cet équipement arrivera à destination ? Nous ne pouvons pas faire comme si de rien n’était pendant que des terres Autochtones et le climat sont en train d’être détruits. Nous devons résister ».
Par Indigenous Action Media
22 novembre 2013
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Traduction Christine Prat
Grand Canyon, Arizona – Energy Fuels Resources Inc. a dû interrompre le fonctionnement de deux mines d’uranium controversées près du Grand Canyon du Colorado.
Se référant à la baisse du prix de l’uranium, Energy Fuels fermera aussi temporairement son usine de traitement White Mesa Mill à Blanding, Utah. White Mesa Mill est actuellement la seule usine de traitement de l’uranium en activité aux Etats-Unis.
Les deux mines d’Energy Fuels sont situées à l’intérieur du périmètre de « retrait minier » créé par le gouvernement Obama en 2012 pour protéger la ligne de partage des eaux du Grand Canyon. Le retrait interdit toute nouvelle concession minière mais les concessions préexistantes étaient autorisées.
Depuis des décennies, des Peuples Autochtones, des résidents et des groupes de protection de l’environnement ont travaillé ensemble pour protéger des territoires du sud-ouest des menaces créées par l’exploitation de l’uranium.
Jeudi 21 novembre 2013, un groupe appelé Université du Nord de l’Arizona (Northern Arizona University – NAU) Contre l’Uranium a organisé une manifestation intitulée « La Jeunesse Parle pour la Défense du Canyon » à Flagstaff, Arizona. Les étudiants de la NAU ont dénoncé leur exclusion – étant nés après 1986 – du processus de consultation publique concernant la mine d’uranium dite « du Canyon » d’Energy Fuels. Les étudiants se sont joints à des membres de la Nation Havasupai pour exiger une nouvelle Déclaration d’Impact Environnemental pour la mine.
Vidéo: Carletta Tilousi, Havasupai, s’adresse aux étudiants de la NAU
Le 5 novembre 2013, suite à une plainte déposée en 2012 par la Nation Havasupai, le Sierra Club, le Grand Canyon Trust et le Centre pour la Diversité Biologique, Energy Fuels a accepté d’interrompre temporairement sa Mine du Canyon. La Mine du Canyon, située à une dizaine de kilomètres du Grand Canyon, constitue toujours une menace grave pour Red Butte, site sacré pour la Nation Havasupai.
La poursuite en justice affirme que le Service des Forêts des Etats-Unis n’a pas effectué les consultations requises avec les tribus et n’a pas mis à jour le rapport environnemental fédéral de 1986. La Mine du Canyon est située dans les limites de la Propriété Culturelle Traditionnelle de Red Butte, que le Service des Forêts a classée en 2010 pour son importance religieuse et culturelle pour les Peuples Autochtones.
D’après le Sierra Club, la Mine du Canyon « menace des valeurs culturelles, la vie sauvage et l’eau, y compris les nappes aquifères qui alimentent les cascades du Grand Canyon ».
Cet été, un groupe connu sous le nom de Momma Bear’s Brigade a établi un camp de protestation près du Grand Canyon pour arrêter l’activité de la Mine du Canyon.
Le 30 août 2013, Energy Fuels a acquis Strathmore Minerals Corp. Strathmore détenait 60% du projet de mine d’uranium Roca Honda située près de Grants au Nouveau-Mexique. La mine Roca Honda est controversée depuis longtemps étant donné qu’elle menace de profaner le Mont Taylor, une montagne sacrée pour les Diné (Navajo), Acoma, Hopi et d’autres Nations Autochtones.
D’après le site d’Energy Fuels, « La Compagnie croit que des effets de synergie importants pourraient être obtenus en transportant les ressources [en uranium] de Roca Honda à son usine de retraitement White Mesa Mill. La firme japonaise Sumitomo détient les 40% restant de Roca Honda ».
D’après Energy Fuels Inc. « … vu que le Japon remet en route ses réacteurs et que de nouveaux sites nucléaires apparaissent dans le monde entier, la fourniture d’uranium aux sites nouveaux et existants pourrait devenir incertaine » et Energy Fuels Inc. croit que ceci pourrait résulter dans « une augmentation potentielle du prix de l’uranium ».
Energy Fuels déclare s’attendre à ce que « d’autres annulations ou reports de projets puissent être annoncées dans les mois à venir ».
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Voir aussi:
– Article précédent sur l’arrêt de la Mine du Canyon
– L’exploitation de la mine Arizona 1 (rive nord du Grand Canyon) commence, article de Klee Benally, mars 2010
– L’Arizona octroie un permis d’exploiter la Mine du Canyon près de Red Butte, mars 2011
– Commémoration de la catastrophe de Church Rock, dans la réserve Navajo, la plus grande catastrophe nucléaire de l’histoire des Etats-Unis, article de juillet 2011
– Des Navajos meurent encore à cause de la radioactivité, article de novembre 2011
– La Cour d’Appel se prononce en faveur de la mine d’uranium Arizona 1, article de Christine Prat, mars 2013
– Projet de mine d’uranium, Roca Honda, sur le Mont Taylor, au Nouveau Mexique, deux articles, du 10 avril et du 23 avril 2013
Après avoir traversé l’Utah, les marcheurs sont arrivés dans le Nevada où ils ont été reçus par les Shoshone, qui les ont ensuite escortés dans la neige.
Photos Bad Bear, publiées sur Censored News , où vous pouvez voir de très nombreuses photos de toute la Marche.
Publié par Indigenous Action Media
6 novembre 2013
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Traduction Christine Prat
Grand Canyon, Arizona – D’après un communiqué de presse publié par le Sierra Club, Energy Fuels Resources, Inc. a « décidé de placer la [Mine du Canyon] sous statut non opérationnel mardi ». L’arrêt devrait durer jusqu’à la décision de la Cour en décembre 2014.
La Mine du Canyon (Canyon Mine) représentait une grave menace pour Red Butte, un site considéré comme sacré par la Nation Havasupai.
Voir articles précédents:
L’exploitation de l’uranium Commence près du Grand Canyon, par Klee Benally, mars 2010
Ci-dessous, le communiqué intégral du Sierra Club:
Pour publication immédiate, 6 novembre 2013
Contacts :
Roger Clark, Grand Canyon Trust, (928) 890-7515
Robin Silver, Center for Biological Diversity, (602) 799-3275
Sandy Bahr, Sierra Club, (602) 253-8633
La Mine ‘Zombie’ du Grand Canyon arrêtée
PARC NATIONAL DU GRAND CANYON – Pour la seconde fois au cours de nombreuses décennies, les opérations d’ouverture de la mine d’uranium du Canyon, à une dizaine de km au sud du Parc National du Grand Canyon, ont été suspendues. La Tribu Havasupai, qui avait déjà par le passé engagé des poursuites contre la mine, et des groupes pour la conservation du site s’efforcent d’arrêter le développement de cette mine à cause des dégâts potentiels pour les eaux et la vie sauvage dans le Grand Canyon, ainsi qu’à des ressources culturelles.
Suite à un accord avec la Tribu Havasupai et les groupes de protection, et citant des « raisons économiques », Energy Fuels Resources, Inc. a décidé mardi de placer la mine sous un statut non opérationnel. Les prix de l’uranium ont baissé pendant les trois derniers mois au niveau le plus bas depuis cinq ans. La mine avait déjà été arrêtée en 1992, après que les prix de l’uranium soient tombés à un niveau exceptionnellement bas. La compagnie a repris les opérations de fonçage de puits au début de 2013 ; la présente interruption doit durer au moins jusqu’à ce qu’une décision de justice soit prise ou jusqu’au 31 décembre 2014.
« La Mine du Canyon fait courir des risques de dégâts irréversibles pour les Havasupai et l’eau du Grand Canyon, la vie sauvage, le tourisme et l’économie, donc cette fermeture est une très bonne nouvelle » dit Roger Clark, du Grand Canyon Trust. « La fermeture est temporaire. Suivant la politique actuelle, les administrations fédérales autoriseront cette mine tout comme d’autres ‘mines zombies’ de la région à rouvrir l’année prochaine, ou dans 10 ou 20 ans sans nouvelle étude environnementale ou réparation. Çà doit changer ».
La Tribu Havasupai et les groupes de protection ont poursuivi le Service des Forêts des Etats-Unis pour sa décision de 2012 d’autoriser la mine controversée à ouvrir sans les consultations préalables requises avec les tribus et sans mettre à jour le rapport environnemental fédéral de 1986. La mine est située dans les limites de la Propriété Culturelle Traditionnelle de Red Butte, que le Service des Forêts a classée en 2010 pour son importance religieuse et culturelle pour les tribus, spécialement les Havasupai. Elle menace des valeurs culturelles, la vie sauvage, et l’eau, y compris les nappes aquifères qui alimente les cascades du Grand Canyon.
La procédure en cours accuse le Service des Forêts d’enfreindre la Loi Nationale sur la Préservation Historique, pour n’avoir pas consulté la Tribu Havasupai pour déterminer si les impacts de la mine sur Red Butte pouvaient être évités avant d’approuver l’exploitation minière. Elle suppute également des infractions à la Loi Nationale sur la Politique Environnementale pour n’avoir pas analysé les nouvelles circonstances et découvertes scientifiques depuis le rapport dépassé de 1986 sur l’impact environnemental. Ces circonstances incluent la désignation de Red Butte comme Propriété Culturelle Traditionnelle, la réintroduction du condor de Californie menacé et de nouvelles découvertes scientifiques montrant que l’extraction d’uranium pourrait contaminer des nappes aquifères profondes et les suintements et les ruisseaux du Grand Canyon.
« Il est clair depuis des années que le public ne veut pas d’exploitation d’uranium autour du Grand Canyon. Maintenant que l’activité de cette mine est à l’arrêt, le Service des Forêts a une nouvelle occasion de faire ce qu’il faut : protéger les gens, la vie sauvage et ce paysage incroyable de l’exploitation minière à l’échelle industrielle et de toute la pollution et destruction qui l’accompagnent » dit Robin Silver du Centre pour la Diversité Biologique.
La mine se trouve dans le périmètre de la zone de « retrait minier » approuvée par le gouvernement Obama en janvier 2012 pour protéger la ligne de partage des eaux du Grand Canyon des impacts d’une nouvelle exploitation de mines d’uranium. Le ‘retrait’ interdit de nouvelles concessions minières et l’exploitation de vieilles concessions n’ayant pas de « droits valables existants » d’exploiter. En avril 2012, le Service des Forêts a déterminé qu’il y avait des droits valables existants pour la Mine du Canyon et a publié en juin un rapport justifiant sa décision d’autoriser l’ouverture de la mine sans mettre à jour le rapport environnemental vieux de 27 ans.
« Il est temps de fermer cette mine de façon permanente » dit Sandy Bahr, directrice du Sierra Club du district du Grand Canyon. « C’était une mauvaise idée il y a 27 ans quand la déclaration d’impact environnemental dépassée a été émise, c’est une mauvaise idée aujourd’hui, et ce sera très certainement une mauvaise idée demain. Maintenant, nous en savons encore plus sur la menace que la Mine du Canyon fait peser sur l’eau, la vie sauvage et les ressources culturelles du Grand Canyon ».
Les requérants dans l’affaire sont la Tribu Havasupai, le Grand Canyon Trust, le Centre pour la Diversité Biologique et le Sierra Club.
Historique
La Mine du Canyon est située dans la Forêt Nationale de Kaibab, à une dizaine de kilomètres au sud du Parc National du Grand Canyon. L’approbation initiale de la mine en 1986 a fait l’objet de protestations et de poursuites judiciaires de la part de la Tribu Havasupai et d’autres objectant les impacts potentiels de l’exploitation d’uranium pour les eaux souterraines de la région, les sources, les ruisseaux, les écosystèmes et les valeurs culturelles attachées à Red Butte.
L’infrastructure au sol a été construite au début des années 90, mais l’effondrement des prix de l’uranium a entraîné la fermeture de la mine avant que les puits aient été creusés. Des forages d’exploration ont drainé l’eau souterraine sous le site de la mine, éliminant selon les estimations 40 millions de litres d’eau par an des sources de la région alimentées par les eaux souterraines. En 2010, un rapport de l’US Geological Survey a noté que des échantillons d’eau souterraine sous la mine présentaient des concentrations d’uranium dissout supérieures aux normes pour l’eau potable. Les eaux souterraines menacées par la mine alimentent des puits municipaux et des eaux de suintement et des sources dans le Grand Canyon, entre autres les Sources Havasu et le ruisseau Havasu. Les Permis de Protection de la Nappe Aquifère délivrés pour la mine par l’ADEQ, Service de la Qualité de l’Environnement d’Arizona, n’exigent pas la surveillance des nappes aquifères profondes et ne comprennent pas de plan ou d’exigence pour remédier à la contamination des nappes aquifères profondes.
La mine, à l’origine propriété d’Energy Fuels Nuclear, a été achetée par Denison Mines en 1997 et par Energy Fuels Resources Inc., l’actuel propriétaire, en 2012. Energy Fuels a géré la mine depuis avril 2013, procédant au fonçage du puits et préparant la mine pour l’extraction du minerai d’uranium.
Le Grand Canyon Trust est une organisation de conservation protégeant et réhabilitant le Plateau du Colorado.
Le Sierra Club est une organisation de conservation de 2.1 millions de membres et supporters dans tous le pays et des districts dans chaque état, dont le district du Grand Canyon en Arizona. La mission du Sierra Club est d’explorer, apprécier et protéger les zones sauvages de la planète.
Le Centre pour la Diversité Biologique est une ONG nationale de plus de 625 000 membres qui se consacre à la protection des espèces menacées et des endroits sauvages.
DES LAKOTA EXPULSENT DES REPRESENTANTS DE TRANSCANADA TENTANT DE VENDRE LE PETROLE DE SABLES BITUMINEUX
Par Kent Lebsock
Owe Aku International Justice Project
Publié sur Censored News
14 novembre 2013
Traduction Christine Prat
Le 13 novembre 2013, des membres de la Tribu Sioux de Cheyenne River, agissant comme représentants de TransCanada pour brader le pays à l’oléoduc Keystone XL, ont amené des représentants du Keystone sur la Réserve. Voici ce qui s’est passé :
« Vous êtes déjà compromis, nous connaissons vos noms, nous vous avons vu, vu ce que vous avez fait ici ce soir, nous vendre pour de l’argent, c’est honteux… Les compagnies privées emploient cette méthode pour diviser les communautés, diviser les quartiers… Le reste d’entre nous tiendra, tous ensemble pour Unci Maka » dit Debra White Plume aux vendus et aux représentants de l’oléoduc Keystone XL mortel.
« Si vous devez rester parmi nous et être des nôtres, n’amenez jamais, jamais ces gens parmi nous ! » dit Tatanka Agli Win aux vendus qui ont amené des représentants de Keystone à Cheyenne River.
Comme on peut le voir dans le clip vidéo de Lakota Media Project, le puissant Winyan Lakota a assuré que les TransCanadiens quittent rapidement le Territoire Lakota, en les escortant litéralement dehors jusqu’à ce qu’ils soient dans leurs voitures.
« Courrez chez vous et dites au quartier général de votre corporation au Canada que les Lakota vont s’opposer. Dites-leur que vous allez devoir les écraser ou les jeter en prison. C’est le message que vous devez rapporter chez vous… Alors je pense que vous devez quitter notre terre ! Nous sommes prêts à aller en prison pour vous jeter hors d’ici MAINTENANT, alors vous pouvez partir librement ou être escortés vers la sortie maintenant… » dit Debra White Plume, Owe Aku.
Owe Aku Internationa Justice Project – Pour faire des dons à Owe Aku pour fournir un entrainement à l’action directe non-violente dans les communautés Lakota Oyate et à nos alliés, et au Lakota Media Project qui enregistre ces efforts, veuillez visiter notre site web : www.oweakuinternational.org. Vous pouvez nous joindre par email à oweakuinternational@me.com.
Kent Lebsock
Owe Aku International Justice Project
Défense des Traités Lakota et Notre Mère la Terre
MI’KMAQ: EPREUVE DE FORCE SUR L’AUTOROUTE 134
Publié par Indigenous Action Media
21 octobre 2013
Traduction Christine Prat
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Elsipogtog, Mi’kmaqi (Canada) – Une vidéo exclusive de l’attaque de la Police Montée Royale Coloniale contre le barrage de l’autoroute 134 en territoire Mi’kmaq vient d’être publiée. SubMedia.tv, avec la seule vidéo tournée derrière les lignes de la police, a été témoin de la violente attaque de la Police Montée Royale Coloniale contre le barrage Mi’kmaq bloquant le matériel de fracturation hydraulique.
Franklin López de subMedia était sur place depuis le début : « La Police Montée a essayé de m’expulser de la zone de conflit, ils m’ont menacé d’arrestation afin de masquer la vérité sur ce qui se passait. SubMedia et d’autres témoins auraient pu changer la version que les flics essayaient de mettre au point ».
Depuis plus de 19 jours, un Feu Sacré a été allumé à l’entrée du complexe de SWN, Southwestern Energy Resources, où la compagnie gare les camions ‘percuteurs’ destinés à des tests sismiques. SWN est une compagnie d’extraction minière de Houston [Etats-Unis] , spécialisée dans ce qu’on appelle la fracturation hydraulique. Le Feu Sacré était le cœur de la barricade. Des Mi’kmaq, des Wolastoqivik ainsi que des Acadiens et autres colons des bords de mer s’étaient rassemblés dans un Camp de l’Unité pour soutenir l’assertion de la souveraineté autochtone et pour protéger les terres, les eaux et les générations futures.
Le blocus coûte 60 000 dollars par jour à SWN. Quand les camions de la compagnie ont été bloqués, ils ont critiqué la Police Montée pour ne pas avoir arrêté les manifestants. Au matin du 17 octobre, la Police Montée a violemment attaqué le camp, qui résultait d’une mobilisation de la base largement soutenue dans la région, s’en prenant plus particulièrement à la Société des Guerriers Mi’kmaq. Etant donné le contexte, à savoir que la Police Montée a arrêté des jeunes Ilnu et des femmes – y compris des femmes qui étalaient du tabac et des femmes enceinte de près de 9 mois – il n’est pas surprenant que la Police Montée a agi avec une violence toute coloniale jeudi. Le soutien indéfectible et la présence de la Société des Guerriers Mi’kmaq étaient fondamentaux pour maintenir le blocus. Ce n’est donc pas par accident que l’Etat Canadien et ses forces de l’ordre liés aux intérêts privés, aient pris pour cible les Guerriers dans l’espoir d’affaiblir la résistance.
Les grands médias privés ont dépeint cette attaque avec des héros de la Loi sur les Indiens, et les Défenseurs de la terre comme criminels. Une violente attaque paramilitaire pour le compte de la Police Montée s’est heurtée à la résistance Autochtone de base, tandis que les Guerriers ont fait face et se sont défendus. La forte réaction de la communauté pour défendre les Guerriers a aussi été filmée, quand les soutiens ont brisé les lignes de la police plus tard dans la matinée. SubMedia.tv publie l’histoire réelle de ce qui c’est vraiment passé sur l’autoroute 134, une histoire que les grands médias privés ne veulent pas faire voir.
La vidéo de subMedia.tv :
http://www.submedia.tv/stimulator/2013/10/20/showdown-at-highway-134/
L’OLEODUC KEYSTONE XL ETANT BLOQUE PAR LES AUTOCHTONES DES ETATS-UNIS, TRANSCANADA OUVRE UN NOUVEAU TRAJET OUEST-EST, LES MI’KMAQ SONT VISES
Par Brenda Norrell
Censored News
17 octobre 2013
Traduction Christine Prat
L’oléoduc Keystone XL [devant transporter du pétrole de sables bitumineux à travers les Etats-Unis] étant bloqué par les Autochtones des Etats-Unis, TransCanada a annoncé la création d’un nouveau trajet pour un oléoduc transportant des sables bitumineux allant de l’ouest à l’est du Canada. Le Nouveau Brunswick se trouve sur le trajet de cet oléoduc et les guerriers Mi’kmaq sont maintenant la cible de l’industrie du pétrole et du gaz.
Les grands producteurs de pétrole ont subi un désastre dans les relations publiques en septembre, quand l’opinion a été informée de ce que des milliers d’oiseaux chanteurs, y compris des espèces en danger, étaient morts suite à une torchère – du gaz qui a pris feu – dans le Nouveau Brunswick.
CBC a publié un article selon lequel 7500 oiseaux chanteurs – dont des espèces en danger – étaient morts en traversant une torchère qui s’est produite dans une usine d’Irving Oil, dans le Nouveau Brunswick.
Ce n’était certainement pas une bonne nouvelle pour Irving Oil, qui venait juste de s’engager dans un partenariat avec TransCanada, le 1er août, pour transporter les sables bitumineux très polluants de l’est vers le Nouveau Brunswick.
Ce nouvel oléoduc arrive après que des Autochtones aux Etats-Unis aient empêché la construction de l’énorme oléoduc devant transporter du pétrole très sale d’Alberta, au Canada, jusqu’au Texas. Les Lakotas sont parmi ceux qui ont été en première ligne du combat pour protéger l’énorme réserve d’eau de la nappe aquifère Ogallala.
La construction du trajet vers le sud de l’oléoduc Keystone XL, soutenu par le Président Obama, a déjà conduit à la destruction de fermes familiales dans l’est du Texas et à l’emprisonnement de vieux fermiers Texans qui ont résisté.
En août dernier, TransCanada a annoncé qu’elle allait développer au Canada le ‘Energy East Pipeline’ pour transporter le pétrole de sables bitumineux de l’Ouest du Canada à Montréal, Québec et Saint John. Les partenaires ont également annoncé qu’ils construiraient le nouveau terminal ‘Canaport Energy East Marine’ au Nouveau Brunswick.
D’après Globe and Mail, TransCanada accélère la construction du nouvel oléoduc d’ouest en est du Canada, en grande partie à cause des manifestations et protestations des Autochtones et d’autres activistes pour l’environnement aux Etats-Unis, qui ont anéanti leurs espoirs de réaliser le projet de trajet nord-sud pour les sables bitumineux.
Maintenant, avec la perspective d’un nouvel oléoduc et le partenariat qui se profilent, Irving Oil et TransCanada veulent sans aucun doute réduire au silence et se débarrasser des guerriers Mi’kmaq – et de tous les autres écologistes s’opposant au nouvel oléoduc. En ce moment, Southwestern Energy à Houston est en justice pour obtenir l’autorisation d’explorer la région Elsipognog Mi’kmaq et pour bloquer par des moyens légaux l’opposition des Mi’kmaq à la fracturation hydraulique.
http://www.swn.com/operations/pages/nb.aspx
En attendant, des snipers en tenue camouflée ont attaqué le camp Mi’kmaq, jeudi 17 octobre.
Voir l’article de Press Core (en anglais) :
Indigenous Environmental Network sur le Sommet de Varsovie : le Capitalisme et les Energies Fossiles
DECLARATION SUR LA CONFERENCE SUR LE CLIMAT DES NATIONS UNIES A VARSOVIE
Par Tom Goldtooth
Indigenous Environmental Network [Réseau Environnemental Autochtone]
Publié sur Censored News
Traduction Christine Prat
See original article in English
Mercredi 13 novembre 2013
Les réunions des Nations Unies sur le climat impliquent les grandes puissances comme les Etats-Unis et les autres pays industrialisés « développés ». Dans les coulisses, il y a les représentants des secteurs financiers et les investisseurs qui se réunissent souvent dans des hôtels 4 ou 5 étoiles. Tout ce que j’ai pu voir de la part des pays industrialisés (y compris ceux du G20) sont des solutions fausses au problème du changement climatique. Ils jouent aux échecs avec le climat. Comme çà a été clairement exprimé à la Conférence Mondiale des Peuples sur le Changement Climatique et les Droits de la Terre Mère en 2010 à Cochabamba en Bolivie, la cause fondamentale du changement climatique, c’est le capitalisme. A Cochabamba, l’IEN avait une délégation activement impliquée dans l’élaboration des documents finaux. Le problème est que des pays continueront à percer, creuser et brûler chaque goutte de pétrole, gaz ou charbon, quel qu’en soit le prix, jusqu’à l’épuisement total dans le monde entier.
Lorsque les sources d’énergies fossiles seront épuisées, le monde se tournera vers la bioénergie et la bio économie globales (les plantes, les cultures énergétiques, les arbres, les algues, etc.). Pour cela, ils auront besoin d’avoir accès à la terre (et à l’eau) sans aucune restriction – à l’échelle de la planète. Les droits de chacun à la terre et à l’eau seront restreints. Les questions d’accès et les rapports de force politiques autour de l’Energie et l’Eau seront le champs de bataille de la prochaine génération. Çà portera sur la Privatisation de la Nature – Notre Mère la Terre. Nous assisterons à encore plus de dérégulation et d’activité des compagnies privées, plus de privatisation et de marchandisation des « biens communs » naturels. Ils se sont attribués les droits d’exercer un dominion sur la Nature.
Qu’est-ce qu’il en coûtera de renverser ce processus ? Beaucoup se débattent avec cette question. Mais je suis convaincu qu’un mouvement de masse général est nécessaire pour résister à cette insanité. Mais çà exige aussi un éveil spirituel. Comme je l’ai dit à de nombreuses reprises, les gens du monde entier doivent réévaluer leur relation à ce qu’il y a de sacré dans Notre Mère la Terre.
En tant que Peuples Autochtones, ceux qui suivent nos enseignements, nous savons ce que sont nos responsabilités vis-à-vis des Lois Naturelles de Notre Mère la Terre. Mais l’homme industrialisé, les sociétés industrialisées, ne le savent pas. L’IEN en parle depuis 22 ans !
Le monde moderne du capitalisme et son monde schizophrène de compagnies privées commencent déjà à coopter nos leaders Autochtones pour de fausses solutions, par le biais d’un partage de bénéfices ou en leur faisant jouer le rôle de « bons Indiens » partageant notre savoir traditionnel pour nous adapter au changement climatique, au lieu d’accepter notre participation pour demander un changement réel et une action effective.
Des engagements vraiment contraignants et des actions effectives pour réduire les émissions à la source doivent être la ligne principale de ces négociations. Mais ceci ne figure pas à l’agenda de Varsovie cette fois-ci. C’est pourquoi les sables bitumineux au Canada sont le degré zéro de l’Ile de la Tortue – c.à.d. l’Amérique du nord, dans le combat pour la justice climatique, pour les droits des Peuples Autochtones, et pour un nouveau paradigme colonial (ce n’est pas notre système, c’est le leur) qui se distance du régime des Droits de Propriété vers un système qui reconnaît la Jurisprudence de la Terre.
Tom Goldtooth, directeur exécutif d’Indigenous Environmental Network [Réseau Environnemental Autochtone] et membre du Forum International des Peuples Autochtones sur le Changement Climatique, la représentation Autochtone au sein du UNFCCC