Capture d’écran par Censored News
STANDING ROCK: EVACUATION FORCEE IMMINENTE?
Mercredi 15 février, le Gouverneur du Dakota du Nord a publié un décret ordonnant l’évacuation des camps. La police a déjà commencé à mettre des barrières de ciment près des camps.
Jeudi 16 février, la police du Bureau des Affaires Indiennes a distribué des notifications d’effraction aux personnes se trouvant dans le camp de Sacred Stone. Le camp de Sacred Stone est un camp de prières, pas de combat. Il est situé sur la propriété privée de LaDonna Brave Bull Allard, dont la famille possède ce terrain depuis plusieurs générations. Il semble que LaDonna et sa famille soient également susceptibles de payer une amende pour effraction! Les agents du BIA ont dit agir sur ordre du Conseil Tribal de Standing Rock! Des protecteurs commencent à parler de trahison.
Normalement, l’attaque devrait avoir lieu le 22, mais les autorités se souciant peu de légalité, on peut craindre des violences avant.
Vous pouvez suivre en direct – et en anglais – sur Facebook les vidéos et commentaires de Johnny Dangers, qui se trouve sur place. Aller sur sa page et cliquer ‘Follow’.
Christine Prat
Photos publiées sur Censored News
Le 7 février 2017, l’Armée des Etats-Unis a décidé d’accorder l’autorisation de passage pour l’oléoduc Dakota Access. Un mémorandum de Trump avait d’expédier l’approbation du projet, donc en passant outre à des procédures exigées par la loi. De nombreuses manifestations ont déjà eu lieu le 8 février, en réponse à l’appel lancé au monde entier par le Camp de Sacred Stones. La ville de Seattle a décidé de retirer plus de 3 milliards de ses comptes à la Wells Fargo, une des banques qui financent le DAPL. Ci-dessous, une traduction approximative d’une interview du 8 février de Chase Iron Eyes et Dallas Goldtooth sur Democracy NOW! et un résumé de l’appel publié le 7 février sur le site du Camp de Sacred Stones.
Christine Prat
Democracy NOW! 8 février 2017
©Democracy NOW!
AMY GOODMAN: Vous êtes sur Democracy NOW! democracynow.org, l’Information sur la Guerre et la Paix. Je suis Amy Goodman, nous continuons notre conversation sur le combat contre l’oléoduc de 3,8 milliards de dollars, Dakota Access. Mardi, le Corps d’Armée des Ingénieurs a dit qu’il donnerait son feu vert pour la phase finale de construction de l’oléoduc. Amnesty International a qualifié l’annonce de « violation illégale et déplorable des droits de l’homme. » Au cours des derniers mois, la police a lancé, avec une escalade de la violence, des attaques pour briser la résistance à Standing Rock. La semaine dernière, plus de 70 personnes ont été arrêtées après un raid de la police militarisée contre un nouveau camp de résistance installé sur un territoire historiquement Sioux selon les traités. Parmi les personnes arrêtées, il y avait la journaliste Pueblo primée Jenni Monet, qui y était en mission pour Indian Country Media Today.
Nous allons être rejoints par deux invités. De Chicago, nous avons maintenant Dallas Goldtooth, un organisateur du Réseau Environnemental Autochtone (IEN). Et de Vancouver, le membre de la Tribu Sioux de Standing Rock, Chase Iron Eyes, qui a aussi été arrêté au cours du raid du weekend dernier.
Bienvenus sur Democracy NOW! Chase Iron Eyes, après la nouvelle que l’autorisation sera accordée pour terminer la construction de l’oléoduc sous le Fleuve Missouri, quelle est votre réaction?
CHASE IRON EYES: Je pense que c’est une chose à laquelle nous nous attendions depuis le début. Ça sonne vrai, et donne raison à ceux d’entre nous qui déclaraient, le 4 décembre, que le rejet de l’autorisation par le gouvernement Obama était une victoire vide et insignifiante. Et maintenant le gouvernement Trump montre très clairement qu’il a l’intention de détruire notre seule source d’eau potable dans la Nation de Standing Rock – et celle des 10 millions de gens qui vivent au sud du futur oléoduc. Le forage peut commencer d’une minute à l’autre. Et nous sommes face à l’éventualité d’un raid armé ou par la force après le 22 février, jour où le Corps d’Armée a dit nous déclarer intrus sur notre propre territoire, tout comme l’Armée des Etats-Unis avait dit nous déclarer hostiles si nous ne retournions pas dans les réserves en 1875.
AMY GOODMAN: Alors qu’avez-vous l’intention de faire ?
CHASE IRON EYES: Eh bien, en ce moment, il y a probablement de 400 à 500 personnes, des protecteurs de l’eau, au nord de la frontière de 1889, qui résulta en l’annexion illégale de territoire des traités par les Etats-Unis, non seulement contre la Nation de Standing Rock, mais contre toute la Nation Lakota et des membres de la Grande Nation Sioux, l’Oceti Sakowin. Ainsi, d’autres gouvernements tribaux soutiennent et pèsent dans un combat sur le terrain, comme ils en ont le droit. Il y a de 400 à 500 personnes au nord de la Rivière Cannonball, dans la zone contestée, la zone du traité, à l’endroit où, selon le Corps des Ingénieurs de l’Armée des Etats-Unis, nous ne sommes pas supposés être. Et ils vont camper sur leur position. Il y a déjà des gens en route pour rejoindre cet exercice pacifique, pieux et non-violent de nos droits humains, par traité, constitutionnels et civils, qui sont en jeu, qui sont constamment empiétés par ce qui semble être la tyrannie de Trump.
Parlons des arrestations. Le nombre des arrestations dépasse 700. Ça comprend des journalistes, et vous-même, Amy. Ça comprend les graves violences contre une jeune femme appelée Sophia Wilansky. Ça comprend la perte de la vue pour une autre jeune femme. Ça comprend des mutilations continues par l’emploi à bout portant de balles non mortelles. Ça comprend des attaques de chiens. Ça comprend l’utilisation de canons à eau quand il gèle, la mise en danger de vies humaines par négligence où intentionnellement. Ça comprend le mensonge – mensonge des forces de l’ordre du Comté de Morton sur une conduite criminelle. Et ainsi, il se passe beaucoup de choses. Il a beaucoup de choses dont ils doivent rendre des comptes.
Et il n’y a pas seulement des gens au nord de la Rivière Cannonball, il y a des gens de la Réserve de Standing Rock sur place. Je sais qu’il y a des divergences d’opinion, mais nous sommes unis à la Nation de Standing Rock pour vouloir que le barrage le plus fortement militarisé de l’histoire du Dakota du Nord soit levé, parce qu’il fonctionne comme une sanction économique efficace. C’est l’équivalent du temps où ils refusaient les rations de notre peuple quand nous n’étions pas d’accord avec les dictats du gouvernement des Etats-Unis et des agents de l’époque. Ils pouvaient – la main qui vous nourrit est la main qui peut vous affamer.
AMY GOODMAN: Je veux faire intervenir –
CHASE IRON EYES: Et c’est ce qui se passe en ce moment même.
AMY GOODMAN: Je veux faire intervenir Dallas Goldtooth du Réseau Environnemental Autochtone, qui nous rejoint de Chicago. Dallas, pouvez-vous nous parler des protestations en cours, le Conseil de Seattle dit qu’ils vont désinvestir de la Wells Fargo, et il y a d’autres actions en ce moment? Vos intentions?
DALLAS GOLDTOOTH: Merci beaucoup, Amy, de m’avoir invité. Et avant tout, je veux dire – que j’envoie ma reconnaissance et mon appréciation à notre jeunesse et à nos femmes Autochtones, qui ont conduit ces efforts, ce qui n’est pas nécessairement reflété par ces interviews, mais qui sont vraiment la colonne vertébrale de ce mouvement et nous ont conduits pendant tout son développement.
Vous savez, ce qui a commencé avec littéralement 20 à 30 personnes au milieu de la prairie, ce combat de la base contre cette méga-compagnie à des milliards de dollars, a culminé dans ce qui s’est passé l’autre jour à Seattle, où la ville a annoncé qu’ils allaient désinvestir plus de 3 milliards de dollars de cette compagnie – ou de Wells Fargo, qui finance cette compagnie. Je pense que ça montre la puissance d’une action unifiée. Ça montre le pouvoir de mobilisation. Et ça montre notre pouvoir, à nous, le peuple, et ce que nous pouvons faire quand nous mettons vraiment toute notre énergie et notre concentration pour construire un monde meilleur et durable.
Ainsi, en ce moment, nous avons un appel à l’action à travers toute la planète, et plus spécialement Turtle Island, aussi connue comme la prétendue Amérique du Nord, pour que les gens descendent dans les rues, se soulèvent et se joignent à Standing Rock en une mobilisation de masse, pour soutenir nos efforts et ce combat contre l’abrogation des droits des Autochtones, et le mépris complet de la loi du pays. Ainsi nous avons des actions à Washington, D.C., en fin d’après-midi. Il y en aura à Seattle, Los Angeles, San Francisco, Denver, Albuquerque et New York. Et ceux qui veulent vraiment suivre peuvent consulter EveryDayOfAction.org. C’est un nœud pour les actions que de nombreux groupes Autochtones qui ont combattu et ont été sur place à Standing Rock ont créé, afin que les gens aient un lieu centralisé d’information sur les actions de solidarité ayant lieu dans tout le pays. C’est donc EveryDayOfAction.org. Et le but de tout ceci –
AMY GOODMAN: Nous avons cinq secondes.
DALLAS GOLDTOOTH: Nous combattons un système et il faut que nous le fassions ensemble. Nous devons nous soulever ensemble –
AMY GOODMAN: Bien sûr, nous continuerons à suivre tout cela. Je sais, Dallas, que vous prenez l’avion pour Washington, pour cette action d’aujourd’hui. Dallas Goldtooth, du Réseau Environnemental Autochtone, des peuples Dakota et Diné. Chase Iron Eyes, du Projet Légal du Peuple Lakota [Lakota People’s Law Project] et de la Tribu Sioux de Standing Rock, dans le Dakota du Nord.
©DemocracyNOW!
STANDING ROCK: L’AUTORISATION DE PASSAGE POUR LE DAPL APPROUVEE DEFINITIVEMENT
Par Sacred Stone Camp
7 février 2017
Mardi 7 février, le Corps des Ingénieurs de l’Armée des Etats-Unis a émis une déclaration d’intention pour accorder l’autorisation de passage définitive pour que l’oléoduc Dakota Access traverse le Mni Sose (Fleuve Missouri). Ils passent outre à la Déclaration d’Impact Environnemental ordonnée en décembre, et ils passent outre à la période de notification au Congrès exigée par la loi. C’est la réponse au mémorandum du Président Trump, ordonnant au Corps d’Armée d’expédier l’approbation du projet.
La Tribu Sioux de Standing Rock et la Tribu Sioux de Cheyenne River vont probablement poursuivre en justice et demander un ordre de gel temporaire pour interrompre la construction pendant que la légalité de cette décision est examinée par la Cour. En attendant, DAPL va probablement commencer à creuser immédiatement. Les médias ont rapporté récemment que DAPL disait que le « meilleur scénario » était de 83 jours de l’autorisation jusqu’à ce que le pétrole coule.
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Le Camp de Sacred Stone avait également appelé à des actions dans le monde entier, pour le 8 février. L’appel disait : « Nous encourageons des groupes du monde entier à relier nos prières pour l’eau à d’autres combats contre le fascisme et la domination de peuples et de Notre Mère la Terre (déportations, bannissement de Musulmans, attaques contre le travail, dérégulation de Wall Street, autres projets de carburants fossiles, censure de la presse et des universités, etc) ».
L’appel citait aussi les cibles stratégiques à viser pour des actions, parmi elles, les banques investissant dans le DAPL (il est encore temps de les boycotter).
Et les messages à faire passer :
« – Levez-vous avec Standing Rock, contre les violations de souveraineté, les crimes contre Notre Mère la Terre, le fascisme, les violations de la loi, etc.
– Continuez à mettre en avant ce qui se passe sur le terrain dans le Dakota du Nord – démontrez que c’est une chose grave qui parle à tous les peuples, en face de la tyrannie du gouvernement Trump.
– Soutenez la demande des Tribus pour une Ordonnance Restrictive Temporaire / injonction !
– Résistez à l’attaque directe de Trump contre les communautés Autochtones par ses décrets sur le DAPL et le KXL. Les communautés Autochtones ne reculent pas.
– La violence policière semble inévitable et des victimes en masse sont très probables. Le seul moyen d’assurer la sécurité des gens est d’exécuter la Déclaration d’Impact Environnemental. Sinon, le sang versé sera sur les mains de Trump et celles du Corps d’Armée. »
Photo Red Hawk
Par Ladonna Brave Bull Allard
Sur le site de Sacred Stone Camp
Egalement publié sur Censored News
4 février 2017
Traduction Christine Prat
La police est venue au Camp Last Child en plein jour, avec des blindés et des fusils dégainés, pour arracher les gens à notre terre. Beaucoup de protecteurs de l’eau étaient en train d’effectuer des marches de prières et des cérémonies. Nous regardions du haut de la colline le Camp Oceti Oyate alors que les troupes marchaient sur eux. Nous avons envoyé nos prières à ces innocents et aux braves guerriers venus pour résister avec les gens de Standing Rock, et protéger les eaux sacrées d’Unci Maka (Notre Mère la Terre).
Puis ils sont venus à notre Camp de Sacred Stone, le camp spirituel d’origine, que nous avions construit pour y offrir nos prières et protéger notre eau de l’oléoduc Dakota Access. Mais cette fois-ci, ils étaient accompagnés par le Conseil Tribal Sioux de Standing Rock. Ils n’avaient pas de mandat, mais ils ont forcé l’entrée de mon terrain privé, le terrain de ma famille, où j’ai grandi sur les rives de la Rivière Cannonball. C’était les membres de notre propre Conseil, avec le Service des Poissons et de la Vie Sauvage de Standing Rock, le Bureau des Affaires Indiennes (BIA), le Bureau de l’Alcool, du Tabac, des Armes à feu et des Explosifs (ATF), et le Corps de l’Armée des Etats-Unis, tous venus pour me chasser de ma terre natale.
Le monde veut soutenir Standing Rock, mais Standing Rock se dresse contre nous. Le Président Dave Archambault a jeté nos gens aux chiens quand il a dit que les actions des camps « …ne représentent ni la tribu, ni les intentions initiales des protecteurs de l’eau. » Il oublie que nous, au Camp de Sacred Camp, avons été les premiers à résister pour l’eau, et que nous sommes avec tous les camps qui ont rejoint notre lutte.
Ce mouvement a été initié par les gens, et conduit par nos jeunes. La décision de la Tribu Sioux de Standing Rock de négocier avec l’état et de disqualifier les gens venus combattre pour notre eau, est ce qui pourrait finalement mener à notre chute. Nous avons eu des milliers de gens, prêts à résister ensemble devant ces machines. Les Nations Autochtones de Turtle Island n’avaient jamais été aussi unies auparavant. Mais maintenant que la division s’accroît, c’est très difficile de voir comment avancer.
Je n’ai pas pu dormir la nuit dernière, je suis restée assise et fait du tabac. Ça a quelque chose de calmant de travailler avec du saule rouge, assise en pensant aux temps passés avec ma Grand-mère, à laquelle je pense beaucoup. C’est l’hiver ; c’est supposé être le temps de raconter des histoires et de transmettre notre histoire aux jeunes.
C’était à cette époque de l’année, il y a un siècle et demi, que les ‘Longs Couteaux’ des forts militaires et les agents [des affaires] Indiennes ont dit aux gens qu’ils devaient partir pour les réserves ou mourir (Loi du 28 février 1877, connue comme Vendre ou Mourir de Faim).
Historiquement, la résistance de notre peuple a été réprimée par des batailles sanglantes et des massacres – aussi de la main de collaborateurs Indiens. Nos parents ne voyaient pas qui était l’ennemi, parce que c’était leurs propres parents qui se retournaient contre eux, permettant le même genre de mensonges par le même genre de médias dominants.
Nos dirigeants traditionnels ont été mis de côté de force, par la Loi de Réorganisation Indienne de 1936, par laquelle les autorités fédérales ont imposé la création de conseils tribaux dans les réserves. C’est un système de gouvernement colonial, qui n’a aucune base dans la culture ou les enseignements Lakota/Dakota/Nakota. C’est la même tactique que celle qu’ils ont utilisé avec les agents Indiens et les trahisons de ceux qui traînaient autour du Fort [the Hangs Around the Fort]. Ils fabriquent un dirigeant qui leur permettra de nous prendre tout ce qu’ils veulent. La soif de pouvoir peut diviser un peuple.
Comme chacun sait, il y a beaucoup de dirigeants dans ce mouvement, et pourtant il n’y en a aucun. C’est un mouvement populaire ; c’est un mouvement pour l’eau, ni possédé ni contrôlé par qui que ce soit.
Comme Red Cloud et Spotted Tail, et autres Lakota « des services » qui ont livré si vite nos terres et nos modes de vie pendant que des milliers de gens se défendaient avec Sitting Bull et Crazy Horse, aujourd’hui, notre conseil tribal n’a pas bien compris ce qui est vraiment en jeu.
Photo Red Hawk
Ce mouvement ne concerne pas seulement un oléoduc. Nous combattons pour un changement de direction, ou pour une meilleure procédure dans les tribunaux de l’homme Blanc. Nous nous battons pour nos droits en tant qu’Autochtones de ce pays ; nous nous battons pour notre libération et la libération d’Unci Maka, Notre Mère la Terre. Nous voulons que tous les oléoducs et gazoducs jusqu’au dernier soient retirés de son corps. Nous voulons la guérison. Nous voulons de l’eau saine. Nous voulons déterminer notre propre futur.
Chacun de nous combat pour nos petits-enfants et leurs petits-enfants, et pour nos parents qui ne peuvent ni parler ni se défendre. Imaginez que nous ayons résisté tous ensemble le 27 octobre, le jour où ils nous ont repoussés du Camp du Traité que nous avions construit en travers du trajet du Serpent Noir – notre position la plus forte au cours de toute cette lutte. Si nos gens n’avaient pas négocié la renonciation à notre pouvoir ? Si nos gens n’avaient pas ouvert les routes et ne s’étaient pas retournés pour marcher contre nous les bras tendus, alignés sur la police anti-émeute et les blindés ? Pourquoi adopter des résolutions appelant les agents fédéraux à attaquer notre peuple et supprimer les camps tandis que la foreuse creuse sous notre eau sacrée ? Quelle puissance aurions-nous si nous décidions de tenir sur notre territoire des traités où nous avons déposé des milliers de prières ?
Nos ancêtres n’ont pas abandonné Pȟežísla Wakpá (la Rivière Little Bighorn), lorsque nous avons uni pour la dernière fois Oceti Sakowin pour défendre notre terre du Septième de Cavalerie ; nous non plus, ne devons pas abandonner Mni Sose (le Fleuve Missouri). Nous ne devons pas vendre le sang, la terre et l’eau de notre peuple pour maintenir le disfonctionnement sous lequel nous vivons maintenant. Nous n’avons pas le choix, nous devons briser le cycle du traumatisme afin que nos générations futures puissent avoir une meilleure vie. Je crois que ça commence par l’eau et finit par l’eau. L’eau c’est la vie. Serez-vous avec nous ?
De nombreux Protecteurs de l’Eau qui avaient dû abandonner le camp situé dans la plaine inondable, se sont déplacés un peu plus haut (voir article précédent). Mercredi 1er février au matin, ils ont commencé à ériger un nouveau camp constitué de sept tipis représentant les sept tribus, à environs 400m de camp d’origine, Oceti Sakowin. Ils ont appelé le nouveau camp « Last Child Camp », en hommage à la Société de Guerriers fondée par Crazy Horse, Last Child Warriors Society. Avant même que tous les tipis soient érigés, les forces de l’ordre sont arrivés avec un convoi de ‘humvees’ [High Mobility Multipurpose Wheeled Vehicles, c.à.d. des 4×4 militaires] et d’équipement lourd pour repousser les Protecteurs. Ils ont refusé de bouger, et 76 d’entre eux ont été arrêtés, parmi lesquels figure un ancien Candidat au Congrès pour le parti Démocrate, Chase Iron Eyes.
La veille, l’assistant Secrétaire par intérim de l’Armée avait entamé la procédure d’autorisation de passage pour terminer la construction de l’oléoduc controversé DAPL. Cependant, cette autorisation n’est pas finalisée, contrairement à ce que des membres du Congrès pour le Dakota du Nord avaient affirmé le 31 janvier
Les Protecteurs de Standing Rock et de beaucoup d’autres sites menacés par des projets d’oléoducs ou de mines ont plus que jamais besoin de soutien.
Ce soir nous apprenons que la police est entrée dans le camp de Sacred Stones. Les 76 personnes arrêtées hier passeront encore la nuit en prison.
Christine Prat
Par Brenda Norrell
Censored News
1er février 2017
Arrestation de 76 Protecteurs de l’Eau par la Police Militaire sur le Nouveau Camp, Last Child Camp, ce mercredi.
Chase Iron Eyes était parmi les 76 personnes arrêtées, alors que les Protecteurs de l’Eau affirmaient les droits selon les Traités. Iron Eyes avait demandé aux Protecteurs de l’Eau de se rassembler au nouveau camp, Last Child Camp, ainsi nommé en l’honneur de la Société de Guerriers créée par Crazy Horse.
In honor of the Last Child Warrior Society, the only such society created by Crazy Horse we are asking all frontliners in camp to come to the high ground west of the Oceti camps to put out a call for others to join this stand. It’s time brothers & sisters. Our conscience won’t let us back down. In the spirit of Crazy Horse. *song by Mercedes Terrance. By Chase Iron Eyes before his arrest.
Censored News
2 février 2017
La police, des agents fédéraux et du Corps d’Armée sont entrés sans permission dans le camp de Sacred Stones, à midi, heure locale.
Le camp de Sacred Stones est situé sur un terrain appartenant à LaDonna Allard, c’est donc une propriété privée. D’après LaDonna, des agents du BIA (Bureau des Affaires Indiennes) et des gens du Conseil Tribal participent au raid du camp.
Commentaire de Censored News sur Facebook (Jeudi soir, heure française):
Le Conseil Tribal et le Président ont amenés dans les camps tous les flics – ceux-là même qui ont tiré sur les Protecteurs de l’Eau. Et ça se produit après que le Conseil Tribal ait “réattribué” pour l’utilisation de la Tribu, 9,2 millions de dollars des fonds donnés pour les Protecteurs. En ce moment, les flics du BIA et du Corps d’Armée sont dans le camp de Sacred Stone.
Lauren Howland (Apache Jicarilla), 21 ans, face à la police pour résister à l’oléoduc Dakota Access. L. Howland fait partie des milliers de gens qui ont protesté avec la Tribu Sioux de Standing Rock pour soutenir leur combat pour protéger le Fleuve Missouri de l’oléoduc. Photo Jenni Monet pour PBS NewsHour.
Brenda Norrell
Sur Censored News
31 janvier 2017
Un membre du Congrès pour le Dakota du Nord dit que l’autorisation finale pour l’oléoduc Dakota Access est imminente, mais la Tribu Sioux de Standing Rock dit ne pas avoir été informée.De plus, la Tribu dit qu’elle attaquera la décision en justice, étant donné que la Déclaration d’Impact Environnemental est encore cours d’étude.Les Guerriers Dakota, Lakota et Nakota ont publié un appel urgent demandant aux Protecteurs de l’Eau de retourner au camp.LaDonna Allard, propriétaire du terrain sur lequel se trouve le Camp de Sacred Stones, presse les gens de revenir tout de suite et d’être avec eux dans la prière et l’action directe vigoureuse, au nom des Sept Générations à venir.« C’est le moment final » dit L. Allard, priant de partager ce message avec le monde entier. « Nous résisterons parce que nous n’avons pas peur. Que le monde le sache. »
Censored News joignait à l’article un communiqué de la Tribu Sioux de Standing Rock, daté du 31 janvier 2017 :
Réaction à la Déclaration du Sénateur Hoeven sur le DAPL.
Ce jour, le Sénateur John Hoeven a publié une déclaration affirmant que l’Assistant par Intérim du Secrétaire de l’Armée avait ordonné au Corps d’Armée de conclure la décision finale nécessaire pour terminer le trajet projeté pour l’oléoduc Dakota Access. Bien que la nouvelle soit décevante, elle n’est malheureusement pas une surprise. Ce n’est pas non plus un permis formel – c’est une notification que l’autorisation est imminente. Le Corps d’Armée doit encore prendre en considération divers facteurs mentionnés dans le Mémorandum Présidentiel, informer le Congrès, et effectivement accorder l’autorisation.Si et quand l’autorisation est accordée, la Tribu Sioux de Standing Rock poursuivra avec détermination une action en justice.Nous n’avons à ce jour pas reçu de notification formelle disant que l’EIS [Déclaration d’Impact Environnemental] était suspendue ou annulée. Abandonner l’EIS équivaudrait à un changement inexplicable et arbitraire fondé sur les vues personnelles du Président et, potentiellement, ses investissements personnels.De plus, le Corps d’Armée n’a pas l’autorité statutaire pour interrompre la préparation de l’EIS et produire l’autorisation. Nous sommes prêts à engager cette bataille contre les intérêts financiers privés ayant priorité sur la procédure normale du gouvernement et la santé et le bien-être de millions d’Américains.
#standwithstandingrock
Et cette déclaration du membre du Congrès Kevin Cramer :
Le membre du Congrès Kevin Cramer a produit la déclaration suivante, après que le Corps des Ingénieurs de l’Armée des Etats-Unis ait informé le Congrès ce jour qu’il accorderait l’autorisation pour que l’oléoduc Dakota Access passe sous le Lac Oahe. C’est la dernière approbation nécessaire pour terminer la construction du projet et fait suite au mémorandum du Président Trump du 24 janvier au Secrétaire de l’Armée, décidant que toutes les études de services fédéraux soient expédiées pour terminer les dernières portions de l’oléoduc.
«On m’a fait savoir que le Ministère de la Défense donne l’autorisation nécessaire pour l’oléoduc Dakota Access et que la notification au Congrès est imminente. Il est temps de se mettre au travail et de terminer cet élément important de l’infrastructure énergétique qui améliore la sécurité énergétique de l’Amérique et remet les habitants du Dakota du Nord et les Américains au travail. Le Président Trump a prouvé qu’il était un homme d’action et je suis reconnaissant de sa détermination sur ce projet et d’autres projets d’infrastructure tellement vitaux pour notre nation. »
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Ce même 31 janvier 2017, l’IEN publiait le communiqué suivant :
Indigenous Environmental Network Réagit à la Recommandation du Secrétaire par Intérim du Corps d’Armée d’Accorder l’Autorisation à DAPL
Communiqué : 31 janvier 2017
Contact :
Jade Begay, jade@ienearth.org (00 1) 505-699-4791
Nina Smith, nina@megaphonestrategies.com (00 1) 301-717-9006
“Nous tombons dans une zone dangereuse où le gouvernement des Etats-Unis fabrique ses propres règles. »
Cannon Ball, Dakota du Nord – Aujourd’hui, Robert Speer, Secrétaire par intérim du Corps des Ingénieurs de l’armée, a ordonné au Corps d’avancer dans l’autorisation de terminer la construction de l’oléoduc Dakota Access. Bien que ce ne soit pas un accord officiel d’autorisation, ça montre bien que le Corps ignore la Déclaration d’Impact Environnemental (EIS) ordonnée par le gouvernement Obama et la réalisation de l’oléoduc controversé pourrait commencer dès cette semaine.
Ce qui suit est une déclaration d’Indigenous Environmental Network :
« Nous sommes écœurés mais pas surpris par la décision du Secrétaire de l’Armée de recommander l’autorisation pour l’oléoduc Dakota Access. Au lieu de suivre la procédure légale adéquate et de terminer l’Etude d’Impact Environnemental, l’Armée a choisi de faire escalader une situation déjà tendue, d’aller à l’encontre de ses propres procédures, et potentiellement de mettre les gens en danger.
Nous tombons dans une zone dangereuse où le gouvernement des Etats-Unis fabrique ses propres règles. Nous savons que le Gouvernement Trump a à gagner de ce projet, le Président des Etats-Unis est l’un des investisseurs, et leurs actions révèlent un mépris total de la règle de la loi et un intérêt évident de remplir leurs poches. Cette décision vient après les regrettables attaques de Trump contre les immigrants, les femmes et la presse. Maintenant il travaille avec encore plus d’ardeur à attaquer les nations tribales souveraines et les traités historiques.
Trump et son cabinet de négationnatistes climatiques font clairement ce qui avantage leurs affaires privées et veulent mettre le profit avant les droits de l’homme et l’environnement. Mais ne vous trompez pas : nous sommes prêts à nous mobiliser et à résister à cette impudente confiscation du pouvoir. »
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Les Lakota, Dakota et Nakota du Camp de Standing Rock appellent à la désobéissance civile en masse, où que vous soyez, et accueillent tous ceux qui sont mobiles et autonomes dans le camp
Par les Lakota, Dakota et Nakota du Camp de Standing Rock
Publié sur Censored News
Jeudi 26 janvier 2017
« Nous appelons immédiatement nos alliés et tous les gens à résister où ils se trouvent, et à la désobéissance civile de masse, en signe de solidarité avec Standing Rock ; le feu est en eux, c’est le moment de le ranimer. Le cœur de Standing Rock bat partout, le feu a été repris par 10 000 organisateurs potentiels dans tout le pays et nous avons besoin de vous pour aller manifester immédiatement. Demandez aux gens de Désinvestir des grandes banques et de nous aider à définancer [Defund] le DAPL !
Nous sommes la Révolution et la résistance continue. »
– La Direction du Camp Oceti Sakowin
Puis reçu par Censored News du Camp Dakota, Nakota et Lakota : Ainsi ils demandent que les gens reprennent le cri de Mni Wiconi jusque chez eux, de résister et d’être créatifs dans leur résistance, utilisant la désobéissance civile non-violente (NVDA). Nous en avons entraînés des milliers.
Protéger les gens, le camp KXL de Rosebud, doit rouvrir. De même Pte Ospaye, le camp sur la ligne de front contre le KXL à Bridger.
L’appel a été lancé de retourner à la Rivière Cannonball. Cependant, les gens doivent comprendre que nous sommes en pleine transition dans les camps.
S’ils viennent, ils doivent savoir d’avance : absolument pas d’alcool ni de drogue, y compris ne pas aller boire au casino. Pas d’armes.
C’est dirigé par des Autochtones et TOUTES les actions et la vie quotidienne seront menées par la prière et seront dirigées par des Autochtones. La prière d’abord et avant tout en toutes choses.
Ils doivent être autonomes. Soyez prêts à prendre soin de vous-mêmes ou amenez des gens pour vous aider, dans ces dures conditions de vie.
Nous vivons suivant les valeurs Lakota, selon la loi traditionnelle, qui peut sembler archaïque et dure à certains, mais c’est nécessaire. Vivre comme un Lakota, Dakota ou Nakota et retourner sur les voies traditionnelles est important.
Nous déménageons plus haut.
Des gens vont sans aucun doute rester dans la zone inondable, nous espérons qu’ils changeront d’avis, mais nous ne pouvons pas forcer les gens à bouger.
La Tribu Sioux de Cheyenne River a loué du terrain pour un camp d’hiver.
Les groupes de la base ont reçu la permission d’utiliser un terrain privé à utiliser comme camp d’hiver.
Sacred Stone est ouvert.
Tous ces camps s’unissent en ce qui concerne la tolérance zéro pour l’alcool ou la drogue, pour la non-violence et la prière d’abord et avant tout, et le bannissement des armes.
Traditionnellement, les camps déménageaient, surtout en hiver. Ne pensez pas en termes de camping permanent.
Quiconque serait pris à causer de l’agitation ou à créer des situations dangereuses pour le mouvement, les gens ou les camps, devra quitter les lieus.
Hier Donald Trump a pris par décrets plusieurs décisions capitales et controversées. Entre autres, il a émis deux décrets qui ouvrent la voie à l’autorisation de deux oléoducs particulièrement controversés, le Keystone XL et le Dakota Access. En ce qui concerne Standing Rock, la Garde Nationale avait déjà placé des lanceurs de missiles pointés vers les camps des Protecteurs de l’Eau, dès le 18 janvier, et le même jour, la police avait lancé une nouvelle attaque au cours de laquelle il y a eu des arrestations et des blessés. Ils avaient probablement anticipé les décisions de Trump.
La plupart des Autochtones sont plus que jamais prêts à résister. Cependant, des divisions se sont produites entre les Protecteurs et les dirigeants de Standing Rock depuis décembre dernier. Déjà, les Red Warriors avaient décidé de se retirer, suite à des dissensions politiques (voir article). Ensuite, les dirigeants avaient appelé à fermer les camps ‘à cause du froid’, argument déjà utilisé par l’Armée pour décréter illégale et passible d’amende, toute présence sur les lieus. En même temps, des rumeurs circulaient sur l’utilisation des fonds – en millions de dollars – envoyés par de nombreux donateurs. Il est maintenant certain que les dirigeants de Standing Rock ont ‘réattribué’ une bonne partie de ces fonds, pour payer les dettes du Conseil Tribal, au prétexte que les actions de résistance lui avaient coûté beaucoup d’argent.
Vous trouverez ci-dessous la traduction française de plusieurs articles sur ces questions
Christine Prat
25 janvier 2017
Dès le 18 janvier – date à laquelle Obama a rejeté la demande de grâce de Leonard Peltier – Censored News publiait l’article suivant :
Article par Brenda Norrell
Censored News
18 janvier 2017
La Garde Nationale a placé deux lanceurs de missiles pointés vers les Protecteurs de l’Eau de Standing Rock. L’un des lanceurs Avengers, peut être armé de fusils rotatifs et de missiles sol-air.
Le Sheriff du Comté de Morton Kyle Kirchmeier a admis que les lanceurs étaient déployés, mais a prétendu qu’ils n’étaient pas encore chargés.
Un jour après avoir été dénoncée par les Protecteurs de l’Eau dans les médias, la Garde Nationale du Dakota du Nord dit aujourd’hui, mardi 17 janvier, qu’elle retire les lanceurs pointés sur Standing Rock, où les Protecteurs de l’Eau résistent à un froid intense pour défendre le Fleuve Missouri contre l’oléoduc Dakota Access.
Ce soir [18 janvier 2017] des vidéos diffusées en direct du Pont Backwater montrent que du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc ont été tirées sur les Protecteurs de l’Eau.
Mardi 24 janvier 2017, l’article suivant était publié sur Censored News, la déclaration de l’IEN qui y figure ayant déjà été distribuée par d’autres canaux.
LES AUTOCHTONES JURENT DE RESISTER IMMEDIATEMENT EN REACTION AUX DECRETS SIGNES PAR TRUMP QUI PROMEUVENT LES OLEODUCS KEYSTONE XL ET DAKOTA ACCESS
Par Brenda Norrell
Censored News
24 janvier 2017
Hier, le Président Donald Trump a promulgué des décrets qui suppriment les obstacles à la construction des oléoducs Keystone XL et Dakota Access.
« La construction sera ‘soumise à des délais et conditions qui seront négociés par nous » dit Trump, citant comme exemple l’exigence que les composants pour les tuyaux soient fabriqués aux Etats-Unis.
Le Camp Oceti Sakowin de Standing Rock appelle à la Désobéissance Civile de Masses :
Déclaration du Camp Concernant l’Annonce de Trump :
« Nous lançons un appel immédiat à nos alliés et à nos peuples de résister où ils se trouvent sous la forme d’une désobéissance civile de masse pour manifester leur solidarité avec Standing Rock, le feu existe en eux et il est temps qu’ils le rallument.
Le cœur de Standing Rock bat partout, le feu a été repris par 10 000 organisateurs potentiels dans tout le pays et nous avons besoin de vos actions immédiatement. Exigez des gens qu’ils désinvestissent des grandes banques et nous aident à priver DAPL de fonds. Nous sommes la révolution et la résistance continue. » #NoDAPL
Le Conseil Médical Guérisseur [Medic Healer Council] du Camp de Standing Rock a immédiatement réagi aux décrets de Trump appuyant le DAPL et le KXL, en publiant un appel à plus de bénévoles pour le Conseil Médical Guérisseur du camp des protecteurs de l’eau. Des centaines de protecteurs de l’eau sont toujours dans le camp et continuent à résister à l’oléoduc Dakota Access, destiné à transporter du brut sous le Fleuve Missouri, qui pourrait empoisonner la source d’eau de millions de gens.
Le Conseil Médical Guérisseur dit « La décision du gouvernement Trump de continuer le KXL et le DAPL est décourageante mais attendue, vu les mois d’oppression militarisée à laquelle Standing Rock et le mouvement NoDAPL ont dû faire face, même avec un président ‘progressiste’. Nous continuerons à soutenir les Protecteurs de l’Eau aux niveaux local et global, dans ce combat à l’intersection de ceux pour nos eaux, nos terres et notre peuple. »
« Le Conseil Médical Guérisseur reste engagé à protéger les protecteurs. Nous appelons ce gouvernement à arrêter de permettre et de perpétuer la violence systématique contre nous et ceux qui sont avec nous. Nous appelons nos parents et amis à ce joindre à nous pour soutenir les Protecteurs de l’Eau et contre le DAPL. »
Le Réseau des Femmes pour l’Action pour la Terre et le Climat [Women’s Earth and Climate Action Network] a dit immédiatement « Donald Trump a signé un décret pour promouvoir les oléoducs Dakota Access et Keystone XL. Nous sommes effondrées, mais pas surprises par la nouvelle, et sommes prêtes à agir avec tous nos alliés qui résistent avec beaucoup de force et de courage sur la ligne de front de ce combat vital. »
A environs 11h du matin, heure de Washington, le Président Trump a signé cinq décrets, dont deux vont permettre la construction des oléoducs controversés Keystone XL et Dakota Access. Les trois autres serviront à expédier les études environnementales pour les projets hautement prioritaires.
Tom BK Goldtooth, Directeur Exécutif du Réseau Environnemental Autochtone a immédiatement publié la déclaration suivante :
« Le Réseau Environnemental Autochtone est extrêmement préoccupé, suite à l’annonce par le Président Donald Trump de deux Décrets ouvrant la voie à l’approbation des deux projets d’oléoducs pour pétrole très polluant, le Keystone XL de TransCanada et le Dakota Access.
« La Tribu Sioux de Standing Rock et d’autres Tribus Sioux, en tant que Nations souveraines, n’ont jamais été consultées par Trump ni par son Gouvernement sur la décision de continuer à violer les droits selon les traités des peuples Lakota, Nakota et Dakota. Trump se révèle tel qu’il est en se joignant aux forces obscures des oléoducs du Serpent Noir qui traverse le paysage riche culturellement et naturellement des prairies d’Amérique.
« Ces actions du Président Trump sont folles et extrémistes, et rien moins que des attaques de nos terres ancestrales en tant que Peuples Autochtones. Les actions du Président ce jour démontrent que le Gouvernement est plus que désireux de violer la loi fédérale faite pour protéger les droits Autochtones, les droits de l’homme, l’environnement et la sécurité générale de communautés, au profit de l’industrie des carburants fossiles.
« Ces attaques ne seront pas ignorées, notre résistance est maintenant plus forte que jamais auparavant, et nous sommes prêts à repousser toute décision irresponsable prise par ce Gouvernement. Si Trump ne fait pas marche arrière avant d’appliquer ces décrets, il en résultera une mobilisation encore plus massive et la désobéissance civile à une échelle jamais vue d’un Président des Etats-Unis nouvellement élu. »
Cependant, malgré l’importance fondamentale d’unité contre les décrets, il faut malheureusement rappeler les dissensions qui règnent à Standing Rock depuis un moment déjà.
LA TRIBU SIOUX DE STANDING ROCK DIT VOULOIR PASSER LES CAMPS AU BULLDOZER DANS LA PLAINE INONDABLE, LE 30 JANVIER 2017
Par Brenda Norrell
Censored News
21 janvier 2017
La Tribu Sioux de Standing Rock [c.à.d. le Conseil Tribal – NdT] a voté à l’unanimité, vendredi 20 janvier, que tous ceux qui se trouvaient dans les camps devaient partir. Elle a voté en soutien à la résolution du District de Cannonball et a annulé tous les projets de nouveau camp pour l’hiver. La résolution de la Tribu de fermer les camps concerne tous les camps, Oceti Sakowin, Rosebud et Sacred Stones.
Trois jours plus tôt, le 17 janvier, la Tribu Sioux de Standing Rock a dit avoir l’intention de détruire au bulldozer les camps situés dans la plaine inondable le 30 janvier. Beaucoup de protecteurs de l’eau disent que ça ne donne pas assez de temps pour déménager plus haut et qu’il n’y a pas besoin de supprimer les camps si tôt dans la saison.
Bien que la Tribu [le Conseil Tribal – NdT] ait promis de fournir du terrain plus élevé pour les camps, elle a dit vendredi qu’elle annulait sa promesse de nouveau camp.
La Tribu Sioux de Standing Rock a annoncé dans une déclaration écrite le 17 janvier 2017 :
« Ce jour, les représentants de divers camps et la Tribu Sioux de Standing Rock se sont longuement consultés pour mettre au point un plan de déménagement des camps en zone inondable. La Tribu prépare un nouveau site en enlevant la neige, et il est prévu de l’ouvrir vendredi 20 janvier. Les directions de la Tribu et du camp demandent à tous ceux qui sont encore dans les camps de la plaine inondable de déménager avec leurs effets dans le nouveau site d’ici au 29 janvier. »
« Lundi 30 janvier, la Tribu enverra du matériel dans les camps de la plaine inondable pour retirer et se débarrasser de ce qui restera de déchets et matériaux afin de se préparer à des inondations précoces. La Tribu et le camp coopèrent pour profiter de ce bref répit dans les conditions météorologiques extrêmes, pour prendre les précautions nécessaires pour garantir la sécurité des protecteurs de l’eau qui restent et pour empêcher que des matériaux du camp ne se retrouvent dans le fleuve. Nous apprécions la coopération de tous ». 17 janvier 2017
Le 5 janvier 2017, le Conseil Tribal Sioux de Standing Rock avait discuté de la fermeture des camps, à cause du fait que la plaine était inondable. Chase Iron Eyes, Paula Antoine et LaDonna Allard ont répondu au Conseil sur Facebook.
En décembre, la Tribu avait voté la ‘réattribution’ de 3,2 millions de dollars qui avaient été donnés aux protecteurs de l’eau dans les camps, pour payer les dettes de la Tribu…
Le point 10 précisait : UNE MOTION A ETE REDIGEE PAR FRANK WHITE BULL, SECONDE PAR JAMES ‘JOE’ DUNN, POUR APPROUVER : MAINTENANT, ET DONC RESOLU, LE CONSEIL TRIBAL SIOUX DE STANDING ROCK AUTORISE PAR LA PRESENTE LA REATTRIBUTION DE JUSQU’A 3,2 MILLIONS DE DOLLARS DU COMPTE NO DAPL, SUR LA BASE D’UNE NECESSITE ET SUJETTE A L’APPROBATION DE CONSEIL TRIBAL, POUR FINANCER LE GOUVERNEMENT TRIBAL VITAL
Pour résumer : Trump a déjà promulgué des décrets ouvrant la voie à la construction de l’oléoduc DAPL (et du Keystone XL). Les Autochtones sont prêts à résister à tout prix. Cependant, le Conseil Tribal de la Tribu Sioux de Standing Rock a, depuis un moment déjà, exprimé son désir de fermer les camps de résistance, d’abord en arguant de la rigueur de l’hiver – argument aussi employé par les militaires – ensuite invoquant le fait que les camps se trouvent dans une plaine inondable, quoique le dégel ne soit pas prévu de si tôt. Après avoir promis de dégager un terrain situé plus haut pour déménager les camps, le Conseil Tribal a décidé de les supprimer, après avoir décidé de ‘réattribuer’ 3,2 millions de dollars donnés par des supporters du monde entier, au budget du Conseil. Certains résistants ont parlé de ‘trahison’. Le Conseil Tribal invoque les coûts causés par la résistance, comme l’électricité consommée par les camps, les détours imposés aux transports de marchandises, mais surtout le fait que, le pont menant directement à la Réserve ayant été bloqué par la police, le Casino n’a quasiment plus de clients, Casino dont les revenus arrivent directement au Conseil Tribal, sans qu’il ait besoin de justifier l’emploi qu’il en fait, si ce n’est d’assurer qu’il l’emploie pour le bien de la Tribu…
Christine Prat, 25 janvier 2017
Par Lisa Zahner Reingold
Pour Oglala Commemoration, sur Facebook
18 janvier 2017
Publié sur Censored News
Traduction Christine Prat
Frères, sœurs, amis et soutiens :
Nos cœurs sont lourds aujourd’hui. Le Président Obama a rejeté la demande de Leonard de commuer sa peine. Son nom est inscrit sur la liste du 18 janvier des demandes rejetées par Obama, publiée par le Bureau des Grâces. L’avocat de Leonard, Martin Garbus, a également été informé. (Voir la lettre qui lui a été adressée ci-dessous).
Aujourd’hui, Leonard a dit dans un email, « Si je n’ [obtiens pas] la grâce, après que nous ayons été enfermés pour la journée, je pleurerai un bon coup, puis je me reprendrai en main et me préparerai pour une autre série de batailles, jusqu’à je ne puisse plus combattre. Donc, ne vous inquiétez pas. Je peux faire face à n’importe quoi, après plus de 40 ans. »
C’est tout de même un coup très dur à supporter. Et ne vous trompez pas – Leonard a reçu les coups les plus durs de tous. Mais ne nous désolons pas trop longtemps. Plutôt, avançons. Canalisez votre chagrin et votre colère de façon positive. Souvenez-vous que Leonard a toujours besoin de votre aide. Il a besoin des soins médicaux de qualité, entre autres. Nous continuerons à travailler à la libération de Leonard, mais ces autres actions pourraient aider à rendre sa vie plus supportable jusqu’à ce que sa liberté soit obtenue.
Maintenant, je vous presse d’écrire à Leonard et d’aider à maintenir son moral. Dites lui que vous n’abandonnerez pas, que vous l’accompagnerez jusqu’au bout du chemin.
Envoyez des cartes et des lettres à:
Leonard Peltier #89637-132
USP Coleman I
PO Box 1033
Coleman, FL 33521
Merci pour vos efforts et votre détermination. Notre bénédiction à vous tous.
Continuez à suivre.
Solidarité
Traduction de la lettre officielle du Ministère de la Justice (voir l’original en anglais dans l’article précédent)
U.S. Department of Justice
Office of the Pardon Attorney
Washington, D.C. 20530
18 janvier 2017
A: Me. Martin Garbus
Avocat
3 Park Avenue
New York, NY 10016-5902
Re: M. Leonard Peltier
Affaire No. C179410
Cher Me. Martin Garbus:
La demande de commuer la peine de votre client, M. Leonard Peltier, a été soigneusement examinée par ce Service et par la Maison Blanche, qui sont arrivés à la décision qu’une action favorable n’était pas garantie. La demande de votre client a, de ce fait, été rejetée par le Président, le 18 janvier 2017. Nous vous prions d’informer votre client en conséquence.
Selon la Constitution, il n’y a pas d’appel possible de cette décision. En raison d’une pratique bien établie, nous ne révélons pas les motifs de la décision dans une affaire de grâce. De plus, toutes communications sur les délibérations concernant les prises de décisions par le service et par la présidence sont confidentielles et ne sont pas disponibles selon la loi existante interprétant la Loi sur la Liberté d’Information et la Loi sur [le respect des données] Privées. Votre client pourra faire une nouvelle demande pour que sa peine soit commuée, un an après la date à laquelle le Président a rejeté la demande actuelle.
Salutations,
Office of the Pardon Attorney
Mercredi 18 janvier 2017, nous avons été atterrés d’apprendre que Barak Obama avait rejeté la demande de grâce de Leonard Peltier. Vu son état de santé, ça équivaut à une condamnation à mort, peine à laquelle Leonard n’a jamais été condamné. Lorsque l’interview ci-dessous a eu lieu, l’avocat de Leonard ne savait pas encore que la demande était officiellement rejetée, seulement que le nom de Leonard Peltier ne figurait pas sur la liste des prisonniers graciés. L’atroce confirmation est venue un peu plus tard.
Interview de l’avocat de Leonard Martin Garbus par Amy Goodman pour Democracy NOW!
Barak Obama a gracié 207 prisonniers, et deux prisonniers ‘politiques’: Chelsea Manning et Oscar Lopez-Rivera. Selon certains commentateurs, Chelsea Manning a bénéficié du fait qu’elle avait plaidé ‘coupable’ (aux Etats-Unis, les gens qui plaident coupable d’emblée obtiennent souvent une peine beaucoup plus légère que ceux qui clament leur innocence mais sont condamnés), et a ‘regretté’ ses actes devant le tribunal. Oscar Lopez-Rivera, qui a 74 ans et a passé la plus grande partie de sa vie en prison, avait été arrêté et condamné en tant que membre d’un mouvement pour l’indépendance de Porto Rico, qui avait commis des actions violentes au début de son existence et avait été considéré comme ‘terroriste’, Oscar Lopez-Rivera avait été condamné comme membre du mouvement, sans être accusé de crime personnel. C’est évidemment la même situation que celle de Leonard Peltier, qui a été condamné pour le meurtre de deux agents du FBI, mais dont il a été prouvé par la suite qu’il ne pouvait pas être le tireur. Cependant, les autorités ont refusé de réviser son procès sous prétexte que si ce n’était pas lui, il était complice, si ce n’était pas lui c’était donc son frère, au moins quelqu’un des siens. Mais le procès de Leonard n’ayant jamais été révisé, il est toujours condamné pour deux meurtres d’agents du FBI, même si tout le monde sait qu’il n’était pas le tireur.
Martin Garbus rappelle aussi que, grâce à son passage sur Democracy NOW! un procureur et un ancien agent du FBI se sont décidés, après 40 ans, a écrire toute la vérité et demander la grâce de Leonard, dans deux lettres à Obama.
Et mardi 17, une lettre du Vatican demandant la grâce de Leonard est parvenue à la Maison Blanche.
Obama termine donc sa carrière lamentablement.
Christine Prat
Lettre officielle du Ministère de la Justice des Etats-Unis signifiant le refus de grâce (capture d’écran):
JEAN ROACH, LAKOTA: LES PROTECTEURS DE L’EAU DEMANDENT LA GRACE DE LEONARD PELTIER
Publié sur Censored News
Le 9 janvier 2017
Traduction Christine Prat
Chers Protecteurs de l’Eau, Parents et Amis,
Permettez-moi de me présenter, je m’appelle Jean Roach, Lakota Mniconjou de la Tribu Sioux de Cheyenne River. Je suis membre du conseil d’administration du Comité International de Défense-Offense de Leonard Peltier (ILPDOC). Je suis aussi une survivante de l’ « Echange de tirs à Oglala en 1975 ». Je me suis présentée à de nombreux représentants qui sont allés à Standing Rock pour soutenir notre combat contre le Pipeline Dakota Access (DAPL).
Il y a beaucoup de Supporters de Leonard Peltier à Standing Rock, au camp appelé Oceti Sakowin. Nous soutenons Leonard Peltier en tant que « Prisonnier Politique », ainsi que sa demande de Grâce Présidentielle, de Justice et de Liberté.
Nous demandons à tous les Protecteurs de l’Eau et leurs alliés de soutenir le COMBAT contre l’oléoduc Dakota Access (DAPL), d’envoyer des résolutions tribales ou des lettres de soutien au Président Obama. Nous avons plusieurs résolutions et des lettres de soutien de la Tribu Sioux de Standing Rock, de la Tribu Sioux Oglala, de la Bande Chippewa de Turtle Mountain, de la Tribu de Spirit Lake, des Sioux Yankton, des Sioux de Crow Creek et de beaucoup d’autres, mais il est urgent d’en rassembler le plus possible!
De nombreux Protecteurs de l’Eau ont été témoins de la destruction de nos sites sacrés par DAPL. Vingt-six sites funéraires ancestraux et de nombreux autels ont été profanés par leurs bulldozers. Il y a de nombreuses effigies le long du Fleuve Missouri, mais une zone est dédiée aux GUERRIERS!! C’est cette zone qui est appelée « Pas de Guerriers Abandonnés ». Ce site sacré est celui où nous nous souvenons de Leonard Peltier et l’honorons. Il est emprisonné depuis plus de quarante ans comme « Prisonnier Politique » pour ses convictions en tant que guerrier protégeant Unci Maka (Notre Mère la Terre) de la destruction.
Depuis des générations, les Nations Oceti Sakowin (Conseil des Sept Feux) et leurs alliés ont été et sont encore attaqués par les colonisateurs, qui sont aussi bien les compagnies privées que les politiques gouvernementales. Par le passé, les Nations tribales ont combattu le Chemin de Fer, les compagnies Minières, le gouvernement fédéral des Etats-Unis et leurs représentants, pour la terre et les ressources naturelles qui nous avaient été promises par des Traités.
Aujourd’hui, nous continuons toujours la même bataille coloniale, mais maintenant c’est contre une entreprise à un milliard de dollars, DAPL, ses vigiles et les officiels des Etats-Unis qui continuent à violer ces traités pour voler la terre. Dans le cas de Leonard Peltier, il y a plusieurs violations des traités, parmi lesquelles la question de la juridiction et les transferts illégaux de territoires utilisés pour extraire de l’uranium. Comme « Prisonnier Politique », Leonard a subi un traitement inhumain en prison et on lui a dénié les soins médicaux de base. C’est pour ces raisons qu’Amnesty International l’a qualifié de Prisonnier Politique.
Le génocide de Nations a créé des actes criminels tels que s’en prendre à des gens ou des individus et les emprisonner sur la base de leurs vues politiques, et/ou par vengeance. Au cours du génocide permanent mené contre les Nations Autochtones, des Protecteurs de l’Eau ont été emprisonnés comme « Prisonniers Politiques », tout comme des représentants des médias, dans leur combat contre l’oléoduc. Plusieurs violations des droits humains et civils, et des traités ont été perpétrées contre eux! Le COMBAT est plus grand que l’oléoduc DAPL parce qu’il est associé à des générations d’attaques génocidaires contre le territoire et les ressources.
Comprendre le génocide et l’existence de prisonniers politiques comme Crazy Horse, Sitting Bull et Leonard Peltier, et leur combat pour la JUSTICE, demande d’y inclure le combat des années 1800 contre l’extraction d’or et le combat des années 1970 contre l’extraction d’uranium, toujours dans la région des Black Hills, en violation des deux Traités de Fort Laramie de 1851 et 1868. A la fin des années 1800, ils ont été ciblés pour leur participation à la Bataille de l’Herbe Grasse (Bataille de Little Big Horn) où le 7ème de Cavalerie a été éliminé. Beaucoup de guerriers ont souffert dans les prisons des Etats-Unis où ils étaient violemment battus et/ou assassinés.
Il y a des similitudes entre les Camps des Protecteurs et le Camp Oglala dans la manière dont ils ont été ciblés par des agresseurs qui utilisaient des stéréotypes et la désinformation pour justifier leurs pratiques illégales. DAPL a payé de nombreux agitateurs qui viennent dans les camps, causent des troubles et répandent des rumeurs. Il y en a un exemple dans les années 1970, quand le FBI dirigeait un programma appelé « cointelpro » dans le même but de perturbation et de désinformation. A la fin des années 1800, après le Massacre de Wounded Knee, les médias dominants l’appelaient « BATAILLE » de Wounded Knee et oubliaient de mentionner que les gens n’étaient PAS ARMES, et qu’il y avait des femmes, des enfants et des vieillards parmi ceux qui ont été massacrés. Après l’échange de tirs à Oglala, les médias ont appelé les gens qui vivaient là-bas « 30 Gorilles Bien Armés » et il s’est avéré qu’il s’agissait d’environs 10 adolescents et de 5 à 7 adultes. Aujourd’hui, les médias dominants parlent à peine des évènements concernant les Protecteurs de l’Eau et mettent en avant des histoires trompeuses sur des « disparitions de bétail près du camp », histoires révélées fausses et dont les auteurs se sont rétractés sur le tard. Les médias dominants ont servi d’armes du génocide, pour semer la confusion dans le public à propos des VRAIS problèmes.
La GUERRE Génocidaire contre les Nations Autochtones ne s’est jamais interrompue!! Ça arrive aujourd’hui et certains ne peuvent pas le comprendre parce que la colonisation les a aveuglés et qu’ils ont subi un lavage de cerveau! Une compréhension totale de l’importance vitale de libérer Leonard Peltier par une Grâce Présidentielle AIDERA à promouvoir le sens de la Justice et commencera à neutraliser un système judiciaire déséquilibré. Les Nations Unies ont soutenu la libération de Peltier en recommandant à Obama d’examiner son cas.
Aujourd’hui, Leonard Peltier a souffert plus de 40 ans en prison et a été incarcéré sur la base de ses convictions en tant que membre de l’American Indian Movement; pour sa participation à Wounded Knee 73, Oglala 75 et d’autres actions qui demandaient un traitement égal pour les Nations Autochtones. Leonard est un homme de 71 ans qui souffre de diabète et d’un anévrisme de l’aorte qui demande un traitement médical spécial. Nous pouvons aider Leonard à rentrer chez lui, dans sa famille, et rencontrer ses petits-enfants et d’autres membres de sa famille qu’il n’a jamais rencontrés.
Je vous prie d’écrire, d’envoyer des mails ou des messages sur Facebook, ou d’écrire une lettre de soutien à la demande de Grâce Présidentielle de Leonard, au Président Obama. Le temps est compté, quelques jours avant qu’Obama ne quitte sa fonction. Je vous prie d’envoyer des lettres au Président Obama et d’envoyer une copie de votre lettre de soutien au LPDOC à contact@whoisleonardpeltier.info
Mitayuye Oyasin
Jean Roach
Communiqué
9 janvier 2017
Contact: Peter Clark, Co-directeur, International Leonard Peltier Defense Committee
Contact@whoisleonardpeltier.info
Publié sur Censored News
Traduction Christine Prat
UN EX-AGENT DU FBI DEMANDE A OBAMA DE LIBERER L’ACTIVISTE AMERINDIEN LEONARD PELTIER
Dans une lettre datée du 3 janvier 2017, l’ex-agent du FBI et membre fondateur de l’Association des Agents du Bureau Fédéral d’Investigations (FBIAA), John C. « Jack » Ryan, a écrit au Président Obama pour lui demander d’accorder la grâce à l’activiste Amérindien Leonard Peltier. Ryan a écrit que Leonard Peltier devrait être gracié « … dans l’intérêt du système judiciaire pour lequel mes deux collègues sont tombés, et dans l’intérêt de la réconciliation et de la compassion. »
En 1977, L. Peltier a été condamné à deux fois la perpétuité pour les tirs qui ont tué les agents du FBI Jack Coler et Ron Williams, dans la Réserve de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud.
« … les circonstances autour de l’affaire, ainsi que les 4 décennies passées en prison, sont en faveur de la demande [de Peltier] de passer les dernières années de sa vie chez lui… Quand les agents Coler et Williams ont perdu la vie, ça a été une perte incommensurable pour nous, collègues. L’émotion a dominé la prise de décision et probablement embué le jugement de tous ceux qui se sentaient poussés à rendre quelqu’un responsable de notre perte », écrit Ryan. « Si le gouvernement pouvait tout refaire, sa réaction serait différente. Vu avec le recul du temps, Leonard Peltier n’a pas été traité justement et n’a pas eu de procès équitable. »
En 2000, le membre du Congrès Don Edwards (lui-même ex-agent) déclarait: « Le FBI continue de nier sa conduite répréhensible à Pine Ridge pendant les années 1970 et lors du procès de Leonard Peltier. Le FBI a utilisé M. Peltier comme bouc émissaire et il continue jusqu’à aujourd’hui. A chaque étape, les agents du FBI et leurs supérieurs se sont opposés à toute reconnaissance par le gouvernement d’avoir mal agit, et se sont efforcés de déformer et de politiser le sens d’une grâce pour Leonard Peltier. Tuer les agents du FBI à Pine Ridge était répréhensible, mais le gouvernement admet maintenant qu’il ne peut pas prouver que M. Peltier a tué les agents. »
Les mots d’Edwards sonnent plus vrai que jamais aujourd’hui. La semaine dernière, la FBIAA a réussi à faire pression sur l’Université Américaine pour qu’elle retire une statue de Peltier qui y était exposée, et quand la lettre de l’ex-Procureur James Reynolds au Président pour demander la grâce de Peltier a été publiée, certains ont tenté de discréditer Reynolds en affirmant qu’il avait menti en affirmant avoir été impliqué dans l’affaire Peltier.
« La diabolisation perpétuelle de Leonard Peltier par le FBI est une tentative d’empoisonner l’opinion publique et d’éviter une réflexion sur soi-même. La pétition pour la grâce de M. Peltier n’est pas un référendum sur l’application de la loi fédérale; c’est un impératif moral que le Président Obama peut satisfaire » dit l’avocate de Peltier, Cynthia Dunne, elle-même ex-procureur fédéral. « En réglant les comptes avec le passé et en avançant dans l’intérêt supérieur de la justice, de la réconciliation et de la compassion, nous pouvons devenir une nation plus forte. Il est temps de libérer Leonard Peltier. »
Actuellement détenu dans un établissement de haute sécurité à Coleman, en Floride, Peltier est très loin de sa réserve du Dakota du Nord. Il lui a été difficile de maintenir de forts liens familiaux. Il n’a même pas rencontré certains de ses petits-enfants et arrière petits-enfants. En décembre, le plus jeune fils de Peltier est décédé alors qu’il était à Washington pour demander la libération de son père. Les autorités de la prison ont refusé d’autoriser Peltier à aller à l’enterrement de son fils.
A 72 ans, Peltier souffre de graves problèmes de santé, qui lui causent des problèmes pour marcher, voir et avoir des activités normales. Il souffre d’une forme grave de diabète, d’hypertension et de problèmes cardiaques, et on lui a diagnostiqué un anévrisme abdominal. Récemment, il a appris qu’il devait être opéré de la prostate.
Etant emprisonné depuis 41 ans, Peltier a le droit d’être libéré depuis longtemps, mais les autorités fédérales ont cédé aux objections du FBI, rejetant les demandes de grâce de Peltier – la plus récente datant de 2009, à la suite de quoi on lui a fait savoir qu’aucune nouvelle demande ne serait sérieusement examinée avant 2024, s’il survit, il aura alors 80 ans. Peltier dit avoir droit à une libération inconditionnelle, mais le gouvernement a refusé d’appliquer sa règle de 30 ans (après 30 ans de détention, toutes les condamnations sont confondues et le prisonnier libéré) ou de prendre en considération le temps gagné pour bonne conduite (20 ans, entretemps).
La libération de Peltier dépend maintenant d’une grâce du Président Obama, qui achève son mandat le 20 janvier.
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A télécharger sur goo.gl/i5i8ks
Lettre du 3 janvier 2017 de l’ex-agent du FBI John C. Ryan
Déclaration du 14 décembre 2000, de l’ex-membre du Congrès Don Edwards
Lettre du 21 décembre 2016, de l’ex-Procureur James Reynolds
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CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE :
Appelez le Président Obama: (00 1) 202 456-1111 ou (00 1) 202 456-1414
Envoyez des emails: http://www.whitehouse.gov/contact/submit-questions-and-comments
Envoyez des messages sur Facebook : https://www.facebook.com/whitehous ou https://m.me/whitehouse ou des commentaires: https://www.facebook.com/potus/
Twittez: @POTUS ou @WhiteHouse
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International Leonard Peltier Defense Committee
Headquartes: 202 Harvard Drive SE, #5, Albuquerque, NM 87106
Tél: (00 1) 505 217-3612
Courier: PO Box 24, Hillsboro, OR 97123
www.whoisleonardpeltier.info