Chef Theresa Spence avec Clayton Thomas Muller, Cree
Vidéo du chant en son honneur:
Four Corners Power Plant – Photo Christine Prat
ROBYN JACKSON, NAVAJO : ‘UNE MINE DE CHARBON PRODUIT DU POISON, PAS DE LA SOUVERAINETE
Par Robyn Jackson
Publié par Censored News
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Traduction Christine Prat
Jeudi 17 janvier 2013
Si nous considérons la proposition de transfère de propriété de la Mine Navajo de BHP, nous devrions commencer par nous demander pourquoi BHP offre de vendre en ce moment. Si nous examinions la question en profondeur, nous verrions que les mines de charbons dans tout le pays sont en train d’être démantelées progressivement. En 2012, Alpha Natural Resources a fermé 8 mines. En fait, le charbon est en déclin. La Californie et d’autres états et municipalités travaillent à la transition vers des sources d’énergie renouvelables.
En prenant tout cela en considération, on pourrait penser que les dirigeants de BHP sont en train de se débarrasser d’une mine qui n’est plus rentable et implique d’innombrables aspects négatifs flagrants qui conduiront sans aucun doute à des milliard de dollars de réparations et de remises en état. Par exemple, il y a le problème des cendres de charbon. Après que les centrales aient brûlé du charbon, elles se retrouvent avec de la cendre dont on se débarrasse souvent dans des sites d’enfouissement ou en les mélangeant avec de l’eau conservée dans des bassins de rétention. Certains diront « ce n’est que de la cendre, ce n’est pas dangereux ». La vérité est que la cendre de charbon contient souvent dix-sept toxines, si ce n’est plus, parmi lesquelles des métaux lourds et des éléments radioactifs comme le radon, le thorium et l’uranium. Un rapport des Médecins pour la Responsabilité Sociale a montré que l’ingestion de ces produits, que ce soit en les avalant, les buvant ou les respirant, peut provoquer des cancers et affecter le système nerveux, provoquant des déficiences cognitives, des retards de développement et des troubles comportementaux. Des informations de l’Agence pour la Protection de l’Environnement des Etats-Unis (EPA) révèlent aussi que le fait d’habiter à proximité d’un dépôt de cendre de charbon peut accroître le risque de cancers et d’autres maladies.
Navajo Mine, la Mine Navajo, près de la centrale Four Corners – photo Christine Prat
Alors que fait la centrale de Four Corners (FCPP – Four Corners Power Plant) avec les cendres de charbon ? Nous savons que de 1971 à 2008, la cendre était déversée dans des puits de mine non isolés et juste recouverte d’une couche de terre à la Mine Navajo. Oui, pendant près de 40 ans BHP a accepté des déchets toxiques comme remblai. En 2008, BHP a cessé d’accepter la cendre de charbon et la centrale de Four Corners a maintenant des bassins de rétention à l’ouest du site pour entreposer les cendres. Vu la hauteur et la largeur de ces bassins, le terme ‘bassin’ semble inadéquat. En 2009, l’une de ces constructions mesurait près de 52m de haut. C’est la hauteur d’un immeuble de 17 étages et ce n’est qu’une partie du site de rétention pour la cendre humide. Une activité qui a brulé du charbon pendant 50 ans doit produire une grande quantité de déchets. En fait, la centrale de Four Corners a engendré 100 millions de tonnes de cendre et la plus grande partie se trouve sur le site de la Mine Navajo.
Comme il a été dit plus haut, la cendre de charbon déchargée à la Mine Navajo n’est pas isolée. Cela fait que les toxines contenues dans la cendre sont beaucoup plus susceptibles de fuir dans les voies d’eau, rivières, nappes aquifères et puits d’eau potable situés au-dessus et en dessous. De plus, ces produits toxiques peuvent se répandre dans l’environnement par érosion et écoulement et sous forme de fines particules et de poussière. Il y a des exemples de communautés affectées par la cendre de charbon et la contamination de leurs réserves d’eau. Des décharges de cendre de charbon ont été mises en quarantaine à cause des dangers pour la population dus au fort taux de produits toxiques. Le cas le plus connu de catastrophe due à la cendre de charbon s’est produit en 2008 lorsque de la cendre de la Tennessee Valley Authority à Kingston, Tennessee, s’est déversée accidentellement. Un bassin de rétention de cendre a lâché, et le contenu s’est déversé dans une vallée où il y avait des habitations. Maintenant la région a deux rivières polluées et des maisons que les habitants ont été forcés de vendre à la Tennessee Valley Authority, propriétaire de la centrale. En 2011, la TVA a estimé le coût total du nettoyage à 1,2 milliard de dollars. Il faut noter que la TVA peut largement payer grâce à une augmentation de la facture d’électricité de ses clients. Bel exemple du sens de la responsabilité de ces compagnies.
Et puis, comme l’a dit le Président de BHP Nouveau-Mexique, Pat Risner, dans une lettre de décembre 2012 au Durango Herald, « Il y a des points de vue divergents sur ce qu’implique la responsabilité des entreprises. » Ce que BHP considère précisément comment étant de sa responsabilité demande à être clarifié. Actuellement, BHP n’a pas de plan de réparation ou de compensation pour les déchets de la combustion de charbon. Ce qui signifie : qui, précisément, doit payer le nettoyage ? Que se passerait-il si le puits non isolé sur le site de la Mine Navajo fuyait ? La direction de BHP pense-t-elle que la Nation Navajo devrait se charger elle-même du nettoyage ? Après que les Navajos aient fourni de l’électricité bon marché à d’autres et permis à BHP de faire d’énormes bénéfices, est-ce vraiment tout ce qu’ils ont à nous dire ? Réfléchissez-y. En 2011 ils ont fait 15 milliards de bénéfice sur un chiffre d’affaire total de 70 milliards. Après tout, c’est la plus grande compagnie minière du monde.
Le gouvernement Navajo n’a pas les moyens de prendre à sa charge des coûts qui s’élèvent à plus d’un milliard de dollars. Un rapport de 2010 a montré que le taux de bore et de sélénium en aval des bassins de cendre de charbon de la centrale de Four Corners était plus élevé qu’en amont. Les taux relevés en aval sont deux fois plus élevés que ce qui est considéré comme étant sans danger pour la vie aquatique. Il est aussi prouvé que la cendre de charbon a saturé le sol de la zone I de la Mine Navajo, parallèle à la rivière San Juan. Une autre étude a montré que des éléments constitutifs de la cendre de charbon, entre autres du sélénium, s’infiltrent dans l’écosystème de la rivière San Juan. Les preuves sont indéniables et effrayantes.
Bien entendu, tout ce que veut BHP, c’est laisser ce gâchis derrière elle. Avons-nous oublié que BHP est une affaire, avec pour seul but le profit ? Mais pour nos communautés et notre nation, c’est beaucoup plus qu’une simple zone d’où tirer de l’argent. Nous avons une relation profonde et une longue histoire nous reliant à cet endroit. C’est chez nous. C’est notre terre, notre air et notre eau.
Comme l’expliquent nos histoires, nous avons été mis là par les Gens Sacrés. Il nous a été dit que ce serait notre foyer et que nous devrions en prendre soin. La plupart des gens savent que nous avons des montagnes sacrées qui indiquent les limites de notre territoire, mais les rivières principales qui l’entoure sont aussi sacrées et servent de limites : ainsi la rivière San Juan, qui représente l’eau mâle dont il est dit qu’elle protège notre peuple et en prend soin. Dans la vision Navajo traditionnelle, les rivières servent de sources d’énergie auxquelles nos cérémonies, nos prières et nos chants sont liés. Sont également mêlés à ces cérémonies, prières et chants les nombreuses plantes et animaux qui constituent le paysage du sud-ouest et l’univers des Navajo. On nous a enseigné que le bien-être de toutes ces créatures et des écosystèmes qui les font vivre, tout comme notre Mère (la terre) et notre Père (le ciel), est lié à notre prospérité générale et à notre santé spirituelle, en tant que Diné [Navajo].
Précisément comment pourraient 50 ans de pollution de l’eau, de l’air et de la terre s’inscrire dans notre vision traditionnelle ? Est-ce vraiment justifiable que l’extraction et la combustion de charbon aient saccagé tant de vies ? J’aimerais savoir comment cela se traduit en terme de souveraineté tribale, comme le gouvernement Shelly l’a déclaré dans un article du Farmington Daily Times le mois dernier. Quel est précisément le plan à long terme du gouvernement Shelly et des délégués du conseil ? Des centrales ferment dans tout le pays. Celle de Four Corners est une des plus vieilles. Les ingénieurs vous diront qu’ils doivent sans arrêt relancer la machine qui n’arrête pas de s’effondrer. Si le gouvernement tribal pense vraiment pouvoir vendre du charbon de la Mine Navajo aux gestionnaires de la centrale de Four Corners, c’est indubitablement un agenda très limité. APS a annoncé récemment qu’ils allaient fermer trois unités, ce qui implique une réduction immédiate de la demande de charbon pour ce site. De plus, est-ce vraiment tout ce que notre gouvernement tribal est capable de proposer ? Pourquoi nous enfermer dans une voie qui a si mal servi l’ensemble de notre peuple ? Il y a d’autres alternatives, comme le solaire et l’éolien. Il y a un potentiel, comme l’a décrit un rapport de 2008 intitulé ‘Energie et Alternatives Economiques pour Desert Rock. N’est-ce pas un devoir envers nous-mêmes que de suivre une voie beaucoup plus en accord avec nos croyances traditionnelles de durabilité, respect et réciprocité ? Ou allons nous continuer à nous enfoncer dans la voie de l’augmentation de la pollution et de l’injustice sociale et environnementale ?
Six Nations*, Ontario
Vidéo du 18 janvier 2013
Publié par Brenda Norrell, Censored News
Traduction Christine Prat
Depuis les environs de la Concession 3, route de Walpole et Cheapside, dans le comté de Haldimand, Hazel Hill, membre du conseil d’administration de l’Institut de Développement Haudenosaunee [‘Iroquois’], décrit comment une compagnie d’Edmonton, Alberta – la Capital Power Corporation, connue en Ontario sous le nom de Capital Power GP Holdings Inc. et de Capital Power L.P. – a décidé de mettre de côté les droits Autochtones garantis par traité pour construire illégalement de nombreuses éoliennes en territoire Haudenosaunee.
La ligne adoptée par l’Institut de Développement Haudenosaunee lors du Conseil du 5 juin 2010 est la suivante :
Nous voulons le territoire qui est nôtre. Nous n’avons pas l’intention d’approuver les dépossessions frauduleuses du passé. Nous n’avons pas l’intention de vendre de la terre. Nous voulons que la Couronne respecte ses obligations selon les traités et s’assure que tous les gouvernements – fédéral, provinciaux et municipaux – soient partenaires de ces obligations. Nous voulons une relation honorable avec le Canada.
Cette relation, cependant, doit être fondée sur les principes établis lorsque notre relation avec la Couronne a été initialement créée. C’est la règle légale que nous recherchons. Cela implique la première loi du Canada – la loi que le Canada a hérité de la France et de la Grande-Bretagne. C’est la loi des nations de respecter les traités, de ne pas voler de territoire ou d’abuser les peuples autochtones par des tricheries juridiques. Ainsi que la Cour Suprême du Canada l’a fréquemment déclaré, quand les traités sont impliqués, l’honneur de la Couronne est toujours en jeu.
Nous cherchons à renouveler la relation que nous avions avec la Couronne avant 1924. Cette relation est symbolisée par le Tehontatenentsonterontahkwa (« La chose par laquelle ils relient les bras») connue également comme la Chaîne d’Alliance en Argent de la Paix et de l’Amitié. Nos ancêtres ont souvent poli cette chaîne pour renouveler les engagements, réaffirmer notre amitié et s’assurer que les générations futures puissent vivre en paix, et permettre à la terre de fournir ses richesses pour le bien-être de tous. La Chaîne d’Alliance symbolise notre relation par traité, aussi symbolisée par Tekani Teyothata’tye Kaswenta (Wampum à Deux Rangs), qui affirme la souveraineté intrinsèque et la différence de nos gouvernements. Un aspect essentiel de la relation est notre engagement à résoudre les questions par des négociations de bonne foi entre nos gouvernement, ce qui implique des consultations sur tout projet pouvant affecter l’autre gouvernement ou son peuple.
La Confédération Haudenosaunee http://www.haudenosauneeconfederacy.com/
*Les Six Nations formant la Confédération Haudenosaunee, appelée « Iroquoise » par les Français
COMMUNIQUE DE PRESSE DU CHEF ALLAN ADAM A PROPOS DES BARRAGES SUR L’AUTOROUTE 63
Publié par Censored News
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Traduction Christine Prat
15 janvier 2013 – FORT MCMURRAY, Alberta – Dans le cadre des appels d’Idle No More et des Premières Nations à organiser des barrages, des manifestations pacifiques et à paralyser l’économie canadienne, le Chef Allan Adam de la Première Nation Athabasca Chipewyan (ACFN) a fait des vagues en parlant de barrages potentiellement à long terme dans le Nord de l’Alberta.
« Pour le moment, nous n’avons pas de projets d’organiser ou de faciliter l’organisation de barrages sur l’autoroute 63 le 16 janvier ou à une autre date. Cependant, les gens sont indignés par l’état actuel des choses dans ce pays et la situation est en train d’escalader vers plus d’action directe.
En tant que dirigeant, j’ai parlé aux gens, avec les gouvernements et l’industrie pour tenter de détendre la situation qui est en train de se développer. Cependant, ni le gouvernement ni l’industrie ne semblent vouloir faire un geste pour prendre en compte les problèmes et les gens ont dit qu’ils en avaient assez.
Le gouvernement Fédéral tout comme les gouvernements des provinces ont mis ce pays dans une situation précaire par une législation environnementale affaiblie, une protection affaiblie des eaux, des terres et des animaux, et une moindre transparence vis-à-vis du public. Ces changements législatifs contenus dans les Lois C-45 et C-38 vont accélérer les capacités du Canada à tirer des milliards de dollars de profits des terres Autochtones alors que la plupart de nos communautés vivent dans la pauvreté et certaines sans même les services minimums comme de l’eau potable. Tout ce qui restera à notre peuple sera des terres et des voies d’eau polluées et presque rien pour survivre.
Nos peuples sont devenus comme les canaris dans la mine de charbon – ils servent d’indicateurs environnementaux. Nous sommes tous au bord d’un précipice et à un point crucial de l’histoire. Nous pouvons rester passifs et regarder le gouvernement approuver le droit de détruire les terres et les droits des gens de ce pays ou nous lever pour protéger nos terres et nos droits.
A moins que Harper, le gouvernement canadien et l’industrie comprennent la nécessité d’abroger les Lois ou au minimum de supprimer les amendements et de renégocier les termes des Lois sur la Protection des Eaux Navigables, sur la Pêche, sur l’Evaluation Environnementale, sur l’Office National de l’Energie et sur les Indiens, vous pouvez vous attendre à ce que la situation escalade, pas seulement ici en Alberta mais dans tout le pays.
Un barrage sur l’autoroute 63 a toujours été vu comme une possibilité, même avant Idle No More. Pendant les 50 dernières années, les gens du Nord de l’Alberta ont vécu au niveau zéro au milieu d’un des projets industriels les plus destructeurs au monde, les Sables Bitumineux d’Alberta. L’infrastructure pour les sables bitumineux comprend des oléoducs vers l’est, l’ouest, le sud et le nord pour transporter les sables bitumineux vers l’extérieur et apporter les solvants utilisés dans leur traitement. Il y a aussi des projets de réacteurs nucléaires et de forage de gaz naturel pour fournir l’énergie nécessaire à l’extraction. Çà nécessite l’utilisation d’énormes quantités d’eau fraîche et laisse d’immenses lacs de déchets toxiques qui contaminent les plantes, les animaux et les voies d’eau des environs. Çà produit d’énormes quantités de gaz de serre qui provoquent des perturbations météorologiques et contribuent à l’inquiétant changement climatique.
Notre communauté s’est opposée aux demandes de permis de Shell Canada, a demandé à de nombreuses reprises une meilleure protection de l’environnement, un contrôle de base par une entité indépendante et un moratoire jusqu’à ce que des études aient été faites pour déterminer les effets cumulatifs des sables bitumineux sur les gens et les terres. A ce jour nous n’avons rien obtenu d’autre que des réunions et des bonnes paroles.
Les industries du Pétrole, du Gaz et de construction de pipelines ont demandé au gouvernement des changements dans la législation pour mieux protéger leurs investissements et leurs actifs au nom de la « croissance économique » et en dix mois le gouvernement a opéré des changements drastiques en leur faveur.
Les Droits des Autochtones et la protection de l’environnement sont intrinsèquement liés, nos droits dépendent d’un écosystème florissant et d’une biodiversité intacte. Sans eau pure et sans terres vierges nous ne pouvons pas mettre en pratique notre manière d’être culturelle et spirituelle. En affaiblissant la protection de l’environnement et en ouvrant un boulevard au défi du développement industriel le gouvernement a affaibli son respect et son obligation de préserver la Constitution canadienne et nos droits aborigènes et ceux garantis par traité au Canada. Il est temps que le Canada négocie les termes d’une protection adéquate de l’environnement, en accord avec les droits intrinsèques résultant du Traité et des droits Aborigènes.
Si des changements n’interviennent pas dans les mois à venir, je vous garantis que nous verrons des piquets de grève se mettre en place dans tout le pays, entrainant des barrages sur les routes principales, contre toute extraction de ressources naturelles et tout développement accomplis en violation de la Constitution canadienne, selon des standards environnementaux injustes et en contravention avec nos droits intrinsèques de vivre, respirer et nous nourrir sur nos terres. »
Contacts :
Chef Allan Adam ACFN 780-713-1220
Eriel Deranger, ACFN Communications Coordinator 780-903-6598
Sur l’historique du mouvement Idle No More, voir aussi:
Article d’Indigenous Action du 23 décembre 2012
Article du CSIA-Nitassinan de février 2013
A PROPOS DE ‘IDLE NO MORE’
Par Leonard Peltier
Publié par Censored News
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Traduction Christine Prat
18 janvier 2013
Saluts à vous, mes Parents et Amis !
J’ai appris au cours de la semaine passée que beaucoup de nos jeunes gens et surtout des femmes s’étaient mobilisés pour soutenir nos Frères et Sœurs Autochtones du Canada. Cela me fait vraiment chaud au cœur de voir l’activisme et la conscience de différentes générations de Gens se rejoindre. Il y a là un potentiel important pour éduquer ceux qui ne connaissent pas les périls qui menacent notre environnement.
Par mon expérience personnelle, je comprend parfaitement les difficultés qu’il y a à obtenir que les gens agissent pour amener le changement. Le cours choisi par les entreprises mondiales dans l’histoire et aujourd’hui s’est développé largement aux dépens des peuples autochtones partout dans le monde. J’encourage quiconque lit ces lignes à s’engager le plus possible pour endiguer la vague de destruction environnementale qui a lieu en ce moment.
La santé de notre environnement transcende tous les milieux sociaux et tous les horizons. Si nous n’avons pas d’eau saine, d’air sain, de nourriture saine et d’enfants en bonne santé nous n’aurons pas de futur sain. C’est la loi. Je ne pourrai répéter assez à quel point c’est important de communiquer et de donner la main à nos Frères et Sœurs Autochtones partout dans le monde. Nous devons nous unir pour faire changer ces entreprises qui piétinent nos droits environnementaux.
Je vous encourage à rechercher les organisations déjà engagées dans cette tentative et à rester unis. J’encouragerai tous les Gens avec lesquels je travaille et ceux avec lesquels j’ai travaillé à faire leur part d’efforts dans cette lutte. Je termine pour le moment, mais dans l’Esprit de Chef Theresa Spence continuez à tenir bon et ne laissez plus faire [idle no more] !
Dans l’Esprit de Crazy Horse
Leonard Peltier
UNE CAMERA CACHEE SURPREND DES AGENTS DE LA PATROUILLE DES FRONTIERES SAISISSANT DES COUVERTURES ET DE LA NOURRITURE ALORS QU’IL GELE
Par No More Deaths*
17 janvier 2013
Publié par Censored News
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Traduction Christine Prat
TUCSON, Arizona – Une vidéo prise par une caméra cachée et publiée par l’organisation humanitaire No More Deaths montre un agent de la Patrouille des Frontières des Etats-Unis retirant des couvertures propres et de la nourriture destinée aux migrants en détresse. La vidéo du 8 janvier fait voir un agent de la Patrouille des Frontières sur une piste dans le désert, près de la petite ville d’Arivaca, Arizona, à environs 20 km au nord de la frontière avec le Mexique. L’agent s’arrête, ouvre un sac de plastique contenant des couvertures sèches et des boîtes de nourriture, inspecte le contenu, puis s’en va en emportant les provisions vitales. Entre le 9 et le 15 janvier, la température dans le sud de l’Arizona est tombée aux plus bas niveaux dans l’histoire et les couvertures et la nourriture étaient fournies par des organisations humanitaires pour éviter des décès et des maladies causées par ces températures extrêmes. La vidéo du 8 janvier est sur You Tube (elle dure 30 secondes et est muette) : https://www.youtube.com/watch?v=JqJUUf2EKhg
Le Conseiller Médical de No More Deaths, le docteur Norma Price dit: « Nous savons que l’hypothermie peut être aussi mortelle qu’un coup de chaleur en été. Ce mois-ci a été l’un des plus froids que l’Arizona ait jamais connu. La question ne se pose pas, des gens traversent le désert et leurs vies pourraient être sauvées si on leur donnait des couvertures et des vêtements chauds. » Durant l’année 2012 les dépouilles de 178 personnes ont été retrouvées dans le désert du sud de l’Arizona.
En mai 2012, une autre vidéo prise par une caméra cachée a surpris des agents de la Patrouille des Frontières vandalisant des réservoirs d’eau cachés pour sauver des vies. Une vidéo de cet incident a été diffusée le 20 juillet 2012 dans l’émission de PBS ‘Need to Know’, dans le cadre d’une série sur les exactions commises par des agents contre des migrants en garde à vue (la vidéo de mai 2012 est sur You Tube : https://www.youtube.com/watch?v=za_Tmt9rSGI). En réaction à cet incident, le Chef de Secteur de l’époque, Rick Barlow, a envoyé une note à tous les agents, leur donnant l’ordre de respecter les humanitaires et leurs fournitures. Malgré cette note, les bénévoles ont continué à constater des actes de vandalisme et des saisies d’eau, de nourriture et de couvertures, répétés et à grande échelle (voir des photos récentes – 15 janvier 2013 – sur : http://stevepaige.zenfolio.com/p600885186).
Afin d’empêcher des décès et des souffrances courants à la frontière Etats-Unis/Mexique, No More Deaths et d’autres organisations humanitaires fournissent de la nourriture, de l’eau et une aide médicale d’urgence aux individus en détresse. Il est choquant de voir les agents de la Patrouille des Frontières saboter ces efforts au lieu d’aider à réagir à la catastrophe humanitaire que la stratégie des Etats-Unis sur la frontière a elle-même déclenché.
Contact : Sarah Launius
Mobile : (001) 520 240 1641
Email : media@nomoredeaths.org
*No More Deaths est une organization de base, entièrement bénévole, qui fournit une assistance humanitaire directe aux femmes, hommes et enfants perdus, blessés ou tombés malades en traversant le désert d’Arizona. Plus de 6000 personnes ont trouvé la mort le long de la frontière depuis 1998. En octobre 2011 ‘No More Deaths’ a publié ‘Une Culture de la Cruauté’, qui rapporte des milliers d’exactions – violences, humiliation, absence de soins médicaux – commises par des agents de la Patrouille des Frontières contre des individus placés sous leur garde. Le rapport fait aussi des recommandations pour l’adoption de normes claires et applicables sous la supervision de toute la communauté afin de s’assurer qu’elles soient respectées. Voir, en anglais : www.cultureofcruelty.org
Une exclusivité De la Plume à l’Ecran !
INCIDENT A OGLALA
de Michael Apted, 87′, 1994
VO ST Français
Années 1970. Dans la réserve amérindienne de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud, la violence couve, des exactions ont lieu, perpétrées sous les ordres d’un responsable à la solde du gouvernement. Le 26 juin 1975, deux agents du FBI pénètrent dans la réserve et sont tués au cours d’une fusillade. Léonard Peltier (Sioux/Chippewa), membre de l’American Indian Movement, est arrêté au Canada où il s’était réfugié. Extradé, il est condamné au cours d’un procès où se succèdent faux témoignages et preuves contradictoires…
Un grand classique sur l’histoire contemporaine des Amérindiens aux Etats-Unis, enfin en DVD !
De la Plume à l’Ecran a réalisé les bonus pour Tamasa Distribution.
Retrouvez les courts-métrages « coup de cœur » de l’association : Shimasani de Blackhorse Lowe et Goodnight Irene de Sterlin Harjo, ainsi que trois courts-métrages du Wapikoni Mobile (Nous sommes et L’amendement de Kevin Papatie et La Tonsure de Marie-Pier Ottawa).
Ces courts-métrages, réalisés par de jeunes amérindiens, étoiles montantes de l’industrie cinématographique au Canada et aux Etats-Unis, ont tous été projetés lors des différentes éditions du Festival Ciné Alter’Natif et, pour certains, sous-titrés par De la Plume à l’Ecran.
Prix de vente : 16€ + 2€ frais de port
Bulletin de commande:
Catalogue et bon de commande PDF:
http://delaplumealecran.org/pdf/CATALOGUE%20DPAE%202012.pdf page 2
Et bientôt à Paris une projection publique du film « Incident à Oglala » en présence de représentants de l’American Indian Movement qui seront en tournée en Europe à la fois pour commémorer le 40ème anniversaire de l’occupation de Wounded Knee et dans le cadre de la campagne de solidarité pour la libération de Leonard… Restez connectés ! http://www.delaplumealecran.org
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De la Plume à lEcran
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MOHAWK NATION NEWS: LA LOI ‘TERMINATOR’ DES ETATS-UNIS IMPORTEE AU CANADA
Publié aussi sur Censored News
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Traduction Christine Prat
MNN, 14 janvier 2013 – Le Premier Ministre Canadien Harper a adopté la loi ‘de Liquidation’ [‘Termination Act’] des Etats-Unis de 1953. La loi C-45 copie la version états-unienne de la ‘Loi Organique’ de Hitler en 1933. [Aux Etats-Unis] Les Autochtones étaient considérés comme un fardeau. Le Congrès a mis un terme à la reconnaissance fédérale, à la souveraineté et à toutes obligations vis-à-vis de 109 Nations Autochtones. Les traités et accords précédents furent révoqués. Plus de 10 000 km2 de terres n’étaient plus protégés. Le gouvernement fédéral s’est emparé de terres tribales riches en ressources, transformant la plupart en parcs nationaux.
Des chefs ‘collaborateurs’ [conseils tribaux] ont aidé au processus de liquidation pour « encourager l’assimilation dans une société moderne et individualiste plutôt qu’une mentalité sauvage tribale ».
Les terres des Autochtones furent converties en propriétés privées sans leur consentement. Elles pouvaient être vendues par des individus à des non-autochtones. La juridiction autochtone avait pris fin.
Ils ont dû payer des impôts et être gouvernés par les lois des états. Les états ne leur assuraient pas de services à cause du manque de fonds. Les obligations concernant la santé, l’éducation, le développement économique, le maintien de l’ordre, le logement et la lutte contre les incendies n’existaient plus, vu qu’ils n’étaient plus Indiens.
L’argent a été bloqué jusqu’à ce qu’ils acceptent la ‘liquidation’. Ensuite, la terre et l’argent furent transférés à une entreprise privée. Les Autochtones devinrent actionnaires, et reçurent 100 actions. Beaucoup allèrent consulter des avocats.
Les enfants ne pouvaient recevoir des actions que par héritage, qui pouvait être hérité par des non-autochtones. Les actions pouvaient être vendues. Des non-autochtones contrôlaient les entreprises privées. Les entreprises étaient propriétaires de la surface des terres, les institutions régionales étaient propriétaires des ressources.
Les impôts ont mis les entreprises autochtones en faillite et leurs membres sont tombés sous le seuil de pauvreté. 40% se retrouvèrent au chômage. S’ils recevaient quelque chose d’une vente forcée, ils n’avaient pas droit à la sécurité sociale. Alors encore plus de terres furent vendues pour acheter de la nourriture. Ils n’ont pas eu droit aux bénéfices des ressources de haute valeur.
La Liquidation [Termination] a eu des effets dévastateurs, les obligeant à avoir recours à l’aide sociale ; il y a eu 75% de décrochage scolaire, les états ont fermé des écoles dans les communautés. La Liquidation [Termination] a produit de l’alcoolisme, des suicides, un bas niveau d’éducation, l’éclatement des familles, des logements vétustes, un fort taux de décrochage et d’emprisonnement, et une diminution de l’espérance de vie.
Les Autochtones furent exclus des fonds pour l’éducation supérieure du Bureau des Affaires Indiennes, vu qu’ils n’étaient plus « Indiens ». Des hôpitaux et des cliniques furent fermés parce qu’ils ne correspondaient pas aux normes de l’état. La mortalité infantile s’est accrue de 300%. Il n’y avait ni soins dentaires ni soins ophtalmologiques.
Des mouvements de résistance de jeunes, comme l’AIM – American Indian Mouvement – sont apparus pour protester contre la Liquidation [Termination].
Les présidents Nixon et Johnson ont déclaré que la liquidation forcée était visiblement catastrophique. Le 8 juillet 1970 une loi contraire fut signée.
Mel Thom, Paiute dit : « L’opposition aux Indiens est une monstruosité qui ne peut pas être vaincue par une action isolée, à moins que nous, en tant que Peuple Indien, nous dressions littéralement, à l’unisson, et reprenions ce qui nous appartient par la force. Nous combattons pour les vies des futures générations Indiennes. »
MNN, Mohawk Nation News
www.mohawknationnews.com
kahentinetha2@yahoo.com
Box 991, Kahnawake [Quebec, Canada] J0L 1B0
Résistance à la ‘liquidation’ à Wounded Knee
Communiqué de la Première Nation Attawapiskat
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Publié sur Censored News
Traduction Christine Prat
9 janvier 2013, Victoria Island, territoire traditionnel des Peuples Algonquins – La Chef Theresa Spence, Raymond Robinson et Jean Sock, qui ont tous adopté la pétition sacrée par leur jeûne, n’assisteront pas cette semaine à la rencontre entre le Premier Ministre du Canada et les dirigeants des Premières Nations. Sa décision a été prise après avoir reçu une réponse officielle du bureau du Gouverneur Général, David Johnston, disant qu’il n’assisterait pas à la réunion de travail sur des questions de politique publique.
« Nous avons envoyé une lettre à Buckingham Palace et demandé que la Reine Elizabeth II envoie son représentant, qui est le Gouverneur Général du Canada. Je n’assisterai pas à la réunion de vendredi, étant donné que la présence du Gouverneur Général fait partie intégrante de la discussion des Droits Inhérents et de ceux définis par Traité » dit la Chef Theresa Spence de la Première Nation Attawapiskat.
Ce sont les Traités établis dans la Proclamation Royale de 1763 qui ont autorisé la colonisation de nos territoires. Toute la légitimité du Canada tient dans les Traités signés avec nos ancêtres. Si l’état du Canada continue à saper la relation établie par les Traités, quels droits a le Canada d’exister sur nos territoires ?
Les Chefs impliqués dans les Traités veulent une procédure d’application des Traités fondée sur l’esprit et l’intention d’honorer la Couronne. Le Canada n’agit pas de bonne foi et a donné le ton la semaine dernière en faisant publier leur vérification par les services du Nord et des Affaires Indiennes du Canada, et maintenant par l’absence du Gouverneur Général à cette réunion décisive.
« C’est une période de crise et ce Gouvernement du moment ne prend pas les inquiétudes des Peuples Autochtones au sérieux. Les Nations Unies ont publié un communiqué de presse signifiant au Canada qu’ils étaient au fait de la situation. Nous envoyons des messages à la Reine. Le Canada devrait en tenir compte et agir honorablement, comme ses tribunaux ont demandé à son gouvernement de le faire en de nombreuses occasions » conclut Danny Metatawabin.
Nicole Robertson, Communications Advisor
Muskwa Productions & Consulting
(403) 616-4999
nicole.robertson@muskwaproductions.com
Danny Metatawabin, Spokesperson
905) 360-0231
danny.metatawabin@attawapiskat.org
MOHAWK NATION NEWS: ‘LE CANADA EN GUERRE, OKA 1990’
Par Mohawk Nation News
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Publié aussi sur Censored News
Traduction Christine Prat
MNN, 3 janvier 2013 – La Vérité s’est imposée et nous seuls pouvons contrôler notre destinée. Dekanawida nous a donné l’instruction de changer la guerre en paix, d’amener tout le monde à se mettre d’accord. Nous disons au Premier Ministre Harper et à ses soldats qui nous envahissent et à la police de réfuter le Nouvel Ordre Mondial et de s’asseoir à l’ombre du Grand Arbre de la Paix. Sinon ils pourraient bien être enterrés avec tous les conflits qu’ils ont créés.
En 1990, quand nous nous sommes opposés à ce que nos lieus de sépultures et de cérémonies soient transformés en terrain de golf, le Canada a envoyé 5000 policiers paramilitaires lourdement armés, le RCMP [Police Montée] et des soldats pour nous encercler.
La compagnie privatisée qu’est le Canada nous a déclaré une guerre totale, usant des antiques tactiques grecques. L’armée nous a assiégés. L’arrivée de nourriture a été bloquée afin de nous faire mourir de faim. Des gens ont été emprisonnés. Nous ne pouvions ni entrer ni sortir du site fermé par des barbelés. L’approvisionnement en énergie et les communications ont été coupés. Au bout de trois mois, ils nous ont demandé de nous rendre, sinon ils nous tireraient dessus. Il a fallu sortir. L’armée nous a brutalisés et arrêtés. Des milliers de gens ont accouru à Oka, ont encerclé l’armée, ont aidé certains d’entre nous à fuir, et ont protégé les enfants et les anciens.
Des accusations illégales, qui ne tenaient pas, ont été portées contre nous. Nous avons prouvé que ce que nous avions fait était politique, pas criminel. Nous étions guidés par la Grande Loi. Nous étions agréés par la Création. Des soldats nous ont dit plus tard qu’ils avaient été entrainés pour commettre des atrocités envers nous, par exemple proférer des insultes racistes, frapper, cracher, brutaliser les femmes et les enfants et même poignarder un enfant en pleine poitrine. Nous avons nous-mêmes apprit un peu de stratégie : rester dispersés ; laisser certains d’entre nous à l’extérieur pour assurer la communication, apporter de la nourriture et de l’argent pour les cautions ; et à organiser les gens pour venir nous sauver.
Aujourd’hui, les actions éclair, au cours desquelles nous apparaissons tout à coup, faisons une danse et nous dispersons, sont des tactiques de guérilla efficaces. Pendant ces actions, les services de sécurité pourraient nous faire encercler par les flics, provoquer des émeutes, nous frapper puis nous arrêter. En générale nous amenons nos enfants avec nous, se qui nous empêcherait de résister physiquement. Ils peuvent aussi utiliser les méthodes les plus modernes de guerre urbaine contre les foules, comme le LRAD [long range acoustic device – dispositif acoustique à grande portée] et des armes sonores : elles produisent des sons que causent des douleurs et peuvent faire éclater les tympans. Et maintenant, des drones peuvent légalement nous tirer dessus.
En 1990, les vendus se sont installés à proximité, pour traduire du Mohawk en Français et conseiller la police et l’armée. Le temps est venu de passer en revue nos alliés Autochtones et non-Autochtones.
Après, le même régiment d’élite aéroporté canadien a été envoyé en Somalie pour commettre les mêmes atrocités contre les indigènes de là-bas.
Les Nations Unies, les Etats-Unis et le Canada sont le Nouvel Ordre Mondial. Nous avons les produits qu’ils désirent et dont ils ont besoin. Nous entendons éliminer la stratégie guerrière du diviser pour régner des banquiers qui sont propriétaires des compagnies privatisées que sont les Nations Unies, les Etats-Unis et le Canada. L’idée selon laquelle celui qui a l’argent définit les règles est finie. Les planches à billets des banquiers seront détruites. Ils seront arrêtés et emprisonnés pour leurs fraudes et crimes, puis expulsés.
Le Conseil des Femmes et le Conseil des Hommes réinstaureront la paix. C’est un devoir naturel. Le territoire appartient aux sept générations à venir. Nous les leurs empruntons. Nous ferons tout ce qu’il faut pour en prendre soin. Nous combattons pour notre identité et nos droits de contrôler nos vies, nos territoires, notre commerce et nos modes de vie.
Les administrateurs du génocide canadien, les conseils de bandes et tribaux, ont tenté d’accaparer le programme d’ « Idle No More ». Ces serpents coloniaux ne sont pas les bienvenus. Ils se préparent à rencontre Harper le 24 janvier, une rencontre à laquelle la Chef Spence pourrait assister si elle n’est pas morte de faim.
Comme chantait Memphis Slim : « Il se peut que vous ne m’ayez pas tout le temps. Il se peut que vous n’alliez jamais dans la même direction que moi. Notre Mère la Terre est étendue devant vous, à cause de toutes les dettes que vous devez payer. Peu importe que vous soyez grand. Peu importe ce que vous valez. Quand tout sera fini, il faudra bien que vous retourniez à Notre Mère la Terre. »
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