Jour de Rage des Peuples Autochtones 2021 : Rapport sur l’Action
Par www.Indigenouspeoplesdayofrage.org
Publié par Indigenous Action Media
14 octobre 2021
Traduction française Christine Prat
De soi-disant Edmonton, Alberta, au nord, jusqu’à ‘Tampa, Floride’, et à travers toute l’île de la Tortue, de Sacramento, en Californie, à Washington D.C. – des résistants ont foncé, dimanche 10 octobre 2021 (et quelques jours avant et après) pour le Jour de Rage des Peuples Autochtones (Contre le Colonialisme) – Deuxième Round.
Nous avons vu flotter des banderoles, des marches militantes, des attaques à la peinture contre des institutions de colons, et beaucoup de gêne sur les visages des colonisateurs avant même que le jour commence. Apparemment, les politiciens, entre autres les maires de villes durement touchées par les actions du Jour de Rage des Peuples Autochtones de l’an dernier, ont inscrit des heures supplémentaires pour leurs lignes de défense de plus en plus minces, tandis que des membres du clergé se penchaient aux fenêtres anxieusement, alors qu’ils montaient la garde 24h sur 24 en anticipation de ce qui allait advenir. C’était vraiment un beau jour pour être Autochtone – pas un si beau jour pour être une relique coloniale, comme a été démontré par la statue de l’infâme génocidaire maniaque Andrew Jackson, dans le Parc Lafayette, dont la base a été bombée avec « VOUS NOUS TROUVEREZ », en référence au slogan classique de la résistance Autochtone, « Respectez-nous ou vous nous trouverez ».
Maintenant que des monuments à la gloire de colonisateurs, partout dans le monde, ont été vandalisés, démolis, et/ou cérémonieusement jetés dans des rivières, au cours des deux dernières années – c’était grandiose de voir Andrew Jackson entrer dans le club ! Tout comme la statue de Colomb à Tampa, en Floride, et celle d’Abraham Lincoln à soi-disant Bennington, dans le Vermont (pas de photos).
La ruine qu’est devenu le commissariat du 3e district [à Minneapolis], entièrement brûlé l’an dernier, au cours des manifestations pour George Floyd, a été décorée avec une banderole « Vengez les Enfants Autochtones », rendant compte des milliers de vies perdues dans des pensionnats ou des écoles résidentielles dans tout le continent, de la fin du XIXème siècle jusqu’au milieu du XXème.
Le Sud-ouest a connu des manifestations proclamant « Plus de Sœurs Volées », au nom de la campagne MMIWG2ST, et un rassemblement appelant à la démascottisation d’images Autochtones, utilisées par une vieille compagnie raciste de Durango, dans le Colorado. À Kinłani occupée (‘Flagstaff, Arizona’), un rassemblement et une manifestation ont conduit au blocage des principaux carrefours, pour une ronde radicale qui a piégé la circulation. Une statue coloniale a été vandalisée et des fumigènes lancés dans tout le centre-ville, en une sorte de pagaille anticoloniale.
Entre-temps, sur la Côte Ouest, les routes étaient bordées de banderoles, de la Californie occupée jusqu’au KKKanada. Des gens à San Rafael occupé exigeaient que la ville abandonne les poursuites contre des Protecteurs/Défenseurs (voir https://ip5solidarity.org/ ), tandis que le long de routes à Sacramento, des graffitis clamaient « Colomb s’Était Perdu », « Souveraineté Autochtone MAINTENANT ! » et « Pas de Justice en Terre Volée ! » Nos parents du nord, à Amiskwaciwaskahikan (“Edmonton, Alberta”) rappelaient aux automobilistes qu’il n’y a « Pas de Gloire dans un Génocide. »
À propos de terre volée, cette année il semble qu’un cri retentissant dominait. Qu’il soit éclaboussé à travers des barrières d’espaces publiques à soi-disant Las Vegas, Nevada, ou gravé hardiment sur un mur, sous le regard de la surveillance constante de l’hôtel de ville de ‘Asheville, Caroline du Nord’, écrit à la main dans un style coloré, plus urbain, par un anonyme, ou habillé du bon vieux A dans un cercle simplement en noir, en Diné Bikéyah (‘La Nation Navajo’) – le slogan sur le mur est clair : RENDEZ NOS TERRES.
Les enseignes d’institutions coloniales n’ont pas été épargnées. À Portland, Oregon, l’Université Lewis & Clark s’est vu suggérer pas trop subtilement, ‘CHANGEZ DE NOM’. Et le garage et station-service ouvert récemment de Tesla, dans le Pueblo Nambe, au Nouveau-Mexique, n’a pas échappé à la rage contre la trahison qu’est la décision de Pueblos de coucher avec Elon Musk et de devenir des capitalistes verts.
On comprendra que beaucoup d’autres actions ne pouvaient ou ne voulaient pas être médiatisées, comme le sabotage de lignes de chemin de fer dans le soi-disant Nord-ouest du Pacifique, d’excavatrices menaçant des terres sacrées dans le ‘Midwest’ qui ont été rendues inutilisables, de l’Eglise Catholique de ‘Denver, Colorado’, qui a vu ses vérités étalées aux yeux de monde avec de la peinture rouge vif sur ses murs, et nos parents là-haut à ‘Portland, Oregon’, qui ont frappé comme des fantômes de nuit, ne laissant que le film des équipes de nettoyage balayant du verre, et les larmes coloniales versées le jour suivant au réveil. Certaines des déclarations les plus fortes sont faites discrètement, tout comme certaines de nos actions sont devenues un cri de guerre silencieux – une menace toujours présente – qui pousse les colonisateurs à agripper leurs perles et leurs portefeuilles, en s’apercevant qu’il y a une résistance Autochtone vivante, griffes dehors et non-apprivoisée, féroce et grandissante. Ça ne peut pas être proprement consigné à une journée du calendrier, notre agitation anticoloniale dure toute l’année et nous la célébrons DE TOUTES LES FAÇONS qui nous arrangent.
Cette année, les justifications de notre rage ont été ressenties plus violemment, en particulier aux soi-disant U.S.A. où l’autorité coloniale a proclamé le « Jour des Peuples Autochtones ». Nous avons vu la farce de cette politique de reconnaissance pour ce qu’elle est, et c’est pourquoi nous sommes enragés ; pour miner leur cooptation et leur laver plus blanc ou rouge. Nous tenons à souligner que les arrestations n’étaient pas le sujet cette année, surtout si l’on considère comment les Actions Directes Non-Violentes ont poussé tant des nôtres dans les mains de l’Etat policier. Nous ne voulons pas que les gens de notre peuple et nos complices soient enfermés pour toujours, surtout pendant une pandémie. Nous n’allons pas mendier auprès des politiciens, négocier des traités, et nous ne ferons pas de concessions – nous combattons pour la libération totale.
Pour radicaliser, inspirer, émanciper et attaquer – c’est à quoi ressemble la lutte anticoloniale et nous sommes partout.
Amour & Rage
Que les ponts que nous brûlons éclairent notre chemin.
Les assassinats d’activistes, souvent d’écologistes et d’Autochtones, se multiplient au Mexique. Les parents qui recherchent des proches disparus sont assassinés à leur tour. Le Président Andrés Manuel López Obrador ne semble pas vouloir remédier à cette situation. Ch.P.
LES YAQUI DE LOMA DE BACÚM DEMANDENT JUSTICE
Les Yaqui de Bacúm n’étaient pas invités et ont été expulsés quand le Président du Mexique a présenté son soi-disant ‘Plan de Justice’ à Vicam, dans l’état du Sonora. Les Yaqui de Bacúm demandent le retour en vie des membres de leurs familles kidnappés, et disent que l’identification par les autorités de cinq des dix hommes n’est pas crédible. Lorsqu’ils ont été kidnappés, ils assuraient la sécurité du Pueblo de Bacúm, qui s’oppose au gazoduc du Sonora, et à l’extraction minière dans le Sonora, au sud de la frontière avec l’Arizona. Les Yaqui de Bacúm disent que le ‘Plan de Justice’ du Président n’interrompra pas le vol de l’eau de la Rivière Yaqui pour la ville d’Hermosillo.
Par le Collectif Grieta
1er octobre 2021
En Español
Traduit en anglais par Deepl
Sur Censored News
Traduction française Christine Prat, CSIA-Nitassinan
Ignorant la crise actuelle de violence et d’insécurité qui frappe les Yaqui, le Président Andrés Manuel López Obrador a demandé pardon pour les torts et les tentatives d’extermination… sous la présidence du général Porfirio Diaz, à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème.
Au cours de sa visite à Vicam, dans le Sonora, le 28 septembre 2021, le Président du Mexique a inauguré le soi-disant ‘Plan de Justice pour le Peuple Yaqui’ et demandé pardon pour les torts du passé, sans mentionner l’augmentation des meurtres, kidnappings et disparitions de membres du peuple Yaqui dans les derniers mois, et en ignorant les demandes de justice des habitants de Loma Bacúm, l’un des huit Pueblos traditionnels Yaqui.
Ça a commencé il y a plus de deux mois, après que dix Yaqui de Loma de Bacúm aient été kidnappés et aient disparu, sans que des investigations sérieuses n’aient été menées à ce jour. Les membres des Yaqui de Loma de Bacúm, qui ont demandé aujourd’hui le retour en vie de leurs frères et sœurs, n’ont pas seulement été exclus des invités de cet évènement historique, mais ils en ont même été expulsés. Monica Valencia Flores, dirigeante de la garde traditionnelle de Loma Bacúm, n’a même pas été mentionnée au cours de la cérémonie, bien qu’elle soit une autorité de la communauté de cette ville.
Les parents et amis des disparus sont venus sans être invités, à la cérémonie, portant des banderoles avec des photos des disparus et demandant à dialoguer avec le chef de l’Exécutif, mais encore une fois, ils n’ont pas été écoutés. Les Yaqui de Loma de Bacúm demandent que de nouvelles investigations soient entreprises pour identifier les corps des disparus, parce que, jusqu’à maintenant, le rapport du bureau du procureur de l’état, faisant état de supposées preuves de restes de squelettes trouvés il y a quelques jours, n’est ni conforme ni convaincant pour les parents.
Il est bon de rappeler que les dix Yaqui disparus le 14 juillet à Loma de Bacúm faisaient de la surveillance et assuraient la sécurité pour la communauté lorsqu’ils ont été kidnappés.
Il s’agit de Benjamín Portela, 65 ans ; Artemio Arballo, 60 ans ; Martín Hurtado, 53 ans ; Gustavo Acosta, 49 ans ; Heladio Molina, 44 ans ; Braulio Pérez, 40 ans ; Leocadio Galaviz, 38 ans ; Fabián Sombra, 34 ans ; Juan Justino Galaviz, 28 ans ; et Fabián Valencia, 27 ans…
La demande de justice de la Tribu Yaqui a une longue histoire de défense de son territoire contre les mégaprojets. Au cours des dernières années, les gens ont lutté contre la construction de l’Aqueduc Independencia, qui ne sera pas annulée par le Plan de Justice, en dépit d’une protestation collective contre ce mégaprojet d’infrastructure qui a commencé en 2010, comme pierre angulaire du Projet de Système Intégral du Sonora, qui doit devenir la principale source d’eau pour la capitale de l’état, Hermosillo.
Bien que la réunion officielle de signature du plan inclût une cérémonie pour le retour de l’eau dans la Rivière Yaqui, des saluts au soleil et des bénédictions pour les animaux et les arbres, ce projet à grande échelle contre lequel les Yaqui se battent depuis plus d’une décennie, ne sera pas interrompu par le soi-disant ‘Plan de Justice’, au contraire, le plan envisage, pami ses accords, « la construction d’un aqueduc de 158 kilomètres pour la fourniture d’eau. »
Bien qu’ayant joué un rôle central dans la lutte contre le Gazoduc du Sonora, les Yaqui de Loma de Bacúm ont été exclus de la signature des accords, ce qui ressemble à une volonté de réduire au silence toute voix qui pourrait rompre le caractère idyllique de la cérémonie officielle.
Dans la région des huit villages Yaqui, 25 concessions minières ont été accordées à des entreprises du Canada, des Etats-Unis et du Mexique qui opèrent déjà, selon la Cartographie Minière du Ministère de l’Economie Mexicain. Mais rien n’en a été dit pendant la dernière visite du Président.
La résistance des Yaqui a dû faire face à des assassinats, des menaces, des emprisonnements et des disparitions forcées. La militarisation du territoire a été exacerbée, au cours des dernières années, sans que la violence et les disparitions cessent ; au contraire, il semble qu’elles augmentent, en relation avec les gros intérêts commerciaux qui s’installent dans la région.
Peut-être que le fait que les Yaqui de Loma de Bacúm aient mis en question la destruction et l’accaparement de leurs terres par des multinationales et la construction en cours du mégaprojet ont un rapport avec la volonté de les réduire au silence. Leur exigence de revoir leurs parents disparus vivants et d’obtenir justice remet en question la base de ce que le président veut maintenant appeler le ‘Plan de Justice’ dans cette région.
1) You FREE LEONARD PELTIER who spent most of his life in jail for crimes he never committed.
2) Give #LAND BACK to Indigenous Peoples. This is not only Justice for them, it is also the only way to save the world and all living beings. THEY KNOW how to live without destroying everything around.
***
1) LIBEREZ LEONARD PELTIER, qui a passé sa vie en prison pour des crimes qu’il n’a pas commis.
2) Rendez les TERRITOIRES AUX AUTOCHTONES. Ce n’est pas seulement la Justice la plus élémentaire pour eux, c’est aussi la seule façon de sauver le monde et tous les êtres vivants. ILS SAVENT vivre sans détruire tout ce qu’il y a autour.
Le 25 août 2021, le CSIA-Nitassinan avait organisé un évènement spécial autour des Peuples Autochtones, dans le cadre de l’Université d’Eté des Mouvements Sociaux. Ofelia Rivas, Tohono O’odham qui lutte depuis des années contre le mur à la frontière U.S./Mexique, était invitée, mais a dû renoncer au voyage, à cause du taux encore élevé de Covid en France. Elle a participé par vidéo-conférence.
Ofelia Rivas
25 août 2021
Transcription et traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan
Je viens de la terre des O’odham. Je suis une défenseuse, une survivante, après 500 ans d’occupation de ma terre d’origine, qui était alors L’Île de la Tortue. Je vais dire quelques mots dans ma langue [elle parle dans sa langue]. Merci aux ancêtres qui nous ont accordé le temps et permis d’apprécier votre invitation. Un jour nous visiterons votre pays.
Pour commencer, O’odham signifie ‘les gens’, Tohono signifie ‘désert’. Ainsi, étant du désert, nous sommes appelés ‘gens du désert’. Nos territoires étaient vastes, dans cette région, mais ils ont été occupés par la République du Mexique, puis par les Etats-Unis d’Amérique. C’était des territoires O’odham depuis l’origine de notre peuple. Et cette occupation a beaucoup d’impacts, sur ce que notre peuple endure. Nous avons été déplacés sur nos terres, des étrangers sont venus et ont chassé nos familles. Cela tend à déconnecter nos familles et nos cultures.
Mais aussi, maintenant, des politiques d’immigration ont déplacé et fait obstacle à notre culture même, et à nos vies le long de cette frontière internationale. 120 km de frontière U.S./Mexique sont adjacents, des deux côtés de la frontière, aux terres O’odham. Nous avons des terrains traditionnels pour des cérémonies et pour des visites de communautés. Tout cela a été frappé, non seulement par la formation militaire U.S. appelée Patrouille des Frontières, mais maintenant il y a diverses parties qui ont créé toutes sortes de types de mur, pour essayer de stopper l’immigration, des lois sur l’immigration particulières à cette partie des terres. Ainsi, la question de l’immigration est devenue un obstacle pour les gens. Nous sommes le peuple d’origine du territoire, mais nous sommes violemment attaqués, nous sommes arrêtés, nous sommes détenus, nous sommes déportés, et ce sont justement ces questions d’immigration qui nous frappent.
Maintenant, avec la construction de murs spécifiques, ces tours appelées tours fixes intégrées, construites par une compagnie Israélienne appelée Elbit Systems, violent nos propriétés culturelles. Nous sommes sous surveillance 24 heures par jour, 7 jours sur 7, dans notre communauté. Une de ces tours est juste au-dessus de notre communauté, nous n’avons pas de vie privée pour continuer à mener, en particulier nos cérémonies qui sont restreintes, ou juste d’autres activités de notre communauté. Nous continuons à rester liés avec les autres et à informer le grand public de ce que ces migrations, ces migrations pour les droits humains, se produisent depuis des centaines d’années, et nous résistons toujours, et nous défendons nos modes de vie dans cette région.
La « Voix O’odham Contre le Mur » a débuté quand la Patrouille des Frontières a arrêté des Anciens et leur a demandé de produire des documents pour prouver qui ils étaient. Alors, ces Anciens ont ri, parce qu’ils ne comprenaient pas l’anglais, ils ne comprenaient pas quels documents on leur demandait. Ça a ouvert beaucoup de discussions sur qui nous sommes en tant que peuple Autochtone, et en tant que peuple O’odham, et comment nos droits sont continuellement démantelés, de toutes sortes de manières. Quand le mur à la frontière internationale a été planifié, ils n’ont pas inclus les O’odham. Mais les lois de protection, les lois de protection des Etats-Unis, telles que les lois sur les restes humains, les sites culturels, les lois de protection de l’eau et de l’air, toutes ont été violées pour construire ce mur, pour empêcher nos gens de traverser la frontière. Nous continuons à résister et à nous battre.
Je voulais aussi mentionner que nous avons un rapport publié aujourd’hui, sur Elbit Systems, un rapport sur les violations de nos droits humains et culturels. Vous pouvez le trouver sur notre site, et envoyer des lettres sur les droits des O’odham.
J’aimerais vraiment parler plus longtemps, mais j’aimerais aussi entendre ce que disent les autres peuples. Donc, je suis ici par solidarité avec les Yoeme [Yaqui], qui ont perdu beaucoup de guerriers cette année, je suis ici comme alliée des Zapatistes, mes camarades, je suis ici avec tous les défenseurs du territoire, de l’eau et de Notre Mère la Terre. Merci.
Par Indigenous Action
13 septembre 2021
Traduction Christine Prat
Ceci est un appel à un Jour de Colère des Peuples Autochtones Contre le Colonialisme, le dimanche 10 octobre 2021, partout.
L’an dernier a été féroce.
Avec des milliers de restes d’enfants Autochtones découverts cette année dans des fosses communes près des écoles « résidentielles » au KKKanada, nous avons rajouté du carburant aux feux de notre colère collective et de notre besoin de vengeance contre le violent héritage des écoles coloniales. Nous appelons à des actions autonomes, anticoloniales, anticapitalistes et antifascistes. Nous descendrons dans les rues et nous occuperons les eaux et les forêts. Nous interviendrons contre la violence des colons et du colonialisme de ressources. Nous défendrons nos communautés. Nous voyons ce Jour de Colère comme décentralisé, rempli d’action directe créative (à l’air libre et en sous-sol) et audacieuse, avec une diversité de tactiques extraordinaire. Ce pourrait être des défilés, des occupations, des barrages, du théâtre de rue, ce pourrait être des messages anticoloniaux peints sur les murs, ce pourrait être la chute de monuments ou poursuivre les pensionnats/écoles résidentielles, les locaux de l’I.C.E. ou de compagnies extractivistes coloniales et leurs machines. Ce pourrait être des centaines de gens ou juste quelques-uns, dans un groupe d’affinité pour une action ciblée.
Ce à quoi ça ressemble dépend en fait de vous.
Visitez notre site pour plus d’infos.
Organisez-vous et inscrivez-vous, ou trouvez une action ici.
Les tombes de masse sont loin d’avoir toutes été découvertes. Le 7 septembre 2021 quelqu’un a mis l’annonce suivante sur Instagram:
Par Brenda Norrell
Censored News
7 septembre 2021
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan
Dans la course au lithium pour les batteries de voitures électriques, un juge fédéral a donné son autorisation à une compagnie de lithium, dans le nord du Nevada, pour commencer à creuser le site d’un massacre d’Autochtones à Thacker Pass.
La décision du juge, qui prend le parti de Lithium American Corp., est importante, parce qu’elle implique des violations de plusieurs lois fédérales qui protègent les sites sacrés Autochtones, et parce que le Bureau d’Aménagement du Territoire (BLM) n’a pas consulté les Autochtones.
La Juge de District Miranda Du, a rejeté la proposition des dirigeants tribaux de bloquer le forage pour permettre une étude archéologique exigée avant que la construction puisse commencer à la mine de lithium du Nevada.
La juge Du a opposé un refus à la requête des tribus d’une injonction préliminaire empêchant le creusement d’une tranchée destinée à recueillir des échantillons près de la frontière avec l’Oregon, sur le site du plus grand gisement de lithium connu aux Etats-Unis, selon la Gazette de Reno.
La juge Du a décidé, « principalement parce que les tribus n’ont pas montré qu’elles allaient probablement recourir à leur plainte selon laquelle la décision du BLM de ne pas les consulter n’était pas raisonnable ou avait été prise de mauvaise foi, n’ont pas présenté suffisamment de preuves spécifiques des dommages irréparables qui se produiront probablement si le creusement a lieu, et comme expliqué plus bas, la Cour rejettera la Motion. Cependant, cette décision ne résout pas les mérites des plaintes des Tribus. De plus, en prenant en considération la requête équitable des Tribus, la Cour ne manque pas d’accorder du crédit aux arguments d’équité et historiques plus généraux des Tribus, mais la Cour doit opérer dans le cadre des lois et règlements applicables. »
Le texte original du jugement est sur : https://www.keepandshare.com/doc18/24788/judge-du-denial-2-9-3-21-pdf-616k?da=y
Brian Oaster, membre de la Nation Choctaw d’Oklahoma, écrit, dans High Court News : « Un juge fédéral autorise des travaux d’excavation sur le site d’un massacre d’Autochtones ».
« La Colonie Indienne de Reno Sparks et les Atsa koodakuh wyh Nuwu (les Gens de Red Mountain), membres et descendants des Tribus Paiute et Shoshone de Fort McDermitt, veulent mettre un terme à l’extraction minière à Peehee mu’huh, ou Thacker Pass, site d’un massacre dans le nord du Nevada. »
« La Juge en chef de la Cour de District U.S. Mirande Du, a décidé vendredi d’autoriser le travail d’excavation à continuer pour extraire du minerai dans le Nord du Nevada, prenant parti pour la Lithium American Corp. »
« Tandis que d’autres communautés Autochtones comme la Tribu Hualapai, continuent leurs batailles contre les géants de l’énergie à propos de l’extraction de ressources, la décision de Du constitue un dangereux précédent. »
Le 12 septembre, aura lieu une commémoration en l’honneur des victimes de ce massacre.
Des Autochtones et des soutiens se rassembleront le 12 septembre pour commémorer un Massacre de 1865
Par Protect Thacker Pass
Des opposants au projet de mine de lithium de Thacker Pas, dans le nord du Nevada, se rassembleront dimanche 12 septembre, pour commémorer le massacre d’au moins 31 Paiute du Nord, le 12 septembre 1865, avec des prières et des chants.
Le rassemblement de dimanche débutera à 10h30, à « Sentinel Rock », un rocher d’une grande importance culturelle, sur la pente est de Thacker Pass, et se terminera dans les camps de protestation plus à l’ouest du col. Les opposants sont sur le site depuis janvier dernier.
« Notre commémoration est un évènement spécial, en l’honneur de nos ancêtres et de ce site sacré que nous appelons Peehee Mu’huh [le nom Paiute de Thacker Pass] », dit Daranda Hinkey, membre de la tribu des Gens de Red Mountain, l’un des groupes qui s’opposent à la mine de Thacker Pass.
« Cent cinquante-six ans après ce massacre, nous nous rassemblons pour honorer nos ancêtres comme il convient. Nous avons le sentiment qu’il est de notre responsabilité de protéger ces sites funéraires et lieux sacrés. »
Le massacre de 1865, qui fait partie de ce que l’historien Gregory Michno décrit comme « un long été de chasse aux Indiens renégats », commença quand des soldats quittèrent leur camp près de Willow Creek, moins d’1,5 km de Sentinel Rock. Le 12 septembre 1865, à une heure du matin, le 1er régiment de Cavalerie du Nevada partit pour encercler un camp voisin de Paiute du Nord, à l’ouest de Willow Creek, à Thacker Pass, mais furent découverts.
La Cavalerie est arrivée en tirant et le camp a été totalement éradiqué. Dans son livre « La Guerre Indienne la plus Meurtrière de l’Ouest », Michno écrit que le massacre a duré trois heures et s’est étendu sur plusieurs kilomètres. »
On pense que de nombreux Paiutes ont également été blessés. Un soldat de la cavalerie a été blessé, mais aucun tué. Il y eut trois survivants : deux bébés qui ont été emportés par un soldat, et un jeune homme qui s’est enfui à cheval.
Les opposants à la mine de Thacker Pass croient que le massacre a eu lieu dans les limites du projet de mine Lithium Nevada, et des documents historiques corroborent cette idée. Le Bureau d’Aménagement du Territoire et Lithium Nevada ont toujours nié qu’un massacre ait eu lieu à Thacker Pass, ce qui prouve que leur consultation des tribus a été inadéquate, que leur recherche historique sur le site a été inadéquate, et leur intention de continuer à le passer au bulldozer malgré tout.
Le massacre a eu lieu dans le contexte de la « Guerre du Serpent », un mouvement de guérilla qui officiellement a duré de 1864 à 1868, mais est arrivé après une décennie de tensions et de montée de la violence. Tout au long des années 1850s et 1860s, des colons de l’est des Etats-Unis ont débarqué en masse dans l’ouest, traversant les terres des tribus Paiutes du nord, Shoshone et Bannock, s’appropriant les sources d’eau, chassant en excès le gibier. Les colons croyaient avoir droit à la terre, alors que les Autochtones voyaient leurs actions comme un manque de respect, des effractions et des atteintes directes à leur survie. La violence était inévitable, et en 1864, la Guerre du Serpent, qui aurait fait officiellement 1762 victimes, était sur le point d’éclater.
L’idéologie derrière la Guerre du Serpent était celle de la « Destinée Manifeste », la doctrine de l’Église Catholique selon laquelle les Etats-Unis s’emparaient de la terre des Autochtones. Ça a entraîné un racisme généralisé, comme le prouve le journal Owyhee Avalanche, qui écrivait après le massacre de 1865, que le nombre de morts concernait « 31 Indiens toujours amis. »
[…]
Honneur à nos Ancêtres – Commémoration de Peehee Mu’huh
Les ancêtres des Gens de Red Mountain ont combattu dans d’innombrables batailles, l’une datée du 12 septembre 1865, au cours de laquelle beaucoup d’Autochtones ont été brutalement massacrés par la Cavalerie des Etats-Unis près de Peehee Mu’huh.
156 ans plus tard, les Paiutes et les Shoshone honoreront leurs ancêtres comme il le faut. Ils pensent que c’est leur responsabilité de protéger ces sites funéraires et lieux sacrés.
[Suit le programme de la commémoration du 12 septembre 2021, les recommandations vestimentaires et contre le Covid].
Voir historique de la lutte contre la ligne 3.
et article sur l’attaque de la police.
Par le Giniw Collective
Publié sur Censored News
Le 7 septembre 2021
Contact : giniw@protonmail.com
CLEARBROOK, Minnesota – Ce matin, des Protecteurs de l’Eau ont érigé de multiples barricades d’un terminal important, U.S. et Canadien, de transport de sables bitumineux, à Clearbrook, dans le Minnesota, dans un acte d’opposition directe à la Ligne 3 d’Enbridge. De grand-mères à des jeunes gens, des Protecteurs de l’Eau de tous horizons ont continué à résister pour ce qui est sacré. À une extrémité du blocage d’un kilomètre et demi, des grand-mères ont conduit une belle expression de solidarité avec le territoire Anishinaabe selon traité et Notre Mère la Terre, devant un bateau peint avec des messages de MMIWG2S [Femmes et 2 Esprits Autochtones Assassiné(e)s ou Disparu(e)s].
« Nous, Anciennes, résistons dans une solidarité pleine d’amour avec nos parents Autochtones et tous les Protecteurs de l’Eau. Nous disons à la compagnie Enbridge, à ses actionnaires, à tous ses employés et au Président Biden : ARRÊTEZ L’OLÉODUC LIGNE 3 MAINTENANT ! »
« Nous sommes ici par amour pour les générations futures et toute vie sur notre si belle MÈRE LA TERRE ! » – Ridgley Fuller, Trish Gallagher, Ellen Graves, Rema Loeb, Priscilla Lynch, Paki Wieland.
Les deuxième et troisième barricades, faites d’un véhicule renversé, de tonneaux de béton, et d’un trépied fermaient les autres accès au terminal. L’action fait suite à un blocage d’un camp masculin de la Ligne 3, la semaine dernière, dans lequel étaient impliqués des représentants de tous les BIPOCs [Black, Indigenous, People of Color], essentiellement une équipe de défenseurs de la terre composée de femmes et de 2-esprits.
Tandis que les gouvernements Biden et Walz [Tim Walz, gouverneur du Minnesota] gardent le silence sur les brutalités policières contre les Protecteurs de l’Eau, les cercles de trafics sexuels des travailleurs d’Enbridge, l’énorme impact de la Ligne 3 sur la crise climatique, la résistance populaire continue.
La récolte de riz sauvage approche, dans des lacs presque secs à beaucoup d’endroits, des Autochtones chaussent des raquettes pour entrer dans les lits de riz sauvage et récolter la nourriture traditionnelle qui a alimenté les Anishinaabe pendant des générations.
Enbridge a reçu la permission de pomper 23 milliards de litres d’eau pour construire la Ligne 3, après avoir payé 150 dollars de frais de demande.
Tara Houska, pour le Collectif Giniw, dit : « Nous combattons pour la terre et pour ceux encore à venir, comme l’ont fait nos ancêtres. »
Giniw Collective est un mouvement de résistance de première ligne dirigé par des femmes et des 2-esprits Autochtones, pour protéger notre Mère, défendre ce qui est sacré et vivre en harmonie. Nous n’avons pas peur. Des prières dans l’action. Suivez-nous sur Facebook, Twitter ou Instagram @GiniwCollective
Voir historique de la lutte contre la ligne 3.
et article sur l’attaque de la police.
Des Protecteurs de l’Eau de ‘Stop Line 3’ ont été brutalement arrêtés par des shérifs adjoints, usant de force excessive, de gaz lacrymogène, de balles en caoutchouc et de balles au poivre. Les Protecteurs de l’Eau, détenus à la prison du Comté de Pennington, se sont vu refuser des médicaments et ont reçu de la nourriture moisie, selon GINIW Collective.
Le 4 août 2021, l’avocate Anishinaabe Tara Houska, qui faisait partie des personnes blessées et arrêtées, a été interviewée par Amy Goodman de Democracy Now!
Tara Houska, de GINIW Collective
giniw@protonmail.com
4 août 2021
Democracy Now!
Traduction et sous-titrage Christine Prat, CSIA-Nitassinan
Résumé de Censored News:
« Les gens ont été visés au visage. J’ai vu une jeune femme se faire fendre la tête juste devant moi ». L’avocate Autochtone Tara Houska s’est exprimée sur Democracy Now! après s’être fait tirer dessus et avoir été arrêtée. Au cours d’arrestations violentes, les shérifs adjoints ont poussé les Protecteurs de l’Eau le visage dans la boue.
Au moins 20 protecteurs de l’eau ont été arrêtés dans le Minnesota durant le weekend, au cours de protestations contre l’oléoduc Ligne 3 d’Enbridge. « Le niveau de violence lâchée sur nous était extrême, » dit l’avocate Tara Houska @zhaabowekwe sur Twitter.
Voir historique de la lutte contre la ligne 3.
Appel urgent, les Protecteurs de l’Eau combattant la Ligne 3 ont besoin d’aide !
Des Protecteurs de l’Eau de ‘Stop Line 3’ ont été brutalement arrêtés par des shérifs adjoints, usant de force excessive, de gaz lacrymogène, de balles en caoutchouc et de balles au poivre. Les Protecteurs de l’Eau, détenus à la prison du Comté de Pennington, se sont vu refuser des médicaments et ont reçu de la nourriture moisie, selon GINIW Collective.
Par GINIW Collective
giniw@protonmail.com
Publié sur Censored News
1er août 2021
Traduction Christine Prat
THIEF RIVER FALLS, Minnesota – Des Protecteurs de l’Eau combattant la Ligne 3 subissent une répression de plus en plus violente de la part de l’état et de la police locale. Pour la première fois au cours de cette campagne, la police a utilisé du poivre, des grenades lacrymogènes et des balles ‘non léthales’ contre des Protecteurs de l’Eau sans armes, juste au sud de Thief River Falls, le 29 juillet, près de la Rivière Red Lake, au Camp du Traité Red Lake.
Vingt personnes ont été arrêtés et détenues dans la prison du Comté de Pennington pour le weekend, parmi elles, Tara Houska, d’autres membres du GINIW et des Complices non-Autochtones.
Ceci est un appel à l’action ! Venez nous rejoindre sur les lignes de Front. Nous avons besoin de guerriers au front ! Enbridge fore sous les rivières et utilise la police locale pour viser les gens qui veulent empêcher ce projet immoral et non éthique. Appelez la Prison du Comté de Pennington (00 1 218) 681-6161.
Après avoir été confrontés à une violence excessive, sous forme de jets de poivre, de balles en caoutchouc et d’arrestations agressives, des soutiens ont appris que les protecteurs de l’eau s’étaient vu refuser des médicaments et de la nourriture appropriée à des régimes et des allergies. Ces tactiques sont utilisées pour humilier et punir les Protecteurs de l’Eau pour s’être engagés dans des actions.
Déclaration du Collectif GINIW, le 30 juillet :
THIEF RIVER FALLS, Minnesota – Des dizaines de Protecteurs de l’Eau et des Membres de Tribus arrivés sur le site de forage de la Ligne 3 sous la Rivière Red Lake, ont été confrontés à une attaque militaire ‘non-léthale’ et chimique hier [29 juillet 2021]. Une demi-douzaine de protecteurs de l’eau Autochtones et BIPOC ont escaladé des clôtures et d’autres ont bloqué une porte du site tandis que des alliés les aidaient à tenir le lieu.
Les Protecteurs de l’Eau ont été gazés, visés avec des balles en caoutchouc et des balles de poivre.
Cette action de masse arrive au moment où une nouvelle fuite avait été annoncée aux sources du Fleuve Mississippi, où Enbridge continue de forer en dépit d’une zone tampon temporaire proclamée par la Nation White Earth.
La semaine dernière, le Sous-Secrétaire de l’Armée pour les Travaux Civils, et de nombreux représentants du Corps des Ingénieurs de l’Armée [‘Génie Militaire’], ont rencontré deux nations Anishinaabe, des représentants tribaux et des défenseurs de la terre, pour faire une tournée des portions de la Ligne 3 en construction, des champs de riz sauvage et des sites de fuites. Le Corps de l’Armée et la Maison Blanche ont gardé le silence.
« Si ceux qui peuvent arrêter la Ligne 3 n’agissent pas, nous le ferons » dit Tara Houska, de la Première Nation Anishinaabe Couchiching, qui défend le territoire. « C’est notre terre, notre riz sauvage, notre culture, notre avenir, que nous défendons. Des humains sont littéralement en train de détruire la vie, à cause de notre addiction au statu quo de surconsommation. Nous devons être braves. Nous devons rester forts. Nous devons Essayer. Des actions, pas des mots. »
« Je m’oppose au développement industriel de mon territoire selon Traité par une compagnie étrangère, » dit John Shimek, de la Nation Red Lake. « On estime que 20% de l’eau potable qui reste sur la planète se trouve dans mon territoire, c’est mon obligation de la protéger pour mes enfants et toutes les générations futures. »
Vingt personnes ont été arrêtée et détenues à la prison du Comté de Pennington jusqu’à lundi.
Parmi les détenus se trouvait l’avocate Autochtone Tara Houska :
Article Brenda Norrell
Censored News
2 août 2021
L’avocate Autochtone Tara Houska a reçu des balles en caoutchouc et a été arrêtée par des shérifs adjoints, achetés et payés par Enbridge et son pétrole brut très sale.
Tara a été libérée de prison après les violentes attaques contre des Protecteurs de l’Eau près de Red Lake, dans le nord du Minnesota.
Les Protecteurs de l’Eau défendent les rivières et fleuves contre la construction de l’oléoduc ligne 3 par la compagnie Canadienne Enbridge, pour transporter son pétrole particulièrement polluant de sables bitumineux.
Des shérifs adjoints du Comté de Pennington et de tout l’état du Minnesota ont visé, brutalisé et emprisonné des Autochtones, y compris des grand-mères, des femmes et des jeunes, au cours du weekend dernier [30 juillet-1er août 2021]
DES PROTECTEURS FERMENT UN SITE DE TRAVAUX
Jeudi 29 juillet, quatre protecteurs de l’Eau se sont attachés à des machines sur un site de travaux d’Enbridge, près de la Rivière Clearwater pour empêcher le forage et la destruction de Notre Mère la Terre en territoire Anishinaabe selon traité.
Enbridge a pompé des milliers de litres d’eau pour rincer l’oléoduc et vidé l’eau de lacs et de cours d’eau entiers.
Un activiste et sa mère se sont attachés en solidarité avec leurs parents Autochtones dans un acte d’amour et de bravoure. Deux autres jeunes se sont attachés à des machines pour fermer le site de travaux. Un protecteur de l’eau s’est enchaîné près d’une pompe à eau en activité, qui pompait des centaines de litres d’eau et l’engloutissait, ce qui faisait rire les ouvriers qui se fichaient de sa sécurité. Un shérif adjoint est venu de Red Lake et n’a rien fait pour arrêter la pompe.
Des shérifs de tout le Minnesota sont arrivés sur les lieux, montrant une fois de plus que la police répond par la force excessive aux protecteurs qui luttent pour interrompre la Ligne 3.
« Je suis ici par solidarité avec mes parents Autochtones, Noirs et Basanés, je suis complice, et si vous voulez être complice, il faut être ici et faire ce travail. Vous devez vous enchaîner, vous devez entrer en action.
« Je ne suis pas seulement ici comme allié, mais comme complice, parce que je mets mon corps en jeu. Je m’enchaîne à la machine.
« Et là, de l’autre côté, il y a ma mère, elle a 68 ans et elle est ici. Elle fait ceci parce qu’elle se sent concernée et elle est complice aussi, alors je vous en conjure, si vous écoutez ceci, venez ici, nous avons besoin de vous. Nous avons besoin de complices. »
« Salut ! Je suis la mère d’un complice qui est de l’autre côté de cet engin, et je veux juste dire à toutes les mères, si votre enfant est engagé dans de l’activisme concernant la ligne 3, ce serait vraiment bien si vous pouviez être ici aussi, et montrer votre soutien pour votre descendance et devenir complice et protectrice de l’eau, c’est très important, et je vous invite à nous rejoindre. »
Sept protecteurs de l’eau étaient toujours détenus le 1er août à la prison du Comté de Polk, risquant des poursuites pour délits, détenus pendant un long weekend, pour une nouvelle démonstration de mesures punitives édifiantes contre des protecteurs de l’eau.