SAUVEZ LES PICS : UNE COUR D’APPEL FEDERALE ATTAQUE L’AVOCAT DES PLAIGNANTS
Par Stephen Brittle
Président de « Don’t Waste Arizona »
Original article in English publié par Censored News le 26 juin 2012
Traduction Christine Prat
25 JUIN 2012 : LE 21 JUIN, LA COUR DU 9ÈME CIRCUIT A PRONONCÉ CE QUI EST ESSENTIELLEMENT UN JUGEMENT-BAILLON CONTRE MONSIEUR TOUT-LE-MONDE
Le message de la Cour d’Appel du 9ème Circuit est clair : si vous vous préoccupez de l’environnement ; si vous voulez protéger les sites sacrés Amérindiens ; ou même si vous voulez simplement vous assurer que le gouvernement fédéral se soumet à ses propres obligations environnementales, allez vous faire voir. Vous n’êtes pas le bienvenu à la Cour du 9ème Circuit.
Comme l’explique Gary Marchant – Professeur de Technologies Emergentes, Droit et Ethique à la Faculté de Droit Sandra Day O’Connor de l’Université de l’Etat d’Arizona – « il ne fait pas de doute que [l’affaire des San Francisco Peaks présente] une série d’arguments valables qu’il était possible de juger dans un sens ou dans l’autre, et il est donc parfaitement clair que des sanctions ne seraient pas appropriées. » Le Professeur Marchant ajoute qu’ « appliquer des sanctions dans une telle affaire aurait un effet paralysant pour les avocats amenés à défendre des questions controversées mettant en jeu d’importants intérêts publiques de tout ordre. »
Ce qui s’est passé :
Récemment un jury du 9ème Circuit composé de trois juges a imposé des sanctions à un avocat défendant gratuitement la Coalition Sauvez les Pics. Dans un avis émis le 21 juin 2012, les Juges du 9ème Circuit J. Clifford Wallace, John T. Noonan et Milan D. Smith jr., ont affirmé que l’avocat spécialisé dans les droits de l’environnement et des Indiens Howard Shanker avait « agi de mauvaise foi », « grossièrement abusé de la procédure judiciaire » et « trompé ses clients ». En conséquence, d’après le 9ème Circuit, Shanker doit payer personnellement tous les coûts occasionnés à Snowbowl Resorts Limited Partnership. Là est cependant le problème. La seule chose dont Shanker est coupable est d’avoir assuré gratuitement et avec compétence la représentation des ses clients dans une affaire d’importance publique et chargée politiquement.
Rien dans le dossier ne fournit une base quelconque pour indiquer de la mauvaise foi ou un abus, rien non plus n’indique une conduite contraire à l’éthique ou au professionnalisme de la part de Shanker. En fait, l’avis de la Cour est vide de toute référence à une conduite spécifique au cours de cette affaire qui pourrait donner lieu à une sanction. De plus, les clients de Shanker affirment catégoriquement qu’il ne les a jamais trompés sur quoique ce soit – cette allégation ayant apparu pour la toute première fois dans l’avis de la Cour du 9ème Circuit en session plénière.
Les juges sont supposés être des arbitres neutres de la Loi. Ici, cependant, les Juges Wallace, Noonan et Smith attaquent la crédibilité et la réputation de Shanker et lui imposent des sanctions pour avoir porté une affaire en justice, simplement parce qu’il se trouve être en désaccord avec leur tendance idéologique et politique. Plus récemment, le Juge Smith, celui qui a rédigé l’avis sur Sauvez les Pics, s’est livré à une tirade politique dans une affaire opposant la Tribu Karuk de Californie au Service des Forêts US, tirade dans laquelle il attaquait l’application des lois sur l’environnement comme étant mauvaise pour le business. Mais c’était juste un avis discordant. Smith n’avait pas la majorité politique pour lui dans l’affaire des Karuk comme il l’avait dans le cas de Sauvez les Pics.
L’effet paralysant que l’affaire de la Coalition Sauvez les Pics pourrait avoir sur tout avocat qui aurait pu vouloir défendre une communauté, une organisation écologiste ou même une Tribu Amérindienne, ne peut être sous-estimé.
Le message est clair : amenez-nous une affaire avec laquelle nous ne sommes pas d’accord et nous nous prononcerons contre vous, nous attaquerons votre crédibilité et vous imposerons des sanctions – sans tenir compte des faits ou de la loi. Apparemment, les cours fédérales n’ont même plus besoin d’essayer de garder une façade d’impartialité.
Shanker a indiqué qu’il avait l’intention de déposer une requête en révision devant la Cour du 9ème Circuit. Cependant, de telles requêtes sont discrétionnaires et très rarement accordées.
La seule leçon que l’on peut tirer de cette affaire est qu’une bonne action ne reste jamais impunie. Que cela serve d’avertissement aux avocats – s’il en reste encore – qui veulent protéger l’environnement, l’intégrité des droits et des sites sacrés des Amérindiens, et que se sentent obligés de défendre l’intérêt publique plutôt que les gains économiques à court terme de quelques uns, surtout si un avocat est prêt à travailler gratuitement.
Selon le 9ème Circuit, dorénavant des avocats aussi mal inspirés seront punis pour leur volonté de résister à la machine judiciaire et de remettre en cause le status quo – et que la loi et les faits aillent au diable.
Original article in English:
Sur Indigenous Action Media
Sur Censored News
Publié par Indigenous Action Media et Censored News
Pour www.protectthepeaks.org
Appel à l’action : http://protectthepeaks.org/stop-expansion-desecration-of-the-san-francisco-peaks-take-action-call-in-cause-we-aint-gonna-give-in/
Lettre à Towsley, compagnie de construction: http://protectthepeaks.org/towsley-demand-letter/
Des compagnies interpellées par des défenseurs des Pics pour leur rôle dans les violations des droits de l’homme par Snowbowl
Appel à l’action : N’abandonnez pas ! Semaine du 18 au 22 juin
Par James Kennedy
protectpeaks@gmail.com
http://www.protectthepeaks.org/
FLAGSTAFF, Arizona – Le 15 juin 2012, plus de 20 citoyens de Flagstaff portant des bannières et des pancartes ont remis une lettre à la firme RSC Equipment Rentals et à la maison mère, Stronger United, leur demandant d’arrêter immédiatement la construction et d’annuler leurs contrats avec Arizona Snowbowl. Les actions d’aujourd’hui font partie d’un effort concerté pour mettre en cause les entrepreneurs complices d’Arizona Snowbowl dans la destruction et la profanation des Pics San Francisco. Des lettres similaires ont été remises à Twosley Welding & Construction, à Big Bear, Californie, et à High Desert Investment Company à Flagstaff, Arizona.
Toby Manuelito, un jeune Diné [Navajo] de dix ans a lu a haute voix une lettre de revendications après que la direction ait refusé de le rencontrer. Pendant qu’il lisait le communiqué de la communauté, Toby et les autres ont été interrompus brutalement et harassés verbalement par les employés. Toby a quitté le building en scandant « quand nos droits de l’homme sont attaqués, que faisons nous ? Nous nous dressons pour nous défendre ! »
Après avoir remis une lettre demandant à RSC et Stronger United de soutenir les droits de l’homme dans le nord de l’Arizona, les membres de la communauté se sont rassemblés sur le trottoir, en brandissant des bannières et en scandant leurs slogans. Un employé s’est approché du groupe pour leur demander de partir, puis s’est mis à faire des remarques racistes, disant au groupe qu’ils s’ils se sentaient si concernés par les questions sanitaires, ils devraient « retourner dans la réserve et dire à tout le monde de nettoyer leurs cours. » Puis l’employé a poussé Toby Manuelito avant de partir.
James Kennedy, un résident de Flagstaff dit « C’est choquant d’être confronté une réaction si hostile et si irrespectueuse de la part de cette compagnie bien connue. Je suppose que ce ne devrait pas être une surprise qu’une compagnie qui participe aux travaux de Snowbowl fasse une telle remarque raciste, sur les autochtones, à des enfants Diné. »
Un représentant de RSC Equipment Rentals (branche de Stronger United) a déclaré que Snowbowl était « le plus gros client » de la compagnie. Beaucoup des équipements et des machines lourdes utilisées dans les opérations de construction de Snowbowl sont fournies par RSC, une grande compagnie qui opère au niveau national.
Leslynn Williams, une mère de famille Diné, dit « Il est important de continuer à combattre pour notre Montagne Sainte et Sacrée, les générations futures dépendent de nos efforts pour protéger les Pics. Aujourd’hui, notre culture et Notre Mère la Terre sont attaquées à tous les niveaux par des entreprises rapaces, du vol de nos droits sur l’eau par des compagnies comme Salt River Project, qui gère la Centrale Navajo, à la profanation de nos sites sacrés. Nous devons prendre position maintenant et agir dès aujourd’hui. »
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APPEL : Arrêtez l’expansion de Snowbowl et la profanation des Pics San Francisco
AGISSEZ : Appelez, écrivez ! Parce que nous n’abandonnerons pas !
(Ci-dessous, un modèle simple et bref, fourni par Protect The Peaks, pour vous aider à démarrer. Mais n’hésitez pas à mentionner les faits et les aspects qui sont importants pour vous. Si vous voulez une liste d’autres points à discuter, visitez www.ProtectThePeaks.org )
Bonjour, je m’appelle ________________ et habite à ________________.
Je vous appelle/écris pour demander à votre entreprise d’arrêter immédiatement toute construction sur les Pics (sacrés) San Francisco et d’annuler votre contrat avec Snowbowl.
(Nom de la compagnie) commet de grossières violations des Droits de l’Homme à l’encontre de diverses communautés de Flagstaff et des environs. Votre participation à l’expansion de la station de ski Snowbowl menace directement la santé et la sécurité de nos communautés, l’environnement, l’habitat d’espèces menacées et la sécurité de notre approvisionnement en eau.
Pour les 13 Nations Autochtones pour qui cette montagne est sacrée, vous êtes complice d’un génocide culturel. Pour les enfants susceptibles d’ingérer de la neige accidentellement, vous mettez en jeu leur santé et leur vie. Et pour l’écosystème alpin fragile et déjà éprouvé, vous commettez des dommages irréparables et apportez la mort. Vous ne pouvez échapper à votre responsabilité. Arrêtez immédiatement toute construction et annulez votre contrat avec Snowbowl ! Tant que vous serez impliqué, nous devrons protéger nos communautés.
___________A adresser aux compagnies suivantes________
Towsley Welding & Construction
1 (800) 552-5177 (office)
(909) 866-0600 (shop)
snomaking@aol.com
Fax: (909) 585.7902
High Desert Investment Company
(928) 774-9111
Fax: (928) 774-9113
hdico1@qwestoffice.net
RSC (Maison Mère Stronger United)
(928) 526.2823
Fax: (928) 526-6815
Message de Klee Benally, 15 juin 2012
Le juge Howard Grodman, de la Cour de Coconino, a prononcé son jugement ce jeudi, déclarant Klee Benally coupable de « violation de la propriété » et de « conduite troublant l’ordre publique ».
Ya’at’eh,
Merci à tous pour votre énorme soutien ! La décision du juge n’est pas une surprise. Les tribunaux font partie du système même qui profite de la destruction de notre culture et de Notre Mère la Terre.
Snowbowl, le Ministère de l’Agriculture et le Service des Forêts du Gouvernement Obama et la Ville de Flagstaff sont coupables de violation des droits de l’homme et des Pics Sacrés.
La lutte continue !
Ci-dessous le rappel de quelques déclarations précédentes :
« La lutte pour protéger Dooko’osliid (Pics San Francisco en Diné) continue, nous devons défendre nos modes de vie et la loi naturelle. Tant que nos cœurs battent avec la conviction que nos actions sont pour les générations futures et notre survie culturelle, cette lutte n’est pas finie. »
« Comment pourrais-je « entrer par effraction » sur ce site qui est si sacré pour moi ? C’est mon église. C’est le Service des Forêts et Snowbowl qui violent les droits de l’homme et la liberté religieuse en profanant cette Montagne sacrée… » a dit Klee dans une déclaration précédente, « Leurs actions vont beaucoup plus loin que le ‘trouble à l’ordre publique’ ».
« Le Service des Forêts, la Ville de Flagstaff et les tribunaux ont prouvé qu’ils ne comprennent ni ne respectent nos cérémonies et pratiques spirituelles et notre relation spirituelle à la Terre » dit Klee, « Nous n’avons aucune protection garantie pour notre liberté religieuse en tant que Peuples Autochtones aux Etats-Unis. »
Voir article sur l’affaire :
http://www.indigenousaction.org/religious-freedom-expression-on-trial-in-klee-benally-sacred-mountain-defense-case-no-verdict-after-3-hour-trial/
Traduction:
https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=786
La sanction pourrait être prononcée le 28 juin, vous serez tenus au courant sur www.indigenousaction.org ou www.twitter.com/eelk, en français www.chrisp.lautre.net/wpblog.
www.ProtectthePeaks.org, www.TrueSnow.org, www.IndigenousAction.org
Publié par Censored News
http://bsnorrell.blogspot.fr/2012/05/indigenous-activists-set-to-crack-shell.html
Lundi 21 mai 2012
DES ACTIVISTES ENTENDENT PERTURBER LA REUNION ANNUELLE DE SHELL
Une délégation Autochtone va affronter Shell lors de sa Réunion Générale Annuelle à La Haye (Pays-Bas)
Par Indigenous Environmental Network http://www.ienearth.org/news/activists-set-to-crack-shell-annual-meeting.html
Traduction Christine Prat
LA HAYE, 21 mai 2012 – Une délégation de leaders et de représentants Amérindiens va se rendre d’Amérique du Nord à La Haye pour suivre la Réunion Générale Annuelle de la compagnie pétrolière Shell demain (22 mai 2012). Ils seront là pour protester contre les dévastations de l’environnement et les violations répétées des droits de l’homme par Shell dans leurs communautés.
Les représentants des communautés seront :
. Eriel Deranger – Porte-parole de la Communauté Chippewa Athabasca Autochtone d’Alberta, Canada – une communauté indigène résidant en aval des opérations d’extraction de sables bitumineux et actuellement poursuivant Shell en justice pour la violation d’accords passés.
. Ron Plain – de la Nation Première Aamjiwnaang, dans l’Ontario, au Canada – qui a été qualifiée « d’endroit le plus pollué d’Amérique du Nord » par La Société National Geographic, et comme ayant l’ « air le plus contaminé du Canada » par l’Organisation Mondiale de la Santé, étant donné sa proximité de la « Vallée Chimique » où les raffineries de Shell et d’autres exploitants des sables bitumineux causent de graves problèmes de santé et ont des conséquences sur la reproduction.
. Robert Thompson – Président de REDOIL et Inupiat de Kaktovik, un village au bord de l’Océan Arctique en Alaska, où Shell prévoit des forages offshore cet été.
Ils sont accompagnés par des représentants du Réseau Environnemental Autochtone [Indigenous Environmental Network] et du Réseau Sables Bitumineux du Royaume-Uni [UK Tar Sands Network].
Le groupe sera présent à l’Assemblée Générale de Shell, où des actions de protestation sont prévues à 9h30 du matin devant le Circustheater. Ils doivent venir à l’Assemblée Générale avec des procurations pour affronter le Conseil d’Administration et présenter un nouveau rapport.
Le rapport, intitulé « Risque de Ruine : les dangereux développements de Shell dans les Sables Bitumineux, dans l’Arctique et le Nigéria », décrit les communautés Autochtones frappées par les opérations de Shell dans les Sables Bitumineux de l’Alberta, Canada, de la Nation Première Aamjiwnaang dans l’Ontario, dans l’Océan Arctique au large de l’Alaska, et dans le Delta du Niger en Afrique. Le rapport affirme que les conséquences des activités destructrices de Shell l’emportent largement sur les bénéfices et font courir à la compagnie des risques quant à sa réputation et des risques politiques, y compris le risque d’être poursuivie.
Le rapport du Réseau Environnemental Autochtone (en Anglais) :
http://www.ienearth.org/docs/Risking-Ruin-Shell-forweb.pdf
A l’Assemblée Générale Annuelle de Shell à La Haye, Pays-Bas, le 22 mai 2012, la délégation affrontera le PDG et le Conseil d’Administration sur les violations massives des droits de l’homme et de l’écologie et sur la dévastation économique que les activités de la compagnie ont causées aux communautés locales. Il y aura simultanément une action de protestation créative par des groupes d’activistes du Royaume Uni, parmi lesquels le Réseau contre les Sables Bitumineux du Royaume Uni [UK Tar Sands Network] et la Marée Montante de Londres [London Rising Tide], à l’Assemblée Générale satellite de Shell au Barbican Center le 22 mai.
Eriel Deranger, membre et porte-parole de la communauté de la Nation Première Chippewa Athabasca (ACFN) d’Alberta – une communauté Autochtone résidant en aval des opérations d’extraction des sables bitumineux, actuellement engagée dans une poursuite juridique de Shell pour violations d’accords passés – dit que « les projets d’extraction de sables bitumineux dans nos terres traditionnelles sont approuvés à un rythme irresponsable et irréparablement destructeur. Les gens de Fort Chipewyan sont vraiment terrifiés. Nos aliments et nos sources d’eau sont contaminés, ce qui entraine une crainte de consommer nos aliments traditionnels et l’érosion de notre culture et de nos modes de vie traditionnels. Et pourtant, Shell a l’intention d’étendre agressivement ses activités et de doubler sa production. La Nation Première Chippewa Athabasca appelle Shell à respecter ses accords passés et à mettre un terme à l’expansion de ses activités jusqu’à ce que toutes les préoccupations concernant les effets cumulatifs de l’exploitation des sables bitumineux aient été prises en compte. »
Ron Plain, de la Première Nation Aamjiwnaang, dans l’Ontario – qui a été déclarée « l’endroit le plus pollué d’Amérique du Nord par National Geographic, et « l’air le plus contaminé du Canada » par l’Organisation Mondiale de la Santé, à cause de sa proximité avec la « Vallée Chimique » où les raffineries de Shell et d’autres exploiteurs des Sables Bitumineux causent de graves problèmes de santé et des effets négatifs sur la fertilité – a déclaré :
« Aamjiwnaang est la première communauté au monde à être confrontée à un taux de naissance de 2 filles pour un garçon, à cause des perturbateurs endocriniens amenés par la pollution. C’est le premier pas vers l’extinction. Shell a admis que son site actuel, situé à la limite du territoire Aamjiwnaang, « ne pouvait pas satisfaire aux règles et standards actuels sur l’environnement ». Mais les nouvelles propositions de Shell, pour un nouveau site sur le territoire Aamjiwnaang, ont été rejetées récemment par le Canada, pour toutes sortes de raisons écologiques, sociales et autres. La réaction de la multinationale à ce revers a été de construire sur le site suranné l’équipement nécessaire pour exploiter plus de bitume. »
Robert Thompson, Président de REDOIL et Inupiat de Kaktovik, un village au bord de l’Océan Arctique en Alaska, où Shell a l’intention de faire des forages offshore cet été, dit : « Shell a l’intention de faire des forages dans l’Arctique cet été, sans avoir la technologie ou l’infrastructure pour régler les problèmes de fuites inévitables. Ils n’ont pas démontré leur capacité à nettoyer les fuites dans ou sous la glace pendant les tempêtes. Notre culture dépend d’un océan propre, et nous avons subsisté dans cette région depuis 12000 ans. Nous nous opposons aux projets de Shell qui peuvent potentiellement détruire notre culture et notre peuple et ne feront qu’accélérer irréversiblement le changement climatique de notre planète. »
Pour des interviews, prendre contact avec : Suzanne Dhaliwal, UK Tar Sands Network : +44-7807-095-669
Pour l’Amérique du Nord : Clayton Thomas-Muller, IEN Tar Sands Campaign, ienoil@igc.org , +1-613-297-7515
Publié par Censored News le 12 juin 2012
Traduction Christine Prat
Des Lakota bloquent les boutiques de Whiteclay avec des membres de Deep Green Resistance
Des membres de Deep Green Resistance [Résistance profondément verte] se sont joints à leurs alliés Lakota de Pine Ridge dans une action contre Whiteclay, une petite bourgade du Nebraska avec une population de 14 habitants et 4 boutiques d’alcool. Depuis des années, l’économie de la commune rurale isolée repose sur l’exploitation des Lakota.
Par Infoshop News et Deep Green Resistance
http://news.infoshop.org/article.php?story=20120610144246211
http://deepgreenresistance.org/whiteclay-blockade/
WHITECLAY, Nebraska – Des activistes de tout le pays ont participé à une action de désobéissance civile dans la bourgade de Whiteclay, Nebraska. Des organisateurs venus de Deep Green Resistance, Dés-occupez Albuquerque, Occupez Lincoln et des Lakota ont attaché des verrous à leurs cou et ont formé une chaîne reliant des paires de manifestants, bloquant la route qui traverse la ‘ville’ pour attirer l’attention sur l’infâme industrie de l’alcool de la localité. Après que la route principale ait été bloquée pendant trois heures et demie, la police a accepté de travailler avec des femmes Lakota pour enquêter sur la pléthore de crimes et d’infractions commis par les propriétaires des quatre lieus de trafic d’alcool de Whiteclay. En plus du blocage, les femmes Lakota ont collé des avis d’éviction donnant aux boutiques d’alcool 30 jours pour changer de commerce et arrêter de vendre de l’alcool. Les organisateurs sont aussi déterminés à attaquer les brasseries qui fournissent les boutiques.
« L’action de Whiteclay est la première d’une série destinée à s’assurer que les poisons d’Anheiser-Busch et Coors ne contaminent pas une autre Génération de nos Lakota ici à l’intérieur de Notre Patrie » dit Olowan Martinez, un des organisateurs Lakota de l’action.
Parlant de la position déterminée prise par elle-même et d’autres femmes Lakota, O. Martinez dit « Nous sommes celles qui donnent la vie à cette Nation et nous comptons que dans les 30 jours suivant le 9 juin 2012 ces commerces acceptent de changer leur type d’activité. S’ils refusent, Nous, les Femmes considèrerons qu’il s’agit d’une violation de la paix contre nos générations futures. C’est notre responsabilité, en tant que Donneuses de Vie de la Nation Lakota de protéger notre Futur par tous les moyens nécessaires, pas seulement à Whiteclay, Nebraska, mais aussi dans les bourgades à la frontière, Gordon, Martin, Boondocks, Rushville et Olreichs. »
Les quatre boutiques d’alcool de Whiteclay (une bourgade peuplée par 14 habitants !) agissent dans une illégalité chronique et un manque absolu de considérations éthiques. Les boutiques violent à répétition et quotidiennement les termes de leurs licences de commerce d’alcool en autorisant la consommation sur place et la vente à des gens déjà ivres et alcooliques notoires. Les boutiques de Whiteclay sont connues pour vendre à des mineurs et tout le monde sait que les vendeurs donnent de l’alcool en échange de prestations sexuelles et attaquent des femmes.
L’acte de désobéissance civile à eu lieu après la Marche pour la Justice 2012, une marche annuelle de Pine Ridge à Whiteclay commémorant les victimes de Whiteclay, parmi lesquelles Loren et Wally Black Elk et Ron Hard Heart. Plusieurs centaines de personnes ont participé à la marche, pour demander justice pour les innombrables victimes de l’alcool de Whiteclay. Vers la fin de la marche, sept activistes se sont enchaînés et ont bloqué la seule route traversant Whiteclay. L’action a coûté au commerce de l’alcool environs 1000 dollars sur la vente d’alcool au cours de la lutte ininterrompue contre le génocide par l’alcool des Lakota Oglala.
« Deep Green Resistance est ici aujourd’hui pour soutenir les Lakota Oglala contre Whiteclay, une pièce maîtresse dans le génocide en toujours en cours des Lakota et de leur culture. Comme alliés, nous sommes ici pour faire un rempart de nos corps en solidarité avec leur lutte » dit T.R. McKenzie, un des participants au blocus et coordinateur de Deep Green Resistance Great Plains [D.G.R. pour les Grandes Plaines].
Le blocus a cessé après que la police ait signé un accord écrit, promettant de rencontrer et de collaborer avec les femmes Lakota pour mener une enquête sur l’activité illégale rampante et les infractions des boutiques d’alcool de Whiteclay. Ayant obtenu la possibilité d’agir directement sur l’infrastructure du commerce d’alcool de Whiteclay, les participants ont mis un terme au blocus.
Nous sommes loin d’avoir obtenu la Justice complète, et Whiteclay continue de permettre et d’effectuer la destruction des Lakota Oglala et des gens de Pine Ridge. La soumission des Lakota Oglala de Pine Ridge ne s’arrêtera pas tant que les boutiques d’alcool de Whiteclay continueront à fonctionner. Si les concessions accordées ne conduisent pas au changement demandé par les femmes Lakota, et si ceux qui ont du pouvoir ne respectent pas leur part de l’accord dans les 30 jours, l’escalade de la lutte continuera.
Une nouvelle firme de Relations Publiques et un astucieux canular Vert visent à voler les droits sur l’eau des Navajos et à maintenir l’une des centrales au charbon les plus polluantes des Etats-Unis sur la Réserve Navajo.
Par Brenda Norrell
Censored News
Jeudi 14 juin 2012
D’astucieuses campagnes de relations publiques sont en cours de préparation pour voler les droits sur l’eau des Navajos, ainsi qu’un projet apparemment « vert », tout cela dans le but de maintenir l’une des centrales au charbon les plus sales des Etats-Unis sur le Territoire [réserve] de la Nation Navajo.
La Commission de l’Eau Navajo a loué les services d’une firme de relations publiques pour tenter de séduire les Navajos et les amener à renoncer à leurs droits sur l’eau du Petit Colorado. La firme Scutari et Cieslak a été recrutée à la suite des protestations contre l’accord sur l’eau proposé.
Le plan a été mis au point pour abandonner les droits sur l’eau des Navajos et continuer à fournir de l’eau à la centrale au charbon appelée Centrale Navajo, près de Page, Arizona, l’une des centrales au charbon les plus sales des Etats-Unis. Le plan doit aussi permettre de fournir de l’eau aux non-Indiens vivant dans le luxe dans des villes du désert du sud de l’Arizona, région très sèche et manquant d’eau potable.
La Centrale Navajo fait partie des centrales au charbon très polluantes responsables de la fonte des glaces de l’Arctique et du réchauffement climatique. Des villages de l’Arctique s’enfoncent dans la mer et les ours polaires, les morses et autres formes de vie sauvage meurent vu que leur habitat naturel disparaît.
Cette escroquerie d’accord sur les droits sur l’eau a été mise en avant par les Sénateurs d’Arizona John McCain et Jon Kyl, qui apparemment croyaient qu’il serait facile de duper le public sur ce sujet, comme ce fut le cas à l’époque avec le soi-disant conflit pour un territoire entre les Navajos et les Hopis, qui en fait avait pour but de chasser des Navajos de leurs terres pour permettre à Peabody d’exploiter des mines de charbon sur Black Mesa pour alimenter la Centrale Navajo.
D’après d’autres nouvelles concernant l’opération de relations publiques pour promouvoir les industries sales sur le Territoire Navajo, la Nation Navajo s’est engagée dans une arnaque sur le marché du carbone avec la SRP – Salt River Project – qui gère la très polluante Centrale Navajo.
Les arrangements du marché du carbone et les crédits de carbone, sont des escroqueries qui permettent aux entreprises les plus pollueuses du monde de continuer à polluer. Dans ce cas, la Salt River Project dépensera 220 000 dollars pour acheter des crédits d’énergie renouvelable. L’Autorité Tribale Navajo des Services Publiques [Navajo Tribal Utility Authority] est un des acteurs du canular Vert.
A part l’astucieuse campagne de relations publiques et les buts affichés suffisamment « verts » pour tenter de duper le public, le but véritable est de permettre à la très sale Centrale Navajo de continuer à fonctionner sur le Territoire Navajo.
En même temps, à travers tout l’ouest, des avocats non-Indiens essaient de convaincre les Nations Indiennes de signer des accords sur les droits sur l’eau et d’abandonner leur eau au profit des non-Indiens et des grandes compagnies. Des avocats non-Indiens, souvent employés par les tribus, sont en train d’essayer de tromper les Nations Indiennes pour leur faire renoncer à leurs précieux droits sur l’eau pour les générations futures. Cela signifie éliminer des droits très étendus selon la Doctrine Winter.
Vu l’effondrement de l’industrie de la presse, ceux qui accaparent les sites d’information en ligne concernant les Indiens peuvent promouvoir des canulars faisant office d’informations, et donc promouvoir la destruction du territoire, l’empoisonnement de l’air et de l’eau et l’assaut contre les droits de l’homme.
Censored News
brendanorrell@gmail.com
Sources:
Navajo Water Commission hires PR firm
http://navajotimes.com/news/2012/0612/061412pr.php
SRP will buy credits from the Navajo Nation:
http://www.azcentral.com/business/articles/2012/06/13/20120613srp-will-buy-credits-navajo-nation.html
Articles précédents sur la question de l’eau en territoire Navajo et Hopi:
https://chrisp.lautre.net/wpblog/?cat=84
See original article in English
Publié par Indigenous Action Media le 12 juin 2012
Agissez : www.indigenousaction.org, www.truesnow.org, www.protectthepeaks.org
Pour Diffusion Immédiate
Par M. Begay, contributeur, Indigenous Action Media
info@indigenousaction.org
www.indigenousaction.org
Les libertés de religion et d’expression en jugement dans l’affaire de Klee Benally et la défense d’une montagne sacrée
Pas de verdict après 3 heures d’audience
FLAGSTAFF, Arizona – Klee Benally, un Diné (Navajo), était jugé aujourd’hui pour une action de prières menée en Août 2011 pour protéger les Pics Sacrés San Francisco d’une profanation causée par l’extension du domaine skiable. Pendant les 3 heures d’audience, le procureur de l’état d’Arizona a appelé des témoins du Service des Forêts, de la firme Arizona Snowbowl et du bureau du Sheriff du Comté de Coconino qui ont affirmé dans leurs témoignages que M. Benally avait violé la propriété et avait eu « une conduite troublant l’ordre » sur la Montagne Sacrée.
Dans la salle d’audience bourrée de monde, les témoignages et les questions tournaient autour de la question de savoir si la zone profanée par Snowbowl était clairement indiqué par des panneaux « Défense d’entrer » et si les actions de Klee étaient de nature à « troubler l’ordre ».
« La liberté religieuse et le droit d’exprimer son opposition à la profanation des Pics sacrés sont ce qui est en jugement aujourd’hui » a déclaré Klee, « la lutte pour protéger Dooko’osliid (les Pics San Francisco) continue, nous devons défendre nos modes de vie et la loi naturelle. Aussi longtemps que nos cœurs battrons à l’idée que nos actions sont pour les générations futures et la survie culturelle, cette lutte ne sera pas terminée. »
Des dizaines de membres de la communauté locale qui se sentent concernés ont défilé jusqu’à la Cour de « Justice » de Flagstaff à partir de la Mairie, ou deux concitoyens ont entamé une grève de la faim pour les Pics il y a une semaine. Les grévistes, Joseph Sanders et Jessica Beasley (Photo ci-dessus), ont décidé de jeûner jusqu’à ce que trois revendications soient satisfaites : « L’annulation du contrat pour la vente d’eaux usées à Snowbowl, l’enlèvement par Snowbowl des tuyaux déjà placés et la réparation des zones endommagées par l’extension de la station, » et « la mise au point d’un accord avec la ville de Flagstaff garantissant qu’il n’y aura plus de destructions sur les Pics San Francisco par Arizona Snowbowl ou d’autres. »
Le 13 août 2011, après qu’une excavatrice de Snowbowl ait interrompu à plusieurs reprises un rassemblement de prières hebdomadaire, Klee s’est enchaîné à une excavatrice utilisée pour déchirer la terre jusqu’à 1,80 m de profondeur, pour placer un tuyau devant transporter 680 millions de litres d’eaux usées contaminées pour faire de la neige sur les Pics Sacrés. L’action de prières durait depuis approximativement 2 heures lorsque des agents de l’ordre publique ont donné à Klee le choix entre être cité à comparaître et être détaché ou aller en prison. Après avoir consulté Louise Benally, qui faisait partie du rassemblement pour les prières, Klee a décidé qu’il avait fait valoir son point de vue et qu’il se détacherait lui-même.
Matt Brown, de Brown & Little, P.L.C., qui représentait Klee au procès, a avancé l’argument que la zone n’était pas clairement marquée comme étant « fermée » et que l’action avait été pacifique et respectueuse. De plus, M. Brown a souligné que l’action de prières était l’expressions de droits garantis constitutionnellement.
L’agent de « maintient de l’ordre » du Service des Forêts Mark Camisa a dit dans son témoignage qu’il avait surveillé l’assemblée en train de prier pendant 30 minutes, d’un point caché dans les bois.
Pour une question de temps imparti, le Juge Howard Grodman n’a pas prononcé de décision mais a indiqué que soit il prononcerait un verdict par écrit, soit qu’il annoncerait sa décision à la Cour le 28 juin 2012.
Rudy Preston et l’écrivain de Flagstaff Mary Sojourner ont également été arrêtés pour avoir défendu la Montagne Sacrée le 13 août 2011.
Mary avait déclaré « Je n’ai pas agi seulement pour la Montagne, mais pour mon ami Klee Benally, que j’ai vu enchaîné à une monstrueuse excavatrice, la machine creusant la tranchée pour un pipeline qui avait déchiqueté la montagne et le paisible air du matin alors que nous étions trente en train de prier pour la Montagne ; et cela pour que les femmes et hommes plus âgés voient qu’il n’est pas nécessaire d’être jeune pour défendre un lieu et une communauté qu’on aime. »
Mary a accepté du travail d’intérêt général au lieu d’un procès. Rudy, qui se défendait lui-même à son procès qui a duré 6 heures, a été déclaré coupable de violation de propriété privée et de trouble à l’ordre public suite aux actions des 8 et 13 août 2011.
Rudy a été condamné à 12 mois de probation non surveillée et 20 heures de travaux d’intérêt général. Il a aussi dû payer 62,63 dollars de « compensation » à Snowbowl pour ses actes. Dans une déclaration précédente, Rudy avait dit « Mes yeux ne se fermeront plus jamais devant cette injustice. Et mon corps ne la perpétuera pas » « … nous aimons tous la montagne et on n’a pas besoin d’attendre un ‘organisateur connu’ pour dire ce qu’il faudra faire la prochaine fois. »
Depuis le 16 juin 2011, près de 30 personnes ont été arrêtées pendant des manifestations et autres actions contre la profanation et l’écocide perpétré par Snowbowl sur les Pics Sacrés. La plupart ont accepté des arrangements offerts par les procureurs, résultant essentiellement en travaux d’intérêt général, 8 cas doivent encore être jugés.
« Comment pourrais-je violer la propriété sur un site qui m’est sacré ? C’est mon église. Ce sont le Service des Forêts et Snowbowl qui violent les droits de l’homme et la liberté religieuse en profanant cette Montagne Sacrée… » avait dit Klee dans une déclaration ultérieure, « Leurs actions vont bien au-delà du ‘trouble à l’ordre’. »
En août 2011, la Tribu Havasupai, Klee Benally et le Conseil International Indien pour les Traités (International Indian Treaty Council), ont déposé une plainte en Action Urgente/Alerte Préalable au CERD (Comité pour l’Elimination de la Discrimination Raciale) des Nations Unies, contre la profanation des Pics Sacrés San Francisco. La plainte concerne l’abattage par Snowbowl de 30 hectares de forêt alpine rare et la pose de plus de 23 km de tuyauterie pour les eaux usées, pour la réalisation d’un projet soutenu par le Service des Forêts des Etats-Unis et la Ville de Flagstaff, de répandre de la neige artificielle faite d’eau d’égout sur les Pics Sacrés.
Le Comité pour l’Elimination de la Discrimination Raciale, connu internationalement sous l’acronyme CERD, est chargé de veiller à la conformité avec la Convention Internationale pour l’Elimination de toutes formes de Discrimination Raciale (ICERD).
« Le Service des Forêts, la Ville de Flagstaff et les tribunaux ont prouvé qu’ils ne comprenaient ni ne respectaient nos cérémonies et pratiques spirituelles et notre relation spirituelle à la Terre, » dit Klee, « Nous n’avons aucune garantie quant à la protection de notre liberté religieuse en tant que Peuples Autochtones aux Etats-Unis. »
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Sur l’action du 13 août 2011, voir : https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=318 et https://chrisp.autre.net/wpblog/?p=305
Photos par:
Grévistes de la faim – Klee Benally
Klee Benally devant le tribunal – PDB
Enchaînés – Ethan Sing
DES CITOYENS DE FLAGSTAFF ENTAMENT UNE GREVE DE LA FAIM POUR LA PROTECTION DES PICS SAN FRANCISCO
Par Joseph Sanders et Jessica Beasley
Contact :
Joseph Sanders
jsanders4477@yahoo.com
Jessica Beasley
jrbeasley23@yahoo.com
Publié par Indigenous Action Media et Censored News
Traduction Christine Prat
Mercredi 6 juin 2012
FLAGSTAFF, Arizona – deux jeunes de Flagstaff ont annoncé, mardi 5 juin 2012, à une réunion du Conseil Municipal de Flagstaff, le début d’une grève de la faim pour attirer l’attention sur les violations des droits de l’homme autorisées par le Service des Forêts US et perpétrées par la firme Arizona Snowbowl et la Ville de Flagstaff. L’annonce a été faite aux membres du conseil et au maire actuels ainsi qu’aux futurs conseillers.
« Nous commençons notre grève de la faim aujourd’hui et nous continuerons jusqu’à ce que nous obtenions justice » a déclaré Jessica Beasley. « Nous appelons les membres de la communauté à nous rejoindre dans notre lutte pour la liberté et l’égalité. Nous assisterons aux réunions du Conseil Municipal de Flagstaff et encourageons les autres à y assister aussi, jusqu’à ce que nos voix aient été effectivement entendues. Nous espérons que d’autres individus concernés nous rejoignent sur la pelouse devant la Mairie pour protester publiquement contre les violations des droits de l’homme mentionnées plus haut. »
Les grévistes de la faim demandent aussi à tous ceux qui se sentent concernés par la profanation et la destruction des Pics San Francisco de téléphoner ou d’écrire aux officiels de la municipalité de Flagstaff et au Service des Forêts des Etats-Unis pour faire entendre leurs plaintes. (Voir adresses ci-dessous – NdT)
La déclaration lue à la réunion du Conseil Municipal est reproduite ci-dessous dans son intégralité :
Jusqu’à ce que la firme Snowbowl et la Ville de Flagstaff nous portent un coup insupportable nous étions des gens normaux menant des vies normales. Les instances citées, soit ne se rendent pas compte, soit se moquent totalement de la souffrance, des conflits et de la terreur qu’elles causent à une bonne partie de la communauté.
Etant donné qu’il y a depuis des décennies une opposition massive, de la part de couches remarquablement diverses de la population de la commune, à l’expansion de Snowbowl et aux projets de faire de la neige artificielle, il parait absurde que les membres des instances citées puissent ne pas se rendre compte des effets dévastateurs que leurs décisions ont eu sur la possibilité pour certains citoyens de la commune de continuer à mener leur vie dans la liberté et le bonheur. Ceci nous amène à croire qu’ils s’en moquent.
Il y a des panneaux le long des routes à l’entrée de Flagstaff disant « Nous construisons une communauté intégrée ».
Il y a des panneaux en ville nous incitant à utiliser l’eau « raisonnablement ». Il n’y a rien de « raisonnable » dans le fait d’utiliser notre réserve d’eau – déjà dangereusement limitée, et polluer un écosystème vierge pour avoir l’honneur de bourrer les poches d’Eric Borowsky.
Il n’y a rien pour faciliter l’intégration dans le fait de souiller un site sacré par les peuples autochtones de la région pour faire plus de place à une activité de loisir purement Européenne. L’insensibilité culturelle des projets de Snowbowl et notre acceptation de leur continuation sont consternantes. Nous pensons que cela constitue un abandon de notre responsabilité de servir la totalité de la communauté.
Nous sommes écœurés de voir des représentants élus agir partout dans le monde comme si des psychopathes profiteurs comme Eric Borowsky avaient le droit souverain de détruire ce que les autres chérissent, de terroriser les autres simplement parce qu’ils possèdent d’énormes sommes d’argent et en veulent plus. Il est hors de question pour nous d’envisager que ceux qui accumulent de l’argent soient autorisés à dominer la culture d’un endroit ou d’un peuple. Nous combattons pour l’égalité et la liberté. Eric Borowsky se bat contre nous. Qu’est-ce que cela vous dit à propos d’Eric Borowsky ?
Pour finir, nous sommes ici pour annoncer le commencement d’une grève de la faim pour les Pics San Francisco, une grève dont l’interruption dépend de la satisfaction de trois revendications :
1. L’annulation du contrat de fourniture d’eaux usées à la firme Snowbowl.
2. L’enlèvement par Snowbowl des tuyaux posés et la réparation des zones endommagées par leur expansion.
3. Un accord avec la ville de Flagstaff assurant qu’il n’y aura plus d’autres destructions sur les Pics San Francisco, ni par Arizona Snowbowl ni par d’autres.
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Mairie de Flagstaff:
Flagstaff City Hall, 211 West Aspen Avenue, Flagstaff AZ86002
council@flagstaffaz.gov
Service des Forêts US, région Sud-ouest:
Forest Service
Southwestern Region
333 Broadway SE
Albuquerque, NM 87102
estewart@fs.fed.us
Ministre:
Secretary Vilsak: agsec@usda.gov
Voir l’article en anglais/See article in English
Ya’at’eeh,
La date de passage en jugement de l’affaire de Klee Benally, pour faits de résistance à la profanation des Pics sacrés autorisée par le Service des Forêts, a été fixée. L’audience aura lieu le 12 juin 2012 à 15h30 à la Cour de Justice de Flagstaff.
Si vous êtes dans la région, aidez-nous à remplir la salle d’audience !
Ce jugement concerne la mise en examen pour l’action de 13 août 2011. Sur cette action, voir :
https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=318
http://www.indigenousaction.org/direct-action-to-protect-holy-peaks-continues/
Vidéo: https://chrisp.autre.net/wpblog/?p=305
De plus, vous pouvez nous aider financièrement pour soutenir des actions pour protéger les San Francisco Peaks sacrés : envoyez vos dons à www.indigenousaction.org
Plus d’infos en anglais : www.truesnow.org ou www.indigenousaction.org
Protégez les Pics ! La Lutte Continue !
LES LAKOTAS, NAVAJOS ET SUPAIS PRESENTENT UN PUISSANT TEMOIGNAGE AU RAPPORTEUR DES NATIONS UNIES EN ARIZONA ET DANS LE DAKOTA DU SUD
Par Brenda Norrell
Censored News
Photos: Arizona, Forgotten People; Dakota du Sud, Vi Waln
Traduction Christine Prat
Jeudi 3 mai 2012
En Arizona et dans le Dakota du sud, des Amérindiens ont présenté un témoignage puissant sur la destruction de leurs terres natales par l’exploitation d’uranium, les centrales au charbon et les forages pétroliers et gaziers, au cours de sessions de consultation avec le Rapporteur des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones, James Anaya.
Debra White Plume, Lakota, qui a témoigné à l’université de Sinte Gleska, sur le territoire de la Nation Lakota Sicangu, à Rosebud, Dakota du sud, les 1er et 2 mai, dit qu’il était temps de mettre un terme à l’écocide de Notre Mère la Terre.
Au cours d’un témoignage à Tucson, les 26 et 27 avril derniers, des Navajos de Black Mesa ont décrit les crimes commis par la compagnie Peabody Coal, des sénateurs d’Arizona et des avocats non-Indiens, qui ont conduit à la déportation de Navajos, à l’exploitation de charbon sur Black Mesa, et au maintient de certaines des centrales au charbon les plus polluantes des Etats-Unis sur le territoire de la Nation Navajo.
Les Havasupai ont demandé la fin de l’exploitation de mines d’uranium dans le Grand Canyon qui constitue une menace pour les générations futures du Sud-ouest en empoisonnant l’eau.Damon Watahommigie, Supai, dit « En tant que premiers guerriers du Grand Canyon, nous refusons d’être les terroristes du monde du prochain millénaire en autorisant les super complexes industriels nucléaires à exploiter des mines dans le Grand Canyon. »
Dans le Dakota du Sud, Debra White Plume, Lakota, a déclaré : « M. Anaya, je vous demande de conserver toute la clarté de ce message, n’édulcorez pas mon témoignage. Je dis que l’Amérique est en train de commettre un ethnocide contre notre mode de vie, un écocide contre Notre Mère la Terre et un génocide contre le Peuple Lakota dont la Nation est aussi profanée. Sans accès à nos terres et à nos eaux nous ne pouvons vivre de Droits Inhérents et collectifs d’être qui nous sommes. Il y a des compagnies d’uranium, de pétrole, de gaz ici en ce moment, et d’autres veulent venir. Nous ne les avons pas invitées.
« L’Amérique accueille la compagnie d’uranium Canadienne Cameco, la compagnie d’oléoducs TransCanada et PowerTech uranium qui veulent des permis pour exploiter les mines d’uranium et trainer du pétrole à travers notre Territoire contre notre volonté, des extractions et des oléoducs qui menacent notre nappe aquifère Ogalalla, qui fournit l’eau potable à 2 millions d’habitants et irrigue le ‘panier à pain’ du monde.
Debra White Plume ajoute : « Nous n’avons jamais donné notre consentement libre, préalable et informé ainsi que l’exige la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones adoptée par l’Assemblée Générale de Nations Unies ; nous savons que personne n’est satisfait par cette Déclaration, mais c’est un document qui donne des normes minimales. »
En Arizona, la Navajo Leta O’Daniel a témoigné des horreurs imposées aux Navajos, de la Longue Marche à la déportation, des mines de charbon aux sévices des internats scolaires.
« Mes voisins sont descendants des Yeii, le gens Sacrés des anciens Anasazi. Trois de mes frères sont Hommes Médecine et j’écoute leurs histoires. Je peux vous montrer où nos traces sont parallèles à celles des dinosaures et vous raconter des histoires des origines, du temps où les dinosaures ont mangé des humains, où nos ancêtres vivaient dans les falaises pour se protéger d’eux et quand guerriers jumeaux – le Tueur de Monstres et Celui Né de l’Eau – ont aidé à sauver notre peuple des dinosaures.
« Nous avons des prières et des chants pour nos troupeaux donnés par les Gens Sacrés. Notre tradition orale passée de génération en génération, nous apprend à garder et soigner nos troupeaux. La Femme Araignée nous a appris à tisser les tapis. Nos motifs racontent des histoires tissées. Cela nous maintient et nous fournit le moyen de vivre. »
Leonard Benally, qui résiste depuis des décennies contre la déportation de Big Mountain, a décrit les plans qui ont présidé à la déportation des Navajos et aux tentatives actuelles de voler les droits sur l’eau des Navajos. Benally dit qu’il est temps de rendre la compagnie Peabody responsable de génocide et de démasquer le rôle de politiciens Navajo corrompus, des membres du Congrès pour l’Arizona et des avocats non-Indiens.
Benally dit que le Président Navajo « Ben Shelly, de la Nation Navajo, travaille avec les Sénateurs Kyl et McCain pour faire passer la loi sur l’Accord pour les Droits sur l’Eau de la rivière Little Colorado, qui abandonne nos droits sur l’eau à la compagnie Peabody Coal et à la Centrale Navajo. Nous sommes persuadés que l’Accord est une tragédie non seulement parce qu’il réduit les droits des Navajos mais aussi parce qu’il nous fait renoncer à des millions de dollars de compensation pour ces droits.
Notre liberté est sacrifiée pour un bonus économique fondé sur la tromperie et la corruption. Notre justice a été prostituée par des abandons, du désespoir, et du conformisme élevés au rang de doctrines de Sécurité Nationale. Nous sommes le destin historique des dépossédés. La Démocratie a été blanchie avec des détergents importés qui autorisent de l’eau d’égout recyclée à être larguée sur nos Pics San Francisco Sacrés.
La collusion entre Peabody et le gouvernement des Etats-Unis a résulté dans la sombre infamie du génocide et des crimes contre mon peuple et contre l’environnement – la déportation, le Bennett Freeze, l’exploitation d’uranium, le tout pour la poursuite du développement des ressources énergétiques, alimentée par l’avidité et la collusion des compagnies et du gouvernement. »
L’Ancienne Navajo de Black Mesa Glenna Begay dit que Peabody ne respecte pas les morts. « les résidents de la région minière ont été emprisonnés ou menacés de l’être pour avoir tenté de protéger leurs sites funéraires et sacrés. D’autres résidents ont été témoins de déterrement de tombes. »
Hathali (Homme Médecine en Diné) Norris Nez dit que les prières des Diné – Navajos – sont pour toute l’humanité. « A Big Mountain, Black Mesa, le Territoire Partagé Hopi, il y avait beaucoup de sites sacrés où des sacrifices étaient offerts. Les Gens Sacrés, les Gens des Etoiles, nous reconnaissent par ces sites qui sont sacrés là où nous, Diné, humains à cinq doigts, donnons des offrandes. Ils reconnaissent que nous faisons notre devoir de donner nos offrandes aux Gens Sacrés. Ces sites sont là pour le bien des gens, pas seulement pour les Diné. Nos prières sont dites pour toute l’humanité. »
Tandis que les sessions continuent à travers les Etats-Unis, le Rapporteur et les Nations Unies sont pressées par les Amérindiens d’utiliser ces témoignages afin qu’ils résultent en bénéfices réels pour les gens, au lieu de se limiter à récolter des mots et de réduire ces mots à des résumés sommaires ne conduisant à aucun changement réel.
Pour une autorisation de reproduire la totalité de cet article, s’adresser à : brendanorrell@gmail.com
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