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Publié par Indigenous Action Media le 12 juin 2012

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Pour Diffusion Immédiate

Par M. Begay, contributeur, Indigenous Action Media
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Les libertés de religion et d’expression en jugement dans l’affaire de Klee Benally et la défense d’une montagne sacrée
Pas de verdict après 3 heures d’audience

FLAGSTAFF, Arizona – Klee Benally, un Diné (Navajo), était jugé aujourd’hui pour une action de prières menée en Août 2011 pour protéger les Pics Sacrés San Francisco d’une profanation causée par l’extension du domaine skiable. Pendant les 3 heures d’audience, le procureur de l’état d’Arizona a appelé des témoins du Service des Forêts, de la firme Arizona Snowbowl et du bureau du Sheriff du Comté de Coconino qui ont affirmé dans leurs témoignages que M. Benally avait violé la propriété et avait eu « une conduite troublant l’ordre » sur la Montagne Sacrée.

Dans la salle d’audience bourrée de monde, les témoignages et les questions tournaient autour de la question de savoir si la zone profanée par Snowbowl était clairement indiqué par des panneaux « Défense d’entrer » et si les actions de Klee étaient de nature à « troubler l’ordre ».

« La liberté religieuse et le droit d’exprimer son opposition à la profanation des Pics sacrés sont ce qui est en jugement aujourd’hui » a déclaré Klee, « la lutte pour protéger Dooko’osliid (les Pics San Francisco) continue, nous devons défendre nos modes de vie et la loi naturelle. Aussi longtemps que nos cœurs battrons à l’idée que nos actions sont pour les générations futures et la survie culturelle, cette lutte ne sera pas terminée. »

Des dizaines de membres de la communauté locale qui se sentent concernés ont défilé jusqu’à la Cour de « Justice » de Flagstaff à partir de la Mairie, ou deux concitoyens ont entamé une grève de la faim pour les Pics il y a une semaine. Les grévistes, Joseph Sanders et Jessica Beasley (Photo ci-dessus), ont décidé de jeûner jusqu’à ce que trois revendications soient satisfaites : « L’annulation du contrat pour la vente d’eaux usées à Snowbowl, l’enlèvement par Snowbowl des tuyaux déjà placés et la réparation des zones endommagées par l’extension de la station, » et « la mise au point d’un accord avec la ville de Flagstaff garantissant qu’il n’y aura plus de destructions sur les Pics San Francisco par Arizona Snowbowl ou d’autres. »

Le 13 août 2011, après qu’une excavatrice de Snowbowl ait interrompu à plusieurs reprises un rassemblement de prières hebdomadaire, Klee s’est enchaîné à une excavatrice utilisée pour déchirer la terre jusqu’à 1,80 m de profondeur, pour placer un tuyau devant transporter 680 millions de litres d’eaux usées contaminées pour faire de la neige sur les Pics Sacrés. L’action de prières durait depuis approximativement 2 heures lorsque des agents de l’ordre publique ont donné à Klee le choix entre être cité à comparaître et être détaché ou aller en prison. Après avoir consulté Louise Benally, qui faisait partie du rassemblement pour les prières, Klee a décidé qu’il avait fait valoir son point de vue et qu’il se détacherait lui-même.

Matt Brown, de Brown & Little, P.L.C., qui représentait Klee au procès, a avancé l’argument que la zone n’était pas clairement marquée comme étant « fermée » et que l’action avait été pacifique et respectueuse. De plus, M. Brown a souligné que l’action de prières était l’expressions de droits garantis constitutionnellement.

L’agent de « maintient de l’ordre » du Service des Forêts Mark Camisa a dit dans son témoignage qu’il avait surveillé l’assemblée en train de prier pendant 30 minutes, d’un point caché dans les bois.

Pour une question de temps imparti, le Juge Howard Grodman n’a pas prononcé de décision mais a indiqué que soit il prononcerait un verdict par écrit, soit qu’il annoncerait sa décision à la Cour le 28 juin 2012.

Rudy Preston et l’écrivain de Flagstaff Mary Sojourner ont également été arrêtés pour avoir défendu la Montagne Sacrée le 13 août 2011.

Mary avait déclaré « Je n’ai pas agi seulement pour la Montagne, mais pour mon ami Klee Benally, que j’ai vu enchaîné à une monstrueuse excavatrice, la machine creusant la tranchée pour un pipeline qui avait déchiqueté la montagne et le paisible air du matin alors que nous étions trente en train de prier pour la Montagne ; et cela pour que les femmes et hommes plus âgés voient qu’il n’est pas nécessaire d’être jeune pour défendre un lieu et une communauté qu’on aime. »

Mary a accepté du travail d’intérêt général au lieu d’un procès. Rudy, qui se défendait lui-même à son procès qui a duré 6 heures, a été déclaré coupable de violation de propriété privée et de trouble à l’ordre public suite aux actions des 8 et 13 août 2011.

Rudy a été condamné à 12 mois de probation non surveillée et 20 heures de travaux d’intérêt général. Il a aussi dû payer 62,63 dollars de « compensation » à Snowbowl pour ses actes. Dans une déclaration précédente, Rudy avait dit « Mes yeux ne se fermeront plus jamais devant cette injustice. Et mon corps ne la perpétuera pas » « … nous aimons tous la montagne et on n’a pas besoin d’attendre un ‘organisateur connu’ pour dire ce qu’il faudra faire la prochaine fois. »

Depuis le 16 juin 2011, près de 30 personnes ont été arrêtées pendant des manifestations et autres actions contre la profanation et l’écocide perpétré par Snowbowl sur les Pics Sacrés. La plupart ont accepté des arrangements offerts par les procureurs, résultant essentiellement en travaux d’intérêt général, 8 cas doivent encore être jugés.

« Comment pourrais-je violer la propriété sur un site qui m’est sacré ? C’est mon église. Ce sont le Service des Forêts et Snowbowl qui violent les droits de l’homme et la liberté religieuse en profanant cette Montagne Sacrée… » avait dit Klee dans une déclaration ultérieure, « Leurs actions vont bien au-delà du ‘trouble à l’ordre’. »

En août 2011, la Tribu Havasupai, Klee Benally et le Conseil International Indien pour les Traités (International Indian Treaty Council), ont déposé une plainte en Action Urgente/Alerte Préalable au CERD (Comité pour l’Elimination de la Discrimination Raciale) des Nations Unies, contre la profanation des Pics Sacrés San Francisco. La plainte concerne l’abattage par Snowbowl de 30 hectares de forêt alpine rare et la pose de plus de 23 km de tuyauterie pour les eaux usées, pour la réalisation d’un projet soutenu par le Service des Forêts des Etats-Unis et la Ville de Flagstaff, de répandre de la neige artificielle faite d’eau d’égout sur les Pics Sacrés.

Le Comité pour l’Elimination de la Discrimination Raciale, connu internationalement sous l’acronyme CERD, est chargé de veiller à la conformité avec la Convention Internationale pour l’Elimination de toutes formes de Discrimination Raciale (ICERD).

« Le Service des Forêts, la Ville de Flagstaff et les tribunaux ont prouvé qu’ils ne comprenaient ni ne respectaient nos cérémonies et pratiques spirituelles et notre relation spirituelle à la Terre, » dit Klee, « Nous n’avons aucune garantie quant à la protection de notre liberté religieuse en tant que Peuples Autochtones aux Etats-Unis. »

 

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Sur l’action du 13 août 2011, voir : https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=318 et https://chrisp.autre.net/wpblog/?p=305

 

Photos par:

Grévistes de la faim – Klee Benally

Klee Benally devant le tribunal – PDB

Enchaînés – Ethan Sing

 

DES CITOYENS DE FLAGSTAFF ENTAMENT UNE GREVE DE LA FAIM POUR LA PROTECTION DES PICS SAN FRANCISCO

Par Joseph Sanders et Jessica Beasley

Contact :
Joseph Sanders
jsanders4477@yahoo.com
Jessica Beasley
jrbeasley23@yahoo.com

 

 

 

Publié par Indigenous Action Media et Censored News

Traduction Christine Prat

Mercredi 6 juin 2012

FLAGSTAFF, Arizona – deux jeunes de Flagstaff ont annoncé, mardi 5 juin 2012, à une réunion du Conseil Municipal de Flagstaff, le début d’une grève de la faim pour attirer l’attention sur les violations des droits de l’homme autorisées par le Service des Forêts US et perpétrées par la firme Arizona Snowbowl et la Ville de Flagstaff. L’annonce a été faite aux membres du conseil et au maire actuels ainsi qu’aux futurs conseillers.

« Nous commençons notre grève de la faim aujourd’hui et nous continuerons jusqu’à ce que nous obtenions justice » a déclaré Jessica Beasley. « Nous appelons les membres de la communauté à nous rejoindre dans notre lutte pour la liberté et l’égalité. Nous assisterons aux réunions du Conseil Municipal de Flagstaff et encourageons les autres à y assister aussi, jusqu’à ce que nos voix aient été effectivement entendues. Nous espérons que d’autres individus concernés nous rejoignent sur la pelouse devant la Mairie pour protester publiquement contre les violations des droits de l’homme mentionnées plus haut. »

Les grévistes de la faim demandent aussi à tous ceux qui se sentent concernés par la profanation et la destruction des Pics San Francisco de téléphoner ou d’écrire aux officiels de la municipalité de Flagstaff et au Service des Forêts des Etats-Unis pour faire entendre leurs plaintes. (Voir adresses ci-dessous – NdT)

La déclaration lue à la réunion du Conseil Municipal est reproduite ci-dessous dans son intégralité :

Jusqu’à ce que la firme Snowbowl et la Ville de Flagstaff nous portent un coup insupportable nous étions des gens normaux menant des vies normales. Les instances citées, soit ne se rendent pas compte, soit se moquent totalement de la souffrance, des conflits et de la terreur qu’elles causent à une bonne partie de la communauté.

Etant donné qu’il y a depuis des décennies une opposition massive, de la part de couches remarquablement diverses de la population de la commune, à l’expansion de Snowbowl et aux projets de faire de la neige artificielle, il parait absurde que les membres des instances citées puissent ne pas se rendre compte des effets dévastateurs que leurs décisions ont eu sur la possibilité pour certains citoyens de la commune de continuer à mener leur vie dans la liberté et le bonheur. Ceci nous amène à croire qu’ils s’en moquent.

Il y a des panneaux le long des routes à l’entrée de Flagstaff disant « Nous construisons une communauté intégrée ».

Il y a des panneaux en ville nous incitant à utiliser l’eau « raisonnablement ». Il n’y a rien de « raisonnable » dans le fait d’utiliser notre réserve d’eau – déjà dangereusement limitée, et  polluer un écosystème vierge pour avoir l’honneur de bourrer les poches d’Eric Borowsky.

Il n’y a rien pour faciliter l’intégration dans le fait de souiller un site sacré par les peuples autochtones de la région pour faire plus de place à une activité de loisir purement Européenne. L’insensibilité culturelle des projets de Snowbowl et notre acceptation de leur continuation sont consternantes. Nous pensons que cela constitue un abandon de notre responsabilité de servir la totalité de la communauté.

Nous sommes écœurés de voir des représentants élus agir partout dans le monde comme si des psychopathes profiteurs comme Eric Borowsky avaient le droit souverain de détruire ce que les autres chérissent, de terroriser les autres simplement parce qu’ils possèdent d’énormes sommes d’argent et en veulent plus. Il est hors de question pour nous d’envisager que ceux qui accumulent de l’argent soient autorisés à dominer la culture d’un endroit ou d’un peuple. Nous combattons pour l’égalité et la liberté. Eric Borowsky se bat contre nous. Qu’est-ce que cela vous dit à propos d’Eric Borowsky ?

Pour finir, nous sommes ici pour annoncer le commencement d’une grève de la faim pour les Pics San Francisco, une grève dont l’interruption dépend de la satisfaction de trois revendications :

1. L’annulation du contrat de fourniture d’eaux usées à la firme Snowbowl.
2. L’enlèvement par Snowbowl des tuyaux posés et la réparation des zones endommagées par leur expansion.
3. Un accord avec la ville de Flagstaff assurant qu’il n’y aura plus d’autres destructions sur les Pics San Francisco, ni par Arizona Snowbowl ni par d’autres.

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Mairie de Flagstaff:

Flagstaff City Hall, 211 West Aspen Avenue, Flagstaff AZ86002
council@flagstaffaz.gov

 

Service des Forêts US, région Sud-ouest:

Forest Service
Southwestern Region
333 Broadway SE
Albuquerque, NM 87102
estewart@fs.fed.us

 

Ministre:
Secretary Vilsak: agsec@usda.gov

Voir l’article en anglais/See article in English

Ya’at’eeh,

La date de passage en jugement de l’affaire de Klee Benally, pour faits de résistance à la profanation des Pics sacrés autorisée par le Service des Forêts, a été fixée. L’audience aura lieu le 12 juin 2012 à 15h30 à la Cour de Justice de Flagstaff.

Si vous êtes dans la région, aidez-nous à remplir la salle d’audience !

Ce jugement concerne la mise en examen pour l’action de 13 août 2011. Sur cette action, voir :

https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=318

http://www.indigenousaction.org/direct-action-to-protect-holy-peaks-continues/

Vidéo:  https://chrisp.autre.net/wpblog/?p=305

De plus, vous pouvez nous aider financièrement pour soutenir des actions pour protéger les San Francisco Peaks sacrés : envoyez vos dons à www.indigenousaction.org

Plus d’infos en anglais : www.truesnow.org ou www.indigenousaction.org

 

Protégez les Pics ! La Lutte Continue !

 

LES LAKOTAS, NAVAJOS ET SUPAIS PRESENTENT UN PUISSANT TEMOIGNAGE AU RAPPORTEUR DES NATIONS UNIES EN ARIZONA ET DANS LE DAKOTA DU SUD

Par Brenda Norrell
Censored News

Original article in English

Photos: Arizona, Forgotten People; Dakota du Sud, Vi Waln

Traduction Christine Prat

 

Jeudi 3 mai 2012

En Arizona et dans le Dakota du sud, des Amérindiens ont présenté un témoignage puissant sur la destruction de leurs terres natales par l’exploitation d’uranium, les centrales au charbon et les forages pétroliers et gaziers, au cours de sessions de consultation avec le Rapporteur des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones, James Anaya.

Debra White Plume, Lakota, qui a témoigné à l’université de Sinte Gleska, sur le territoire de la Nation Lakota Sicangu, à Rosebud, Dakota du sud, les 1er et 2 mai, dit qu’il était temps de mettre un terme à l’écocide de Notre Mère la Terre.

Au cours d’un témoignage à Tucson, les 26 et 27 avril derniers, des Navajos de Black Mesa ont décrit les crimes commis par la compagnie Peabody Coal, des sénateurs d’Arizona et des avocats non-Indiens, qui ont conduit à la déportation de Navajos, à l’exploitation de charbon sur Black Mesa, et au maintient de certaines des centrales au charbon les plus polluantes des Etats-Unis sur le territoire de la Nation Navajo.

Les Havasupai ont demandé la fin de l’exploitation de mines d’uranium dans le Grand Canyon qui constitue une menace pour les générations futures du Sud-ouest en empoisonnant l’eau.Damon Watahommigie, Supai, dit « En tant que premiers guerriers du Grand Canyon, nous refusons d’être les terroristes du monde du prochain millénaire en autorisant les super complexes industriels nucléaires à exploiter des mines dans le Grand Canyon. »

Dans le Dakota du Sud, Debra White Plume, Lakota, a déclaré : « M. Anaya, je vous demande de conserver toute la clarté de ce message, n’édulcorez pas mon témoignage. Je dis que l’Amérique est en train de commettre un ethnocide contre notre mode de vie, un écocide contre Notre Mère la Terre et un génocide contre le Peuple Lakota dont la Nation est aussi profanée. Sans accès à nos terres et à nos eaux nous ne pouvons vivre de Droits Inhérents et collectifs d’être qui nous sommes. Il y a des compagnies d’uranium, de pétrole, de gaz ici en ce moment, et d’autres veulent venir. Nous ne les avons pas invitées.
« L’Amérique accueille la compagnie d’uranium Canadienne Cameco, la compagnie d’oléoducs TransCanada et PowerTech uranium qui veulent des permis pour exploiter les mines d’uranium et trainer du pétrole à travers notre Territoire contre notre volonté, des extractions et des oléoducs qui menacent notre nappe aquifère Ogalalla, qui fournit l’eau potable à 2 millions d’habitants et irrigue le ‘panier à pain’ du monde.
Debra White Plume ajoute : « Nous n’avons jamais donné notre consentement libre, préalable et informé ainsi que l’exige la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones adoptée par l’Assemblée Générale de Nations Unies ; nous savons que personne n’est satisfait par cette Déclaration, mais c’est un document qui donne des normes minimales. »

En Arizona, la Navajo Leta O’Daniel a témoigné des horreurs imposées aux Navajos, de la Longue Marche à la déportation, des mines de charbon aux sévices des internats scolaires.
« Mes voisins sont descendants des Yeii, le gens Sacrés des anciens Anasazi. Trois de mes frères sont Hommes Médecine et j’écoute leurs histoires. Je peux vous montrer où nos traces sont parallèles à celles des dinosaures et vous raconter des histoires des origines, du temps où les dinosaures ont mangé des humains, où nos ancêtres vivaient dans les falaises pour se protéger d’eux et quand guerriers jumeaux – le Tueur de Monstres et Celui Né de l’Eau – ont aidé à sauver notre peuple des dinosaures.
« Nous avons des prières et des chants pour nos troupeaux donnés par les Gens Sacrés. Notre tradition orale passée de génération en génération, nous apprend à garder et soigner nos troupeaux. La Femme Araignée nous a appris à tisser les tapis. Nos motifs racontent des histoires tissées. Cela nous maintient et nous fournit le moyen de vivre. »

Leonard Benally, qui résiste depuis des décennies contre la déportation de Big Mountain, a décrit les plans qui ont présidé à la déportation des Navajos et aux tentatives actuelles de voler les droits sur l’eau des Navajos. Benally dit qu’il est temps de rendre la compagnie Peabody responsable de génocide et de démasquer le rôle de politiciens Navajo corrompus, des membres du Congrès pour l’Arizona et des avocats non-Indiens.
Benally dit que le Président Navajo « Ben Shelly, de la Nation Navajo, travaille avec les Sénateurs Kyl et McCain pour faire passer la loi sur l’Accord pour les Droits sur l’Eau de la rivière Little Colorado, qui abandonne nos droits sur l’eau à la compagnie Peabody Coal et à la Centrale Navajo. Nous sommes persuadés que l’Accord est une tragédie non seulement parce qu’il réduit les droits des Navajos mais aussi parce qu’il nous fait renoncer à des millions de dollars de compensation pour ces droits.
Notre liberté est sacrifiée pour un bonus économique fondé sur la tromperie et la corruption. Notre justice a été prostituée par des abandons, du désespoir, et du conformisme élevés au rang de doctrines de Sécurité Nationale. Nous sommes le destin historique des dépossédés. La Démocratie a été blanchie avec des détergents importés qui autorisent de l’eau d’égout recyclée à être larguée sur nos Pics San Francisco Sacrés.
La collusion entre Peabody et le gouvernement des Etats-Unis a résulté dans la sombre infamie du génocide et des crimes contre mon peuple et contre l’environnement – la déportation, le Bennett Freeze, l’exploitation d’uranium, le tout pour la poursuite du développement des ressources énergétiques, alimentée par l’avidité et la collusion des compagnies et du gouvernement. »

L’Ancienne Navajo de Black Mesa Glenna Begay dit que Peabody ne respecte pas les morts. « les résidents de la région minière ont été emprisonnés ou menacés de l’être pour avoir tenté de protéger leurs sites funéraires et sacrés. D’autres résidents ont été témoins de déterrement de tombes. »

Hathali (Homme Médecine en Diné) Norris Nez dit que les prières des Diné – Navajos – sont pour toute l’humanité. « A Big Mountain, Black Mesa, le Territoire Partagé Hopi, il y avait beaucoup de sites sacrés où des sacrifices étaient offerts. Les Gens Sacrés, les Gens des Etoiles, nous reconnaissent par ces sites qui sont sacrés là où nous, Diné, humains à cinq doigts, donnons des offrandes. Ils reconnaissent que nous faisons notre devoir de donner nos offrandes aux Gens Sacrés. Ces sites sont là pour le bien des gens, pas seulement pour les Diné. Nos prières sont dites pour toute l’humanité. »

Tandis que les sessions continuent à travers les Etats-Unis, le Rapporteur et les Nations Unies sont pressées par les Amérindiens d’utiliser ces témoignages afin qu’ils résultent en bénéfices réels pour les gens, au lieu de se limiter à récolter des mots et de réduire ces mots à des résumés sommaires ne conduisant à aucun changement réel.

 

Pour une autorisation de reproduire la totalité de cet article, s’adresser à : brendanorrell@gmail.com

Mais partagez le lien autant que possible

 

Publié par Censored News

Original article in English

Traduction Christine Prat

Tandis que le Forum Permanent des Nations Unies sur les Peuples Autochtones commence à New York, des Autochtones vivant dans le pays disent qu’ils annulent leur participation étant donné que cette année le forum se concentre sur la rhétorique – plutôt que sur les problèmes vitaux auxquels les Peuples Autochtones sont confrontés, comme la fracturation hydraulique, l’exploitation de mines d’uranium, les centrales électriques au charbon, la déforestation, la militarisation de leurs territoires et le vol de leurs droits sur l’eau.
John Kane, Mohawk et animateur de l’émission de radio ‘Lets Talk Native Pride’ [Parlons de la Fierté Autochtone] défie la rhétorique et les pays du monde entier en leur demandant de faire leurs affaires directement avec les Nations Indiennes Souveraines et de reconnaître leurs passeports. Kane réagit aux sessions du Rapporteur des Nations Unies pour les Peuples Autochtones James Anaya, qui se sont tenues à travers les Etats-Unis en avril et mai.
« Je sais que la plupart des Indigènes voudraient lancer un ‘festival d’amour’ pour le rapporteur ‘spécial’ » dit J.Kane. Mais suggérer aux Etats-Unis des manières de faire des gestes pour ‘guérir nos blessures’ n’est ni choquant ni audacieux. Voyons si M. Anaya dit ce que tout le monde sait déjà : que les Etats-Unis sont coupables de génocide et de crimes contre l’humanité ou au minimum, devraient répondre de ces charges. »

 

Par John Kane, Mohawk

Nous ne sommes pas matriarcaux mais plutôt matrilinéaires. Selon nos coutumes, les hommes et les femmes partagent de façon égale mais différente les affaires de notre peuple.
Anaya ne reconnaît pas le peuple. Il n’est pas capable de voir un arbre, seulement une forêt. En fait, il ne voit peut-être même pas la forêt mais plutôt l’érable, le chêne ou le séquoia comme espèces. Ce qui arrive à l’arbre ou à l’individu n’est pas important pour ce type. Pour lui il s’agit toujours de « la tribu » ou des « leaders tribaux ».
C’est pourquoi çà s’appelle la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones, pas des gens. Le consentement informé de ces types remplit la bonne case.
L’incapacité du monde, y compris les Etats-Unis et M. Anaya, à ne pas comprendre que la souveraineté est un droit inné, que nous sommes nés avec notre droit à la liberté, est ce qui fait de toute cette opération une farce.
Nous n’avons jamais été un peuple institutionnalisé. Notre idée d’autogouvernement était fondée sur la participation. Nous n’avions pas de système de chefs, mais un système de clan. Nous ne nous sommes jamais dépouillés de notre droit inné pour donner le pouvoir à un chef, un conseil, l’état ou les feds [représentants de l’Etat fédéral, ou, plus couramment, le FBI –  NdT]. Nous autorisions des gens à transmettre notre parole, pas à parler pour nous.
Nous autorisions des personnes sélectionnées à communiquer nos volontés, pas à nous les dicter ou à les dicter à d’autres.
Anaya dit dans une déclaration, « J’ai entendu des déclarations presque universelles des Nations Autochtones et des tribus à travers le pays disant que le Gouvernement respecte la souveraineté tribale ».
Le « Gouvernement », mon cul !
Il est grand temps que d’autres nations se lèvent et posent la question : Quand les Peuples Autochtones ont-ils cessé d’être souverains ?
Si le reste du monde cessait de s’écraser chaque fois que les Etats-Unis disent que leur « Problème Indien » est une question intérieure, on pourrait peut-être progresser.
Que l’un d’entre vous ose avoir affaire à nous. Que l’un d’entre vous se batte pour la reconnaissance de nos passeports. Que l’un d’entre vous établisse des relations diplomatiques ou procure de l’aide financière, de l’aide à l’enseignement ou une véritable aide humanitaire pour nos communautés les plus paupérisées.

John Kane

 

 

DES QUESTIONS TROUBLANTES SUR LA SESSION DU RAPPORTEUR DES NATIONS UNIES, SES INTERVENANTS ET SES SPONSORS : PAR OFELIA RIVAS, O’ODHAM

Par Ofelia Rivas
O’odham traditionnelle et cérémonielle, à propos de la session avec le Rapporteur Spécial des Nations Unies pour les Peuples Autochtones à Tucson les 26 et 27 avril 2012

Censored News
http://bsnorrell.blogspot.fr/2012/04/troubling-questions-for-un-rapporteur.html

Traduction Christine Prat

La discussion et le dialogue constructif sont plus importants pour les peuples d’origine de ces territoires (Etats-Unis, Canada et Mexique) que de définir des pays par des frontières. La division et la marginalisation des gens sont reflétées par l’endroit où cette « Conférence sur le Sens de la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones » se tient. Non seulement je n’ai pas les moyens de payer le parking, mais en plus, je n’ai pas l’argent pour payer l’essence pour y amener les Anciens et les leaders cérémoniels. Ce sont les gens que les institutions devraient entendre pour vraiment comprendre les implications et le sens réel de ce document. C’est démoralisant de trouver sur la liste des intervenants un non-O’odham d’une ONG qui utilise la figure la plus sacrée du mode de vie O’odham. Cette consultation officielle contribuera à valider cette violation et favorisera les fins de cet individu, CE QUI est sensé être protégé par ce document. Ceci met en question les individus, les organisations, les ONG et l’organisation improvisée représentés sur la liste des intervenants. Représentent-ils le peuple ou des individus venus pour détourner l’attention des questions réelles. Je ne suis sur la liste des intervenants qu’après 5 jours « d’effort intense » de la part de gens d’Amnesty International, vu que j’étais impliquée dans le rapport sur les violations des Droits de l’Homme à la frontière (US/Mexique), et je parlerai des violations des Droits de l’Homme des O’odham par les forces de sécurité intérieures et de l’impacte de la politique d’Immigration des Etats-Unis sur notre peuple. Je représente les Leaders Traditionnels O’odham, le gouvernement d’origine des O’odham et leurs leaders cérémoniels.

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DES QUESTIONS TROUBLANTES SUR LA SESSION DU RAPPORTEUR DES NATIONS UNIES, SES INTERVENANTS ET SES SPONSORS

http://bsnorrell.blogspot.fr/2012/04/troubling-questions-for-un-rapporteur.html?spref=fb

Par Brenda Norrell
Censored News

Traduction Christine Prat

 

Jeudi 26 avril 2012

TUCSON, Arizona – Les sessions du Rapporteur des Nations Unies consacrées au témoignage des Peuples Autochtones [de la région] se tiennent jeudi 26 et vendredi 27 avril 2012, à Tucson. Censored News a reçu beaucoup de commentaires exprimant des inquiétudes sur cette session, ses intervenants et ses sponsors.
La question essentielle est de savoir si le peuple d’origine de ce territoire, les Tohono O’odham Traditionnels Cérémoniels , sera respecté. (voir la déclaration d’Ofelia Rivas pour les O’odham traditionnels et cérémoniels).
Est-ce que témoigner à cette session est si académique et compliqué que les Indigènes de la bases en sont exclus ? Est-ce que des non-Indiens essayant de prendre le contrôle des organisations Indiennes, et des subventions, auront la priorité ?
L’Université d’Arizona de Tucson, avec sa longue histoire de violation des droits des Indigènes est co-sponsor de l’évènement. Est-ce normal ? L’Université d’Arizona de Tucson a conduit l’assaut et la profanation du site sacré Mount Graham, avec le Pape et d’autres universités. Le consortium a profané la montagne sacrée pour des Apaches et d’autres Nations Indiennes en plaçant des télescopes géants et en débroussaillant le territoire pour le développement.
Maintenant, l’université est en train de développer du matériel d’espionnage pour espionner les Tohono O’odham et d’autres Indigènes le long de la frontière. L’université enseigne les techniques de fichage racial à la frontière et de développement de drones qui tuent des civils dans le monde entier. Ces drones servent aussi aux Etats-Unis pour commettre des assassinats sans jugement et sans jury.
En gros, l’Université d’Arizona développe et enseigne le cyber espionnage global, y compris le fichage racial et religieux des Musulmans et d’autres peuples de couleur désignés comme cibles. L’université est cooptée par la Sécurité Intérieure et la Patrouille des Frontières des Etats-Unis.
Tout ceci est du domaine publique et l’université s’en vante dans ses communiqués de presse.

Pour en revenir aux sessions des Nations Unies consacrées au témoignage des Peuples Autochtones, les Amérindiens posent les questions suivantes :
. Est-ce que la rhétorique sert de diversion et se substitue à l’action ?
. Est-ce qu’en fin de compte des témoignages forts sont dilués dans des résumés des Nations Unies courts et insignifiants ?
. Les Nations Unies font-elles jamais quelque chose, en termes pratiques, des témoignages qu’elles reçoivent ?
. Les Nations Unies entreprennent-elles jamais des actions donnant des résultats, sur la base de ces témoignages ?

Ensuite, ces occasions officielles des Nations Unies attirent ceux qui « voudraient en être » : les Cherokees par génération spontanée et les « Yaqui » dont les Yaquis vous diront qu’ils sont des imposteurs.
Pourquoi veulent-ils « en être » ? Ils écrivent des accords d’attribution de subventions qui comprennent leurs salaires et leurs frais. Contrôler le financement est le premier stade pour contrôler l’organisation.
Et il y a toujours ceux qui changent de tribu chaque fois qu’ils sont découverts, ou prétendent avoir des origines mêlées pour dissimuler la vérité et qui généralement se mettent en avant et exigent l’attention.
Tout aussi troublant : les sponsors de la session de Tucson. A côté de l’université, l’un des co-sponsors est la Fondation Ford. Le Conseil d’Administration de la Fondation Ford compte parmi ses membres quelqu’un de Goldman Sachs. Robert Kaplan, professeur à l’Ecole de Commerce de Harvard et l’un des directeurs du groupe Goldman Sachs, fait aussi partie du Conseil d’Administration de la Fondation Ford.
Cependant, il n’y a pas de sponsors pour payer les frais de parking des Indigènes de la base. Le parking coûte $8 par jour.
Les subventionnés, les universitaires, les vedettes et les pseudos occuperont-ils le centre de la scène ?
Publié par brendanorrell@gmail.com

Publié par www.indigenousaction.org le 30 avril 2012

Original article in English

Par Shawn Mulford

Traduction Christine Prat

 

Communiqué du Conseil des Anciens et Hommes et Femmes Médecine – 27 avril 2012

Une Conférence et Consultation avec le Rapporteur Spécial des Nations Unies pour les Droits des Peuples Autochtones

 

Le Créateur a donné aux Nations Indigènes Autochtones des Lois à suivre et la responsabilité de prendre soin de la Création. Ces instructions ont été transmises de génération en génération depuis le début de la Création. C’est la Loi que personne ne peut supplanter, la Loi du Créateur, donc si vous transgressez la Loi, vous vous détruisez vous-même.

Nous parlons au nom de toute la Création : ceux à quatre pattes/ceux qui nagent/ceux qui rampent/ceux qui volent/ceux qui font des terriers dans la Terre/les Nations des plantes et des arbres. Ce système de vie comprend les éléments que sont le feu, l’eau, la terre et l’air, et l’environnement vivant de « notre Mère la Terre ».

La sainteté de la Loi du Créateur a été brisée. L’harmonie de la vie a été rompue. Vous venez à la vie en tant qu’être sacré. Si vous méprisez ce qu’il y a de sacré dans votre vie, vous affectez toute la Création. Le futur de toute vie est maintenant menacé. Nous sommes arrivés à un carrefour. En tant que Peuple Aborigène Autochtone, nous vous demandons de travailler avec nous pour sauver le futur de toute la Création.

Le Créateur a créé les Peuples Aborigènes Autochtones dans le territoire même au début de la Création et a aussi créé la Loi Naturelle dans les Peuples mêmes. Nous avons suivi cette Loi Naturelle depuis le tout début, la transmettant à chaque génération pour assurer la survie de tout ce qui vit.

En tant qu’Intendants d’Origine de ce Territoire, nous avons la responsabilité de suivre et de maintenir la Loi Naturelle. Afin d’assumer cette responsabilité, nous devons être libres de nous exprimer et d’agir au nom de nos parents qui ne sont pas facilement compris par ceux qui sont nouveaux sur ce territoire et ont peu de respect pour ses Lois Naturelles. Les nouveaux venus ont démontré leur manque de respect pour la Loi Naturelle encore et toujours tout au long de l’histoire des Etats-Unis d’Amérique, en commençant par abandonner leurs propres lois et leurs propres pays et en créant de nouvelles lois faites par des hommes et conçues pour servir leurs fins destructrices sur nos pays. Le manque de respect et les actions nocives dont les Etats-Unis ont continuellement fait preuve contre la Loi Naturelle sont à la fois insultants et totalement destructeurs, non seulement pour nos Peuples et notre manière de vivre, mais pour toute la Création.

Depuis leur arrivée sur nos terres, les nouveaux venus ont manifesté très peu de respect pour notre obligation d’adhérer à la Loi Naturelle du Créateur. Au lieu de respect mutuel, ils s’attendent simplement à ce que nous respections les lois humaines qui nous ont été imposées par la force. Ainsi, nous nous trouvons discriminés, du fait que nous devons constamment réagir dans un langage en noir et blanc qui n’est pas le nôtre et qui ne traduit pas toute la profondeur de nos préoccupations. Nos façons Indigènes de prendre des décisions et de parler ne sont souvent pas prises en compte et nos manières de communiquer ne sont ni honorées ni reconnues.

C’est notre droit inhérent de suivre la Loi Naturelle. Et c’est notre droit d’adhérer à nos obligations suivant cette Loi qui s’applique bien au-delà des lois humaines nationales ou internationales. Le gouvernement des Etats-Unis a aussi des obligations. Il a l’obligation de reconnaître notre droit à nous gouverner nous-mêmes et nos territoires.

La loi nationale comme la loi internationale exigent que le gouvernement des Etats-Unis reconnaisse le droit des Peuples Autochtones à l’autodétermination. Ceci implique le droit de vivre sur nos territoires avec un accès illimité à nos eaux et nos territoires naturels sans devoir craindre d’être contaminés, ou menacés de voir nos droits limités ou supprimés.

De plus, le Gouvernement de Etats-Unis a l’obligation de reconnaître le droit des Peuples Autochtones d’entretenir et de protéger leurs « pratiques religieuses et culturelles. »  Fondés sur ces principes légaux, nos possessions sacrées comme les plumes d’Aigle sont soumises illégitimement aux lois humaines. Ceux qui entretiennent et prennent soin de ces possessions sacrées, selon nos enseignements sacrés, sont ceux à qui il appartient de décider comment elles doivent être utilisées. Ces possessions sacrées sont régies par la Loi du Créateur. Cependant, le Gouvernement des Etats-Unis prétend contrôler nos cérémonies en nous dictant comment et quand nous pouvons utiliser nos possessions sacrées, créant ainsi des lois humaines pour décider de l’utilisation de nos possessions sacrées et de notre manière de vivre nos cérémonies, en violation directe de nos droits en tant que Peuples Autochtones. Ces tentatives de briser notre mode de vie, en déshonorant et en ignorant la Loi Naturelle ont des conséquences. Les Etats-Unis et la communauté internationale sont en train de subir ces conséquences aujourd’hui. Elles sont ressenties à travers la gravité et la fréquence accrues des catastrophes naturelles causées par leurs activités et reflétées dans la détérioration des critères sociaux et moraux. Il est urgent d’aligner les lois humaines sur la Loi Naturelle. Cela ne peut se faire que si la Loi Naturelle du Créateur, la Loi sacrée pour les Peuples Autochtones, y est incluse réellement et de manière significative. Si les Etats-Unis et la Communauté Légale Internationale ne font rien pour remédier à leur destruction du monde naturel et aux Injustices Sociales résultant de cette destruction, immédiatement et d’urgence, en réalignant leurs valeurs et toutes leurs actions futures sur la Loi Naturelle, alors de nouvelles menaces émergeront, des menaces qui constituent un danger immédiat pour notre survie en tant qu’êtres humains.

En tant que seule autorité sur notre mode de vie, nous devons être impliqués dans tous les projets et décisions qui affectent notre mode de vie et la capacité du monde naturel à maintenir la vie sur cette planète. D’après les exigences légales établies par la loi nationale et la loi internationale, les Etats-Unis sont tenus d’engager des consultations adéquates et d’obtenir le consentement libre, préalable et informé des Peuples Autochtones avant de prendre des décisions ayant des conséquences pour eux, leurs territoires ou leur mode de vie. Cependant, même avec ces lois en place, il y a eu très peu de dialogue sérieux, ouvert et face à face avec les Peuples Autochtones. Quand des consultations ont lieu, les gens dont les intérêts et le mode de vie seront le plus affectés sont souvent ignorés, alors que les projets du Gouvernement des Etats-Unis sont mis en application sans aucune modification. Les consultations se résument souvent à des discussions avec quelques individus, généralement les individus qui bénéficieront d’une manière ou d’une autre des décisions des Etats-Unis.

Ceci à mis notre eau et nos droits à la subsistance en danger et a conduit à une exploitation destructrice de nos richesses minérales, à l’introduction d’espèces envahissantes, de nombreux polluants ont contaminé notre environnement, détérioré notre mode de vie et menacé nos sites sacrés. Le Gouvernement des Etats-Unis a violé nos droits et perturbé notre mode de vie, en autorisant quelques individus à donner illégalement leur consentement à notre place. De ce fait, le Gouvernement des Etats-Unis et ces individus, qui ont participé à l’annihilation de nos droits en donnant un consentement illégal, doivent être tenus pour responsable de la destruction de nos terres, de nos eaux et de notre mode de vie.

Une véritable consultation exige que ceux qui ont l’autorité de prendre des décisions viennent officiellement à nous et s’assoient face à nous, pour entamer un vrai dialogue et arriver honorablement à un consensus, afin que nous puissions établir le type de relation de travail nécessaire pour affronter les graves questions environnementales auxquelles toutes les créatures vivantes font face actuellement.

Nous recommandons que, comme premier pas vers la justice et la réconciliation, la Communauté Internationale conduise une enquête indépendante sur toutes les violations passées et présentes des droits de l’homme, de l’environnement et de tous les traités et accords. Nous demandons aussi une enquête approfondie sur toutes les pratiques discriminatoires et les manquements à trouver des critères acceptables de consultation, conformément à la loi nationale et internationale. Les résultats de cette enquête indépendante devront être rendus publiques et doivent impliquer la participation des Nations et Peuples Aborigènes et Autochtones. Les recommandations et les méthodes visant à réparer les dégâts passés et prévenir les dommages futurs causés aux Peuples Autochtones, à notre mode de vie et au monde naturel devront être définis par des accords qui engagent vraiment et présentent des mécanismes clairs de mise en application. Aujourd’hui, il n’y a pas de mécanismes dans les lois des Etats-Unis qui offrent des protections réelles pour nos sites sacrés, le monde naturel et notre mode de vie. Les Etats-Unis doivent être tenus pour responsables de toutes les activités et actions qu’ils ont autorisées ou entreprises et qui ont endommagé, détruit ou profané nos sites sacrés et le monde naturel dont nous dépendons pour notre survie. De vrais mécanismes de mise en application doivent être créés. L’autorité légale sans mise en application n’a pas de sens.

Nous sommes maintenant dans un état de survie et nous devons commencer à faire des sacrifices pour procurer un futur aux prochaines générations. Nous devons adhérer à la Loi Naturelle. Nous ne pouvons pas continuer à endommager, profaner et détruire une partie du système naturel et croire que le reste continuera à vivre normalement. Nous vous demandons de travailler avec nous pour sauver le futur de toute la Création et respecter et honorer la Loi Naturelle. Nous demandons respectueusement que tous les Etats Nations et les êtres humains partout dans le monde se servent de la Loi Naturelle, donnée par le Créateur, comme lumière à suivre et comme fondement de toute décision, à partir de maintenant et dorénavant. Nous vous demandons de nous soutenir pour protéger les sites sacrés comme les San Francisco Peaks, Bear Butte, Black Mesa, Bdote [Bdote est un mot Dakota qui signifie entre autres « le point où deux eaux se rejoignent ». Le point où le Mississippi et le Minnesota se rejoignent occupe une place centrale dans la spiritualité et l’histoire Dakota – Wikipédia], Medicine Lake, et tous les autres sites sacrés menacés ici et dans le reste du monde.

Il nous est demandé de porter une responsabilité sacrée pour notre peuple, pour garantir un avenir aux générations futures. Cette responsabilité comprend la protection de toute vie. Nous sommes de Nations diverses et nous sommes reliés spirituellement. Nous ne nous laisserons pas diviser par une terminologie qui nous définit comme « reconnus » ou « non reconnus », par le Gouvernement des Etats-Unis ou toute autre instance. Nous sommes reconnus par le Créateur et nous sommes unis par la Loi du Créateur, en tant que Nations Aborigènes Autochtones Unies, avec une charte sacrée nous engageant à protéger et prolonger la Vie pour toutes les générations futures.

 

 

DES MANIFESTANTS DECLARENT L’ETAT D’URGENCE POUR LES DROITS DE L’HOMME EN ARIZONA

Par Klee Benally
Censored News

http://bsnorrell.blogspot.fr/2012/04/marchers-declare-state-of-human-rights.html

Traduction Christine Prat

Photos Ethan Sing et Shelby Ray

Lundi 39 avril 2012

FLAGSTAFF, Arizona – Plus de 300 personnes, certaines appartenant à des dizaines d’organisations, se sont regroupées dans Wheeler Park puis ont défilé dans les rues du centre de Flagstaff, Arizona, pour réagir à l’escalade des violations des droits de l’homme.

« l’Arizona est en état d’urgence pour les Droits de l’Homme, » dit Eli Isaacs, un volontaire de la Coalition Abrogation et un des organisateurs de la manifestation. « Nous venons de différentes composantes de cette communauté et sommes confrontés à des problèmes différents, mais cet état raciste et les entreprises rapaces ne peuvent pas nous pousser plus loin. Nous avons le dos au mur, et c’est facile de voir que ce sont les mêmes qui nous oppriment tous, et c’est naturel d’arriver à l’unité contre des oppresseurs communs. »

Des membres de la communauté et des étudiants ont évoqué les problèmes de droits liés à la « reproduction » (contraception, avortement… NdT), le sexisme hétéro, la survie culturelle, le racisme, le sexisme, le « jeunisme », la brutalité policière et le fichage racial. Au rassemblement, on s’est prononcé contre les lois racistes telles que SB1070 et HB2281, et contre l’accord sur l’eau de John McCain et John Kyl. On a appelé à la protection des Pics San Francisco et de tous les autres sites sacrés. On s’est mis d’accord pour être solidaires dans la lutte pour les droits de l’homme.

Luis Fernandez, de l’ALCU d’Arizona, a demandé à la foule ce qu’étaient les droits de l’homme. Des voix ont crié « Accès au logement, suffisamment de nourriture, contrôle des naissances sans danger, liberté de culte » et bien d’autres choses.

En août 2011, la Tribu Havasupai, Klee Benally, un activiste Diné (Navajo), et le Conseil International des Traités Indiens, ont déposé une plainte en Action Urgente/Alerte Précoce auprès de CERD (Committee on the Elimination of Racial Discrimination – Comité pour l’Elimination de la Discrimination Raciale) des Nations Unies, concernant la profanation des Pics San Francisco, en Arizona. La plainte concernait la destruction de plus de 16 hectares de forêt ancienne et de l’installation de plus de 8 km de tuyaux par la firme Snowbowl, pour la réalisation d’un projet soutenu par le Service des Forêts US et la commune de Flagstaff, visant à répandre de la neige artificielle faite d’eau d’égouts sur les Pics sacrés San Francisco.

Le Comité pour l’Elimination de la Discrimination Raciale, connu internationalement sous l’acronyme CERD, est chargé de contrôler le respect de la Convention Internationale pour l’Elimination de toutes les formes de Discrimination Raciale (ICERD).

« Le Service des Forêts, la Ville de Flagstaff et les tribunaux ont prouvé qu’ils ne comprenaient ni ne respectaient nos cérémonies et pratiques spirituelles et notre relation spirituelle à la Terre » dit Klee Benally, arrêté à de multiples reprises au cours de manifestations pour protéger les Pics Sacrés. « Nous n’avons aucune garantie quant à la protection de notre liberté religieuse, en tant que Peuples Autochtones des Etats-Unis. La profanation de ce site Sacré constitue une attaque de notre survie culturelle. »

Steve Kugler, qui défend les SDF, a déclaré que « Pendant le solstice d’hiver 2007, un Service à la Mémoire des Sans Domicile Fixe s’est déroulé sur la pelouse de la mairie. Les noms de douze personnes sans abri de la ville, décédés à cause du froid pendant cet hiver, ont été lus.

Sans que le public le sache, douze personnes étaient mortes. Ces douze personnes n’étaient pas reconnues par les officiels de la ville et n’étaient pas mentionnées par les médias de Flagstaff. J’ai le sentiment que si les officiels se sont comportés ainsi, c’est parce que les douze personnes inconnues n’étaient ni alcooliques ni toxicomanes, et étaient un fléau pour l’industrie des services de Flagstaff.

Mon appréciation est que Flagstaff a en toute saison 2500 Sans Abri, qui n’ont aucun moyen de s’exprimer. Trente pour cent des sans-abri sont étudiants. Je veux parler en leur nom. Les officiels de la ville de Flagstaff ont été élus par les gens pour être les représentants de la voix du peuple. Est-ce que les citoyens de Flagstaff obtiennent justice quand les officiels élus se sentent au-dessus de la loi, poursuivent leurs propres projets et ne rendent aucun compte aux gens qui les ont élus ? »

Ofelia Rivas, de La Voix O’odham Contre le Mur, a parlé de la résistance à la militarisation de la frontière et a raconté comment elle avait témoigné devant un Rapporteur spécial des Nations Unies à Tucson, Arizona : « Les droits de notre mère la terre est ce que nous devons protéger aujourd’hui pour survivre en tant qu’êtres humains. »

Paloma Allen, O’odham, qui s’est investie pour empêcher la ‘bretelle 202’ de profaner la Montagne du Sud sacrée à Phoenix, a déclaré « Les droits autochtones et l’identité autochtone ne signifient rien pour cet état, c’est pourquoi nous devons nous faire entendre. »

Lola, une jeune militante du nouveau groupe de Flagstaff appelé B.L.A.S.T., a parlé avec passion de la manière dont elle avait été touchée par les lois sur l’immigration de l’Arizona, « Cela m’a durement frappée, vu que ma famille a été déportée, que je ne peux plus les voir, parce qu’ils sont de l’autre côté de la frontière. Çà m’a fait beaucoup de mal de les voir partir et de me réveiller un jour et qu’ils n’étaient plus là. Que diriez-vous si c’était votre famille qui était expulsée, si c’était votre mère qui était mise en prison ? Ce n’est pas bien, ce n’est pas une façon de traiter des êtres humains. Nous avons tous des droits, nous devrions tous être traités également, et je ne comprend pas pourquoi ils nous enlèvent nos familles. »

Raquel, ex-membre de l’U.N.I.D.O.S. de Tucson, l’organisation de jeunesse qui a occupé la réunion de la direction du District Scolaire Unifié de Tucson (TUSD) l’an dernier, dit : « Cet état est en train d’instaurer clairement une voie pour les jeunes de couleur.

C’est parfaitement clair du point de vue de la militarisation des écoles, de la militarisation des quartiers, de la militarisation de la frontière elle-même sur les terres O’odham. La raison pour laquelle les études ethniques sont attaquées est que ces cours représentent une rupture avec le plan de l’Arizona pour les jeunes de couleur. La TUSD craint tellement la résistance que chaque parent d’élève et chaque enseignant doit passer par le détecteur de métal. »

Claire Bergstresser, une étudiante de la NAU (Université du Nord de l’Arizona, à Flagstaff – NdT) et membre de l’Equipe de Recherche sur l’Action sur l’Immigration, a directement mis en cause les lois SB1070 et HB2281. C. Bergstresser a cité la loi HB2281 comme « interdisant la solidarité ethnique » et a réagi comme suit : « Je ne peux pas comprendre pourquoi notre gouvernement a des politiques mitigées sur l’éducation, pourquoi les étudiants ont été limités dans les études ethniques, justement les choses avec lesquelles ils peuvent se sentir liés, comprendre et aimer. » C. Bergstresser s’est adressée à la foule pour dire « Votre voix et vos passions n’incluent pas de frontières et seront entendues. A la fin de cette journée, ce ne seront pas les voix les plus bruyantes dont on se souviendra, mais celles qui auront eu la passion et le courage d’écouter, d’exprimer et d’agir au nom de quelque chose de plus grand que soi. Nous allons défiler aujourd’hui pour nos passions, nous allons défiler au nom des droits de l’homme, mais nous allons aussi défiler pour que nos voix soient entendues. »

 

Publié par  brendanorrell@gmail.com

 

LE GOUVERNEMENT DE LA NATION NAVAJO USURPE PAR DES ENTITES PRIVEES

 

Par Diné CARE (Diné Citizens Against Ruining Our Environment)

See original article in English on Censored News

Lundi 12 avril 2012

Traduction Christine Prat

 

DILKON, Arizona (Navajo Nation) – Les Citoyens Diné Contre la Ruine de Notre Environnement, une organisation Navajo, condamne fermement les activités récentes du Président de la Nation Navajo Ben Shelly et met ses compétences en question. Ou bien Shelly est complice, ou bien il s’est endormi au volant, tandis que notre gouvernement et nos ressources naturelles sont abandonnés à des intérêts privés. Notre Président travaille fébrilement pour satisfaire les compagnies d’énergie à chaque occasion.

14/2/2012 – Shelly fait l’éloge de Kyl/McCain quand la loi SB2109 est proposée.

5/4/2012 – Shelly est convoqué par Kyl et McCain à un meeting à Tuba City fermé au public.

Shelly devient un laquais, à qui Pollack, l’avocat pour l’Eau de la Nation Navajo, dit ce qu’il doit dire et faire, et qui déclare au public Navajo à Tuba City que SB2109 n’a pas encore été proposée, puis dans un même souffle, dit à ce public que ce sont les avocats qui sont responsables de l’accord de « règlement pour l’eau ».

Notre Président Ben Shelly a été si bien préparé par l’Avocat pour l’Eau Pollack, les Sénateurs Kyl et McCain que lui aussi « parle avec une langue fourchue » ; essayant de nous convaincre qu’il parle pour son peuple. Il nous a dit au rassemblement de Tuba City qui nous pourrions exprimer nos inquiétudes et nos objections aux neuf Forums sur les Droits sur l’Eau qu’il a programmés. Alors pourquoi a-t-il loué les services d’une firme spécialisée dans l’organisation de pressions pour aider les Sénateurs Kyl et McCain à faire passer S.2109 et H.R. 4067 ?

Nous savons tous que les forums publiques sont une des nombreuses stratégies mises au point par M. Pollack afin que M. Shelly puisse dire que les communautés Navajo ont été écoutées.

7/4/2012 – A la réunion du Conseil de l’Agence de Chinle, le public venu poser des questions et qui comprend ce qui est en jeu, a passé une résolution contre la loi sur l’eau, malgré les objections d’un Shelly dérouté.

. Nous demandons combien d’argent a été payé pour faire pression contre nos intérêts.

. Nos Délégués au Conseil n’ont même pas été consultés pour louer les services de ces groupes de pression pour travailler contre les intérêts de notre peuple.

. Qu’est-il advenu de sa promesse d’écouter d’abord ses administrés ?

Nous savons que les Sénateurs Kyl et McCain sont des ennemis de notre peuple, mais qui se serait douté que notre propre Président nous trahirait aussi ! Le Président Shelly ne travaille plus dans l’intérêt supérieur de la Nation Navajo et doit être remis au pas.

Anna M. Frazier (928) 401-0382 E-mail: frazierannm@gmail.com
Lori Goodman (970)759-1908 E-mail:kiyaani@frontier.net

 

Voir aussi : https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=719

 

LE GOUVERNEMENT NAVAJO LOUE LES SERVICES D’ UNE COMPAGNIE AGRESSIVE SOUTENANT L’EXPLOITATION MINIERE POUR FAIRE PASSER LA LOI DEPOUILLANT LES NAVAJOS ET LES HOPIS DE LEURS DROITS SUR L’EAU

 

Jeudi 12 avril 2012

Par Brenda Norrell
Censored News

See original article in English

Traduction Christine Prat

La Nation Navajo loue les services d’une compagnie agressivement partisane de l’exploitation minière pour faire passer le vol des droits sur l’eau des Navajos et des Hopis au profit des Non-Indiens d’Arizona. Le plan dépouillerait les Navajos et les Hopis de droits sur l’eau de la rivière Little Colorado.

Klee Benally, Navajo, dit que le Président Navajo Ben Shelly et le gouvernement tribal utilisent l’argent des deux peuples pour payer la firme en question, alors qu’ils se défont des droits sur l’eau de la rivière Little Colorado des générations futures.

« A part les sérieuses inquiétudes quant aux conséquences de l’accord sur l’eau, cette action montre aussi que les dirigeants de la Nation Navajo ne se soucient pas de ce que pensent les Diné (Navajos) » dit Klee Benally.

« Comment l’administration Shelly peut elle d’une part dire qu’elle va écouter les préoccupations des gens et organiser des forums publiques, et d’autre part louer les services d’un groupe de pression agressif pour ‘obtenir l’approbation du Congrès’ ? »

« A quoi riment ces forums publiques, dans ce cas ? A entériner une conclusion déjà adoptée ? Non seulement ils soutiennent l’accord, mais ils vont dépenser notre argent pour le faire approuver. Ce qui est pire et montre clairement que l’administration Shelly ne se soucie pas de se que disent les Diné, la firme Brownstein, Hyatt, Farber et Schreck partage le lit des compagnies d’énergie auxquelles l’accord devrait profiter. »

Le Blog du Legal Times écrit : « Brownstein Hyatt Farber Schreck a fait savoir au Congrès qu’elle fait pression pour le compte de la Nation Navajo pour faire passer une législation qui règlerait la question des revendications des droits sur l’eau de la tribu du sud-ouest.

« La firme a dépêché l’actionnaire David Bernhardt, attaché politique d’Elizabeth Gore et de l’avocat Ryan Smith pour défendre la Loi de Règlement des droits Navajos et Hopis sur la rivière Little Colorado, d’après un rapport d’inscription d’un groupe de pression [lobbying – NdT] déposé par Brownstein la semaine dernière. Le Sénateur John McCain (Républicain, pour l’Arizona) et le Représentant Benjamin Quayle (Républicain, pour l’Arizona) ont présenté le projet de loi le mois dernier. »

« Le Président de la Nation Navajo Ben Shelly a fait l’éloge de McCain, pour avoir présenté le projet de loi et s’est engagé à travailler avec le Congrès pour faire passer la mesure » écrit le Legal Times.

L’Arizona a un besoin de plus en plus urgent d’eau en aval, tout comme la Navajo Generation Station [Centrale Navajo] gérée par le Salt River Project et située sur le territoire de la Nation Navajo. C’est une des centrales au charbon les plus sales des Etats-Unis. Elle utilise le charbon extrait sur Black Mesa par Peabody Coal.

Les Amérindiens ont la garantie de droits étendus sur l’eau pour leur propre usage, d’après la doctrine Winters.

Le plan pour les droits sur l’eau annulerait ces droits.

La firme de pression, Brownstein, Hyatt, Farber et Schreck, co-préside le Groupe d’Intervention pour l’Energie, l’Environnement et l’Agriculture de l’American Legislative Exchange Council (ALEC). http://www.sourcewatch.org/index.php?title=Brownstein_Hyatt_Farber_Schreck

Jetez aussi un coup d’œil sur la liste de leurs clients : http://www.opensecrets.org/lobby/firmsum.php?id=D000000724&year=2011

Peabody et Salt River Project sont toutes deux members d’ALEC.

Il est également intéressant de découvrir que Brownstein, Hyatt, Farber et Schreck, LLP fait partie de l’Association Minière d’Arizona : http://www.azmining.com/members/our-members

 

A PROPOS D’ALEC:

ALEC n’est pas un groupe de pression; ce n’est pas un groupe paravent. C’est beaucoup plus puissant que cela. Par l’intermédiaire d’ALEC, derrière des portes closes, les grandes compagnies transmettent aux législateurs les changements dans la loi qu’ils désirent et qui profitent directement à leurs intérêts financiers. Les compagnies privées sont membres d’ALEC, aux côtés des législateurs. Les compagnies privées siègent dans chacun des neuf groupes d’intervention d’ALEC et votent avec les législateurs pour approuver des « modèles » de loi. Elles ont leur propre conseil d’administration qui se réunit conjointement au conseil législatif. (ALEC dit que les compagnies privées ne votent pas au conseil). Elles financent presque toutes les opérations d’ALEC. Les législateurs participant, en grande majorité Républicains, repartent avec ces propositions et les présentent aux instances de gouvernement dans tout le pays comme étant leurs propres idées brillantes et d’importantes innovations en matière de politique publique – sans révéler que les compagnies privées ont mis au point et voté ces lois. ALEC se vante de faire présenter plus de 1000 de ces projets de loi par des législateurs chaque année et qu’un sur cinq est effectivement adopté comme loi. ALEC se décrit comme une organisation « unique », « inégalée » et « inégalable ». C’est peut-être vrai. C’est comme si une institution législative d’état avait été reconstituée, mais après que les compagnies privées aient poussé le peuple dehors. Pour en savoir plus, voir http://alecexposed.org/wiki/ALEC_Exposed

Voir aussi le Blog du Legal Times : Brownstein Hyatt Lobbying for Navajo Nation on Water Rights http://legaltimes.typepad.com/blt/2012/03/brownstein-hyatt-lobbying-for-navajo-nation-on-water-rights.html