SYMPOSIUM SUR LES DROITS SUR L’EAU DES NATIONS AUTOCHTONES

OFELIA RIVAS, O’ODHAM: DES VIOLATEURS DES DROITS DE L’HOMME DANS LA PATROUILLE DES FRONTIERES ET A L’UNIVERSITE D’ARIZONA

Original article in English

Par Brenda Norrell
Censored News

Mercredi 28 mars 2012

Traduction Christine Prat

 

TUCSON, Arizona – Au Symposium des Nations Autochtones, Ofelia Rivas, O’odham, a partagé une cérémonie de bénédiction et de bienvenue, puis a décrit comment la Patrouille des Frontière US et l’Université d’Arizona violent les droits du peuple O’odham de vivre selon leur mode de vie.

Au cours de son discours de bienvenue, O. Rivas a offert un chant pour l’eau au forum qui concernait les problèmes de santé liés à l’eau et la protection de l’eau.

O. Rivas, fondatrice de O’odham VOICE against the Wall (VOIX O’odham contre le Mur), Droits Humains des O’odham, a décrit comment les O’odham ont vécu depuis le commencement du monde.

« Prenez garde à la façon dont vous marchez, car nous considérons nos terres comme sacrées » a-t-elle déclaré pendant le symposium patronné par Red Ink. Elle a rejoint Debra White Plume, Lakota, Simon Ortiz, Acoma Pueblo, Dr. Karletta Chief, Diné (Navajo) et d’autres orateurs Amérindiens au rassemblement organisé à l’Université d’Arizona.

O. Rivas déclara « je boycotte cette université depuis 10 ans, parce qu’elle développe des technologies utilisées contre notre peuple. »

Elle expliqua comment l’Université d’Arizona prépare des technologies d’espionnage utilisées contre le peuple O’odham, tout en occupant illégalement les terres O’odham dans des territoires connus par d’autres sous les noms d’Etats-Unis et de Mexique.

« Nos territoires sont absolument en état de crise » dit-elle à propos des dévastations causées par la Patrouille des Frontières et les forces de sécurité des Etats-Unis.

O. Rivas dit que toute la technologie développée ici, dans cette université par la Sécurité Intérieure est dirigée contre l’humanité des O’odham.

« Voilà ce que fait cette université. »

O. Rivas réagit aussi à la prochaine session qui doit se tenir à l’Université de Tucson avec le Rapporteur des Nations Unies pour les Peuples Autochtones.

« Je n’ai pas droit à la parole, en tant qu’individu de base, non-universitaire. »

Parlant des violences commises par les agents de la Patrouille des Frontièrs US, elle raconta comment des agents avaient heurté avec leur véhicule et tué Bennett Patricio Jr., un jeune O’odham de 18 ans qui marchait en territoire O’odham.

« Ces étrangers ont envahi mon pays et son restés impunis pour la mort de Bennett. »

Elle raconta comment la mère de Patricio était allée en justice contre la Patrouille des Frontières, jusqu’à la Cour d’Appel du 9ième Circuit et que justice n’avait jamais été faite contre les agents de la Patrouille des Frontières. Quant elle ne put plus trouver de moyens financiers pour continuer les poursuites en justice, elle dut déménager d’Arizona pour reconstruire une vie pour ses enfants survivants.

Quand les O’odham traversent la soi-disant frontière dans leurs propres territoires, ils doivent passer quatre points de contrôle.

« Cela déshumanise. »

« Beaucoup de gens ont subi des dommages physiques. »

L’Université d’Arizona prend par à la militarisation et aux constantes violations des droits de l’homme sur les terres O’odham.

« Je boycotte cette université. Je ne mets pas un pied dans cette université. »

« Je suis présente aujourd’hui pour honorer Debra White Plume et son courageux travail. »

Elle ajouta qu’à côté des dommages causés par le matériel d’espionnage et autres technologies développées à l’université, l’endroit n’était pas bon pour la santé.

« il n’y a que du béton. Ce n’est sain pour personne. »

 

Ofelia Rivas lut la déclaration suivante au symposium sur l’eau :

Déclaration O’odham d’Allégeance a Notre Mère La Terre

C’est en protestant que nous écrivons ces mots étrangers, car ceci n’est pas notre langue naturelle, notre langue O’odham n’est pas une langue écrite et a existé dans sa forme orale depuis le commencement du monde ;

Nous déclarons notre allégeance à Notre Mère la Terre et au Monde Naturel. Nous sommes un peuple naturel de ce monde et un peuple d’origine sur ces terres connues maintenant comme le sud de l’Arizona, Etats-Unis, et nord du Sonora, Mexique.

Nous dénonçons les manipulations, destructions et altérations des terres naturelles et des gens.

Nous dénonçons la contamination des terres, de l’eau et de l’air,

Nous dénonçons la destruction des montagnes, des cours d’eau et de l’habitat naturel des hommes, des animaux et des plantes,

Nous dénonçons l’altération de la vie humaine, de la vie animale et végétale, ainsi que des montagnes, des cours d’eau et des habitats naturels,

Nous dénonçons la division illégale de nos terres et leur occupation illégale par deux pays étrangers, les Etats-Unis et le Mexique,

Nous dénonçons la militarisation de nos terres : chaque jour de l’année, chaque heure du jour il y a la présence d’hélicoptères militaires, d’avions, de drones, de jeeps, de gros camions, de pick-ups, de véhicules tout terrain, de motos, de militaires à cheval,

Nous dénonçons le fait que le gouvernement des Etats-Unis a aidé à organiser des guerres de la drogue sur nos terres,

Nous dénonçons les Etats-Unis pour avoir imposé sa politique de l’Immigration aux O’odham, le peuple d’origine de ce territoire,

Nous dénonçons la criminalisation et la déshumanisation des O’odham, le peuple d’origine de ce territoire :

. par l’installation de trois postes de contrôle militaires sur l’actuelle Réserve de la Nation Indienne Tohono O’odham,

. par la surveillance des communautées O’odham,

. par l’exigence de preuve de citoyenneté dans nos communautés O’odham,

. par l’invasion illégale et sans mandat des domiciles de nos communautés O’odham,

. par les fouilles, arrestations et expulsions illégales de O’odham,

. par des agressions physiques et psychologiques et la déshumanisation de nos communautés O’odham,

. par la restriction de l’accès aux terres O’odham d’origine.

Nous dénonçons l’altération continuelle de la culture de notre peuple par un endoctrinement forcé par les religions, l’assimilation forcée et l’acculturation.

Nous sommes le peuple d’origine des ces terres et nous vous demandons par la présente de mettre un terme à la contamination et à l’altération patrie, le Monde Naturel.

Nous sommes les O’odham, le peuple d’origine de ces terres, nous demandons le rétablissement de nos Droits de l’Homme, et de notre Droit d’Exister et de Vivre avec notre propre gouvernement souverain sur nos terres d’Origine et Ancestrales.

10 octobre 2011

 

O’odham VOICE Against the WALL
O’odham Rights Human Rights
Ofelia Rivas
P.O.Box 1835
Sells, Arizona 85634

Soutenez les Droits de l’Homme O’odham : http://solidarity-project.org/

 

SUR LE FRONT DES GUERRES POUR L’EAU : LES DROITS SUR L’EAU DINE (NAVAJOS) ET HOPIS EN DANGER, DES MANIFESTANTS SE RASSEMBLENT DANS LA NATION NAVAJO

 

Jeudi 5 avril 2012
Par Drew Sully

Publié par Indigenous Action et Censored News

Traduction Christine Prat

 

Toutes les photos et le reportage sur place par Outta Your Backpack Media, un collectif visant à permettre aux jeunes indigènes à maîtriser leurs propres médias. www.oybm.org

 

Un groupe de Dinés (Navajos) et de Hopis (incluant des gens traditionnels et des Anciens) indignés par la dernière attaque coloniale en date contre les droits sur l’eau des peuples autochtones, s’est rassemblé pour protester contre la visite de deux Sénateurs Américains dans la Nation Navajo ce jour. Les gens se sont rassemblés pour dire « Non ! » à la S.2109, la loi qui permettrait de fournir plus d’eau à l’Arizona au bénéfice des compagnies et de la croissance urbaine.

Les manifestants scandaient « l’eau c’est la vie », « l’eau indienne gratuite c’est fini dorénavant », « laisser l’eau couler », « l’eau des égouts pour McCain et Kyl », et d’autres slogans en langue Diné.

Les manifestants attendaient que le président Navajo Ben Shelly et les Sénateurs McCain et Kyl sortent d’une réunion à Tuba City, dans la Nation Navajo. Plus tôt, les manifestants avaient défilé dans les rues de Tuba City, tandis que le président de la Nation Navajo Ben Shelly rencontrait les sénateurs pour discuter de la liquidation des droits sur l’eau des Navajos et des Hopis.

Les Sénateurs McCain et Kyl sont à Tuba City pour obtenir le soutien officiel des gouvernements Tribaux pour leur loi, la Loi Sénatoriale 2109, présentée dans un article du Native News Network en ces termes :

La Loi Sénatoriale 2109 45 ; l’ « Acte de Règlement des droits Navajos et Hopis sur l’eau de la rivière Little Colorado de 2012 » a été présenté par Kyl et McCain le 14 février 2012, et a été placé en procédure accélérée pour donner aux grandes compagnies d’Arizona un « cadeau de 100ième anniversaire » qui mettra un terme définitif à la souveraineté, la sécurité et l’autonomie sur l’eau et l’alimentation Navajos et Hopis.

S.2109 demande aux peuples Navajo et Hopi de renoncer à leur priorité sur les eaux de surface du Little Colorado « depuis des temps immémoriaux et dorénavant pour toujours » en échange de la vague promesse d’appropriations fédérales incertaines pour fournir des quantités minimales d’eau potable à une poignée de communautés sur la réserve.

La Loi – et l’ « Accord de Règlement » qu’elle ratifie – ne quantifie pas les droits à l’eau des Navajos et des Hopis – ce qui est pourtant la base de tous les accords sur les droits sur l’eau des Indiens dans tout le Sud-ouest jusqu’à maintenant – niant par là aux Tribus la valeur économique sur le marché de leur eau, et les forçant à une dépendance perpétuelle de subventions fédérales incertaines pour tout projet aquifère.

Le combat pour les droits sur l’eau des Dinés et des Hopis continue, tandis que d’autres luttes perdurent à travers l’Arizona, pour la protection des sites sacrés, pour arrêter le génocide culturel et pour empêcher plus de destructions de la terre et de ses habitants pour les profits des grandes compagnies.

URGENT… URGENT… URGENT

A diffuser immédiatement

Mardi 3 avril 2012

Contact :
Ed Bencenti
Tel. : (00 1) 480 313 80 70
Email : rezztone@yahoo.com

 

Des Sénateurs cherchent à abolir les droits à l’eau des Navajos et des Hopis

 

TUBA CITY, ARIZONA – 2 avril 2012 : les sénateurs Jon Kyl (Républicain, Arizona) et John McCain (Républicain, Arizona – Ex-candidat aux présidentielles, NdT) doivent se rendre à Tuba City [sur le territoire de la Nation Navajo, c.a.d. « Réserve » NdT) ce jeudi 5 avril 2012, pour persuader les dirigeants de la Nation Navajo et les chefs tribaux Hopi de renoncer aux droits aborigènes garantis par traité de leurs peuples à la priorité des Droits à l’Eau, en acceptant un « Accord de règlement final » rédigé pour le bénéfice de certaines des plus puissantes compagnies minières et d’énergie de l’Ouest.

La Loi Sénatoriale 2109 – L’ « Acte de règlement des Droits sur l’Eau des Navajos et Hopis du Petit Colorado de 2012 » a été présentée par Kyl et McCain le 14 février 2012, et a été placée dans une forme de procédure rapide pour donner aux grandes compagnies d’Arizona qui ont des intérêts dans l’exploitation de l’eau un « cadeau pour leur 100ème anniversaire » qui mettra fin pour toujours à la souveraineté des Navajos et des Hopis sur leur nourriture, leur eau, leur sécurité et leur indépendance.

La loi S.2109 demande aux Navajos et aux Hopis de renoncer à leur priorité sur les eaux du Petit Colorado « d’un passé immémorial et dovénavant, pour toujours » en échange d’une vague promesse d’appropriations fédérales incertaines pour fournir des quantités minimales d’eau potable à une poignée de communautés de la Réserve.

La loi – et l’ « Accord de Règlement » qu’elle ratifie – ne quantifie pas les droits sur l’eau des Navajos et des Hopis – alors que c’est la base de tous les autres règlements sur les Droits sur l’Eau des Indiens du Sud-ouest jusqu’à maintenant – et par là même dénie aux Tribus la valeur économique de leurs droits sur l’eau sur les marchés, les forçant à une dépendance perpétuelle de financements fédéraux incertains pour tout projet concernant l’approvisionnement en eau.

Les Sénateurs Kyl et McCain savent bien que sans Eau, la vie n’est pas possible. Cependant, leur loi et l’ « Accord de Règlement » ferment la porte pour toujours à toute possibilité d’irrigation agricole et de projets visant à restaurer les sources d’eau Navajo et Hopi (en empêchant les sédiments de remplir les réservoirs en aval) ; de pratiquer un élevage et des cultures fournissant des revenus importants et des emplois pour les Navajos, les Hopis et les marchés extérieurs ; et de recommencer à produire une alimentation et un style de vie actif, prévenant le diabète et l’obésité, pour toutes les générations futures de Navajos et de Hopis.

 

Kyl et McCain

Les Sénateurs Kyl et McCain exigent que les peuples Navajo et Hopi renoncent à tous leurs droits à une protection légale contre des dégâts touchant leur approvisionnement en eau de surface et sous-terraine et la qualité de celle-ci, pour le passé, le présent et le futur – cependant, les Navajos et les Hopis ne connaissent même pas précisément l’étendue et la nature des droits qu’on les presse d’abandonner, vu que les détails de l’ « Accord de Règlement » ne sont pas rendus publiques. C’est inacceptable.

L’eau des Navajos et des Hopis, ainsi que la santé des populations, ont déjà été gravement endommagées dans le passé par les mines d’uranium et de charbon, sur leur territoire et en amont de leurs rivières. Les Sénateurs Kyl et McCain tentent maintenant de supprimer toutes les protections légales contre le danger actuel et bien réel que de telles pollutions se produisent à nouveau.

La loi S.2109 et l’ « Accord de Règlement » retirent aux Navajos et aux Hopis les ressources et les moyens d’effectuer une estimation à long terme des besoins en eau de chaque communauté, village ou source d’eau ; et leur retirent les ressources et les moyens de planifier et de développer des projets domestiques, municipaux, industriels et agricoles, essentiels au bien-être, à la prospérité et à la santé de leurs territoires et des enfants de leurs enfants. Ceci est absolument contraire à la Doctrine Winter de 1908 de la Cour Suprême des Etats-Unis qui réserve et garantit explicitement l’eau nécessaire au bien-être et à la prospérité.

La loi S.2109 et l’ « Accord de Règlement » dénient aux Peuples Navajo et Hopi les ressources et les moyens de réserver leurs propres eaux et de réapprovisionner leurs nappes aquifères vidées et endommagées par les grandes compagnies minières et les fournisseurs d’énergie auxquels la loi S.2109 profite.

La loi s.2109 et l’ « Accord de Règlement » demandent aux Navajos et aux Hopis de donner à la Compagnie charbonnière Peabody, à Salt River Project et autres propriétaires de la ‘Centrale Navajo’ (qui n’a de Navajo que le nom et le fait qu’elle se trouve sur leur réserve – NdT) des dizaines de milliers d’hectares de sources d’eau Navajo et Hopi annuellement – sans aucune compensation – et de forcer la prolongation des contrats de Peabody et NGS (Centrale dite Navajo) sans aucune consultation des communautés Navajos et Hopis, et sans aucune prise en compte des dégâts passés, présents et à venir sur la santé publique, l’approvisionnement en eau ou sa qualité, comme conditions préalables nécessaires pour que les Navajos et les Hopis reçoivent des appropriations du Congrès pour un développement minimum de fourniture d’eau à usage domestique. Ceci est coercitif et inacceptable.

 

En anglais: http://bsnorrell.blogspot.fr/2012/04/arizona-senators-coming-to-steal-navajo.html

Original article in English

Par Indigenous Action

28 mars 2012

Traduction Christine Prat

 

POUR LA JUSTICE ET UN FUTUR SAIN POUR LES GÉNÉRATIONS A VENIR!

Alors que la lutte pour la protection des sites sacrés et les droits des immigrés s’intensifie dans toute l’Arizona, nous appelons amis, voisins, familles, étudiants, jeunes et séniors, à marcher ensemble pour la justice et pour la santé de nos communautés.

La législation de l’état d’Arizona continue à dépouiller nos communautés de notre droit d’apprendre et de nous immerger dans nos cultures, de contrôler nos propres corps et de fournir un service de santé et le logement pour tous.

 

Pour plus d’informations voir : www.indigenousresistance.org

NdT: La plupart d’entre vous ne serons probablement pas à proximité de Flagstaff le 28 avril. Voir à la fin de l’appel ci-dessous la liste des actions souhaitées. Je mis en caractères gras celles qui peuvent être accomplies à distance.

 

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MERCREDI 28 MARS 2012

RASSEMBLEMENT ET MARCHE POUR LES DROITS DE L’HOMME A FLAGSTAFF LE 28 AVRIL 2012

Publié par Censored News

 

SOYEZ AVEC NOUS : devenez sponsor de la Marche pour les Droits de l’Homme du Nord de l’Arizona !

 

Si vous accordez de l’importance à l’environnement et à la justice culturelle, rejoignez-nous le samedi 28 avril 2012, pour une marche pour les Droits de l’Homme et la protection de l’environnement à Flagstaff, Arizona.

Alors que la lutte pour la protection des sites sacrés et les droits des immigrés s’intensifie dans toute l’Arizona, nous appelons nous amis, voisins, les familles, les étudiants, les jeunes et les vieux, à marcher ensemble pour la justice et pour la santé de nos communautés.

La législation de l’état d’Arizona continue à dépouiller nos communautés de notre droit d’apprendre et de nous immerger dans nos cultures, de contrôler nos propres corps et de fournir un service de santé et le logement pour tous.

La liberté religieuse et la survie culturelle des Peuples Autochtones sont menacées par la profanation de Sites Sacrés comme les Pics San Francisco, le Mont Graham, Red Butte et la Montagne du Sud. Les déportations forcées et l’exploitation de mines de charbon continuent à détruire des familles sur Black Mesa et aggravent le réchauffement climatique. Des politiciens et des compagnies avides continuent à polluer nos quartiers et à voler une eau précieuse.

Nous invitons les organisations, les gouvernements tribaux, les groupes représentant des communautés et les institutions qui soutiennent notre travail à ajouter leur nom à la liste des sponsors et des supporters de cette marche.

Etre sponsor signifie simplement dire que vous soutenez la Marche pour les Droits de l’Homme et voudriez être inscrit sur la liste des sponsors sur le net, sur les tracts et dans les médias.

Vous pouvez ajouter votre nom en tant que sponsor sur : www.indigenousresistance.org/sponsor/

 

Si vous souhaitez vous impliquer d’avantage, vous pouvez également :

1) Agir localement en téléchargeant et distribuant des tracts que vous trouverez sur : www.indigenousresistance.org/outreach

2) Diffuser le message à propos de la marche par internet sur les réseaux sociaux

3) Contribuer financièrement – pour savoir comment, prendre contact avec : humanrightsmarch2012@gmail.com

4) Organiser une caravane de votre communauté pour prendre part à la marche

5) Ecrire à vos journaux locaux pour appeler les gens à se joindre à la marche et à défendre les Droits de l’Homme

6) Organiser un évènement de solidarité dans votre région, si vous ne pouvez vous rendre à Flagstaff.

 

Merci de nous aider à construire le mouvement pour protéger notre Mère la Terre et les Droits de l’Homme

Pour plus d’information : www.indigenousresistance.org
Email: humanrightsmarch2012@gmail.com

 

Publié par Indigenous Action le 9 mars 2012

Article in English

Traduction Christine Prat

 

Communiqué de presse de la Tribu Hopi :

L’extension de la station Arizona Snowbowl n’aura pas d’effet économique quantifiable ou significatif pour la région de Flagstaff

Kykotsmovi, Arizona – Une analyse économique publiée par la Tribu Hopi et préparée par Bioeconomics, Inc. a montré que l’extension d’Arizona Snowbowl et l’apport d’eaux usées recyclées pour faire de la neige n’aura qu’un effet insignifiant et non quantifiable sur l’économie de la région de Flagstaff. En dépit de raports contraires, les effets pour l’économie de la région fondés sur l’extension de Snowbowl sont trop dérisoires pour avoir un impact statistiquement significatif. Les conclusions d’autres rapports sont fondées sur des analyses faussées qui surestiment les bénéfices pour l’économie de la région d’au moins 130%.

D’après Bioeconomics, les rapports sur lesquels la compagnie Arizona Snowbowl s’est appuyée pour obtenir des soutiens se fondent sur des analyses prenant abusivement en compte des facteurs, tels que les dépenses d’habitants de la région, qui ne s’appliquent pas à une analyse économique régionale. « Il est fondamental dans ce type d’analyses ne pas inclure les dépenses de la population locale vu que çà ne représente pas une injection d’argent frais dans la région » dit le Docteur en économie John Duffield de Bioeconomics. Un article du Journal of Travel Research conclut que l’ « erreur malveillante » la plus courante dans le calcul des impacts économiques régionaux est d’inclure l’impact de la population locale. Cette « erreur malveillante » est souvent commise pour gonfler les résultats, quand les véritables apports d’une entreprise à une région sont trop faibles pour être quantifiables.

Bioeconomics estime que cette erreur gonfle les effets de Snowbowl sur l’économie de la région d’au moins 130%. Pour les mêmes raisons, l’extension de Snowbowl n’apportera qu’un nombre négligeable de nouveaux emplois à l’économie locale. Arizona Snowbowl est tout simplement une entreprise trop petite pour avoir un impact significatif et il est statistiquement incorrect de prétendre qu’Arizona Snowbowl apporte des bénéfices tangibles à l’économie de la région de Flagstaff.

L’analyse de Bioeconomics montre que même sans l’expansion proposée, et en se fondant sur le revenu réel d’Arizona Snowbowl mentionné dans l’EIS pour les années 1993-2003, en moyenne 242000 dollars par an, Arizona Snowbowl est une entreprise stable d’une valeur de 4 à 5 millions de dollars. Arizona Snowbowl a récupéré la valeur de son investissement. C’est une station de ski avec un chiffre d’affaires annuel variable, mais, au moins depuis 1992, un revenu net suffisant pour estimer sa valeur à 4 millions – le prix qu’elle a payé. Arizona Snowbowl est actuellement une opération commerciale viable qui a pu survivre dans les conditions actuelles depuis vingt ans. L’analyse de Bioeconomics montre qu’il est faut d’affirmer qu’Arizona Snowbowl soit une entreprise en difficulté qui devrait être sauvée par l’injection de biens publiques précieux, pour soutenir un projet si mal conseillé.

Le rapport de Bioeconomics confirme ce que la Tribu a constamment affirmé, c’est-à-dire que l’expansion proposée et l’emploi d’eaux usées recyclées sur un lieu sacré, les Pics San Francisco, n’est pas dans l’intérêt du public, d’autant plus que la station de ski touche à une zone classée sauvage, la Kachina Peaks Wilderness. L’expansion proposée n’apportera que de petits bénéfices supplémentaires aux propriétaires de Snowbowl et quelques avantages à une petite partie de la population, les skieurs qui souhaiteraient un saison de ski plus longue. La région de Flagstaff ne réalisera aucun bénéfice économique appréciable et tous les coûts pèseront sur les espèces rares, la flore et la faune menacées, les Tribus Indiennes et le publique qui apprécie les buts et les usages pour lesquels la Kachina Peaks Wilderness Area (zone sauvage des pics Kachina) a été classée par le Congrès Américain.

 

Go to www.hopi-nsn.gov/news for full report (Economic Significance of Arizona Snowbowl to the Flagstaff and Coconino County, Arizona Regional Economy).

 

Pour diffusion immediate

9 mars 2012

Contact:

Howard Shanker (00 1 480) 838 93 00

howard@shankerlaw.net

La Coalition Save the Peaks et d’autres adressent une pétition à la Cour du 9ème Circuit pour une nouvelle audience en session plénière

La partie civile insiste sur le fait que les dangers possibles d’ingestion de ‘neige d’égout’ sur les Pics San Francisco n’ont pas été étudiés de manière appropriée pas le Service des Forêts des Etats-Unis.

 

Dans une requête déposée vendredi 9 mars 2012, des citoyens et des volontaires de la Coalition Sauvez les Pics demandent au Service des Forêts US une étude appropriée répondant aux inquiétudes sur  d’éventuels dangers pour la santé de l’utilisation d’eau recyclée pour faire de la neige. Le dossier affirme que, selon la Loi sur la Politique Nationale en matière d’Environnement (National Environmental Policy Act – NEPA) et la Loi sur la Procédure Administrative, le Service des Forêts a insuffisamment pris en considération, dans son examen de l’impact sur l’environnement exigé par la loi fédérale, les conséquences éventuelles de l’ingestion de neige faite d’eau d’égout recyclée.

La validité de la prise en compte de la question de l’ « ingestion » par le gouvernement fédéral avant d’approuver l’usage d’eaux usées recyclées pour faire de la neige à la station de ski Snowbowl a en fait été examinée deux fois par la Cour d’Appel du 9ème Circuit. La première fois la Cour a décidé que le Service des Forêts n’avait pas pris en compte les conséquences éventuelles de l’ingestion de neige faite d’eau d’égout recyclée. La deuxième fois, se fondant sur les mêmes faits et les mêmes lois, un jury constitué de trois juges a récemment rendu un verdict radicalement contraire à la première décision.

D’après Howard Shanker, avocat de la Coalition Sauvez les Pics, qui fut aussi l’avocat de Tribus Indiennes et d’organisations écologistes sur la même question, « La Coalition Sauvez les Pics a déposé une requête demandant à la Cour du 9ème Circuit une nouvelle audience pour réexaminer l’affaire – compte tenu d’une myriade de contradictions et d’incompatibilités entre la dernière décision et la précédente. Cependant, le fait que deux jurys du 9ème Circuit rendent des jugements totalement contradictoires en se fondant sur la même loi et les mêmes faits, en dit long notre système judiciaire actuel. Le fait que le gouvernement fédéral soutienne l’utilisation d’eaux usées recyclées en dépit de risques possibles pour la santé et la sécurité publique, sur un site sacré pour 13 des Tribus du Sud-ouest des Etats-Unis en dit long sur les valeurs et les priorités du gouvernement fédéral. »

« Malheureusement pour nous tous qui aimons passer du temps sur les sommets de la plus haute montagne d’Arizona, les risques potentiels pour la santé humaine et pour l’environnement ont été ignorés par le Service des Forêts US. » dit Rachel Tso, une des plaignants et volontaire de la Coalition Sauvez les Pics. « Nous avons déposé cette plainte pour tenter d’y remédier et nous poursuivrons nos efforts jusqu’à ce que ces problèmes soient suffisamment pris en compte. Je crois que si la Cour en session plénière peut avoir la possibilité de prendre en considération toute la validité des arguments de cette affaire, elle décidera que la requête d’enquête complémentaire est raisonnable. »

Don Fanning, de la partie civile, ajoute « Notre avocat s’est occupé de l’affaire dans l’intérêt du bien publique. Ce litige concerne la santé humaine et l’environnement – pas l’argent. Cependant, en s’occupant de questions de procédure, la Cour a ignoré la possibilité que des gens tombent dans la neige d’eau recyclée et en avalent ou que des enfants en mangent délibérément. Les documents du Service des Forêts US ne font qu’énumérer certains des produits chimiques ou pathogènes présents dans l’eau recyclée sans envisager ou signaler de moyens de neutraliser leurs effets à long terme. C’est mon droit et mon devoir en tant que citoyen informé d’utiliser tous les recours légaux pour protéger ma famille et celles des autres de ce qui revient pour le Service des Forêts à faire une expérience sur des êtres humains mal informés. »

Rachel Tso conclut « Je suis préoccupée à l’idée que des enfants et des familles pourraient être en contact avec les produits nocifs contenus dans cette eau d’égout gelée suivant des procédés jamais expérimentés dans le monde auparavant. Je me pose aussi beaucoup de questions concernant les employés de Snowbowl qui y seront longuement exposés. Nous ne savons pas si cela aura des conséquences, mais je crois que notre Service des Forêts nous doit une enquête sérieuse avant de donner carte blanche à une compagnie privée pour faire ce qu’elle veut sur nos terres publiques ».

 

Indigenousaction, 8 mars 2012

Original article in English

Traduction Christine Prat

Les Medias Indigènes ne sont pas invités à la Conférence de Presse

FLAGSTAFF, Arizona – En dépit de dix années de vives protestations de la part des Nations Autochtones et de membres de la communauté, les officiels de la Ville de Flagstaff ont renouvelé par la voie administrative un contrat de 5 ans controversé pour la vente de jusqu’à 680 millions de litres d’eau d’égout recyclée à la station de ski Arizona Snowbowl pour fabriquer de la neige sur les Pics San Francisco

Le gestionnaire municipal Kevin Burke a donné aujourd’hui une conférence de presse pour expliquer les actions de la municipalité. « S’étant assuré que toutes les obligations avaient été remplies par la compagnie Arizona Snowbowl et la Ville, le Directeur des Services a renouvelé l’accord pour une période allant du 20 mars 2012 au 20 mars 2017. » dit Burke.

Burke a déclaré que sur plus de 60 accords concernant l’eau, tous étaient destinés à des usages à l’intérieur des limites de la ville, à l’exception d’Arizona Snowbowl.

Questionné sur le fait que la décision de renouveler le contrat n’avait pas été soumise au public malgré des années de protestations, Burke répondit que la décision n’était pas soumise à « la procédure législative. »  Burke reconnut qu’il y avait eu des demandes de rendre la procédure publique, mais répondit qu’il « n’avait reçu aucune demande du conseil municipal de mettre la question sur l’agenda, qu’il n’y avait pas de procédure législative, et que c’était purement administratif. »

Burke répondit aux critiques en déclarant qu’ « il y avait eu une large participation publique. Et que ceci n’était pas un acte législatif, donc la participation publique ne change rien aux conditions de l’accord. »

Le gestionnaire municipal Burke dit aussi qu’ « les procédures requises avaient largement eu lieu », se référant aux plaintes contre le Service des Forêts à propos des craintes pour la santé des personnes et à la plainte de la Tribu Hopi contre la Ville de Flagstaff récemment perdue en justice.

Lorsqu’on lui demanda quand la communication aux médias avait été publiée, Burke dit « Ce matin. » Quant à savoir si la communication avait été envoyée aux journaux tribaux, Burke répondit « Je ne sais pas. »

Un responsable municipal pour les contacts avec la presse dit « Çà a seulement été envoyé à mes groupes habituels, aux gens à qui je les envoie normalement. »

Quand on lui demanda si de nouvelles informations sur les inquiétudes soulevées par les eaux usées avaient été discutées au cours des délibérations pour renouveler le contrat, Burke répondit « En ce qui concerne l’accord sur les eaux usées, il n’y a pas de délibérations sur une éventuelle modification de cet accord. »

A la question « Comment réagissez-vous aux critiques qui affirment que la Ville a adopté officieusement une politique d’intolérance culturelle et raciale ? » Burke répondit « Je trouve que c’est une qualification injuste, notre relation implique beaucoup plus que ce seul accord. Nous avons démontré au cours d’autres discussions et actions qu’il y avait beaucoup de collaboration entre la Ville de Flagstaff et les Nations Tribales. En particulier, l’accord auquel nous sommes arrivés avec la Nation Navajo à propos du pompage sur [le Ranch de] Red Gap, l’année passée, prouve que ces discussions peuvent fonctionner et qu’elles fonctionnent effectivement. »

La Ville de Flagstaff a acheté le Ranch de Red Gap, situé à 56 km à l’est de Flagstaff, à proximité de terres Navajos et Hopis, pour faire face à des pénuries d’eau. La Nation Navajo avait d’abord menacé d’entreprendre une action en justice contre la Ville de Flagstaff, pour empêcher que son utilisation de cette eau ne se fasse au détriment de la Nation Navajo.

A ce jour, la compagnie Snowbowl a demandé et obtenu la permission du Service des Forêts des Etats-Unis pour faire de la neige à partir d’eau potable, transportée par camion à partir d’une source non-identifiée, afin d’essayer d’accroître ses profits pendant les vacances de printemps.

 

Article in English


Par Ahni, intercontinentalcry.org, 27 février 2012

Traduction Christine Prat

Après dix-sept mois de campagne ininterrompue pour protéger leur territoire sacré, les Wixarika ont obtenu un répit important des tribunaux fédéraux du Mexique.

A ce moment :

. Le projet d’exploiter des ressources naturelles grâce à 38 concessions minières sur le territoire sacré de Wirikuta est suspendu.
. De nouveaux permis ne peuvent être accordés tant que le problème essentiel du conflit n’est pas résolu.

 

Communiqué du Front de Défense du Wirikuta

LA JUSTICE ACCORDE AU PEUPLE WIXARIKA LA SUSPENSION DE L’EXPLOITATION MINIERE PAR LE PROJET LA LUZ DANS LA MUNICIPALITE DE CATORCE DE SAN LUIS POTOSI

26 février 2012 – Les tribunaux fédéraux ont accordé définitivement la suspension des violations de son territoire réclamée par le Peuple Wixarika (Huichol) afin qu’aucun permis d’exploitation ne soit accordé au projet minier La Luz, dans la municipalité de Catorce de San Luis Potosí, tant que le problème essentiel n’est pas résolu.

Etant donné l’incapacité du gouvernement Mexicain de protéger leurs droits humains et leur objectif inébranlable de protéger intégralement le territoire sacré de Wirikuta, étant donné les menaces représentées par l’agro industrie et les mines de métaux, le Peuple Wixarika a déposé en justice une injonction demandant une protection légale pour faire respecter les droits que le gouvernement Mexicain s’est engagé à protéger aux niveaux national et international.

Wirikuta, territoire sacré des Wixarika (Huichol), couvre les municipalités de Catorce, Charcas, Matehuala, Villa de Ramos, Villa de Guadalupe et Villa de la Paz dans l’Estado de San Luis Potosí et a été déclaré Site Naturel Protégé et Site Naturel Sacré en 1994 par le gouvernement de San Luis Potosí sur une surface d’environs 140000 hectares. Le gouvernement fédéral y a accordé 38 concessions pour l’exploitation de ressources minérales, mettant en danger la biodiversité, l’écosystème du Désert de Chihuahua, la qualité de l’eau, la santé de la population et le Peuple Wixarika.

Les droits territoriaux des Peuples Autochtones ne concernent pas seulement les terres sur lesquels ils sont établis, mais aussi les espaces et territoires auxquels ils ont accès traditionnellement, ce qui inclut l’habitat et ses environs, c’est-à-dire tous les éléments naturels qui forment l’écosystème.

Le Wirikuta représente dans la cosmogonie Wixarika le site où les éléments essentiels de la vie et la naissance du soleil ont été fondés, ce qui représente un élément indispensable de leur identité culturelle et de leur subsistance en tant que Peuple Indigène. Dans ce contexte, il est indispensable que le gouvernement Mexicain consulte les Wixarika et obtienne leur accord préalable, libre et informé, conformément à la loi actuelle, afin de garantir effectivement leurs droits fondamentaux.

La revendication des droits du Peuple Wixarika a été suivie par la Commission Nationale pour les Droits de l’Homme et le Bureau du Haut Commissariat pour les Droits de l’Homme des Nation Unies au Mexique, qui ont fait preuve d’intérêt et montré leur disposition à défendre le territoire sacré.

 

Le Front de Défense du Wirikuta – Tamatsima Wahaa (l’eau de notre frère aîné) par autorisation de Conseil Régional Wixarika pour la Défense de Wirikuta.

http://frenteendefensadewirikuta.org/

 

Original article in English : http://www.indigenousaction.org/peaks-update-trial-for-two-peaks-defenders-tuesday-february-28-2012-support-needed/

Par Indigenous Action
26 février 2012

Traduction Christine Prat

 

Sujet: Comparution de Deux Défenseurs des Pics

Quand: Mardi 28 février 2012
8h30 et 13h15

Où: La Cour de Justice de Flagstaff
200 N. San Francisco Str.
Flagstaff, AZ 86001

 

FLAGSTAFF, Arizona – Mardi 28 février 2012, à la Cour de « Justice » de Flagstaff, deux

Défenseurs des Pics devront répondre de charges suite à des actions de protestation pour protéger les Pics San Francisco Sacrés de l’expansion du site de ski et de la fabrication de neige à partir d’eaux usées.

Les deux personnes, dont Rudy Preston, sont accusés de diverses infractions allant de l’effraction criminelle au trouble à l’ordre publique.

Les actions de protestation ont eu lieu les 8 et 13 août 2011.

Le 8 août 2011, neuf personnes ont entrepris une action directe pour bloquer les destructions en cours et la profanation des Pics. Ces neuf personnes ont directement affronté les actions écocides de la firme Arizona Snowbowl, en arrêtant l’abattage d’arbres quotidien et le creusement d’une tranchée pour la tuyauterie pendant huit heures. Les vice-sheriffs ont réagi en arrêtant immédiatement Rudy Preston, agent de liaison avec la police du groupe, qui assurait la sécurité des manifestants. Plus de 50 agents des forces de l’ordre ont utilisé des scies industrielles et des marteaux-piqueurs pour briser le barrage de force.

Samedi 13 août 2011, après un rassemblement de prières sur les Pics Sacrés San Franciso, Mary Sojourner, Rudy Preston et Klee Benally ont été arrêtés pour s’être opposés à la profanation et à l’écocide causé par la station de ski de la firme Arizona Snowbowl.

Pendant l’arrestation de Preston le 13 août, des témoins ont entendu la police lui signifier que la raison pour arrêter M. Preston était « d’avoir parlé ».

M. Preston déclare « assister à l’action directe de blocage le 8 août fut un évènement incroyable. J’étais sidéré de voir nos forces de police mobilisées en plus grand nombre que ce qu’on s’attendrait à voir pour un meurtrier en cavale. Nous serions vraiment de droit d’attendre une conduite plus correcte de la police dans des situations de désobéissance civile. »

« le 13 août est un jour que je n’oublierai jamais. J’ai perdu beaucoup d’illusions sur nos forces de l’ordre locales, ce jour-là. J’ai absolument le droit de m’exprimer contre les actions dangereuses et criminelles de la firme Arizona Snowbowl et du Service des Forêts US. Çà me pousse à me demander qui la police protège. En tout cas pas moi ni mon droit au Premier Amendement (Premier Amendement de la Constitution Américaine qui garantit le droit d’expression – NdT). » déclara M. Preston.

Près de 30 arrestations ont été effectuées au cours de manifestations depuis de la firme Snowbowl a commencé ses activités de profanation et d’écocide sur les Pics Sacrés, l’an dernier.

Beaucoup de ceux qui ont été arrêtés ont déjà accepté des arrangements résultant en travaux d’intérêt publique.

Les dates de comparution pour les autres personnes arrêtées le 7 août 2011, lors de la dispersion d’une manifestation pacifique par la police de Flagstaff, et pour Klee Benally qui a aussi été arrêté le 13 août ne sont pas encore fixées

La comparution de mardi s’ouvrira alors que le multimillionnaire de Scottsdale, Arizona et propriétaire de Snowbowl, Eric Borowski menace de reprendre les activités de profanation et de destruction sur les Pics Sacrés cette semaine. Près de la moitié des 23,8 km de tuyaux a déjà été construite et environs 30-40% de l’abattage de quelque 30000 arbres appartenant à un écosystème de flore alpine rare a déjà été effectué.

Récemment la Cour d’Appel du 9ème Circuit s’est prononcée contre la Coalition Sauvez les Pics dans une affaire entamée contre le Service des Forêts sur la base d’inquétudes pour l’environnement et la santé humaine. La Tribu Hopi doit encore aller en appel pour tenter d’empêcher la Ville de Flagstaff de vendre des eaux usées à la compagnie Snowbowl.

De plus la Ville de Flagstaff a jusqu’au 12 mars pour décider elle va une fois de plus tenir le public à l’écart de la décision de renouveler ou non le contrat entre Snowbowl et la ville pour la vente de 680 millions de litres d’eau d’égout recyclée pour faire de la neige sur les Pics.

 

Plus d’information :

English : www.truesnow.org et www.indigenousaction.org

Français : https://chrisp.lautre.net/wpblog/?cat=9

 

Vous pouvez faire des dons en ligne (pour les frais de justice) sur www.truesnow.org

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LE VOL DES DROITS SUR L’EAU PAR DES SENATEURS D’ARIZONA SERAIT UNE ‘CONDAMNATION A MORT’ POUR LES NAVAJOS

Par Diné CARE

Article original en Anglais

Publié par Brenda Norrell
17 février 2012

Traduction Christine Prat

Dilkon, Arizona – Les Citoyens Diné Contre la Ruine de Notre Environnement (Diné CARE – Citizens Against Ruining our Environment) ont condamné les nouveaux plans des sénateurs d’Arizona Jon Kyl et John McCain pour voler les droits sur l’eau des Navajos, en les qualifiant de condamnation à mort.

Diné CARE, une organisation Navajo, a dit « condamner énergiquement la grand groupe Salt River Project, la Centrale Navajo (c’est le nom donné à la centrale par les propriétaires, elle n’appartient pas aux Navajos – NdT) et le projet de loi Projet pour le Centre de l’Arizona, présenté comme devant fournier de l’eau aux Nations Navajo et Hopi pour améliorer leurs conditions de vie. »

« En réalité, c’est une condamnation à mort pour les Peuples Autochtones qui devraient renoncer pour toujours à leurs droits sur l’eau au profit du Bas Colorado » dit un communiqué de Diné CARE publié jeudi.

« Ils est important que les communautés indigènes s’unissent pour s’opposer à cette loi, » dit Adella Begaye, présidente de Diné CARE. « Nous ne pouvons pas nous permettre de rester passifs alors que nos générations futures sont dépouillées de leur héritage et de leur vie. »

D’après Diné CARE, la loi s’appliquera quand et si les tribus donnent leur accord pour prolonger les contrats et autres accords concernant la Centrale Navajo.

Le sénateur Jon Kyl, Républicain, a présenté l’accord mardi au Sénat Américain. Il a déclaré, « Ceci nous fait faire un pas de plus vers la solution des sérieux problèmes d’eau dans les régions appauvries des réserves Navajo et Hopi, tout en assurant la sécurité des communautés non-Indiennes qui essaient de planifier le futur de leur approvisionnement en eau. »

Pour Diné CARE, il faut en fait interpréter la déclaration de Kyl comme suit : « Le Sénateur Jon Kyl, juriste de Salt River Project dans les années 1970, continue à donner la priorité au SRP et au CAP pour s’emparer des droits sur l’eau au détriment de ses propriétaires Indigènes dans le nord de l’Arizona. »

« Ils ajoutent l’insulte aux torts causés : non seulement la Tribu Navajo à souffert d’avoir reçu pour son eau un prix bien inférieur au coût normal, mais elle souffre aussi des conséquences de la pollution émise par la Centrale Navajo, qui fournit de l’énergie pour le compte du SRP, s’assurant ainsi que la Nation Navajo livre de l’électricité bon marché. Un prix honnête dans cet arrangement est nécessaire pour pouvoir considérer que l’eau Navajo n’est pas volée et ne pas condamner les gens à une mauvaise santé causée par la pollution de la Centrale Navajo » ajoute Diné CARE.

« La Nation Navajo est déjà, en ce qui concerne l’énergie et l’eau, une colonie de Phoenix, Tucson, Las Vegas et le sud de la Californie.  Si le projet Kyl est adopté, signé et appliqué, plus de 14000 hectares par an seraient garantis à la Centrale Navajo pour prolonger le maintient en fonction de la centrale. Cela favoriserait aussi la compagnie charbonnière Peabody, étant donné que sa mine de Kayenta alimente la Centrale Navajo. »

Diné CARE a aussi fait remarquer que les droits sur l’eau extensifs des Amérindiens garantis par la Doctrine Winter cesseraient d’exister si les sénateurs d’Arizona étaient autorisés à entreprendre ce vol des droits sur l’eau des Indiens.

« Les droits sur l’eau selon la Doctrine Winter de la Nation Navajo et de la Tribu Hopi seraient terminés. »

« Diné CARE s’est opposé à la loi Kyl et McCain parce qu’elle n’épargne pas les Navajos et les Hopis. Au contraire, elle maintiendra l’ ‘état improvisé’ créé par Kyl et ses partenaires des grandes entreprises sur le Peuple Navajo. »

« En somme, la loi KYL doit être TUÉE avant qu’elle nous Tue » (en Anglais : the KYL bill must be KILLED before it KILLS us)