Publié par Indigenous Action le 9 mars 2012

Article in English

Traduction Christine Prat

 

Communiqué de presse de la Tribu Hopi :

L’extension de la station Arizona Snowbowl n’aura pas d’effet économique quantifiable ou significatif pour la région de Flagstaff

Kykotsmovi, Arizona – Une analyse économique publiée par la Tribu Hopi et préparée par Bioeconomics, Inc. a montré que l’extension d’Arizona Snowbowl et l’apport d’eaux usées recyclées pour faire de la neige n’aura qu’un effet insignifiant et non quantifiable sur l’économie de la région de Flagstaff. En dépit de raports contraires, les effets pour l’économie de la région fondés sur l’extension de Snowbowl sont trop dérisoires pour avoir un impact statistiquement significatif. Les conclusions d’autres rapports sont fondées sur des analyses faussées qui surestiment les bénéfices pour l’économie de la région d’au moins 130%.

D’après Bioeconomics, les rapports sur lesquels la compagnie Arizona Snowbowl s’est appuyée pour obtenir des soutiens se fondent sur des analyses prenant abusivement en compte des facteurs, tels que les dépenses d’habitants de la région, qui ne s’appliquent pas à une analyse économique régionale. « Il est fondamental dans ce type d’analyses ne pas inclure les dépenses de la population locale vu que çà ne représente pas une injection d’argent frais dans la région » dit le Docteur en économie John Duffield de Bioeconomics. Un article du Journal of Travel Research conclut que l’ « erreur malveillante » la plus courante dans le calcul des impacts économiques régionaux est d’inclure l’impact de la population locale. Cette « erreur malveillante » est souvent commise pour gonfler les résultats, quand les véritables apports d’une entreprise à une région sont trop faibles pour être quantifiables.

Bioeconomics estime que cette erreur gonfle les effets de Snowbowl sur l’économie de la région d’au moins 130%. Pour les mêmes raisons, l’extension de Snowbowl n’apportera qu’un nombre négligeable de nouveaux emplois à l’économie locale. Arizona Snowbowl est tout simplement une entreprise trop petite pour avoir un impact significatif et il est statistiquement incorrect de prétendre qu’Arizona Snowbowl apporte des bénéfices tangibles à l’économie de la région de Flagstaff.

L’analyse de Bioeconomics montre que même sans l’expansion proposée, et en se fondant sur le revenu réel d’Arizona Snowbowl mentionné dans l’EIS pour les années 1993-2003, en moyenne 242000 dollars par an, Arizona Snowbowl est une entreprise stable d’une valeur de 4 à 5 millions de dollars. Arizona Snowbowl a récupéré la valeur de son investissement. C’est une station de ski avec un chiffre d’affaires annuel variable, mais, au moins depuis 1992, un revenu net suffisant pour estimer sa valeur à 4 millions – le prix qu’elle a payé. Arizona Snowbowl est actuellement une opération commerciale viable qui a pu survivre dans les conditions actuelles depuis vingt ans. L’analyse de Bioeconomics montre qu’il est faut d’affirmer qu’Arizona Snowbowl soit une entreprise en difficulté qui devrait être sauvée par l’injection de biens publiques précieux, pour soutenir un projet si mal conseillé.

Le rapport de Bioeconomics confirme ce que la Tribu a constamment affirmé, c’est-à-dire que l’expansion proposée et l’emploi d’eaux usées recyclées sur un lieu sacré, les Pics San Francisco, n’est pas dans l’intérêt du public, d’autant plus que la station de ski touche à une zone classée sauvage, la Kachina Peaks Wilderness. L’expansion proposée n’apportera que de petits bénéfices supplémentaires aux propriétaires de Snowbowl et quelques avantages à une petite partie de la population, les skieurs qui souhaiteraient un saison de ski plus longue. La région de Flagstaff ne réalisera aucun bénéfice économique appréciable et tous les coûts pèseront sur les espèces rares, la flore et la faune menacées, les Tribus Indiennes et le publique qui apprécie les buts et les usages pour lesquels la Kachina Peaks Wilderness Area (zone sauvage des pics Kachina) a été classée par le Congrès Américain.

 

Go to www.hopi-nsn.gov/news for full report (Economic Significance of Arizona Snowbowl to the Flagstaff and Coconino County, Arizona Regional Economy).

 

Pour diffusion immediate

9 mars 2012

Contact:

Howard Shanker (00 1 480) 838 93 00

howard@shankerlaw.net

La Coalition Save the Peaks et d’autres adressent une pétition à la Cour du 9ème Circuit pour une nouvelle audience en session plénière

La partie civile insiste sur le fait que les dangers possibles d’ingestion de ‘neige d’égout’ sur les Pics San Francisco n’ont pas été étudiés de manière appropriée pas le Service des Forêts des Etats-Unis.

 

Dans une requête déposée vendredi 9 mars 2012, des citoyens et des volontaires de la Coalition Sauvez les Pics demandent au Service des Forêts US une étude appropriée répondant aux inquiétudes sur  d’éventuels dangers pour la santé de l’utilisation d’eau recyclée pour faire de la neige. Le dossier affirme que, selon la Loi sur la Politique Nationale en matière d’Environnement (National Environmental Policy Act – NEPA) et la Loi sur la Procédure Administrative, le Service des Forêts a insuffisamment pris en considération, dans son examen de l’impact sur l’environnement exigé par la loi fédérale, les conséquences éventuelles de l’ingestion de neige faite d’eau d’égout recyclée.

La validité de la prise en compte de la question de l’ « ingestion » par le gouvernement fédéral avant d’approuver l’usage d’eaux usées recyclées pour faire de la neige à la station de ski Snowbowl a en fait été examinée deux fois par la Cour d’Appel du 9ème Circuit. La première fois la Cour a décidé que le Service des Forêts n’avait pas pris en compte les conséquences éventuelles de l’ingestion de neige faite d’eau d’égout recyclée. La deuxième fois, se fondant sur les mêmes faits et les mêmes lois, un jury constitué de trois juges a récemment rendu un verdict radicalement contraire à la première décision.

D’après Howard Shanker, avocat de la Coalition Sauvez les Pics, qui fut aussi l’avocat de Tribus Indiennes et d’organisations écologistes sur la même question, « La Coalition Sauvez les Pics a déposé une requête demandant à la Cour du 9ème Circuit une nouvelle audience pour réexaminer l’affaire – compte tenu d’une myriade de contradictions et d’incompatibilités entre la dernière décision et la précédente. Cependant, le fait que deux jurys du 9ème Circuit rendent des jugements totalement contradictoires en se fondant sur la même loi et les mêmes faits, en dit long notre système judiciaire actuel. Le fait que le gouvernement fédéral soutienne l’utilisation d’eaux usées recyclées en dépit de risques possibles pour la santé et la sécurité publique, sur un site sacré pour 13 des Tribus du Sud-ouest des Etats-Unis en dit long sur les valeurs et les priorités du gouvernement fédéral. »

« Malheureusement pour nous tous qui aimons passer du temps sur les sommets de la plus haute montagne d’Arizona, les risques potentiels pour la santé humaine et pour l’environnement ont été ignorés par le Service des Forêts US. » dit Rachel Tso, une des plaignants et volontaire de la Coalition Sauvez les Pics. « Nous avons déposé cette plainte pour tenter d’y remédier et nous poursuivrons nos efforts jusqu’à ce que ces problèmes soient suffisamment pris en compte. Je crois que si la Cour en session plénière peut avoir la possibilité de prendre en considération toute la validité des arguments de cette affaire, elle décidera que la requête d’enquête complémentaire est raisonnable. »

Don Fanning, de la partie civile, ajoute « Notre avocat s’est occupé de l’affaire dans l’intérêt du bien publique. Ce litige concerne la santé humaine et l’environnement – pas l’argent. Cependant, en s’occupant de questions de procédure, la Cour a ignoré la possibilité que des gens tombent dans la neige d’eau recyclée et en avalent ou que des enfants en mangent délibérément. Les documents du Service des Forêts US ne font qu’énumérer certains des produits chimiques ou pathogènes présents dans l’eau recyclée sans envisager ou signaler de moyens de neutraliser leurs effets à long terme. C’est mon droit et mon devoir en tant que citoyen informé d’utiliser tous les recours légaux pour protéger ma famille et celles des autres de ce qui revient pour le Service des Forêts à faire une expérience sur des êtres humains mal informés. »

Rachel Tso conclut « Je suis préoccupée à l’idée que des enfants et des familles pourraient être en contact avec les produits nocifs contenus dans cette eau d’égout gelée suivant des procédés jamais expérimentés dans le monde auparavant. Je me pose aussi beaucoup de questions concernant les employés de Snowbowl qui y seront longuement exposés. Nous ne savons pas si cela aura des conséquences, mais je crois que notre Service des Forêts nous doit une enquête sérieuse avant de donner carte blanche à une compagnie privée pour faire ce qu’elle veut sur nos terres publiques ».

 

Indigenousaction, 8 mars 2012

Original article in English

Traduction Christine Prat

Les Medias Indigènes ne sont pas invités à la Conférence de Presse

FLAGSTAFF, Arizona – En dépit de dix années de vives protestations de la part des Nations Autochtones et de membres de la communauté, les officiels de la Ville de Flagstaff ont renouvelé par la voie administrative un contrat de 5 ans controversé pour la vente de jusqu’à 680 millions de litres d’eau d’égout recyclée à la station de ski Arizona Snowbowl pour fabriquer de la neige sur les Pics San Francisco

Le gestionnaire municipal Kevin Burke a donné aujourd’hui une conférence de presse pour expliquer les actions de la municipalité. « S’étant assuré que toutes les obligations avaient été remplies par la compagnie Arizona Snowbowl et la Ville, le Directeur des Services a renouvelé l’accord pour une période allant du 20 mars 2012 au 20 mars 2017. » dit Burke.

Burke a déclaré que sur plus de 60 accords concernant l’eau, tous étaient destinés à des usages à l’intérieur des limites de la ville, à l’exception d’Arizona Snowbowl.

Questionné sur le fait que la décision de renouveler le contrat n’avait pas été soumise au public malgré des années de protestations, Burke répondit que la décision n’était pas soumise à « la procédure législative. »  Burke reconnut qu’il y avait eu des demandes de rendre la procédure publique, mais répondit qu’il « n’avait reçu aucune demande du conseil municipal de mettre la question sur l’agenda, qu’il n’y avait pas de procédure législative, et que c’était purement administratif. »

Burke répondit aux critiques en déclarant qu’ « il y avait eu une large participation publique. Et que ceci n’était pas un acte législatif, donc la participation publique ne change rien aux conditions de l’accord. »

Le gestionnaire municipal Burke dit aussi qu’ « les procédures requises avaient largement eu lieu », se référant aux plaintes contre le Service des Forêts à propos des craintes pour la santé des personnes et à la plainte de la Tribu Hopi contre la Ville de Flagstaff récemment perdue en justice.

Lorsqu’on lui demanda quand la communication aux médias avait été publiée, Burke dit « Ce matin. » Quant à savoir si la communication avait été envoyée aux journaux tribaux, Burke répondit « Je ne sais pas. »

Un responsable municipal pour les contacts avec la presse dit « Çà a seulement été envoyé à mes groupes habituels, aux gens à qui je les envoie normalement. »

Quand on lui demanda si de nouvelles informations sur les inquiétudes soulevées par les eaux usées avaient été discutées au cours des délibérations pour renouveler le contrat, Burke répondit « En ce qui concerne l’accord sur les eaux usées, il n’y a pas de délibérations sur une éventuelle modification de cet accord. »

A la question « Comment réagissez-vous aux critiques qui affirment que la Ville a adopté officieusement une politique d’intolérance culturelle et raciale ? » Burke répondit « Je trouve que c’est une qualification injuste, notre relation implique beaucoup plus que ce seul accord. Nous avons démontré au cours d’autres discussions et actions qu’il y avait beaucoup de collaboration entre la Ville de Flagstaff et les Nations Tribales. En particulier, l’accord auquel nous sommes arrivés avec la Nation Navajo à propos du pompage sur [le Ranch de] Red Gap, l’année passée, prouve que ces discussions peuvent fonctionner et qu’elles fonctionnent effectivement. »

La Ville de Flagstaff a acheté le Ranch de Red Gap, situé à 56 km à l’est de Flagstaff, à proximité de terres Navajos et Hopis, pour faire face à des pénuries d’eau. La Nation Navajo avait d’abord menacé d’entreprendre une action en justice contre la Ville de Flagstaff, pour empêcher que son utilisation de cette eau ne se fasse au détriment de la Nation Navajo.

A ce jour, la compagnie Snowbowl a demandé et obtenu la permission du Service des Forêts des Etats-Unis pour faire de la neige à partir d’eau potable, transportée par camion à partir d’une source non-identifiée, afin d’essayer d’accroître ses profits pendant les vacances de printemps.

 

Article in English


Par Ahni, intercontinentalcry.org, 27 février 2012

Traduction Christine Prat

Après dix-sept mois de campagne ininterrompue pour protéger leur territoire sacré, les Wixarika ont obtenu un répit important des tribunaux fédéraux du Mexique.

A ce moment :

. Le projet d’exploiter des ressources naturelles grâce à 38 concessions minières sur le territoire sacré de Wirikuta est suspendu.
. De nouveaux permis ne peuvent être accordés tant que le problème essentiel du conflit n’est pas résolu.

 

Communiqué du Front de Défense du Wirikuta

LA JUSTICE ACCORDE AU PEUPLE WIXARIKA LA SUSPENSION DE L’EXPLOITATION MINIERE PAR LE PROJET LA LUZ DANS LA MUNICIPALITE DE CATORCE DE SAN LUIS POTOSI

26 février 2012 – Les tribunaux fédéraux ont accordé définitivement la suspension des violations de son territoire réclamée par le Peuple Wixarika (Huichol) afin qu’aucun permis d’exploitation ne soit accordé au projet minier La Luz, dans la municipalité de Catorce de San Luis Potosí, tant que le problème essentiel n’est pas résolu.

Etant donné l’incapacité du gouvernement Mexicain de protéger leurs droits humains et leur objectif inébranlable de protéger intégralement le territoire sacré de Wirikuta, étant donné les menaces représentées par l’agro industrie et les mines de métaux, le Peuple Wixarika a déposé en justice une injonction demandant une protection légale pour faire respecter les droits que le gouvernement Mexicain s’est engagé à protéger aux niveaux national et international.

Wirikuta, territoire sacré des Wixarika (Huichol), couvre les municipalités de Catorce, Charcas, Matehuala, Villa de Ramos, Villa de Guadalupe et Villa de la Paz dans l’Estado de San Luis Potosí et a été déclaré Site Naturel Protégé et Site Naturel Sacré en 1994 par le gouvernement de San Luis Potosí sur une surface d’environs 140000 hectares. Le gouvernement fédéral y a accordé 38 concessions pour l’exploitation de ressources minérales, mettant en danger la biodiversité, l’écosystème du Désert de Chihuahua, la qualité de l’eau, la santé de la population et le Peuple Wixarika.

Les droits territoriaux des Peuples Autochtones ne concernent pas seulement les terres sur lesquels ils sont établis, mais aussi les espaces et territoires auxquels ils ont accès traditionnellement, ce qui inclut l’habitat et ses environs, c’est-à-dire tous les éléments naturels qui forment l’écosystème.

Le Wirikuta représente dans la cosmogonie Wixarika le site où les éléments essentiels de la vie et la naissance du soleil ont été fondés, ce qui représente un élément indispensable de leur identité culturelle et de leur subsistance en tant que Peuple Indigène. Dans ce contexte, il est indispensable que le gouvernement Mexicain consulte les Wixarika et obtienne leur accord préalable, libre et informé, conformément à la loi actuelle, afin de garantir effectivement leurs droits fondamentaux.

La revendication des droits du Peuple Wixarika a été suivie par la Commission Nationale pour les Droits de l’Homme et le Bureau du Haut Commissariat pour les Droits de l’Homme des Nation Unies au Mexique, qui ont fait preuve d’intérêt et montré leur disposition à défendre le territoire sacré.

 

Le Front de Défense du Wirikuta – Tamatsima Wahaa (l’eau de notre frère aîné) par autorisation de Conseil Régional Wixarika pour la Défense de Wirikuta.

http://frenteendefensadewirikuta.org/

 

Original article in English : http://www.indigenousaction.org/peaks-update-trial-for-two-peaks-defenders-tuesday-february-28-2012-support-needed/

Par Indigenous Action
26 février 2012

Traduction Christine Prat

 

Sujet: Comparution de Deux Défenseurs des Pics

Quand: Mardi 28 février 2012
8h30 et 13h15

Où: La Cour de Justice de Flagstaff
200 N. San Francisco Str.
Flagstaff, AZ 86001

 

FLAGSTAFF, Arizona – Mardi 28 février 2012, à la Cour de « Justice » de Flagstaff, deux

Défenseurs des Pics devront répondre de charges suite à des actions de protestation pour protéger les Pics San Francisco Sacrés de l’expansion du site de ski et de la fabrication de neige à partir d’eaux usées.

Les deux personnes, dont Rudy Preston, sont accusés de diverses infractions allant de l’effraction criminelle au trouble à l’ordre publique.

Les actions de protestation ont eu lieu les 8 et 13 août 2011.

Le 8 août 2011, neuf personnes ont entrepris une action directe pour bloquer les destructions en cours et la profanation des Pics. Ces neuf personnes ont directement affronté les actions écocides de la firme Arizona Snowbowl, en arrêtant l’abattage d’arbres quotidien et le creusement d’une tranchée pour la tuyauterie pendant huit heures. Les vice-sheriffs ont réagi en arrêtant immédiatement Rudy Preston, agent de liaison avec la police du groupe, qui assurait la sécurité des manifestants. Plus de 50 agents des forces de l’ordre ont utilisé des scies industrielles et des marteaux-piqueurs pour briser le barrage de force.

Samedi 13 août 2011, après un rassemblement de prières sur les Pics Sacrés San Franciso, Mary Sojourner, Rudy Preston et Klee Benally ont été arrêtés pour s’être opposés à la profanation et à l’écocide causé par la station de ski de la firme Arizona Snowbowl.

Pendant l’arrestation de Preston le 13 août, des témoins ont entendu la police lui signifier que la raison pour arrêter M. Preston était « d’avoir parlé ».

M. Preston déclare « assister à l’action directe de blocage le 8 août fut un évènement incroyable. J’étais sidéré de voir nos forces de police mobilisées en plus grand nombre que ce qu’on s’attendrait à voir pour un meurtrier en cavale. Nous serions vraiment de droit d’attendre une conduite plus correcte de la police dans des situations de désobéissance civile. »

« le 13 août est un jour que je n’oublierai jamais. J’ai perdu beaucoup d’illusions sur nos forces de l’ordre locales, ce jour-là. J’ai absolument le droit de m’exprimer contre les actions dangereuses et criminelles de la firme Arizona Snowbowl et du Service des Forêts US. Çà me pousse à me demander qui la police protège. En tout cas pas moi ni mon droit au Premier Amendement (Premier Amendement de la Constitution Américaine qui garantit le droit d’expression – NdT). » déclara M. Preston.

Près de 30 arrestations ont été effectuées au cours de manifestations depuis de la firme Snowbowl a commencé ses activités de profanation et d’écocide sur les Pics Sacrés, l’an dernier.

Beaucoup de ceux qui ont été arrêtés ont déjà accepté des arrangements résultant en travaux d’intérêt publique.

Les dates de comparution pour les autres personnes arrêtées le 7 août 2011, lors de la dispersion d’une manifestation pacifique par la police de Flagstaff, et pour Klee Benally qui a aussi été arrêté le 13 août ne sont pas encore fixées

La comparution de mardi s’ouvrira alors que le multimillionnaire de Scottsdale, Arizona et propriétaire de Snowbowl, Eric Borowski menace de reprendre les activités de profanation et de destruction sur les Pics Sacrés cette semaine. Près de la moitié des 23,8 km de tuyaux a déjà été construite et environs 30-40% de l’abattage de quelque 30000 arbres appartenant à un écosystème de flore alpine rare a déjà été effectué.

Récemment la Cour d’Appel du 9ème Circuit s’est prononcée contre la Coalition Sauvez les Pics dans une affaire entamée contre le Service des Forêts sur la base d’inquétudes pour l’environnement et la santé humaine. La Tribu Hopi doit encore aller en appel pour tenter d’empêcher la Ville de Flagstaff de vendre des eaux usées à la compagnie Snowbowl.

De plus la Ville de Flagstaff a jusqu’au 12 mars pour décider elle va une fois de plus tenir le public à l’écart de la décision de renouveler ou non le contrat entre Snowbowl et la ville pour la vente de 680 millions de litres d’eau d’égout recyclée pour faire de la neige sur les Pics.

 

Plus d’information :

English : www.truesnow.org et www.indigenousaction.org

Français : https://chrisp.lautre.net/wpblog/?cat=9

 

Vous pouvez faire des dons en ligne (pour les frais de justice) sur www.truesnow.org

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LE VOL DES DROITS SUR L’EAU PAR DES SENATEURS D’ARIZONA SERAIT UNE ‘CONDAMNATION A MORT’ POUR LES NAVAJOS

Par Diné CARE

Article original en Anglais

Publié par Brenda Norrell
17 février 2012

Traduction Christine Prat

Dilkon, Arizona – Les Citoyens Diné Contre la Ruine de Notre Environnement (Diné CARE – Citizens Against Ruining our Environment) ont condamné les nouveaux plans des sénateurs d’Arizona Jon Kyl et John McCain pour voler les droits sur l’eau des Navajos, en les qualifiant de condamnation à mort.

Diné CARE, une organisation Navajo, a dit « condamner énergiquement la grand groupe Salt River Project, la Centrale Navajo (c’est le nom donné à la centrale par les propriétaires, elle n’appartient pas aux Navajos – NdT) et le projet de loi Projet pour le Centre de l’Arizona, présenté comme devant fournier de l’eau aux Nations Navajo et Hopi pour améliorer leurs conditions de vie. »

« En réalité, c’est une condamnation à mort pour les Peuples Autochtones qui devraient renoncer pour toujours à leurs droits sur l’eau au profit du Bas Colorado » dit un communiqué de Diné CARE publié jeudi.

« Ils est important que les communautés indigènes s’unissent pour s’opposer à cette loi, » dit Adella Begaye, présidente de Diné CARE. « Nous ne pouvons pas nous permettre de rester passifs alors que nos générations futures sont dépouillées de leur héritage et de leur vie. »

D’après Diné CARE, la loi s’appliquera quand et si les tribus donnent leur accord pour prolonger les contrats et autres accords concernant la Centrale Navajo.

Le sénateur Jon Kyl, Républicain, a présenté l’accord mardi au Sénat Américain. Il a déclaré, « Ceci nous fait faire un pas de plus vers la solution des sérieux problèmes d’eau dans les régions appauvries des réserves Navajo et Hopi, tout en assurant la sécurité des communautés non-Indiennes qui essaient de planifier le futur de leur approvisionnement en eau. »

Pour Diné CARE, il faut en fait interpréter la déclaration de Kyl comme suit : « Le Sénateur Jon Kyl, juriste de Salt River Project dans les années 1970, continue à donner la priorité au SRP et au CAP pour s’emparer des droits sur l’eau au détriment de ses propriétaires Indigènes dans le nord de l’Arizona. »

« Ils ajoutent l’insulte aux torts causés : non seulement la Tribu Navajo à souffert d’avoir reçu pour son eau un prix bien inférieur au coût normal, mais elle souffre aussi des conséquences de la pollution émise par la Centrale Navajo, qui fournit de l’énergie pour le compte du SRP, s’assurant ainsi que la Nation Navajo livre de l’électricité bon marché. Un prix honnête dans cet arrangement est nécessaire pour pouvoir considérer que l’eau Navajo n’est pas volée et ne pas condamner les gens à une mauvaise santé causée par la pollution de la Centrale Navajo » ajoute Diné CARE.

« La Nation Navajo est déjà, en ce qui concerne l’énergie et l’eau, une colonie de Phoenix, Tucson, Las Vegas et le sud de la Californie.  Si le projet Kyl est adopté, signé et appliqué, plus de 14000 hectares par an seraient garantis à la Centrale Navajo pour prolonger le maintient en fonction de la centrale. Cela favoriserait aussi la compagnie charbonnière Peabody, étant donné que sa mine de Kayenta alimente la Centrale Navajo. »

Diné CARE a aussi fait remarquer que les droits sur l’eau extensifs des Amérindiens garantis par la Doctrine Winter cesseraient d’exister si les sénateurs d’Arizona étaient autorisés à entreprendre ce vol des droits sur l’eau des Indiens.

« Les droits sur l’eau selon la Doctrine Winter de la Nation Navajo et de la Tribu Hopi seraient terminés. »

« Diné CARE s’est opposé à la loi Kyl et McCain parce qu’elle n’épargne pas les Navajos et les Hopis. Au contraire, elle maintiendra l’ ‘état improvisé’ créé par Kyl et ses partenaires des grandes entreprises sur le Peuple Navajo. »

« En somme, la loi KYL doit être TUÉE avant qu’elle nous Tue » (en Anglais : the KYL bill must be KILLED before it KILLS us)

Article original en Anglais

Par Brenda Norrell,
27 janvier 2012

 

Traduction Christine Prat

TUCSON, Arizona – Louise Benally, une Navajo qui résiste toujours à la déportation de Big Mountain, sur le territoire de la Nation Navajo, a rejoint les étudiants protestant contre la suppression des études ethniques, pour s’exprimer contre le génocide culturel toujours en cours en Arizona. L. Benally a dit qu’aujourd’hui le racisme en Arizona se manifeste par l’interdiction des cours et des livres d’études Mexicano-Américaines, entre autres « Rethinking Columbus » (« Repenser C. Colomb »), écrit par des auteurs Amérindiens.

Pour L. Benally, ce même racisme qui infiltre le gouvernement de l’Arizona et les grandes compagnies profiteuses de cet état, devient une réalité tangible sous la forme de centrales électriques au charbon touchant les territoires Indiens en Arizona, précisément la compagnie minière Peabody Coal sur Black Mesa et la centrale au charbon Navajo (c’est le nom qui lui a été donné par la compagnie, elle n’appartient pas aux Navajos – NdT) gérée par le Salt River Project et située [sur la réserve de] la Nation Navajo en Arizona.

L. Benally s’est jointe aux étudiants en études ethniques rassemblés pour protester contre le District Scolaire Unifié de Tucson et contre l’état d’Arizona en janvier, et s’est exprimée Jeudi sur les ondes de la First Voices Indigenous Radio, WBAI New York, qui émet dans tous les Etats-Unis

L. Benally a déclaré que malgré les luttes, les Navajos vivant sur leur terre vivent toujours en harmonie avec elle. Décrivant les herbes naturelles et les cérémonies de guérison issues de la nature sauvage, elle a signalé qu’elles étaient maintenant en train d’être contaminées par la pollution.

« Çà cause beaucoup de destruction, » dit-elle, ajoutant que les déchets chimiques se déposaient dans l’eau et l’environnement.

« Ce sont des problèmes réels auxquels nous devons faire face maintenant, car beaucoup de végétation est en voie de disparition. » Elle dit aussi que la mine de Peabody rejette des polluants dans les réserves d’eau de la région de Black Mesa.

« C’est accablant. »

L. Benally a ensuite décrit les trois centrales au charbon situées sur le territoire de la Nation Navajo. Il y a les deux de la région des Four Corners, près de Farmington, au Nouveau Mexique, qui causent une brume grise persistante sur toute la région. Et il y a la Centrale Navajo, près de Page, Arizona, gérée par le Salt River Project, qui produit une forte contamination de la région de Black Mesa, près de la frontière entre l’Arizona et l’Utah. Ces centrales au charbon transportent de l’électricité vers des villes comme Phoenix et Tucson, alors que les Navajos souffrent de maladies et de la pollution. Pour pouvoir effectuer le transport, la nappe aquifère des Navajos sur Black Mesa est drainée et ses sources s’assèchent.

« Nous ne pouvons pas continuer à produire toujours, toujours plus de pollution, » dit L. Benally, ajoutant que ces centrales au charbon font fondre les glaces de l’Arctic.

L. Benally a vu de ses propres yeux la dévastation de l’Alaska et la fonte des glaces. Elle s’est rendue en Alaska, à l’invitation de villageois autochtones, de chez elle à Big Mountain sur Black Mesa en Arizona, région dévastée par les activités minières de Peabody et la pollution toute proche de la Centrale Navajo. Les ours polaires, les morses et les phoques sont en train de perdre leur habitat naturel dans la région Arctic et meurent, à cause de la pollution provoquée par les centrales à charbon situées sur le sol de la Nation Navajo et ailleurs aux Etats-Unis.

L. Benally décrivit les changements climatiques et comment le développement les avait créés. Elle remarque que si le territoire n’est pas sain, la vie n’est pas saine non plus. Dans la Nation Navajo, cela se traduit par des taux élevés de problèmes respiratoires et de cancers dus à l’exploitation du charbon, aux centrales électriques et à d’autres destructions résultant de contrats passés entre le gouvernement Navajo élu et des compagnies profiteuses comme Peabody Coal et Salt River Project, qui n’accordent aucun intérêt à la santé et au bien-être des Navajos.

Le fait que les Navajos sont visés par le génocide écologique se reflète aussi dans l’interdiction des études ethniques par les écoles publiques de Tucson et l’état d’Arizona.

« C’est vraiment très triste. »

Le présentateur de radio Tiokasin Ghosthorse, un Lakota de Cheyenne River, a raconté comment le plan des politiciens et juristes d’Arizona et de la firme Peabody Coal était au départ de faire comme si le soi disant conflit pour le territoire se jouait entre les Hopis et les Navajos. Ce plan a empêché les gens de s’y impliquer, car ils avaient été amenés à croire qu’il s’agissait d’un conflit interne entre deux nations indigènes, au lieu de le voir pour ce qu’il était vraiment.

Le soi-disant conflit Navajo-Hopi pour la terre avait en fait été soigneusement organisé pour déporter 14000 Navajos de Black Mesa afin de faire de la place pour l’exploitation minière de Peabody, et çà continue aujourd’hui.

L. Benally dit « Ils ont monté les tribus l’une contre l’autre pour s’emparer des ressources » et a expliqué comment ils s’y étaient pris pour mettre la main sur le charbon et les autres ressources, y compris les eaux de la nappe aquifère souterraine.

D’après L. Benally, la tribu Hopi commence à se rendre compte des dommages causés aux ressources naturelles. Cependant, le gouvernement Navajo élu n’a, d’après elle, toujours pas pris conscience des destructions causées au monde naturel par les mines de charbon et les centrales.

Invitant les Autochtones à faire revivre les vieilles coutumes et à créer des manières de se nourrir durables, elle ajouta, « Nous pouvons encore utiliser la terre comme notre substance réparatrice. »

Tiokasin Ghosthorse conclut son émission en soulignant qu’en ville, les gens n’assument pas la responsabilité de prendre soin de la terre et que c’est donc la responsabilité du gouvernement des Etats-Unis de s’en occuper.

 

Le Tribunal du 9ème Circuit s’est prononcé contre la plainte des défenseurs des Pics San Francisco!

LA COUR DU 9ième  CIRCUIT SE PRONONCE CONTRE ‘SAUVEZ LES PICS’

Les préjugés de la Cour du 9ème Circuit reflétés par les médias racistes d’Arizona

Par Brenda Norrell
Censored News

Original article in English

Jeudi 9 février 2012

Traduction Christine Prat

SAN FRANCISCO – La Cour du 9ème Circuit s’est prononcée contre ‘Sauvez les Pics’, qui luttait pour protéger les Pics sacrés contre le projet de la station de ski Arizona Snowbowl de faire de la neige pour les touristes avec de l’eau d’égout. Les Pics sont sacrés pour 13 Nations Indiennes de la région, et c’est un endroit où les hommes et femmes médecine tiennent des cérémonies et cueillent des plantes médicinales.

La décision de la Cour est apparue orientée, en maintenant la décision d’une cour de district et en employant un langage insultant pour les Amérindiens qui avaient engagé les poursuites pour protéger les Pics sacrés.

La décision de la Cour est particulièrement troublante vu que des jeunes Amérindiens avaient lutté encore et encore pour protéger les Pics sacrés.

Les préjugés de la Cour ont été reflétés par les médias d’Arizona, entre autres AP et le quotidien de Flagstaff, l’Arizona Daily Sun qui ont continué de manifester un racisme et une iniquité systématiques vis-à-vis des Amérindiens. AP et l’Arizona Daily Sun ont pris l’habitude de promouvoir les compagnies profanatrices, tout en refusant de traiter des problèmes Amérindiens.

Les partisans de ‘Sauvez les Pics’ appellent à un boycott d’Arizona Snowbowl, et demandent aux skieurs de faire savoir aux propriétaires de la station qu’ils n’iront plus skier là-bas vu qu’ils manquent de respect aux Amérindiens et profanent une terre sacrée.

L’avocat de ‘Sauvez les Pics’, Howard Shanker a dit « Je crois que c’est un triste jour pour la terre, les gens et notre Justice défaillante. »

« Je pense que la décision est injustifiée quant à la valeur de la plainte et que le commentaire du tribunal reflète une incompréhension totale de la nature de l’affaire et des parties en cause. Nous n’avons pas abusé du système judiciaire » a déclaré Shanker ce jour à Censored News.

« En fait, je n’entreprendrais jamais une action qui constituerait en quoique ce soit un emploi abusif du système judiciaire. Il y a des lois, des règles et une jurisprudence pour assurer que des affaires constituant un grossier abus du système judiciaire ne puissent être prises en compte jusqu’à ce stade. A juste titre, aucune de ces mesures préventives ne s’applique aux faits ou au déroulement de cette affaire.

« Je pense aussi que les préjugés du jury en faveur des défendeurs étaient évidents à l’audience. Dans un contexte plus large, il y a de toute évidence un point faible dans notre système de justice, si, entre autres, un jury peut juger à l’unanimité que le NEPA [National Environmental Policy Act – Loi Nationale sur la Protection de l’Environnement – NdT] ne s’applique pas comme question légale, alors qu’un autre jury décrète à l’unanimité que le NEPA s’appliquait comme question légale – sur la base des mêmes faits et de la même loi. S’il y a un abus grossier du système judiciaire, c’est dans l’inconséquence des décisions du jury.

« Cette affaire concerne une station de ski peu cotée qui essaie d’utiliser 100% d’eau d’égout recyclée pour faire de la neige pour des loisirs. Une chose qui n’a été faite nulle part au monde. La station de ski se propose de mettre des panneaux indiquant que les gens ne doivent pas manger de neige, vu qu’elle est faite d’eau non-potable. Il n’y a pas de normes fédérales pour les eaux d’égout recyclées.

« La Loi sur l’Environnement [EPA] Américaine a cependant confirmé récemment que l’eau recyclée est une des principales sources de diffusion dans l’environnement de perturbateurs endocriniens – des médicaments qui bloquent ou réduisent l’activité hormonale normale.

« Nous savons aussi que beaucoup de produits pharmaceutiques et de produits d’hygiène personnelle (PPCP) ne sont pas bien éliminés par le recyclage de l’eau. Je trouve déconcertant que le gouvernement fédéral, y compris la justice, semble trouver que la compagnie Snowbowl est « trop grande pour échouer », en dépit de la menace potentielle à long terme pour la santé publique et le fait important que cette station de ski est située sur des terres fédérales dont il est bien connu, documents à l’appui, qu’elles sont sacrées pour 13 tribus du Sud-ouest des Etats-Unis.

« Je n’ai pas encore eu le temps de discuter d’une possible tentative de faire réviser la décision avec mes clients » a déclaré Shanker.

www.ShankerLaw.net

 

http://bsnorrell.blogspot.com/2012/02/ninth-circuit-rules-against-save-peaks.html

Appel de Censored News:

La Cour du Neuvième Circuit a insulté les Amérindiens dans sa décision, mais nous savons qui sont les vrais héros. Cette décision révèle l’effondrement total du système de justice, reflété également dans l’effondrement des gouvernements et des médias.

Aux lecteurs de Censored News en Italie, en France, en Allemagne, au Royaume-Uni : BOYCOTTEZ ARIZONA SNOWBOWL. Skieurs, respectez les terres sacrées des Amérindiens sur les Pics San Francisco, au nord de l’Arizona. Faites savoir à Arizona Snowbowl que vous n’irez pas skier là-bas vu qu’ils ne respectent pas la terre et les cérémonies des Amérindiens.

 

UN FIL DANS LA BELLE ETOFFE DE LA RESISTANCE

Par Debra White Plume

Censored News
Original article in English

Traduction Christine Prat

Jeudi 19 janvier 2012

L’eau est finie, et sacrée. “Mni wicozani », par l’eau il y a la vie. Nous devons boire de l’eau propre, nourrissante, pour vivre. Tout comme notre Mère la Terre est faite de beaucoup d’eau, nos corps humains contiennent 70% d’eau. C’est pourquoi à la Pleine Lune, et aux changements de marée, certains humains ont un comportement imprévisible. Pour nous, peuple Lakota, mni (l’eau) est notre premier médicament, notre première demeure. Il y a tout un corpus d’enseignement spirituel et social que nous apprenons en grandissant, la Vision du Monde Lakota concernant l’eau. Mni est notre parente, et la Loi Lakota exige que nous protégions les membres de nos familles. Notre Mère la Terre est notre parente.

Cette croyance a conduit notre organisation, Owe Aku (Bring Back the Way – Ramenez la Voie traditionnelle), qui s’occupe de préservation et revitalisation de la culture, des Droits garantis par les Traités et des Droits de l’homme, à s’interroger sur le taux anormal de cancer et de diabète sur la réserve de Pine Ridge. Cette recherche nous a conduit en des lieus où nous n’aurions jamais pensé aller ! Nous avaons consulté les études sur la qualité de l’air et de l’eau, ce qui nous a conduit à la mine d’uranium de Cameco, Inc. qui pratique la dissolution sur place [terme officiel : lixiviation in situ], à 30 minutes de notre frontière sud. Nous avons appris que cette technique d’exploitation contamine chaque jour une incroyable quantité d’eau. Cameco était sur le point de demander le renouvèlement de sa license et avait déposé une demande pour ouvrir une deuxième mine. Nous avons fait des recherches sur la procédure et nous sommes aperçus que nous pouvions intervenir, sur la base de la science et de la loi. Nous l’avons fait et sommes maintenant partie civile dans le procès contre le soi-disant ‘droit’ de Cameco d’empoisonner notre eau. C’était il y a sept and. Depuis çà continue.

Le travail de protection de l’eau exige une recherche constante, c’est ainsi que j’ai entendu parler du forage de sables bitumineux sur le territoire de Premières Nations dans le bassin de la Rivière Athabasca, près de Fort McMurray, au Canada. Ce que j’ai appris sur cette mine et ces effets sur Notre Mère la Terre a été un choc, alors j’ai commencé à parler de plus en plus de cette horrible profanation de Notre Mère la Terre et de nos parents des Premières Nations. Le forage des sables bitumineux se fait depuis des décennies et est devenu l’opération d’exploitation minière la plus sale au monde. Les grandes compagnies se sont introduites il y a des dizaines d’années, en trompant les élus pour leur faire signer des contrats d’exploitation, contrats qui ont résulté en une augmentation de formes rares de cancer, les gens meurent, les poissons aussi, ainsi que les orignacs [ou orignaux, sortes d’élans du Canada] et d’autres animaux dont les gens dépendent pour se nourrir. C’est devenu un problème d’alimentation. Est-ce que çà va devenir un problème de famine ? La forêt vierge boréale a été abattue, l’Amazonie du Nord est en train d’être détruite, des millions d’oiseaux et d’autres animaux sont morts, des espèces se sont éteintes. Le forage utilise 3 à 4 barils d’eau potable pure pour obtenir 1 baril de pétrole, chaque jour. Cela produit tant de gaz à effet de serre qu’il est quasiment impossible de les mesurer.

L’étude du forage des sables bitumineux nous a amené à découvrir l’intention de la compagnie TransCanada de construire et d’utiliser l’oléoduc Keystone XL, allant du site de forage au Canada, à travers le Montana, le Dakota du Sud, le Nebraska, le Kansas, l’Oklahoma jusqu’à la côte du Texas, ou le pétrole serait raffiné et expédié on ne sait où. Nous avons appris que le Keystone XL aurait 90 cm de diamètre, serait plutôt mince, et que le pétrole brut très lourd, soumis à une haute pression, devrait être chauffé à 65,5 degrés pour être suffisamment liquide pour couler dans l’oléoduc. Un ouvrier syndiqué a été licencié pour avoir signalé que le tuyau était défectueux, alors que les employés de la compagnie le déclaraient agréé. L’ouvrier licencié a renoncé à sa carrière de toute une vie. Je l’ai rencontré à Washington, DC.

L’oléoduc devrait croiser notre aqueduc d’Eau Rurale, qui transporte de l’eau potable du fleuve Missouri sur 320 km jusqu’à Pine Ridge. L’oléoduc Keystone XL devrait traverser 200 lacs, cours d’eau et rivières. Il serait enterré dans la nappe aquifère Ogallala, qui irrigue 30% des cultures vivrières des Etats-Unis et qui fournit l’eau potable à 2 million d’habitants, ainsi qu’aux troupeaux, aux chevaux, aux bisons et autres créatures à quatre pattes. TransCanada devrait utiliser beaucoup d’eau potable pour la mélanger au pétrole brut très lourd. Des enseignements sacrés et issus de ma société sur l’eau m’ont pousser à consacrer de plus en plus de temps au combat pour la vie (et contre la mort) que cette histoire d’oléoduc est devenue. Je connaissais les menaces des mines d’uranium pour notre sol et ce qui vit à la surface, et ce que j’ai appris sur cet oléoduc m’a fait prendre conscience que çà menaçait notre vie, car où trouverions nous assez d’eau potable pour les 50 000 Oglala de Pine Ridge si l’oléoduc craquait ou fuyait ? Qui se sentirait suffisamment concerné pour y faire quelque chose ? La technologie pour nettoyer ce genre de pétrole lourd n’existe pas. Et on n’a pas encore invité le tuyau qui ne fuit pas et ne craque pas.

Des amis du Réseau Environnemental Indigène ont pris contact avec moi et nous avons amorcé un dialogue sur la protection de l’eau, la contamination et quelques autres sujets. Les tribus vivant sur le trajet projeté pour l’oléoduc ont entrepris des actions pour s’y opposer. Toutes les Nations Amérindiennes des Etats-Unis se sont fait entendre pour dire ‘Non’. J’ai décidé d’aller à Washington, DC, pour participer à une audience du Sénat et rencontrer des officiels du Département d’Etat pour leur parler des violations du Traite de Fort Laramie et de la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones adoptée par les Nations Unies en 2007. Je me suis rendue avec d’autres personnes à Pierre, Dakota du Sud, pour témoigner à une audience du Département d’Etat, mais je n’ai pas pu le faire, vu que j’étais le numéro 152. J’ai vu des syndiqués ivres témoigner qu’ils avaient besoin d’un emploi de soudeur. La plupart venaient de l’extérieur.

Alors ma famille et moi avons décidé que j’irais à Washington, DC. J’ai pris part à l’action directe de désobéissance civile, je suis entrée par effraction à la Maison Blanche, et j’ai été arrêtée, comme 1200 autres personnes qui voulaient aider à faire entre la question dans la tête de l’Amérique moyenne et attirer l’attention du Président Obama. Une douzaine d’entre nous, Amérindiens, ont été arrêtés. Les Lakota de Pine Ridge ont reçu Tom Weis, qui a été du Montana au Texas sur une moto marchant à l’énergie solaire pour éveiller la conscience des gens le long de la route prévue pour l’oléoduc Keystone SL. Nous avons aussi reçu à Pine Ridge un Rassemblement pour Notre Mère la Terre et une marche. Nous avons accueilli un tour de Solidarité avec les éleveurs, les fermiers, le peuple Lakota, et une star de cinéma Américaine, Darryl Hannah. Nous avons fait des émissions de radio, écrit des articles, assisté à divers évènements. Du jour au lendemain, je me suis retrouvée dans une Tournée de Résistance, j’ai fait 16 000 km en avion en 5 semaines. En route, j’ai perdu ma brosse à cheveux, mon peigne et il ne me restait plus qu’une chaussette. Heureusement, c’était presque fini entretemps ! Le 15 janvier, un groupe de Lakota parmi lesquels j’étais, ont reçu Winyan Ituwan, une réunion de femmes sur Notre Mère la Terre et l’Eau Sacrée, avec comme invités Kandi Mosset du Réseau Environnemental Indigène, et Tantoo Cardinal, une star de cinéma Cree du Canada. Tout cela dans le but d’encourager la prise de conscience et la résistance à l’exploitation d’uranium, à l’oléoduc Keystone XL et au forage des sables bitumineux, et la protection de notre eau sacrée.

Au départ, le Nebraska protégeait la nappe aquifère Ogallala, mais a depuis accepté de s’engager dans des négociations pour autoriser un oléoduc sur un trajet encore inderterminé. Le Dakota du Sud a accordé $30 millions de réduction d’impôts à Keystone XL pour s’installer ici, le Montana a fait des concessions aussi. Cependant, des individus et des groupes se sont engagés, de façon spectaculaire. Des groupes écologistes, beaucoup de groupes citoyens, des milliers de gens de part et d’autre de la frontière en le Canada et les Etats-Unis, ont dit d’une seule voix ARRETEZ L’OLEODUC. Des Prix Nobel, des chefs et présidents Autochtones et des Premières Nations, des scientifiques, des militaires en retraite, des médaillés olympiques, des sénateurs, des membres du congrès, des acteurs, des écrivains, des étudiants, des gens de toutes origines sociales ont fait entendre leur vois et risqué leur liberté pour bloquer l’oléoduc. Les grands media des Etats-Unis ont rarement couvert ces évènements, mais dans les petites villes, les journaux et radios locaux l’ont fait. L’information s’est répandue, le nombre de résistants s’est accru. La dernière fois que je suis allée à Washington, DC, j’ai parlé devant un rassemblement de 15 000 personnes, nous avons fait 4 fois le tour de la Maison Blanche. Les gens venaient de partout, pour parler d’une seule vois. Nous nous sommes fait des amis et des alliés.

Les politiciens du Nebraska ont tenu une audience spéciale pour autoriser Keystone XL à y pénétrer, mais la Maison Blanche a entendu l’appel à protéger la nappe aquifère Ogallala. Ensuite, TransCanada a exercé des pressions sur les Etats-Unis pour qu’ils prennent une décision et des politiciens élus se sont empressés de soutenir le projet Keystone XL, ont lié une nouvelle proposition de loi à une proposition sur l’emploi, et ont donné 60 jours à la Maison Blanche pour autoriser Keystone XL ou le rejeter comme contraire à l’intérêt national.

Le 18 janvier 2012, le Département d’Etat et le Président Obama ont rejeté le projet d’oléoduc, vu qu’il n’était pas possible d’effectuer les études sur l’impact écologique en 60 jours. Cependant, TransCanada peut toujours déposer une nouvelle demande de permis.

Nous tous qui avons travaillé sur cette question de vie ou de mort, sommes un fil dans cette étoffe de résistance. Des gens ont écrit des lettres, prononcé des discours, préparé des repas, écrit des courriels, transmis sur Twitter et Facebook, ont fabriqué des banderoles, ont payé l’essence, ont fait des t-shirts, ont donné des coups de téléphone, fait des recherches, des photocopies, ont fait la queue pour témoigner, ont été arrêtés, ont fait pression sur des Sénateurs et des membres du Congrès, ont gardé des enfants, ont prêté leurs voitures, ont offert leur canapé ou une chambre d’amis, des musiciens et artistes ont fait des concerts et spectacles de soutien, ont pris des photos, récolté des fonds, ce fut une action vraiment collective pour protéger notre eau et Notre Mère la Terre.

Ce n’est pas une personne, ou une organisation particulière, qui a arrêté l’oléoduc, cette victoire n’est peut-être que temporaire, cette victoire est partielle, vu que le forage des sables bitumineux continue. Mais c’est l’amour de beaucoup de gens pour Notre Mère la Terre et les générations futures, toutes leurs prières et leurs sacrifices, qui ont donné une telle force à ce mouvement. Je crois que l’amour est plus fort que la cupidité. Je crois que les gens agissant ensemble peuvent être aussi efficaces que les plus grands conglomérats du monde. Je crois que Notre Mère la Terre veut vivre, et que nous ne pouvons pas vivre sans elle. Je crois en notre prophétie Lakota, « Un jour la Terre pleurera, Elle pleurera des larmes de sang. Vous devez choisir. Vous L’aidez, ou Elle mourra. Si Elle meurt, vous mourrez aussi. »

Partout dans le monde, des choses se produisent, du genre 200 tornades en deux jours l’été dernier ? Des tremblements de terre là où il n’y en avait pas eu depuis des centaines d’années ? Des inondations ? Des vagues de sécheresse ? Ce sont évidemment des phénomènes météorologiques courants, mais pas à ce rythme et pas dans ces endroits. Chaque été a été plus chaud que le précédent depuis 1996. Notre Mère la Terre nous dit quelque chose, Elle pleure, et Elle se soulève. La Terre qui Pleure se Soulève ! Tout ce qui arrive à Notre Mère la Terre arrive à tous les gens de la Terre. Une telle lutte est faite de beaucoup, beaucoup de fils, tous ensemble nous formons une belle étoffe de résistance, et une protection pour notre Mère, Notre Mère la Terre.

La dernière fois que nous avons quitté Washington, DC, mon amie et moi, nous avons vu un grand vautour à queue rouge qui a tourné au-dessus de nous et au-dessus de la Maison Blanche, et s’est envolé vers l’ouest. Le jour de Winyan Ituwan, le Rassemblement de l’Hiver, nous avons vu un aigle chauve tourner au-dessus de nous, puis s’envoler vers l’Ouest. Des messages Sacrés… Si nous écoutons, nous pouvons entendre, si nous entendons, nous pouvons comprendre. Quand nous comprenons, nous remercions. Lila wopila iciciyapi. Hecetuye.

 

LES DANGEREUSES EMISSIONS DE LA CENTRALE NAVAJO INVENTORIÉES SUR LA CARTE INTERACTIVE DE L’EPA (Agence de Protection de l’Environnement – ‘US Environmental Protection Agency’)

Par Brenda Norrell
Original Article in English

Traduction Christine Prat

13 janvier 2012

LES CENTRALES AU CHARBON, L’INDUSTRIE DU PETROLE ET DU GAZ DE LA RESERVE NAVAJO EMPOISONNENT L’ATMOSPHERE DE LA RESERVE ET SONT UNE SOURCE MAJEURE DE GAZ A EFFET DE SERRE

L’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis (US EPA) a publié une carte interactive montrant l’émission de gaz à effet de serre des trois centrales de la Nation Navajo et d’autres grands complexes toxiques en pays Indien.

Les dangereuses toxines qui émanent des centrales électriques au charbon de la réserve Navajo à la Centrale Navajo près de Page, Arizona, et aux centrales de Four Corners et San Juan au nord-ouest du Nouveau-Mexique, sont indiquées sur la carte.

Mais il y a d’autres émissions toxiques sur le territoire Navajo que les gens ne connaissent pas. Il y a la centrale au gaz naturel El Paso, à St. Michaels près de la capitale Navajo Window Rock, en Arizona, et les émissions de gaz dans la région de Bloomfield, au Nouveau-Mexique. La région de Bloomfield est inondée par les forages de pétrole et de gaz, et les émissions des centrales électriques. Cette région est le site sacrée de l’Origine, le lieu de L’Emergence, Dinetah, pour les Navajos.
[Navajo Land ou Navajo Nation désigne l’actuelle réserve Navajo. Dinetah désigne ce qu’ils considèrent comme leur territoire d’avant l’arrivée des colonisateurs Européens, un trapèze limité à ses angles par quatre montagnes sacrées – les San Francisco Peaks à l’ouest, le Mont Hespérus au nord, le Pic Blanco à l’Est et le Mont Taylor au sud – et vers le centre, le lieu sacré d’où les premiers hommes, pas encore tout à fait semblables à ceux d’aujourd’hui, ont émergé – NdT]

La carte de l’Agence pour la Protection de l’Environnement révèle des émissions d’oxyde de carbone, d’oxyde d’azote et de méthane. Les graphiques indiquent que les centrales Navajo, et d’autres centrales similaires aux Etats-Unis, sont responsables pour la plus grande part d’émissions de gaz à effet de serre.

Louise Benally, une Navajo qui continue à résister à la déportation des Navajos de Big Mountain , Arizona, Nation Navajo, a appelé les Navajos et ceux qui les soutiennent à mettre un terme à l’industrie d’exploitation de centrales au charbon à grande échelle, qui est responsable de maladies, de l’épuisement des nappes aquifères et détruit la qualité de la vie des Navajos.

Sur le territoire de la Nation Navajo [la réserve Navajo – NdT] il n’y a jamais eu d’études analysant les dangers pour la santé des Navajos de la combinaison de mines de charbon, de centrales électriques, de fumées de gaz, de la décharge de produits toxiques et des déchets radioactifs de l’exploitation de mines d’uranium pendant la Guerre Froide.

Ces dangers sanitaires multiples sont concentrés dans le région de Four Corners et la région de Page, Monument Valley et Black Mesa, près de la frontière entre l’Arizona et l’Utah. Une autre région fortement contaminée est celle de Gallup, au Nouveau-Mexique, à cause des émissions de gaz et de pétroles toujours en cours, et des radiations dues à l’accident de Church Rock, Nouveau-Mexique, lorsque des déchets d’uranium se sont déversés dans le Rio Puerco.

« Il est temps d’abattre le monstre, » a déclaré Louise Benally aux gens rassemblés à Tucson le mardi 10 janvier, pour défendre les études ethniques. L. Benally a souligné que c’était le même monstre – les compagnies multinationales – qui est responsable pour le racisme et l’impérialisme qui interdit les études Mexicano-Américaines en Arizona, et pour les effets génocidaires sur les Navajos des mines de charbons, des centrales électriques et des forages de pétrole et de gaz.

L. Benally et d’autres Navajos ont récemment rejoint le mouvement de protestations des Indiens O’odham contre le Projet Salt River qui contrôle la Centrale Navajo. Le projet Salt River est aussi responsable de l’assèchement des voies d’eau dont les O’odham dépendent pour leur mode de vie et leur agriculture dans le sud de l’Arizona. Le mouvement de protestations s’est tenu pendant la réunion d’ALEC (American Legislative Exchange Council), qualifié par les opposants d’association de profiteurs récupérant les législateurs d’Arizona, développant les prisons privées et visant le Territoire Indien pour installer des centrales au charbon, des mines et des forages génocidaires.


 

 

 

 

 

 

Photos en plus grand format:
https://chrisp.lautre.net/gallery/thumbnails.php?album=19

 

 

 

 

 

La carte interactive de l’Agence pour la Protection de l’Environnement révèle les sites d’émissions dangereuses en Pays Indien et dans tous les Etats-Unis :
http://ghgdata.epa.gov/ghgp/main.do

 

Note de la traductrice :
Le fait qu’on parle de Centrales Navajos ne veut pas dire que les Navajos en sont les initiateurs ou les propriétaires, seulement qu’elles sont situées dans la réserve Navajo, que les habitants en subissent la pollution et que certains d’entre eux y font le sale boulot. Ces centrales fournissent surtout l’électricité des grandes villes du sud-ouest avides de climatisation, comme Los Angeles ou Phoenix. Beaucoup de familles Navajos empoisonnées par les émissions ne sont pas relíées au réseau électrique. Le gouvernement Navajo touche des sommes dérisoires pour la « vente » de ressources à un prix 10 fois inférieur au cours mondial…

Voir aussi:
https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=549
https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=543
https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=541

Photos récentes des centrales:
http://www.thk-photo.net/gallery/thumbnails.php?album=48