LES DANGEREUSES EMISSIONS DE LA CENTRALE NAVAJO INVENTORIÉES SUR LA CARTE INTERACTIVE DE L’EPA (Agence de Protection de l’Environnement – ‘US Environmental Protection Agency’)

Par Brenda Norrell
Original Article in English

Traduction Christine Prat

13 janvier 2012

LES CENTRALES AU CHARBON, L’INDUSTRIE DU PETROLE ET DU GAZ DE LA RESERVE NAVAJO EMPOISONNENT L’ATMOSPHERE DE LA RESERVE ET SONT UNE SOURCE MAJEURE DE GAZ A EFFET DE SERRE

L’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis (US EPA) a publié une carte interactive montrant l’émission de gaz à effet de serre des trois centrales de la Nation Navajo et d’autres grands complexes toxiques en pays Indien.

Les dangereuses toxines qui émanent des centrales électriques au charbon de la réserve Navajo à la Centrale Navajo près de Page, Arizona, et aux centrales de Four Corners et San Juan au nord-ouest du Nouveau-Mexique, sont indiquées sur la carte.

Mais il y a d’autres émissions toxiques sur le territoire Navajo que les gens ne connaissent pas. Il y a la centrale au gaz naturel El Paso, à St. Michaels près de la capitale Navajo Window Rock, en Arizona, et les émissions de gaz dans la région de Bloomfield, au Nouveau-Mexique. La région de Bloomfield est inondée par les forages de pétrole et de gaz, et les émissions des centrales électriques. Cette région est le site sacrée de l’Origine, le lieu de L’Emergence, Dinetah, pour les Navajos.
[Navajo Land ou Navajo Nation désigne l’actuelle réserve Navajo. Dinetah désigne ce qu’ils considèrent comme leur territoire d’avant l’arrivée des colonisateurs Européens, un trapèze limité à ses angles par quatre montagnes sacrées – les San Francisco Peaks à l’ouest, le Mont Hespérus au nord, le Pic Blanco à l’Est et le Mont Taylor au sud – et vers le centre, le lieu sacré d’où les premiers hommes, pas encore tout à fait semblables à ceux d’aujourd’hui, ont émergé – NdT]

La carte de l’Agence pour la Protection de l’Environnement révèle des émissions d’oxyde de carbone, d’oxyde d’azote et de méthane. Les graphiques indiquent que les centrales Navajo, et d’autres centrales similaires aux Etats-Unis, sont responsables pour la plus grande part d’émissions de gaz à effet de serre.

Louise Benally, une Navajo qui continue à résister à la déportation des Navajos de Big Mountain , Arizona, Nation Navajo, a appelé les Navajos et ceux qui les soutiennent à mettre un terme à l’industrie d’exploitation de centrales au charbon à grande échelle, qui est responsable de maladies, de l’épuisement des nappes aquifères et détruit la qualité de la vie des Navajos.

Sur le territoire de la Nation Navajo [la réserve Navajo – NdT] il n’y a jamais eu d’études analysant les dangers pour la santé des Navajos de la combinaison de mines de charbon, de centrales électriques, de fumées de gaz, de la décharge de produits toxiques et des déchets radioactifs de l’exploitation de mines d’uranium pendant la Guerre Froide.

Ces dangers sanitaires multiples sont concentrés dans le région de Four Corners et la région de Page, Monument Valley et Black Mesa, près de la frontière entre l’Arizona et l’Utah. Une autre région fortement contaminée est celle de Gallup, au Nouveau-Mexique, à cause des émissions de gaz et de pétroles toujours en cours, et des radiations dues à l’accident de Church Rock, Nouveau-Mexique, lorsque des déchets d’uranium se sont déversés dans le Rio Puerco.

« Il est temps d’abattre le monstre, » a déclaré Louise Benally aux gens rassemblés à Tucson le mardi 10 janvier, pour défendre les études ethniques. L. Benally a souligné que c’était le même monstre – les compagnies multinationales – qui est responsable pour le racisme et l’impérialisme qui interdit les études Mexicano-Américaines en Arizona, et pour les effets génocidaires sur les Navajos des mines de charbons, des centrales électriques et des forages de pétrole et de gaz.

L. Benally et d’autres Navajos ont récemment rejoint le mouvement de protestations des Indiens O’odham contre le Projet Salt River qui contrôle la Centrale Navajo. Le projet Salt River est aussi responsable de l’assèchement des voies d’eau dont les O’odham dépendent pour leur mode de vie et leur agriculture dans le sud de l’Arizona. Le mouvement de protestations s’est tenu pendant la réunion d’ALEC (American Legislative Exchange Council), qualifié par les opposants d’association de profiteurs récupérant les législateurs d’Arizona, développant les prisons privées et visant le Territoire Indien pour installer des centrales au charbon, des mines et des forages génocidaires.


 

 

 

 

 

 

Photos en plus grand format:
https://chrisp.lautre.net/gallery/thumbnails.php?album=19

 

 

 

 

 

La carte interactive de l’Agence pour la Protection de l’Environnement révèle les sites d’émissions dangereuses en Pays Indien et dans tous les Etats-Unis :
http://ghgdata.epa.gov/ghgp/main.do

 

Note de la traductrice :
Le fait qu’on parle de Centrales Navajos ne veut pas dire que les Navajos en sont les initiateurs ou les propriétaires, seulement qu’elles sont situées dans la réserve Navajo, que les habitants en subissent la pollution et que certains d’entre eux y font le sale boulot. Ces centrales fournissent surtout l’électricité des grandes villes du sud-ouest avides de climatisation, comme Los Angeles ou Phoenix. Beaucoup de familles Navajos empoisonnées par les émissions ne sont pas relíées au réseau électrique. Le gouvernement Navajo touche des sommes dérisoires pour la « vente » de ressources à un prix 10 fois inférieur au cours mondial…

Voir aussi:
https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=549
https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=543
https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=541

Photos récentes des centrales:
http://www.thk-photo.net/gallery/thumbnails.php?album=48

 

Comments are closed.