Par Klee Benally
Publié sur Indigenous Action Media
9 septembre 2016
Traduction Christine Prat
Le texte de la déclaration Fédérale (en anglais): https://www.justice.gov/opa/pr/joint-statement-department-justice-department-army-and-department-interior-regarding-standing
Les San Francisco Peaks, Arizona – Le gouvernement Fédéral a beaucoup de choses à prouver s’il est sincère quand il exprime son intérêt pour la protection des terres sacrées des Peuples Autochtones. La Déclaration commune des Ministères de la Justice, de l’Armée et de l’Intérieur admet que le combat contre le pipeline Dakota Access (DAPL) « a mis en lumière la nécessité d’une discussion sérieuse sur l’opportunité d’une réforme nationale de la façon de considérer le point de vue des tribus sur ce type de projets d’infrastructure. » Une discussion sérieuse a eu lieu et des réformes réalisées, cependant il est clair que le Gouvernement Fédéral n’écoute pas à moins que nous ne mettions nos vies en danger entre les machines et les terres sacrées. Apparemment, c’est ce qu’il doit arriver, mais jusqu’à quel degré de mise en danger devons nous aller avant d’avoir assuré la protection de tous les sites sacrés ?
Le gouvernement Fédéral a démontré à de nombreuses reprises que les Peuples Autochtones aux Etats-Unis n’avaient aucune protection de leur liberté de culte dès qu’il s’agit de sites sacrés et de terres ‘publiques’. Au moment où j’écris, les promoteurs de la zone skiable déchirent les San Francisco Peaks, une montagne du Nord de l’Arizona « gérée » par le gouvernement Fédéral et considérée comme sacrée par plus de 13 Nations Autochtones, pour construire de nouveaux remonte-pente et poursuivre des opérations qui incluent le déversement de millions de litres d’eau d’égouts recyclée pour fabriquer de la neige artificielle. Les bulldozers doivent aussi commencer à profaner la Montagne du Sud, dans le Sud de l’Arizona, dès lundi [12 septembre].
Le Gouvernement des Etats-Unis a déjà établi des règles (limitées) pour la protection des terres sacrées et les consultations préalables, mais dans la lutte pour protéger Sacred Rock et le Fleuve Missouri, ces règles ont été clairement ignorées. En 2012, cinq institutions Fédérales ont signé protocole d’accord [MOU, Memorandum of Understanding] pour « améliorer la protection et l’accès Indien aux sites sacrés grâce à la coordination et la collaboration entre les institutions ».
Voir texte (en anglais) : www.fs.fed.us/spf/tribalrelations/sacredsitesmou.shtml, www.achp.gov/docs/SS%20MOU%20Action%20Plan%20%20March%205%202013.pdf
Si le gouvernement Fédéral était sincèrement intéressé par la protection des sites sacrés, il pourrait au minimum se conformer à et appliquer avec conséquence ses propres lois, mais ça n’a pas été le cas pour les luttes pour des sites sacrés comme le Mont Graham, Mauna Kea, Bear Butte, Oak Flat, la Montagne du Sud, Red Butte, Medicine Lake, le Mont Taylor, les San Francisco Peaks et beaucoup d’autres.Que le gouvernement Fédéral ait entrepris une étude de politique nationale pour les sites sacrés en 2011, APRES près d’une décennie de litiges légaux et d’action directe pour bloquer le développement du domaine skiable sur les San Francisco Peaks, a démontré qu’il y avait un manque de consultations effectives et un échec des cadres statutaires existants.Le problème a été si controversé que même les Nations Unies ont appelé à la révocation immédiate des permis Fédéraux de la station de ski sur les Pics sacrés. Vu leur inaction constante, il est clair que les Etats-Unis ignorent délibérément les conventions des Nations Unies applicables et les déclarations ‘non-contraignantes’.La déclaration fédérale commune dit: « Il nous incombe à tous d’ouvrir une voie qui serve l’intérêt publique le plus large. » Cependant, le gouvernement Obama a approuvé la profanation des San Francisco Peaks sacrés comme servant « l’intérêt publique le plus large. »
Nous pouvons déjà répondre à deux questions du projet de consultations de gouvernement à gouvernement: 1. Les cadres statutaires existants sont de toute évidence le problème, étant donné que nous n’avons pas de possibilité d’action légale pour assurer la protection des sites sacrés. 2. La Loi sur la Liberté Religieuse des Amérindiens, la Loi sur la Protection et le Rapatriement des Sépultures Autochtones, la Loi sur la Préservation du Patrimoine Historique National, la Loi sur la Politique Environnementale Nationale, la Loi sur la Protection des Ressources Archéologiques, la Loi sur le Rétablissement de la Liberté Religieuse, l’Ordre Exécutif 13007, ont tous échoué, sinon nous n’aurions pas à risquer nos vies pour défendre nos terres contre des bulldozers privés. Une législation a été proposée au Congrès en 1993 afin de résoudre les manquements statutaires par une Loi sur l’Exercice Libre de leur Religion par les Autochtones, mais elle a en fait avorté en commission. Qu’est-ce qui leur a pris si longtemps pour se rendre compte qu’une procédure d’action légale manquait ?
Si les consultations proposées doivent avoir un sens (au minimum):
. Le gouvernement Fédéral des Etats-Unis doit mettre un terme à toutes les menaces pesant sur des sites sacrés Autochtones. Arrêter immédiatement la profanation de la Montagne du Sud, de Mauna Kea, des San Francisco Peaks et de tous les autres sites sacrés menacés.
. Les consultations doivent aller au-delà des dirigeants Tribaux officiels et inclure les praticiens traditionnels.
La puissante résistance à Cannon Ball, dans le Dakota du Nord, a amené le gouvernement Fédéral à se rendre compte que son attitude et sa politique vis-à-vis des terres sacrées des Peuples Autochtones avaient échoué une fois de plus. Ceci démontre que l’action directe est un moyen nécessaire et efficace pour la protection de notre survie culturelle. Ça avait déjà été démontré clairement et fortement par les actions directes culturelles entreprises par les Hawaiiens Autochtones contre le Télescope de Trente Mètres de Mauna Kea.
Finalement, nous devons faire admettre définitivement que la profanation des sites sacrés est poussée par les forces du capitalisme, du colonialisme et du suprématisme blanc. Pour bloquer définitivement ces pipelines, nous devons en finir aussi avec la machine politique et les systèmes qui les produisent.
Ces systèmes continueront à délégitimer, criminaliser, éliminer, exploiter et détruire toutes les vies et terres Autochtones qui se trouveront en travers de leur route. En fait, les mêmes flics qui protègent les entreprises qui ravagent nos terres sacrées, sont aussi ceux qui assassinent des Noirs et des gens basanés en toute impunité. Nous savons trop bien comment les tribunaux et les cadres statutaires sont intrinsèquement contre nos intérêts en tant que Peuples Autochtones, c’est pourquoi nous déclarons « Il n’y a pas de justice sur des terres volées. »
La dynamique engendrée par le puissant mouvement contre DAPL résonne profondément et se relie à toutes les luttes pour défendre des terres sacrées, c’est une force issue des prières de nos ancêtres pour les générations futures. C’est une force qui ne sera pas arrêtée.
Au pied des San Francisco Peaks sacrés,
Klee Benally
www.protectthepeaks.org
#defendthesacred
STANDING ROCK DEFEND LE SACRE
LA POLICE DU DAKOTA DU NORD ET LES MEDIAS TOUCHENT LE FOND AVEC DES ATTAQUES ET DES ACCUSATIONS DIGNES DE L’ERE D’AVANT LES DROITS CIVIQUES
Par Brenda Norrell
Censored News
10 septembre 2016
Ook in het Nederlands
Traduction Christine Prat
CANNON BALL, Dakota du Nord – Un mandat d’arrêt a été émis à l’encontre de la productrice et journaliste de Democracy NOW! Amy Goodman, pour ‘effraction criminelle’ commise le 3 septembre, alors que des Autochtones défendant un site funéraire étaient attaqués par des chiens dangereux
Cody Hall, du Camp de Red Warrior, a été arrêté dans la nuit du 9 au 10, également accusé d’ ‘effraction criminelle’ pour les évènements des 3 et 6 septembre. Samedi 10, Hall était toujours en prison.
Les chefs d’accusation contre Amy Goodman et Cody Hall pour le 3 septembre – lorsque des chiens furieux ont attaqué les protecteurs – affirment que les ‘manifestants’ ont pénétré à travers la clôture, ‘attaqué les agents de sécurité’, et pénétré une propriété privée. Les plaintes contre eux ont été déposées le 8 septembre 2016.
Amy Goodman a déclaré que « c’est une violation inacceptable de la liberté de la presse. Je faisais mon travail en faisant ce reportage sur les gardes du pipeline lâchant des chiens et arrosant de poivre les manifestants Autochtones. » Amy Goodman est présentatrice et productrice exécutive pour Democracy NOW!
Le 6 septembre, une Lakota et un Amazonien se sont enchaînés aux bulldozers de Dakota Access pour empêcher la destruction de sépultures.
L’accusation déclare que l’équipement a été endommagé, arrosé de peinture, un pneu crevé et de la boue placé dans des conduits de carburant le 6 septembre. Cody Hall a été identifié comme s’étant adressé aux personnes présentes, selon l’accusation.
Cody Hall a été arrêté sur l’autoroute entre Bismarck et le camp.
Amy Goodman est accusée d’ ‘effraction criminelle’, de trouble à l’ordre catégorie B, Cody Hall est également accusé d’ ‘effraction criminelle’ et de troubles à l’ordre catégories A et B. L’officier de police chargé de l’enquête est un agent spécial du Bureau d’Enquêtes Criminelles du Dakota du Nord.
L’accusation déclare que des vidéos sont utilisées comme preuve contre Amy Goodman – en fait sa propre vidéo – et contre Hall.
Vidéo de Democracy NOW! publiée le 4 septembre:
Entretemps, tous les gens qui passent le barrage policier au sud de Mandan sont photographiés et fichés par la police.
Des lecteurs de Censored News ont identifié les responsables de l’attaque des chiens, grâce à la plaque d’immatriculation de leur véhicule. Les Chenils Frost, de l’Ohio, ont été identifiés par leur plaque d’immatriculation et ont confirmé leur participation sur Facebook.
La question se pose toujours: Le Dakota du Nord portera t’il plainte contre les agents de sécurité avec des chiens d’attaque ? Bien que les officiels du Dakota du Nord disent aux médias qu’ils n’ont pas pu identifier les agents munis de chiens, comme on peut le voir sur les photos publiées sur Internet, ils sont facilement identifiables grâce à leurs plaques d’immatriculation. Et ils ont eux-mêmes confirmé leur présence sur Facebook par des messages publics.
Cependant, des représentants d’autres Nations Autochtones continuent à arriver. Le 8 et le 9 des délégations d’Alaska, de l’état de Washington et autres régions de la côte ouest sont arrivées en kayak sur la rivière Cannonball.
Voir de nombreuses autres photos des délégations en kayak sur Censored News
Samedi 3 septembre, la compagnie Dakota Access Pipeline a envoyé une milice privée munie de chiens d’attaque, contre les manifestants pacifiques du Camp Red Warrior qui protestent contre la construction de son pipeline. Jeudi 8 septembre, le Gouverneur Jack Dalrymple a annoncé qu’il envoyait la Garde Nationale contre les manifestants et leurs soutiens de plus en plus nombreux. Le soir même, des membres de la Garde Nationale ont été vus à une quinzaine de km au sud de Mandan. Les occupants du camp lancent un appel urgent au monde entier pour les protéger.
Christine Prat
LES LAKOTA DEMANDENT AU MONDE DE LES SOUTENIR POUR REPOUSSER LA GARDE NATIONALE
« ILS METTENT NOS VIES EN PERIL »
Brenda Norrell
Censored News
Jeudi 8 septembre 2016
Traduction Christine Prat
CANNON BALL, Dakota du Nord – Le porte-parole du Red Warrior Camp, Cody Hall, demande d’urgence au monde entier de venir les soutenir pour repousser la démonstration de force qui vise de pacifiques défenseurs de l’eau et des protecteurs d’un site funéraire qui campent sur des Terres garanties par Traité de la Nation de Standing Rock.
« Je demande au monde entier d’entendre notre détresse, et de venir pacifiquement nous soutenir sur les lignes de front » a dit C. Hall aujourd’hui.
Selon Hall, le Gouverneur Jack Dalrymple a déclaré appeler la Garde Nationale au cours d’une conférence de presse, mais il n’a pas révélé le nombre de soldats qui seraient présents dans le camp le lendemain.
Hall dit que c’est une démonstration de force.
« Le premier round a été de lâcher des chiens d’attaque sur nous » dit Hall dans une vidéo ce jour [jeudi 8 septembre]. Maintenant, le deuxième round est d’appeler la Garde Nationale pour constituer une force puissante contre les protecteurs d’eau et de site funéraire pacifiques.
Il dit aussi que c’est un droit divin pour eux d’être sur ces routes et de « protéger ce qui nous appartient et nous a toujours appartenu. »
« S’il vous plait, venez nous soutenir. Ce n’est plus un jeu. Ils mettent nos vies en péril. »
Hall dit que ceux qui protègent l’eau du Missouri et les sites funéraires sacrés, expriment leurs droits selon un Amendement [de la Constitution des Etats-Unis], leurs droits civiques.
« S’il vous plait, venez nous soutenir. Soyez avec nous, pour que ce pipeline soit vaincu. »
Hall a demandé aux gens du monde entier de venir d’urgence repousser cette démonstration de force, repousser le Gouverneur et le Sheriff du Comté de Morton, qui imposent leur autorité à des protecteurs pacifiques.
« Nous ne céderons pas, et nous tenons pour ce en quoi nous croyons. »
Les Dakota, Lakota et Nakota de Standing Rock ont été rejoints par des Autochtones et d’autres soutiens pour empêcher les destructions causées par le Dakota Access Pipeline.
Le samedi, des protecteurs d’un site funéraire avaient été attaqués et blessés par des chiens dangereux. Six personnes, parmi lesquelles une femme enceinte et un enfant, ont été mordues par les chiens d’attaque de la sécurité du pipeline.
Le Sheriff du Comté de Morton a publié un communiqué truffé de mensonges, accusant les protecteurs d’être violents et armés.
Ces mensonges ont été répétés par les médias dominants, y compris Associated Press.
Répondant à des questions au Laos cette semaine, le Président Obama a prétendu ne rien savoir de la défense de l’eau du Missouri et d’un site funéraire à Standing Rock. Obama dit qu’il devrait consulter ses conseillers, répondant à une question sur son rôle dans la protection de l’eau et le maintient de la justice environnementale.
LETTRE DU PRESIDENT ET DU VICE PRESIDENT NAVAJOS AU PRESIDENT DE STANDING ROCK
LA NATION NAVAJO
RUSSEL BEGAYE, PRESIDENT
JONATHAN NEZ, VICE PRESIDENT
22 août 2016
Traduction Christine Prat
Président Dave Archambault II
Tribu Sioux de Standing Rock
P.O. Box D
Fort Yates, Dakota du Nord 58538
Ref.: Pipeline d’Accès Dakota
Honorable Président Archambault:
Nous envoyons cette lettre pour faire savoir à la Tribu Sioux de Standing Rock que la Nation Navajo soutient vos actions concernant le Pipeline d’Accès Dakota. Je sais que beaucoup de Navajos sont actuellement dans le Dakota du Nord aux côtés des membres de votre tribu et d’autres. Nous recevons des rapports quotidiens de votre Peuple sur votre progression et vos courageuses actions.
La protection de vos sites sacrés et de l’eau est de la plus grande importance pour toutes les tribus, comme ça l’est pour la Nation Navajo. C’est un combat auquel toutes les tribus ont été confrontées et la Nation Navajo y a fait face et le fait encore aujourd’hui dans notre propre territoire. Je suis fier de voir tant de tribus venir soutenir vos actions parce qu’il est temps que les tribus se dressent enfin contre ces menaces pesant sur nos territoires. Nous serons entendus parce que nous sommes unis, nous ne faisons qu’un, pas en tant que Nation Tribale, mais en tant que l’ensemble des Peuples Autochtones.
Continuez le bon combat et pavez la route pour tous ceux du futur. Nous vous envoyons nos prières et nous savons que la Nation Navajo est solidaire de la Tribu Sioux de Standing Rock. De plus, en soutien à votre action, la Nation Navajo enverra de l’eau et de la nourriture pour ceux qui sont avec vous.
Respectueusement,
LA NATION NAVAJO
Russell Begaye, Président
Jonathan M. Nez, Vice Président
COMMUNIQUE DE PRESSE
23 AOÛT 2016
LE PRESIDENT BEGAYE ET LE VICE PRESIDENT NEZ SOUTIENNET LA TRIBU SIOUX DE STANDING ROCK DANS SON OPPOSITION AU PIPELINE D’ACCES DAKOTA
Traduction Christine Prat
WINDOW ROCK – Le Président Russell Begaye et le Vice Président Jonathan Nez de la Nation Navajo ont publié ce jour une lettre exprimant leur soutien à la Tribu Sioux de Standing Rock dans son opposition au Pipeline d’Accès Dakota.
Les Sioux de Standing Rock combattent la construction du pipeline pétrolier d’Accès Dakota, qui d’après le projet, doit passer sous le Fleuve Missouri, sur des Terres du Traité, à 8 km de leur réserve.
D’après les Sioux de Standing Rock, leur approvisionnement en eau est menacé par la construction du Pipeline d’Accès Dakota.
« Nous sommes solidaires de nos frères et sœurs de la Tribu de Standing Rock qui se défendent contre l’intrusion de désastres environnementaux potentiels le long de leur frontière traditionnelle » dit le Président Begaye.
Les tribus Autochtones d’Amérique luttent constamment pour protéger le caractère sacré de leurs ressources naturelles et de leurs territoires tribaux.
Souvent, cela implique de s’opposer au développement industriel des ressources naturelles ou de constructions projetés à proximité des terres tribales sacrées. Ça implique aussi la protection de la pureté des sources d’eau et l’opposition à l’extraction de minerais toxiques ou radioactifs.
« Encore et toujours, les tribus Autochtones ont dû faire face à l’empiètement de l’industrie ou du gouvernement fédéral sur leurs terres tribales. Les intérêts de l’industrie ont causé des dégâts aux terres Indiennes et laissé les tribus avec la pollution et le nettoyage en héritage, » dit le Vice Président Nez. « Des mines d’uranium à la fuite récente de la mine Gold King et au Pipeline d’Accès Dakota, ces problèmes continuent. »
Dans une telle époque, la nécessité pour les tribus de s’allier est capitale pour être unis contre des intérêts extérieurs. Ça montre au gouvernement et aux entreprises que les Autochtones sont sérieux quand il s’agit de défendre leurs terres et leurs ressources.
«En défendant son territoire traditionnel contre un développement qui pourrait endommager ses terres et ses ressources naturelles, la Nation Navajo soutient la Tribu Sioux de Standing Rock » dit le Président Begaye.
La lettre, adressée au Président de la Tribu Sioux de Standing Rock, Dave Archambault II, promet de l’eau et d’autres produits de base pour aider ceux qui sont présent et engagés dans la résistance et l’opposition au Pipeline d’Accès Dakota.
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Mihio Manus
Directeur de la Communication
Bureau du Président et du Vice Président
Nation Navajo
STANDING ROCK: APPEL URGENT A DES OBSERVATEURS INTERNATIONAUX
Résistance au Pipeline d’Accès Dakota,
Standing Rock, Dakota du Nord
Contact:
Joseph White Eyes 605-230-0812
jwhiteeyes62@gmail.com
Michelle Cook 914-334-0888
cookmichelle7@gmail.com
Carolyn Raffensperger 515-450-2320
raffenspergerc@cs.com
Traduction Christine Prat
Egalement publié sur Censored News
Nous, défenseurs Autochtones de la terre et de l’eau dans les territoires traditionnels garantis par traité de l’Oceti Sakowin, lançons un appel urgent à la communauté internationale pour nous assister face à une crise des droits de l’homme. La firme Dakota Access essaie de mettre un pipeline de pétrole brut sous le Fleuve Missouri. C’est une grave menace pour l’eau potable et les générations futures de l’Oceti Sakowin dont les membres vivent ici depuis des générations.
Ces derniers jours, des avions non identifiés tournoient au dessus du camp et nous sommes encerclés par les polices fédérales et de l’état. Nous pensons que les Anciens, les femmes et les enfants présents à ce rassemblement pacifique pourraient être menacés de danger imminent et par d’éventuelles actions violentes de la police de l’état et fédérale, tout comme de la sécurité privée. Le Gouverneur du Dakota du Nord a déclaré l’état d’urgence, fermé des routes et restreint la liberté de mouvement. Nous ne sommes pas armés. Nous n’avons ni téléphone portable ni wifi. Nous ne pouvons pas communiquer et renseigner le monde sur ce rassemblement pacifique.
Nous sommes décidés à défendre pacifiquement notre eau et notre territoire.
Nous cherchons d’urgence des observateurs des droits de l’homme nationaux et internationaux qui peuvent venir ici. Nous avons besoin que des rapporteurs des Nations Unies, des ONG (spécialement des Autochtones) et des Eglises soient au courant de l’escalade rapide des dangers auxquels ce rassemblement pacifique est exposé. Nous vous prions de venir et d’être témoins.
APPEL URGENT
23 août 2016
Contact:
LaDonna Allard (CSS), ladonnabrave1@aol.com (00-1-701) 426-2064
Dallas Goldtooth (IEN), dallas@ienearth.org (00-1-507) 412-7609
Tara Houska (HTE), tara@honorearth.org (00-1-612) 226-9404
Traduction Christine Prat
Voir également l’article de Brenda Norrell sur Censored News
Le rassemblement historique de tribus de tout le continent pour s’opposer au Pipeline d’Accès Dakota continue, face à la répression agressive de l’état et aux manipulations des médias. Vendredi dernier, le Gouverneur Dalrymple a déclaré l’Etat d’Urgence afin de pouvoir mettre en jeu des ressources d’état supplémentaires pour « gérer les risques à la sécurité publique associés à l’action de protestation. » Dalrymple s’est plaint d’ ‘agitateurs extérieurs’ responsables de ‘centaines d’actes criminels,’ et a appelé à l’aide les officiels fédéraux. LaDonna Allard, Directrice du Camp de Sacred Stone, dit: « Le rassemblement reste 100% pacifique et cérémoniel, comme au premier jour. Nous sommes réunis pour prier. Les armes à feu ou autres ne sont pas permises. Pourquoi un rassemblement d’Indiens est-il menaçant et effrayant par nature pour certaines personnes? »
Lundi 22 août, le Conseil du Comté de Morton a également déclaré l’Etat d’Urgence pour avoir accès aux fonds accordés par le Gouverneur – pour demander le paiement d’heures supplémentaire, de l’équipement et de l’argent pour rembourser d’autres agences de maintient de l’ordre qui envoient des ressources. Cette décision repose sur un récit mensonger de violence, mis en avant par le Sheriff de Comté de Morton, qui la semaine dernière a lancée des affirmations choquantes et non fondées sur la présence de ‘bombes artisanales’ et de ‘violence par armes à feu’ sur le site. Dallas Goldtooth, Organisateur de la Campagne Laissez Le Dans le Sol pour le Réseau Environnemental Autochtone (IEN) dit : « Ce sont des déclarations dangereuses du Sheriff Kirchmeier qui ne font qu’accroître le ressentiment entre les résidents Autochtones et non-Autochtones. De plus, nous avons des femmes, des enfants et des personnes âgées dans notre camp; et à cause des récits mensongers du Sheriff, ces familles doivent maintenant craindre pour leur sécurité. »
Entretemps, la principale route d’accès au camp, la route 1806, a été fermée par les autorités depuis vendredi. Un check point de style militaire a été établi à Fort Lincoln, où les automobilistes sont constamment surveillés par des caméras et interrogés sur leurs activités. On enregistre leur identité et quiconque est suspecté d’aller au camp est forcé de faire demi-tour et d’emprunter un long détour. Ces check points enfreignent les protections constitutionnelles et la loi internationale en restreignant la liberté de mouvement sans justification. Ils isolent encore davantage des gens qui le sont déjà extrêmement, géographiquement et politiquement. En même temps, la présence policière a été augmentée sur la réserve et beaucoup de gens ont fait l’objet d’un profilage racial et de harcèlement injustifié.
Lundi, le Directeur de la Sécurité Intérieure du Dakota du Nord a ordonné l’enlèvement de caravanes médicales appartenant à l’état, et de réservoirs d’eau du camp, citant des rapports faisant état d’activité illégale et de craintes que l’équipement ne soit pas sûr. Tara Houska, Directrice des Campagnes Nationales de Honor the Earth dit: « C’est extrêmement ironique que le Gouverneur débloque des fonds d’urgence sous prétexte de santé et de sécurité publiques, puis retire l’infrastructure qui contribue à assurer la santé et la sécurité dans le camp. Ce n’est que de la répression contre notre mouvement grandissant pour protéger notre eau et les générations futures. »
La Patrouille des Autoroutes du Dakota du Nord et le FBI ont aussi annoncé qu’ils menaient une enquête sur deux incidents de ‘frappes au laser’ visant l’avion de surveillance patrouillant au dessus du camp. « Pourquoi ouvrir une enquête fédérale sur un laser au lieu de demander quel droit a le Gouvernement des Etats-Unis de faire passer des avions de surveillance au-dessus de nations souveraines? » dit Houska.
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No Dakota Access in Treaty Territory – Camp of the Sacred Stones
Indigenous Environmental Network
PIPELINE DAKOTA: DES ACTIVISTES EN KAYAK VIENNENT SOUTENIR LA LUTTE POUR SAUVER L’EAU
C’est un article que j’ai reçu après l’évènement, cependant, selon les dernières nouvelles, l’opération a été réussie. Comme il était dit dans un article précédent, la compagnie qui construit le pipeline s’est retirée pour s’installer sur l’autre rive de la rivière, donc les opposants ont fait appel à des gens disposant de kayaks et sachant les conduire pour manifester sur l’eau.
Christine Prat
Par Joye Braun jmbraun57625@gmail.com
Communiqué de presse
19 août 2016
Publié sur Censored News
Contacts:
LaDonna Allard (SSC), ladonnabrave1@aol.com
Tare Houska (HTE), tara@honorearth.org
Dallas Goldtooth (IEN), dallas@ienearth.org
CANNON BALL, Dakota du Nord – Des kayaktivistes de tout le pays vont rejoindre solidairement les activistes locaux Protecteurs de l’Eau de Standing Rock, pour une manifestation pacifique destinée à faire prendre conscience de ce qu’est le Pipeline d’Accès Dakota. La construction du pipeline est actuellement commencée.
Quoi: Une manifestation pacifique sur la Rivière Cannonball contre le Pipeline d’Accès Dakota.
Qui: Des membres de la tribu de Standing Rock, des alliés et des membres de tribus de tout le pays.
Où: Nous nous rassemblons à la Rivière Cannonball, juste à côté de la route 1806 (au pont), à 3,2 km à l’ouest du camp.
Quand: samedi 20 août 2016 à 9h du matin.
A voir: Un grand rassemblement de kayaks, de canoës et autres moyens flottants, avec des banderoles très colorées. Sur la rive, il y aura des centaines de supporters portant des slogans et chantant leur solidarité.
De quoi s’agit-il : La construction controversée du pipeline d’Accès Dakota, qui a commencé le 10 août, avec le projet de traverser sous le Fleuve Missouri, juste en amont de la Réserve Sioux de Standing Rock. Le nombre de manifestant au camp de Sacred Stones, qui résiste au pipeline, a gonflé jusqu’à presque 1000 personnes cette semaine. Au moins 28 personnes ont été arrêtées pour avoir participé aux actions non-violentes contre le pipeline. La construction a été reportée au 24 août, date à laquelle un tribunal fédéral à Washington se prononcera sur une injonction d’urgence demandant l’arrêt du projet.
Comme on peut le voir sur cette carte, ce pipeline est destiné à remplacer la portion de Keystone XL qu’Obama a du rejeter vu l’opposition intense dans cette région.
The Honorable Barack Obama
President of the United States
The White House
1600 Pennsylvania Avenue, NW
Washington, DC 20500
president@whitehouse.gov
Hon. Sally Jewell, Secretary
U.S. Department of the Interior
John_Blair@ios.doi.gov; Fax: 202-208-1821
Department of the Interior
1849 C Street, N.W.
Washington DC 20240
EMPECHEZ LE PIPELINE D’ACCES DAKOTA D’EMPOISONNER L’EAU POTABLE DE NOS ENFANTS
Chers Président Obama et Ministre Jewell:
Vous vous êtes engagés à travailler avec nos nations et tribus Indiennes, sur une base de nation à nation, pour traiter les problèmes qui ont de l’importance pour nous quotidiennement. Vous êtes venu dans la Réserve Sioux de Standing Rock, dans le Dakota du Nord, et avez cité notre grand Chef Sitting Bull: « Réfléchissons ensemble et voyons ce que nous pouvons faire pour nos enfants. » Avec tout le respect que nous vous devons, nous vous demandons de réfléchir avec nous et de voir ce que nous pouvons faire pour protéger les vies et la santé de nos enfants du poison dans l’eau.
Voici une citation de ce qu’un jeune a mis sur les réseaux sociaux en commentaire à une photo de votre visite à la Réserve de Standing Rock: « C’était le jour où vous aviez promis de protéger notre peuple! C’était le jour où vous aviez dit à nos jeunes que vous feriez tout ce qui est nécessaire pour protéger leur avenir! Réalisez vos promesses et aidez-nous à protéger notre eau! »
Le Pipeline d’Accès Dakota (DAPL) est un tuyau de 1900 km de long et 76 cm de diamètre qui doit traverser les Grandes Plaines pour transporter de 470 000 à 570 000 barils de pétrole brut par jour. Le DAPL doit traverser le Fleuve Missouri en amont de la confluence avec la Rivière Cannonball, à quelques pas de la Réserve Sioux de Standing Rock dans le Dakota du Nord. Le DAPL menace la fiabilité et la qualité de notre eau potable, et menace de détruire l’environnement de nos Réserves Sioux le long du Missouri.
D’après le Traité avec la Nation Sioux de 1868, l’Oceti Sakowin des Lakota, Nakota, Dakota Oyate ou Grande Nation Sioux est réservée comme notre domicile ‘permanent’ : Tout le territoire de la Rivière Cannonball au nord, le long de la ligne de basses eaux sur la rive est du Fleuve Missouri, jusqu’à la frontière du Nebraska et la frontière du Wyoming à l’est. Le Fleuve Missouri est entièrement à l’intérieur de notre territoire selon le traité, et au fil des années, les Etats-Unis nous ont demandé de céder des centaines de milliers d’hectares le long du Fleuve Missouri à l’intérieur de notre territoire, pour assurer le contrôle des inondations par le Corps des Ingénieurs de l’Armée.
Les tribus de notre Nation Sioux utilisent l’eau du Fleuve Missouri pour l’eau potable, nous avons, par traité, des droits de chasse et de pêche, des droits réservés de faire paître notre bétail le long de ses rives, et c’est notre source d’eau pour irriguer les récoltes. D’après notre Traité, nous sommes propriétaires d’eaux réservées dans le Fleuve Missouri. Cependant, l’Armée à tourné le dos aux tribus de notre Nation Sioux et a l’intention d’approuver le projet du DAPL de faire passer du pétrole sous le Fleuve Missouri sans consulter nos gouvernements tribaux. En fait, l’Armée n’a même pas consulté le Ministère de l’Intérieur et le Ministère de l’Agriculture qui sont nos partenaires dans nos projets tribaux d’eau potable tirée du Fleuve Missouri. L’Armée viole nos droits selon le traité, nos droits statutaires et notre politique de nations Indiennes durables, M. le Président Obama. Nous avons vu les dégâts causés par les marées noires dans le Golfe du Mexique, où BP avait construit des systèmes ‘pas si sûrs’ pour gérer sa plateforme pétrolière. Les systèmes de BP ont échoué de façon catastrophique – malgré leurs plans excellents. Nous avons vu des chefs de projets gouvernementaux fournir de l’eau empoisonnée au plomb aux résidents de Flint, dans le Michigan. Nous avons vu l’Agence de Protection de l’Environnement déverser des eaux toxiques d’une mine dans les eaux de l’état du Colorado, sous prétexte de ‘nettoyer’, et juste arriver à empoisonner les eaux de la Nation Navajo en aval.
Comme disent les Lakota, Mni Wiconi – ‘l’eau c’est la vie’. L’Armée ne doit pas risquer la vie de nos enfants avec le dangereux projet DAPL, sans même effectuer une Déclaration d’Impact Environnemental!
Dans les tribus de la Nation Sioux, nous nous sommes sacrifiés pour protéger des villes américaines en aval sur le Fleuve Missouri des inondations – sacrifié nos chênes sacrés, notre vie sauvage, nos meilleurs terres du fond du fleuve, même nos maisons, pour permettre le contrôle des inondations. Ne permettez pas au Corps des Ingénieurs de l’Armée de sacrifier à nouveau notre peuple.
M. le Président Obama, Mme le Ministre Jewell, nous vous lançons un appel pour honorer notre traité et votre responsabilité de tutelle, et pour nous aider à protéger notre Fleuve Missouri, notre eau potable, et notre source de vie contre le DAPL et le danger pour la vie que représente la menace des fuites de pétrole.
Empêchez le Corps d’Armée de réaliser son intention d’approuver le DAPL.
Veuillez agréer, M. le Président, Mme le Ministre, nos respectueuses salutations,
Harold Frazier, Président
Tribu Sioux de Cheyenne River
CC: Hon. Larry Roberts, Assistant Secretary—Indian Affairs (Acting)
U.S. Department of the Interior
1849 C Street, N.W.
Washington, D.C. 20240
Censored News
www.bsnorrell.blogspot.com
Par Natalie Hand, Owe Aku
15 août 2016
Egalement publié sur Censored News
Traduction Christine Prat
CANNON BALL, Dakota du Nord – Le 24 août 2016, un juge fédéral de Washington rendra sa décision sur l’injonction déposée par la Tribu Sioux de Standing Rock dans l’affaire du Pipeline d’Accès Dakota (DAPL). Beaucoup de protecteurs de l’eau et de défenseurs de la terre se sont rassemblés ici pour montrer leur amour et leur respect pour notre médecine première, l’Eau Sacrée.
Ce matin, cinq personnes ont été arrêtées sur le site où la compagnie du DAPL construit une route pour transporter l’équipement au chantier. Guy Dull Knife [photo], un Ancien Lakota Oglala de la Réserve Indienne de Pine Ridge, était parmi les personnes arrêtées, alors qu’il bloquait la grille d’entrée sur le chantier du DAPL. Beaucoup d’autres sont prêts à se faire arrêter pendant que le 24 août se rapproche. Nous avons établi notre camp Red Warrior et organisons des entrainements à l’Action Directe Non-Violente dans le camp et sur le chantier. Nous sommes retranchés et nous protégerons le Fleuve Mni Sosi (Missouri) auquel nous appartenons tous. Des Nations Rouges de tout le long du Fleuve sont ici. Beaucoup de citoyens de l’Amérique sont ici pour protéger l’eau sacrée. C’est notre Territoire selon le Traité, nos Terres Ancestrales.
Nos ancêtres nous ont fait confiance pour protéger notre médecine première. Nous le faisons de la bonne manière, par amour. Nous n’apportons pas la haine ici. Nous sommes un peuple spirituel et nous défendrons notre parente, l’eau sacrée. Notre Pte San Win (la Femme Bison Blanc) nous apporté la pipe sacrée, et Elle nous a aussi donné l’arc et la flèche. Nous suivons ainsi Ses enseignements.
Owe Aku a entrainé des milliers de gens par l’intermédiaire de du camp d’entrainement à l’Action Directe Non-Violente, Moccasins on the Ground, qui a existé pendant quatre ans lorsque nous luttions contre TransCanada, et le pipeline Keystone XL. Des communautés et des familles étaient prêtes, elles sont ici. Ce pipeline a le potentiel de polluer l’eau pour toujours. Ce problème est une question de Droits de l’Homme. Ça nous affecte tous. Pour soutenir notre travail, visitez notre site www.oweakuinternational.org .
DES DAKOTAS ET LAKOTAS CONTRENT LES ACCUSATION DU SHERIFF
Mise à jour du matin du 18 août 2016
« La construction du DAPL continue. La police a bloqué l’autoroute afin que le travail puisse continuer près de Fort Rice. Des informateurs ont rapporté que la compagnie essaie de déménager de l’équipement sur des péniches et d’en faire flotter sur le fleuve. Nous avons besoin de bateaux. »
Par Brenda Norrell
Censored News
18 août 2016
Traduction Christine Prat
Les défenseurs de l’eau Autochtones ont rejeté aujourd’hui les accusations du Sheriff du Comté de Morton, Kyle Kirchmeier prétendant que les gens au Camp de Sacred Stones avaient des armes. Les défenseurs de l’eau ont dit qu’ils menaient une action pacifique de prière et de cérémonie.
Les représentants du camp Red Warrior ont dit que « le Projet de Pipeline d’Accès Dakota était suspendu depuis le 17 août 2016. Les défenseurs de l’eau ont répondu à l’appel aux guerriers de venir à la frontière nord de la Confédération Oceti Sakowin pour bloquer le pipeline. C’est notre but ici. Le camp de Red Warrior a établi un logement pour tous ceux qui veulent soutenir une Action Directe Non-Violente dans la paix et la prière dans le seul but de mettre un terme à la construction du Pipeline d’Accès Dakota. C’est une continuation des actions initiées début avril 2016 par le Camp de Sacred Stone. « Le Camp de Red Warrior condamne les mensonges et les actions visant à susciter la peur exhibés par les Sheriff du Comté de Morton. Il n’y a pas de fusils, ni de bombes, ni aucune sorte d’armes dans tout le camp. Le Sheriff du Comté de Morton ment afin que des bases puissent être établies, frauduleusement, pour que les forces de l’ordre fassent escalader les tensions et provoquent des violences contre les citoyens exerçant leurs droits humains et constitutionnels de base pour protéger la sécurité de l’eau potable dans tout le bassin hydrologique du Missouri. »
« Le Sheriff du Comté de Morton diffame délibérément ou par négligence le caractère pacifique du camp afin de justifier un appel à la Garde Nationale. »
« Jusqu’à maintenant les activités des protestataires du Camp de Sacred Stone ont inclus des tentatives d’empêcher l’accès au chantier, ce qui a conduit à des arrestations. Il y a eu jusqu’à maintenant un moment où la construction a été arrêtée, celui où des femmes ont spontanément entrepris une action directe non-violente. C’est normal, étant donné que les femmes de toutes les Nations ont une connexion sacrée avec l’eau. Il y a beaucoup de Nations Tribales et d’alliés non-Autochtones représentés dans tout le camp. La seule raison pour laquelle 500 personnes ont répondu à l’appel à des guerriers était de venir pacifiquement et de prier pour l’arrêt du pipeline. Le Camp de Red Warrior est solidaire du Camp de Sacred Stone et restera dans le Territoire du Traité de 1851 jusqu’à ce que le pipeline soit arrêté.
La conférence de presse du Sheriff
Le Sheriff Kirchmeier a tenu une conférence de presse mercredi et annoncé que la construction du Pipeline d’Accès Dakota était interrompue sur le site où 28 personnes ont été arrêtées. Le projet de Pipeline d’Accès implique de faire passer un pipeline de pétrole brut sous le Fleuve Missouri, ce qui mettrait en danger les sources d’eau des habitants.
Le Sheriff Kirchmeier a dit que l’action de ‘protestation’ était ‘illégale’ et que l’autoroute 1806 près de Mandan, dans le camp de Sacred Stone, était fermée et le trafic dévié. Il a dit que les forces de l’ordre avaient retiré leurs hommes du chantier. Il prétend qu’il y a eu des menaces de violence contre les agents et que la construction avait été interrompue pour des raisons de sécurité.
Les affirmations du Sheriff réfutées
Cependant, les défenseurs de l’eau pacifiques ont dit qu’il n’y avait ni violence ni armes. Ils se posent des questions sur la stratégie mise en place et sur la conférence de presse de désinformation du Sheriff.
Les défenseurs de l’eau disent que la construction n’a pas été interrompue – seulement déplacée de l’autre côté de la rivière.
Des lignes de front du camp, des défenseurs de l’eau ont répondu aux affirmations du Sheriff. « Notre arme principale est la spiritualité! Nous sommes venus avec notre Chanupa et nos prières! Pas avec de fusils. Pas avec des bombes. L’eau c’est la vie » dit Phyllis Young.
Les défenseurs de l’eau disent que les équipements que la compagnie du Pipeline d’Accès Dakota a déménagés sont sur un autre site près de Fort Rice.
« La compagnie du Pipeline d’Accès Dakota et la Tribu Sioux de Standing Rock négocient. La compagnie veut récupérer son équipement lourd qui a été déserté par la sécurité de l’entreprise il y a quelques jours. Elle propose de fermer le chantier jusqu’au 24 août, date du passage au tribunal, en échange de ses équipements. »
« Hier pendant la Prière de l’Eau près du fleuve, des gens – y compris des enfants – avaient des fusils pointés sur eux de la rive est, par des équipes du Pipeline d’Accès Dakota. Il y a quelques jours, des femmes qui ont été arrêtées avaient des bleus et ont été durement traitées par la police et la sécurité de la compagnie! » (Voir vidéo dans l’article précédent)
« Mais le juge a publié une ordonnance restrictive et dit que c’était pour assurer la sécurité des travailleurs du Pipeline d’Accès. C’est d’argent qu’il s’agit! »
« A nouveau, les gens de notre peuple sont réduits à un statut inférieur à l’humain par les tribunaux des Etats-Unis. »
« L’eau c’est la vie! »
Andrew Ironshell, Lakota dit : « Il vaut mieux rester au camp, ne pas bouger. Finalement, la saison de construction sera passée, la construction du DAPL n’aura pas progressé et nous commençons à toucher le serpent à son point le plus faible – son portefeuille. »
« Les tribunaux sont une diversion, restez au camp et appréciez d’être libres et unis. Le Territoire Lakota est un endroit excellent où se trouver. »
« Nous ne célèbrerons rien jusqu’à ce que le serpent soit mort » dit Ironshell.
Le Chef Arvol Looking Horse a conduit les marcheurs jusqu’au site ce jour, tandis que les défenseurs de l’eau et de la terre arrivaient au camp par centaines.
L’occupation continue (17 août 2016)
Des vidéastes présents sur la ligne de blocage, Unicorn Riot, ont rapporté aujourd’hui que la police de l’état avait commencé à mettre en place des check points, des blocages routiers et des opérations psychologiques, tandis que les protestataires unis défendent l’eau.
Les occupations et manifestations se sont poursuivies aujourd’hui, 17 août 2016.
« Sans que la police ou les constructeurs ne semblent être présents sur le site, les manifestations contre le Pipeline ont continué. Des milliers de manifestants, avec parmi eux des enfants et des personnes âgées, se sont rassemblés à l’entrée. Des membres des tribus portant des vestes jaunes ont dirigé la circulation en toute sécurité. »
« Après des heures d’attente inquiète de voir arriver les équipes de construction ou les autorités, on a appris que la police érigeait des blocages routiers en béton à Mandan, au sud de Bismarck. Plus tard dans l’après-midi, le Sheriff du Comté de Morton, Kyle Kirchmeier, a donné une conférence de presse dans laquelle il annonçait que le trafic vers la Réserve de Standing Rock était restreint et que seuls les résidents seraient autorisés à passer » dit Unicorn Riot.
« Finalement, des protestataires sont entrés sur le chantier sans incidents, en une action massive de désobéissance civile non-violente. Un groupe de chevaux, de véhicule, et de manifestants à pied ont escaladé la colline proche. »
Copyright Brenda Norrell
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