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L’AFFAIRE DE STANDING ROCK A LA COUR D’APPEL DE WASHINGTION DC LE 5 OCTOBRE.  LA COUR REJETTE LA DEMANDE DE LA TRIBU DE SUSPENDRE LA CONSTRUCTION PENDANT LA PROCEDURE D’APPEL

 

Il faut noter que les travaux continuent de toutes façons, étant donné que la suspension décrétée par Obama ne concernait qu’une trentaine de kilomètres à proximité du lac Oahe et du fleuve Missouri au plus proche de Standing Rock.

 

Publié sur Censored News
Traduction Christine Prat

Le 5 octobre 2016, le Président de la Tribu Sioux de Standing Rock, David Archambault II, a lu la déclaration suivante après une audience à la Cour d’Appel des Etats-Unis de la région de Washington D.C., concernant la requête de la Tribu d’une injonction d’arrêter la construction du pipeline Dakota Access pendant la procédure d’appel. Il n’y a pas eu de décision, ce qui maintient la suspension temporaire de la construction jusqu’à ce que la Cour prenne une décision.

« Des millions de gens dans tout le pays et dans le monde, plus de 300 tribus reconnues au niveau fédéral, des membres du Congrès et des dizaines de municipalités du pays soutiennent la Tribu Sioux de Standing Rock dans son opposition au Pipeline Dakota Access. Nous sommes unis dans des prières et une solidarité pacifiques parce que ce pipeline menace les vies de plus de 17 millions de gens qui dépendent du Fleuve Missouri pour leurs besoins en eau. Le pipeline a déjà détruit les sites funéraires de nos ancêtres Lakota et Dakota. Si la construction continue, notre peuple risque de perdre beaucoup plus que des sites sacrés et des objets culturels.

Le gouvernement Obama et toutes les institutions fédérales ont la responsabilité de garantir les droits selon les traités de la Tribu Sioux de Standing Rock. Le Corps des Ingénieurs de l’Armée des Etats-Unis a approuvé le pipeline sans consulter notre tribu. L’approbation de ce pipeline constitue une violation de nos droits selon les traités et nous ne cesserons pas nous battre tant que nos terres, notre peuple, notre eau et nos sites sacrés soient protégés de façon permanente. »

 

Page Facebook de Standing Rock Sioux Tribe
9 octobre 2016
Traduction Christine Prat

 

La Tribu Sioux de Standing Rock continuera à se battre contre le pipeline malgré le revers subi devant une Cour. La Cour d’Appel des Etats-Unis rejette l’injonction qui aurait suspendu la construction pendant la procédure d’appel.

Cannon Ball, Dakota du Nord – La Cour d’Appel des Etats-Unis du District de Columbia [Washington D.C.] a rejeté ce jour la requête de la Tribu Sioux de Standing Rock d’une injonction de suspendre la construction du pipeline Dakota Access par la firme du Texas Energy Transfer Partners. La décision tombe alors que la Tribu est engagée dans une procédure d’appel pour suspendre la construction pendant que le reste de l’affaire est traité par la Cour de District des Etats-Unis.

« La Tribu Sioux de Standing Rock ne recule pas devant ce combat » dit Dave Archambault II, Président de la Tribu Sioux de Standing Rock. « Nous sommes guidés par la prière, et nous continuerons à nous battre pour notre peuple. Nous n’arrêterons pas tant que nos terres, notre peuple, nos eaux et nos sites sacrés ne seront pas protégés de façon permanente contre ce pipeline destructeur. »

Ce pipeline de près de 1900 km traverse les terres ancestrales de la Tribu Sioux de Standing Rock à moins de 800 mètres de la limite de la réserve. Des équipes de construction ont déjà détruit et profané des sites sacrés et historiques confirmés, entre autres des sites funéraires et des antiquités culturelles. Le trajet initial du pipeline traversait le Fleuve Missouri juste au nord de Bismarck, la capitale du Dakota du Nord. Le trajet a été plus tard déplacé en aval, aux portes de la tribu, à cause d’inquiétudes pour l’eau potable de la ville.

« Nous appelons Dakota Access a tenir compte de la demande du gouvernement de rester plus bas, près du Lac Oahe » dit Jan Hasselman, principal avocat de Earth Justice, qui représente la Tribu. « Le gouvernement doit toujours décider si le Dakota Access doit obtenir un permis ou non. Continuer la construction avant que la décision ne soit prise serait une tragédie, considérant ce que nous savons de l’importance de cette zone. »

Dans leur décision, un panel de juges de la Cour des Etats-Unis a rejeté la requête de la tribu d’une injonction, et autorisé à continuer la construction pendant que l’appel de la Tribu est examiné. Auparavant, le Ministère de la Justice avait annoncé une suspension temporaire de la construction du pipeline sur des terres fédérales et demandé qu’Energy Transfer Partners suspende volontairement la construction sur des terres privées.

« Le gouvernement fédéral reconnaît ce qui est en jeu et avait demandé à DAPL de suspendre la construction » dit Archambault. « Nous espérons qu’ils se conformeront à cette requête. »

Archambault remarque qu’en autorisant la construction du pipeline à continuer, la décision d’aujourd’hui menace des millions de gens.

« Cette décision met en danger 17 millions de gens qui dépendent du Fleuve Missouri » dit Archambault. « Et, déjà, le pipeline Dakota Access a conduit à la profanation de nos sites sacrés quand la firme a écrasé au bulldozer les tombes de nos ancêtres Lakota et Dakota. Ce n’est pas la fin du combat. Nous continuerons à explorer toutes les voies légales pour protéger notre peuple, notre eau, notre terre et nos sites sacrés. »

 

 

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LES NATIONS UNIES SOMMEES D’INTERROMPRE LA CONSTRUCTION DU PIPELINE DAKOTA ACCESS: DECLARATION DE LADONNA BRAVE BULL ALLARD

 

Par Brenda Norrell
Censored News
3 octobre 2016
Traduction Christine Prat

 

ladonnaunNEW YORK – LaDonna Brave Bull Allard, une Lakota de Standing Rock, a sommé les Nations Unies d’interrompre immédiatement le pipeline Dakota Access et demandé une assistance immédiate pour les Dakota, Lakota et Nakota. Mme Allard s’est adressée à l’Assemblée Générale des Nations Unies au cours d’une séance consacrée aux Problèmes Autochtones.

Mme Allard a commencé sa déclaration en soulignant le besoin de consultation et en montrant à quel point c’est vital pour le bien-être des Nations Autochtones.

Mme Allard a dit que le pipeline Dakota Access constitue une violation flagrante de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, de la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones, du Traité de Fort Laramie de 1868, des revendications territoriales Indiennes non résolues, et, ce qui est le plus important, de Notre Mère la Terre.

Les gens de Standing Rock en appellent à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, à la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones et à d’autres lois des Nations Unies pour stopper ce pipeline.

« Nous demandons qu’un observateur et une équipe de journalistes soient envoyés immédiatement et de façon permanente à Standing Rock. »

Mme Allard a dénoncé le terrorisme permanent exercé contre les Autochtones par les multinationales à Standing Rock, en Amazonie et ailleurs.

Elle dit que les Peuples Autochtones protègent la vie sur terre et de l’eau saine pour les générations futures, afin que toute vie continue d’exister. Le savoir traditionnel Autochtone est la seule voie qui existe encore pour remédier à la destruction incessante causée par la consommation.

Sans le savoir traditionnel Autochtone, la voie sera celle de la destruction.

Elle a demandé l’unité pour protéger l’eau et demandé que les Nations Unies interviennent pour arrêter immédiatement la construction du pipeline Dakota Access.

« Nous devons nous unir pour protéger l’eau et notre Mère la Terre. »

 

La Déclaration de LaDonna Brave Bull Allard :

Je salue les distingués représentants,

Je vous salut de bon cœur aujourd’hui. Je suis Ta Maka Waste Win, membre de la Tribu Sioux de Standing Rock, je parle en prenant en compte la participation de plus de 300 millions d’Autochtones de Unci Maka, notre Mère la Terre. Dans le cadre du système des Nations Unies, nous les Peuples Autochtones demandons qu’on nous accorde une participation au plus haut niveau et que nos représentants soient légitimes et élus par les Nations et organisations Autochtones dans chaque région. Ceci assurera que notre participation et nos contributions aux questions qui nous concernent soient traitées légitimement. Le manque de représentation et de contributions légitimes aux questions qui nous concernent aboutissent à des violations de nos droits égaux et inaliénables de membres de la famille humaine. C’est se qui se passe dans la situation actuelle urgente de la Tribu Sioux de Standing Rock, chez moi, où la compagnie Dakota Access Pipeline a violé de manière criante la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones, l’article 169 de l’OIT, le Traité de Laramie de 1868, la Revendication Territoriale non résolue Ihunktonwana Dossier 74A et, le plus important, notre Mère la Terre.

L’organisation demande donc par ceci, que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones, l’OIT 169, soient appliqués et réanimés pour mettre un terme immédiat à la construction du pipeline Dakota Access. Nous demandons qu’un observateur et une équipe de journalistes soient envoyés immédiatement et de façon permanente à Standing Rock jusqu’à ce que le problème soit résolu pour protéger l’eau. Cette situation due au Dakota Access dure depuis 6 mois. Ça a duré au printemps, pendant l’été et l’automne, et risque de se poursuivre en hiver, alors que nous protégeons et défendons notre droit à l’eau. Nous demandons une assistance et une protection immédiates pour nos sœurs et frères Lakota, Dakota et Nakota. Aujourd’hui, nous sommes ici officiellement pour dénoncer le terrorisme des multinationales contre les Peuples Autochtones de notre Mère la Terre, étant donné que c’est notre situation à Standing Rock et aussi une situation urgente pour nos sœurs et frères Autochtones en Amazonie et beaucoup d’autres régions du monde.

L’organisation reste engagée par son devoir de résoudre les défis auxquels notre génération doit faire face, c’est-à-dire de protéger la vie et l’eau saine pour les générations futures et pour que tout ce qui existe continue d’exister. Le Savoir Autochtone Traditionnel est la seule voie qui reste pour réparer les effets du modèle non-viable de production et de consommation qui détruit nos vies et le monde autour de nous. L’Agenda 2030, sans nos représentants légitimes et sans l’inclusion du Savoir Traditionnel des Peuples Autochtones, échouera. Notre savoir peut aider à guérir notre Mère la Terre. Sans lui, des dégâts énormes et irréparables nous conduiront à la destruction. Nous devons nous unir pour protéger l’Eau et notre Mère la Terre. Nous, les Peuples Autochtones de notre Mère la Terre, marchons vers le futur sur les traces de nos ancêtres.

 

Publié sur Censored News

 

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LUTTE CONTRE LE PIPELINE DAKOTA ACCESS: LUTTE ET DESTRUCTIONS DE SITES AUTOCHTONES AU TEXAS AUSSI

Tandis que la résistance pacifique continue à Standing Rock, et que les protecteurs de l’eau sont toujours harcelés, agressés et arrêtés par la police – qui a récemment envoyé des unités munies de mitraillettes – la lutte a commencé au Texas, où Obama a approuvé la construction de pipelines vers le Mexique par la même compagnie responsable des destructions de sites funéraires à Standing Rock, Energy Transfer Partners, de Dallas, qui a volé les noms ‘Dakota’ et ‘Comanche’ pour ses pipelines. Au Texas aussi, la compagnie détruit des sites Indiens antiques.

Dès le 22 septembre, Brenda Norrell écrivait sur l’affaire du Texas sur Censored News.

 

Brenda Norrell
Censored News
22 septembre 2016
Traduction Christine Prat

Tandis que la résistance contre le pipeline Dakota Access escaladait, le Président Obama a approuvé deux pipelines devant traverser la frontière avec le Mexique, construits par les mêmes propriétaires, Energy Transfer Partners de Dallas. Maintenant, la firme du pipeline Serpent Noir creuse un site Indien antique dans la zone protégée de Big Bend, au Texas.

« En mai, le gouvernement fédéral a rapidement approuvé les permis pour deux pipelines au Texas – le Trans-Pecos et le Comanche Trail – qui sont également la propriété d’Energy Transfer Partners. Ceci doit assurer que le gaz de schistes, obtenu par fracturation, des Etats-Unis coulera dans le réseau d’énergie du Mexique », selon des rapports de Desmogblog.

Tout comme dans le nord, où ils ont volé le mot ‘Dakota’ pour leur serpent noir, dans le sud, le serpent noir d’Energy Transfer Partners a volé le nom ‘Comanche’ pour son pipeline.

Les pipelines dépendaient de l’approbation présidentielle vu qu’ils traverseront la frontière internationale entre les Etats-Unis et le Mexique.

dapl-texasarcheologueL’Alliance pour la Préservation de Big Bend a déclaré : « C’est un triste jour où nous sommes témoins de la destruction d’une partie d’un site Indien antique à l’est des Montagnes Davis par Energy Transfer Partners – la compagnie qui a détruit un site funéraire sacré des Sioux de Standing Rock il y a quelques semaines. D’énormes machines ont écrasé les buissons et pulvérisé la roche pour creuser un chemin à travers le site de Trap Spring pour les bulldozers qui doivent arriver ces jours-ci.

« C’est la première de trois étapes de construction – le déblayage initial. […]

« Après viendront les bulldozers qui creuseront une tranchée de 38 mètres sur 60 centimètres. Tous les objets et antiquités sous la surface seront détruits.

« Finalement il y aura la pose en profondeur du pipeline. Cela détruira tous les matériaux enfouis profondément et potentiellement TRES anciens. »

[…]

Photo: l’archéologue David Keller assiste à la destruction du site. Photo Jessica Lutz

 

Des bulldozers arrachent tout à travers un site Indien antique. Par l’Alliance de Préservation de Big Bend.

bigbendstandingrock1-10-2016Brenda Norrell
Censored News
23 septembre 2016
Traduction Christine Prat

La compagnie qui a passé au bulldozer des sites funéraires Amérindiens dans le Dakota du Nord – et attaqué des femmes et des enfants Autochtones avec des chiens dangereux et des jets de poivre – attaque maintenant au bulldozer un site Indien antique à Big Bend, au Texas. Le Président Obama a approuvé deux pipelines devant traverser la frontière avec le Mexique, pipelines appartenant à la même compagnie de Dallas qui est propriétaire du pipeline Dakota Access.

A Dallas, l’American Indian Movement du centre du Texas et leurs alliés devaient protester contre Energy Transfer Partners et son PDG Kelcy Warren.

[…]

Pendant ce temps, la répression continuait dans le Dakota du Nord, des journalistes et des porte-parole étaient poursuivis.

Même Censored News a été censuré – cette fois-ci par Twitter. Twitter a bloqué tous les liens de Censored News. Les excuses de Twitter sont variables.

 

 

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Alliance de Préservation de Big Bend [Big Bend Conservation Alliance]
Censored News
1er octobre 2016
Traduction Christine Prat

 

Hier, des membres de l’American Indian Movement du Centre du Texas, des descendants locaux de tribus Autochtones et des citoyens engagés depuis longtemps dans la lutte contre le pipeline Trans-Pecos, ont défilé contre le Trans-Pecos et le Dakota Access, dans le Dakota du Nord, en solidarité avec les Sioux de Standing Rock. Environs cent personnes ont défilé sur les 5,6 km du centre d’Alpine au croisement du pipeline 1703, et se sont brièvement rassemblés aux portes du bureau de Pumpco, où des membres de l’AIM ont agité leurs drapeaux en signe de désapprobation. Au croisement, le groupe s’est assemblé à l’ouest de la route, où un trou béant a été préparé pour passer sous la route. Ce mouvement concerne bien plus qu’un seul pipeline. Il s’agit de respecter le monde naturel et de protéger notre eau et les terres pour les générations futures.

@standingwithstandingrock #nodapl#waterislife #notranspecospipeline #standwithbigbend #thankyou American Indian Movement Of Central Texas

Voir toutes les photos sur Censored News

Photos Nicol Ragland et transpecosdoc.com

 

standingrockoweaku25-9-2016

COMMUNIQUE DE PRESSE :

Media Contact: Cody Hall
Organization: Red Warrior Camp
Phone: (605) 220-2531
Email: RedWarriorCamp@gmail.com
Social Media: Facebook.com/RedWarriorCamp
@ZuyaLutaOceti on Twitter

 

Par Natalie Hand, Lakota Media Project
25 septembre 2016
Egalement publié sur Censored News
Ook in het Nederlands
Traduction Christine Prat

 

TERRITOIRE DU TRAITE DE FORT LARAMIE DE 1851, CANNON BALL, DAKOTA DU NORD – Des centaines de membres de tribus et des alliés ont marché aujourd’hui sur les sites actifs de construction toujours en cours du Pipeline Dakota Access. Des protecteurs de l’eau ont offert des prières, des tambours et des drapeaux de nations tribales sur les sites de construction pour dénoncer les actions illégales de la compagnie.

standingrockoweaku25-9-2016bJulie Richards, fondatrice de Mothers Against Meth Alliance (M.A.M.A) de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud, a déclaré : « Nous ancêtres ont combattu pour nos droits à une eau propre et à avoir un bon style de vie, et maintenant nous combattons pour assurer que nos filles et nos arrière-petites-filles aient aussi ces droits et une vie meilleure. Tout ce territoire est sacré pour nous – c’est notre terre ancestrale et c’est une portion du territoire désigné par le traité. »

Le 9 septembre 2016, le Corps des Ingénieurs de l’Armée des Etats-Unis a émis un ordre de cesser temporairement tous les travaux dans une zone de 20 miles autour du Lac Oahe/Fleuve Missouri, mais les équipes de construction de Dakota Access Pipeline ont utilisé l’impression du public que l’activité y avait cessé pour continuer agressivement leur œuvre destructrice à l’intérieur de la zone tampon. Chaque matin, des centaines d’ouvriers employés pour poser et souder des tuyaux, ont creusé des routes, et installé des valves de contrôle, voyageant par bus entiers vers des dizaines de sites, travaillant 6 à 7 jours par semaine. Cette activité viole les traités Fédéraux avec l’Oceti Sakowin et les ordres du gouvernement Obama d’interrompre la construction.

standingrockoweaku25-9-2016c« Nous devons nous rendre compte que cette zone de 20 miles est imaginaire. Ils posent toujours les tuyaux – avançant vers nous – vers l’eau que nous protégeons. La progression des droits de passage continue bien qu’ils ne considèrent pas que ce soit de la construction. » Dit Kate Thunderbolt, protectrice de l’eau.

Mme Thunderbolt a aussi souligné que l’action démontre que le rassemblement de plus de 250 tribus, le plus grand depuis des décennies, constitue une capacité d’accroître la force de la résistance pacifique pour bloquer le pipeline.

« Nous voulons une unité d’action pour joindre tous les camps de l’Oceti Sakowin en un seul. Par notre unité, nous amènerons le pouvoir du peuple à bloquer la progression de ce serpent noir. De chaque camp d’Oceti Sakowin nous avons le pouvoir de nous rejoindre pour montrer au monde que nous sommes unanimes pour mettre un terme à leur construction destructrice. » Ajouta Mme Thunderbolt.

Les protecteurs de l’eau ont pris l’initiative de défendre leurs droits Autochtones et de dire que si la construction continue quotidiennement, leur action pour bloquer la construction continuera aussi quotidiennement.

 

 

olowanrelease22-9-2016Olowan Martinez, une grand-mère Lakota, qui a protesté autrefois contre les magasins d’alcool de Whiteclay, a été extradée au Nebraska et inculpée de ‘menace terroriste’ après avoir pris parti contre le Dakota Access Pipeline à Standing Rock!

 

Olowan Martinez, Lakota Oglala, a été arrêtée le 13 septembre au cours d’une action contre le DAPL. Elle a d’abord été incarcérée à la Prison du Comté de Morton, Dakota du Nord, en compagnie de Sara Long, entretemps libérée, à qui elle a remis un message adressé à tous ceux qui résistent. Sara Long avait été arrêtée alors qu’elle enregistrait une vidéo des destructions causées par le DAPL. Elle a lu le message d’Olowan le 19 septembre au cours d’un rassemblement devant la Prison du Comté de Morton, demandant la libération d’Olowan. Le message a été publié entre autres dans un article de Brenda Norrell, sur Censored News. Depuis, Olowan a été extradée au Nebraska où elle est accusée entre autres de ‘menace terroriste’ et poursuivie pour avoir participé aux actions de femmes de Pine Ridge en 2013, contre des magasins d’alcool. Ci-dessous, deux articles publiés récemment, l’un de Brenda Norrell, de Censored News, l’autre de Natalie Hand, de Lakota Media Project, également publié sur Censored News.

 

Article de Brenda Norrell
Publié sur Censored News
20 septembre 2016
Traduction Christine Prat

 

olowandemo19-9-2016crowdMANDAN, Dakota du Nord – ‘Libérez Olowan!’ était le message scandé devant la Prison du Comté de Morton hier [19 septembre2016], par des protecteurs de l’eau qui cherchaient à faire libérer Olowan Sara Martinez, une grand-mère Lakota.

Hier, alors qu’elle était incarcérée à la Prison du Comté de Morton, Olowan a écrit ce message. Sara Long, incarcérée jusqu’à hier, a partagé le message d’Olowan. Sara Long avait été mise en accusation alors qu’elle filmait en direct les dégâts du Dakota Access Pipeline.

Le message d’Olowan

« Anpetu waste’ merveilleux résistants, Olowan Miye. Je voudrais partager avec vous mon sentiment profond [note: Olowan remplace dans tout le texte le verbe anglais ‘understand’ – ‘comprendre’ – par ‘Innerstand’, ‘under’ signifiant ‘sous’ et Inner ‘Intérieur’] sur ce qui se passe autour de moi…

« Je dois commencer par affirmer mon amour pour mes ancêtres, mes enfants, et, bien sûr, pour Mni Sose [le Fleuve Missouri]. Je prie aussi pour que mes paroles vous trouvent en bonne santé et l’esprit est fort…

« Etant ici, dans la Prison du Comté de Morton, je peux voir clairement que nous, les protecteurs de l’eau sommes le moindre de leurs problèmes…

« Dans les larmes, les récits et l’amitié partagés avec moi par les merveilleuses femmes des communautés des environs, je sais que j’étais destinée à être ici, et pour cela, n’ai pas de regrets…

« Les peines d’une vie tourmentée par les injures au corps et à l’esprit, le chagrin d’amour perdu, de mort et de torts, et la colère de se sentir impuissant et désespéré sont illimités, au-delà des croyances et des couleurs de peau…

« J’ai aussi profondément ressenti [Innerstand] que la menace d’empoisonner Mni Sose aka le Fleuve Missouri, est ressentie par tous…

« Bien que le caractère sacré de notre première médecine doive toujours être souligné, c’est toujours ressenti Innerstood] par ceux qui choisissent d’écouter, et beaucoup écoutent Mitakuyapi, mes parents…

« Je vous encourage tous à continuer la lutte pour sauver notre eau sacrée par toutes les tactiques en usage… N’ABANDONNEZ PAS!

« Aux communautés du Comté de Morton des alentours: ouvrez les yeux, nous, les protecteurs de l’eau sacrée pensons aux petits-enfants de vos petits-enfants, que vous vouliez le croire ou non…

« On ne nous paie pas pour être ici! Tout pour tout le monde, rien pour nous-mêmes.

#DeathtoMeth! #DeathtoDAPL! #AlcoholIsTheEnemy!

“Hecetuye
“Olowan Sara
“Liilii Red”

 

olowandemo19-9-2016cops

 

Le rassemblement pour sa libération dit: « Olowan est actuellement incarcérée à la Prison du Comté de Morton pour avoir défendu l’Eau au cours d’une action #NoDAPL pour stopper la construction du Dakota Access Pipeline. L’état pousse à son extradition pour des chefs d’inculpation relatifs à sa résistance contre Whiteclay, Nebraska (pour mettre fin à la vente d’alcool qui détruit sa communauté) et essaie de la maintenir en détention sans représentation légale ni procès. »

 

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Article de Natalie Hand
Lakota Media Project
http://www.oweakuinternational.org/lakota-media-project.html
Publié sur Censored News
22 septembre 2016
Traduction Christine Prat

 

RUSHVILLE, Comté de Sheridan, Nebraska – La Protectrice de l’Eau Olowan Martinez a paru ce jour pour la première fois devant la Cour du Comté de Sheridan.

Le Juge Russell Harford a appliqué à Olowan Martinez une caution de $10 000, pour les chefs d’accusation suivants :

* 1 occurrence de Menace Terroriste – délit de classe 4 (menace verbale)
* 1 occurrence de Vol – délit de classe 2 (a pris un bien meuble pour prendre de l’alcool)
* 1 occurrence d’aide et complicité à un délit criminel – classe 2 (dommage à la propriété, précisément de l’alcool)
* 1 occurrence d’aide et complicité à un délit criminel – classe 1 (a endommagé des pneus sur un bien meuble, précisément un camion de transport de bière).

Ces accusations datent d’un rassemblement, la Journée de Paix des Femmes de 2013, tenu à White Clay, dans le Nebraska, la tristement connue petite ville de 13 habitants, à la frontière de la Réserve de Pine Ridge. Les magasins d’alcool de White Clay vendent de l’alcool aux alentours de la Réserve, où l’alcool est interdit. Quatre commerces d’alcool à White Clay vendent plus de 4 millions de boites de bière par an et font un profit considérable. Olowan Martinez s’oppose à la vente d’alcool de la ville frontière depuis longtemps.

Le rassemblement pour la Journée de Paix des Femmes était composé de mères et de grand-mères qui ne faisaient qu’exercer leur droit constitutionnel de s’assembler pacifiquement pour attirer l’attention sur le caractère hors-la-loi de White Clay, dont les activités comprennent le trafic sexuel, la vente d’alcool à des mineurs, du trafic de drogue, des agressions sexuelles et des meurtres non résolus.

« C’est fort dommage que les forces de l’ordre du Nebraska ferment les yeux sur les activités illicites et illégales qui ont lieu à White Clay, et sont liées aux commerces d’alcool. Au lieu de cela, ils criminalisent et arrêtent des activistes comme Olowan Martinez. Elle devrait être félicitée au lieu d’être incarcérée. Soyons honnêtes, les vrais criminels sont les grands producteurs d’alcool comme Budweiser et les propriétaires des commerces d’alcool qui exploitent des vides juridiques pour faire des profits et ne veulent pas voir les effets dévastateurs de l’alcool sur les enfants et les familles Lakota Oglala » dit Jorge Castillo, Directeur de Plaidoyer à Alcohol Justice, une organisation qui surveille l’industrie de l’alcool.

Olowan Martinez, une grand-mère Lakota Oglala de la Réserve Indienne de Pine Ridge, a été arrêtée le 13 septembre 2016 dans le Comté de Morton, dans le Dakota du Nord, sous l’accusation d’effraction, pour sa participation supposée à une action directe non-violente pour bloquer la construction du Dakota Access Pipeline.

Lors de son arrestation, elle a été informée qu’il y avait toujours un mandat d’arrêt contre elle dans le Nebraska. Olowan Martinez a rejeté une audience d’extradition au tribunal du Comté de Morton le 14 septembre, ce qui laissait au Sheriff du Comté de Sheridan 10 jours pour l’arrêter.

Le Sheriff du Comté de Sheridan Terry Robbins a confirmé que son service avait mis Olowan Martinez sous sa garde le 21 septembre.

L’audience préliminaire d’Olowan est prévue pour le 29 septembre à 13h, heure locale, au Tribunal du Comté de Sheridan.

 

Pour plus d’information :

Cody Hall
Red Warrior Camp
RedWarriorCamp@gmail.com

 

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UNICORN RIOT MEDIA VISÉ PAR DES ARRESTATIONS

ARRESTATIONS MASSIVES DE PROTECTEURS DE L’EAU

ILS NE SE RENDRONT JAMAIS

 

Ce qui arrive quand le gouvernement des Etats-Unis, les tribunaux, les forces de l’ordre et les médias dominants couchent avec l’industrie pétrolière.

Par Brenda Norrell
Censored News
15 septembre 2016
Traduction Christine Prat

 

 

L’arrestation de 23 défenseurs de l’eau mardi était de toute évidence une frappe préparée par la police militarisée. Les voix puissantes du mouvement pour la protection de l’eau et les médias en direct avaient été identifiés à l’avance et indiqués sur place comme devant être arrêtés.

Une fois en prison, il leur a d’abord été dénié leur droit à un avocat de leur choix.

Le jour suivant, mercredi, les trois guerriers qui s’étaient enchaînés ont été accusés de délits graves. Une autre série d’arrestations s’est produite sur un site de construction.

Le vendredi précédent, le Président Obama avait fait une déclaration prudente qui a trompé beaucoup de gens qui ont cru que la construction du pipeline était interrompue.

Cependant, la déclaration d’Obama ne concernait que 32 km de chaque côté de la rivière, et le Président avait décidé que l’interruption des travaux serait volontaire de la part des constructeurs du pipeline.

lockdownunicornDes protecteurs de l’eau se sont enchaînés pendant deux jours de suite sur des sites de construction cette semaine, alors que la société DAPL avait déjà terminé ses destructions et s’empressait de poser les tuyaux à une vitesse excessive.

En violation de la loi fédérale, DAPL a détruit au bulldozer des sépultures Amérindiennes le 3 septembre 2016, près du camp de Standing Rock.

standingrockarrests6L’état du Dakota du Nord a émis des mandats d’arrêt contre les médias. Amy Goodman, productrice déléguée de Democracy NOW! a été accusée d’effraction ‘criminelle’ pour avoir été présente quand les sépultures ont été détruites par les bulldozers.

Cody Hall, le porte-parole du camp Red Warrior, a été accusé d’effraction ‘criminelle’ pour avoir été présent les 3 et 6 septembre. Hall a passé quatre jours en prison. Hall dit que pendant ce temps, la police a essayé de le briser.

Le 3 septembre, alors que des Autochtones et des soutiens couraient défendre les sépultures ancestrales, des femmes et des enfants ont été attaqués par des chiens dangereux et aspergés de poivre. Les chiens d’attaque avaient été amenés sur les lieus par les Chenils Frost d’Ohio. Ceci a été prouvé par la plaque d’immatriculation du véhicule, et confirmé sur Facebook par les Chenils Frost.

Cependant, l’état du Dakota du Nord a refusé de poursuivre les agresseurs qui avaient lâché des chiens sur les protecteurs de l’eau qui défendaient les sépultures.

Un juge fédéral de Washington, a constamment jugé en faveur de la compagnie Dakota Access Pipeline et ignoré les lois fédérales qui protègent les sépultures Autochtones.

Des milliers de gens ont campé au camp de Standing Rock pour protéger le fleuve Missouri, source d’eau potable pour des millions de gens, contre un pipeline souterrain de DAPL.

Ils ne reculeront jamais.

 

LEONARD PELTIER APPELLE LA RADIO DE RESISTANCE SPIRITUELLE DE STANDING ROCK POUR SON 72ème ANNIVERSAIRE!

 

LPeltierCNArticle de Brenda Norrell
Publié sur Censored News
Enregistrement par Govinda
Radio de Résistance Spirituelle de Standing Rock
12 septembre 2016
Traduction Christine Prat

 

 

CANNON BALL, Dakota du Nord – Leonard Peltier a appelé la Radio de Résistance Spirituelle de Standing Rock de la prison de Coleman en Floride, pour son 72ème anniversaire

Peltier a dit que les gens de Standing Rock étaient des héros.
« Vous manifestez beaucoup d’amour, je vous admire. Je suis si fier de vous. Ça me donne des frissons d’y penser » dit Leonard Peltier à ceux qui campent à Standing Rock, pour défendre l’eau du Missouri et les sépultures ancestrales.
« Vous êtes des héros pour moi, vous êtes de vrais héros. Je ne pourrai jamais vous remercier assez. »

Peltier dit qu’il vivait les choses au jour le jour, et que c’est comme ça qu’il a pu survivre pendant 41 ans d’emprisonnement. Avec des espoirs de grâce, Peltier a parlé de sa santé. Il dit que la tumeur dans sa poitrine était suivie. « Ils surveillent mon anévrisme, c’est une tumeur dans la poitrine. »

Peltier a parlé du temps passé, quand le mouvement pour les droits des Autochtones commençait, et la réalité de la menace d’élimination à l’époque.
Le projet d’élimination des Tribus Autochtones était déjà mis en route par le gouvernement des Etats-Unis. Les premiers visés par l’élimination étaient les Menominee et ceux de Klamath Falls, dit-il.
« A cette époque, nous n’avons pas semé des troubles pour rien. »
« Nous nous sommes révoltés contre eux. »

A Standing Rock, le soir de son anniversaire, Sheila Peltier, sa sœur, a parlé et des chants ont été chantés pour lui rendre hommage.

 

Ecoutez Leonard Peltier (en anglais):

https://soundcloud.com/bnorrell/leonard-peltier-on-standing-rock-spirit-resistance-radio

 

Et n’oubliez pas qu’Obama est la dernière chance d’obtenir la grâce de Leonard Peltier :

Envoyez des mails: http://www.whitehouse.gov/contact/submit-questions-and-comments

Et des commentaires sur la page Facebook d’Obama: https://www.facebook.com/potus/?fret=ts&hc_location=ufi

Et des messages: https://www.facebook.com/whitehouse
Ou https://m.me/whitehouse

 

standingrockcops13-9-2016

 

CAMP RED WARRIOR: DES PROTECTEURS DE L’EAU SANS ARMES DOIVENT FAIRE FACE A LA POLICE ANTI-EMEUTE, ARRESTATIONS, REFUS DE VISITE D’AVOCAT

LES EQUIPES DE CONSTRUCTION DU DAPL EMPECHÉES DE CREUSER POUR PLACER DES TUYAUX

 

13 septembre 2016
COMMUNIQUE DE PRESSE
Contact avec les médias: Cody Hall
Organisation : Red Warrior Camp
Téléphone : (00 1 605) 220-2531
Email: RedWarriorCamp@gmail.com
Réseau : www.Facebook.com/RedWarriorCamp , Twitter @ZuyaLutaOceti
Publié par Censored News et Owe Aku
Traduction Christine Prat

 

MANDAN, Dakota du Nord – Les protecteurs de l’eau ont bloqué aujourd’hui la construction sur deux sites du Dakota Access Pipeline, au nord-ouest de Mandan, par une action directe non-violente.

standingrocklockdown13-9-2016A environs 10h30 du matin – heure locale – deux protecteurs de l’eau se sont ‘enchaînés’ à des équipements lourds sur le premier site d’action. L’un des deux est resté enchaîné à la machine pendant presque 7 heures.

Du personnel médical, des journalistes, des observateurs légaux et des gens devant assurer la liaison avec la police qui étaient là pour aider ont également été arrêtés.

 

 

standingrockblockade13-9-2016Dans une action séparée, des protecteurs de l’eau ont bloqué, avec succès et pacifiquement, la construction sur le deuxième site. Un ouvrier a arrosé de poivre les protecteurs avant de quitter les lieus.

Les forces de l’ordre ont commencé à arriver dans l’heure qui a suivi, et après eux, un grand bus de policiers en tenue anti-émeute. Une première ligne était constituée de policiers armés de fusils à plomb. Une deuxième ligne de policiers derrière eux pointait des fusils semi-automatiques vers les protecteurs de l’eau.

Ils ont immédiatement dit aux protecteurs de l’eau qu’ils étaient là par effraction et passibles d’arrestation. Le bureau du Sheriff de Morton a confirmé que 22 protecteurs de l’eau étaient arrêtés à 16 h. La majorité de ceux qui ont été arrêtés sont accusés d’effraction criminelle et de délit de classe B.

Les deux personnes qui s’étaient enchaînées à des machines sont accusées d’effraction criminelle, de trouble à l’ordre public et d’obstruction à une fonction gouvernementale.

L’emprisonnement des protecteurs à la Prison du Comté de Morton s’est poursuivi dans la soirée. Des officiels de la prison ont informé l’équipe juridique du Camp que l’avocat de l’état du Dakota du Nord, Al Koppy, avait ordonné que seul un avocat inscrit au barreau du Dakota du Nord pouvait rendre visite aux prisonniers, ce qui constitue une violation de leur droit constitutionnel de choisir leur avocat pour une première consultation.

L’équipe juridique bénévole qui assiste les protecteurs de l’eau a fait appel à Chad Nodland, un avocat local qui s’est aussi heurté à la résistance du personnel de la Prison du Comté de Morton. Bien que le cas de plusieurs prisonniers ait déjà été légalement passé en revue, ils ont informé Nodland qu’il devrait attendre que le cas des 22 personnes arrêtées ait été enregistré avant qu’il puisse leur parler individuellement.

Le Bureau du Sheriff du Comté de Morton a refusé tout commentaire à l’heure où nous publions. L’audition des protecteurs de l’eau est prévue à 13h – heure locale – ce mercredi 14 septembre, au Tribunal du Comté de Morton, à Mandan, Dakota du Nord.

 

kleepeaks24-6-2016

 

Par Klee Benally
Publié sur Indigenous Action Media
9 septembre 2016
Traduction Christine Prat

 

Le texte de la déclaration Fédérale (en anglais): https://www.justice.gov/opa/pr/joint-statement-department-justice-department-army-and-department-interior-regarding-standing

 

Les San Francisco Peaks, Arizona – Le gouvernement Fédéral a beaucoup de choses à prouver s’il est sincère quand il exprime son intérêt pour la protection des terres sacrées des Peuples Autochtones. La Déclaration commune des Ministères de la Justice, de l’Armée et de l’Intérieur admet que le combat contre le pipeline Dakota Access (DAPL) « a mis en lumière la nécessité d’une discussion sérieuse sur l’opportunité d’une réforme nationale de la façon de considérer le point de vue des tribus sur ce type de projets d’infrastructure. » Une discussion sérieuse a eu lieu et des réformes réalisées, cependant il est clair que le Gouvernement Fédéral n’écoute pas à moins que nous ne mettions nos vies en danger entre les machines et les terres sacrées. Apparemment, c’est ce qu’il doit arriver, mais jusqu’à quel degré de mise en danger devons nous aller avant d’avoir assuré la protection de tous les sites sacrés ?

Le gouvernement Fédéral a démontré à de nombreuses reprises que les Peuples Autochtones aux Etats-Unis n’avaient aucune protection de leur liberté de culte dès qu’il s’agit de sites sacrés et de terres ‘publiques’. Au moment où j’écris, les promoteurs de la zone skiable déchirent les San Francisco Peaks, une montagne du Nord de l’Arizona « gérée » par le gouvernement Fédéral et considérée comme sacrée par plus de 13 Nations Autochtones, pour construire de nouveaux remonte-pente et poursuivre des opérations qui incluent le déversement de millions de litres d’eau d’égouts recyclée pour fabriquer de la neige artificielle. Les bulldozers doivent aussi commencer à profaner la Montagne du Sud, dans le Sud de l’Arizona, dès lundi [12 septembre].

Le Gouvernement des Etats-Unis a déjà établi des règles (limitées) pour la protection des terres sacrées et les consultations préalables, mais dans la lutte pour protéger Sacred Rock et le Fleuve Missouri, ces règles ont été clairement ignorées. En 2012, cinq institutions Fédérales ont signé protocole d’accord [MOU, Memorandum of Understanding] pour « améliorer la protection et l’accès Indien aux sites sacrés grâce à la coordination et la collaboration entre les institutions ».

Voir texte (en anglais) : www.fs.fed.us/spf/tribalrelations/sacredsitesmou.shtml, www.achp.gov/docs/SS%20MOU%20Action%20Plan%20%20March%205%202013.pdf

Si le gouvernement Fédéral était sincèrement intéressé par la protection des sites sacrés, il pourrait au minimum se conformer à et appliquer avec conséquence ses propres lois, mais ça n’a pas été le cas pour les luttes pour des sites sacrés comme le Mont Graham, Mauna Kea, Bear Butte, Oak Flat, la Montagne du Sud, Red Butte, Medicine Lake, le Mont Taylor, les San Francisco Peaks et beaucoup d’autres.Que le gouvernement Fédéral ait entrepris une étude de politique nationale pour les sites sacrés en 2011, APRES près d’une décennie de litiges légaux et d’action directe pour bloquer le développement du domaine skiable sur les San Francisco Peaks, a démontré qu’il y avait un manque de consultations effectives et un échec des cadres statutaires existants.Le problème a été si controversé que même les Nations Unies ont appelé à la révocation immédiate des permis Fédéraux de la station de ski sur les Pics sacrés. Vu leur inaction constante, il est clair que les Etats-Unis ignorent délibérément les conventions des Nations Unies applicables et les déclarations ‘non-contraignantes’.La déclaration fédérale commune dit: « Il nous incombe à tous d’ouvrir une voie qui serve l’intérêt publique le plus large. » Cependant, le gouvernement Obama a approuvé la profanation des San Francisco Peaks sacrés comme servant « l’intérêt publique le plus large. »

Nous pouvons déjà répondre à deux questions du projet de consultations de gouvernement à gouvernement: 1. Les cadres statutaires existants sont de toute évidence le problème, étant donné que nous n’avons pas de possibilité d’action légale pour assurer la protection des sites sacrés. 2. La Loi sur la Liberté Religieuse des Amérindiens, la Loi sur la Protection et le Rapatriement des Sépultures Autochtones, la Loi sur la Préservation du Patrimoine Historique National, la Loi sur la Politique Environnementale Nationale, la Loi sur la Protection des Ressources Archéologiques, la Loi sur le Rétablissement de la Liberté Religieuse, l’Ordre Exécutif 13007, ont tous échoué, sinon nous n’aurions pas à risquer nos vies pour défendre nos terres contre des bulldozers privés. Une législation a été proposée au Congrès en 1993 afin de résoudre les manquements statutaires par une Loi sur l’Exercice Libre de leur Religion par les Autochtones, mais elle a en fait avorté en commission. Qu’est-ce qui leur a pris si longtemps pour se rendre compte qu’une procédure d’action légale manquait ?

Si les consultations proposées doivent avoir un sens (au minimum):
. Le gouvernement Fédéral des Etats-Unis doit mettre un terme à toutes les menaces pesant sur des sites sacrés Autochtones. Arrêter immédiatement la profanation de la Montagne du Sud, de Mauna Kea, des San Francisco Peaks et de tous les autres sites sacrés menacés.
. Les consultations doivent aller au-delà des dirigeants Tribaux officiels et inclure les praticiens traditionnels.

 

La puissante résistance à Cannon Ball, dans le Dakota du Nord, a amené le gouvernement Fédéral à se rendre compte que son attitude et sa politique vis-à-vis des terres sacrées des Peuples Autochtones avaient échoué une fois de plus. Ceci démontre que l’action directe est un moyen nécessaire et efficace pour la protection de notre survie culturelle. Ça avait déjà été démontré clairement et fortement par les actions directes culturelles entreprises par les Hawaiiens Autochtones contre le Télescope de Trente Mètres de Mauna Kea.

Finalement, nous devons faire admettre définitivement que la profanation des sites sacrés est poussée par les forces du capitalisme, du colonialisme et du suprématisme blanc. Pour bloquer définitivement ces pipelines, nous devons en finir aussi avec la machine politique et les systèmes qui les produisent.
Ces systèmes continueront à délégitimer, criminaliser, éliminer, exploiter et détruire toutes les vies et terres Autochtones qui se trouveront en travers de leur route. En fait, les mêmes flics qui protègent les entreprises qui ravagent nos terres sacrées, sont aussi ceux qui assassinent des Noirs et des gens basanés en toute impunité. Nous savons trop bien comment les tribunaux et les cadres statutaires sont intrinsèquement contre nos intérêts en tant que Peuples Autochtones, c’est pourquoi nous déclarons « Il n’y a pas de justice sur des terres volées. »

La dynamique engendrée par le puissant mouvement contre DAPL résonne profondément et se relie à toutes les luttes pour défendre des terres sacrées, c’est une force issue des prières de nos ancêtres pour les générations futures. C’est une force qui ne sera pas arrêtée.

 

Au pied des San Francisco Peaks sacrés,

Klee Benally

www.protectthepeaks.org
#defendthesacred

 

 

standingrockdogs4-9-2016

 

STANDING ROCK DEFEND LE SACRE

LA POLICE DU DAKOTA DU NORD ET LES MEDIAS TOUCHENT LE FOND AVEC DES ATTAQUES ET DES ACCUSATIONS DIGNES DE L’ERE D’AVANT LES DROITS CIVIQUES

 

Par Brenda Norrell
Censored News
10 septembre 2016
Ook in het Nederlands
Traduction Christine Prat

 

standingrockamygoodman4-9-2016CANNON BALL, Dakota du Nord – Un mandat d’arrêt a été émis à l’encontre de la productrice et journaliste de Democracy NOW! Amy Goodman, pour ‘effraction criminelle’ commise le 3 septembre, alors que des Autochtones défendant un site funéraire étaient attaqués par des chiens dangereux

Cody Hall, du Camp de Red Warrior, a été arrêté dans la nuit du 9 au 10, également accusé d’ ‘effraction criminelle’ pour les évènements des 3 et 6 septembre. Samedi 10, Hall était toujours en prison.

Les chefs d’accusation contre Amy Goodman et Cody Hall pour le 3 septembre – lorsque des chiens furieux ont attaqué les protecteurs – affirment que les ‘manifestants’ ont pénétré à travers la clôture, ‘attaqué les agents de sécurité’, et pénétré une propriété privée. Les plaintes contre eux ont été déposées le 8 septembre 2016.

Amy Goodman a déclaré que « c’est une violation inacceptable de la liberté de la presse. Je faisais mon travail en faisant ce reportage sur les gardes du pipeline lâchant des chiens et arrosant de poivre les manifestants Autochtones. » Amy Goodman est présentatrice et productrice exécutive pour Democracy NOW!

standingrocklockdown6-9-2016Le 6 septembre, une Lakota et un Amazonien se sont enchaînés aux bulldozers de Dakota Access pour empêcher la destruction de sépultures.

L’accusation déclare que l’équipement a été endommagé, arrosé de peinture, un pneu crevé et de la boue placé dans des conduits de carburant le 6 septembre. Cody Hall a été identifié comme s’étant adressé aux personnes présentes, selon l’accusation.

Cody Hall a été arrêté sur l’autoroute entre Bismarck et le camp.

Amy Goodman est accusée d’ ‘effraction criminelle’, de trouble à l’ordre catégorie B, Cody Hall est également accusé d’ ‘effraction criminelle’ et de troubles à l’ordre catégories A et B. L’officier de police chargé de l’enquête est un agent spécial du Bureau d’Enquêtes Criminelles du Dakota du Nord.

L’accusation déclare que des vidéos sont utilisées comme preuve contre Amy Goodman – en fait sa propre vidéo – et contre Hall.

 

Vidéo de Democracy NOW! publiée le 4 septembre:

 

Entretemps, tous les gens qui passent le barrage policier au sud de Mandan sont photographiés et fichés par la police.

Des lecteurs de Censored News ont identifié les responsables de l’attaque des chiens, grâce à la plaque d’immatriculation de leur véhicule. Les Chenils Frost, de l’Ohio, ont été identifiés par leur plaque d’immatriculation et ont confirmé leur participation sur Facebook.

standingrockdogs4-9-2016dLa question se pose toujours: Le Dakota du Nord portera t’il plainte contre les agents de sécurité avec des chiens d’attaque ? Bien que les officiels du Dakota du Nord disent aux médias qu’ils n’ont pas pu identifier les agents munis de chiens, comme on peut le voir sur les photos publiées sur Internet, ils sont facilement identifiables grâce à leurs plaques d’immatriculation. Et ils ont eux-mêmes confirmé leur présence sur Facebook par des messages publics.

 

Cependant, des représentants d’autres Nations Autochtones continuent à arriver. Le 8 et le 9 des délégations d’Alaska, de l’état de Washington et autres régions de la côte ouest sont arrivées en kayak sur la rivière Cannonball.

standingrockpaddle8-9-sep2016

 

Voir de nombreuses autres photos des délégations en kayak sur Censored News