TOUJOURS ÇA DE PRIS: LES GROUPES ECOLOGISTES DINE [NAVAJO] DECLARENT LEUR VICTOIRE CONTRE UNE CENTRALE AU CHARBON TRES POLLUANTE
Depuis près d’un demi-siècle, les Navajos sont victimes de l’extraction de charbon par la multinationale Peabody Energy. La lutte contre la compagnie a causé la déportation de milliers de Navajos et de centaines de Hopi de Big Mountain. Les trois centrales au charbon situées dans la réserve Navajo sont extrêmement polluantes et ont causé beaucoup de dégâts à l’environnement et à la santé des habitants et des travailleurs locaux (qui n’ont même pas l’électricité, qui est produite pour alimenter les grandes villes du Sud-ouest, comme Phoenix ou Los Angeles). Peabody Energy a déjà été déclarée en faillite à deux reprises. Cependant, elle existe toujours, probablement “rachetée” sous d’autres noms de propriétaires. La faillite ou la vente sont des moyens pour les entreprises de se débarrasser de l’obligation de réparer les dégâts qu’elles ont causé et d’indemniser les ouvriers ou les habitants victimes de graves problèmes de santé. Récemment, Peabody nouvelle formule a proposé aux dirigeants Navajos de racheter la centrale dite “Navajo” – NGS – et la mine de charbon de Kayenta. Peabody est le seul fournisseur de charbon de la NGS. Les habitants et les ONG Navajos ont farouchement lutté contre cette proposition, étant donné qu’ils luttent depuis des années pour obtenir la fermeture des centrales et des mines qui les empoisonnent sans qu’ils en tirent aucun avantage. Les opposants ont organisé la résistance et fait pression sur les membres du Conseil Navajo pour qu’ils se prononcent contre le projet. Le 21 mars, ils ont remporté la victoire: le Conseil s’est prononcé, à 11 contre 9, pour rejeter la proposition de rachat. Les partisans du projet disaient que l’exploitation de la centrale et de la mine pourraient rapporter de 4 à 6,5 millions de dollars par an à la Nation Navajo. Cependant, une partie de l’équipement de Peabody était tombé en panne et les frais de réparation devaient s’élever à 14 millions de dollars, pour les acheteurs. En plus, le prix du charbon de la mine de Kayenta aurait dû passer d’environ 43 dollars la tonne à 23 ou 28 dollars. De plus, les sites d’extraction auraient dû être déménagés en partie dans la Réserve Hopi, ce qui fait que les revenus Navajos auraient été réduits de 50%. Les coûts environnementaux pour mettre la centrale aux normes auraient été de 143 millions, selon une déclaration du porte-parole du Conseil Navajo d’octobre 2017. Il s’est avéré que racheter et gérer la centrale et la mine aurait coûté beaucoup plus à la Nation Navajo que de les fermer définitivement, ce que les habitants réclamaient depuis des décennies.
Christine Prat
Les renseignements sur la problématique de rachat et ses coûts sont tirés d’un article de Marley Shebala, journaliste Navajo, publié dans le Gallup Independent, sous le titre “Une analyse minérale dit que la NGS fera perdre des millions à la Tribu”, Diné Bureau navajo1@gallupindependent.com
TOUJOURS ÇA DE PRIS: VICTOIRE DINE CONTRE NGS, LA CENTRALE ‘NAVAJO’
Vendredi 22 mars 2019
Indigenous Action Media
Traduction Christine Prat
Nous célébrons la fin d’une part importante du colonialisme extractiviste en Diné Bikeyah [Pays Navajo]. La géopolitique de toute cette région a été un moment conduite par l’exploitation de charbon sur Black Mesa, par la firme Peabody Coal. Ceci a conduit au déplacement forcé de plus de 20 000 Diné de leur terre natale. Tandis que nous célébrons cette victoire, nous nous rendons compte que ce n’a pas été l’injustice constituée par la souffrance de la terre et des gens qui a mis fin à cet accord. Ça a été une transaction commerciale qui ne pouvait qu’échouer. Face à la crise climatique et au détrônement du “charbon roi” partout dans le monde, les compagnies qui avaient fondé la Centrale Navajo [Navajo Generating Station] ont infligé des dégâts monstrueux et ont voulu repasser la responsabilité à d’autres. Les ONG et la base s’en sont rendu compte et ont combattu farouchement.
Bien qu’ils proposent une transition vers une “économie verte”, nous nous opposons à toute tentative d’achever le projet de colonisation ultime par l’expansion du capitalisme dans nos territoires. Nous avons applaudi quand une proposition de centrale au charbon à 1 milliard de dollars a été bloquée définitivement par la base qui s’était organisée et avait tenu un barrage.
Nous célèbrerons vraiment la victoire que nous aurons obtenu justice pour tous ceux qui ont été touchés par le déplacement forcé, et quand les centrales de San Juan et de Four Corners, et la Mine Navajo auront été fermées. Nous célébrons la mort du charbon parce que ça a été la mort de notre territoire et de notre peuple.
Voir un de nos précédents commentaires sur les problèmes de charbon dans cette région.
#endngs #nofutureincoal #freebigmountain
COMMUNIQUÉ DE PLUSIEURS GROUPES ECOLOGISTES DINE
Contacts:
Nicole Horseherder, Tó Nizhóní Ání, nhorseherder@gmail.com
Percy Deal, deal.percy@gmail.com
Lori Goodman, Diné CARE, lgoodmand89@gmail.com
Marie Gladue, Black Mesa Water Coalition, marie@blackmesawatercoalition.org
Également publié par
Indigenous Action Media
Et par Censored News
Le 22 mars 2019
La compagnie charbonnière Navajo rejette l’offre d’acheter la NGS [Station Navajo] et la mine de charbon de Kayenta, et le Conseil Navajo signale qu’il est temps pour les tribus de passer à l’énergie propre
Jeudi 21 mars 2019, le Comité Naa’bik’iyati’ (Comité de la Totalité) du Conseil Navajo, a voté contre une résolution soutenant la proposition de la Compagnie Navajo d’Energie de Transition (NTEC) d’acheter et de gérer la NGS [Centrale “Navajo”] et la mine de charbon de Kayenta à Peabody Energy, qui fournit la centrale en carburant. La défaite de la résolution par 11 contre 9 ce jour a conduit à l’annonce par la NTEC qu’elle renonçait à son offre d’acheter la centrale et la mine.
Juste après la défaite de la résolution, une nouvelle législation a été proposée pour mettre un terme à la dépendance du charbon de la Nation Navajo, de près de 50 ans. Le projet de loi 0073-19 propose d’abroger la politique énergétique actuelle de la Nation Navajo, centrée sur le charbon, et de la remplacée par une vision qui “déclare l’intention de la Nation de passer au-delà des revenus du charbon et d’aller vers des sources d’énergie durables et renouvelables.”
Des groupes qui ont consacré des années à ce problème, et combattu pour un futur durable sans charbon, ont fait les déclaration suivantes, en réaction à cet évènement historique:
“C’est connu depuis bien longtemps que le charbon n’est pas l’avenir, mais cette certitude ultime est cruciale. Pour quiconque a hésité à passer résolument à l’énergie renouvelable, pour construire notre économie d’une manière qui bénéficiera à nos communautés, et à Notre Mère la Terre et Notre Père le Ciel, il n’y a maintenant plus aucune excuse pour freiner. Ce moment est celui pour lequel notre nouveau Conseil et notre Président ont été élus. L’héritage qu’ils laisseront pour la transition sans charbon commence maintenant.”
– Lori Goodman, Diné CARE
“Il est maintenant important de rappeler que d’immenses ressources ont été dépensées pour installer les opérations charbonnières dans la Nation Navajo, et que d’immenses richesses et des bénéfices énormes ont été extraits pendant des décennies, par-dessus la tête de tant de communautés Navajo. Rappeler ce passé montre le futur chemin à suivre: responsabilité totale des compagnies pour les travailleurs du charbon affectés, réhabilitation totale des terres et des eaux souillées, et engagement total des services publiques d’être désormais clients des sources d’énergie propres du territoire Navajo, d’une manière qui bénéficiera au peuple Navajo.”
– Percy Deal, ex-membre du Conseil Navajo et ex-Superviseur du Comté Navajo
“Nous sommes très en retard dans notre agenda pour ce qui va arriver maintenant, parce que tant de temps a été perdu pour essayer de maintenir la NGS et la Mine de Kayenta en activité. Il est temps de nous rassembler et de coopérer pour construire une économie d’énergie propre qui bénéficie à tous les Navajos. Beaucoup de travail nous attend, pour créer cette transition, mais avec les qualités montrées par le nouveau Conseil Navajo et notre nouveau Président, nous avons un brillant futur devant nous.”
– Nicole Horseherder, Directrice Exécutive, Tó Nizhóni Áni
“C’est un moment historique pour les Navajos, et les délégués au Conseil devraient être remerciés pour leur courage d’avoir écouté les gens. Depuis un demi-siècle, le charbon nous a divisés, mais nous avons maintenant une occasion inespérée de nous unir pour créer quelque chose de mieux, particulièrement pour des endroits comme Black Mesa. Maintenant, nous allons nous concentrer sur la construction de quelque chose de mieux, d’une nouvelle économie plus conforme à la culture Navajo et à notre mode de vie, qui protège notre terre et notre eau et bénéficie à toutes les communautés.”
– Marie Gladue, Black Mesa Water Coalition
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Samedi 23 mars 2019, Wensler Nosie Sr., Apache, sera à Paris pour une conférence contre un projet minier à Oak Flat, site sacré pour les Apaches, Parc National protégé depuis 1955. La conférence est organisée par le CSIA-nitassinan, cliquer pour voir article et plus d infos sur le site du CSIA.
Réserver vos places sur helloasso
Voir articles sur la lutte pour Oak Flat
Une interview de Wendsler Nosie à Oak Flat, en septembre 2015:
Wendsler Nosie sera également à Lille, les 20 et 21 mars, pour le Grand Barouf Numérique
LONGUE MARCHE 2019: “NOUS CONTINUERONS”, D’ALCATRAZ A WASHINGTON
La première Longue Marche a eu lieu en 1978, pour commémorer l’occupation de l’Ile d’Alcatraz, dans la Baie de San Francisco, par des membres de l’AIM en 1969. Depuis, plusieurs Longues Marches ont eu lieu, pour attirer l’attention sur les problèmes qui touchent les Autochtones. Celle de cette année, du 11 février au 15 juillet, se propose de traiter de problèmes qui n’affectent pas seulement les Autochtones d’Amérique du Nord, mais tous les Peuples Autochtones. Si la France n’est pas citée parmi les pays qui enfreignent gravement les Droits des Autochtones, c’est parce que la France a supprimé, en 2003, le terme “Peuples” de sa Constitution, pour le remplacer par “populations”. Elle a donc pu signer la Déclaration des Nations Unis sur les Droits des Peuples Autochtones sans les respecter, étant donné qu’il n’y a plus de Peuples Autochtones en France. Cependant, les problèmes cités dans la déclaration ci-dessous s’appliquent totalement aux Peuples Autochtones de Guyane, de Polynésie et de Nouvelle-Calédonie.
Christine Prat
Communiqué de Presse du 6 février
Projet en 11 points publié sur Censored News
Le 7 février 2019
Traduction Christine Prat
Longue Marche 2019, communiqué de presse du 6 février
La ‘Longue Marche: Nous Continuerons’ a été entreprise pour s’attaquer aux principales menaces pesant sur les Amérindiens et les Peuples et Nations Autochtones. C’est une Marche spirituelle pour tous les Peuples Autochtones et nos alliés. En 1978, la [première] Longue Marche a été organisée comme moyen d’affronter 11 projets de loi anti-Indiens au Congrès, entre autres un projet de loi visant à abroger tous les traités avec les Indiens. En 2019, nous sommes à nouveau confrontés à de graves menaces pour nos enfants, nos femmes, nos terres, nos eaux, notre souveraineté et même notre Savoir Autochtone.
Le 11 février, nous commencerons par une Cérémonie sur l’Ile d’Alcatraz, dans la Baie de San Francisco, pour commencer notre Marche spirituelle jusqu’au Monument de Washington, à Washington D.C. Nous avons identifié 11 domaines que nous devons affirmer, défendre et enseigner. Ce sont:
- Soutenir et Protéger les Enfants Indiens
- Honorer les Femmes Autochtones
- Renforcer la Souveraineté Inhérente et Autochtone
- Créer une Convention de l’Environnement
- Faire annuler la Loi 280 et la Doctrine des Pleins Pouvoirs
- Nettoyage et Protection de la Terre, des Eaux et de l’Air
- Traités, Territoires et Responsabilités Coutumières
- Renforcer et Affirmer la Liberté Spirituelle et Protéger les Sites Sacrés
- Protéger le Savoir Autochtone
- Soutenir une Transition Juste
- Affronter l’Abus d’Alcool et Autres Drogues
En route, nous voulons être informés de problèmes qui peuvent entrer dans ces onze thèmes. Nous voulons aussi encourager ceux qui ont participé à des Marches précédents à communiquer leur histoire, et écouter les communautés le long du trajet, qui ont aussi leurs propres histoires à raconter.
En arrivant à Washington, D.C., nous organiserons des discussions sur ces problèmes, dans l’intention de trouver des bases communes sur lesquelles les diverses Nations et organisations des Peuples Autochtones peuvent être d’accord. Nous espérons que ces discussions se produiront dans beaucoup de lieux à la fois, avec des actions décentralisées, et que nous en formerons un réseau ensemble, en plus du Manifeste de la Longue Marche. A cause des menaces importantes pesant sur nos Peuples, beaucoup de nos actions sont des réactions à ce que les états-nation et les grandes compagnies nous font. Ces importantes actions défensives ont joué un rôle majeur pour préserver ce que nous avons encore. Notre espoir, en trouvant des bases communes à certains de ces problèmes, est de pouvoir nous engager dans une pensée stratégique et une coordination entre nous tous. Peu importe les obstacles, peu importe les attaques pouvant se produire, peu importe à quel point les choses peuvent être difficiles… Nous Continuerons.
LONGUE MARCHE 2019: LE PLAN EN 11 POINTS
1) Soutenir les Enfants Indiens : la Loi sur le Bien-Etre des Enfants Indiens est censée protéger les enfants Indiens contre la possibilité d’être emmenés de force loin de leurs Nations. Elle a récemment été jugée anticonstitutionnelle dans l’affaire Braken v. Zinke. La décision était fondée sur les droits de l’état, ignorant la souveraineté tribale, et considérant le statut des Indiens comme étant seulement racial, et non pas fondé sur la relation légale/politique entre les Nations Indiennes et le gouvernement des Etats-Unis. Si c’est approuvé par la Cour Suprême, les enfants Indiens seront un gibier facile pour les états en collusion avec agences d’adoption privées, pour kidnapper légalement des enfants Indiens. Les bases de cette décision ouvriraient aussi les portes à une nouvelle ère de “Termination”* [au sens ‘Terminator’], qui annihilerait la Souveraineté Tribale. De plus, 14 000 enfants sont détenus dans des camps de prisonniers à la frontière sud des Etats-Unis, la plupart d’entre eux étant Autochtone. Ces enfants sont oubliés, et il faut beaucoup de pression pour que ce crime contre l’humanité soit stoppé.
2) Honorer les Femmes Autochtones : Le respect et la protection de Notre Mère la Terre est un principe commun aux Peuples et Nations Autochtones. Les Femmes Autochtones ont toujours été en première ligne et au cœur de chaque lutte pour protéger nos terres, nos eaux, les familles et les nations sur ce plan. Cependant, les femmes Autochtones sont toujours marginalisées et soumises aux maltraitances, au viol et au meurtre. En tant que nations Autochtones, nous avons le devoir de changer activement cet état de fait. Il ne peut pas y avoir de protection de Notre Mère la Terre s’il n’y a pas de protection des Femmes Autochtones. Collectivement, nous devons créer et développer des façons d’honorer les Femmes Autochtones en faisant en sorte que les hommes prennent la responsabilité de mettre fin aux maltraitances et au viol dans nos communautés, et en amenant devant la justice ceux qui commettent ces crimes.
3) Renforcer la Souveraineté Inhérente et Autochtone : Les états-nations, y compris les Etats-Unis, sapent la souveraineté inhérente et l’autonomie en réduisant l’autonomie à rien d’autre que la gestion de nos affaires. La structure d’entreprise ou celle de municipalité sont les seules structures que nous pouvons choisir. Ce n’est rien d’autre que la ‘Termination*’ [‘Liquidation’] sous diverses formes. Les états-nation d’Australie, du Canada, de Nouvelle-Zélande et des Etats-Unis ont formé une alliance appelée CANZUS qui coordonne une politique commune pour atteindre ce but. Nous réaffirmons notre détermination au maintien de notre souveraineté inhérente et notre autonomie en tant que Nations Autochtones, sous une forme qui inclut nos propres lois, valeurs, coutumes et traditions. La Souveraineté Autochtone n’est pas définie par des lois, des règles et règlements non-Autochtones ; ni par le développement économique, une “bonne gouvernance”, ou des structures d’entreprise. Ces éléments sont peut-être pragmatiques, mais ils ne nous définissent pas. Nous soutenons aussi plus spécifiquement la souveraineté tribale, et la relation entre les Nations Indiennes et les Etats-Unis comme une relation de nation à nation, pas seulement de gouvernement à gouvernement, décrite à tort. Tout ceci est sous-tendu par une longue histoire de relation bilatérale, biculturelle, fondée non pas sur l’égalité, mais sur des principes d’équité. Cela signifie que la relation reconnaît chacune des parties comme étant de même statut, mais en maintenant leurs identités distinctes. Les idéaux Autochtones sur la souveraineté ne concernent pas seulement le pouvoir et le contrôle, mais aussi la responsabilité et le respect. Ceci implique des obligations pour les citoyens d’une Nation Autochtone de mettre en pratique des responsabilités traditionnelles et coutumières, enracinées dans le Savoir Autochtone, et incluant la protection de nos relations respectives avec nos terres, nos eaux, les animaux et les plantes. Ce concept de Souveraineté Autochtone a été gravement mis au défi par une longue histoire de ‘destinée manifeste’, de génocide, et de perte. Il est essentiel pour nous, Nations Autochtones, de réaffirmer activement la pratique de la Souveraineté Autochtone d’une part, et de mener des combats légaux et politiques d’autre part.
4) Créer une Convention de l’Environnement : En tant que Peuples Autochtones, nous avons la responsabilité d’être les gardiens de l’environnement. Cette responsabilité s’applique à toutes nos nations Autochtones respectives, quelques soient les politiques et les lois de l’état-nation. Nous nous engageons donc à obtenir la création d’une Convention de la Protection de l’Environnement, soumise à l’approbation des Nations Autochtones, qui établisse des standards minimaux concernant tout développement dans les bassins aquifères et les territoires traditionnels autour de nos Nations respectives.
5) Faire annuler la Loi 280 et Renverser la Doctrine des Pleins Pouvoirs : La Loi 280 est une relique de l’époque de la “Termination*” [“Liquidation”] des années 1950. Elle attribue la juridiction criminelle et civile sur certaines Nations Indiennes à certains états. Nous soutenons l’annulation de cette loi et l’obtention de ressources appropriées pour effectuer la transition vers le retour à la juridiction de la Nation Indienne. La Doctrine des Pleins Pouvoirs est un héritage du racisme juridique établi par une décision de justice appelée US v. Kagama (1886). Selon cette doctrine, le Congrès a une autorité unilatérale sur les Nations Indiennes. La Loi Dawes de Distribution des terres, les politiques de “Termination”*, et toutes les autres lois du Congrès contre les Nations Indiennes depuis lors, ont été adoptées selon la Doctrine des Pleins Pouvoirs, et les Nations Indiennes ne peuvent donc pas contester légalement la constitutionalité de ces lois. La reconnaissance de la souveraineté Indienne n’existe littéralement que selon les caprices du Congrès. En ces temps que nous vivons, c’est particulièrement inquiétant. Nous sommes déterminés à affirmer notre souveraineté en dépit de toute action du Congrès qui serait autrement inconstitutionnelle, et à développer des stratégies pour renverser cette doctrine raciste.
6) Nettoyage et Protection de la Terre, des Eaux et de l’Air : Les territoires Indiens ont longtemps été considérés comme des dépotoirs par diverses entreprises et administrations gouvernementales. Par exemple, l’un des pires accidents nucléaires des Etats-Unis a été la rupture d’un bassin contenant des déchets de traitement d’uranium à Churchrock, dans la Nation Navajo, en 1979. 38 ans plus tard, la zone n’a toujours pas été nettoyée convenablement, et les gens et le bétail sont toujours exposés à l’eau contaminée. Nous admettons que 500 millions ont été alloués au nettoyage de certains dégâts causés par l’extraction d’uranium dans la Nation Navajo, mais nous craignons sérieusement que ces fonds et d’autres destinés à d’autres nettoyages de l’environnement, ne soient supprimés sous le gouvernement actuel. De plus, le racisme environnemental, inhérent à l’insuffisance des fonds et de la reconnaissance des dommages à l’environnement qui frappent les Peuples Autochtones, doit être définitivement éradiqué. Nous demandons la création d’un Super Fonds pour remédier à la négligence historique de tous les états-nations, pour nettoyer nos terres et nos eaux, et mettre en œuvre des politiques empêchant qu’elles ne soient à nouveau polluées.
7) Traités, Territoires et Responsabilités Coutumières : Aux Etats-Unis, l’autorité de la Nation Indienne ne s’étend pas seulement jusqu’aux frontières de la réserve, elle s’étend sur les territoires traditionnels respectifs. Ça comprend les territoires selon les traités et les territoires non-cédés pris sans consentement. Cette autorité ne s’étend pas seulement à la chasse, la pêche, la nourriture et la cueillette de plantes médicinales, mais aussi à nos sites sacrés et à la protection de nos bassins aquifères. Tout processus de consultation sera inadéquat, parce qu’en fin de compte, l’autorité ultime sera toujours aux mains de non-Indiens. Nous sommes plus que capables de comprendre et de prendre des décisions sur les questions de développement dans nos régions traditionnelles. Nous notons aussi la décision récente de la Cour Suprême du Canada, dans l’affaire Tsilhqot’in v. British Columbia 2014 SCC 22 (de 2014). Dans cette affaire, il a été reconnu que la Nation Tsilhqot’in avait prouvé avoir conservé le titre aborigène sur une large part de son territoire traditionnel et a donc été reconnue comme ayant autorité de consentement sur la coupe du bois dans cette zone. Nous affirmons que le même principe devrait être adopté aux Etats-Unis, reconnaissant l’autorité de consentement des Nations Indiennes sur des développements touchant les droits et les responsabilités de chasse et de pêche, les droits et les responsabilités sur la nourriture et la cueillette, et ceux concernant les sites sacrés et les sites Cérémoniels.
8) Renforcer et Affirmer la Liberté Spirituelle et Protéger les Sites Sacrés : Les attaques légales contre les croyances et les pratiques spirituelles Indiennes ont augmenté au cours des dernières décennies. Malgré la Loi sur la Liberté Religieuse des Amérindiens de 1978, qui exige que les administrations fédérales respectent les pratiques spirituelles Indiennes, ces mêmes administrations ignorent ou oppressent activement ces pratiques spirituelles. Par exemple, le Corps des Ingénieurs de l’Armée Américaine, en soutenant l’oléoduc DAPL, a activement soutenu le Service du Sheriff du Comté de Morton, en empêchant des Indiens de prier sur une terre supposée relever de leur juridiction. Beaucoup des actions militaires entreprises contre les Défenseurs de l’Eau, ont eu lieu dans des lieus supposés être sous juridiction fédérale et impliquaient en premier lieu la répression de la liberté religieuse. Il y a eu aussi plusieurs décisions de justice, telles l’affaire Lyng v. Northwest Indian Cemetery Protection Association (en 1988) qui ont créé une norme plus lâche pour la protection des croyances et pratiques spirituelles Indiennes selon le Premier Amendement [de la Constitution Américaine, amendement qui garantit la liberté d’expression et d’opinion]. Nous sommes déterminés à affirmer nos voies spirituelles dans nos territoires, que ce soit dans ou en dehors de la réserve, et nous considérons que c’est une responsabilité essentielle. Nous affirmerons ces responsabilités sur nos sites sacrés et Cérémoniels, en tant que faisant partie d’une pratique vivante, et non pas comme relique du passé.
9) Le Savoir Autochtone : Le Savoir Autochtone comprend nos voies spirituelles, nos langues, nos coutumes, nos valeurs traditionnelles, nos structures sociales, nos lois, nos structures politiques. Et bien qu’il soit au cœur même de qui nous sommes, il est gravement menacé. A la base, les grandes entreprises et les états-nations qui ont, pendant des générations, attaqué, sapé et minimisé le Savoir Autochtone, créent maintenant des définitions qui le reconnaissent, selon leurs conditions et dans leur contexte, comme un droit de propriété. Ce qui ne devrait jamais être défini selon les façons de penser non-Autochtones, est maintenant défini dans divers forums des Nations Unies et autres, comme manières de soutenir le développement. C’est particulièrement flagrant à propos des questions de marché du carbone et des crédits de carbone. Pour protéger le Savoir Autochtone, nous demandons une définition établie à partir d’une perspective émanant entièrement des Peuples Autochtones, qui se situe totalement en dehors de la loi de propriété. Hors d’un tel point de vue, ceux qui cherchent à imposer des projets de développement aux Peuples Autochtones devront reconnaître que le Savoir Autochtone est négativement touché par le développement et peut leur être pris avec des compensations en propriété.
10) Transition Juste : Le système économique actuel n’en fait pas assez pour résoudre les graves problèmes environnementaux comme le changement climatique. Souvent, les Nations Autochtones sont en première ligne pour mettre un terme aux projets de développement qui causent les dégâts. Une transition juste est une façon de créer des économies durables à grand échelle, qui se concentrent sur l’énergie renouvelable, et la santé et le bien-être des communautés.
11) Alcool et Autres Drogues : L’Alcool et Autres Drogues ont joué un rôle majeur dans la soumission de nos Peuples et de nos Nations. L’alcool, l’héroïne et les méthamphétamines, pour n’en citer que quelques-unes, continuent de causer des ravages. Il est nécessaire de renforcer notre détermination collective de mettre un terme à l’intoxication et aux violences qui mènent à briser les familles et les communautés.
* Il s’agit du terme “Termination”, qui qualifie la politique menée contre les Indiens dans les années 1950. Il s’agissait de supprimer les réserves – ce qui ne pouvait qu’être approuvé par les Blancs progressistes et les Européens choqués par la notion de ‘réserve’. Cependant, le but était de disséminer les Autochtones dans la société blanche, en comptant sur le fait que beaucoup d’entre eux, brutalement arrachés à leur communauté et leur façon de vivre, seraient tués par l’alcoolisme ou se suicideraient. Les survivants finiraient par être noyés dans la société américaine, les enfants étant éduqués à l’école comme des Américains moyens. Il s’agissait donc bien de génocide, et de “Termination” au sens du film “Terminator”.
ILPDC
Publié sur Censored News
Le 4 février 2019
Traduction Christine Prat
Du Comité International de Défense de Leonard Peltier
Salutations, Amis, Famille et Soutiens,
Le Conseil d’Administration du Bureau National vous demande d’envoyer des emails aux officiels du Bureau des Prisons indiqués ci-dessous, leur demandant de remettre le compagnon de cellule de M. Leonard Peltier 89637-132 dans sa propre cellule pour les raisons suivantes:
COA/ publicinformation@bop.gov
SERO/ ExecAssistant@bop.gov
Jcdinicola@bop.gov
Salutations:
C’est avec une angoisse intense que j’ai appris que Leonard Peltier 89637-132 s’était vu imposer un compagnon de cellule. C’est extrêmement inhabituel, vu que Leonard a eu une cellule individuelle depuis très longtemps, ce qui rend ce changement soudain suspect. Il y a eu beaucoup de cas regrettables d’actions négatives pour Leonard de la part de compagnons de cellule. A l’époque où il avait un compagnon de cellule à l’USP de Lewisburg, il a subi une mesure disciplinaire, impliquant son transfert à l’USP de Coleman, pour une affaire de contrebande avec laquelle il n’avait rien à voir, et il craint que ça puisse se reproduire.
Ce comportement du Bureau des Prisons contre M. Peltier est semblable à celui de l’époque où le Bureau avait utilisé un autre prisonnier Autochtone, Standing Deer, dans un complot pour assassiner M. Peltier. Je suis contre ces actions de la part du Bureau des Prisons qui sont une façon de saboter la demande de transfert au FCI d’Oxford, Wisconsin, de M. Peltier.
Je vous demande de remettre le compagnon de cellule de M. Peltier dans une autre, afin d’assurer la sécurité de M. Peltier.
Cordialement
Texte original en anglais à recopier dans vos mails aux adresses ci-dessus:
Greetings:
It is with incredible concern that I learned that Leonard Peltier 89637-132 was assigned a cellmate. This is highly unusual as Leonard has had a single cell for a considerable amount of time, making this sudden assignment suspect. There has been an unfortunate history with Leonard being negatively impacted by the actions of cellmates. The time he had a cellmate in USP Lewisburg, he received disciplinary action including a transfer to USP Coleman, for contraband Leonard had nothing to do with and he is concerned this could happen again.
This pattern of the BOP against Mr. Peltier is similar to the time that the BOP used another Native prisoner, Standing Deer, in a plot to assassinate M. Peltier. I am against these actions on the part of the BOP which are a way to undermine Mr. Peltier’s transfer request to be moved to FCI Oxford, WI.
I am asking that you reassign Mr. Peltier’s cellmate to another location, to ensure Leonard Peltier’s safety.
Sincerely
Le Président Sioux Oglala, Julian Bear Runner, publie une Déclaration sur la dernière remarque raciste de Trump
Communiqué de Presse
du 14 janvier 2019
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan
Le Président Donald Trump est tombé encore plus bas après une longue série de bassesses. Trump a repris un procédé familier, quand, en tant que Président des Etats-Unis, il a avili les femmes Autochtones, en utilisant Pocahontas, une victime de viol dans son enfance, comme une injure raciale pour attaquer la Sénatrice Elizabeth Warren. Trump rabaisse tous les Autochtones, ainsi que les Femmes Autochtones Disparues ou Assassinées, #MMIW, quand il use d’une remarque au vitriol, suggérant que le mari de la Sénatrice Warren devrait “se déguiser en Indien” et qu’ils auraient dû filmer la Sénatrice Warren descendant de la bière en direct, en soutenant sa candidature à la présidence, de “Big Horn ou Wounded Knee”, et que l’époux de Mme Warren aurait dû porter “la tenue Indienne complète”, “alors, ils auraient fait sensation.”
En tant que Civilisateurs d’Origine de ce qui est maintenant appelé “l’hémisphère Occidental”, en tant que survivants d’un génocide pleinement conscients de notre place dans cet univers, il est important de toujours rappeler au monde que notre génocide est nié par ce pays, tandis qu’en même temps, une majorité de ce pays est avide de vérité, une majorité de ce pays ne veut plus perpétuer les mensonges que nous nous disons sur notre histoire, une majorité sais que la vérité précède nécessairement la conciliation, et cependant, c’est une conciliation que nous avons toujours été prêts à rechercher, en tant que Nations Autochtones. Maintenant, c’est le moment de la vérité. Nous vous avons accueillis comme voisins et signé des traités avec vous, sachant que vous aussi avez une conscience et devez réagir tout comme nous. Parce que nous ignorons délibérément nos histoires respectives, mon peuple meurt actuellement d’un lent génocide, qui est le résultat délibéré de la politique des Etats-Unis envers les Nations Tribales.
Le racisme est une faute grave. Le racisme, une création du fanatisme, ne trouvera pas de sanctuaire dans le monde d’aujourd’hui ; nous nous joignons à toute la diversité de l’humanité pour condamner les racistes qui, par leurs actions, rabaissent notre dignité spirituelle collective.
Retenir les travailleurs Américains en otage est une faute grave, pour extorquer leur soumission, de la même manière que les Etats-Unis ont extorqué notre soumission à l’ère de ‘signer ou mourir de faim’, dans notre passé récent, est une faute grave. Paralyser le gouvernement Américain pour la plus longue période de l’histoire, pour construire un monument raciste, plongeant dans l’inaction des milliers d’employés fédéraux qui travaillent en Pays Indien au Ministère de l’Intérieur, dans les Services de Santé Indiens et d’autres secteurs vitaux pour notre quotidien est une faute grave. Ceci est déjà suffisamment déraisonnable, cependant, je réagis à l’ignorance tout en me préparant à des urgences vitales qui vont nécessairement s’abattre sur notre peuple si la paralysie, le “shutdown”, continue.
Nous devons tous nous éveiller, ensemble. Nous devons chercher nos vérités et tenir bon dans la puissance de notre paix. Nous devons respecter nos pactes sacrés avec Notre Mère la Terre et la réalité universelle. Toutes les institutions de droit, d’économie et de politique doivent refléter une compréhension plus évoluée de l’interdépendance de l’être humain avec tout ce qui nous entoure, tout ce que nous sommes. Nous enverrons ce message à Washington, DC, le 18 janvier 2019, lors de la Marche des Peuples Autochtones.
Wopila Tanka Icicapelo
Julian Bear Runner, Président de la Tribu Sioux Oglala
QUE LES PONTS QUE NOUS BRULONS ECLAIRENT NOTRE ROUTE
Par Indigenous Action Media
30 décembre 2018
Traduction Christine Prat
Que les ponts que nous brûlons…
“Que les ponts que je brûle éclairent ma route” est une affirmation populaire contre les compromis avec ceux qui veulent nous baiser, c’est notre offrande de carburant aux feux de l'”art de la résistance”. Nous ne voyons aucune utilité à naviguer prudemment selon la géographie de la respectabilité politique et du mouvement vers une fausse destination d'”unité”. Peindre en rouge ou blanchir la construction de ponts du capitalisme et du colonialisme par les complexes à but non lucratif ou l’industrie des alliances ne fait qu’acculturer notre domination.
Nous ne désirons pas réformer et prolonger ce système fondé sur notre destruction.
Un peu de division est nécessaire à nos calculs de la physique de la libération.
En commençant une nouvelle année (selon les conventions coloniales), nous voyons bien que les voies de nos communautés et de Notre Mère la Terre sont attaquées: de l’escalade des attaques xénophobes, la violence hétéro-patriarcale, la profanation des sites sacrés, des incarcérations massives et de la violence d’état à la déportation forcée, et bien d’autres formes d’usurpations extrêmes. Nous célébrons tout acte farouche et revendiqué, même infime ou “symbolique”, de résistance radicale et fanatique. Nous sentons l’odeur de la sauge et de l’essence qui brûlent.
Pour ceux qui partagent notre passion profonde et intense de la libération totale, que les ponts que nous brûlons éclairent la route.
ACTION URGENTE! BESOIN DE SOUTIEN POUR LE TRANSFERT DE LEONARD PELTIER
Par ILPDC
www.whoisleonardpeltier.info
Traduction Christine Prat, CSIA
In English on Censored Nieuws
Chers Amis et Soutiens,
Au cours de notre visite légale hier, Leonard nous a dit que le responsable de son affaire avait présenté une requête pour un transfert le mercredi 2 janvier 2019. Il était prudemment enthousiaste et avait l’impression que son transfert pourrait avoir lieu dans quelques mois, MAIS il n’excluait pas que ce transfert doive être défendu devant les tribunaux.
Nous avons rassemblé ces informations pour que vous envoyiez des lettres de soutien pour le transfert de Leonard. Il y a des modèles de lettres, ainsi que des points d’information au cas où vous souhaiteriez écrire votre propre lettre.
Merci pour votre soutien, et si vous receviez une réponse, nous aimerions que vous la partagiez avec nous.
Cordialement,
ILPDC, Conseil d’administration et Bureau National
Envoyez des lettres par email, fax ou courrier, ou appelez:
Email: GRA-DSC/ PolicyCorrespondence@bop.gov
Tél.: +1 972 352 4400
Fax: +1 972 352 4395
Adresse postale:
GRAND PRAIRIE OFFICE COMPLEX
346 MARINE FORCES DRIVE
GRAND PRAIRIE, TX, 75051
ETATS-UNIS
Modèles de lettre:
RE: LEONARD PELTIER REGISTER NUMBER 89637-132
To whom it may concern:
Leonard Peltier #89637-132 has requested a transfer from the facility at Coleman, Florida to the facility at Oxford, WI. I am writing to support Peltier’s transfer.
The reasons for transferring Peltier to Oxford include:
. Oxford is approximately 1,300 miles closer to Peltier’s home and family.
. Oxford is closer to the Native communities related to Peltier.
. Peltier has multiple medical issues some extreme and potentially life threatening.
. Oxford is in proximity to the Mayo Clinic and Federal Medical Clinic in Rochester.
Transfer from Coleman to Oxford is therefore consistent with the spirit and intent of BOP policy and will serve to allow more family visitation and improve medical services to Peltier. Therefore, the transfer should be permitted.
Sincerely
(En Français:
A qui de droit:
Leonard Peltier #89637-132 a fait une demande de transfert, de la prison de Coleman, en Floride, à celle d’Oxford, dans le Wisconsin. Je vous écris pour soutenir le transfert de Peltier.
Parmi les raisons de transférer Peltier à Oxford:
. Oxford est approximativement 2000 km plus près du domicile et de la famille de Peltier.
. Oxford est plus proche de communautés Autochtones liées à Peltier.
. Peltier a de nombreux problèmes de santé, certains très graves et potentiellement mortels.
. Oxford est à proximité de la Clinique Mayo et de la Clinique Fédérale de Rochester.
Le transfert de Coleman à Oxford est donc conforme à l’esprit et les intentions de la politique du BOP et permettra plus de visites de la famille et améliorera les services médicaux de Peltier. Donc, le transfert devrait être autorisé.
Sincèrement, )
Ou
Dear Madam/Sir,
I am writing to express my support for the transfer of Mr. Leonard Peltier #89637-132 to FCI Oxford WIS. Mr. Peltier is approaching his 75th birthday and had done over 44 years in Federal Custody. It is time that he be assigned a Federal facility closer to his family and an expert medical facility, like the Mayo Clinic.
The Oxford Facility is within a day’s drive for Mr. Peltier’s family in MN & ND and only 2½ hours from the Mayo clinic, which will provide the best health care necessary for the elder Mr. Leonard Peltier.
Thank you for considering Mr. Peltier’s request for a transfer to FCI in Oxford.
Sincerely
(En Français:
Chère Madame/cher Monsieur,
Je veux écris pour exprimer mon soutien au transfert de M. Leonard Peltier #89637-132 à la FCI Oxford WIS. M. Peltier aura bientôt 75 ans et a passé plus de 44 ans en Détention Fédérale. Il est temps qu’il soit placé dans une Prison Fédérale plus proche de sa famille et d’un centre médical spécialisé, comme la Clinique Mayo.
La Prison d’Oxford est à une journée de route pour la famille de M. Peltier dans le Minnesota et le Dakota du Nord, et à seulement 2h½ de la Clinique Mayo, qui fournira les meilleurs soins médicaux à M. Leonard Peltier, qui est âgé.
Merci de prendre en considération la requête de transfert de M. Peltier à FCI Oxford.
Sincèrement)