Le Président Sioux Oglala, Julian Bear Runner, publie une Déclaration sur la dernière remarque raciste de Trump

Communiqué de Presse
du 14 janvier 2019
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

 

Le Président Donald Trump est tombé encore plus bas après une longue série de bassesses. Trump a repris un procédé familier, quand, en tant que Président des Etats-Unis, il a avili les femmes Autochtones, en utilisant Pocahontas, une victime de viol dans son enfance, comme une injure raciale pour attaquer la Sénatrice Elizabeth Warren. Trump rabaisse tous les Autochtones, ainsi que les Femmes Autochtones Disparues ou Assassinées, #MMIW, quand il use d’une remarque au vitriol, suggérant que le mari de la Sénatrice Warren devrait “se déguiser en Indien” et qu’ils auraient dû filmer la Sénatrice Warren descendant de la bière en direct, en soutenant sa candidature à la présidence, de “Big Horn ou Wounded Knee”, et que l’époux de Mme Warren aurait dû porter “la tenue Indienne complète”, “alors, ils auraient fait sensation.”

En tant que Civilisateurs d’Origine de ce qui est maintenant appelé “l’hémisphère Occidental”, en tant que survivants d’un génocide pleinement conscients de notre place dans cet univers, il est important de toujours rappeler au monde que notre génocide est nié par ce pays, tandis qu’en même temps, une majorité de ce pays est avide de vérité, une majorité de ce pays ne veut plus perpétuer les mensonges que nous nous disons sur notre histoire, une majorité sais que la vérité précède nécessairement la conciliation, et cependant, c’est une conciliation que nous avons toujours été prêts à rechercher, en tant que Nations Autochtones. Maintenant, c’est le moment de la vérité. Nous vous avons accueillis comme voisins et signé des traités avec vous, sachant que vous aussi avez une conscience et devez réagir tout comme nous. Parce que nous ignorons délibérément nos histoires respectives, mon peuple meurt actuellement d’un lent génocide, qui est le résultat délibéré de la politique des Etats-Unis envers les Nations Tribales.

Le racisme est une faute grave. Le racisme, une création du fanatisme, ne trouvera pas de sanctuaire dans le monde d’aujourd’hui ; nous nous joignons à toute la diversité de l’humanité pour condamner les racistes qui, par leurs actions, rabaissent notre dignité spirituelle collective.

Retenir les travailleurs Américains en otage est une faute grave, pour extorquer leur soumission, de la même manière que les Etats-Unis ont extorqué notre soumission à l’ère de ‘signer ou mourir de faim’, dans notre passé récent, est une faute grave. Paralyser le gouvernement Américain pour la plus longue période de l’histoire, pour construire un monument raciste, plongeant dans l’inaction des milliers d’employés fédéraux qui travaillent en Pays Indien au Ministère de l’Intérieur, dans les Services de Santé Indiens et d’autres secteurs vitaux pour notre quotidien est une faute grave. Ceci est déjà suffisamment déraisonnable, cependant, je réagis à l’ignorance tout en me préparant à des urgences vitales qui vont nécessairement s’abattre sur notre peuple si la paralysie, le “shutdown”, continue.

Nous devons tous nous éveiller, ensemble. Nous devons chercher nos vérités et tenir bon dans la puissance de notre paix. Nous devons respecter nos pactes sacrés avec Notre Mère la Terre et la réalité universelle. Toutes les institutions de droit, d’économie et de politique doivent refléter une compréhension plus évoluée de l’interdépendance de l’être humain avec tout ce qui nous entoure, tout ce que nous sommes. Nous enverrons ce message à Washington, DC, le 18 janvier 2019, lors de la Marche des Peuples Autochtones.

Wopila Tanka Icicapelo

Julian Bear Runner, Président de la Tribu Sioux Oglala