Par Arvol Looking Horse
Publié sur
Censored News
20 janvier 2021
Traduction Christine Prat

20 janvier 2021
À Joseph Robinette Biden Jr., Président des Etats-Unis d’Amérique
1600 Pennsylvania Avenue NW
Washington D.C 20500

Cher Président Biden,

Nous, Anciens et Hommes et Femmes Médecine Autochtones, vous souhaitons la bienvenue, à vous, votre famille et votre gouvernement, à votre nouvelle responsabilité de Président des Etats-Unis d’Amérique. La tradition de bien recevoir les nouveaux arrivant a commencé longtemps avant la formation des Etats-Unis. Elle a commencé avec la première arrivée de nos parents venus de l’océan. Cet acte cérémoniel a pour but de promouvoir des relations pacifiques, de se respecter mutuellement, et de se reconnaitre réciproquement comme faisant partie intégrale de la Création.

Nous sommes le Peuple Spirituel de la Terre, unis sous la Loi Naturelle du Créateur, agissant dans l’unité pour restaurer la paix, l’harmonie et l’équilibre pour tous les êtres vivants du futur. Nous offrons notre assistance pour restaurer la paix et la santé à ce pays.

Vous entrez dans le rôle de dirigeant d’une Nation qui a perdu sa direction et sa compréhension de ses responsabilités vis-à-vis du Créateur et des uns des autres. Votre obligation envers toute vie future va bien au-delà de la guérison d’une Nation divisée. Ça comprend la guérison d’un peuple qui a causé des destructions environnementales et un changement climatique irréversibles, en abandonnant sa responsabilité sacrée et sa relation au Monde Naturel.

Si nous nous rappelons les prophéties, l’ancienne sagesse de nos ancêtres, le sentiment d’urgence extrême est là, et nous devons une fois de plus tendre la main pour aider à guider cette jeune Nation. Notre science sacrée Autochtone d’origine et votre science occidentale doivent s’unir pour donner de l’espoir pour le futur. Cela exige que nous tous, gens de toutes les religions, mettions ensemble notre bonne intelligence pour commencer à corriger toutes les lois et les politiques qui maltraitent Notre Mère la Terre et les peuples de la Terre. Nous croyons que la paix est possible de notre vivant si nous prenons la Loi Naturelle du Créateur comme fondement de toutes les décisions.

Nous parlons au nom de toute la Création, avec une foi et une croyance inébranlables dans le Créateur. Nous sommes les Nations et les Peuples d’Origine de ce pays, et donc, devons être inclus dans les discussions et les prises de décisions dès le début. Pour maintenir les Lois de la Création et créer une voie pacifique vers elles, il est impératif que nous vous rencontrions personnellement, vous et votre équipe.

Respects,

Chef Arvol Looking Horse
19ème Gardien de la Pipe Sacrée de la Femme Bison Blanc
Dirigeant Spirituel
De La Grande Nation Sioux

Shawn Mulford, Diné

Leland Grass, No’hooka’ Diné Traditionaliste

Big Buck, Wokotaqa

Photos de ©John Clark-Dvorak, publiées avec permission

Les Kumeyaay sont des Autochtones dont le territoire est divisé par la frontière US/Mexique, dans le Comté de San Diego, en Californie, et Baja California, au Mexique.

Par Brenda Norrell
Censored News
24 janvier 2021
Traduction Christine Prat

Les Kumeyaay se sont réunis ce jour des deux côtés de la frontière pour tenir une cérémonie et attirer l’attention sur les dégâts environnementaux et culturels causés par la construction du mur-frontière.

Leurs communautés ont été séparées par le mur-frontière, dans ce qu’on appelle le Comté de San Diego, en Californie, et Baja California, au Mexique.

Réagissant à un Appel National à l’Action, l’Ancien Kumeyaay Stan Rodriguez, Santa Ysabel Kumeyaay, décrivit la destruction de sites sacrés par la construction du mur-frontière, et comment la frontière sud passait à travers leurs communautés.

Vidéo des déclarations de Stan Rodriguez résumées ci-dessous:

Le message du Président Biden disait, « arrêtez la construction du mur-frontière et réparez les dégâts. »

Tenez parole. »

Rodriguez dit que le territoire ancestral des Kumeyaay allait de l’Océan Pacifique au désert.

« Nous sommes ici depuis des temps immémoriaux, depuis des milliers d’années. »

Les Kumeyaay ont d’anciens villages où ils ont vécu autrefois, qui sont maintenant sous l’Océan Pacifique, depuis la dernière ère glaciaire, et ils ont des pièges pour attraper du poisson dans le désert, là où il y a eu un grand lac, dit-il.

« Les Kumeyaay ne sont pas étrangers au changement climatique, et nous ne sommes pas étrangers aux pandémies » dit Rodriguez au cours d’une interview, aujourd’hui.

Les Kumeyaay se voient maintenant interdire l’accès à leurs sites sacrés, et nier leur droit à pratiquer leur religion, garanti par la Loi sur la Liberté Religieuse des Amérindiens, à cause du mur-frontière.

Tout le long de la frontière sud, les Carrizo, les Yoeme, les Tohono O’odham, les Cocopah et les Kickapoo luttent contre les empiètements et la profanation de leurs sites sacrés, dit-il.

Sans que les Kumeyaay soient consultés, le mur-frontière a profané un site de crémation sacré et des sources chaudes sacrées, utilisées pour des guérisons, dit-il.

« Nous ne sommes pas propriétaires de ce pays, nous en faisons partie. »

Rodriguez dit que les Kumeyaay des deux côtés de la frontière s’étaient rassemblés ce jour pour un cercle de prière et des chants sacrés traditionnels.

« Nous n’allons pas laisser cette frontière nous empêcher d’être qui nous sommes. »

Les Kumeyaay ont tout une richesse de savoir, une bibliothèque de savoir, acquise par des milliers d’années à prendre soin de leur terre. Les Kumeyaay prenaient soin du territoire de manière à le rendre beau, utilisant un système d’agriculture avec des glands.

« Elle attrape la fièvre, une fièvre pour brûler le virus. »

Photo Laiken Jordahl

A la veille de son entrée en fonction, le Président Joe Biden a déclaré, entre autres, que « plus un pouce de Mur à la frontière ne serait construit. »
Censored News annonçait, dans un article du 20 janvier : « Le Président Biden a signé des décrets révoquant le permis pour l’oléoduc Keystone XL, stoppant le financement pour le Mur-frontière, révisant les limites de Bears Ears et mettant un moratoire sur le forage de pétrole et de gaz dans le Refuge National de la Vie Sauvage de l’Arctique. »
Mais dès le lendemain, un nouvel article signalait que la construction du mur continuait, au mépris du décret pris la veille par le Président.

LA CONSTRUCTION DU MUR À LA FRONTIÈRE US/MEXIQUE CONTINUE AU MÉPRIS DU DÉCRET DE BIDEN

Par Brenda Norrell
Censored News
23 janvier 2021
Traduction Christine Prat

La construction du Mur continue à la frontière de l’Arizona, bien que le Président Biden ait signé un décret pour l’interrompre, le premier jour de son entrée en fonction.

Les compagnies construisant le Mur ont continué leurs destructions, faisant sauter des montagnes et détruisant un habitat vital pour les espèces menacées, après que le Président ait signé l’ordre d’y mettre fin.

Il y a des documents montrant les destructions dans trois zones de la frontière en Arizona, parmi lesquelles il y a le Monument National du Cactus Tuyau d’Orgue, où une bataille est toujours en cours pour protéger des sources sacrées.

Déjà, des sites funéraires Tohono O’odham été dynamités, à Monument Hill, pour la construction du mur-frontière.

Maintenant, un employé, près de Lukeville, dit que rien n’indique qu’ils vont arrêter le travail.

Ici, près d’Ajo, la compagnie est Southwest Valley Constructors.

Laiken Jordahl dit vendredi [22 janvier] que la construction du mur-frontière continuait au sud-est de Tucson au Mémorial de Coronado, à l’est de Nogales, et au sud de la Sierra Vista, mettant plus que jamais en danger l’habitat du jaguar.

La construction du Mur continuait samedi, sur ce site sacré.

Dans un autre site sauvage, la construction du Mur continuait cette semaine au Refuge National Buenos Aires de la Vie Sauvage, au sud-ouest de Tucson, près de la frontière est de la Nation Tohono O’odham, et près d’un poste-frontière plus éloigné, à Sasabe, et de la ville d’Arivaca.

La construction de ces portions de Mur a détruit des sites funéraires O’odham, des espèces protégées en danger, et drainé l’eau précieuse du désert de Sonora.

Le mur-frontière est un symbole de racisme et de haine, et de l’infâme politique vouée à l’échec des Etats-Unis.

À la frontière du Texas, les compagnies de construction continuaient encore, vendredi, leurs destructions près du Centre National du Papillon.

Et, à la frontière du Texas, des bornes continuaient à arriver pour la construction du Mur à Laredo, après que Biden ait publié le décret exigeant l’arrêt de la construction.

 

 

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Note de Brenda Norrell :
La vérité sur les agents de la Patrouille des Frontières US est parmi les questions les plus censurées dans les médias. Mais il suffit d’une simple recherche sur le web pour voir combien d’agents de la Patrouille des Frontières US ont été arrêtés pour trafic de drogue. Des agents ont été arrêtés pour viol et pour meurtre, avec peu de conséquences. Dans la Nation Tohono O’odham, les agents de la Patrouille des Frontières harcèlent les plus vulnérables. Actuellement, alors que le coronavirus se répand dans la Patrouille des Frontières, les agents continuent le profilage racial et le harcèlement sans porter de masques et ils ne notifient pas qui ils ont exposé. Au cours de leurs crimes contre l’humanité, les agents de la Patrouille des Frontières ont été filmés en train de répandre de l’eau qui pouvait sauver des vies, de l’aide humanitaire, dans le Désert de Sonora. – Censored News.

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Texte du décret de Biden (en anglais)

 

Par Apache Stronghold [le Bastion Apache]
Publié par Censored News
15 janvier 2021
Traduction Christine Prat

OAK FLAT, Arizona – Le Bastion Apache, représentant les chefs religieux et culturels traditionnels, a demandé une garantie pour Oak Flat, le mercredi 13 janvier 2021, auprès du Bureau du Registraire du Comté de Pinal. La garantie empêche le transfert d’Oak Flat, ou Chi’chil Bildagoteel, à une corporation minière étrangère, jusqu’à ce que la poursuite récemment déposée par le Bastion Apache soit finalisée.

La garantie et l’une des réclamations de la plainte sont fondées sur le Traité de Santa Fe de 1852, entre les Etats-Unis et les Apaches, qui promet que les terres Apaches, au centre desquelles se trouve Chi’chil Bildagoteel, restent une propriété Apache. Le Traité de Santa Fe s’applique toujours.

« Ce qui se faisait autrefois avec la poudre des fusils et la maladie, se fait aujourd’hui par des irrégularités législatives et bureaucratiques, et une mythologie sur le passé qui traite les Autochtones comme s’ils étaient invisibles ou n’existaient pas » dit l’ex-Président Tribal et dirigeant du Bastion Apache, le Dr. Wendsler Nosie Sr.

« La publication de la Déclaration Finale d’Impact Environnemental (FEIS) déclenche la possibilité pour le Service des Forêts, de transférer Oak Flat à la compagnie minière » dit l’avocat du Bastion Apache Michael Nixon. « Mais la garantie est comme un gigantesque bouclier Apache sur Oak Flat, qui le protège pour la durée de l’affaire. Oak Flat est une Terre Sainte Apache. Les Etats-Unis n’ont aucun droit légal de la donner. »

Les réclamations de la poursuite du Bastion Apache impliquent aussi la violation de la Loi sur la Liberté Religieuse et les droits constitutionnels à la liberté religieuse, de l’exigence de procédure officielle, du droit de pétition et de recours, l’abus de confiance et la violation d’obligations fiduciaires.

La corporation étrangère, Resolution Copper, propriété de Rio Tinto et de BHP, admet qu’elle transformera Oak Flat en un cratère de décombres de plus de 300m de profondeur et 3,6km de large.

L’audience est fixée au 27 janvier 2021, par Zoom. Le Juge Fédéral Steven P. Logan, n’a pas encore décidé si le public sera autorisé à y assister. Après que le Juge Logan ait ordonné une audience d’injonction, le Service des Forêts a accepté de repousser le transfert de terres pour 55 jours.

***

Note de la traductrice : Il n’est pas sûr que le report arrange le nouveau gouvernement Démocrate. Joe Biden a nommé Deb Haaland, Autochtone, à l’Intérieur, dont dépendent les Parcs Nationaux, les sites historiques, le Bureau des Affaires Indiennes, les Réserves, etc. Mais le Service des Forêts dépend de l’Agriculture, poste auquel il a nommé – une fois de plus – Tom Vilsack, qui a occupé le poste pendant les 8 ans de la Présidence d’Obama, et est l’homme des grandes compagnies, contre l’environnement. Sa nomination est totalement contradictoire avec celle de Deb Haaland et le programme environnemental affiché par Joe Biden. C’est toujours le Service des Forêts qui décide d’accorder les permis de détruire aux compagnies minières. Il y aura peut-être un conflit entre l’Intérieur et l’Agriculture…

Certains Français défenseurs de la laïcité, et nos camarades anarchistes, seront peut-être réticents vis-à-vis de cette affaire, vu que les arguments avancés sont tous religieux. En fait, c’est parce que toutes les autres objections – Oak Flat est aussi une réserve naturelle d’oiseaux protégés n’existant nulle part ailleurs, le site était visité par des observateurs d’oiseaux, c’était aussi le principal centre d’entrainement des alpinistes des Etats-Unis – ont été rejetées. Ça se produit dans beaucoup de ces affaires, tous les arguments étant rejetés par le Service des Forêts, il ne reste plus que la possibilité de se référer à la liberté religieuse des Autochtones, qui relève de la Constitution. Hélas, en général ça n’aboutit pas non plus.

Christine Prat

LES APACHES ENGAGENT DES POURSUITES POUR PROTÉGER LEUR LIBERTÉ RELIGIEUSE, ET SAUVER LE SITE SACRÉ D’OAK FLAT DE LA DESTRUCTION

Par Apache Stronghold [le Bastion Apache]
Publié par Censored News
12 janvier 2021
Traduction Christine Prat

TUCSON, Arizona – Le Bastion Apache, au nom des dirigeants traditionnels religieux et culturels, a aujourd’hui engagé des poursuites contre le gouvernement Trump, auprès de la Cour de District de Phoenix, pour bloquer le transfert d’Oak Flat, ou Chi’chil Bildagoteel, au géant minier Australobritannique Rio Tinto et sa branche Resolution Copper.

La plainte cherche à empêcher la publication le 15 janvier par le Service des Forêts des Etats-Unis, d’une déclaration définitive d’impact environnemental, qui entrainera le transfert d’Oak Flat à Resolution Copper.

Le Service des Forêts hâte la publication afin d’aider Rio Tinto à prendre possession d’Oak Flat avant la fin du mandat de Trump*, malgré l’opposition du Bastion Apache, de la Tribu Apache San Carlos, de la Tribu Apache de White Mountain et de centaines d’autres tribus Autochtones.

La plainte d’aujourd’hui contre le gouvernement des Etats-Unis, dit que faire cadeau d’Oak Flat et le détruire viole la Loi sur la Restauration de la Liberté Religieuse et les droits constitutionnels des Apaches à la liberté religieuse, à une vraie procédure, et à une pétition et une solution. Le ‘cadeau’ constitue aussi un abus de confiance et un non-respect d’obligations fiduciaires.

« Oak Flat est saint et sacré. Chi’chil Bildagoteel tient une place centrale dans notre religion traditionnelle et notre identité en tant que peuple Apache, » dit l’ex-président tribal des Apaches de San Carlos, et dirigeant du Bastion Apache, le Dr. Wendsler Nosie Sr. « Le don de notre terre sacrée par le gouvernement des Etats-Unis pour sa destruction par une compagnie minière étrangère, détruit notre possibilité de pratiquer notre religion. Ça viole notre droit selon le Premier Amendement, d’exercer notre droit, protégé par la Constitution, de pratiquer librement notre religion. »

En décembre 2014, après avoir été contrecarré pendant près de dix ans, le Sénateur Républicain d’Arizona John McCain, accompagné par les Représentants Ann Kirkpatrick (Démocrate, Arizona) et Paul Gosar (Républicain, Arizona), a ajouté un avenant à la loi d’autorisation du budget de la Défense, qui donnait Oak Flat à Resolution Copper.

Oak Flat est situé à un peu plus de 100 km à l’est de Phoenix, sur le territoire de la Forêt Nationale de Tonto, sur des terres partagées historiquement par de nombreuses tribus, dont les Apaches, les Yavapai, les Pee-Posh et les O’odham. Avant l’ajout du fameux article, Oak Flat avait été protégé des activités minières depuis 1955, quand le Président Eisenhower avait déclaré la zone protégée, pour sa valeur culturelle et environnementale. Rio Tinto admet que sa mine à Oak Flat créera un cratère de près de 3,2 km de large et de plus de 300 m de profondeur. Oak Flat sera détruit.

« Des corporations minières d’autres pays veulent détruire notre terre sacrée, détruire nos croyances religieuses et détruire notre liberté religieuse », dit la membre du Bastion Apache Naelyn Pike. « Oak Flat, ou Chi’chil Bildagoteel, est un cadeau de Dieu, que notre créateur nous a donné pour des buts sacrés et ça doit être protégé pour cette raison. »

En novembre 2013, le Président Tribal actuel de San Carlos, Terry Rambler, dit au Congrès : « …creuser une mine sur la zone d’Oak Flat aura un impact très négatif sur l’intégrité de la zone en tant que site sacré et religieux. Il n’y a pas d’atténuation possible pour la destruction de ressources culturelles Apaches… Il n’y a pas d’actions humaines ni de mesures qui pourraient réparer ce site ou le restituer une fois qu’il sera perdu. »

Cet été, Rio Tinto a détruit les Gorges de Juukan, un site sacré en Australie. Le mois dernier, le Président de Rio Tinto, Simon Thompson, a promis : « En tant qu’entreprise, nous sommes engagés à apprendre de cette affaire, pour assurer que la destruction de sites d’une telle importance archéologique et culturelle ne se produise plus jamais. » [Il s’agit de la destruction d’un site aborigène vieux de 46000 ans ! NdT].

En dépit de la promesse de Thompson, Rio Tinto essaie de répéter sa parodie des Gorges de Juukan à Oak Flat.

« Oak Flat est sacré. C’est là où la religion des peuples Apaches a commencé. Où l’alliance entre le divin et l’humain a été établie. C’est comme le Mont Sinaï, où les Chrétiens et les Juifs croient que Moïse a reçu l’Alliance, » dit le Révérend Dr. William J. Barber, co-président de la Campagne des Pauvres, en décembre. « Ce gouvernement ne devrait en aucun cas prendre ces terres et les donner à cette multinationale, Resolution Copper, seulement pour le profit et le pouvoir. »

« Comme pasteur Chrétien engagé pour la liberté religieuse de tous, j’appelle tous les gens de foi à soutenir Wendsler Nosie et le Bastion Apache avant qu’il ne soit trop tard » dit le Révérend John Mendez, de l’Eglise Baptiste d’Emmanuel, au cours d’un rassemblement des ‘Réparateurs de la Brèche’ en novembre 2019.

*La fin du mandat de Trump risque de ne pas changer grand-chose à l’affaire. Comme vous avez pu le lire dans l’article, c’est en décembre 2014 que John McCain et quelques autres ont introduit un « avenant » dans la loi sur le budget de la Défense, accordant Oak Flat à Resolution Copper. Ça s’est donc passé sous la présidence d’Obama, avec Joe Biden comme vice-président. Quelques jours après avoir présenté son ‘équipe de choc’ pour sauver l’environnement, Joe Biden a nommé – encore – Tom Vilsack à l’Agriculture, dont dépend le Service des Forêts. Récemment, le Conseil Consultatif pour la Préservation Historique a envoyé une lettre au Service des Forêts de la Forêt de Tonto, objectant à l’attribution d’Oak Flat à Resolution Copper, en contradiction avec de nombreuses règles relevant de la Préservation Historique. La Préservation Historique dépend de l’Intérieur, donc bientôt de Deb Haaland, première Autochtone ministre, figure de proue de l’‘équipe de choc’. Retarder la décision concernant Oak Flat pourrait conduire à une confrontation entre l’Intérieur et l’Agriculture… Tom Vilsack est l’homme des grandes compagnies, il est lui-même à la tête de la plus grande compagnie laitière des Etats-Unis. En fait, ça arrange aussi les Démocrates que l’affaire soit réglée avant le départ de Trump.


Par Indigenous Action
10 janvier 2021
Traduction Christine Prat (CSIA-Nitassinan)

Territoires Occupés Piscataway (Washington, DC) – Quand des milliers de nationalistes blancs ont attaqué le Capitol, nous avons été stupéfaits par la relative facilité avec laquelle ils ont pu accéder à ce pinacle de l’ordre Américain. Cependant, nous n’avons pas été surpris du tout, ni choqués, par ces convulsions de chauvins néo-fascistes occidentaux, ni par la collusion tacite de la police.

La tension derrière cette escalade monte depuis des années, avec des pseudo- et des vrais fascistes comme Milo, Spencer, Bannon, Oath Keepers, Proud Boys et d’autres, rivalisant pour être sous les projecteurs de l’archaïque scène de la xénophobie, que Trump et ses troupes ont remise à neuf et rebaptisée, pour « protéger » la « civilisation occidentale » et « l’héritage blanc ».

Trump a joué avec le feu des politiques nationalistes autoritaires depuis des années, avec sa rhétorique à la Pyrrhus. De ce point de vue, nous voyons les actions du 6 janvier comme une blessure auto-infligée, comme l’une des nombreuses actions du pacte mortel qu’est le projet colonial, ou ce qu’ils appellent « l’Amérique ». Nous ne voyons pas cela comme une « attaque » exceptionnelle contre la démocratie, mais comme une glissade en direct d’un ordre établi sur la violence contre les noirs et basanés, le territoire et les êtres non-humains. Ce n’est pas une spirale descendante, dans le contexte du colonialisme, c’est un cercle complet.

Ce qui s’est passé au Capitol était parfaitement prévisible comme partie intégrante de leur cri de guerre « arrêtez le vol », dans leur fantasme d’une « guerre civile Américaine ». Nous ne nous préoccupons pas beaucoup de leurs théories conspirationnistes ni de leur fixation sur des élections « volées », ni de placer toute la responsabilité sur un seul démagogue. La suprématie blanche est une conspiration qui a inventé le projet d’une soi-disant démocratie aux Etats-Unis, projet fondé sur l’annihilation physique des Autochtones et le vol de terres à grande échelle. Alors, pour effectivement arrêter « le vol » de terres volées, les pierres du Capitol devraient être remises dans la terre et le territoire accueillir le retour des Piscataway.

Que l’Etat soit désinvolte pour contrôler une émeute conduite par des colons blancs, et particulièrement musclé quand les Noirs, Autochtones et Gens de Couleur résistent et se révoltent, est un argument fait pour justifier les sentiments progressistes, ce n’est absolument pas une accusation radicale exprimant ce qui est évident depuis 1492 dans ces territoires.

Bien que nous partagions certaines observations de nos parents [Autochtones] qui voient de l’hypocrisie dans la manière dont la violence d’état s’est déchainée contre les protecteurs de l’eau Autochtones à Standing Rock, ou contre les révoltes contre les violences policières conduites par des Noirs, nous voyons peu d’utilité dans ces comparaisons morales et ces condamnations politiques. Alors que la répression et la violence définit et a toujours défini, la politique de « l’Amérique ». Souligner les contradictions, ou moraliser certaines fausses équivalences entre les bonnes et les mauvaises formes de protestation et de désaccord, sert en fin de compte à renforcer la violence d’état dans son ensemble et implique la suggestion progressiste que l’état peut être réformé pour que la loi soit appliquée égalitairement. Alors que « La Loi » elle-même est de la violence. Que l’état soit désinvolte pour contrôler une émeute conduite par des colons blancs, et particulièrement musclé quand les Noirs, Autochtones et Gens de Couleur [BIPOC] résistent et se révoltent, est un argument fait pour justifier les sentiments progressistes, ce n’est absolument pas une accusation radicale exprimant ce qui est évident depuis 1492 dans ces territoires. Faire la police en « Amérique » a commencé par entretenir la « propriété blanche ». Sa première fonction a été de s’emparer de vies Noires volées et de défendre des terres Autochtones volées. L’état et sa soi-disant « démocratie », est un projet de suprématie blanche et, en tant que tel, sera toujours de connivence avec ses bénéficiaires.

La gauche libérale et les pontes centristes, et quelques voix de droite, ont fermement condamné le siège du Capitol, et appelé à la « guérison » de l’ordre démocratique. Partout dans le monde un chœur de politiciens néo-libéraux a appelé à une « passation de pouvoir pacifique ». Cependant, il n’y a jamais rien eu de pacifique dans l’existence des Etats-Unis pour les Autochtones qui ont désiré protéger leurs terres, les gens et leurs modes de vie. De plus, la politique des Etats-Unis dans le monde a fomenté l’instabilité politique de ceux qui s’y opposent depuis son inception. De la destruction pure et simple et la manipulation de sociétés culturelles Autochtones pour financer des coups d’état et des insurrections, à l’invasion et la guerre dans le monde entier, de Big Mountain à la Palestine, et littéralement partout entre les deux.

La notion de « moyens pacifiques », plus particulièrement de la part de ceux qui sont dans les bras législatifs de l’état, ses agents au sens littéral et ses représentants, n’est pas simplement hypocrite, c’est de la tromperie flagrante et intentionnelle. Ça a pour but évident de minimiser et d’obscurcir, non seulement l’existence de l’état dont la perpétuation dérive de la violence, mais le fait que le rôle même joué par l’appareil politique et ses polititrucs est celui d’une institution orchestrée de la violence. Régulée par la façade de la légitimité, en tant que « la loi » ; ou les nombreux mois nous ont-ils échappé, d’abjecte indifférence de l’état à la détresse de ses propres citoyens, étranglés par une économie en chute libre, saisis par une pandémie à laquelle il n’était pas possible d’échapper, alors que, simultanément, le plus gros budget militaire de l’histoire des Etats-Unis était imposé, et que toute stipulation à propos du changement climatique, de la protection de l’environnement et des ressources et de la protection personnelle, a été attaquée et sapée ? Y avait-il une forme de violence que nous n’avons pas vue fouler aux pieds les masses ? Les impacts hors de proportions des tempêtes incendiaires, des canicules, des coups de froid, des ouragans et des inondations gigantesques, n’étaient-ils pas de la violence ? Et pourtant évitables si seulement ceux qui clament que gouverner est pacifique n’avaient pas manqué d’agir ?

La quantité de violence précipitée à partir de l’institution du Capitol des Etats-Unis comme loi à faire respecter, contre les corps Autochtones et contre les terres sacrées, est incalculable. Des politiciens dénonçant la violence politique du dais du Capitol, et les progressistes hochant la tête en guise d’approbation, sont d’autant plus coupables de cet héritage brutal qui dure encore.

Dans l’incrédulité, les suppliques demandant justice pour les Femmes, Filles, Trans et Deux-Esprits Autochtones, ont été faites aux mêmes législateurs qui ont écrit ces lois mêmes qui ont précipité les conditions pour que tant de nos parents [Autochtones] périssent.

Nous rejetons toute ouverture pour guérir cet ordre colonial, nous cherchons sa totale abolition.

Le 6 janvier a mis à nu la vulnérabilité et la peur d’un empire qui se consume lui-même.

Nous voyons cette volatilité actuelle, cet abandon, peu importe que ce soit momentané, comme offrant une possibilité, ou l’opportunité stratégique de la violence de colon contre colon.

Après la fin des soi-disant « Guerres Indiennes », les Etats-Unis ont perfectionné leur stratégie de conquérir et diviser, utilisant simultanément les tactiques ouvertes et couvertes de la « terre brûlée » pour perpétuer le génocide et le vol de terres à grande échelle. Comme étudiants involontaires de cet héritage de violence, nous voyons la même possibilité de division et déstabilisation : saisir toutes les occasions de faire de la propagande sur la division, en utilisant tout moyen corrosif, narratif ou pratique, pour employer de façon créative la déstabilisation d’une structure fondamentale par des actions directes asymétriques, ouvertes ou souterraines. Ce système économique et politique a été brûlé par la pandémie. La chaleur monte en même temps que le réchauffement, produit industriellement, de la terre. Ainsi, peut-être que ces crises combinées peuvent être une opportunité anticoloniale tactique pour précipiter l’instabilité, tout en construisant, stabilisant et multipliant simultanément des travaux collectifs vers des communautés saines et justes.

Le 6 janvier a mis à nu la vulnérabilité et la peur d’un empire qui se consume lui-même.

Nous prévoyons que la réponse autoritaire aux actions du 6 janvier frappera tout le spectre politique. Nous ne nous faisons pas d’illusions, l’habitude de vilipender ceux qui s’organisent contre le fascisme et le racisme ne va pas cesser. Ainsi, nous devons continuer à nous renforcer et à accroître et adapter les pratiques de la culture de la sécurité et soutenir ceux qui sont visés par l’état dans l’escalade de l’environnement politique.

Bien que l’état cherche à poursuivre ceux qui ont attaqué le Capitol, nous prévoyons aussi que ces fascistes seront enhardis dans leurs attaques directes contre les plus vulnérables dans nos communautés. Nous sommes plus intéressés par l’organisation d’une défense collective et par la construction de nos propres capacités et infrastructure pour le conflit.

C’est une proposition de survie, de libération et de renouveau, tant qu’elle est fondée sur des actions qui restaurent l’autonomie Autochtone, la réparation pour les Noirs et se recentrent sur les forces LGBTQ, Deux-Esprits et BIPOC [Noirs, Autochtones et Gens de Couleur]. Tant que c’est décentralisé, anti-autoritaire, et férocement intersectionnel.

C’est une stratégie de ruines, ce qui est la trajectoire naturelle des empires. Il y a une tendance à aller vers la cendre pour ceux qui jouent avec le feu, et bien que les flammes qui emportent cet empire n’aient pas été allumées par nous, nous jetterons de l’huile sur le feu et attiserons ces flammes.

***

Réaction d’Indigenous Action à la nomination de Deb Haaland à l’Intérieur (dont dépendent les ‘Affaires Indiennes’), sur Facebook, le 17 décembre 2020:

Les politiques des Etats-Unis envers les Peuples Autochtones ont toujours été un processus d’annihilation sociale et culturelle.

Le Bureau des Affaires Indiennes (BIA) a été créé en 1824, comme faisant partie du Département de la Guerre, afin de faciliter les invasions coloniales vers l’ouest des Terres Autochtones.

C’est aussi le BIA qui a fondé le premier pensionnat Indien.

La stratégie qui consiste à voter pour insérer les Peuples Autochtones dans une structure de pouvoir coloniale, n’est pas un acte de décolonisation, c’en est la réalisation complète.

Nous avons toute une histoire de membres de nos peuples qui ont été utilisés contre nous par les forces coloniales, en particulier par l’assimilation d’Autochtones servant de « Scouts Indiens » pour aider la force militaire de l’ennemi.

Nous avons affronté des membres de notre peuple qui soutenaient les politiques de colonialisme de ressources, qui ravagent nos terres sacrées depuis des siècles ; donc, nous sommes profondément sceptiques dans le cas présent.

Nous exigeons aussi que Mme Haaland rende compte de sa politique d’exclusion des Freedmen [esclaves qui ont rejoint des tribus Autochtones] lorsqu’elle siégeait au Congrès. La collaboration de Mme Haaland avec l’état et la perpétuation de l’hostilité envers les Noirs ne doivent pas être ignorées.

Nous sommes pour la libération totale, pas pour une politique d’assimilation.

Par Brenda Norrell
Censored News
5 janvier 2021
Traduction Christine Prat

Le soleil se couchait sur Eureka, Nevada, et les routes étaient gelées et traitresses. C’était en février et je m’inquiétais pour Carrie Dann, septuagénaire, qui faisait seule la longue route jusqu’à son ranch. Je l’avais accompagnée jusqu’à son camion blanc, essayant de ne pas glisser sur le trottoir, transformé en une feuille de glace. En souriant, elle m’assura que ça irait bien.

Carrie avait voyagé dans le monde et était une force globale, qui s’était rendue à la Conférence pour Notre Mère la Terre, à Cochabamba, en Bolivie, en 2010 ; cependant, elle tenait un ranch, c’était une éleveuse qui travaillait dur, se battait pour protéger ses chevaux, et la terre, l’air et l’eau.

Carrie a rejoint le Monde des Esprits le 2 janvier 2021. Sa sœur Mary était partie en 2005.

Simon J. Ortiz, poète et auteur Acoma, Professeur retraité de l’Université d’état d’Arizona, rendit hommage à Carrie.

« Quelle grand-mère, mère, fille et sœur c’était, Carrie Dawn, » écrivit Ortiz aujourd’hui.
« Une force de vie »
« La Vie de la vie. »
« Génération après génération, avant, après. »
« Nous, tous les gens – tous les êtres – sommes avec elle, toujours. Et elle sera toujours avec nous. »
« Elle sera toujours avec tous les gens – même ceux qui sont mal guidés et destructeurs – parce que c’est la voie du savoir originel – qui sont liés au Mode de Vie Sacré d’être responsable pour que la vie soit durable pour toujours. »

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Lorsque nos chemins se sont croisés, à Phoenix en 2004, Carrie dit: «Nous ne renoncerons jamais à notre résistance. Nous ne pouvons pas. Ce n’est pas pour nous, mais pour ceux qui sont encore à venir.»

Quand on lui demanda ce qu’elle désirait le plus, Carrie dit: «la Libération.»

«J’attend toujours le jour où les Autochtones seront libérés du contrôle du Gouvernement des Etats-Unis,» dit-elle.

Quand Carrie reçut une notification fédérale de la saisie de son troupeau, en mai 2004, elle dit que c’était du terrorisme domestique visant à voler la dignité des gens.

«Economiquement, nous sommes un peuple autosuffisant. Avec ces actions récentes pour voler notre subsistance, nous faisons face à une famine provoquée pour nous faire partir de nos terres.»
«Pour moi, c’est du terrorisme. Du terrorisme domestique. Cette conduite a pour but de voler notre dignité, notre honneur, et nous faire sentir que nous sommes moins qu’humains – nous sommes traités comme des animaux. Nous sommes déshumanisés.»

Combattant le vol du territoire des Shoshone de l’Ouest, Carrie n’a jamais abandonné.

«En tant que Shoshone de l’Ouest, nous nous sommes battus depuis bien des années, simplement pour rester qui nous sommes – les Shoshone de l’Ouest. La terre est notre mère, et le sol nous procure la vie, comme l’eau et l’air. Nous prendre ce territoire sera nous conduire à une mort spirituelle.»

Earl Tulley, Diné [Navajo], se souvient de ses camarades défenseuses du front, les sœurs Mary et Carrie Dann, qui, comme Earl, ont passé leur vie à défendre les droits Autochtones et le monde naturel.
Earl dit, «les sœurs Dann étaient totalement unies et travaillaient en parfaite unité pour défendre la terre ancestrale. Leur slogan mélodieux était – et est toujours – « Tout ce qui brille n’est pas or.»
«Toutes les deux y travaillaient mieux que quiconque.»

Ofelia Rivas, Tohono O’odham, tout comme les sœurs Dann en territoire Shoshone de l’Ouest, se bat pour les droits humains et la protection du territoire et de ce qui est sacré à la frontière sud.
Ofelia dit de Carrie: «Elle était une force.»
«Quand une grande force rejoint les ancêtres, nous qui restons ici recevons une bénédiction universelle. J’espère que les gens comprennent que Carrie Dann n’est plus réduite à une quelconque pauvreté, à une souffrance physique ni à des déceptions causées par des décisions politiques. Sa présence a été un grand honneur sur cette Terre Mère.»
«Que toute sa famille et ses amis, et de nombreux soutiens, continuent son travail pour défendre les terres pour les générations à venir.»

De retour sur les routes glacées, à Eureka, Nevada, en février 2008, Carrie, la force globale, travaillait comme éleveuse et rendait hommage aux jeunes Autochtones qui participaient à la Longue Marche.

Sur le trajet nord de la Longue Marche à travers le continent de 2008, Carrie rendit hommage aux marcheurs, quand ils sont arrivés à pied d’Austin, Nevada.

Les jeunes Miwok, les chanteurs de Round Valley, et le Cheyenne Arapaho Calvin Magpie, ont chanté des chants traditionnels pour Carrie, dans le large cercle de la Longue Marche, rendant hommage à sa lutte sans fin pour les droits des Indiens.

Carrie dit que les Shoshone de l’Ouest étaient confrontés à la profanation de leurs sites sacrés, y compris le Mont Tenabo, parce que l’extraction industrielle d’or étendait ses destructions en territoire Shoshone. De plus, les essais nucléaires et l’industrie nucléaire empoisonnent le sol, l’air et l’eau.

Carrie se souvenait du passage de la Longue Marche sur les terres Shoshone 30 ans plus tôt. Elle s’était jointe aux marcheurs à Austin, Nevada.
Alors que les marcheurs et les coureurs étaient réunis en cercle à Eureka, elle dit qu’elle avait été encouragée par les jeunes Indiens et leur courage.
«Je veux que vous sachiez que je suis fière de vous,» leur dit-elle.

Le marcheur Tomas Reyes dit aux autres marcheurs que Carrie était l’une des grandes Indiennes de notre temps et qu’on pouvait apprendre beaucoup de son exemple.

Le film Notre Terre, Notre Vie raconte la véritable histoire.

Dans ce film, Carrie dit que le gouvernement des Etats-Unis a commis un génocide spirituel. Avec la séquence de l’horrible confiscation par le BLM des chevaux de la famille Dann, le film révèle que le but des Etats-Unis était de s’emparer du territoire au profit des grandes corporations d’extraction d’or.

Tout comme les gens que le gouvernement des Etats-Unis juge superflus, les chevaux de la famille Dann étaient considérés comme superflus. Après la capture cruelle, beaucoup de poulains et de chevaux n’ont pas survécu.

Le territoire des Shoshone de l’Ouest avait déjà été frappé par les essais nucléaires et les détonations de bombes atomiques sur le site de tests, ce qui a résulté en une dissémination de radioactivité et la mort par cancers de nombreux Shoshone de l’Ouest.

Les Etats-Unis ont refusé d’appliquer le Traité de Ruby Valley [qui reconnaissait que le Territoire Shoshone dans le Nevada, Newe Segobia, n’avait jamais été cédé aux Etats-Unis].

Vous pouvez voir 25 minutes du film «Our Land, Our Life» sur YouTube. (La version d’une heure, ‘American Outrage’, est disponible en DVD).

https://youtu.be/JJ2N9-n-ka0

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Au cours de notre conversation à Phoenix, en mars 2004, Carrie dit que les Etats-Unis voulaient qu’un règlement international soit tenu secret.

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Article de Brenda Norrell de mars 2004

PHOENIX, Arizona – Les Etats-Unis essaient de tenir secret une règle internationale qui concerne les Indiens d’Amérique et les droits à la propriété. La règle, dans le cas des Shoshone de l’Ouest, exige une révision de toutes les lois et politiques des Etats-Unis concernant les peuples Autochtones, et en particulier le droit à la propriété.

Le Jour des Peuples Autochtones, la Shoshone de l’Ouest Carrie Dann dit: «Les Etats-Unis ont été pris en train de violer de la loi internationale – pris en train de violer nos droits à la propriété, à une procédure légale, et à l’égalité devant la loi.
« Il leur a été dit de remédier à cette situation et de revoir toutes les lois et politiques concernant les peuples autochtones des Etats-Unis.»

La Commission Interaméricaine des Droits Humains, l’Organisation des Etats Américains, publia son rapport final dans l’affaire Dann contre les Etats-Unis. C’était le premier rapport juridique sur la loi et la politique des Etats-Unis concernant les peuples autochtones à l’intérieur de leurs frontières.
Julie Fishel, avocate du Projet de Défense des Shoshone de l’Ouest, dit que les Etats-Unis ne voulaient pas que les Amérindiens soient mis au courant de la décision.
«Ça les rend nerveux», dit Julie Fishel.

La décision de l’Organisation des Etats Américains visait le droit des Dann à leur terre ancestrale et la violation de leurs droits humains. Dans sa déclaration du 11 mars, C. Dann dit que les Etats-Unis violaient le Traité de Ruby Valley de 1863.

«Ils nous disent que nos terres sont des terres fédérales,» dit C. Dann, s’exprimant dans le ranch où sa famille avait vécu depuis des générations, dans Crescent Valley.

Les Shoshone de l’Ouest vivent sur le territoire, aujourd’hui appelé Nevada, depuis plus de 4000 ans. Pourtant, les terres des Shoshone de l’Ouest sont confisquées pour une mine d’or à ciel ouvert, extrayant par lixiviation au cyanure, et pour un stockage de déchets nucléaires dans la Montagne Yucca, une montagne sacrée pour les Shoshone.

C. Dann dit: «Sur le site de tests du Nevada, le gouvernement actuel veut recommencer les tests nucléaires et font des tests [d’armes] biologiques et chimiques et développent le nouvel équipement pour le Contre-terrorisme Fédéral.
«Pour nous, ces activités ne sont développées que pour le profit des corporations multinationales, pas pour bénéficier aux gens. Rien que sur nos terres, des entreprises comme Placer Dome, Newmont, Barrick, Halliburton, Bechtel et Lockheed Martin empoisonnent notre air et notre eau, et déchire Notre Mère la Terre.»

Les troupeaux de centaines de familles ont été confisqués par l’Intérieur, au cours d’attaques de style militaire.

«Nous sommes sous surveillance constante, par des rangers fédéraux armés et des vols d’hélicoptères. Nous restons sur la terre de nos ancêtres.
«Le Congrès des Etats-Unis et les grandes entreprises mettent de l’argent et autres marchés sous le nez de notre peuple,» C. Dann dit que la responsabilité du peuple est de préserver la vie pour les générations futures.

Photo Intercontinental Cry

Carrie et sa sœur Mary ont combattu les Etats-Unis jusqu’à la Cour Suprême. Après dix ans de procédures judiciaires, l’Organisation des Etats Américains a tranché en faveur des Shoshone de l’Ouest.

Le rapport de l’Organisation des Etats Américains a été publié le 9 janvier 2003, dix ans après que les sœurs Mary et Carrie Dann ait présenté une pétition. Au cours de la procédure judiciaire, plusieurs autres communautés Shoshone de l’Ouest se sont jointes à la pétition. Le Conseil de la Nation Shoshone de l’Ouest, l’instance dirigeante traditionnelle, a déposé une motion de soutien.

Le rapport déclare que les Etats-Unis avaient plaidé auprès de la Commission des Réclamations Indiennes, que les Shoshone de l’Ouest avaient perdu leur territoire à cause « d’un empiètement graduel » par des blancs, colons et autres. Les Shoshone de l’Ouest ont plaidé que l’argument des Etats-Unis était en violation de leurs propres lois et des lois internationales sur les droits humains, qui lient les Etats-Unis en tant que membre de l’Organisation des Etats Américains.

La Commission Interaméricaine des Droits Humains était d’accord avec les Shoshone de l’Ouest. Le rapport définitif stipulait que les Etats-Unis violaient le droit à la propriété, le droit à une procédure judiciaire, et le droit à l’égalité devant la loi.

Le Rapport définitif exprimait deux recommandations aux Etats-Unis. La première était de remédier à la situation des Shoshone de l’Ouest, soit par une législation, soit en organisant une audience sur le problème du titre.

L’Organisation des Etats Américains recommandait aussi que toute la législation et la politique des Etats-Unis concernant les Peuples Autochtones, et en particulier le droit à la propriété, soient révisées.

Carrie Dann dit: «Nous ne renoncerons jamais à notre résistance. Nous ne pouvons pas. Ce n’est pas pour nous, c’est pour ceux encore à venir.»

Il fut demandé à Carrie Dann ce qu’elle désirait le plus.

«La Libération» dit-elle.
«J’ai attendu toute ma vie d’être libérée du gouvernement fédéral.»

Se souvenant des paroles du Président Bush, elle dit: «Bush dit, ‘Nous ne sommes pas des conquérants, nous sommes des libérateurs.’
«J’attend toujours le jour où les Autochtones seront libérés du contrôle du gouvernement des Etats-Unis.»

Copyright de l’article ©Brenda Norrell. Copyright de l’hommage de ©Simon J. Ortiz. Photos ©Brenda Norrell, Ilka Hartmann, ©Intercontinentalcry, ©Womensearthalliance, ©Rightliverlihoodaward.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE   Original in English
23 décembre 2020
Contact pour les médias
Osprey Orielle Lake, Women’s Earth and Climate Action Network (WECAN), 00-1-415-722-2104
(Réseau de Femmes pour l’Action pour la Terre et le Climat)
Traduction Christine Prat (CSIA-Nitassinan)

BAIE DE SAN FRANCISCO, Californie (23 décembre 2020) – La Forêt Nationale de Tongass, en Alaska, connue comme ‘la Forêt Climatique de l’Amérique’, est menacée de destruction, depuis que le Gouvernement Trump a supprimé les protections de la Règle d’exemption de Routes pour la Forêt de Tongass, le 29 octobre 2020. En réaction, une large coalition de communautés Autochtones, d’entreprises et de groupes de protection, a déposé une plainte contre le démantèlement décidé par le Gouvernement Trump.

Justice pour la Terre [Earthjustice] et le Conseil de Défense des Ressources Naturelles ont déposé une plainte devant une Cour fédéral ce jour, au nom de plusieurs Tribus Autochtones d’Alaska, de petites entreprises du sud-est de l’Alaska, et d’organisations de protection. La plainte attaque la décision du Gouvernement Trump de liquider les protections de la Règle d’exemption de Routes pour toute la Forêt Nationale de Tongass et demande à la Cour de réinstaurer la Règle pour le Tongass.

Le Réseau de Femmes pour l’Action pour la Terre et le Climat (WECAN) se joint à la plainte, après des années de mobilisation collective pour protéger le Tongass. Les représentantes du WECAN qui se sont jointes à la plainte incluent des dirigeantes qui vivent dans le Tongass et ont milité pour la protection de leurs terres natales dans la forêt depuis des décennies, et la Directrice Exécutive du WECAN.

Le Tongass se trouve à l’intérieur des territoires traditionnels des peuples Tlingit, Haida et Tsimshian. Protéger la forêt est crucial pour assurer la sécurité alimentaire des communautés Autochtones et pour combattre des siècles de politiques coloniales cherchant à déplacer les peuples Autochtones de leurs terres. En tant que plus grande forêt pluviale tempérée encore intacte au monde, le Tongass héberge plus de 400 espèces de vie sauvage terrestre et marine, et fournit des possibilités économiques à des milliers de résidents.

Alors que l’Alaska connaît un record de chaleur, maintenir intact l’écosystème du Tongass est une solution vitale pour les efforts des Etats-Unis et internationaux pour le climat. Les scientifiques spécialistes du climat s’accordent pour affirmer que les forêts sont vitales pour stabiliser le climat, séquestrer le carbone, et fournir un refuge à des écosystèmes présentant une diversité biologique unique.

Les représentantes du WECAN qui se joignent à la plainte, ont publié les déclarations suivantes :

« La Forêt de Tongass c’est chez moi. C’est le foyer des Nations Autochtones anciennes Tlingit et Haida. C’est d’où mes ancêtres sont originaires, ma lignée est Autochtone à ce pays, c’est de l’ADN, mon ADN. L’air que nous respirons, l’eau dont nous dépendons, la terre sur laquelle nous vivons, tout est intact. C’est une vie à chérir. C’est un mode de vie qui vaut qu’on se batte pour lui. L’abrogation de la Règle d’exemption de routes ne peut que conduire à la destruction de nos terres natales, et, en conséquence, à la destruction de nos communautés qui dépendent de ce que donne la forêt. C’est une attaque contre nos peuples et le climat. La décision du Gouvernement Trump d’ouvrir le Tongass aux routes, à l’abattage et à l’extraction minière, est un abus sournois de l’autorité du Congrès et la bataille va continuer – nous continuerons à résister pour la défense de nos terres. » Kashudoha Wanda Loescher Culp, Tlingit, activiste et Coordinatrice pour le Tongass du WECAN.

« Je m’appelle Rebekah Sawers, Je suis Yupik et je vis à Hoonah, Alaska. Le processus d’abrogation de la Règle d’exemption de Routes a été englué dans des intérêts de grandes corporations, qui ne représentent pas le public mais cherche seulement à exploiter le territoire et à ouvrir la forêt pour promouvoir les intérêts de l’abattage et des mines. Je ne parle pas seulement au nom de ma fille Tlingit, mais pour tous les autres frères, sœurs, grands-pères et grand-mères qui vivent dans le Tongass et veulent que la Règle d’exemption de Routes reste en effet. Jusqu’à octobre, la Règle avait été en vigueur depuis près de deux décennies, protégeant les arbres d’abattage massif, soutenant le développement d’entreprises locales, assurant à la communauté l’accès aux aliments et médicaments traditionnels, et permettant à la forêt de guérir. Il est important que cette terre reste sauvage et libre. » Rebekah Sawers, Yupik, étudiante, Représentante du WECAN pour le Tongass.

« Je suis une Autochtone de la Nation Tlingit, du L’uknaxh.ádi, le Clan Coho du Saumon, du sous-groupe du Corbeau de la Maison de la Grenouille. Je suis profondément enracinée dans cette terre depuis des milliers de générations, comme servante de ce territoire. Nos Anciens disent que nous sommes ici depuis des temps immémoriaux, et je suis les pas de mes ancêtres. Dans le Tongass, il y a une innombrable population de poissons et de gibier, et des occasions incomparables de loisirs et de d’entreprise. La pêche et le tourisme sont des industries qui représentent des milliards de dollars, sur lesquels sont fondées les économies du sud-est de l’Alaska. Maintenant, avec l’abrogation de la Règle d’exemption de Routes par le Gouvernement Trump, ces entreprises, qui se développent, seront affectées, et nos droits culturels et Autochtones de protéger Haa Aani, Nos Terres Natales, seront impactés négativement. Je suis une forte femme Tlingit, qui résiste avec le Tongass, qui parle pour les Aas Kwaani, le Peuple des Arbres, et je continuerai à combattre pour le Tongass, en dépit de la décision du Gouvernement de se ranger aux côtés de l’industrie, par-dessus les gens. C’est notre mode de vie de combattre pour nos droits Autochtones en tant qu’êtres humains qui vivent selon la forêt et la marée, les Tlingit. » Kari Ames, Tlingit, gardienne des modes de vie traditionnels, Représentante du WECAN pour le Tongass.

« La décision du Gouvernement Trump d’ouvrir le Tongass pour avantager l’abattage à l’échelle industrielle et le développement, va accélérer la crise climatique et perpétuer les politiques de génocide, en frappant les moyens de subsistance, les pratiques culturelles et la souveraineté des communautés Autochtones vivant dans leurs terres forestières traditionnelles. Maintes et maintes fois, nous avons constaté l’immense soutien du public pour la Règle d’exemption de Routes et la protection du Tongass et des forêts nationales, et pourtant, le Gouvernement a montré clairement qu’il n’agit pas pour les gens, mais pour les intérêts des grandes corporations. Il est vital que nous résistions ensemble, avec les protecteurs des forêts Autochtones, et que nous assurions un climat et une planète vivables pour les générations futures. » Osprey Orielle Lake, Directrice Exécutive, Réseau de Femmes pour l’Action pour la Terre et le Climat (WECAN)

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The Women’s Earth and Climate Action Network (WECAN) International

www.wecaninternational.org – @WECAN_INTL

Le Réseau de Femmes pour l’Action pour la Terre et le Climat (WECAN) International, est une organisation 501(c)3 fondée sur des solutions, établie pour engager des femmes du monde entier à se mobiliser politiquement, pour des projets sur le terrain, l’action directe, et la construction d’un mouvement pour la justice climatique globale.

L’ACCAPAREMENT D’UNE TERRE SACRÉE APACHE PAR DES EXTRACTIVISTES ÉTRANGERS BRUSQUEMENT STOPPÉ

L’AGENCE DE PRÉSERVATION HISTORIQUE DES ETATS-UNIS TROUVE QUE LE SERVICE DES FORÊTS A VIOLÉ LES DROITS DES AMÉRINDIENS AU COURS DE LA CRISE AUTOUR DE LA TERRE SACRÉE D’OAK FLAT

L’Accaparement notoire de terre par Rio Tinto et BHP doit être annulé

Les Etats-Unis doivent mettre un terme aux Violations de la Liberté Religieuse et des Droits de l’Homme des Amérindiens

Dr. Wendsler Nosie Sr., du Bastion Apache, apaches4ss@yahoo.com
Michael V. Nixon, J.D., michaelvnixon@yahoo.com
17 décembre 2020
Publié par Censored News
le 22 décembre 2020
Traduction Christine Prat

OAK FLAT, Terre Sacrée Apache – A la veille du sixième anniversaire du passage au Congrès de la fameuse clause additionnelle fourrée dans le projet de budget de la Défense à la dernière heure, pour les intérêts d’une firme étrangère, le Service des Forêts des Etats-Unis a été forcé d’interrompre ses efforts pour imposer l’accaparement de la terre d’Oak Flat.

La clause additionnelle de décembre 2014 à la Loi d’Autorisation du budget de la Défense Nationale de 2015, mettait en place les raccourcis légaux pour permettre la mainmise de la compagnie Anglo-Australienne sur une terre sacrée Amérindienne qui serait totalement détruite par l’énorme mine de cuivre qui devait y être imposée.

Mardi 15 décembre 2020, le Président du Conseil Consultatif pour la Préservation Historique (ACHP) a répondu à la requête de la Tribu Apache de San Carlos et publié un rapport formel de ses cinq mois d’enquête sur la façon dont le Service des Forêts avait mené le processus légal exigé par la Section 106 de la Loi Nationale sur la Préservation Historique (NHPA).

La Section 106 de la NHPA exige que les agences fédérales évitent et minimisent tous effets dommageables à la propriété historique, et modèrent les effets nocifs inévitables dans leur prise en considération de toute approbation de projets, tels que celui de la mine de cuivre.

En réponse au rapport du ACHP, le Dr. Wendsler Nosie Sr., ex-Président de la Tribu Apache de San Carlos, et porte-parole de l’organisation à but non-lucratif le Bastion Apache, a déclaré :

« Et bien, je suis heureux de cette nouvelle, mais nous n’aurions jamais dû aller si près de perdre un site religieux et sacré, une base environnementale unique, de l’eau pour maintenir toute vie, et la protection de l’intérêt de toute l’Amérique. Si seulement les dirigeants des Etats-Unis et de la Forêt Nationale de Tonto avaient suivi les lois, nous n’aurions pas été envahis par ces compagnies minières étrangères.

« Je prie pour que cette action soit prolongée pour rouvrir la décision destructrice du Congrès, qui a donné aux extracteurs de cuivre étrangers des exemptions des lois fédérales, décision qui a été amplifiée par la rapacité, l’argent et le pouvoir. Nous continuerons à prier pour qu’un miracle sauve Oak Flat et l’empêche d’être tué. Nous devons nous souvenir que nos enfants encore à naître ont le droit de vivre comme nous. Les amener dans un monde de pollution, de destruction et d’un Congrès qui a la possibilité de manipuler les lois n’est pas juste. »

La Tribu et le Bastion Apache ont été soutenus dans cette démarche auprès de l’ACHP par des groupe régionaux et nationaux et des professionnels de la préservation culturelle comme Archaeology Southwest, basée à Tucson, Arizona.

Le Conseil Consultatif pour la Préservation Historique (ACHP) a envoyé une lettre datée du 15 décembre 2020 à Tom Torres, Superviseur Suppléant de la Forêt Nationale de Tonto, soulignant les incohérences de leur processus de développement d’un Accord Programmatique, en contradiction avec certaines exigences de la Section 106. Le Conseil Consultatif reproche essentiellement à la Forêt Nationale de Tonto d’avoir mal communiqué à propos des buts et de l’assistance des réunions de consultation, certaines réunissant seulement les signataires, d’autres, prévues pour un large public, limitées aux parties consultantes – , de n’avoir pas suffisamment consulté les Tribus Indiennes sur les effets néfastes du projet de mine, sur des propriétés historiques d’importance religieuse et culturelle pour les tribus (alors que c’est une exigence essentielle de la Section 106). [On peut voir la lettre en Anglais sur Censored News].

Il faudra encore plusieurs mois pour que les conditions de la Section 106 de la Loi Nationale sur la Propriété Historique soient remplies. L’accaparement de terre est poussé par la fameuse compagnie minière Rio Tinto, par l’intermédiaire de son entreprise commune, en Arizona, avec la compagnie minière BHP. La terre en danger inclut la propriété culturelle traditionnelle et le site sacré Apaches, Chi’chil Bildagoteel (« Oak Flat » en Apache), qui est aussi, pour les Etats-Unis, un Site Historique National, placé sur le Registre National des Lieux Historiques du Département de l’Intérieur.

Rio Tinto, propriétaire majoritaire de l’entreprise commune avec le géant minier BHP, a eu des problèmes sérieux à cause de sa destruction volontaire du site ancien et sacré Aborigène des Gorges de Juukan, dans l’ouest de l’Australie.

Par la suite, M. Thompson, PDG de Rio Tinto, a déclaré : « Ce qui s’est passé à Juukan est injustifiable. Nous sommes déterminés à assurer que la destruction d’un site archéologique et culturel d’une importance si exceptionnelle ne se reproduise jamais au cours d’une opération de Rio Tinto. »

L’avocat du Bastion Apache, Michael V. Nixon, a noté:

« C’est un rapport officiel bienvenu, puissant et présenté élégamment de l’ACHP sur son enquête. Il souligne la non-conformité chronique du Service des Forêts, ses distorsions des règles de la Loi Nationale sur la Propriété Historique, et son habitude de fouler aux pieds la liberté religieuse des Autochtones, et conseille au Service des Forêts d’être plus clair.

« Nous verrons si le Service des Forêts, et les cadres et les investisseurs de Rio Tinto-BHP, changent leurs attitudes et leur conduite. Le monde verra aussi si la promesse du Président de Rio Tinto, Simon Thompson, de ne jamais faire une telle chose que la mine d’Oak Flat était vraie ou non. »

Et le Congrès pourrait corriger sa terrible faute de faciliter la destruction de ce site sacré Amérindien et d’entraver la liberté religieuse des Autochtones et des Apaches à Oak Flat. Le projet de « Loi Sauver Oak Flat » a été introduit au Congrès par le Représentant Raul Grijalva (Démocrate, Arizona) (H.R. 665) et le Sénateur Bernie Sanders (Démocrate, Vermont) (S.173).

La membre du Bastion Apache Naelyn Pike a demandé au Congrès et à tous les Américains de protéger la liberté religieuse des Autochtones et des Apaches à Oak Flat :

« La lutte pour protéger Oak Flat est une bataille pour le Mode de Vie Apache et notre religion. L’Échange de Terres dans le Sud, passé en 2015, est un acte de génocide de plus du Congrès envers les Autochtones. Il est grand temps que ces horribles cercles soient brisés pour notre futur et pour ceux encore à naître. Les gens de ce pays doivent cesser d’être de simples spectateurs pour qu’un changement puisse se produire. Il est temps d’agir, maintenant, car toutes les créations de Dieu/Usen sont menacées. »

Le Bastion Apache (Apache Stronghold) :

Le Bastion Apache est une communauté à but non-lucratif 501(c)3 d’individus qui se sont unis pour combattre la colonisation perpétuelle, défendre les Sites Sacrés et la liberté religieuse, et se dévouent pour construire une meilleure communauté par des programmes de voisinage et un engagement civique. Basé à San Carlos, Arizona, le Bastion Apache relie des Apaches et d’autres Autochtones et des alliés non-Autochtones dans le monde entier. Chi’chil Bildagoteel (aussi connu sous le nom d’Oak Flat) est un site sacré historique pour nos Apaches et beaucoup d’autre Autochtones d’Amérique – un lieu de prière, où on puise de l’eau et récolte des plantes médicinales pour des cérémonies, et où on récolte des glands et d’autres aliments, et où on rend un hommage cérémoniel aux Apaches et autres Autochtones qui y sont enterrés.

http://apache-stronghold.com/about-us.html
Instagram : @protectoakflat
Twitter : @SaveOakFlat


Cet article n’est ni complotiste, ni hostile aux développements scientifiques. Il pose des questions auxquelles il n’y a jamais eu de réponses. Le vaccin Pfizer-BioNTech a été testé sur des Navajos pendant la phase expérimentale. L’expérience a été organisée par l’Université John Hopkins, qui a fait des ‘expériences’ sur les Navajos et les Apaches depuis au moins 40 ans. En ce qui concerne les tests du vaccin Pfizer, il s’agissait de gens particulièrement fragiles – malnutrition, diabète, maladies respiratoires dues à la pollution extrême, etc. L’Université John Hopkins n’a jamais répondu aux questions posées sur les résultats – des participants ont-ils été plus malades ? Y a-t-il eu des décès ? Y a-t-il eu des effets secondaires ?
Autres questions : Pourquoi le Gouvernement Navajo n’a-t-il jamais utilisé l’argent fourni par la loi fédérale CARES pour aider les malades ? [Rappel : les ‘Gouvernements’ et les ‘Conseils’ Tribaux ont été imposés par le gouvernement fédéral, qui ne reconnaissait pas les dirigeants traditionnels – quelquefois des femmes ! – pour discuter]. La seule aide fournie aux malades et aux personnes âgées de la Réserve vient de dons récoltés par des bénévoles extrêmement dévoués.
Christine Prat

Les Navajos et les Lakotas sont contaminés et décèdent du coronavirus à un taux inquiétant. Quelque chose ne va vraiment pas.

Brenda Norrell
Censored News
10 décembre 2020
Traduction Christine Prat

Un hélicoptère du Ministère de l’Énergie des Etats-Unis, volait au-dessus de la Nation Navajo, aujourd’hui. Censored News a repéré l’hélicoptère au-dessus de Kayenta, Red Mesa et Mexican Water. Il était parti de Farmington, au Nouveau-Mexique, et s’est posé à Page, en Arizona.

Au cours de la semaine passée, trois gros avions, leurs indicatifs « bloqués », se sont posés à Page, venant de Farmington, Mesa et Salt Lake. Les indicatifs « bloqués » sont le plus souvent utilisés pour les avions militaires et du gouvernement des Etats-Unis.

Quelque chose ne va vraiment pas.

La manière dont le coronavirus s’est disséminé chez les Diné et les Lakota éveille des soupçons. Des Anciens Diné et Lakota sont contaminés et meurent à un taux alarmant. Au cours des neuf derniers mois, 693 Navajos sont décédés du virus. Maintenant, les deux Dakotas ont le taux de dissémination le plus élevé du monde.

Aujourd’hui, la Grande-Bretagne a prévenu les personnes ayant une histoire de réactions allergiques de ne pas recevoir le vaccin de Pfizer.

Selon Reuters, « Le régulateur médical britannique a dit que quiconque avait une histoire d’anaphylaxie pour un médicament ou de la nourriture, ne devrait pas recevoir le vaccin COVID-19 de Pfizer-BioNTech, et a donné des instructions plus complètes que de précédentes mises en garde sur la vaccination. »

Le vaccin Pfizer-BioNTech est celui qui a été utilisé dans des expériences sur des Navajos. Les expériences ont été réalisées par des chercheurs de l’Université John Hopkins utilisant des hôpitaux du Service de Santé Indien, dans la Nation Navajo et à Gallup, au Nouveau-Mexique.

L’hélicoptère et les avions au-dessus du pays Navajo ont conduit Censored News à poser beaucoup de questions.

Pourquoi un journaliste non-Indien du Navajo Times a-t-il insisté pour que des Navajos prennent part aux expériences du vaccin Pfizer-BioNTech ? L’expérimentation de vaccins sur des populations à haut risque et avec de multiples problèmes de santé est très dangereuse.

Le fait est que l’Université John Hopkins et les firmes pharmaceutiques en bénéficient financièrement et les firmes qui fabriquent le vaccin sont en train de devenir milliardaires.

Et pourquoi le Pentagon a-t-il financé l’expérimentation de plasma de malades du coronavirus sur des Navajos, par l’université John Hopkins ? Pourquoi le Pentagon [la Défense] ? Pourquoi pas un service de santé ?

Pourquoi le Président Navajo distribue-t-il de la nourriture obtenue par dons – alors que 300 millions de dollars de la loi CARES [loi fédérale d’aide aux victimes du coronavirus] n’ont jamais été dépensés ? Pourquoi des associations charitables prennent-elles part à ces démonstrations spectaculaires accessoires ?

Pourquoi, après que tant de Diné soient décédés, n’y a-t-il toujours pas de distributions uniformes de nourriture, d’eau et de soins médicaux chez les malades et les mourants des 110 chapitres [divisions administratives] Navajo ?

Pourquoi n’y a-t-il pas de livraisons à domicile de produits frais et d’eau vitale ? Pourquoi n’y a-t-il pas de visites à domiciles d’infirmières chez les malades et les mourants, des visites à domicile du type qu’on trouve dans tout le pays ?
Ceux qui sont malades et mourants ont besoin de produits frais et d’eau potable chaque semaine, pas de rations fournies par des dons, distribuées au hasard tous les un ou deux mois.

Les gens qui sont trop malades pour s’occuper d’eux-mêmes ont besoin de visites régulières de soignants. Beaucoup de Diné sont renvoyé chez eux par les hôpitaux, alors qu’ils sont trop malades pour se débrouiller seuls. Beaucoup de personnes âgées et de familles en difficulté sont isolées et n’ont pas de moyen de transport.

On ne sait pas combien de Diné ont été envoyés par des hôpitaux dans des maisons de retraite, sachant qu’ils ne pouvaient pas survivre.

Les Diné, comme tout le monde, méritent de mourir dans la dignité.

Il y a plus de 300 000 Diné, dans 110 chapitres, en Arizona, au Nouveau-Mexique et en Utah, dans la Nation Navajo. [La Réserve Navajo se divisent entre l’Arizona et le Nouveau-Mexique, et pour une toute petite partie, en Utah].

Les Diné ont particulièrement souffert au Nouveau-Mexique, où les sièges de chapitres ont été fermés ou ouverts à des horaires limités, pendant la pandémie. Ils ont beaucoup souffert dans les zones éloignées de la Montagne Navajo, en Utah et dans la Réserve Navajo. Cependant, le plus grand nombre de cas se trouve dans la région de Chinle, au cœur de la Nation Navajo.

Au moins 77 des 110 chapitres Navajo ont actuellement une dissémination incontrôlée du coronavirus.

Dans la presse :

Le coronavirus se répand dans les WalMarts, les épiceries et les écoles. Le virus a atteint les eaux usées des Dene, dans le grand nord

Les hypermarchés WalMart sont des Super Diffuseurs du Coronavirus – le Nouveau-Mexique publie chaque jour une liste des nouveaux ‘clusters’ dans les écoles, les épiceries et les entreprises. Au cours des dernières semaines, les WalMart ont été des super-diffuseurs du coronavirus au Nouveau-Mexique. Il y a des nouveaux clusters dans les écoles des communautés et épiceries Autochtones, et dans les ‘fast-food’ des villes autour des Réserves.

Voir le site officiel des autorités du Nouveau-Mexique  https://www.env.nm.gov/rapid-response-data/

Colorado – Plus de 5000 étudiants dans le Colorado, ont le coronavirus, ainsi que plus de 500 professeurs. Dissémination constatée dans les WalMart, Target, King Sooper, Colstco et autres grandes surfaces de l’épicerie et entreprises. Des milliers de prisonniers dans les prisons du Colorado sont contaminés. Beaucoup d’états cachent les faits, mais le Colorado et le Nouveau-Mexique informent le public. https://www.9news.com/article/news/health/coronavirus/colorado-covid-outbreaks-grocery-stores-restaurants-prison/

Le coronavirus a été trouvé dans des eaux usées jusque dans le nord, dans la communauté Autochtone Dene de Yellowknife.  https://www.cbc.ca/news/canada/north/covid-19-detected-in-wastewater-in-yellowknife-1.5834486