Les Shoshones de l’Ouest sont la nation la plus bombardée au monde : plus de 1000 tests atomiques, Américains et Britanniques, ont eu lieu sur leur territoire, au pied de Yucca Mountain, dans le Nevada, où il est aussi question de créer un site d’enfouissement profond pour les déchets hautement radioactifs.

Par Ian Zabarte
Principal Man des Bandes de Shoshones de l’Ouest
Publié par Censored News
Le 14 juin 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Notre pays s’étend du Désert de Mojave, dans le sud, à la Rivière Snake dans le Nord, territoire défini par le Traité de Ruby Valley, le seul traité ratifié en Californie et dans le Nevada, pleinement en vigueur. Nous avons fait des commentaires complets auprès des services fédéraux, protesté avec des dizaines de milliers de gens et déposé des plaintes en justice, au cours de nombreuses décennies, pour s’attaquer au mal, aux risques et aux menaces posés par les armes nucléaires, les déchets nucléaires et l’uranium – qui affectent le peuple Shoshone de façon démesurée.

Nous aimons nos chevaux.

Le Bureau de Gestion du Territoire, relevant du Ministère de l’Intérieur des Etats-Unis, a accusé le bétail des Shoshones de l’Ouest de la destruction des terres causée par les tests d’armes nucléaires de l’époque, a confisqué nos troupeaux, ce qui a détruit notre économie d’éleveurs, garantis par le traité comme « chasseurs et éleveurs. »

Le peuple Shoshone porte un fardeau hors de proportions de risques d’exposition aux radiations amenées par le vent du Site secret de la Sécurité Nationale dans le Nevada, où l’on projette un site d’enfouissement de déchets nucléaires à Yucca Mountain.

Nous avons le seul contentieux de propriété à Yucca Mountain enregistré à la Commission de Régulation Nucléaire dans le registre 63-001. Le Ministère de l’Énergie occupe et utilise la propriété des Shoshones de l’Ouest, mais ne peut cependant pas prouver la propriété exigée pour une licence 10 CFR 60.121, parce que le titre des Indiens Shoshones de l’Ouest n’a toujours pas expiré.

Il n’y a pas eu d’action du Congrès pour limiter ou terminer le droit Indien à plus de 120 000 km² propriété des Bandes de l’Ouest de la Nation d’Indiens Shoshones. Le traité est un instrument pour la justice.

Il faut que le Président crée un territoire Shoshone selon l’article 6 du Traité de Ruby Valley, afin que nous ayons un lieu sûr pour vivre, grandir et nous développer. Nous avons besoin de projets financés par le gouvernement fédéral pour prouver notre droit de propriété.

En 1990, le Ministère de l’Énergie a créé un « tri culturel » employé pour démanteler nos façons de vivre en relation avec Yucca Mountain. Le tri culturel est défini comme « le choix forcé de prendre une décision par un groupe ethnique pour un projet de développement. »

Ce qui caractérise le tri culturel, c’est qu’il est imposé aux Autochtones pour le développement.

Le schéma et la pratique du Ministère de l’Énergie et des services coordonnés infligent des conditions qui ont pour but la destruction des Bandes de l’Ouest de la Nation d’Indiens Shoshones, en violant les normes péremptoires de la Loi Internationale et la Loi de 1988 – 18 USC 1091 – GENOCIDE. https://www.law.cornell.edu/uscode/text/18/1091

L’origine est importante.

Les Shoshones doivent être suivis individuellement pour les conséquences sur leur santé. Nous avons besoin de la collaboration des services fédéraux, du financement de la recherche, de surveillance et de registres pour les Shoshones sous le vent.

Dans le Comté d’Andrews, au Texas, l’entreprise Holtec a la licence pour des déchets hautement radioactifs de réacteurs commerciaux. Les déchets envoyés au Texas seront bloqués et abandonnés là-bas sans règlements environnementaux solides, parce que le site de Yucca Mountain n’aura pas de licence.

Enfin, les armes nucléaires sont illégales selon la loi internationale, le Traité sur la Prohibition des Armes Nucléaires, qui est en vigueur depuis le 22 janvier 2021. Nous pouvons protéger notre environnement, notre Mère la Terre, en mettant fin à l’obsession des armes nucléaires de destruction massive et en rejoignant le Traité actuellement devant le Congrès comme H. Res 77.

Le Conseil pour la Justice Environnementale de la Maison Blanche [WHEJAC] devait tenir une réunion publique à Phoenix, Arizona, du 13 au 15 juin.

Le Conseil pour la Justice Environnementale de la Maison Blanche

La Charte du WHEJAC déclare que le comité de conseil fournira un avis et des recommandations indépendants au Président du Conseil sur la Qualité de l’Environnement et au Conseil Interinstitutionnel de la Maison Blanche sur la façon de renforcer l’action du Gouvernement Fédéral pour se préoccuper de l’injustice environnementale présente et historique, entre autres des recommandations pour mettre à jour l’Ordre Exécutif 12898. Le WHEJAC donnera des avis et recommandations sur de larges questions intersectorielles relatives, mais non limitées, aux problèmes de justice environnementale, de réduction de la pollution, de l’énergie, d’atténuation du changement climatique et de résilience, de santé environnementale et d’iniquité raciale. Les actions du WHEJAC devront inclure un large éventail de questions stratégiques, scientifiques, technologiques, règlementaires, d’engagement de la communauté et économiques concernant la justice environnementale.

Vidéo de 2017, sous-titres français:

Et aussi:

Par Indigenous Action Media
15 juin 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

L’ICWA a été adoptée en 1978, à cause de la pratique génocidaire rampante, poussée légalement par des chrétiens blancs, de retirer des enfants Autochtones de chez eux et de les placer dans des familles blanches chrétiennes. La loi a été créée pour résoudre un problème que le colonialisme avait créé. L’état colonial de peuplement ne voyait pas l’intérêt de « garder les enfants Autochtones dans leurs Tribus » jusqu’à ce qu’il soit certain que ces enfants seraient assimilés passivement à l’ordre « civilisé ».

Que des familles blanches qui volent des enfants Autochtones, devrait être un non-problème. Qu’une discussion justifie le fait de laisser les enfants Autochtones avec les gens de leur peuple ait lieu, fait partie du problème plus large de la suprématie blanche, de l’hétéronormativité et du génocide des Autochtones.

Avant que l’ICWA ne soit adoptée en 1978 :

  • 25 à 30% de tous les enfants Autochtones étaient enlevés à leurs foyers ;
  • Parmi eux, 85% étaient placés hors de leurs familles et de leurs communautés – même lorsque des membres de la famille étaient capables et désireux [de s’en charger].
  • Aujourd’hui, les familles Autochtones ont 4 fois plus de chance qu’on leur retire leurs enfants pour les placer dans des foyers ou familles d’accueil que des Blancs dans la même situation.

(Infos du site https://nicwa.org/about-icwa )

Avant 1492, les enfants Autochtones n’étaient pas volés par des prédateurs coloniaux.

Alors que l’ICWA est célébrée comme affirmation de la souveraineté Autochtone, en réalité elle affirme le pouvoir du Congrès de réguler les échanges (La Clause du Commerce) avec les Peuples Autochtones et les pleins pouvoirs sur les « affaires Indiennes ». Les pleins pouvoirs ou une autorité plénière sont un pouvoir absolu d’engager une action sur un problème particulier, sans aucune limitation.

La bataille légale autour de ICWA efface les enfants Autochtones qui ne sont pas de tribus reconnues au niveau fédéral, de communautés de la frontière, et des migrants, et ne concerne pas les problèmes de désenrôlement. Particulièrement dans la mesure où l’ICWA pose spécifiquement « des exigences qui s’appliquent à un enfant pupille de l’état, s’agissant d’un enfant Indien qui est membre ou susceptible de le devenir, d’une tribu reconnue au niveau fédéral. » L’ICWA remet en vigueur une politique de citoyenneté « Indienne » que certains gouvernements Tribaux utilisaient pour exclure les descendants métis. À part l’ICWA, le vol d’enfants se produit toujours dans le système de foyers d’accueil, où les jeunes Autochtones finiront très probablement.

Le discours autour de l’ICWA est aussi intrinsèquement cis-hétéronormatif, étant donné qu’il laisse tomber les familles queer & deux-esprits. L’ICWA définit l’enfant Indien comme « une personne non-mariée, âgée de moins de dix-huit ans et est soit (a) membre d’une tribu Indienne, soit (b) satisfait aux règles d’appartenance à une tribu Indienne et est l’enfant biologique d’un membre d’une tribu Indienne… »

Quelle justice pouvons-nous attendre d’un système colonial qui applique aussi des lois anti-Autochtones, qui sanctionnent la profanation de terres sacrées et attaquent l’autonomie corporelle ?

Nos cultures et nos communautés sont-elles si désespérées et brisées que nous en arrivons à célébrer le fait que des colonisateurs décident si nos enfants doivent être avec nous ? La « nécessité » apparente de l’ICWA démontre la fausseté des lois coloniales et la violence prédatrice de la suprématie blanche qui rode en permanence autour de nos foyers.

Que des lois coloniales soient nécessaires pour empêcher des blancs de voler purement et simplement des bébés Autochtones, est le résultat d’un problème systémique beaucoup plus profond que ce que des lois comme l’ICWA peuvent traiter.

Beaucoup de nos familles et de nos foyers sont brisés à cause de la colonisation, encore plus de lois coloniales ne vont pas les réparer.

Quelles sont les solutions enracinées culturellement et non-fondées par l’état, pour garder les enfants Autochtones dans nos familles ?

www.indigenousaction.org


Ox Sam Camp
Publié par Indigenous Action Media
Le 8 juin 2023
Voir aussi article de Censored News
Traduction Christine Prat

THACKER PASS, Nevada – Mercredi matin, le service du Sheriff du Comté de Humboldt, pour le compte de Lithium Nevada Corporation, a attaqué le Ox Sam Newe Momokonee Nokutun (Camp Ox Sam des Femmes Autochtones), détruisant les deux tipis de cérémonie, malmenant et confisquant des instruments et des objets, et éteignant le feu sacré allumé depuis le 11 mai, jour où l’action de prière conduite par des Grands-mères Paiutes et Shoshones a commencé.

Mercredi, une arrestation a eu lieu, sous la direction de la sécurité de Lithium Nevada. Une jeune protectrice de l’eau Diné [Navajo] a été menottée sans avertissement et chargée dans une boite noire, sans fenêtre, à l’arrière d’un pickup. « J’ai vraiment eu peur pour ma vie » dit la jeune femme. « Je ne savais pas où j’étais ni où j’allais, et je sais que MMIW [Femmes Autochtones Assassinées ou Disparues] est une réalité et je ne voulais pas être la prochaine. » Elle a été transportée à la Prison du Comté de Humboldt, où elle a été mise en accusation d’effraction criminelle et de résistance à l’arrestation, puis libérée sous caution.

Seulement quelques heures avant l’attaque, on pouvait voir les protecteurs de l’eau de Ox Sam résistant courageusement pour la deuxième fois, barrant la route à une lourde excavatrice et fermant la construction au pied du Rocher Sentinel.

Pour beaucoup de Paiutes et de Shoshones, le Rocher Sentinel est un « centre de l’univers », qui fait partie intégralement du mode de vie et des cérémonies de nombreuses Tribus du Nevada, et est aussi un site de plantes médicinales traditionnelles, d’outils et de nourriture depuis des milliers d’années. Thacker Pass est aussi le site de deux massacres de Paiutes et de Shoshones. Les dépouilles des ancêtres massacrés sont restées non-identifiées et non-enterrées depuis 1865, et sont maintenant écrasées par les bulldozers de Lithium Nevada pour un minéral connu comme « le nouvel or blanc. »

Depuis le 11 mai, malgré les nombreuses demandes des ouvriers de Lithium Nevada, le Service du Sheriff du Comté de Humboldt avait été réticent et même peu disposé à arrêter des membres du camp de prière, même après leur avoir envoyé trois avertissements pour bloquer l’accès de la Route de Pole Creek aux ouvriers de Lithium Nevada et contractants, tout en laissant passer le public.

« Nous respectons absolument votre droit de protester pacifiquement, » expliquait le Sheriff du Comté de Humboldt Sean Wilkin le 12 mai. « Nous n’avons aucun problème avec [le tipi] … Nous respectons votre droit d’être ici. »

Le 19 mai, le Sheriff est venu une seconde fois, délivrant des Ordres de Protection Temporaire de 14 jours contre plusieurs individus du camp. Les ordres avaient été accordés par le Tribunal du Comté de Humboldt pour le compte de Lithium Nevada, sur la base de déclarations sous serment pleines de déformations, d’affirmations fausses, et, selon ceux qui étaient visés, d’accusations franchement fausses des employés. Pourtant, Ox Sam Camp a continué pendant une semaine. Les tipis, le feu sacré et les prières sont restés en tout pendant vingt-sept jours de cérémonie et de résistance.

Ce qui se passait à Thacker Pass cette semaine ressemblait à Standing Rock, la Ligne 3 ou Oak Flat, comme les ouvriers de Lithium Nevada et leur équipement lourd essayaient de passer au bulldozer et de creuser leur route à travers les terres cérémonielles autour du tipi au Rocher Sentinel, et que les protecteurs de l’eau mettaient leurs corps en travers du trajet de destruction, forçant le travail à cesser en deux occasions.

Des observateurs ont déclaré que le chef de la sécurité de Lithium Nevada dirigeait les adjoints du Sheriff, indiquant où aller et quoi faire pendant l’attaque.

La propriété et le contrôle de Thacker Pass de Lithium Nevada n’existent qu`à cause d’un permis irrégulier et des approbations administratives contestables délivrés par le Bureau de Gestion du Territoire (BLM). Les officiels du BLM ont refusé de reconnaitre que Peehee Mu’huh est un site sacré pour les Nations Tribales de la région, et ont continué à minimiser et mettre en doute l’importance du double massacre en deux ans de batailles en justice.

Trois Tribus – la Colonie Indienne de Reno-Sparks, la Tribu Paiute de Summit Lake et la Tribu Paiute de Burns – sont toujours en litige en justice avec le Gouvernement Fédéral pour avoir permis la mine. Les tribus ont déposé leur réaction la plus récente à la Motion de Rejet du BLM lundi. Le BLM relève de l’Intérieur, qui est dirigé par Deb Haaland (Pueblo Laguna).

Mercredi, au moins cinq véhicules du bureau du Sheriff, plusieurs véhicules d’ouvriers de Lithium Nevada et deux camions de la sécurité sont arrivés sur le site du premier tipi, où se trouvait le feu cérémoniel, juste à côté de la Route de Pole Creek. Un campeur a été arrêté sans avertissement, et d’autres ont reçu des avertissements pour effraction et ont été autorisés à quitter la zone.

Il y a une façon correcte de démonter un tipi et un camp cérémoniel, et puis il y a la façon dont ont procédé les Sheriffs du Comté de Humboldt, pour le compte de Lithium Nevada. Les tipis ont été abattus, les mâts ont été cassés et ils ont farfouillé dans des objets et instruments cérémoniels, les ont abimés et confisqués. Des tentes vides ont été saisies dans le style d’un raid classique du SWAT [Special Weapons and Tactics, police militarisée]. Une voiture a été embarquée.

Comme ça arrive souvent quand des profits perdus conduisent à des assauts du gouvernement contre des protecteurs de l’eau pacifiques, Lithium Nevada Corporation et les Sheriffs du Comté de Humboldt ont commencé par prétendre que l’attaque avait été faite pour la sécurité des membres du camp et la santé publique.

Josephine Dick (Paiute-Shoshone de Fort McDermitt, à gauche sur la photo), une descendante de Ox Sam et une des matriarches de Ox Sam Newe Momokonee Nokutun, a fait la déclaration suivante en réaction à l’attaque :

« En tant que Vice-Présidente de l’Eglise Indienne Autochtone [Native American Indian Church – non-chrétienne] de l’Etat du Nevada, et Ancienne et membre de la Nation Tribale Paiute-Shoshone, je demande l’accès immédiat à – et la restitution de mes objets cérémoniels, entre autres mes Plumes d’Aigle et le bâton qui ont servi aux prières de mes ancêtres et au camp Ox Sam depuis le début. Il y avait aussi un tambourin cérémoniel et des herbes médicinales, comme du cèdre et du tabac, qui sont protégés par la Loi sur la Liberté Religieuse des Indiens Américains.

« De plus, je crois comprendre que les Sheriffs du Comté de Humboldt et la sécurité de Lithium Nevada ont profané deux tipis cérémoniels, toile, mâts et cordes. Le Ox Sam Newe Momokonee Nokutun a dirigé des prières et la cérémonie dans ces tipis, qui sont aussi protégés par la Loi sur la Liberté Religieuse des Indiens Américains. Quand nos propriétés cérémonielles sont rassemblées autour du feu sacré, c’est notre église. Notre église Autochtone est une cérémonie sacrée. J’exige l’accès immédiat à notre site de prière à Peehee Mu’huh et la restitution de nos objets cérémoniels confisqués.

« La profanation que les Sheriffs du Comté de Humboldt et Lithium Nevada ont dirigé en détruisant les tipis et en fourrageant dans nos objets sacrés, équivaut à saisir une bible, casser La Croix, démolir une cathédrale, manquer de respect au sacrement et refuser aux diacres et aux pasteurs l’accès à leurs lieux de culte, en violation directe de la Loi sur mes droits à la Liberté Religieuse des Indiens Américains. Cette violation de l’accès à notre église et au sol sur lequel elle se trouve est une violation de l’Ordre Exécutif 13007.

« Le lieu où le tipi a été retourné et détruit est au pied du Rocher Sentinel, un endroit où nos Paiutes-Shoshones prient depuis des temps immémoriaux. Après que nous ayons expliqué pendant deux ans que Peehee Mu’huh est sacré, le BLM de Winnemucca a finalement reconnu que Thacker Pass est un District Culturel Traditionnel, mais ils autorisent toujours sa destruction. »

Josephine et d’autres avaient l’intention de faire une déclaration en direct, devant le Bureau du Sheriff du Comté de Humboldt à Winnemucca, vendredi 9 juin après-midi, vers 13h.

Un autre guide spirituel sur les lignes de front, est Dean Barlese, de la Tribu Paiute de Pyramid Lake. Bien qu’il soit dans un fauteuil roulant, Barlese a conduit les prières sur le site le 25 avril, ce qui a conduit Lithium Nevada à arrêter la construction pendant une journée, et est revenu le 11 mai.

« Ceci n’est pas une manifestation, c’est une prière » dit Barlese. « Mais ils ont toujours peur de moi. Ils ont peur de nous, les Anciens, parce qu’ils savent que nous avons raison et qu’ils ont tort. »

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Contexte

Thacker Pass se trouve dans le Nord du Nevada, près de la frontière de l’Oregon, où Lithium Nevada Corporation est dans la première phase de construction d’une mine de lithium à ciel ouvert de 2 milliards de dollars, qui devrait être la plus grande d’Amérique du Nord.

Le lithium est essentiellement destiné à la Corporation General Motors, pour ses batteries de véhicules électriques, que la corporation a le ridicule de prétendre « verts ». Les opposants appellent cela laver plus vert et ont déclaré que « ce n’est pas vert de faire sauter une montagne. »

La Cour Suprême des Etats-Unis a donné à Lithium Nevada et toutes les autres grandes corporations privées, toute une variété de « droits » constitutionnels qui n’avaient jamais été prévus pour du business. Sans ces prétendus « droits » des entreprises, les propriétaires de la mine n’auraient jamais été autorisés à la construire.

Trois tribus Autochtones ont déposé une nouvelle plainte contre le Gouvernement Fédéral, au sujet du projet de mine de lithium à Thacker Pass de Lithium Nevada Corporation, le 16 février 2023. C’est la dernière tentative en justice des deux ans et demi de lutte contre l’extraction, le laver plus vert et les terres sacrées dans le Nord du Nevada.

Les Tribus ont notifié à la Cour d’Appel du 9ème Circuit le 19 mai, qu’ils comptaient faire appel pour leur Motion demandant une Injonction Préliminaire qui avait été rejetée par une Cour plus basse début mars. Quatre groupes écologistes qui ont perdu en justice en janvier, ont également fait appel devant la Cour d’Appel du 9ème Circuit et pensent être entendus en juin.


Ox Sam Camp
Publié par Censored News
Et Indigenous Action Media
7 juin 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

DERNIÈRES NOUVELLES : LES DEUX CAMPS ONT ÉTÉ PRIS PAS LES FLICS ET LE TIPI A ÉTÉ DÉMONTÉ PAR LE BUREAU DE GESTION DU TERRITOIRE

OROVADA, Nevada – Le 7 juin au matin, un groupe de défenseurs du territoire, Autochtones et alliés, ont bloqué de façon non-violente la construction controversée de la mine de Thacker Pass et ont fait faire demi-tour aux bulldozers.

Ça a tourné au drame quand des ouvriers ont essayé de creuser des tranchées près du Rocher Sentinel et ont été refoulés par des défenseurs du territoire qui se sont jetés entre les machines et le site.

Maintenant, ils sont arrêtés et le camp est attaqué.

Les Paiutes du Nord et les Shoshones de l’Ouest considèrent Thacker Pass comme sacré. Alors, quand ils ont appris que la zone devait devenir la plus grande mine de lithium à ciel ouvert d’Amérique du Nord, ils ont déposé des plaintes en justice, organisé des rassemblements, se sont exprimés au cours d’audiences publiques et ont organisé la communauté. Mais malgré tous leurs efforts des trois dernières années, la construction de la mine a commencé en mars.

C’est ce qui a conduit des Anciens Autochtones, leurs amis et leurs familles, des protecteurs de l’eau et leurs soutiens, à établir ce qu’ils appellent un « camp de prière et de feu cérémoniel » à Thacker Pass, le 11 mai 2023, lorsqu’ils ont monté un tipi à l’aube pour bloquer la construction d’un tuyau d’eau pour la mine. Un deuxième tipi a été érigé quelques jours plus tard, à 3,2 km à l’est, où la construction par Lithium Nevada défigure le Rocher Sentinel, un de leurs sites sacrés les plus importants.

Le Rocher Sentinel fait partie intégrale de la vision du monde et des cérémonies de nombreuses Tribus du Nevada. La zone a été le site de deux massacres de Paiutes et de Shoshones. Le premier a eu lieu au cours d’un conflit intertribal qui a donné au site son nom Paiute : Peehee Mu’huh, ou Lune Pourrie.

Le second massacre a été une attaque surprise de la Cavalerie des Etats-Unis, le 12 septembre 1865, au cours de laquelle l’Armée U.S. a tué des dizaines de personnes. L’un des rares survivants de l’attaque était un homme appelé Ox Sam.

Ce sont des descendantes de Ox Sam, des Grands-mères, qui ont formé le Ox Sam Newe Momokonee Nokotun (Camp des Femmes Autochtones), pour protéger cette terre sacrée, pour ceux qui ne sont pas encore nés, pour honorer et protéger les restes de leurs ancêtres, et conduire des cérémonies. Des protecteurs de l’eau ont été en prière sur le site pendant près d’un mois.

Le lundi, Lithium Nevada Corporation avait aussi essayé de faire une brèche dans l’espace occupé par les protecteurs de l’eau. Comme des ouvriers manœuvraient de l’équipement pour creuser des tranchées dans une vallée entre les deux tipis, des protecteurs de l’eau s’approchèrent et forcèrent pacifiquement les ouvriers et leurs excavatrices à quitter la zone.

Selon un défenseur anonyme, l’action de Lithium Nevada était « une tentative de démonstration de force, pour en finir avec notre tipi et notre camp de prière près du Rocher Sentinel. »

Des fermiers, des amateurs d’excursions et des membres du public ont été autorisés à passer sans incidents et les protecteurs de l’eau ont toujours des relations amicales avec les résidents locaux. L’opposition à la mine est très étendue dans la région, et malgré des avertissements du sheriff, il n’y avait pas eu d’arrestations.

Quatre personnes, parmi lesquelles il y avait Doreece Sam Antonio, de la réserve Paiute-Shoshone de Fort McDermitt (une descendante de Ox Sam) et Max Wilbert de Protect Thacker Pass, avaient reçu des ordres du tribunal leur interdisant les lieux. Ils attendent une convocation de la Cour de Justice du Comté de Humboldt.

« Lithium Nevada barricade les alentours du site sacré du Rocher Sentinel, pour perturber notre accès, et hier il y a eu une escalade pour justifier l’évacuation de nos camps de prière pacifiques, » dit un protecteur de l’eau anonyme du Camp Ox Sam.

« Lithium Nevada a l’intention de profaner et de passer au bulldozer les restes de nos ancêtres. Nous appelons tous les protecteurs de l’eau, tous les défenseurs du territoire, des avocats, des experts en droits humains et des représentants de Nations Tribales à venir nous soutenir. »

« Je suis menacée d’arrestation pour avoir protégé les tombes de mes ancêtres », dit Doreece Sam Antonio.

« Mon arrière-arrière-grand-père Ox Sam était l’un des survivants du massacre de Thacker Pass de 1865, qui a eu lieu ici. Les membres de sa famille ont été tués ici même, alors qu’ils s’enfuyaient devant l’Armée U.S. Ils n’ont jamais été enterrés. Ils sont toujours ici. Et maintenant ces bulldozers défoncent cet endroit. »

Un autre guide spirituel sur les lignes de front, est Dean Barlese, un dirigeant spirituel de la Tribu Paiute de Pyramid Lake. Bien qu’il soit dans un fauteuil roulant, Barlese a conduit les prières sur le site le 25 avril (ce qui a conduit Lithium Nevada à arrêter la construction pendant une journée) et est revenu le 11 mai.

« Je demande aux gens de venir à Peehee Mu’huh » dit Barlese. « Nous avons besoin de plus de gens qui prient. Je suis ici parce que j’ai des connexions avec ces lieux. Mes arrière-arrière-grands-pères se sont battus et ont versé leur sang pour ces terres. Nous défendons le sacré. L’eau est sacrée. Sans eau, il n’y a pas de vie. Et un jour, vous vous apercevrez que vous ne pouvez pas manger de l’argent. »

Le massacre de Thacker Pass de 1865 est bien connu, il y a beaucoup de sources historiques, de livres, de journaux et des histoires orales. Malgré l’évidence, mais pas surprenant, le Gouvernement Fédéral n’a pas protégé Thacker Pass, ni même ralenti la construction de la mine pour permettre de consulter les Tribus. Fin février, le Gouvernement Fédéral a reconnu les arguments selon lesquels Thacker Pass est un « District Culturel Traditionnel », éligible pour figurer dans le Registre National de Sites Historiques. Mais ça n’a pas empêché la construction de commencer.

« Ceci n’est pas une manifestation, c’est une prière » dit Barlese. « Mais ils ont toujours peur de moi. Ils ont peur de nous, les Anciens, parce qu’ils savent que nous avons raison et qu’ils ont tort. »

Ox Sam Camp – oxsamcamp sur Instagram :

Le 7 juin 2023, l’opérateur de l’équipement lourd de Lithium America nous a vus approcher, a accéléré et balancé le bras de l’excavatrice en direction des Protecteurs Autochtones qui défendaient le site sacré Paiute Shoshone connu comme le Rocher Sentinel, à Pee’hee Mu’huh (Lune Pourrie), Thacker Pass.

[…]

Cette seconde tentative de la Corporation de sauter plusieurs kilomètres pour accélérer la construction sert à justifier la suppression des camps de prière, en détruisant de grands volumes de propriétés culturelles et historiques, à la base du site sacré.

Le Camp Ox Sam représente notre droit, selon nos droits du 1er amendement, de nous rassembler sur la ligne d’approvisionnement en eau, pour empêcher que 6,5 milliards de litres d’eau ne soient volés aux tribus, aux animaux et aux fermiers locaux au cours des 40 années à venir.

Les membres de la Nation Tribale Paiute Shoshone et tous les autres protecteurs Amérindiens, ont le droit inaliénable, selon la Loi et l’Ordre Exécutif 13007 sur la Liberté de Religion des Amérindiens, de maintenir l’accès et de déterminer par nos droits d’assemblée, la prévention de toute profanation qui détruirait irrémédiablement nos sites sacrés de prière et de pratique religieuse, et d’y maintenir notre accès en empêchant sa destruction.

De plus, à part les droits humains du peuple Paiute Shoshone de déterminer ce qui doit et ne doit pas arriver sur leur territoire, le droit inaliénable de procéder à une cérémonie au pied du site sacré et dans tout Pee’hee Mu’huh, arrive à un moment où les esprits de ceux qui sont tombés au cours du massacre, et les esprits des animaux et des pouvoirs de la terre doivent être reconnus et soutenus par la prière.

Si ces droits des Autochtones d’Amérique sont violés ici, ils le sont partout ailleurs. Si ce site sacré tombe, victime d’un puits de mine à ciel ouvert, tous nos sites sacrés sont vulnérables. Si les ossements de Paiutes Shoshones sont profanés, tous les ancêtres d’Autochtones pourraient l’être.

Venez au Camp ! Amenez Deb Haaland ! Soutenez Ox Sam !

Des membres du Bastion Apache rendent visite aux Paiutes-Shoshones de Fort McDermitt

Des membres du Bastion Apache rendent visite à la tribu Lummi

Par Apache Stronghold [Bastion Apache]
Publié par Censored News
30 mai 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Le Gouvernement des Etats-Unis se lie avec Rio Tinto pour détruire un site sacré Autochtone

Une cour fédérale a décidé hier que Resolution Copper – un partenariat des deux plus grandes entreprises minières du monde, Rio Tinto et BHP – pouvait s’associer à une poursuite en justice avec le gouvernement des Etats-Unis, dans sa tentative acharnée de détruire Oak Flat, un site sacré Apache ancien, en Arizona. Le tribunal dit que le Bastion Apache, en cherchant à protéger Oak Flat, « défie une action gouvernementale qui pourrait principalement bénéficier à Resolution [Copper], » et que Resolution Copper doit avoir la permission de poursuivre son intérêt « privé, axé sur le profit » dans cette affaire.

La décision intervient exactement trois ans après que Rio Tinto ait déclenché l’indignation internationale en détruisant délibérément des abris Autochtones datant de 46000 ans, sur l’un des sites culturels les plus importants d’Australie. Dans un rapport accablant, le Parlement Australien a trouvé que « Rio Tinto connaissait la valeur de ce qu’ils détruisaient mais l’avait fait sauter quand même. »

Déclaration du Dr. Wendsler Nosie Sr. du Bastion Apache :

« Il est exigé des Etats-Unis d’être responsable et d’avoir une relation de confiance avec nous, les Autochtones de ce pays. Tout désaccord entre nous devrait être résolu entre les Etats-Unis et nous, les Apaches. Ce qui me déçoit, c’est qu’ils aient introduit deux compagnies minières étrangères pour nous combattre. Ce que cela me fait comprendre, c’est tout simplement qui est aux commandes.

« Nous sommes juridiquement en conflit avec les Etats-Unis au sujet de leurs responsabilités vis-à-vis des Amérindiens, des Autochtones, des responsabilités qu’ils n’assument pas. Resolution Copper ne se préoccupe pas de nous, ils ont détruit le monde, des gens ont souffert, les terres ont été exploitées en dépit de leur caractère sacré et maintenant, le Gouvernement des Etats-Unis prend parti pour eux, contre nous.

« C’est maintenant officiel que le Gouvernement des Etats-Unis a autorisé deux puissantes compagnies minières étrangères à combattre la plus vieille religion d’Amérique du Nord (Ile de la Tortue). Ça apparait clairement comme une invasion autorisée par les Etats-Unis ; utilisant des tactiques pour s’en laver les mains et laisser Rio Tinto et BHP se mettre au premier plan pour détruire la plus vieille religion. Ce qu’ils n’arrivent pas à comprendre, c’est que c’est une guerre contre le mal.

« Ce que cela me fait comprendre au sujet des Etats-Unis et du Congrès, qui sont responsables du contrôle des ressources de ce pays et de la menace de sur-capitalisme et de colonisation, c’est qu’ils veulent enrichir cette corporation étrangère qui vise les ressources de ce pays, et l’avidité non-contrôlée des entreprises privées. Nous appelons tous les Américains à se joindre à nous pour protéger la terre, l’eau et la religion, contre cette invasion étrangère. »

La plainte du Bastion Apache est actuellement examinée par onze juges en session plénière, à la Cour d’Appel du Neuvième Circuite des Etats-Unis, la décision étant attendue d’ici quelques mois.

Doreece Sam, avec les papiers du bureau du Sheriff la menaçant d arrestation

Communiqué du Camp Ox Sam
Publié par Max Wilbert
25 mai 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Aujourd’hui, je partage un communiqué de presse publié par Ox Sam Newe Momokonee Nokutun (Indigenous Women’s camp), à Thacker Pass.

Max Wilbert

OROVADA, Nevada – Depuis près de deux ans et demi, des tribus et des dirigeants Amérindiens essaient d’arrêter le projet de mine de lithium à Thacker Pass, une mine à ciel ouvert qui détruira un site sacré. Mais malgré les poursuites en justice, les rassemblements, les audiences et l’organisation de la communauté, Lithium Nevada Corporation a commencé la construction de la mine sur le lieu que les Paiutes appellent « Peehee Mu’huh », ou lune pourrie.

Mais la construction ne s’est pas déroulée sans opposition.

Le 11 mai (2023), des Autochtones Paiute-Shoshone et d’autres tribus de la région, ont monté un Tipi à Thacker Pass et commencé à prier sur la piste où se construit la conduite d’eau de Lithium Nevada. Des groupes d’Autochtones et d’alliés bloquent l’accès de la circulation de véhicules à des portions du site de construction, depuis plus d’une semaine.

Parmi ceux qui sont sur le site, il y a Doreece Sam, membre de la Tribu Paiute-Shoshone de Fort McDermitt et présidente de l’Église Amérindienne de l’état du Nevada. Vendredi, le Sheriff du Comté de Humboldt lui a fait parvenir des papiers la menaçant d’arrestation si elle ne quittait pas le site.

« Je suis menacée d’arrestation parce que je protège les tombes de mes ancêtres » dit-elle. « Mon arrière-arrière-grand-père Ox Sam était l’un des survivants du massacre qui a eu lieu à Thacker Pass en 1865. Sa famille a été tuée ici-même en tentant d’échapper à l’Armée des Etats-Unis. Ils n’ont jamais été enterrés. Ils sont toujours ici. Et maintenant, ces bulldozers déchirent le lieu. »

Le camp de prière a été érigé le 11 mai et nommé Ox Sam Newe Momokonee Nokotun (« Camp de Femmes Autochtones ») en l’honneur de Ox Sam et ses descendants. Des visiteurs de tribus Autochtones et d’autres protecteurs de la terre sont entrés et sortis du site toute la semaine.

Un autre dirigeant spirituel des lignes de front, est Dean Barlese, un dirigeant spirituel de la Tribu Paiute de Pyramid Lake. Bien qu’il soit en fauteuil roulant, Barlese a conduit les prières sur le site le 25 avril (ce qui a conduit Lithium Nevada à cesser la construction pour une journée) et il y est revenu le 11 mai.

« Je demande aux gens de venir à Peehee Mu’huh » dit-il. « Nous avons besoin de plus de gens qui prient. Je suis ici parce que j’ai des connexions avec ces lieux. Mes grand-grand-grand grands-pères ont combattu et versé leur sang sur ces terres. Nous défendons le sacré. L’eau est sacrée. Sans eau, il n’y a pas de vie. Et un jour, vous vous apercevrez qu’on ne peut pas manger de l’argent. »

Josephine Dick, Mary McCloud, Elvida Crutcher, Anciennes au Camp Ox Sam transmettant des histoires orales sur le lieu.

Il y a beaucoup d’informations sur le massacre de Thacker Pass, dans des sources historiques, des livres, des journaux et des histoires orales. Malgré l’évidence, mais pas surprenant, le Gouvernement Fédéral n’a pas protégé Thacker Pass, ni même ralenti la construction de la mine pour permettre une consultation avec les Tribus. Fin février, le Gouvernement a reconnu les arguments tribaux selon lesquels Thacker Pass est un « District Culturel Traditionnel ». Mais ça n’a pas empêché la construction de commencer.

Trois autres soutiens ont également été menacés d’arrestation au cours de la semaine passée – le cofondateur de Protect Thacker Pass Max Wilbert, le directeur et fondateur de ‘Droits de la Communauté Etats-Unis’, Paul Cienfuegos, et le documentaliste et vidéographe Chuck Banner. Les trois sont blancs et ne sont pas dirigeants du Camp Ox Sam, mais ils étaient présents sur le site et ont suivi les directives des Anciens Autochtones. Le fait de s’en prendre à des non-Autochtones a conduit des observateurs à supposer que Lithium Nevada Corporation cherche à tout prix à éviter de discuter des craintes des Autochtones.

« Ceci n’est pas une manifestation, c’est une prière » dit Barlese. « Mais je leur fais toujours peur. Ils ont peur de tous les Anciens, parce qu’ils savent que nous avons raison et qu’ils ont tort. »

Jeudi, un deuxième Tipi a été monté, à quelques kilomètres du premier, et d’autres soutiens sont arrivés au Camp Ox Sam.

La construction à plein régime devant commencer en juin, le conflit entre la soi-disant « extraction verte » et les protecteurs de la terre et de l’eau pourrait ne faire que commencer.

Le contexte

Thacker Pass est situé dans le nord du Nevada, près de la frontière de l’Oregon, où Lithium Nevada Corporation est dans la première phase de construction d’une mine à ciel ouvert de 2 milliards de dollars, qui devrait être la plus grande d’Amérique du Nord. Le lithium doit principalement servir aux batteries de véhicules électriques de General Motors, ce que la compagnie nomme ridiculement « vert ». Les opposants à la mine appellent cela ‘laver plus vert’ et ont déclaré que « ce n’est pas ‘vert’ de faire sauter une montagne. »

La Cour Suprême des Etats-Unis a donné à Lithium Nevada et d’autres compagnies une série de « droits » constitutionnels qui n’avaient jamais été prévus pour servir le business. Sans ces soi-disant « droits » des entreprises, les propriétaires de la mine n’auraient jamais été autorisés à la construire.

Trois Tribus Autochtones ont déposé une nouvelle plainte contre le Gouvernement Fédéral pour la mine de lithium projetée à Thacker Pass par Lithium Nevada Corporation, le 16 février 2023. C’était le dernier acte en justice de la lutte de deux ans et demi contre la mine, le ‘laver plus vert’ et pour la terre sacrée dans le nord du Nevada.

Les Tribus ont notifié à la Cour d’Appel du 9ème Circuit le 19 mai, qu’elles avaient l’intention de faire appel pour leur Motion demandant une Injonction Préliminaire, qui avait été rejetée par un Tribunal de Première Instance début mars. Quatre groupes écologistes, qui avaient aussi perdu en janvier, ont aussi fait appel auprès de la Cour d’Appel du 9ème Circuit et devraient être entendus en juin.

Par Indigenous Action Media
25 mai 2023
Traduction Christine Prat

Raymond Mattia, de la Nation Tohono O’odham, a été exécuté par des agents de la patrouille des frontières US le 18 mai dernier, chez lui. Il a reçu 38 coups de feu.

Un rassemblement pacifique, pour soutenir toutes les victimes d’actions violentes non contrôlées de la Patrouille des Frontières et d’autres administrations, se tiendra à la Station de la Patrouille des Frontière de Why, Arizona, et à Tucson, ce samedi, 27 mai 2023, de 10h à midi.

Pour plus d’informations, voir la traduction de l’article de Censored News.

***

Déclaration de la famille de Mattia Raymond :

Nous avons essayé de trouver la force d’écrire cette déclaration. Cette tragédie cause tant de chagrin à cause de la façon dont c’est arrivé. Les droits de Raymond ont été violés par les autorités auxquelles nous faisons confiance pour protéger notre Nation. Des membres de la famille, présents près de la scène de crime, ont été témoins d’actions inappropriées et non professionnelles de la part des services. Des proches sont restés dans l’angoisse, ne sachant pas dans quel état était Raymond jusqu’à ce qu’on leur dise, des heures plus tard, qu’il était décédé. Raymond est resté devant sa maison pendant sept heures avant qu’un légiste arrive de Tucson.

À nos yeux et dans nos cœurs, nous pensons que Raymond a été confronté à une force excessive et mortelle qui a pris sa vie. Il était père, frère, oncle, ami et engagé pour la communauté. Raymond luttait toujours pour ce qui était bien et il continuera de lutter, même après sa mort. Ce n’est pas un incident isolé, ça devrait faire prendre conscience de l’oppression sous laquelle notre peuple vit.

Nous tenons à remercier ceux d’entre vous, si nombreux, pour vos condoléances et votre soutien. Un ‘GoFundMe’ sera bientôt disponible pour financer les frais de justice.

Pour soutenir, contacter : justiceforraymattia@gmail.com

Ali Jegk ne figure sur aucune carte. Ça se trouve juste à côté de la frontière, à l’ouest de la Nation Tohono O’odham, près de Menagers Dam:

La Patrouille des Frontières des Etats-Unis massacre un Dirigeant de Cérémonies Traditionnel en tirant 38 fois dans l’entrée de sa maison

Mise à jour du 22 mai 2023, par Brenda Norrell

Au cours de mes visites à Ali Jegk, comme journaliste, il y a dix ans, j’ai interviewé Raymond Mattia, qui a été tué par la Patrouille des Frontières U.S., la nuit de jeudi dernier. Raymond m’avait dit qu’il avait des preuves que les agents de la Patrouille des Frontières dans la région travaillaient avec les cartels et étaient impliqués dans le trafic de drogue. Mattia avait des preuves sur une vidéo qui a disparu après qu’il l’ait rapporté officiellement. La maison de Mattia est tout près de la frontière.
Brenda Norrell, Censored News

La répression à la frontière ne touche pas seulement les migrants et les demandeurs d’asyle, mais aussi les Autochtones du côté US de la frontière, en particulier les Tohono O’odham.
Christine Prat

Par Brenda Norrell
Censored News
20 mai 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

ALI JEGK, Nation Tohono O’odham – Des agents de la Patrouille des Frontières ont tué Raymond Mattia, un dirigeant de cérémonies traditionnel Tohono O’odham en tirant 38 fois sur lui, alors qu’il se tenait à l’entrée de sa maison, jeudi soir.

Ofelia Rivas, amie de la famille depuis longtemps, dit « Raymond était un citoyen qui respectait la loi, il n’était pas agressif, il n’était pas violent. »

« C’était un artiste, un célébrateur de cérémonies, un chasseur traditionnel, un chanteur traditionnel. Il était si bon pour sa famille et en prenait soin de toutes les façons qu’il pouvait. »

Ofelia, comme les autres membres de la communauté, est en colère.

« J’ai été confrontée à l’agressivité de la Patrouille des Frontière et à sa conduite non contrôlée, ici sur la terre Tohono O’odham, sans aucun respect de la terre ni des gens » dit Ofelia à KVOA News.

Mattia était un père, un frère, un ami, un célébrateur de cérémonies et un membre élu du conseil de communauté de Ali Jegk, située près du Barrage Menagers, dans la partie ouest de la Nation Tohono O’odham, en Arizona.

La Nation Tohono O’odham a publié une déclaration aujourd’hui.

« Le Service de Police Tohono O’odham (TOPD) et le FBI enquêtent sur un agent impliqué dans la fusillade qui a eu lieu dans la communauté du Barrage Menagers, de la Nation Tohono O’odham, la nuit de jeudi 18 mai 2023. Raymond Mattia, membre de la Nation, a perdu la vie dans l’incident. Nos cœurs se tournent vers sa famille et tous ceux qui sont touchés dans ce moment difficile, » dit le Président Ned Norris.

« Durant l’enquête, la Nation espère toute la considération pour les faits rapportés de l’incident, et une réaction appropriée et rapide des services de sécurité publique concernés. L’enquête étant en cours, nous nous abstiendrons de faire plus de commentaires pour le moment. »

Nos condoléances à la famille et aux amis de Mattia, Brenda Norrell, Censored News, et Christine Prat, CSIA-Nitassinan.

Indigenous Action Media
8 mai 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Indigenous Action a récemment soutenu @abolition.yumacounty (sur Instagram), à la frontière « US-Mexique ». C’est une équipe de radicaux et queer qui fournissent de l’aide essentielle aux Autochtones et autres demandeurs d’asyle qui sont retenus sans rien d’autre que ce qu’ils ont emmené au cours de leur marche de milliers de kilomètres. Ils offrent aussi un soutien confidentiel aux problèmes de grossesse. S’il vous plait, $$$outenez-les. Venmo : @ycabolition, Cash App : @YumaCountyAbolition.

Alors que le ‘Titre 42’ expire le 11 mai, (c’est une politique xénophobe qui donnait au gouvernement le pouvoir d’expulser rapidement tout migrant, sans lui donner une chance de présenter son cas pour avoir passé la frontière illégalement, même comme demandeur d’asyle), Biden n’a même pas essayé d’entreprendre la réforme de l’immigration qu’il avait promise pendant sa campagne, « Je peux à peine imaginer ce que c’est de voir quelqu’un de votre famille expulsé. Pour moi, il s’agit surtout de la famille. Du début à la fin. Cela n’arrivera pas sous mon gouvernement. L’idée qu’on ne peut même pas demander l’asyle sur le sol Américain ! Quand cela s’est-il produit ? Trump. C’est mal. »

Cette politique relève tout à fait du pouvoir de Biden, et pourtant, IL NE L’A PAS FAIT. Il a eu 2 ans pour préparer l’expiration du ‘Titre 42’ et pour introduire une nouvelle politique dont il prétendait « qu’elle offrirait l’espoir et la sécurité aux réfugiés. »

Ce qu’on voit maintenant à la frontière, c’est la haine. Les refuges et centres de détention sont pleins ou presque. Des centaines de personnes sont refoulées tous les jours. Rien que le mois dernier, un incendie dans un centre de détention a tué 40 personnes.

En 2022, plus de 890 migrants sont morts en traversant la frontière, et ce sont seulement les décès qui ont été recensés. Pour un point de vue plus large, depuis 2021, 13480 cas de meurtre, torture, kidnapping, viol et autres attaques violentes contre des migrants ont été rapportés, et des demandeurs d’asyle bloqués ou expulsés vers le Mexique selon le ‘Titre 42’. C’est maintenant qu’il faut prendre position contre la xénophobie. Soyons libres de circuler et d’exprimer notre rage partout où nous voulons !

Le 11 mai, des Autochtones et des soutiens ont bloqué le chantier de la mine de lithium controversée pour la deuxième fois. Aux dernières nouvelles, ils tenaient toujours. Mais la lutte n’est pas finie : Lithium Americas attaque deux non-Indiens, afin de détourner l’attention du fait que la mine doit détruire le site d’un massacre de Paiutes.
Article écrit par Paul Cienfuegos, Directeur de Community Rights US.
Vous trouverez ci-dessous deux introductions, celle de Censored News, et celle de Max Wilbert, de Protect Thacker Pass.
N’allez pas penser que ça ne vous concerne pas parce que ça se passe loin, dans un coin perdu du Nevada. Il y a des projets de mines de ce genre partout. Paul Cienfuegos écrit qu’il y a des projets dans toutes les Amériques. Mais il y en a aussi en France : dans l’Allier – avec usine d’acide sulfurique à Montluçon, et en Alsace, sous la plus grande nappe phréatique d’Europe.

Christine Prat

Par Paul Cienfuegos, Protect Thacker Pass
Publié également par Censored News
Et Max Wilbert, de Protect Thacker Pass
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

NOUVEAU CAMP À THACKER PASS : OX SAM CAMP AT PEEHEE MU’HUH

Censored News
15 mai 2023

Les défenseurs du Site d’un Massacre de Paiutes se préparent à recevoir une injonction restrictive. Lithium Americas, du Canada, vise deux non-Indiens, afin de détourner l’attention du fait que des descendants Paiutes d’un survivant du massacre y conduisent une cérémonie et le blocage de la route.

Ox Sam Camp a fait savoir ce lundi en fin de journée, que Lithium Nevada est en train de déposer une requête pour un ordre temporaire de protection contre le harcèlement sur le chantier, contre Max Wilbert et Paul Cienfuegos, auprès de la Cour de Justice du Comté de Humboldt, Nevada.

« Le bureau du sheriff a été en communication constante avec les dirigeants de Lithium Nevada Corporation (en coulisses), tandis qu’ils ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour ne pas nous arrêter, bien que nous soyons un problème de taille pour leurs opérations quotidiennes. Ce qu’ils veulent, plus que tout, c’est faire passer cela pour une poignée d’écolos fanatiques blancs venus d’autres états, afin de pouvoir ridiculiser le camp dans leurs communiqués de presse. Mais la réalité, c’est que le camp est composé à 90% d’Autochtones, pour la plupart locaux, et CE SONT EUX qui le dirigent. »

Vendredi soir, ils ont appris que Max Wilbert (cofondateur de Protect Thacker Pass) et Cienfuegos étaient les seuls cités dans l’injonction restrictive temporaire, que la compagnie a mise devant un juge pendant le weekend.

« Dès que ce sera approuvé, ils essaieront de nous arrêter, Max et moi. Je suis venu préparé à risquer l’arrestation, donc tout va bien » dit Paul Cienfuegos.

« Tout ça pour soutenir la tentative désespérée de la compagnie de lier une direction blanche à l’histoire de ce camp, alors qu’en réalité, nous n’avons ni l’un ni l’autre bloqué le passage d’un employé ou d’un véhicule de la compagnie. »

Le camp se trouve actuellement au-dessus de la construction d’un courant d’eau par la compagnie. Un Tipi est en place, d’autres arrivent. Et des tentes arrivent chaque jour sur le terrain loué par le Bureau de Gestion du Territoire à la compagnie. Ou, plus précisément, sur le terrain « au-delà de la frontière du traité, étant donné que le gouvernement des Etats-Unis n’a pas de traités sur place. La seule prétention est la conquête par laquelle cette terre a été prise aux communautés locales Paiutes et Shoshones. Donc, ils ont plus de droits à être sur ce terrain que n’importe qui ou n’importe quelle corporation.

UN NOUVEAU CAMP DE PRIÈRE S’ÉRIGE À THACKER PASS

Par Max Wilbert

Ox Sam Newe Momokonee Nokotum : Camp de Femmes Autochtones
Ce qui suit est un texte écrit par Paul Cienfuegos. Je le partage, avec quelques petites corrections, pour vous tenir au courant des derniers évènement à Thacker Pass. Vous trouverez plus d’information sur le site oxsam.org.
Merci de nous lire.

Max Wilbert

Paul Cienfuegos
15 mai 2023

Jeudi dernier, le 11 mai, le nouveau camp de prière et d’action, d’importance internationale, sur le modèle de Standing Rock, à Thacker Pass, Nevada (Pee’hee Mu’huh en Paiute signifie « lune pourrie » à cause du massacre d’ancêtres Paiutes en 1865) a été lancé pour essayer de bloquer la construction de ce qui devrait devenir la plus grande mine de lithium à ciel ouvert du monde, une « solution d’énergie verte » contre les carburants fossiles, fausse et écologiquement dévastatrice. Je suis fier d’avoir joué un petit rôle dans ce camp tout juste établi, auquel, il y a seulement quelques jours, a été donné le nom approprié par les Anciennes Paiutes Shoshones qui en ont la charge : Ox Sam Newe Momokonee Nokutum. Ox Sam était l’un des rares survivants du massacre de dizaines d’Autochtones à Thacker Pass, en 1865. Et Newe Momokonee Nokutum se traduit par Camp de Femmes Autochtones et est ouvert à TOUS – Autochtones et non-Autochtones, femmes et hommes. (Prononciation de ce joli nom : New’-weh Moe-moe-koht’-nee Noh-kuh’-duhn).

Nous ne pouvons tout simplement pas nous sortir de l’urgence climatique. Et si vous ne me croyez pas, je vous invite à lire Bright Green Lies de Derrick Jensen, plein des données incontestables dont nous avons tous besoin pour arrêter de nous mentir sur le nirvana à venir des batteries électriques. Une vraie solution c’est une transition rapide vers un état stable ou une économie croissance 0 (qui est franchement impossible en régime capitaliste qui exige une croissance constante), suivie rapidement par une réduction planifiée soigneusement, massive et rapide de l’économie. Il n’y a vraiment plus d’autre option si nous voulons vraiment voir survivre les diverses espèces qui florissent sur Notre Mère la Terre.

Et quand les Gens continuent d’autoriser les multinationales à exercer leurs soi-disant « Droits Constitutionnels » – de propriété, de libre expression, d’accès aux tribunaux, etc., qui n’ont jamais été approuvés par le public dans l’histoire de notre nation – nos options sont limitées, quand Nous essayons d’arrêter ces outrages contre la terre, l’eau et les gens.

Parce que les grandes compagnies ont réellement plus de « droits » protégés par la constitution que Nous. Alors, nous devons nous attaquer à cette crise sur de nombreux fronts. (Si vous voulez en apprendre plus sur cet aspect de la crise à laquelle notre société fait face, lisez mon nouveau livre (How Dare We ? Des Pratiques Courageuses pour Regagner Notre Pouvoir de Citoyens).

Si nous pouvons arrêter la mine de Thacker Pass cette année, nous avons une chance de combattre pour arrêter les autres (dizaines?) de mines de lithium en projet dans les Amériques.

Pendant les tous premiers jours du nouveau camp, j’ai joué un rôle de soutien très important : en faisant la liaison entre les chauffeurs qui essayaient d’atteindre la mine (ouvriers, livreurs, et parfois de simples membres du public circulant sur cette route rurale) et les grand-mères en charge du camp. Je n’ai pas tenu de position dirigeante. Je n’ai pas parlé pour le camp. J’ai simplement transmis les informations entre les chauffeurs et les grand-mères, qui décidaient de qui passait et qui ne passait pas. Voilà ce qu’était mon rôle de Liaison, à l’entrée de la route, sur la vidéo ci-dessous. L’homme est l’un des superviseurs de la sécurité de la mine…

1ère partie:

2ème partie:

Ça a été pour moi effrayant et intimidant, mais ça a été aussi une expérience émouvante et puissante, et nous avons déjà arrêté des dizaines de véhicules, notre bannière flottant haut, portée par des participants au camp se tenant en travers de la route, et toujours avec les Anciens Autochtones en prière devant la bannière.

Rencontre avec trois leaders extraordinaires :

Le bureau du sheriff a été pendant des jours en communication constante avec les dirigeants de Lithium Nevada Corporation (en coulisses), faisant tout son possible pour n’arrêter aucun d’entre nous, bien que nous ayons provoqué bien du tracas pour leurs opérations quotidiennes. Ce qu’ils veulent, plus que tout, c’est de faire croire que c’est dirigé par une poignée de blancs, n’habitant pas l’état, et écolos fanatiques, afin de pouvoir se moquer du camp dans leurs communiqués de presse. Mais en réalité, le camp compte 90% d’Autochtones, la plupart locaux, et ILS sont les leaders.

Vendredi soir, nous avons découvert que Max Wilbert (cofondateur de Protect Thacker Pass) et moi-même étions les seuls nommés dans un Ordre de Restriction Temporaire (TRO), que la compagnie a présenté à un juge ce weekend. Et dès qu’il sera approuvé, ils essaieront de nous charger, Max et moi. Je suis venu prêt à risquer d’être arrêté, donc, tout va bien.

Veuillez, s’il vous plait, noter que Lithium Nevada a déposé une demande d’Ordre Temporaire pour la Protection Contre le Harcèlement sur le Lieu de Travail contre Max Wilbert et Paul Cienfuegos en fin d’après-midi, au tribunal du Comté de Humboldt, Nevada.

Tout ceci pour promouvoir la tentative désespérée de la compagnie, de relier une direction blanche à l’histoire de ce camp, alors qu’en réalité, aucun de nous deux ne s’est mis en travers de la route d’aucun employé ni de véhicule de la compagnie. Le camp se trouve actuellement au-dessus de la construction d’un courant d’eau par la compagnie. Un Tipi est en place, d’autres arrivent. Et des tentes arrivent chaque jour sur le terrain loué par le Bureau de Gestion du Territoire à la compagnie. Ou, plus précisément, sur le terrain « au-delà de la frontière du traité, étant donné que le gouvernement des Etats-Unis n’a pas de traités sur place. La seule prétention est la conquête par laquelle cette terre a été prise aux communautés locales Paiutes et Shoshones. Donc, ils ont plus de droits à être sur ce terrain que n’importe qui ou n’importe quelle corporation.


© Photo Bhie-Cie Zahn-Nahtzu

Et c’est là que VOUS intervenez ! Et quand je dis vous, je veux dire VOUS, la personne qui lit ces lignes maintenant ! S’il vous plait, partagez ces informations sur vos réseaux sociaux.

Standing Rock a débuté quand des Autochtones locaux ont pris position contre un oléoduc. D’autres Autochtones sont venus les soutenir. Puis, des mouvements écologistes non-Autochtones et des mouvements pour la justice sociale s’en sont aperçus et ont commencé à venir en masse. C’est là que les grands médias ont commencé à en parler. Et un camp de masse historique et conduit par des Autochtones était né, ce qui a secoué la conscience de la nation. Nous pouvons le faire aussi – ici, à Thacker Pass, Nevada.

Nous avons besoin de tout le monde MAINTENANT. Cette semaine. Nous avons besoin de gens. Nous avons besoin de fournitures. Nous avons besoin de soutien de médias. Nous avons besoin de fonds. Le petit groupe qui tient ce camp ne peut tout simplement pas se maintenir à moins que VOUS et des gens que VOUS connaissez soient prêts à faire QUELQUE CHOSE pour nous soutenir CETTE SEMAINE.

Je vous remercie du fond de mon cœur pour avoir lu ceci. Ce n’est PAS une campagne de plus pour un problème particulier. Le succès ou l’échec de ce mouvement pourrait avoir un impact historique sur la survie future de l’extraordinaire diversité de créatures vivant ici, sur beau et mystérieux globe que nous appelons chez-nous, qui flotte dans le noir infini de l’espace.

© 2023 Max Wilbert
PO Box 11262, Eugene, OR 97440