NIHIGAAL BEE IINA À BIG MOUNTAIN : PEABODY COAL ENDOMMAGE LA NAPPE AQUIFERE NAVAJO

LES MARCHEURS DINÉ (NAVAJO), EN ROUTE VERS LES MONTAGNES SACREES, PERMETTENT A LA VERITE SUR PEABODY COAL ET SES DEGATS SUR BLACK MESA D’ETRE EXPRIMES

Par Nihígaal Bee Iina
Publié sur Censored News
16 juillet 2015
Traduction Christine Prat

Hier nous avons été invités à Big Mountain pour l’abattage et pour écouter les histoires de familles qui ont résisté à la déportation et ont combattu pour maintenir le style de vie Diné. Les 20000 Diné qui résident sur le plateau Black Mesa vivent sans eau courante ou électricité.
Depuis 1968, Peabody Energy exploite deux mines de charbon sur Black Mesa (plus de 400 millions de tonnes de charbon ont été extraites), utilisant des MILLIARDS de litres d’eau par an de la Nappe Aquifère Navajo depuis 47 ans pour fournir de l’énergie BON MARCHE et de l’eau à tous le sud-ouest des Etats-Unis.

La Nappe Aquifère Navajo, qui se trouve sous Black Mesa, est naturellement supérieure à ce qu’exigent les critères de l’Agence pour la Protection de l’Environnement pour l’eau potable. Les dégâts causés par Peabody à la Nappe Aquifère Navajo et à Black Mesa à conduit à l’éradication de la vie sacrée qui donnait des sources et des infiltrations dans la région. Peabody Energy est une multinationale et la plus grande compagnie charbonnière privée au monde, mais elle ne paie au gouvernement de la Nation Navajo qu’1/8 de PENNY par gallon [environs 4 litres] d’eau qu’ils utilisent.
Les Diné qui vivent sur Black Mesa paient au moins 8 fois ce prix pour un même gallon d’eau. Actuellement, Peabody Energy utilise près de 20 millions de litres d’eau potable par an à la Mine de Charbon de Kayenta, POUR ARROSER LES PISTES POUSSIEREUSES!
C’est une utilisation irresponsable de notre eau précieuse. Si l’eau c’est la vie, Peabody condamne tout moyen d’existence sur Black Mesa. Tó éí iiná áte. Dził Yíjiin éí nihimá áte. Táá ałtso biyázhí da’needłí.

 

 

 

KRACH BOURSIER ET EFFONDREMENT FINANCIER POUR PEABODY COAL

Par Brenda Norrell
Censored News
3 juillet 2015
Traduction Christine Prat

Peabody Coal s’effondre financièrement. Le PDG a démissionné.
Alors, maintenant que Peabody pourrait ne plus avoir les moyens d’acheter les médias en Pays Indien avec ses pubs, peut-être y aura-t-il des articles à la une révélant que la ‘Centrale Navajo’ alimentée par Peabody, est depuis longtemps l’une des centrales électriques au charbon les plus sales et polluantes au monde.
Est-ce que le sud de l’Arizona est en train de se débattre pour trouver d’où toute son électricité gaspillée va venir maintenant ?
Peut-être que les Sénateurs d’Arizona John McCain et Jeff Flake sont occupés à trouver un moyen de voler plus de terres et d’eau aux Autochtones pour l’extraction de charbon, et à faire passer quelques lois de plus au Congrès, pour le charbon polluant, pour l’électricité sale et pour empoisonner les Autochtones.
Maintenant que Peabody Coal s’effondre, peut-être que le vol de Black Mesa pour exploiter le charbon, la déportation forcée alors orchestrée*, seront enfin rapportés comme une des plus grandes atrocités contre les droits de l’homme.
Le site Desmog écrit: « les actions de Peabody Energy (NYSE : BTU) de Saint-Louis étaient aujourd’hui à la clôture à 1,87 dollar, tombant d’un maximum de 84 dollars en 2008. Le Directeur financier de la compagnie, Michael C. Crews, a soudainement démissionné le 28 juin, en pleine chute libre. »

* Après de longues luttes juridiques et politiques, le Congrès a décidé en 1974 de déporter des milliers de Navajos de Big Mountain, sur Black Mesa. Le prétexte officiel était que les Hopis avaient des droits sur ce territoire, mais les Navajos et les Hopis traditionnels savaient fort bien qu’il s’agissait de faire sauter la montagne pour exploiter l’énorme veine de charbon de Black Mesa. NdT

 

 

LA RAPACITE DE PEABODY COAL: VOL D’OBJETS SACRES NAVAJO ET HOPI

Par Brenda Norrell
Censored News
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Lundi 22 avril 2013

Traduction Christine Prat

BLACK MESA, Arizona – Alors que la compagnie Peabody Coal arrachait le charbon de Black Mesa, entraînant la déportation forcée de 14000 Navajos et les plongeant dans le malheur, elle s’est emparée d’un million de vestiges Navajo et Hopi sur le site. Ces vestiges se trouvent maintenant à l’Université du Sud de l’Illinois, à Carbondale.

Louise Benally, une Diné de Big Mountain, dit « Ils volent les âmes de nos ancêtres qui reposaient dans cette terre afin de violer de nos droits de l’homme actuellement. L’acte d’avoir sorti les ossements et les restes de nos ancêtres révèle tout simplement une chose : l’injustice de l’impérialisme qui a empiété sur nos terres natales.

« Tout ce que nous pouvons dire c’est ré enterrez les ossements où ils les ont pris. Voler les ossements des ancêtres révèle une seule chose : la violation de nos droits de l’homme.

« Ils ont tué la terre quand ils y ont creusé des mines. C’est la mentalité des colonialistes qui ne respecte pas les lois de la nature.

« On ne doit pas toucher à des ossements. Tout doit être laissé en paix et replanté là-bas. La compagnie Peabody Coal ne respecte rien ni personne, il n’y a que leur rapacité qui compte » a dit L. Benally à Censored News.

Peabody Coal, avec l’aide d’avocats et de politiciens, a fabriqué la soi-disant ‘dispute Navajo Hopi pour la terre’ afin de chasser les Navajo de Black Mesa et d’en extraire le charbon.

Maintenant, à l’Université du Sud de l’Illinois, le Centre pour les Recherches Archéologiques dit que la prise des vestiges Navajo et Hopi a été financée par Peabody Coal. L’université va jusqu’à se vanter de la prise :

Nous travaillons actuellement sur un projet de 5 ans et demi pour inventorier et reloger les collections du Projet Archéologique de Black Mesa (BMAP). Ce projet est un des plus importants, en volume et dans le temps, de l’histoire de l’archéologie d’Amérique du Nord. Le travail sur le terrain s’est étendu sur sept ans, de 1967 à 1983, et a employé jusqu’à 200 personnes en un seul été. Près de 2500 sites archéologiques ont été identifiés et plus de 200 ont été fouillés, sur les 256 km² que Peabody Energy loue aux Hopi et Navajo sur Black Mesa. Le travail sur le terrain a mis au jour plus d’un million d’objets dont le Centre de Recherches Archéologiques est le curateur, ainsi que des notes prises sur le terrain, des cartes, des photographies et autres documents associés. Ce projet, mené en collaboration avec les Hopi et les Navajo et généreusement financé par Peabody Energy, assurera que les collections soient gérées de manière adéquate, maintenant et dans un lointain futur.

 http://cai.siu.edu/staffpages/lapham.html

LETTRE DE FERN BENALLY (DE BLACK MESA, ARIZONA) ET DON YELLOWMAN (TUBA CITY, ARIZONA) AU PDG DE PEABODY GREG BOYCE

Publié le 27 janvier 2013 par supportblackmesa.org
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Photo supportblackmesa

Traduction Christine Prat

 

ST. LOUIS, Missouri, janvier 2013

Cher M. Greg H. Boyce et autres Officiels de Peabody,

Nous sommes venus de la Nation Navajo, située dans ce qu’on appelle maintenant l’état d’Arizona. Nous sommes à St. Louis au nom d’Anciens de Black Mesa/Big Mountain qui sont touchés par les effets de l’extraction de charbon, là-bas chez nous. Cette lettre est une requête de vous rencontrer face à face, vous ou d’autres responsables de la mine de charbon de Black Mesa, pour parler de nos problèmes et inquiétudes. Nous vivons nous-mêmes à l’intérieur du périmètre et à proximité de Peabody Western Coal Company [La branche de la compagnie pour l’ouest des Etats-Unis].

L’exploitation à ciel ouvert qui dure depuis 46 ans dévaste notre peuple. Nos Diné (Peuple Navajo) sont confrontés à des déportations forcées à mesure que Peabody Western Coal fait de la place pour l’extraction ; ceci en plus des nombreux problèmes environnementaux et de santé auxquels ils font face quotidiennement. La pollution de la mine de Kayenta, sur Black Mesa est visible tous les jours. Les feux de charbon ne sont pas éteints assez efficacement pour prévenir l’émission de gaz toxiques. La pollution due à ces gaz empoisonne et met en danger les voies respiratoires des résidents. Beaucoup de mineurs suspectent qu’ils ont des maladies pulmonaires causées par le charbon, mais Peabody Western a toujours nié énergiquement que le charbon soit la cause directe des maladies pulmonaires. Les résidents ont constaté une augmentation des problèmes pulmonaires depuis que l’exploitation du charbon a commencé à la fin des années 60 et dans les années 70. On n’a pas besoin d’avoir fait des études supérieurs pour faire la corrélation.

Avant l’arrivée de Peabody, il y avait des sources naturelles en abondance. Nos animaux, sauvages et domestiques, pouvaient boire autant qu’ils en avaient besoin sans avoir à chercher de l’eau. Les animaux sauvages étaient abondants, tout comme le bétail. Les sources naturelles sont épuisées, maintenant. Les résidents de Black Mesa doivent tous les jours faire face à de pénibles corvées d’eau. Ils doivent parcourir de 50 à 65 km pour amener de l’eau potable pour leur foyer et leur bétail, et les animaux sauvages doivent lutter pour eux-mêmes. L’eau est essentielle à la vie. Cependant, Peabody a gaspillé des milliers de milliard de mètres cube d’eau irremplaçable. La nappe aquifère Navajo est, d’après le chercheur Daniel Higgins, irréversiblement endommagée.

La seule solution, pour Peabody Energy, est la reconversion à l’énergie solaire. Il est bien connu que les combustibles fossiles sont la plus sale des énergies et que le charbon émet le plus d’oxyde de carbone, contribuant au changement climatique de la planète. Le charbon a des effets nocifs sur les Autochtones de Black Mesa. Peabody doit prendre en main les soins immédiats aux résidents de Black Mesa. Le processus de guérison peut commencer par l’arrêt de l’extraction de charbon à ciel ouvert par Peabody. C’est maintenant le moment de prendre un virage à 180 degrés et de se tourner vers l’énergie renouvelable. Pour prendre l’initiative de la réparation, Peabody Energy et Peabody Western devraient investir des bénéfices dans le solaire et autoriser les résidents de Black Mesa à créer leur propre style de vie comme bon leur semble.

Notre peuple vit avec ces effets néfastes alors que Peabody Western ramasse chaque année les milliards de bénéfice des ressources abondantes extraites du cœur de notre terre ancestrale. Les Diné sont incapables de se concentrer sur leurs prières et cérémonies sacrées à cause des effets nuisibles de l’extraction de charbon. Nous demandons aussi qu’une étude soit faite pour recueillir des données scientifiques sur les maladies respiratoires dues à l’extraction de charbon sur Black Mesa. Nous avons une connaissance personnelle et sommes témoins des dégâts, des pertes et des effets nocifs subis par les gens de Black Mesa, physiquement, émotionnellement et spirituellement. Black Mesa est là où tout commence. Les Diné luttent pour survivre pendant que les grandes villes du sud-ouest profitent de ressources bon marché.

Enfin, nous vous transmettons un message direct de nos Anciens vivant sur leurs terres ancestrales dans l’ex Zone d’Utilisation Conjointe, connue actuellement comme Terre Hopi Divisée : ils vous demandent d’arrêter l’exploitation de mines sur Black Mesa et d’arrêter la déportation forcée de notre peuple immédiatement. Des dizaines de milliers de gens ont été forcés de quitter leur terre pour faire de la place pour votre mine, constituant la plus grande déportation forcée d’Autochtones dans ce pays depuis la Piste des Larmes. Cessez d’agrandir votre mine!

Sincèrement,

 

Fern Benally

Don Yellowman

 

 

 

Photos Christine Prat

 

 

Par Indigenous Action Media
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Publié aussi sur Censored News

Traduction Christine Prat

 

 

25 janvier 2013
Communiqué de Presse de : RAMPS Media press@rampscampaign.org

ST. LOUIS, Missouri – Une centaine de manifestants se sont rassemblés aujourd’hui au centre de St. Louis, devant le siège de la compagnie minière Peabody Coal. Des habitants de St. Louis ont été rejoints par des Navajos de Black Mesa, Arizona, des gens des Appalaches de Virginie Occidentale, région dévastée par le charbon, et des sympathisants de tous les coins des Etats-Unis, pour demander la fin de l’exploitation minière à ciel ouvert la reconnaissance des responsabilités vis-à-vis du sol et des habitants. Des résidents de Black Mesa, Don Yellowman et Fern Benally demandent à parler au PDG de Peabody, Greg H. Boyce et ont une lettre détaillée exprimant leurs inquiétudes. (Voir le texte de la lettre)

Une douzaine de manifestants ont été arrêtés pour avoir formé une chaine et refusé de quitter le terrain de Peabody quand Boyce a refusé de rencontrer les représentants Navajo. Parmi les manifestants il y avait des représentants de Gens du Missouri s’Organisant pour la Réforme et l’Emancipation, de l’Action Radicale pour la Survie des Gens des Montagnes, de Soutien Autochtone Pour Black Mesa [Black Mesa Indigenous Support], de Vétérans pour la Paix, SEIU et d’autres organisations syndicales. Les activistes ont déployé des banderoles de deux bâtiments proches, sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez la guerre contre Notre Mère la Terre » « Peabody : Nuisible pour St. Louis, Nuisible pour la Planète » et « Peabody Tue ».

D’après des témoins, la police a usé de méthodes douloureuses (torsion, etc.) et les a arrêtés. Un membre des Vétérans pour la Paix arrêté et menotté, suivait docilement la police quand il a soudain été jeté à terre. Le reste des manifestants, énervés par la mauvaise volonté de Peabody et la violence policière, ont défilé dans les rues de St. Louis avec une banderole sur laquelle on pouvait lire « St. Louis ! Arrêtez de subventionner la Crise Climatique ». Après la marche dans la ville, la manifestation est retournée au siège de Peabody et s’est dispersée.

Peabody, la plus grande compagnie charbonnière des Etats-Unis, exploite de gigantesques mines à ciel ouvert sur Black Mesa, Arizona, terre ancestrale des Navajos. Des dizaine de milliers de Navajos ont été déplacés de force pour faire de la place aux mines à ciel ouvert de Peabody ; çà a été la plus grande déportation forcée d’Autochtones aux Etats-Unis depuis la Piste des Larmes*. Jusqu’à ce jour, des Navajos et des Hopis sont engagés dans la résistance à la déportation forcée et les pratiques d’exploitation minière menacent les terres et les moyens d’existence des générations futures.

En près de 45 ans d’exploitation, les mines de Peabody sur Black Mesa ont produit plus de 325 million de tonnes d’oxyde de carbone dans l’atmosphère. Les mines à ciel ouvert ont endommagé d’innombrables sépultures, sites sacrés et habitations. 70% d’une nappe aquifère du désert, jusque là intacte, ont été utilisés pour extraire le charbon. Ce qu’il reste d’eau dans le sous-sol est pollué, ce qui entraine la destruction d’un écosystème autrefois florissant.

« L’ activité minière affecte énormément les modes de vie. Çà détruit des endroits qui ont des noms. Où que vous alliez, chaque endroit a un nom : des noms que j’ai appris de mes grands-parents, des noms qui ont existé depuis des centaines d’années. Beaucoup de ces endroits et le savoir lié à ces endroits et les valeurs culturelles sont détruits par la mine. Çà détruit notre mode de vie » dit Gerold Blackrock, habitant de Black Mesa.

Les mines à ciel ouvert de Peabody affectent la santé des communautés, partout où la compagnie opère, de Black Mesa aux Appalaches. L’assurance maladie et les retraites durement obtenues par les mineurs des Appalaches sont menacés par les pratiques de Peabody. « Peabody et Arch se sont débarrassés de leurs obligations vis-à-vis des mineurs retraités. C’était une décision calculée pour rouler les gens et leur supprimer leur retraite » dit Terry Steele de l’Union des Mineurs d’Amérique.

« Habilités par la Ville de St. Louis, les cadres supérieurs de Peabody se réfugient dans leurs bureaux du centre ville, loin des dégâts qu’ils causent aux communautés dans tout le pays, » dit Dan Cohn, un habitant de St. Louis. En 2010, le Conseil [Board of Aldermen, nom du conseil qui gouverne la ville de St. Louis], conjointement avec la Société de Développement de St. Louis, a accordé 61 millions de dollars de réduction d’impôts, dont 2 millions initialement prévus pour les Ecoles Publiques de St. Louis.

« Les activités quotidiennes de Peabody ont contribué aux vagues de chaleur caniculaire et à la sécheresse historique de l’été dernier. Les résidents de St. Louis sont ici aujourd’hui pour exprimer leur solidarité avec les autres communautés touchées par Peabody et demander à notre ville de cesser de subventionner l’injuste déportation d’autochtones et le changement climatique. Il faut que nos dollars de contribuables soient investis dans des emplois ‘verts’, pas dans des compagnies qui ne se soucient pas de la vie humaine » dit Reggie Rounds, un membre de MORE.

MORE est actuellement en train de récolter des signatures pour un référendum d’initiative populaire qui forcerait la ville de St. Louis à désinvestir l’argent publique des entreprises d’énergies fossiles et se tourner vers des énergies renouvelables et des initiatives de développement durable. L’initiative de référendum pour l’Energie Durable de St. Louis a acquis le soutien de nombreux groupes sociaux et environnementaux locaux, de petits commerces et de la candidate au Conseil Michelle Witthaus, qui était présente à la manifestation.

L’action d’aujourd’hui s’inscrit dans un mouvement grandissant pour l’autodétermination des Autochtones et contre les pratiques commerciales exploiteuses qui détruisent des communautés et des territoires.

 

*Piste des Larmes [Trail of Tears] : nom donné à la déportation forcée de dizaines de milliers d’autochtones du sud-est des Etats-Unis – Cherokee, Choctaw, Chikasaw, Seminole… – en Oklahoma entre 1831 et 1837

 

LE MINISTRE DE L’INTERIEUR US ORGANISE UNE RENCONTRE AVEC DES OFFICIELS NAVAJO POUR TENTER DE REFORMULER L’ACCORD SUR LES EAUX DU LITTLE COLORADO AFIN DE LE FAIRE PASSER EN DOUCE PAR LE CONGRES DE ‘COHABITATION’

Par Brenda Norrell
Copyright Censored News   See original article in English

Traduction Christine Prat

Mardi 16 octobre 2012

Le ministre de l’Intérieur Ken Salazar veut faire passer en force l’Accord sur les Droits sur l’Eau du Little Colorado des Navajo et Hopi, déjà rejeté par les Navajo, en profitant du Congrès de ‘cohabitation’, d’après une fuite communiquée à Censored News.

Le mémorandum du Bureau de Washington de la Nation Navajo indique qu’il y aura une réunion le 14 novembre à Washington entre Salazar et des officiels Navajo et Hopi pour discuter de l’accord sur les droits sur l’eau, et sur la Centrale Navajo [Navajo Generating Station], l’une des centrales au charbon les plus polluantes des Etats-Unis que les politiciens Navajo et Américains veulent maintenir en activité.

De nombreuses Nations Autochtones d’Arizona ont déjà accepté des « accords sur les droits sur l’eau », que les opposants qualifient de vol de l’eau des Indiens au profit des Etats-Unis grâce à des avocats d’affaires non-Indiens. Ceux qui s’opposent à l’accord sur les eaux du Little Colorado disent qu’il exige que la Nation Navajo renonce à de précieux droits sur l’eau, conformément à la Doctrine Winter et que les futures générations de Navajo en souffriront.

Le plan prévoit que Salazar rencontre des officiels Navajo et Hopi, puis persuade le Sénateur d’Arizona Jon Kyl de modifier le projet de loi qui a déjà été rejeté et de le faire passer en force par le Congrès de ‘cohabitation’ qui suivra les élections.

 

Le document du Bureau Navajo de Washington indique : « Le ministre pense que si les Tribus peuvent arriver à une solution commune sur les parties de l’accord qui ont suscité le plus d’objections, il peut convaincre le Sénateur Kyl d’apporter des modifications au dit accord. Si l’accord peut être modifié, il peut y avoir une opportunité de le faire passer par le Congrès de ‘Cohabitation’ après les élections de novembre ».

Le document du Bureau Navajo de Washington est adressé au Président Navajo Ben Shelly et au Président du Conseil Navajo Johnny Naize.

Dans le style de négociations brutal et le chantage politique typiques des Etats-Unis, Salazar dit dans sa lettre au président du Conseil Navajo qu’ils parleront aussi du logement dans la région soumise au  ‘gel de Bennett’, où les Navajo vivent dans des conditions lamentables.

Une des principales raisons pour lesquelles les Etats-Unis veulent les eaux du Little Colorado, est de maintenir en activité la Centrale Navajo [Navajo Generating Station], une source majeure de réchauffement climatique. La centrale au charbon, située sur le territoire de la réserve Navajo près de Page, Arizona, a été construite en trompant les Navajo. Un avocat de la compagnie charbonnière Peabody Coal a orchestré un soi-disant conflit territorial entre les Navajo et les Hopi afin de déporter plus de 14000 Navajos de Black Mesa, afin que Peabody puisse mettre la main sur le charbon qui s’y trouvait.

Aujourd’hui, le charbon extrait de Black Mesa par Peabody alimente la Centrale Navajo [Navajo Generating Station] qui fournit de l’électricité aux villes du sud-ouest, alors que beaucoup de Navajo vivent sans électricité. L’extraction de charbon vide les nappes aquifères du territoire Navajo, alors que beaucoup d’habitants de Black Mesa n’ont pas l’eau courante.

 

Voir articles précédents sur le sujet

 

 

DE VRIJE

ANARCHIST MONTHLY PUBLICATION, ISSUE NUMBER 5, 1987

NAVAJOS RESISTING
Against Deportation To Radioactive Promised Land

Zie artikel in het Nederlands

In De Vrije’s issue of August last year, the background of the deportation plan of a large group Navajo Indians who live above ground containing minerals worth billion dollars, has been extensively described. As the war expected to break out on July 6th 1986 between the American army and the unbending Indians did not occur, silence has fallen in the media about Big Mountain. The author of this article, who just came back after spending several months on the reservation, shows that shocking events are still taking place over there. For instance, the new ‘thuislanden’ [literally ‘homelands’, but the word ‘thuisland’ had become characteristic of Apartheid South Africa] reserved for the Navajos turn out to be heavily polluted by radioactivity, as a consequence of an environmental disaster [Church Rock, NM].

 

The warm Southwest of the United States is going through a quick development.  The fast growing cities in the ‘Sunbelt’, with their high-tech industries, their military companies and bases, need cheap power. The developers have spotted out a large portion of Indian land in the Northeast of Arizona which has been used jointly for centuries by two tribes, the Hopis and the Navajos. In the middle of this territory – about which someone ever remarked that you could nowhere be so far from the United States and still inside – lies Big Mountain, which is sacred for Indians. Geological research in the 1950s showed that Big Mountain stands above billions of tons of easy to extract coal. However, the huge excavators can only be brought there if the Indian inhabitants leave. Those are very traditional Indians, many of whom still live according to their old cultural customs. “Who leaves disappears” they say, especially the older people, who feel strongly bound to their land and Mother Earth. They won’t leave voluntarily; a mass deportation is thus necessary. Air conditioners against recalcitrant, backward Indians.

If you call the public information service of the BIA, or talk with a press relations officer of Peabody Coal Company, you will get to hear strong denials if you suggest that greed for electricity produced by coal power plants is the underlying reason why hundreds of Hopi and tens of thousands of Navajos should leave their lands. But the Indians involved know better. A particularly obscure network, in between called the “Mormon connection”, in which, apart from Indians brought up in Mormon boarding schools, Mormon lawyers, members of Congress and mining companies play a key role, has devised a powerful trick to divert public attention. Through their efforts both the general public and the American government have been brought to believe that the moving of so many Indians has been made necessary to prevent a tribal war between Hopis and Navajos.

A few tips out of the manual of modern land theft. Suppress the word deportation, and replace it by ‘relocation’. Keep secret the real motives, but depict the Navajos as blood thirsty, wild people who want to bury in the ground the peaceful Hopis. Deny any difference between the westernized Indians members of tribal councils imposed by the American government, en de traditional Indians who don’t want to have anything to do with that pseudo-democratic form of leadership. Divide the common use area with barbed wires in two halves – one for the Hopi and one for the Navajo tribal councils, so that those can lease the land to mining companies. Clear the land as much as possible from Indians by forcing those who live at the wrong side of the fence to move elsewhere. Put up an official relocation commission to guide the realization of the project as humanly as possible. Let everybody know that the Indians involved will be largely compensated for any loss. Be sure that compliant media will repeat the tribal war story without asking any further questions. Thus the Mormon connection seems to have all the trumps to perform a perfect magic trick. But does it go so smoothly in reality?

 

ALCOHOLISM AND SUICIDE

July 6th 1986 is the last day, for the Indians living on the wrong side of the barbed wire, to leave ‘voluntarily’. It concerns thousands of Navajos who have remained; the hundred Hopis have already left the land given to the Navajo tribal council. Many people fear that, after the deadline, the National Guard will use violence to remove the stubborn ones from their land. And it could lead to a bloodbath: hundreds of Navajos have announced that they will NEVER leave. In between it has become clear for more and more people how disastrous the consequences of moving have been until now. 25% of the people who have moved have already died of alcoholism, suicide and other causes linked to the relocation. Statistics make clear, though hyper mobile Americans can hardly imagine it, that moving, for those traditional Indians, literally means death. It is likely that because of the national and international attention raised by the case in the summer of 1986 – when the ultimatum expired three foreign film teams were present – the National Guard has not intervened yet.

At the moment, more than a half year later, a lot of that attention has subsided. Only the imminent threat of a confrontation, as it existed last summer, was interesting enough for the media. In between, however, the relocation operation has been going on, slowly but uninterrupted. And hundreds of families still refuse to leave the land where they were born and were their navel string is buried. First manipulation and exhaustion is tried. In the end the BIA (a branch of the Interior ministry) helped by law enforcement agents enacts the transport of the people.

In the winter of last year, it became clear to the American Congress that the moving operation had to be somewhat improved. Many Indians who had moved to small towns on the border of the reservation had already lost their houses to crooked real-estate speculators. Moreover, Congress ruled that the process of absorbing the people was also unsatisfactory. ‘Accompanying social measures’ were necessary and new houses should be built to house Indians closer to the Navajo reservation. The BIA bought about 1500 sq. kilometers of land for that purpose. Those so-called ‘New Lands’ were at the southeast border of the Navajo reservation. This spring prefab houses would arise from the ground in three months. The commission wants to increase the tempo of the relocation. At present, with about one family moving each work day, it goes much too slow. At that pace, commission members will be retired long before the relocation is completed. Some numbers. When the ultimatum expired in the summer of 1986, only 40% of the concerned families had moved, that is thousand out of 2600 families. In the rest of the year over hundred more will follow. The relocation commission considers that an average family comprises 4.5 members. In the words of the commission, those people have moved voluntarily. However, the ‘voluntary’ character of the moving can be doubted when you consider that, as a consequence of the relocation law, those Indians had to give up 90% of their cattle, were not allowed to build anything new or to do any repairs to existing shelters or houses. Add to this that the law was passed in 1974, and that Navajos much depend on sheep for their living, and you will understand that it could not have happened without pressure.

 

NOBODIES

As said above, there are few hundred families who will never be intimidated and leave. One of the recalcitrant Indians, Pauline Whitesinger, discovered that her name appears, without that she knew about it, on a list of people who have applied for a moving premium. The authorities keep minimizing the problem doing as if it concerned only a few related families on Big Mountain. The truth is that nobody really knows how many people are still in the area now, despite of the expiring of the ultimatum. Roughly, you can distinguish the following groups: first the Navajos who have announced publicly that they will never move, and those who also resist deportation but do not claim it. Then there are those who ‘want’ to move but for whom there is no housing available. Further, many Indians have left their house of origin and have been wandering around ever since. And from those who have in between been convinced to move, appear about thirty percent not to be found anywhere: they could not stabilize in their new situation. Finally, there is a group of unknown size of ‘nobodies’: people who have not been identified yet by civil servants and do not appear in any statistics. It is no surprise that Big Mountain support groups call not to take part in any government game about what is the exact number of resisters against the relocation. Each family, each individual who is deported is one too much.

Let’s go back to the ‘New Lands’, the Promised Land to where the exodus should lead. The newly appointed ‘counselors’, a kind of social gentlemen council, must stimulate – in a friendly but forcible way – the people to move after all. They have not yet dared to show themselves at the most radical Navajos’. Practically nobody wants to go to the new ‘thuislanden’ [homelands], even when lured by tricks such as promising that who comes first may choose the best piece of land. The new houses are built in a kind of Soweto ghetto style, in total opposition with the scattered way of living in the traditional hogans.

There is one more reason not to move to the New Lands. Part of the New Lands lies in the basin of the Puerco River. In 1979 a dike enclosing a mud pool of uranium mining waste broke. This was the biggest environmental disaster in the history of the United Sates. Radioactive waste and very poisonous heavy metals came into the Rio Puerco in large quantities. But as it happened here, in a remote area where only Indians live, it did not draw much attention. After the breaking of the dike signs appeared along the Rio Puerco reading that water was unsafe for both humans and animals. In 1985 some measurements have been carried out in the river water near Chambers, a small place that now lies in the middle of the New Lands. The result was that it contained 1500 picocurie per liter which is fifty times more than the officially tolerable maximum. From the twenty-one sources now used by communities, half receive water from underflows of the Rio Puerco. The water of these sources is in many cases radioactive.

 

MAC DOLLARS

How does the case look politically in between? In November 1986 there have been Senate elections in the United States. The Democrats got a majority and the chance that Washington withdraws the relocation law is a little less small. An important character in the whole moving operation, Barry Goldwater, leaves the stage. The extreme rightist Senator of Arizona, who one year ago was still claiming that, if necessary, he would personally help the National Guard to remove the Navajos, is now retired.

In the same month of November there were also elections in the Navajo reservation. Unfortunately, Peter MacDonald was elected chairman of the tribal council, be it with a tight majority. This man, who has already been chairman in the 1970’s and in January 1980, got the nickname Mac”Dollar”. At the time, he was supposed to be the richest Indian in the world and he might still be. Lured by his attractive conditions, many coal and uranium mining companies have settled on the reservation. Peabody Coal, for instance, pays only 15 cent for each ton of coal it extracts. When entering into agreements, MacDonald always managed to get royalties and bribes for himself. It is frustrating that such a thoroughly corrupt character is elected again after a four years break. An aspect which must have played a major part is the fact that he radically campaigned against relocation. Many Navajos had got fed up with the useless attempts of MacDonald’s predecessor, Peterson Zah, to find a workable compromise.

As a true populist leader, MacDonald knows much better how to play with emotions. It goes like this: we Navajos are a proud people. We won’t let the Hopis teach us; nobody can walk over us, etc. It is clear that for the money loving MacDonald the enemy is not in Washington, but in the building of the Hopi tribal council. And in that building, they are naturally delighted about the new Navajo leader. The members of the Hopi tribal council, most of whom have been educated in Mormon boarding schools and also speculate on economical improvement, thankfully accept the challenge. Now at last those aggressive Navajos reveal their true nature, the government must move those people somewhere else, otherwise we, a numerically much smaller people, shall be crushed. The difference between ‘traditionalists’ and ‘progressives’ shows again. The ‘progressive’ Indians who come back to their homeland, after a long career outside, to become member of a tribal council, for instance, or to sell out the land on which they were born, are totally alienated from the Indians who don’t want to hear anything of those interferences from outside.

On the Hopi reservation, only a very small minority shows up for the tribal council elections. The others stay at home as a protest and do not get involved with that circus. But then, the tribal council set up according to Western model decides about what happens on the reservation. A majority of the Navajos does take part in the elections. The political leaders know how to attract people to elections meetings by offerings free meals. Many Navajos vote according to their clan relationship with the candidate. MacDonald has, from that point of view, the advantage of belonging, through his parents, to two of the biggest clans on the Navajo reservation.

 

FILIBUSTER TACTIC

In those last elections there is, however, a glimpse of hope: Larry Anderson, member of the American Indian Movement (AIM), has been elected to the tribal council. When MacDonald previously was chairman he had this activist thrown into jail several times. Among others, it happened when Anderson and other AIM members came to help the heavily exploited women working at a Fairchild semi-conductors factory and undertook an armed occupation of the place. The irony is that this action caused the AIM  to lose a lot of support from Navajos, as Fairchild found the situation to hot and moved to the ‘third world’. This meant that an important source of jobs had gone.

Larry Anderson will defend, if necessary with his life, the people who refuse to move. However, the question is if he can do much in the tribal council. He already announced that he would not hesitate to use the ‘filibuster’ tactic. This means that a speaker in the council keeps talking so long about a subject that it becomes impossible to take a decision.

The coming months will be decisive, as well for the moving operation as for the resistance against it. The tactic of the government might be to declare the moving operation ‘completed’ as soon as the ghettos in the New Lands are built. Then they could incite some Hopi ranchers against the Navajos, encourage them to go with their flocks to the areas where the still recalcitrant Navajos are, as for instance in and around Big Mountain. The inevitably ensuing tensions would increase the pressure on the Navajos to leave their land. And the pushed forward Hopis could demand for external help. But still, the possibility of mass deportations, as the building of new houses on the New Lands is almost completed, is certainly not unthinkable.

 

DIRECT ACTIONS

First, the support groups try to move the newly elected Congress to withdraw the relocation law or at least to pronounce a moratorium on new deportations. So there could be a possibility for the Hopis and Navajos to come to an understanding, preferably outside the tribal councils. This is very much needed after years of being victims of the divide and rule tactic. Along with that lobbying in Washington, there are attempts to have the law declared void on the basis that it constitutes a violation of traditional Indians’ religion. Freedom of Religion is guaranteed by the First Amendment of the American Constitution.

Some more radical groups do not want to wait and see if the juridical game and the lobby campaign might get the law withdrawn. They advocate suppressing the law with words and deeds: on the one hand by organizing hard actions against the involved companies (among others Peabody Coal, Bechtel Corporation, Boeing), on the other hand by giving the Indians who want to stay the actual possibilities to do so. It could be done, for instance, through work brigades (forbidden by the relocation law) repairing existing hogans and building new ones. Another possibility is to bring sheep from outside to replace those that have been confiscated. The support group in Berkeley organizes a form of economical help in which traditionally woven clothes are bought and then sold for a fair price. With the money earned, more clothes are bought.

But those direct actions can also bring major disadvantages. For instance, it can sound good to repair existing dwellings and build new ones, but will the building teams be there too if the Indian families get harassed by patrolling police later? And won’t the alternative ‘idealistic import’ of clothes create a new dependence, in the sense that people will expect a guaranteed flow of goods, which might subside when the commotion about the events is over? Moreover, that kind of help can easily create frustration on the reservation in the style of: it’s always the same people who get help, or: there will always be something fishy afterwards [i.e. some people will manage to get some bribes].

 

LOW FLYING PILOTES

Once more appears from that kind of embarrassing questions that we have to do with an Indian culture which is totally different from ours. The people from Big Mountain never had much to do with money, media or the presence of Whites showing solidarity. After all the interferences from government civil servants, counselors, Indian police, low flying military jets pilots, anthropologists, missionaries, and now a group of sympathizing outsiders, those Indians want to be left alone at last.

During several meetings, the Ancients from the Hopi and Navajo tribes have let us know: you are white, you speak English. The government in Washington is white too. We do not understand that law they made there. If you want to help us, you know better what has to be done against it. A different, not necessarily less radical strategy for the support groups would be to develop as little activities as possible on the reservation and concentrate all attention on the power centers, thousands of miles away, where the destiny of those people is decided.

JAN

 

DE VRIJE
ANARCHISTISCH MAANDBLAD NUMMER 5 1987

NAVAJO’S IN VERZET
Tegen Deportatie Naar Radioaktief Beloofd Land

 English translation: click here

In De Vrije van augustus vorig jaar werd uitgebreid aandacht besteed aan de achtergronden van het deportatieplan voor een grote groep Navajo-Indianen die bovenop een miljardenschat aan delfstoffen leven. Dit plan betekent voor hen volkerenmoord. Sinds op 7 juli ’86 de verwachte oorlog tussen het amerikaanse leger en de onverzettelijke Indianen niet uitbrak is het in de pers stilgevalen rond Big Mountain. De auteur van dit artikel, die net terug is van enkele maanden op het reservaat, laat zien dat de schokkende gebeurtenissen daar echter doorgaan. Zo blijken de nieuwe thuislanden voor de Navajos zwaar radioaktief vervuild ten gevolge van een milieuramp.

 

Het warme zuidwesten van de Verenigde Staten maakt een expansieve groei door. De snel uitdijende steden in deze ‘Sunbelt’ met hun high-tech industrieën, militaire bedrijven en bases hebben behoefte aan goedkope stroom. De ontwikkelaars hebben hun oog laten vallen op een omvangrijk stuk indiaanse grond in het noordoosten van Arizona dat al sinds eeuwen door twee stammen, de Hopis en de Navajos, gemeenschappelijk wordt gebruikt. Midden in dit gebied, waarover iemand eens opmerkte dat je nergens zo ver van de Verenigde Staten kunt wegrijden terwijl je er toch inzit, ligt de voor Indianen heilige Big Mountain. Uit geologisch onderzoek in de jaren vijftig bleek dat Big Mountain torent op miljarden tonnen eenvoudig te winnen steenkool. De kolossale graafmachines kunnen echter pas hun gang gaan als de indiaanse bewoners vertrekken. Het gaat om zeer traditionele Indianen, die nog voor een groot deel volgens de oude kultuurgebruiken leven. ‘Wie verhuist, verdwijnt’, zeggen vooral de ouderen, die zich sterk met hun grond, moeder aarde verbonden voelen. Uit zichzelf gaan ze niet weg; een massale deportatie is dus nodig. Airconditioners tegenover weerspannige, achterlijke Indianen.

Als je de voorlichtingsdienst van het Bureau voor Indiaanse Zaken belt, of spreekt met een persvoorlichter van Peabody Coal Company, dan zul je heftige ontkenningen kunnen horen op de suggestie, dat de honger naar door kolenkrachtcentrales geproduceerde elektriciteit de achterliggende reden is, dat honderd Hopis en tienduizend Navajos hun grond moeten verlaten. Maar de betrokken Indianen weten wel beter. Een bijzonder ondoorzichtig netwerk dat zo langzamerhand de ‘mormoonse connectie’ is gaan heten, en waarin, naast op mormoonse kostscholen grootgebrachte Indianen, ook mormoonse advokaten, Congresleden en mijnbouwbedrijven een sleutelrol spelen, heeft een machtige bliksemafleider geconstrueerd. Door hun inspanningen is zowel het publiek als de amerikaanse regering gaan geloven, dat een verhuizing van zoveel Indianen nodig is om een stammenoorlog tussen Hopis en Navajos te voorkomen.

Een aantal tips uit het handboek voor moderne landroof. Schrap deportatie, en noem het ‘relocatie’: hervestiging, verhuizing. Verdoezel de werkelijke reden, maar schilder de Navajos af als bloeddorstige wilden die de vreedzame Hopis de grond in willen stampen. Ontken het verschil tussen verwesterde Indianen in de door de amerikaanse regering opgelegde stamraden, en de traditionele Indianen die niets met deze quasi-democratische bestuursvorm te maken willen hebben. Verdeel het gemeenschappelijk gebruikte gebied met een prikkeldraadhek in twee helften – één voor de Hopi- en één voor de Navajo-stamraad – zodat die in staat zijn de grond elk voor zich aan de mijnbouwmaatschappijen te verpachten. Maak dan de grond alvast zoveel mogelijk Indiaan-vrij door die Indianen die aan de verkeerde kant van het hek wonen, te dwingen naar elders te vertrekken. Stel een officiële relocatiecommissie in die het project zo humaan mogelijk moet gaan begeleiden. Verkondig overal in het rond dat de betrokken Indianen ruimschoots schadeloos zullen worden gesteld. Vertrouw erop dat een gedweëe pers het stammenoorlog verhaal herhaalt en verder geen vragen stelt. Aldus lijkt de mormoonse connectie alle troeven in handen te hebben voor en vlekkeloze verdwijntruc. Maar verloopt het in de praktijk even gladjes?

 

ALCOHOLISME EN ZELFMOORD

6 juli 1986 is de laatste dag, waarop de aan de verkeerde kant van het prikkeldraadhek wonende Indianen nog ‘vrijwillig’ kunnen vertrekken. Het gaat dan nog om duizenden overgebleven Navajos; alle honderd Hopis hebben het aan de Navajo stamraad toebedeelde gedeelte al verlaten. Veel mensen maken zich zorgen dat de Nationale Garde na deze ‘deadline’ de halsstarigen met geweld van hun grond zal jagen. En dat zou een bloedbad worden: honderden Navajos hebben laten weten nooit, maar dan ook nooit, te zullen vertrekken. Inmiddels is het steeds meer mensen duidelijk geworden, welk een desastreuze gevolgen de verhuizing tot dan toe heeft gehad. Een kwart van de mensen die zijn verhuisd, is reeds gestorven aan alcoholisme, zelfmoord en andere op de verhuizing terug te voeren oorzaken. De statistieken maken duidelijk, wat veel hypermobiele Amerikanen zich nauwelijks voor kunnen stellen: dat de verhuizing voor deze traditionele Indianen letterlijk de dood betekent. Waarschijnlijk vanwege de grote nationale en internationale aandacht die de zaak in de zomerdagen van 1986 begint te trekken – op het moment van het verstrijken van het ultimatum waren er drie buitenlandse filmploegen aanwezig – grijpt de Nationale Garde vooralsnog niet in.

Op dit moment, ruim een half jaar later, lijkt een groot deel van die aandacht te zijn weggeëbd. Alleen de directe dreiging van een confrontatie, zoals die de afgelopen zomer in de lucht hing, was interessant genoeg voor de media. Intussen is echter de verhuizingsoperatie langzaam maar zeker ononderbroken voortgegaan. En nog steeds weigeren honderden families de grond waar ze geboren zijn en waar hun navelstreng is begraven te verlaten. Men probeert het eerst via manipulatie en een uitputtingsslag. Uiteindelijk moet het Bureau voor Indiaanse Zaken (een onderdeel van het Ministerie van Binnenlandse Zaken) met behulp van de sterke arm de wet kracht bijzetten en het mensentransport realiseren.

In de winter van het vorig jaar werd het ook het amerikaanse Congres duidelijk, dat er wat moest worden bijgevijld aan de verhuizingsoperatie. Veel van de Indianen die op dat moment al naar grensstadjes aan de rand van het reservaat waren verhuisd, waren hun huis inmiddels kwijtgeraakt aan frauduleuze onroerendgoed speculanten. Bovendien, zo oordeelde het Congres, schortte het nogal aan de opvang van de mensen. Er was ‘sociale begeleiding’ nodig en er zouden nieuwe huizen worden gebouwd om de Indianen dichter bij het Navajo reservaat te kunnen onderbrengen. Daartoe kocht het Bureau voor Indiaanse Zaken zo’n vijftienhonderd vierkante kilometer grond aan. Deze zogenaamde ‘New Lands’ grenzen ten zuidoosten aan het Navajo reservaat. Dit voorjaar zullen daar in drie maanden tijd geprefabriceerde huizen uit de grond worden gestampt. De commissie wil het tempo van de verhuizing op gaan voeren. Nu gaat dat, met ongeveer één familie per werkdag, veel te langzaam. Met die snelheid zijn de commissieleden allang gepensioneerd alvorens de verhuizing ooit zal zijn voltooid. Even wat getallen. Op het moment van het ultimatum in de zomer van 1986 is pas veertig procent van de ‘daarvoor in aanmerking komende’ families verhuisd, oftewel duizend van de 2600 families. In de rest van dat jaar komen daar nog ruim honderd bij. De relocatiecommissie gaat uit van een gemiddelde van 4,5 personen per gezin. In de woorden van de commissie zijn al deze mensen vrijwillig verhuisd. Deze ‘vrijwilligheid’ komt echter wel in een ander licht te staan als je bedenkt, dat als uitvloeisel van de verhuizingswet de betrokken indianen hun veestapels met negentig procent moesten inkrimpen, geen nieuwe onderkomens meer mochten bouwen en geen reparaties meer mochten uitvoeren aan reeds bestaande behuizing. Voeg daarbij, dat de wet al in 1974 werd aangenomen, plus het feit dat de Navajos voor hun levensonderhoud van de schapen afhankelijk zijn, en je weet dat één en ander niet bepaald in een ongedwongen sfeer is verlopen.

 

NOBODIES

Zoals gezegd zijn er enkele honderden families die zich nooit zullen laten wegintimideren. Eén van de weerbarstige Indianen, Pauline Whitesinger, is er achter gekomen dat haar naam buiten haar medeweten voorkomt op een lijst van mensen die een verhuispremie hebben aangevraagd. Door de overheid wordt de omvang van het probleem voortdurend gebagatelliseerd, alsof het om enkele verwante families op Big Mountain zou gaan en meer niet. De waarheid is, dat niemand echt goed zicht heeft op de hoeveelheid mensen die er nu nog, ondanks het verstrijken van het ultimatum, in het gebied verblijft. Grofweg zijn er de volgende groepen: allereerst de Navajos die publiekelijk kenbaar hebben gemaakt dat ze nooit zullen verhuizen, plus de mensen die zich ook tegen deportatie verzetten maar dat niet aan de grote klok hangen. Dan heb je de mensen die wel ‘willen’ verhuizen, maar waarvoor geen vervangende woonruimte beschikbaar is. Verder hebben veel Indianen hun oorspronkelijk huis verlaten en zijn aan het zwerven geslagen. En van degenen die zich hebben laten overreden blijkt inmiddels zo’n dertig procent onvindbaar: zij konden het in hun nieuwe situatie niet bolwerken. Tenslotte is er nog een groep met onbekende omvang van de ‘nobodies’: mensen die door de ambtenaren nog niet zijn neergepind en in geen enkele statistiek voorkomen. Het zal geen verwondering wekken, dat de Big Mountain steungroepen oproepen om niet mee te doen aan een stoelendans met de regering over wat nu precies het juiste aantal ‘resisters’ tegen de verhuizing is. Elk gezin, elk individu dat wordt gedeporteerd, is er één teveel.

Terug naar die ‘New Lands’, het Beloofde Land waarheen de exodus zou moeten leiden. De nieuw aangestelde ‘counselors’, een soort sociale raadsheren, moeten de mensen vriendelijk doch dwingend stimuleren om toch vooral maar te vertrekken. Bij de meest radicale Navajos durven ze zich nog niet te vertonen. Praktisch niemand wil naar de nieuwe thuislanden, ook al worden er lokkertjes uitgedeeld zoals het aanbod dat wie het eerst komt, de beste grond mag uitkiezen. De nieuwe woningen worden gebouwd in een soort Soweto-gettostijl, compleet tegengesteld aan de ruim verspreide woonvorm in traditionele ‘hogans’ (cirkelvormige houten huizen).

Er is nog een belangrijke extra reden om niet te verhuizen naar de New Lands. Een deel van de New Lands ligt namelijk in het stroomgebied van de Puerco rivier. In 1979 breekt een dam rond een modderpoel met ertsafval van een uraniummijn. Op dat moment vindt de grootste milieuramp plaats uit de geschiedenis van de Verenigde Staten. Radioaktief materiaal en zeer giftige zware metalen komen in grote hoeveelheden in de Rio Puerco terecht. Maar omdat het hier, in een afgelegen streek waar alleen Indianen wonen gebeurt, trekt het weinig aandacht. Na de dambreuk verschijnen er borden langs de Puerco dat het water voor zowel mens als dier onveilig is. In 1985 worden bij Chambers, een plaatsje dat zich midden in de New Lands bevindt, metingen in het rivierwater verricht. De gevonden 1500 picocurie (een stralingsmaat) per liter is vijftig keer zo veel als het officiëel maximaal toelaatbare. Van de eenenvijftig bronnen die op dit moment door gemeenschappen op of nabij de New Lands in gebruik zijn, tapt de helft water uit de onderstromen van de Rio Puerco. Het water uit deze bronnen is in vele gevallen radioaktief besmet.

 

MAC DOLLARS

Hoe staat de zaak er inmiddels politiek voor? In november 1986 zijn er in de Verenigde Staten senaatsverkiezingen. De Demokraten behalen de meerderheid en de kans dat in Washington alsnog de verhuizingswet wordt ingetrokken lijkt iets minder klein. Een belangrijke figurant in de hele verhuizingsoperatie, Barry Goldwater, verdwijnt van het toneel. Deze extreem-rechtse senator voor Arizona, die een jaar geleden nog aankondigde desnoods de Nationale Garde zelf een handje te komen helpen om de Navajos weg te krijgen, is met pensioen.

In diezelfde november maand zijn er ook verkiezingen op het Navajo reservaat. Jammer genoeg wordt, zij het met krappe meerderheid, Peter MacDonald tot stamraadsvoorzitter gekozen. Deze man, die al eerder in de jaren zeventig en begin januari 1980 voorzitter was, verwierf zich de bijnaam Peter Mc”Dollar”. Toen gold hij als de rijkste indiaan ter wereld, en waarschijnlijk is hij dat nog steeds. Gelokt door zijn attractieve voorwaarden hebben veel steenkool- en uraniummijnbouwbedrijven zich op het Navajo reservaat gevestigd. Zo hoeft de Peabody Coal Company bijvoorbeeld voor elke gedolven ton steenkool slechts vijftien dollarcent te betalen. Bij het sluiten van de overeenkomsten wist MacDonald het één en ander aan royalties en smeergeld in zijn zakken te steken. Het is bevreemdend, dat deze door en door corrupte figuur na een tussenpoos van vier jaar opnieuw is gekozen. Een faktor die daarbij zeker moet hebben meegespeeld, is het feit dat MacDonald een radicale anti-relocatie campagne voerde. Vele Navajos zijn de vruchteloze pogingen tot het zoeken van een haalbaar compromis door MacDonald voorganger, Peterson Zah, zat geworden.

Als een waar populistisch leider weet MacDonald veel beter de emoties te bespelen. Dat gaat in de trant van: wij Navajos zijn een trots volk. Wij laten ons niet door de Hopis de les lezen; niemand kan over ons lopen, etc. Het is duidelijk dat voor de geldgrage MacDonald de vijand niet in Washington, maar in het gebouw van de Hopi stamraad zit. En in dat gebouw is men uiteraard gelukkig met de nieuwe Navajo leider. De overwegend op mormoonse kostscholen grootgebrachte en eveneens op economische vooruitgang speculerende leden van de Hopi stamraad pakken de handschoen dankbaar op. Nu pas komt de ware aard van die agressieve Navajos naar boven, zeggen ze, de regering moet die lui wel verhuizen anders worden we, als numeriek veel kleiner volk, volledig onder de voet gelopen. Eens te meer blijkt het verschil tussen ‘traditionelen’ en ‘progressieven’. De vooruitgangsgezinde Indianen die na een lange carrière buiten de reservaten naar hun geboorteland terugkeren om, bijvoorbeeld als lid van de stamraden, hun geboortegrond uit te verkopen, zijn volledig vervreemd van de Indianen, die niets van deze inmenging van buitenaf willen weten.

Bij stamraadsverkiezingen op het Hopi reservaat komt maar een zeer kleine minderheid opdagen. De rest blijft uit protest thuis en doet niet mee aan het circus. Maar de op westerse leest geschoeide stamraad bepaalt vervolgens wel wat er op het reservaat gebeurt. Bij de Navajos gaat wel een meerderheid naar de stembus. Met gratis maaltijden lokken de politieke leiders de mensen naar verkiezingsbijeenkomsten. Veel Navajos laten hun stem bepalen door of ze al dan niet een binding hebben met de clan van degene die zich verkiesbaar stelt. MacDonald heeft wat dat betreft het grote voordeel dat hij, via zijn ouders, lid was van twee van de grootste clans op het Navajo reservaat.

 

FILIBUSTER TACTIEK

Bij die laatste verkiezingen is echter ook een lichtpuntje: Larry Anderson, lid van de Amerikaanse Indiaanse Beweging (AIM), wordt in de stamraad gekozen. Toen MacDonald eerder stamraadsvoorzitter was, heeft hij deze militante Indiaan een paar keer in de gevangenis gegooid. Onder andere gebeurde dat een keer, toen Anderson en andere AIM-leden de zwaar uitgebuite Indiaanse werkneemsters van een halfgeleidersfabriek van Fairchild te hulp kwamen en een gewapende bezettingsactie uitvoerden. De ironie van deze aktie was, dat de AIM naderhand veel steun van de Navajos heeft verloren, omdat het Fairchild te heet onder de voeten werd en zij uitweek naar de derde wereld. Een belangrijke werkverschaffer was hiermee weggevallen. Larry Anderson zal, desnoods met zijn leven, de mensen verdedigen die weigeren te verhuizen. De vraag is echter wel of hij nu juist in die stamraad zoveel kan bereiken. Hij heeft al aangekondigd er niet voor te schromen de tactiek van de ‘filibuster’ te gaan gebruiken. Dat wil zeggen dat de spreker in de raad over een onderwerp zo lang aan het woord blijft dat het nemen van een bepaald besluit onmogelijk wordt.

De komende maanden lijken, zowel voor de verhuizingsoperatie als voor het verzet daartegen, beslissend te gaan worden. De tactiek van de regering zou wel eens kunne zijn dat zij de verhuizing als ‘volbracht’ verklaart, zodra de getto’s op de New Lands zijn afgebouwd. Vervolgens zou ze verschillende Hopi ranchers die zich tegen de Navajos keren, kunnen stimuleren om met hun kudden de gebieden in te gaan waar zich nog recalcitrante Navajos bevinden, zoals bijvoorbeeld om en nabij Big Mountain. De onvermijdelijk daarop volgende spanningen zouden de Navajos onder nog meer druk zetten om hun grond te verlaten. En de vooruitgeschoven Hopis zouden kunnen verzoeken om bijstand van buiten. De kans op massale deportaties zonder dergelijke omwegen is, nu de constructie van nieuwe huizen op de New Lands bijna is voltooid, echter ook bepaald niet denkbeeldig.

 

DIRECTE ACTIES

In de eerste plaats proberen Big Mountain steungroepen het nieuw gekozen Congres te bewegen tot het intrekken van de verhuizingswet, of in ieder geval tot het afkondigen van een moratorium op verdere verhuizingen. Aldus zou er een mogelijkheid ontstaan voor de Hopi en Navajo Indianen om, liefst los van de stamraden, aan een vergelijk te werken. Want dat is, nadat zij jarenlang het slachtoffer zijn geweest van verdeel- en heerstactieken, hard nodig. Parallel aan deze lobby op Washington onderneemt men pogingen om de wet ongeldig te laten verklaren op grond van het feit dat zij inbreuk maakt op de religie van de traditionele Indianen. De vrijheid van godsdienst wordt gegarandeerd in het eerste amendement van de amerikaanse grondwet.

Radicalere groepen willen niet afwachten hoe met juridische steekspelen en lobby-campagnes de wet misschien ooit nog eens zal worden ingetrokken, zij pleiten ervoor, om met woord en daad zelf de wet ongedaan te maken. Enerzijds door het voeren van harde akties tegen de betrokken ondernemingen (zoals Peabody Coal, Bechtel Corporation, Boeing), anderzijds door de Indianen die op het land willen blijven daartoe de feitelijke mogelijkheden te geven. Dat kan bijvoorbeeld door met werkbrigades (door de verhuizingswet verboden) reparaties aan de hogans uit te voeren, of er nieuwe bij te bouwen. Een andere mogelijkheid is om van buitenaf schapen naar het gebied te brengen, die de plaats kunnen innemen van de in beslag genomen dieren. De steungroep in Berkeley organiseert een vorm van economische steunverlening, waarbij traditioneel geweven kleden eerst worden gekocht van de Navajos, om ze vervolgens tegen een eerlijke prijs weer door te verkopen. Met het aldus verdiende geld kunnen dan weer nieuwe kleden worden aangekocht.

Aan dit soort directe acties kleven echter ook grote nadelen. Het is bijvoorbeeld wel mooi om de huizen te repareren en nieuwe te bouwen, maar zullen de constructieploegen er ook als de betrokken indiaanse families later de patrouillerende politie op hun dak krijgen? En creëert de alternatieve ‘ideële import’ van wollen kleden niet een nieuwe afhankelijkheid, in de zin dat men gaat rekenen op een gegarandeerde afname, die misschien, na alle beroering, weer in elkaar duikelt? Door dit soort hulpverlening ontstaat bovendien al gauw onvrede op het reservaat in de trant van: het zijn altijd dezelfden die geholpen worden, of: er zal na verkoop wel het één en ander aan de strijkstok blijven hangen.

 

LAAGVLIEGENDE PILOTEN

Eens te meer blijkt uit dit soort vervelende kwesties, dat het om een indiaanse kultuur gaat, die volstrekt anders in elkaar zit dan de onze. De mensen van Big Mountain hebben nooit veel met geld, media, of simpelweg de aanwezigheid van solidaire blanken te maken gehad. Na alle bemoeienis van regeringsambtenaren, counselors, indiaanse politie, laag overvliegende straaljagerpiloten, antropologen, missionarissen, en nu dan een groep sympathiserende buitenstaanders, willen deze Indianen – zo lijkt het – eindelijk eens met rust gelaten worden.

Op verschillende vergaderingen hebben de ouderen van de Hopi- en Navajostammen te kennen gegeven: jullie zijn blanken, jullie spreken de Engelse taal. Die regering in Washington is ook blank. De wet die ze daar gemaakt hebben begrijpen we niet. Als jullie ons willen helpen, dan weten jullie het beste, hoe daar wat tegen te doen is. Een andere, niet noodzakelijk minder radicale strategie is dan ook om als steungroep zo min mogelijk aktiviteiten te ontplooien op het reservaat, maar juist alle aandacht te richten op de machtscentra, op duizenden kilometers afstand, waar over het lot van deze mensen wordt beschikt.

Jan

 

Vorige artikel uit 1986

 

LE CONSEIL NAVAJO REJETTE LE REGLEMENT NAVAJO-HOPI SUR L’EAU DU LITTLE COLORADO

Original article in English

Par Brenda Norrell, Censored News

Traduction Christine Prat

Jeudi 5 juillet 2012

 

WINDOW ROCK, Arizona – Le Conseil de la Nation Navajo a rejeté l’Accord de Règlement pour la rivière Little Colorado jeudi après-midi. Le vote a été de 15 contre, 6 pour et 3 abstentions.

Les Navajos opposés au règlement disent qu’il s’agit d’un plan concocté par des sénateurs d’Arizona, des politiciens corrompus et des avocats non-Indiens pour voler les droits sur l’eau des Navajos, au profit de la Centrale Navajo, une des centrales au charbon les plus sales des Etats-Unis, et pour que les non-Indiens d’Arizona puissent conserver leurs modes de vie reposant sur le gaspillage.

La déléguée du Conseil Navajo Katherine Benally dit « Je parle pour les générations futures. Je vous ai entendu, mon cher peuple. Ce règlement est le Génocide de notre nation et comme dirigeante, je ne l’autoriserai pas. En tant que femme, je prie pou l’eau, je suis derrière l’eau et prie pour elle. J’admire les efforts de mon peuple et je vous demande de me soutenir, de nous soutenir, nous les leaders dans notre progression. Saisissons-nous de ce document négatif et faisons en quelque chose de positif. Un document qui revigorera notre peuple ».

Dans son compte-rendu fait dans la chambre du conseil, l’organisation Diné Water Rights [Droits sur l’eau Navajos] dit qu’à ce jour, la plupart des délégués se sont opposés à la combine. Cette combine avait été mise en avant par les Sénateurs d’Arizona Jon Kyl et John McCain, avec les conseillers juridiques non-Indiens de la Nation Navajo. Le règlement priverait les Navajos d’onéreux droits sur l’eau selon la Doctrine Winter.

La déléguée Benally dit au conseil « Nous devons protéger ce qui nous appartient de droit. L’avidité de la compagnie Peabody et le non-respect de notre eau et de nos ressources doit cesser. » Elle est déléguée au Conseil Navajo pour Chilchinbeto, Dennehotso et Kayenta, Arizona, dans la région où Peabody Coal exploite les mines de charbon de Black Mesa. Le charbon est utilisé pour alimenter la Centrale Navajo près de Page.

K. Benally a déclaré au conseil que les communautés Navajos avaient été désinformée à propos du règlement. K. Benally dit que seulement dix fermes étaient déclarées dans le règlement. Elle a ajouté que le Conseil de l’Agence de l’Ouest avait voté unanimement contre ce règlement.

« Nous ne pouvons pas faire confiance à Kyl ! Il était l’avocat d’APS ! Il a gagné en leur faveur et trompé les indigènes ».

« Les Nations Tribales dans tout le pays nous regardent, elles attendent de voir si nous nous mettrons à genoux et plierons devant le gouvernement fédéral. Ne nous contentons pas de ne pas laisser tomber notre peuple, tous les Peuples Indigènes des Etats-Unis » dit K. Benally d’après le reportage de Diné Water Rights au conseil d’aujourd’hui, jeudi 5 juillet 2012.

Le Conseil Navajo a voté en faveur d’une législation séparée, s’opposant à la combine. Le conseil a voté à 15 contre 1 et 8 abstentions en faveur de la législation soutenue par la déléguée Benally. Avec ce texte, le conseil a voté en opposition à l’Accord de Règlement Navajo-Hopi pour la Rivière Little Colorado et à l’extension du bail pour la Centrale Navajo, tels que mentionnés dans la Loi Sénatoriale US SB 2109.

Alors que de nombreux Navajos vivent sans eau courante et sans électricité, ils vivent avec la pollution et les maladies causées par l’extraction du charbon et les centrales au charbon, en plus des puits de pétrole et de gaz et des mines d’uranium abandonnées, datant de la Guerre Froide. A part les maladies et la pollution, le sol de Black Mesa a été dévasté par l’extraction de charbon et le niveau d’eau a baissé dans les sources et les nappes aquifères, afin que Peabody Coal et la Centrale Navajo puissent produire l’électricité qui s’échappe de Navajoland [La Réserve Navajo] vers les grandes villes du sud-ouest.

 

 

LES LAKOTAS, NAVAJOS ET SUPAIS PRESENTENT UN PUISSANT TEMOIGNAGE AU RAPPORTEUR DES NATIONS UNIES EN ARIZONA ET DANS LE DAKOTA DU SUD

Par Brenda Norrell
Censored News

Original article in English

Photos: Arizona, Forgotten People; Dakota du Sud, Vi Waln

Traduction Christine Prat

 

Jeudi 3 mai 2012

En Arizona et dans le Dakota du sud, des Amérindiens ont présenté un témoignage puissant sur la destruction de leurs terres natales par l’exploitation d’uranium, les centrales au charbon et les forages pétroliers et gaziers, au cours de sessions de consultation avec le Rapporteur des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones, James Anaya.

Debra White Plume, Lakota, qui a témoigné à l’université de Sinte Gleska, sur le territoire de la Nation Lakota Sicangu, à Rosebud, Dakota du sud, les 1er et 2 mai, dit qu’il était temps de mettre un terme à l’écocide de Notre Mère la Terre.

Au cours d’un témoignage à Tucson, les 26 et 27 avril derniers, des Navajos de Black Mesa ont décrit les crimes commis par la compagnie Peabody Coal, des sénateurs d’Arizona et des avocats non-Indiens, qui ont conduit à la déportation de Navajos, à l’exploitation de charbon sur Black Mesa, et au maintient de certaines des centrales au charbon les plus polluantes des Etats-Unis sur le territoire de la Nation Navajo.

Les Havasupai ont demandé la fin de l’exploitation de mines d’uranium dans le Grand Canyon qui constitue une menace pour les générations futures du Sud-ouest en empoisonnant l’eau.Damon Watahommigie, Supai, dit « En tant que premiers guerriers du Grand Canyon, nous refusons d’être les terroristes du monde du prochain millénaire en autorisant les super complexes industriels nucléaires à exploiter des mines dans le Grand Canyon. »

Dans le Dakota du Sud, Debra White Plume, Lakota, a déclaré : « M. Anaya, je vous demande de conserver toute la clarté de ce message, n’édulcorez pas mon témoignage. Je dis que l’Amérique est en train de commettre un ethnocide contre notre mode de vie, un écocide contre Notre Mère la Terre et un génocide contre le Peuple Lakota dont la Nation est aussi profanée. Sans accès à nos terres et à nos eaux nous ne pouvons vivre de Droits Inhérents et collectifs d’être qui nous sommes. Il y a des compagnies d’uranium, de pétrole, de gaz ici en ce moment, et d’autres veulent venir. Nous ne les avons pas invitées.
« L’Amérique accueille la compagnie d’uranium Canadienne Cameco, la compagnie d’oléoducs TransCanada et PowerTech uranium qui veulent des permis pour exploiter les mines d’uranium et trainer du pétrole à travers notre Territoire contre notre volonté, des extractions et des oléoducs qui menacent notre nappe aquifère Ogalalla, qui fournit l’eau potable à 2 millions d’habitants et irrigue le ‘panier à pain’ du monde.
Debra White Plume ajoute : « Nous n’avons jamais donné notre consentement libre, préalable et informé ainsi que l’exige la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones adoptée par l’Assemblée Générale de Nations Unies ; nous savons que personne n’est satisfait par cette Déclaration, mais c’est un document qui donne des normes minimales. »

En Arizona, la Navajo Leta O’Daniel a témoigné des horreurs imposées aux Navajos, de la Longue Marche à la déportation, des mines de charbon aux sévices des internats scolaires.
« Mes voisins sont descendants des Yeii, le gens Sacrés des anciens Anasazi. Trois de mes frères sont Hommes Médecine et j’écoute leurs histoires. Je peux vous montrer où nos traces sont parallèles à celles des dinosaures et vous raconter des histoires des origines, du temps où les dinosaures ont mangé des humains, où nos ancêtres vivaient dans les falaises pour se protéger d’eux et quand guerriers jumeaux – le Tueur de Monstres et Celui Né de l’Eau – ont aidé à sauver notre peuple des dinosaures.
« Nous avons des prières et des chants pour nos troupeaux donnés par les Gens Sacrés. Notre tradition orale passée de génération en génération, nous apprend à garder et soigner nos troupeaux. La Femme Araignée nous a appris à tisser les tapis. Nos motifs racontent des histoires tissées. Cela nous maintient et nous fournit le moyen de vivre. »

Leonard Benally, qui résiste depuis des décennies contre la déportation de Big Mountain, a décrit les plans qui ont présidé à la déportation des Navajos et aux tentatives actuelles de voler les droits sur l’eau des Navajos. Benally dit qu’il est temps de rendre la compagnie Peabody responsable de génocide et de démasquer le rôle de politiciens Navajo corrompus, des membres du Congrès pour l’Arizona et des avocats non-Indiens.
Benally dit que le Président Navajo « Ben Shelly, de la Nation Navajo, travaille avec les Sénateurs Kyl et McCain pour faire passer la loi sur l’Accord pour les Droits sur l’Eau de la rivière Little Colorado, qui abandonne nos droits sur l’eau à la compagnie Peabody Coal et à la Centrale Navajo. Nous sommes persuadés que l’Accord est une tragédie non seulement parce qu’il réduit les droits des Navajos mais aussi parce qu’il nous fait renoncer à des millions de dollars de compensation pour ces droits.
Notre liberté est sacrifiée pour un bonus économique fondé sur la tromperie et la corruption. Notre justice a été prostituée par des abandons, du désespoir, et du conformisme élevés au rang de doctrines de Sécurité Nationale. Nous sommes le destin historique des dépossédés. La Démocratie a été blanchie avec des détergents importés qui autorisent de l’eau d’égout recyclée à être larguée sur nos Pics San Francisco Sacrés.
La collusion entre Peabody et le gouvernement des Etats-Unis a résulté dans la sombre infamie du génocide et des crimes contre mon peuple et contre l’environnement – la déportation, le Bennett Freeze, l’exploitation d’uranium, le tout pour la poursuite du développement des ressources énergétiques, alimentée par l’avidité et la collusion des compagnies et du gouvernement. »

L’Ancienne Navajo de Black Mesa Glenna Begay dit que Peabody ne respecte pas les morts. « les résidents de la région minière ont été emprisonnés ou menacés de l’être pour avoir tenté de protéger leurs sites funéraires et sacrés. D’autres résidents ont été témoins de déterrement de tombes. »

Hathali (Homme Médecine en Diné) Norris Nez dit que les prières des Diné – Navajos – sont pour toute l’humanité. « A Big Mountain, Black Mesa, le Territoire Partagé Hopi, il y avait beaucoup de sites sacrés où des sacrifices étaient offerts. Les Gens Sacrés, les Gens des Etoiles, nous reconnaissent par ces sites qui sont sacrés là où nous, Diné, humains à cinq doigts, donnons des offrandes. Ils reconnaissent que nous faisons notre devoir de donner nos offrandes aux Gens Sacrés. Ces sites sont là pour le bien des gens, pas seulement pour les Diné. Nos prières sont dites pour toute l’humanité. »

Tandis que les sessions continuent à travers les Etats-Unis, le Rapporteur et les Nations Unies sont pressées par les Amérindiens d’utiliser ces témoignages afin qu’ils résultent en bénéfices réels pour les gens, au lieu de se limiter à récolter des mots et de réduire ces mots à des résumés sommaires ne conduisant à aucun changement réel.

 

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