Les Yaqui combattent la rapacité des multinationales pour défendre l’eau du Rio Yaqui

Par Brenda Norrell, Censored News
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Reportage en direct, samedi 27 octobre 2012

Traduction Christine Prat

 

Les Peuples Autochtones de l’état de Sonora sont actuellement rassemblés pour la Deuxième Réunion des Guides Spirituels pour discuter de la protection de la terre, du vent, de l’eau et autres ressources naturelles, contre les activités minières, les barrages, le trafic de drogue, le vol et le développement.

Les non-indigènes qui ont gaspillé et épuisé leurs sources d’eau dans le Sonora, se tournent maintenant vers le Rio Yaqui. L’eau détournée par l’Aqueduc Indépendance épuiserait l’eau des villages Yaqui dans le Sonora.

Les Yaqui se sont mis d’accord pour défendre leur eau contre le gouvernement, et les grandes compagnies qui veulent « dépouiller les richesses de la terre, du vent, de l’eau et du feu. Ces éléments sont la source de notre vie, et ne sont pas à vendre. Nous défendons la vie. »

La résolution [du Premier forum sur l’eau chez les Yaqui en 2010 – NdT] du Congrès National Indigène ci-dessous décrit l’avidité des multinationales qui s’en prennent maintenant aux Yaqui et autres Peuples Autochtones du Sonora.

L’état mexicain du Sonora est au sud de la frontière avec l’Arizona. Parmi les peuples qui sont séparés par la frontière US/Mexique, en Arizona et dans le Sonora, on trouve les Tohono O’odham, les Cocopah, les O’odham de Salt River et de Gila River et les Yaqui. (Il y a d’autres Nations Indigènes séparées par la frontière de la Californie au Texas).

NdT – La Résolution ci-dessous a été publiée – et est reproduite plus bas –  en anglais et en espagnol. Ma traduction est faite à partir de l’anglais. Sur le premier forum de 2010, voir aussi, en français : http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article3971

 

CONGRES NATIONAL INDIGENE

A Vicam Pueblo, Yaqui Land, Sonora, Mexique

Le premier Forum pour la Défense de l’Eau [2010]

Considérant que depuis des temps immémoriaux le territoire est le lieu où nous, peuples, nations et tribus indigènes sommes nés de notre mère la terre, et où nous vivons fraternellement avec les plantes, les fleurs et les arbres, les animaux, les oiseaux et les insectes, dans l’air, la chaleur, le soleil, la lune et les étoiles, la terre et l’eau, c’est notre maison, notre nourriture et notre guérison.

Nous considérons aussi que sur le territoire de la tribu Yaqui, depuis que notre peuple existe, nous avons honoré la terre et l’eau, par l’édification de notre culture qui florissait près de la rivière, UU JIAME, connue maintenant comme le Rio Yaqui, que le gouvernement actuel veut nous voler, et tuer notre origine, notre identité et la vie même.

Nous considérons que depuis plus de 518 ans d’histoire nous avons souffert dans la chair de notre cœur, et par la guerre d’extermination menée par les puissants. Ceci étant, la lutte de nos peuples, nations et tribus a toujours été, en principe, l’autonomie à travers l’histoire, comme résultat des siècles de résistance qu’a été notre cheminement.

Nous considérons que notre Mère la Terre et l’existence de l’humanité sont menacées par le système capitaliste hégémonique, vu sa rapacité économique et son exploitation des ressources naturelles, la mort des écosystèmes par le fait des grandes compagnies multinationales qui viennent pour voler grâce aux institutions gouvernementales corrompues et aux politiques libérales de marché telles que NAFTA, le projet Puebla-Panama dans l’Escalera Nautica au nord-ouest (Mer de Cortez) connu comme route de la côte, et par cette nouvelle décision, il apparaît que le mauvais gouvernement va voler les eaux de bassin du Rio Yaqui, avec la claire intention de la mettre à la disposition des grandes compagnies, et avec l’eau l’air et le territoire pour nous détruire ; comme on dit « l’Empereur, le capital a toujours enflé son ambition et son pouvoir de destruction. Si avant le trésor était l’or, l’argent, les métaux et pierres précieux, maintenant c’est l’eau, l’air, les forêts, les animaux, la connaissance, les gens… »

Nous considérons que seulement à travers l’unité de tous les peuples indigènes du pays entre eux et avec tous les Mexicains et Mexicaines victimes de l’exploitation, de la dépossession et de la répression, que la reconnaissance de nos droits autochtones les plus fondamentaux peut être possible.

La Tribu Yaqui et la société civile de la Vallée du Yaqui se sont mis d’accord pour défendre notre eau contre le mauvais gouvernement qui veut dépouiller les richesses de la terre, du vent, de l’eau et du feu. Ces éléments sont notre source de vie, pas à vendre, ils sont à défendre avec la vie. Nous annonçons:

A tous les peuples, nations, tribus, quartiers, groupes, autochtones et non-autochtones nationaux et internationaux honnêtes, le Premier Forum de Défense de l’Eau, qui se tiendra les 20 et 21 novembre 2010, dans la Communauté de la Tribu Yaqui de Vicam, Sonora, Mexique, pour partager les mots, l’expérience et les histoires de lutte et pour convenir de continuer à défendre ce qui est à nous.

Avec les thèmes suivants :

1. Le Territoire
2. L’Eau
3. L’exercice de l’autonomie
4. Les projets du mauvais gouvernement

 

Indigenous National Congress
Vicam Pueblo, Yaqui Land, Sonora, Mexico

At the first Forum in Defense of Water.Whereas the territory since time immemorial is where we indigenous peoples, nations and tribes, were born of our mother earth, and we live like brothers with plants, flowers and trees, animals, birds and insects, in the air , the heat, the sun, moon and stars, earth and water, it is our home, food and healing.

We also consider that in the territory of the Yaqui tribe, since the beginning of our people, we have honored the earth and water, in the building of our culture that flourished near the river, UU JIAME, now known as Rio Yaqui that the current government wants to rob us of, and kill our origin, our identity and life itself.

We believe that  for over 518 years of history we have suffered in the flesh of our hearts and the war of extermination of the powerful. Given this, the struggle of our peoples, nations and tribes has always been, in principle, autonomy throughout history, the result of centuries of resistance of our walk.

We believe that Mother Earth and the existence of humanity is threatened by the hegemonic capitalist system for their economic greed and exploitation of natural resources, the death of ecosystems by large transnational corporations that come to rob with the corrupt government institutions and free market policies like NAFTA, the Plan Puebla-Panama project in northwestern Escalera Nautica (Sea of Cortez), known as the coastal road, with that decision, it appears that  the bad government will steal the waters of the Yaqui River basin, with the clear intention of making it  available to large companies, to destroy us, and as to that, “The emperor, capital has grown and has grown its ambition and destructive power. If before the treasure was gold, silver, precious metals and stones, now it is water, air, forests, animals, knowledge, people …

“Only through unity and respect for our most fundamental rights of indigenous peoples of the country with each other and with all those Mexicans who are victims of exploitation, this dispossession and repression, then recognition of  the most fundamental rights of indigenous may be possible.

The Yaqui Tribe with Civil Society in the Yaqui Valley, have agreed to defend our water from bad government, who want to strip the riches from the earth, wind, water and fire. These are elements of our source life, not to be sold. We defend life. As convened:

To all peoples, nations, tribes, neighborhoods, groups, indigenous and non-indigenous national and international honest the First Forum in Defense of Water, to be held on 20 and 21 November 2010, in the Community of the Yaqui Tribe of Vicam, Sonora, Mexico, to share the word, experience and stories of struggle and to agree to continue to defend what is ours.

Under the following topics:

1. – Territory
2. – Water
3. – The exercise of autonomy
4. – Projects of misrule

TRIBU YAQUI- CONGRESO NACIONAL INDIGENA C O N V OC A T O R I A

Al Primer Foro en Defensa del Agua.

Considerando que el territorio desde tiempos inmemoriales es el lugar donde nosotros los pueblos indígenas, naciones y tribus, nos nacimos de nuestra madre tierra, y vivimos como hermanos con las plantas, flores y árboles, con los animales, aves e insectos, de los aires, de los calores, el sol, la luna y las estrellas, la tierra y el agua; de ella es nuestro origen, alimento y curación.
Consideramos asimismo, que en el territorio de la tribu Yaqui, en el principio de nuestro pueblo, nos consideramos hechos de tierra y agua, en la edificación de nuestra cultura que floreció en las inmediaciones del río “UU JIAME”, hoy conocido como Río Yaqui, que el actual gobierno quiere despojar y matar nuestro origen, nuestra identidad y la vida propia.
Consideramos que a lo largo de 518 años de historia hemos padecido en carne propia y de nuestros corazones la guerra de exterminio de parte de los poderosos. Ante esto, la lucha de nuestros pueblos, naciones y tribus siempre ha sido un principio, la resistencia, y un proyecto histórico, la autonomía, fruto de la resistencia de siglos de este caminar.
Consideramos que la madre tierra y la existencia de la humanidad se encuentra amenazada por el sistema hegemónico capitalista, por su voracidad económica y de explotación de los recursos naturales, de muerte de los ecosistemas por las grandes empresas transnacionales que llegan a despojarnos junto a la corrupción de las instituciones gubernamentales y de políticas de libre mercado como el Tratado de Libre Comercio, el Plan Puebla-Panamá en sus proyectos del noroeste de la Escalera Náutica ( Mar de Cortés), conocida como la carretera costera, con esa decision del mal gobierno buscan robarse las aguas de la cuenca del río Yaqui, con la clara intención de despojarnos y poner a disposición de las grandes empresas el agua, la vida y el territorio para exterminarnos; y como se a dicho que “ el emperador, el capital ha crecido y ha crecido su ambición y poder de destrucción. Si antes el tesoro era de oro, plata, metales y piedras preciosas; ahora es de agua, aire, bosques, animales, conocimientos, personas…”
Considerando, que únicamente a traves de la unidad de los pueblos indígenas del país entre sí, y con todos aquellos mexicanos y mexicanas que son victimas de explotación, despojo y represión podrá ser posible el respeto de nuestro derechos mas fundamentales .
La Tribu Yaqui junto con la Sociedad Civil del Valle del Yaqui, hemos acordado la defensa de nuestra agua, que el mal gobierno y los ricos nos quieren despojar, porque la tierra, el viento, el agua y el fuego son elementos de nuestro origen de la vida, no se venden y con la vida se defienden. Por lo que convocamos:
A todos los pueblos, naciones, tribus, barrios, colectivos, organizaciones indígenas y no indígenas honestas nacionales e internaciones al Primer Foro en Defensa del Agua, a realizarse los días 20 y 21 de noviembre del 2010, en la Comunidad de la Tribu Yaqui de Vicam, Sonora, México, para compartir la palabra, la experiencia e historias de lucha y hacer acuerdo para seguir defendiendo lo que es nuestro.

Bajo los siguientes temas:
1.- Territorio
2.- Agua
3.- El Ejercicio de la Autonomia
4.- Proyectos del mal gobierno

 

 

 

LE GROUPE NO DOUBT RETIRE SA VIDEO RACISTE SUITE A DES PROTESTATIONS

 

Par Klee Benally
Traduction Christine Prat

4 novembre 2012

Si l’affaire du t-shirt de GAP « Manifest Destiny » (voir article du 18 octobre) , les dessous Navajo d’Urban Outfitter et la mode fétichiste des coiffures indiennes n’ont pas suffi, allez voir la vidéo du groupe de ska-rock No Doubt, pour leur morceau « Looking Hot ». La vidéo est sortie hier, pleine de presque tous les stéréotypes répertoriés sur les Indigènes. Bien que le groupe ait retiré la vidéo après les protestations, on peut toujours la voir sur : http://www.slack-time.com/music-video-15474-No-Doubt-Looking-Hot.

L’excuse de No Doubt (voir le texte sur leur site ) est creuse. Ils déclarent que leur intention « n’a jamais été d’offenser, de blesser ou de banaliser les Amérindiens, leur culture ou leur histoire ». Soyons clair : No Doubt est un groupe de rock commercial qui fait la promotion d’un nouveau single et leurs intentions étaient de profiter d’une idée contre laquelle ils n’ont vu aucune objection durant tout le processus de production. No Doubt dit aussi : « nous avons consulté des amis Indiens et des experts des Etudes Amérindiennes de l’Université de Californie ». La consultation a-t’elle servi à quelque chose ? De toute évidence, leurs amis et les universitaires de l’U.C. ont besoin d’un peu plus qu’une simple leçon de sensibilisation à la culture des autres.

En dépit de leurs excuses, les actes de No Doubt sont nourris de la tendance montante de l’hyper fétichisme raciste de la culture indigène.

Cette tendance à s’approprier avec un mépris total les cultures Indigènes n’est pas une aberration. Le combat contre les stéréotypes racistes sur les peuples Indigènes fait rage depuis des années, de la mascotte de [l’équipe de baseball] Cleveland Indians « Chief Wahoo » aux Redskins de Washington, notre combat est loin d’être terminé.

Si vous voulez vraiment nous rendre hommage, soutenez nos luttes et protégez nos terres et notre culture. Pas de doute.

Klee Benally

 

 

En présence de la jeunesse engagée et de membres de la Communauté Indienne de Gila River (GRIC), le projet de ‘Ville Nouvelle’ de la firme Pangea et de l’ Association des Propriétaires Terriens de Pecos (PLA), a été bloqué par le conseil tribal

 

Par GRIC CONTRE 202

Contact: gricagainst202@gmail.com

Publié par Censored News  See original article in English

Lundi 22 octobre 2012

Traduction Christine Prat

 

SACATON, Arizona – Au cours de la session du 17 octobre 2012 du Conseil Tribal de la Communauté Indienne de Gila River (GRIC – Akimel O’odham), la firme Pangea, LLC et l’Association des Propriétaires Terriens du Pecos (PLA – Pecos Landowners Association) ont essayé de faire pression pour faire avancer leurs projets de construction d’une ville et d’une autoroute à l’intérieur de la Réserve. Pangea cherchait à obtenir l’accord du conseil tribal pour un Mémorandum d’Entente (MOU – Memorandum of Understanding) qui donnait à Pangea et ses investisseurs les droits exclusifs de développer plus de 22 km² de terres tribal de l’ouest de la réserve le long du futur périphérique 202, mémorandum contre lequel la GRIC a voté en février dernier. L’Association des Propriétaires Terriens a essayé de faire pression sur le conseil tribal pour qu’il approuve l’initiative de la compagnie Pangea d’organiser encore un vote de plus de la communauté au sujet du périphérique 202.

Mais Pangea et l’Association des Propriétaires eurent la surprise d’être confrontés à des jeunes portant des masques respiratoires et des t-shirts contre la construction du périphérique 202, qui cherchaient à leur faire endosser leur responsabilité pour le vote de février dernier. Par ce vote, les électeurs de la GRIC se sont exprimés contre la construction de la portion d’autoroute. Les jeunes de Gila River, dont les masques symbolisaient la pollution environnementale causée par les autoroutes à la terre et à l’air, assistaient au conseil tribal pour exiger que les officiels élus respectent le choix de non-construction exprimé par les gens.

« je ne peux pas encore voter, mais si je pouvais, j’aurais voté contre aussi. Les gens qui veulent construire l’autoroute devraient penser à ma génération et à ce qui nous arrivera si nous devons tous hériter de la pollution de l’autoroute » dit Lily Miles, 14 ans, de Komatke et Vah-ki, l’une des douze jeunes qui portaient des masques et des t-shirts en solidarité avec ceux de la communauté qui s’étaient exprimés contre la construction.

Depuis le vote historique contre cette extension du périphérique 202, beaucoup de membres de la GRIC, spécialement les jeunes, ont eu le sentiment que leur direction tribale n’avait pas totalement soutenu la position anti-construction de la communauté. Ce soupçon a été renforcé lorsque le Gouverneur de la GRIC Mendoza a autorisé Pangea à organiser des consultations avec le Bureau de Conseil Général de la GRIC au sujet de leur ‘Concept de Ville’ et de leurs projets d’autoroute. En plus, le Gouverneur Mendoza a présenté la proposition de l’Association des Propriétaires Terriens pour un nouveau vote au Comité Législatif Permanent de la GRIC le 26 septembre.

S’il était approuvé par le Conseil Tribal de la GRIC (Communauté Indienne de Gila River), le gigantesque projet de ‘Concept de Ville’, de la taille de 5000 terrains de football, serait le plus grand projet de construction de l’histoire du Bureau des Affaires Indiennes (BIA) et de la Communauté Indienne de Gila River. Les partisans du Non à la construction qui ont assisté à la séance du conseil de mercredi ont dû élever leurs voix contre Pangea et l’Association de Propriétaires dans les locaux de conseil tribal sans dire un mot. Leurs masques respiratoires et leurs t-shirts « Non à la construction de 202 » ou « risque bio 202 » s’adressaient à une possible profanation de Muhadag Do’ag (South Mountain – Montagne du Sud) et aux impacts négatifs de l’autoroute projetée sur l’environnement et la santé de la communauté.

« Nos dirigeants tribaux doivent être tenus pour responsables de leurs allégeances » dit Renee Jackson of Vah-ki, qui faisait partie des partisans du ‘Non’ portant un masque respiratoire et un t-shirt « risque bio 202 » pendant la réunion. « Nos représentants doivent être clairs quant à leur position sur la question de l’autoroute ».

Pendant que le conseil se réunissait en séance exécutive pour se décider sur le mémorandum de Pangea et la proposition de nouveau vote de l’Association de Propriétaires, les douze jeunes ont engagé la discussion, dans les couloirs, avec les propriétaires de terres de Gila River partisans de l’autoroute. Les jeunes ont exprimés leurs inquiétudes sur l’impact écologique, sanitaire et culturel que le ‘Concept de Ville’ pourrait avoir sur leur avenir, tandis que le conseil était en séance exécutive fermée au public. La seule présence de ces douze jeunes a aidé à exprimer l’opinion des 720 membres de la Communauté qui avaient voté ‘Non’ à la construction, et leurs masques respiratoires ont montré le danger potentiel que l’autoroute pourrait présenter.

« Aujourd’hui nous avons montré de quel côté est la jeunesse et que c’est une jeunesse qui s’implique. Le projet de ville de Pangea et de la PLA (Association de Propriétaires) est un danger pour notre avenir et un risque écologique pour la terre et la montagne » dit Andrew Pedro, 18 ans, de Sacaton, qui a imprimé les t-shirts « risque bio ». « Les gens me demandent plus de t-shirts, et je crois que c’est la première des manifestations visuelles à venir ».

« J’ai eu le sentiment que c’était ma responsabilité de venir ici et de m’informer sur ce qui se passe autour de moi et de ma communauté, parce que j’hériterai aussi ce cette terre » dit Karma Miles, 11 ans, de Komatke et Vah-ki.

Malgré ce qui pouvait opposer les jeunes et leurs compatriotes propriétaires de la GRIC, ils se sont montrés respectueux et ont même aidé les Anciens de l’Association de Propriétaires (PLA) à installer leurs chaises pour la séance exécutive.

Après près d’une heure de réunion en séance exécutive, le Conseil Tribal a décidé que onze questions cruciales devaient être résolues avant qu’un mémorandum sur les projets d’aménagement du territoire par Pangea puisse être approuvé. Les onze points concernent la sécurité publique, le budget, l’autorité juridique et des questions de gestion des terres qui n’ont pas été abordées dans le mémorandum présenté par Pangea. Le Conseil a clairement déclaré que les onze questions devaient être résolues avant que le mémorandum de Pangea puisse être à nouveau présenté au Conseil. De plus, l’initiative trompeuse intitulée Sauvez la Montagne a été présentée suivant la procédure standard du Bureau du Secrétaire du Conseil de la GRIC (CCSO), pour la vérification des signatures. L’Association des Propriétaires – PLA – a présenté sa proposition, soutenue par Pangea, au Bureau du Secrétaire du Conseil de la GRIC (CCSO)  le 27 septembre, avec le soutien des signatures de 1527 propriétaires de terres. Le Conseil Tribal a déclaré que chaque signature devait être vérifiée avant que le conseil prenne la proposition en considération. Comme ce fut le cas avec une autre proposition des gens de la Gila River fondée sur des signatures individuelles, cela pourrait prendre entre quatre et six mois au Bureau du Secrétaire (CCSO) pour les vérifier, d’autant plus que des rapports font état de défaut d’enregistrement comme membre de la tribu de certains signataires, comme l’a signalé Linda Andrews, Secrétaire du Conseil de la communauté, à la réunion du conseil. La proposition intitulée Sauvez la Montagne, que Pangea et la PLA considèrent comme « la première Initiative des Gens dans le cadre des droits du Peuple selon la Constitution Tribale de la GRIC », ne sauve pas la montagne vu qu’elle appelle à construire l’autoroute rejetée sur des terres tribales au pied des pentes de Muhadag Do’ag (South Mountain – Montagne du Sud).

En dépit des procédures légales exigées pour approuver un vote d’initiative populaire, un représentant de Pangea a exercé des pressions sur le conseil pour qu’il approuve l’initiative pro-autoroute. Joey Perez de Pangea et membre de la communauté, a tenté d’obtenir que le conseil réduise considérablement le délai  nécessaire à l’approbation, en se référant au 14ème amendement de la constitution de la GRIC, qui dit que le conseil a 60 jours pour prendre une décision sur toute proposition qui lui est présentée. L’interprétation de la compagnie Pangea, exprimée par Perez, était que le délai commençait le 27 septembre, lorsque les signatures ont été soumises, ce qui forcerait le conseil a envisager un nouveau vote sur le périphérique 202 à la fin de l’année. Mais Perez, Pangea et l’Association des Propriétaires se sont heurtés aux procédures standard de la GRIC concernant les propositions d’initiative populaire : les signatures doivent être vérifiées avant que la proposition soit examinée par le conseil.

La raison pour laquelle la compagnie Pangea et les partisans de la construction veulent nier la victoire du ‘Non’ et essaient de pousser le conseil tribal à organiser un autre vote sur le projet d’autoroute est qu’en 2013 les règles fédérales sur la location-crédit de terres attribuées aux tribus deviendront beaucoup plus restrictives. Des modifications du Titre 25 du Code du Bureau des Affaires Indiennes des Règles Fédérales exigeront le consentement de 100% des propriétaires des terres pour approuver tout nouveau contrat de location de terres tribales à des entreprises commerciales. Ceci soumettrait le Concept de Ville de Pangea, centré sur la construction du périphérique 202, à des réglementations fédérales renforcées.

La décision du Conseil d’exiger de Pangea et de l’Association de Propriétaires (PLA) qu’ils soient clairs et responsables était un premier pas qui aurait dû être fait depuis longtemps pour rattraper neufs mois d’inaction sur la question du vote contre la construction. Pangea et la PLA s’attendaient à sortir de la réunion du conseil tribal avec un nouveau vote sur le périphérique 202 sur l’agenda et sans opposition à leurs plans de développement du territoire. Mais la séance du conseil tribal s’est terminée par une défaite pour Pangea et la PLA lorsqu’ils furent confrontés aux manques évidents de leur campagne malhonnête visant à détruire plus de 22 km² pour la ville de Pangea, et durent faire face à des jeunes dont la santé future dépend de la préservation de Muhadag Do’ag et de leurs terres.

« Ce fut un grand jour, une autre petite victoire » dit Lori Thomas, de l’Alliance de Gila River pour un Environnement Propre. « Les jeunes présents ont été merveilleux. C’était bien de les voir s’engager sur cette question. Une petite bataille a été gagnée mais la lutte continue à faire rage. »

Pour les jeunes qui ont assisté à cette étape de la lutte plus large pour l’arrêt complet du périphérique 202, çà leur a montré que leur participation serait cruciale pour le futur de la communauté et qu’une nouvelle forme d’expression est requise pour que leurs voix soient entendues par la firme Pangea et l’Association des Propriétaires (PLA), ainsi que par le conseil tribal de la GRIC et le gouverneur Mendoza.

« Nous avons produit un effet en représentant tous les adversaires de la construction qui ne peuvent être ici, aller à ces réunions et être entendus » dit Ana Morago, 18 ans, de Stotonic. « Nous n’avons pas été amenés par bus, comme le fait Pangea pour amener ses gens. Et bien que nous n’ayons pas parlé, nos actions et notre façon de nous présenter ont parlé plus fort ».

 

La compil de soutien au Projet Siléi peut maintenant être commandée en ligne pour 7,88 euros + frais d’envoi (1,58 euros pour un seul exemplaire, 0,39 euros pour les articles supplémentaires). Elle contient, entre autres, un morceau INEDIT de KLEE BENALLY, du rap Tohono O’odham, du grindcore Navajo/Hopi, des chants traditionnels, des morceaux anarcho-punk par des groupes sympathisants, etc.

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LA PATROUILLE DES FRONTIERES US A OUVERT LE FEU SUR UN JEUNE DE 16 ANS QUI JETAIT DES PIERRES A NOGALES, MEXIQUE, IL A ETE TUE

Le groupe Frontera NorteSur News appelle au contrôle de la Sécurité à la Frontière

 

17 octobre 2012
Human Rights News / Nouvelles des Droits de l’Homme
Par Frontera NorteSur

Publié par Censored News
Traduction Christine Prat

 

Une organisation d’El Paso défendant les immigrants et les droits de l’homme a renouvelé une demande adressée à Washington d’établir une commission de contrôle indépendante chargée d’examiner la transparence des procédures, la violence institutionnelle et « la stratégie générale d’application de la loi à la frontière et ses implications sur les communautés et familles vivant près de la frontière ».

Le Réseau Frontalier pour les Droits de l’Homme a fait cet appel suite à la mort par arme à feu du jeune Jose Antonio Elena Rodriguez, âgé de seize ans, apparemment tué par un agent de la Patrouille des Frontières, sur la ligne de démarcation internationale séparant la ville de Nogales, en Arizona, de la ville jumelle de Nogales, dans l’état du Sonora, au Mexique.

Le jeune homme a reçu six coups de feu provenant du côté U.S. de la frontière alors qu’il se trouvait au Mexique, d’après l’avocat qui représente la famille de la victime. Citée dans la presse locale, la Patrouille des Frontières a dit que les coups de feu avaient été tirés du territoire des Etats-Unis lorsque ses agents avaient été visés par des lanceurs de pierres après qu’ils aient observé des trafiquants balançant de la drogue au dessus de la barrière marquant la frontière.

« Les ordres des agents exigeant que cela cesse ont été ignorés » dit la Patrouille des Frontières. Le porte-parole des Douanes et de la Protection de la Frontière U.S. Victor Brabble a ajouté qu’une vidéo de l’incident avait été remise au FBI.

L’Ambassade du Mexique aux Etats-Unis a promptement condamné la fusillade du 10 octobre, ajoutant que l’enquête préliminaire « soulevait une fois de plus de sérieux doutes sur l’usage meurtrier de la force par des agents de la Patrouille des Frontières… »

J. Elena Rodriguez a été enterré dimanche 14 octobre après que 200 personnes aient assisté à la messe à Nogales. Sa famille a engagé un avocat des Etats-Unis et envisagent des poursuites légales.

« Nous attendons les conclusions de l’enquête des deux côtés de la frontière » dit l’avocat de la famille Luis Parra cette semaine. « La famille veut la justice, la transparence et une réponse aux doutes qu’ils ont encore sur la mort du jeune homme ».

Parra a décrit J. Elena Rodriguez comme « un jeune homme très bien » sans fichier criminel qui avait l’intention de terminer sa scolarité et de s’engager dans l’armée Mexicaine. L’adolescent était peut-être en route pour rencontrer son frère quand il a été tué, selon Parra.

La fusillade de Nogales est le troisième meurtre connu d’un citoyen mexicain par la Patrouille des Frontières depuis l’été. Le 7 juillet, les tirs de la Patrouille des Frontières ont été jugés responsable de la mort de Juan Pablo Perez Santillan, 29 ans, au passage de la frontière de Brownsville-Matamoros, entre le Texas et le Tamaulipas. Guillermo Arevalo Pedraza, 36 ans, a été tué au cours d’une fusillade de la Patrouille des Frontières, le 3 septembre au passage de Laredo/Nuevo Laredo, toujours dans le corridor entre le Texas et le Tamaulipas.

Le Réseau Frontalier a mis en question le fait de jeter des pierres comme justification standard pour des tirs mortels, craignant que la décision d’un juge des Etats-Unis qui a rejeté la plainte de la famille d’un jeune de 15 ans, Sergio Adrian Hernandez Guereca, tué par un agent de la Patrouille des Frontières à Ciudad Juarez – côté mexicain – en 2010 pour avoir prétendument jeté des pierres, ne puisse résulter en un dénie de justice dans l’affaire de Nogales de ce mois-ci.

Le Directeur Exécutif du Réseau Frontalier a replacé, dans une déclaration, les fusillades dans le contexte plus large de l’ « échec » de la stratégie des Etats-Unis à la frontière. « Nous avons répété que les conséquences de la répression et de la militarisation massives de la frontière, et plus spécialement le manque de responsabilité et de contrôle, nous avaient menés à une situation des droits de l’homme et civils désastreuse à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique » dit Garcia.

D’après le groupe de Garcia, des demandes passées au Président Obama d’utiliser son pouvoir exécutif pour mettre en place un corps indépendant pour surveiller, enquêter et superviser les activités du Ministère de la Sécurité Intérieure et celles d’autres services de sécurité actifs à la frontière, sont toujours restées sans réponse.

 

Autres sources (dans d’autres langues) : Laopinion.com/EFE, October 16, 2012. Nuevo Dia/El Universal, October 16, 2012. Nogalesinternational.com, October 15, 2012. Article by Jonathan Clark. Meganoticias.mx, October 15, 2012. Proceso/Apro, October 11, 2012. Frontera.info/Notimex, October 11, 2012. La Jornada, September 7, 2012. Article by Martin Sanchez, Carlos Figueroa and Notimex.

Frontera NorteSur: on-line, U.S.-Mexico border news
Center for Latin American and Border Studies
New Mexico State University
Las Cruces, New Mexico

 

Publié par Brenda Norrell le 18 septembre 2012
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EN SECRET, LA PATROUILLE DES FRONTIERE DES ETATS-UNIS DEVELOPPE UN PROJET DE COMPLEXE GIGANTESQUE POUR INTENSIFIER LA MILITARISATION DU TERRITOIRE TOHONO O’ODHAM

Article et photo : copyright Brenda Norrell
Traduction Christine Prat

 

SELLS, Arizona, 18 septembre 2012 – Ignorant les appels pour les droits de l’homme et l’indignation causée par les exactions subies par les Tohono O’odham de la part des agents de la Patrouille des Frontières US, la Sécurité Intérieure a le projet de construire un énorme complexe sur le territoire souverain des Tohono O’odham dans le district de Pisinemo.

Le complexe hébergerait 32 agents de la Patrouille des Frontières, une aire de décollage pour hélicoptères, des chevaux, des chiens, une tour d’espionnage, selon des documents fédéraux découverts en fin de journée [18 septembre 2012].

Comme d’habitude, un rapport déclarant que l’impact serait sans conséquence a été établi en août, bien que les cactus saguaro de la région hébergent une espèce protégée au niveau fédéral de chauve-souris rare. Bien que le projet ait été délibérément caché, la période ouverte aux commentaires publiques s’achève aujourd’hui, mardi 18 septembre 2012.

Le complexe projeté sur plus de 12000 mètres carrés comprendrait une aire de décollage pour hélicoptères, des logements, des écuries, des niches pour les chiens, des véhicules tout terrain et une tour de surveillance.

D’après le document fédéral, le site du district de Pisinemo est une alternative, les O’odham ayant rejeté le complexe dans les communautés de Dirtburn et Kupk sur le territoire Tohono O’odham.

Dans cette région, il y a des plantes importantes culturellement pour les Tohono O’odham, comme le saguaro, la cholla, le Palo Verde, le figuier de barbarie, le mesquite et la baie du lyciet.

Le gigantesque complexe augmenterait le bruit et les risques pour la population locale O’odham à cause des hélicoptères, de la pollution accrue, de l’augmentation de la consommation d’eau par la Patrouille des Frontières, et troublerait la terre fragile du Désert du Sonora. De plus, une portion de territoire O’odham serait à nouveau confisquée pour aménager un corridor pour une ligne de transmission électrique séparée qui devrait être construite au nord, d’après les documents.

Les O’odham protestent contre la militarisation, le harcèlement constant et les exactions des agents de la Patrouille des Frontières US ici. Un O’odham a été battu devant des écoliers près d’un bus scolaire, et d’autres agents ont menacé des femmes et des Anciens O’odham de leurs fusils. D’autres agents ont éclairé au flash l’intérieur de maisons de femmes O’odham la nuit, harcelé des femmes O’odham, mis en danger les vies de O’odham en circulant à grande vitesse et détruit le sol fragile du désert avec leurs 4×4. De plus, l’espionnage constant et les fouilles des agents fédéraux font vivre de nombreux O’odham dans un état constant de peur.

Le Tohono O’odham Bennett Patricio, 18 ans, a été renversé et tué par un véhicule de la Patrouille des Frontières dans cette région. Bennett a été écrasé alors qu’il rentrait chez lui à l’aube. La famille de Bennett a demandé justice dans une cour fédérale, jusqu’au 9ème Circuit et a accusé les agents de la Patrouille des Frontières US de l’avoir assassiné intentionnellement. Ils croient que Bennett est tombé sur des agents impliqués dans un trafique de drogue dans le désert. Les agents de la Patrouille des Frontières n’ont jamais été poursuivis.

Les O’odham qui protestent contre la Patrouille des Frontières disent ne pas pouvoir compter sur leur gouvernement tribal pour les protéger car il aurait été coopté par le gouvernement des Etats-Unis.

Des centaines d’agents de la Patrouille des Frontières US ont été arrêtés pour trafique de drogue, conspiration et pour avoir touché des pots de vin au cours des deux années passées et les faits ont été révélés par des témoignages devant le Congrès. Le Service de l’Alcool, des Tabacs et Armes à feu (ATF) des Etats-Unis a déjà été dénoncé pour le Projet Gunrunner, qui a fourni des armes d’assaut aux cartels de la drogue depuis qu’il a été initié à Laredo, au Texas, en 2005, puis étendu à la frontière de l’Arizona.

Pour autorisation de reproduire cet article, contacter brendanorrell@gmail.com

 

 

 

L’AIM DE CALIFORNIE DU SUD EXPRIME DES EXIGENCES ET REÇOIT UN MAIL D’EXCUSE D’UNE REPRESENTANTE DE GAP

GAP pressé de présenter des excuses officielles, de retirer la série de t-shirts coloniaux et de donner des fonds pour la défense de Leonard Peltier

 

Par l’AIM Californie du Sud, 16 octobre 2012

Publié par Indigenous Action Media le 18 octobre 2012
Et par Censored News (click on links for article in English)
Traduction Christine Prat

 

SAN FRANCISCO – Une représentante de la section Californie du Sud de l’AIM a présenté des exigences à une représentante du service de Communications au siège principal de GAP. La représentante de GAP Debbie Mesloh a reconnu que contrairement à ce que les médias avaient affirmé, aucune excuse officielle n’avait été publiée. Cependant, en début de soirée l’AIM Californie du Sud recevait un email d’excuse de Mesloh.

Mari Reprado, une représentante en Californie du Nord de l’AIM So Cal [Sud Californie], a remis la liste des exigences à Mesloh. Mesloh a confirmé que bien que GAP n’ait pas encore présenté publiquement des excuses officielles concernant la controverse, elle y travaillait. Mesloh indiqua que l’excuse serait envoyée directement par mail à l’AIM So Cal. Mesloh déclara que GAP ne vendait plus les t-shirts « Manifest Destiny » ni en ligne ni dans les magasins. Reprado informa Mesloh qu’il y avait encore des t-shirts exprimant l’idéologie de la Destinée Manifeste, exhibant les textes « Exploration Est-Ouest », « En Avant », « Allez partout librement, Etats-Unis d’Amérique ! », et des images coloniales comme un chariot, une carte des Etats-Unis et un bison. Reprado dit à Mesloh que tant que les exigences de l’AIM So Cal ne seraient pas satisfaites, l’AIM So Cal continuerait à soutenir et imposer un boycott de GAP.

En début de soirée, la porte-parole de GAP Mesloh envoyait à l’AIM So cal un mail d’excuse intitulé « Déclaration de GAP ». Le texte disait « Nous sommes sincèrement désolés pour le caractère blessant que le t-shirt ‘Manifest Destiny’ a pu faire ressentir. Ce t-shirt a été fait dans le cadre d’un partenariat entre GAP et GQ présentant de nouveaux designers et n’a jamais eu pour but d’offenser. Suite à vos réactions, nous avons pris la décision de ne plus vendre le t-shirt, dès qu’elles ont été portées à notre attention. Le t-shirt a été retiré de  Gap.com et nous sommes en train de le retirer de nos magasins. Nous nous préoccupons également de la manière de sélectionner le design des produits pour ce genre de partenariats dans le futur. Merci de continuer à nous envoyer vos réaction ; nous écoutons toujours. »

L’AIM So Cal s’en tient à ses quatre exigences, qui demandent à GAP : 1) De cesser de fabriquer les quatre t-shirts (qui glorifient l’expansion vers l’ouest) et les publicités correspondantes pour les ventes en ligne ou ailleurs et la promotion ; 2) Que tout l’argent gagné par la vente des quatre t-shirts soit donné pour la défense du prisonnier politique Leonard Peltier, pour sa libération et pour le ramener chez lui ; 3) Licencier le designer Mark McNairy, et s’engager à ne plus jamais travailler avec ce designer dans le futur ; 4) Point le plus important : que GAP et McNairy publient des excuses publiques et officielles et endossent toute la responsabilité pour la création, le marketing et les ventes de ces t-shirts.

Le t-shirt controversé ‘Manifest Destiny’ fait la promotion d’une idéologie qui a résulté dans le génocide de peuples autochtones. En réaction à la vente de ce t-shirt, l’AIM So Cal a massivement communiqué sur son réseau Autochtones et leurs Alliés. Peu de temps après, un étudiant de l’UCLA a créé une pétition sur Change.org qui a récolté plus de 4700 signatures en 72 heures, demandant que le t-shirt soit retiré et que GAP publie des excuses officielles. Depuis, Gap.com a retiré le t-shirt des ventes en ligne, mais l’AIM So Cal attend toujours le retrait complet du t-shirt dans les magasins. Malgré les nouvelles et rumeurs dans les médias, jusqu’à mardi soir GAP n’avait pas publié d’excuses ; jusque là, GAP avait envoyé des mails et des twitts en réponse à des individus qui les avaient contactés, ainsi qu’un mail à un auteur de Salon.com.

Le présent succès n’est que partiel et l’AIM et des soutiens non-membres continuent à joindre leurs forces. Corine Fairbanks, directrice de l’AIM So Cal a déclaré « Nous trouvons que leurs excuses sont insuffisantes. Nous voulons qu’il [McNairy] soit licencié et que les autres t-shirts soient retirés. Nous avons entendu dire qu’il y en avait avec le slogan ‘Exploration d’Est en Ouest’ et d’autres du même genre ». l’AIM So Cal reste sur ses positions et appelle à l’action tous les supporters de cette cause : continuer à boycotter GAP Inc. jusqu’à ce que les exigences de l’AIM So Cal soient entièrement satisfaites. C. Fairbanks ajouta « Ce que vous [le designer] avez fait et comment GAP l’a agréé est inacceptable. »

Pour plus d’information, svp contactez Corine Fairbanks aimsocalifornia@ymail.com . Pour des informations générales sur l’AIM So Cal, svp visitez leur site www.aimsocal.org ou https://www.facebook.com/aimsocalifornia . Allez voir la pétition sur  www.change.org/petitions/gap-discontinue-the-manifest-destiny-tshirt-and-issue-a-formal-apology.

 

MAIN CONTACT: Corine FairbanksDirector, AIM So CalEmail: aimsocalifornia@ymail.com

Phone: (805) 284-4114

SECONDARY CONTACT: Stephanie AnnPublic Relations/Media AssistantEmail: aimsocalmedia@yahoo.com

 

 

 

Publié par Brenda Norrell le 15 octobre 2012

See original article in English

GAP interrompt les ventes des t-shirts au slogan ‘Manifest Destiny’, vu les protestations des Autochtones contre cette campagne pro-génocide

 

Article par Brenda Norrell

Photo de protestation par Chase Iron Eyes, Last Real Indians

Traduction Christine Prat

 

GAP a interrompu les ventes du t-shirt au slogan ‘Manifest Destiny’ lundi soir, après que des Autochtones aient protesté contre le slogan en tant que symbole de génocide.

GAP a répondu aux protestations sur Facebook, « Merci pour vos réactions concernant le t-shirt ‘Manifest Destiny’. Prenant en compte les réactions du client, nous ne proposerons plus le t-shirt dans nos magasins ou en ligne. »

Mais ceux qui ont réagi à l’annonce de GAP lundi trouvent cependant que retirer le t-shirt ne suffit pas.

Klee Benally, Navajo de Indigenous Action Media, à Flagstaff, Arizona, dit « ‘Manifest destiny’ était la bannière symbolique derrière laquelle marchaient les colonisateurs menant les guerres génocidaires contre les Peuples Indigènes. Ce t-shirt est une insulte grossière et devrait être supprimé immédiatement. Je ne pense vraiment pas qu’ ‘Arbeit macht frei’ aurait pu avoir une telle diffusion. »
« GAP Inc. a fait l’objet d’enquêtes approfondies sur leurs pratiques d’exploitation du travail au cours des quelques décennies passées, peut-être qu’ils ne font que rendre leurs intentions plus explicites ? » dit Klee Benally.

Donna, du Canada, a dit à GAP sur Facebook, « Je ne suis pas surprise que GAP ne retire ces t-shirts racistes de mauvais qu’après avoir eu des réactions et non pas parce que leur conscience les aurait amenés à penser que des stratégies de marketing contre l’éthique susciteraient des réactions hostiles des Autochtones et des gens ayant une conscience. Honte à GAP d’utiliser des actions racistes et colonialistes pour vendre leur idéologie. »

La pétition en ligne, initiée par Corine Fairbanks de l’American Indian Movement du sud de la Californie, déclare que « Ce vêtement fait la promotion d’une croyance qui a résulté dans l’extermination massive d’Indigènes et sert à normaliser l’oppression. Ce t-shirt est vendu à des ados et des jeunes adultes, et ne fournit pas le contexte dans lequel le racisme et l’inégalité persistent dans notre société comme résultat de cette doctrine. Nous demandons que le t-shirt soit supprimé et que des excuses soient exprimées. »
« La croyance en la ‘Destinée Manifeste’ est dévastatrice et a conduit au génocide de millions de gens. Nous demandons à GAP d’admettre qu’en vendant ce t-shirt, ils montrent que la compagnie est raciste et/ou ignorante, et/ou indifférente à la signification réelle de cette expression. Nous demandons que le t-shirt soit retiré immédiatement et que des excuses soient adressées aux Amérindiens et autres peuples autochtones dans le monde qui ont été touchés tragiquement par cette doctrine. »

Les jeunes Autochtones d’Indigenous Action Media, à Flagstaff, Arizona, ont fourni cette mise à jour du designer du t-shirt, qui semble s’être excusé sur Twitter :

Mark McNairy @mmcnairy https://twitter.com/mmcnairy

« JE SUIS DÉSOLÉ POUR MON COMMENTAIRE VENTANT LA SURVIE DU PLUS FORT. JE SUIS PROFONDEMENT BLESSE D’ETRE QUALIFIE DE RACISTE CAR CE N’EST PAS MOI. J’AI REAGI SANS REFLECHIR. »

 

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Article et mise à jour d’Indigenous Action Media du 15 octobre

 

 

GAP TOMBE ENCORE PLUS BAS AVEC LE T-SHIRT « MANIFEST DESTINY »

Par Indigenous Action Media, 15 octobre 2012

See original article in English

 

Mise à jour du 15 octobre 2012 à 15h30 [heure d’Arizona] – Gap sur Twitter : Merci pour vos réactions à propos du t-shirt « Manifest Destiny ». Nous référant aux réactions du client, nous ne vendrons plus le T.

 

Mise à jour du 15 octobre 2012 à 13h30 [heure d’Arizona] – Gap a apparemment retiré le t-shirt « Manifest Destiny » de sa boutique en ligne.

 

Le designer du T-shirt s’excuse pour son commentaire pour « la survie du plus fort » sur Twitter :

« JE SUIS DESOLE POUR MON COMMENTAIRE VENTANT LA SURVIE DU PLUS FORT. JE SUIS PROFONDEMENT BLESSE D’ETRE QUALIFIE DE RACISTE CAR CE N’EST PAS MOI. J’AI REAGI SANS REFLECHIR. »

 

Gap, Inc. a déclaré officiellement qu’ils ne « vendraient plus » le T-shirt « Manifest Destiny ».

Le designer Mark McNairy a créé un t-shirt pour GAP, Inc. , frappé du slogan « Manifest Destiny ».

Bien entendu, « Manifest Destiny » [« Destinée Manifeste », c’est-à-dire voulue par Dieu] était la bannière brandie par les colonisateurs au cours des guerres génocidaires menées contre les Peuples Autochtones.

L’American Indian Movement of Southern California a engagé une campagne appellant GAP, Inc. à cesser la production du t-shirt et à publier des excuses officielles. La pétition peut être signée à l’adresse suivante : www.change.org/petitions/gap-discontinue-the-manifest-destiny-tshirt-and-issue-a-formal-apology

GAP Inc. a fait l’objet d’enquêtes approfondies sur leurs pratiques d’exploitation du travail au cours des quelques décennies passées, peut-être qu’ils ne font que rendre leurs intentions plus explicites ? Je ne pense vraiment pas qu’ ‘Arbeit macht frei’ aurait pu avoir une telle diffusion.

AIM Socal [American Indian Movement pour la Californie du sud] appelle à d’autres actions :

Contactez directement le designer du t-shirt : info@markmcnaire.com
Contactez GAP et/ou écrivez un avis sur ce t-shirt sur la page commerciale de GAP : http://www.gap.com/browse/product.do?cid=47214&vid=1&pid=349697002
Tel.: (00 1) 614-744-3907
Email: custserv@gap.com
www.gapinc.com

New York Product Development
55 Thomas St.
Avenue of the Americas
New York,
Tel.: (00 1) 212-604-0020

 

Publié par Censored News le 9 octobre 2012

Traduction Christine Prat

 

Des marcheurs Navajo pour l’eau, Save the Confluence, luttent pour protéger la région encore intacte de la Confluence, à Bodaway Gap, en Arizona, où le Colorado et le Little Colorado se rejoignent. Ils ont marché jusqu’à Window Rock cette semaine pour protester contre un projet de développement touristique du lieu. Parmi ceux qui ont conduit l’attaque contre ce lieu sacré Diné, on trouve l’ex-président Navajo Albert Hale qui a démissionné à cause d’une affaire de corruption et a été nommé par le gouverneur d’Arizona à un poste législatif vacant.

Censored News

Merci à Save the Confluence de partager cette photo.

 

MARCHE DE SENSIBILISATION POUR SAUVER LA CONFLUENCE

Par Save the Confluence

Après avoir parcouru plus de 360 kilomètres ce weekend, la Marche de Sensibilisation pour Sauver la Confluence a atteint Window Rock.

Les marcheurs se sont brièvement installés au croisement de la Route 12 et de l’Autoroute 264, pour répondre aux coups de klaxonne de sympathie adressés par des automobilistes à la vue de leurs pancartes.

La marche, qui avait débuté samedi à la Confluence du Little Colorado et du Colorado dans le Grand Canyon, sur le territoire de la Nation Navajo, a résulté en un déferlement de soutien.

Entre autres, la Tribu Hopi a publié un communiqué de presse exprimant leur ferme opposition au Projet Escalade qui retirerait 1,7 km2 à des Navajos qui ont passé 50 ans sous la loi du Bennett Freeze, vivant dans des conditions dignes du Tiers-Monde et attendant le jour où ils pourraient reconstruire leurs maisons là-bas, et qui menacerait aussi de nombreux sites sacrés pour les Hopis, les Navajos, les Zunis et d’autres tribus.

Suivez Save the Confluence sur Facebook
http://www.facebook.com/#!/SavetheConfluence?fref=ts

 

 

All photos by Christine Prat

La station de ski Arizona Snowbowl a l’intention de commencer à déverser de la neige artificielle faite à partir d’eau d’égout recyclée dès novembre prochain.
Les photos et la carte ci-dessous indiquent l’avancée des travaux au 20 septembre dernier. Depuis, ils ont sans aucun doute continué.
Bien que les propriétaires de Snowbowl et leurs supporters aient toujours prétendu n’occuper qu’un pourcentage infime des Pics San Francisco, on peut voir sur la carte et la photo d’ensemble qu’ils bloquent en fait la quasi totalité de cette face du Pic Agassiz, le deuxième plus haut sommet. (On peut supposer que des plantes poussant à cette altitude et avec cette exposition, ne se trouvent pas plus bas ou sur l’autre face, par exemple).
Pour autant que j’ai pu voir, il n’est pas possible d’accéder au Pic Agassiz par ce côté – la route a toujours été interdite aux véhicules à partir du châlet Agassiz lorsque la station de ski était fermée, et depuis qu’ils ont commencé les travaux, et que des gens sont allés y protester, elle est également interdite aux piétons. L’accès est apparemment réservée aux skieurs.
Il faut rappeler qu’Arizona Snowbowl n’est pas propriétaire du terrain, elle a un permis d’utilisation spécial délivré par le Service des Forêts, en tant qu’il est aussi responsable des activités de loisirs dans les parcs nationaux qu’il contrôle.
Les Autochtones (“les Indiens”) n’osent plus s’y rendre, ils sont victimes d’intimidation. Pour eux, cet endroit est sacré et les Hommes et Femmes Médecine y cueillaient des plantes médicinales et y tenaient des cérémonies. Pour ceux qui rejettent et méprisent toute croyance religieuse, il faut rappeler que la liberté religieuse est un principe de base garanti par la constitution américaine, et qu’il s’agit donc là de racisme, de discrimination et de violation des Droits de l’Homme.

Arizona Snowbowl ski resort plans to start pouring fake snow made of reclaimed sewage water this november.
The photos and map below show the progression of the works per september 20th. Since then, they have undoubtedly gone further.
Although Snowbowl owners and their supporters always pointed out that they occupied only a very tiny percentage of the San Francisco Peaks, it is quite obvious on the map and the photo that, as a matter of fact, they block a whole side of the Agassiz Peak, the second highest top. (It can be assumed that plants growing at that altitude and orientation are not found lower or on the other side of the mountain, for instance).
For as far as I could see, the Agassiz Peak cannot be accessed from this side, the road has always been closed to vehicles at the level of the Agassiz Lodge, since they started the works, and some people went there to protest, it is also closed for hikers. Access is apparently only for skiers.
It has to be kept in mind that Snowbowl does not own that land, it only has a special use permit from the Forest Service, which is responsible for recreation activities in the National Parks.
Native Americans do not dare to go there anymore, as they are being intimidated. For them, the site is sacred, Medicine men and women went there to pick up plants and hold ceremonies. For those who reject and despise religious beliefs, it must be pointed out that religious freedom is a basic right guaranteed by the American Constitution, so that what is happening there is racism, discrimination and Human Rights violation.

 


Les chiffres sur la carte et la photo d’ensemble indiquent les lieus qu’on peut voir sur les photos qui suivent.
The numbers on the map and the photo indicate the location of the following photos.

 

1 – Le sommet du télésiège “Hart Prairie”. Devant, la tranchée.

Top of the Hart Prairie chairlift. On the foreground, the trench.

Voir en plus grand format et d’autres photos / To see larger format and more photos, cliquez ici / click here

 

2 – Photo prise le 9 septembre. Avancée de la tranchée ce jour-là.

On September 9th. Progression of the trench on that day.

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3 – Le télésiège le plus haut, et la “Terrasse panoramique”, à laquelle on ne peut accéder, apparemment: la route est fermée au niveau du parking du châlet “Agassiz Lodge”. Le seul accès semble être le télésiège Agassiz, qui n’est ouvert que quand la station de ski l’est aussi.

The highest chairlift, and the “Grandview Terrace”, generally not accessible, it seems: the road is closed at the level of the Agassiz Lodge parking. The only access seems to be the chairlift, which apparently is only open when the ski resort is.

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4 – Le télésiège Aspen.

The Aspen chairlift.

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5 – La progression des travaux le 20 septembre dernier. Au niveau du premier parking, en bas du châlet Hart Prairie.The advancement of the works on September 20th. At the level of the lowest parking lot, beneath the Hart Prairie Lodge.

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6 – Le télésiège Sunset. Devant, tranchées et tuyau.

Sunset chairlift. On the foreground, trench and pipe.

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7 – Télésiège Aspen et prises de mesures pour les travaux ultérieurs.

Aspen chairlift and measurings for further works.

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Vous pouvez toujours envoyer des emails, lettres ou coups de téléphone pour protester / You can still send emails, letters or phone calls to protest:

 

Ministère de l’Agriculture des Etats-Unis, dont dépend le Service des Forêts :

Tom Vilsack
U.S. Department of Agriculture
1400 Independence Ave., S.W.
Washington, DC 20250
Secretary Vilsak: agsec@usda.gov

Janie Hipp Senior Adviser for Tribal Affairs USDA
Email: janie.hipp@osec.usda.gov

 

Service des Forêts, région Sud-ouest:

Forest Service
Southwestern Region
333 Broadway SE
Albuquerque, NM 87102
estewart@fs.fed.us

 

Conseil municipal de Flagstaff:

Flagstaff City Hall, 211 West Aspen Avenue, Flagstaff AZ86002
council@flagstaffaz.gov