DES NAVAJOS DISENT QUE LA PRETENTION HOPI A DES DROITS ANTERIEURS SUR L’EAU REPOSE SUR L’INCAPACITÉ DES AVOCATS NON-INDIENS DE LA NATION NAVAJO A PROTEGER CES DROITS
Par
Diné Hada’ Isidi’
Diné Water Rights Committee
Ed Becenti, Liaison
Sur Censored News See original article in English
Traduction Christine Prat
2 novembre 2012
En ce qui concerne les eaux de surface de la branche principale de la rivière Petit Colorado, voici ce qui se passe réellement, à propos de la prétention Hopi à des droits antérieurs qu’ils qualifient « d’immémoriaux », soit des droits remontant au début des temps.
La plaisanterie vient de nous, et nos ennemis ne sont pas les Hopi mais nos propres avocats. Les Hopi n’ont rien réclamé du cours principal du Petit Colorado que nos avocats auraient réclamé pour nous. Les Navajo, selon nos juristes, n’ont pas de « droits antérieurs » menacés sur le cours principal du Petit Colorado. Dans le projet de loi sénatoriale S.2109, le Sénateur d’Arizona Jon Kyl et nos propres juristes ont bradé tous les droits antérieurs des Navajo sur les eaux de surface du cours principal du Petit Colorado. Il ne reste même pas une tasse des eaux de surface que nous possédions effectivement si le texte de la loi S.2109 reste inchangé. Nos avocats (et la commission des droits sur l’eau et son administration) ont abandonné ces droits antérieurs aux non-Indiens en amont et en aval sur la rivière Petit Colorado. Ces droits des non-Indiens en amont et en aval sont des droits que nos juristes et Kyl ont particulièrement bien protégé dans le projet de loi S.2109. Ainsi, en ce qui concerne les eaux de surface du cours principal du Petit Colorado, ce sont ces droits des non-Indiens que les Hopi ont voulu s’approprier. Ils souhaiteraient aussi avoir l’eau des principaux cours temporaires et les eaux souterraines que nous partageons. Par conséquent, les avocats de la Nation Navajo passent beaucoup de temps et dépensent des milliers de dollars pour NE PAS protéger nos droits sur les eaux de surface de la branche principal du Petit Colorado. Les juristes ont déjà bradé nos droits sur les eaux de surface dans le texte du projet de loi S.2109, et ils le referont si nous ne les empêchons pas. Ainsi, nos avocats contestent les droits antérieurs réclamés par les Hopi, non pas pour les Navajo mais pour les non-Indiens, ceux pour qui nos juristes et Kyl ont déjà bradé nos droits antérieurs. (la question des eaux souterraines est une question plus compliquée).
D’après le site web du Service des Ressources en Eau d’Arizona (ADWR), le Petit Colorado déverse chaque année environs 10 millions de litres d’eau dans le Colorado, eau qui est utilisée en aval, sans nous être payée, en Arizona, au Nevada et en Californie.
L’ironie est que nous payons pour protéger des Hopi les droits des non-Indiens sur les eaux de surface, vu que nos juristes ont déjà fourgué nos droits sur le cours principal aux non-Indiens. Pouvons-nous récupérer nos droits ? OUI. Il nous suffit de nous débarrasser de nos avocats et d’en prendre d’autres, plus loyaux et qui ne travaillent pas pour Jon Kyl ou son successeur et qui feront reconnaître nos droits. (…) Nous avons payé ces gens des millions de dollars pour minimiser nos droits et les liquider. (…)
Tout ceci fait que nous, les Navajo, nous sentons comme ces Indiens qui ont accepté pour 26 dollars de perles en échange de l’Ile de Manhattan. Est-ce que nous et nos dirigeants sommes toujours aussi stupides ? Nous savons que (…) ceux qui soutiennent nos avocats ennemis semblent l’être. Nous sommes persuadés que nos dirigeants peuvent voir la vérité s’ils le veulent, car elle nous saute à la figure.
Diné Hada’ Isidi’
Diné Water Rights Committee
Ed Becenti, Liaison
Les Yaqui combattent la rapacité des multinationales pour défendre l’eau du Rio Yaqui
Par Brenda Norrell, Censored News
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Reportage en direct, samedi 27 octobre 2012
Traduction Christine Prat
Les Peuples Autochtones de l’état de Sonora sont actuellement rassemblés pour la Deuxième Réunion des Guides Spirituels pour discuter de la protection de la terre, du vent, de l’eau et autres ressources naturelles, contre les activités minières, les barrages, le trafic de drogue, le vol et le développement.
Les non-indigènes qui ont gaspillé et épuisé leurs sources d’eau dans le Sonora, se tournent maintenant vers le Rio Yaqui. L’eau détournée par l’Aqueduc Indépendance épuiserait l’eau des villages Yaqui dans le Sonora.
Les Yaqui se sont mis d’accord pour défendre leur eau contre le gouvernement, et les grandes compagnies qui veulent « dépouiller les richesses de la terre, du vent, de l’eau et du feu. Ces éléments sont la source de notre vie, et ne sont pas à vendre. Nous défendons la vie. »
La résolution [du Premier forum sur l’eau chez les Yaqui en 2010 – NdT] du Congrès National Indigène ci-dessous décrit l’avidité des multinationales qui s’en prennent maintenant aux Yaqui et autres Peuples Autochtones du Sonora.
L’état mexicain du Sonora est au sud de la frontière avec l’Arizona. Parmi les peuples qui sont séparés par la frontière US/Mexique, en Arizona et dans le Sonora, on trouve les Tohono O’odham, les Cocopah, les O’odham de Salt River et de Gila River et les Yaqui. (Il y a d’autres Nations Indigènes séparées par la frontière de la Californie au Texas).
NdT – La Résolution ci-dessous a été publiée – et est reproduite plus bas – en anglais et en espagnol. Ma traduction est faite à partir de l’anglais. Sur le premier forum de 2010, voir aussi, en français : http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article3971
CONGRES NATIONAL INDIGENE
A Vicam Pueblo, Yaqui Land, Sonora, Mexique
Le premier Forum pour la Défense de l’Eau [2010]
Considérant que depuis des temps immémoriaux le territoire est le lieu où nous, peuples, nations et tribus indigènes sommes nés de notre mère la terre, et où nous vivons fraternellement avec les plantes, les fleurs et les arbres, les animaux, les oiseaux et les insectes, dans l’air, la chaleur, le soleil, la lune et les étoiles, la terre et l’eau, c’est notre maison, notre nourriture et notre guérison.
Nous considérons aussi que sur le territoire de la tribu Yaqui, depuis que notre peuple existe, nous avons honoré la terre et l’eau, par l’édification de notre culture qui florissait près de la rivière, UU JIAME, connue maintenant comme le Rio Yaqui, que le gouvernement actuel veut nous voler, et tuer notre origine, notre identité et la vie même.
Nous considérons que depuis plus de 518 ans d’histoire nous avons souffert dans la chair de notre cœur, et par la guerre d’extermination menée par les puissants. Ceci étant, la lutte de nos peuples, nations et tribus a toujours été, en principe, l’autonomie à travers l’histoire, comme résultat des siècles de résistance qu’a été notre cheminement.
Nous considérons que notre Mère la Terre et l’existence de l’humanité sont menacées par le système capitaliste hégémonique, vu sa rapacité économique et son exploitation des ressources naturelles, la mort des écosystèmes par le fait des grandes compagnies multinationales qui viennent pour voler grâce aux institutions gouvernementales corrompues et aux politiques libérales de marché telles que NAFTA, le projet Puebla-Panama dans l’Escalera Nautica au nord-ouest (Mer de Cortez) connu comme route de la côte, et par cette nouvelle décision, il apparaît que le mauvais gouvernement va voler les eaux de bassin du Rio Yaqui, avec la claire intention de la mettre à la disposition des grandes compagnies, et avec l’eau l’air et le territoire pour nous détruire ; comme on dit « l’Empereur, le capital a toujours enflé son ambition et son pouvoir de destruction. Si avant le trésor était l’or, l’argent, les métaux et pierres précieux, maintenant c’est l’eau, l’air, les forêts, les animaux, la connaissance, les gens… »
Nous considérons que seulement à travers l’unité de tous les peuples indigènes du pays entre eux et avec tous les Mexicains et Mexicaines victimes de l’exploitation, de la dépossession et de la répression, que la reconnaissance de nos droits autochtones les plus fondamentaux peut être possible.
La Tribu Yaqui et la société civile de la Vallée du Yaqui se sont mis d’accord pour défendre notre eau contre le mauvais gouvernement qui veut dépouiller les richesses de la terre, du vent, de l’eau et du feu. Ces éléments sont notre source de vie, pas à vendre, ils sont à défendre avec la vie. Nous annonçons:
A tous les peuples, nations, tribus, quartiers, groupes, autochtones et non-autochtones nationaux et internationaux honnêtes, le Premier Forum de Défense de l’Eau, qui se tiendra les 20 et 21 novembre 2010, dans la Communauté de la Tribu Yaqui de Vicam, Sonora, Mexique, pour partager les mots, l’expérience et les histoires de lutte et pour convenir de continuer à défendre ce qui est à nous.
Avec les thèmes suivants :
1. Le Territoire
2. L’Eau
3. L’exercice de l’autonomie
4. Les projets du mauvais gouvernement
Indigenous National Congress
Vicam Pueblo, Yaqui Land, Sonora, Mexico
At the first Forum in Defense of Water.Whereas the territory since time immemorial is where we indigenous peoples, nations and tribes, were born of our mother earth, and we live like brothers with plants, flowers and trees, animals, birds and insects, in the air , the heat, the sun, moon and stars, earth and water, it is our home, food and healing.
We also consider that in the territory of the Yaqui tribe, since the beginning of our people, we have honored the earth and water, in the building of our culture that flourished near the river, UU JIAME, now known as Rio Yaqui that the current government wants to rob us of, and kill our origin, our identity and life itself.
We believe that for over 518 years of history we have suffered in the flesh of our hearts and the war of extermination of the powerful. Given this, the struggle of our peoples, nations and tribes has always been, in principle, autonomy throughout history, the result of centuries of resistance of our walk.
We believe that Mother Earth and the existence of humanity is threatened by the hegemonic capitalist system for their economic greed and exploitation of natural resources, the death of ecosystems by large transnational corporations that come to rob with the corrupt government institutions and free market policies like NAFTA, the Plan Puebla-Panama project in northwestern Escalera Nautica (Sea of Cortez), known as the coastal road, with that decision, it appears that the bad government will steal the waters of the Yaqui River basin, with the clear intention of making it available to large companies, to destroy us, and as to that, “The emperor, capital has grown and has grown its ambition and destructive power. If before the treasure was gold, silver, precious metals and stones, now it is water, air, forests, animals, knowledge, people …
“Only through unity and respect for our most fundamental rights of indigenous peoples of the country with each other and with all those Mexicans who are victims of exploitation, this dispossession and repression, then recognition of the most fundamental rights of indigenous may be possible.
The Yaqui Tribe with Civil Society in the Yaqui Valley, have agreed to defend our water from bad government, who want to strip the riches from the earth, wind, water and fire. These are elements of our source life, not to be sold. We defend life. As convened:
To all peoples, nations, tribes, neighborhoods, groups, indigenous and non-indigenous national and international honest the First Forum in Defense of Water, to be held on 20 and 21 November 2010, in the Community of the Yaqui Tribe of Vicam, Sonora, Mexico, to share the word, experience and stories of struggle and to agree to continue to defend what is ours.
Under the following topics:
1. – Territory
2. – Water
3. – The exercise of autonomy
4. – Projects of misrule
TRIBU YAQUI- CONGRESO NACIONAL INDIGENA C O N V OC A T O R I A
Al Primer Foro en Defensa del Agua.
Considerando que el territorio desde tiempos inmemoriales es el lugar donde nosotros los pueblos indígenas, naciones y tribus, nos nacimos de nuestra madre tierra, y vivimos como hermanos con las plantas, flores y árboles, con los animales, aves e insectos, de los aires, de los calores, el sol, la luna y las estrellas, la tierra y el agua; de ella es nuestro origen, alimento y curación.
Consideramos asimismo, que en el territorio de la tribu Yaqui, en el principio de nuestro pueblo, nos consideramos hechos de tierra y agua, en la edificación de nuestra cultura que floreció en las inmediaciones del río “UU JIAME”, hoy conocido como Río Yaqui, que el actual gobierno quiere despojar y matar nuestro origen, nuestra identidad y la vida propia.
Consideramos que a lo largo de 518 años de historia hemos padecido en carne propia y de nuestros corazones la guerra de exterminio de parte de los poderosos. Ante esto, la lucha de nuestros pueblos, naciones y tribus siempre ha sido un principio, la resistencia, y un proyecto histórico, la autonomía, fruto de la resistencia de siglos de este caminar.
Consideramos que la madre tierra y la existencia de la humanidad se encuentra amenazada por el sistema hegemónico capitalista, por su voracidad económica y de explotación de los recursos naturales, de muerte de los ecosistemas por las grandes empresas transnacionales que llegan a despojarnos junto a la corrupción de las instituciones gubernamentales y de políticas de libre mercado como el Tratado de Libre Comercio, el Plan Puebla-Panamá en sus proyectos del noroeste de la Escalera Náutica ( Mar de Cortés), conocida como la carretera costera, con esa decision del mal gobierno buscan robarse las aguas de la cuenca del río Yaqui, con la clara intención de despojarnos y poner a disposición de las grandes empresas el agua, la vida y el territorio para exterminarnos; y como se a dicho que “ el emperador, el capital ha crecido y ha crecido su ambición y poder de destrucción. Si antes el tesoro era de oro, plata, metales y piedras preciosas; ahora es de agua, aire, bosques, animales, conocimientos, personas…”
Considerando, que únicamente a traves de la unidad de los pueblos indígenas del país entre sí, y con todos aquellos mexicanos y mexicanas que son victimas de explotación, despojo y represión podrá ser posible el respeto de nuestro derechos mas fundamentales .
La Tribu Yaqui junto con la Sociedad Civil del Valle del Yaqui, hemos acordado la defensa de nuestra agua, que el mal gobierno y los ricos nos quieren despojar, porque la tierra, el viento, el agua y el fuego son elementos de nuestro origen de la vida, no se venden y con la vida se defienden. Por lo que convocamos:
A todos los pueblos, naciones, tribus, barrios, colectivos, organizaciones indígenas y no indígenas honestas nacionales e internaciones al Primer Foro en Defensa del Agua, a realizarse los días 20 y 21 de noviembre del 2010, en la Comunidad de la Tribu Yaqui de Vicam, Sonora, México, para compartir la palabra, la experiencia e historias de lucha y hacer acuerdo para seguir defendiendo lo que es nuestro.
Bajo los siguientes temas:
1.- Territorio
2.- Agua
3.- El Ejercicio de la Autonomia
4.- Proyectos del mal gobierno
LE GROUPE NO DOUBT RETIRE SA VIDEO RACISTE SUITE A DES PROTESTATIONS
Par Klee Benally
Traduction Christine Prat
4 novembre 2012
Si l’affaire du t-shirt de GAP « Manifest Destiny » (voir article du 18 octobre) , les dessous Navajo d’Urban Outfitter et la mode fétichiste des coiffures indiennes n’ont pas suffi, allez voir la vidéo du groupe de ska-rock No Doubt, pour leur morceau « Looking Hot ». La vidéo est sortie hier, pleine de presque tous les stéréotypes répertoriés sur les Indigènes. Bien que le groupe ait retiré la vidéo après les protestations, on peut toujours la voir sur : http://www.slack-time.com/music-video-15474-No-Doubt-Looking-Hot.
L’excuse de No Doubt (voir le texte sur leur site ) est creuse. Ils déclarent que leur intention « n’a jamais été d’offenser, de blesser ou de banaliser les Amérindiens, leur culture ou leur histoire ». Soyons clair : No Doubt est un groupe de rock commercial qui fait la promotion d’un nouveau single et leurs intentions étaient de profiter d’une idée contre laquelle ils n’ont vu aucune objection durant tout le processus de production. No Doubt dit aussi : « nous avons consulté des amis Indiens et des experts des Etudes Amérindiennes de l’Université de Californie ». La consultation a-t’elle servi à quelque chose ? De toute évidence, leurs amis et les universitaires de l’U.C. ont besoin d’un peu plus qu’une simple leçon de sensibilisation à la culture des autres.
En dépit de leurs excuses, les actes de No Doubt sont nourris de la tendance montante de l’hyper fétichisme raciste de la culture indigène.
Cette tendance à s’approprier avec un mépris total les cultures Indigènes n’est pas une aberration. Le combat contre les stéréotypes racistes sur les peuples Indigènes fait rage depuis des années, de la mascotte de [l’équipe de baseball] Cleveland Indians « Chief Wahoo » aux Redskins de Washington, notre combat est loin d’être terminé.
Si vous voulez vraiment nous rendre hommage, soutenez nos luttes et protégez nos terres et notre culture. Pas de doute.
Klee Benally
En présence de la jeunesse engagée et de membres de la Communauté Indienne de Gila River (GRIC), le projet de ‘Ville Nouvelle’ de la firme Pangea et de l’ Association des Propriétaires Terriens de Pecos (PLA), a été bloqué par le conseil tribal
Par GRIC CONTRE 202
Contact: gricagainst202@gmail.com
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Lundi 22 octobre 2012
Traduction Christine Prat
SACATON, Arizona – Au cours de la session du 17 octobre 2012 du Conseil Tribal de la Communauté Indienne de Gila River (GRIC – Akimel O’odham), la firme Pangea, LLC et l’Association des Propriétaires Terriens du Pecos (PLA – Pecos Landowners Association) ont essayé de faire pression pour faire avancer leurs projets de construction d’une ville et d’une autoroute à l’intérieur de la Réserve. Pangea cherchait à obtenir l’accord du conseil tribal pour un Mémorandum d’Entente (MOU – Memorandum of Understanding) qui donnait à Pangea et ses investisseurs les droits exclusifs de développer plus de 22 km² de terres tribal de l’ouest de la réserve le long du futur périphérique 202, mémorandum contre lequel la GRIC a voté en février dernier. L’Association des Propriétaires Terriens a essayé de faire pression sur le conseil tribal pour qu’il approuve l’initiative de la compagnie Pangea d’organiser encore un vote de plus de la communauté au sujet du périphérique 202.
Mais Pangea et l’Association des Propriétaires eurent la surprise d’être confrontés à des jeunes portant des masques respiratoires et des t-shirts contre la construction du périphérique 202, qui cherchaient à leur faire endosser leur responsabilité pour le vote de février dernier. Par ce vote, les électeurs de la GRIC se sont exprimés contre la construction de la portion d’autoroute. Les jeunes de Gila River, dont les masques symbolisaient la pollution environnementale causée par les autoroutes à la terre et à l’air, assistaient au conseil tribal pour exiger que les officiels élus respectent le choix de non-construction exprimé par les gens.
« je ne peux pas encore voter, mais si je pouvais, j’aurais voté contre aussi. Les gens qui veulent construire l’autoroute devraient penser à ma génération et à ce qui nous arrivera si nous devons tous hériter de la pollution de l’autoroute » dit Lily Miles, 14 ans, de Komatke et Vah-ki, l’une des douze jeunes qui portaient des masques et des t-shirts en solidarité avec ceux de la communauté qui s’étaient exprimés contre la construction.
Depuis le vote historique contre cette extension du périphérique 202, beaucoup de membres de la GRIC, spécialement les jeunes, ont eu le sentiment que leur direction tribale n’avait pas totalement soutenu la position anti-construction de la communauté. Ce soupçon a été renforcé lorsque le Gouverneur de la GRIC Mendoza a autorisé Pangea à organiser des consultations avec le Bureau de Conseil Général de la GRIC au sujet de leur ‘Concept de Ville’ et de leurs projets d’autoroute. En plus, le Gouverneur Mendoza a présenté la proposition de l’Association des Propriétaires Terriens pour un nouveau vote au Comité Législatif Permanent de la GRIC le 26 septembre.
S’il était approuvé par le Conseil Tribal de la GRIC (Communauté Indienne de Gila River), le gigantesque projet de ‘Concept de Ville’, de la taille de 5000 terrains de football, serait le plus grand projet de construction de l’histoire du Bureau des Affaires Indiennes (BIA) et de la Communauté Indienne de Gila River. Les partisans du Non à la construction qui ont assisté à la séance du conseil de mercredi ont dû élever leurs voix contre Pangea et l’Association de Propriétaires dans les locaux de conseil tribal sans dire un mot. Leurs masques respiratoires et leurs t-shirts « Non à la construction de 202 » ou « risque bio 202 » s’adressaient à une possible profanation de Muhadag Do’ag (South Mountain – Montagne du Sud) et aux impacts négatifs de l’autoroute projetée sur l’environnement et la santé de la communauté.
« Nos dirigeants tribaux doivent être tenus pour responsables de leurs allégeances » dit Renee Jackson of Vah-ki, qui faisait partie des partisans du ‘Non’ portant un masque respiratoire et un t-shirt « risque bio 202 » pendant la réunion. « Nos représentants doivent être clairs quant à leur position sur la question de l’autoroute ».
Pendant que le conseil se réunissait en séance exécutive pour se décider sur le mémorandum de Pangea et la proposition de nouveau vote de l’Association de Propriétaires, les douze jeunes ont engagé la discussion, dans les couloirs, avec les propriétaires de terres de Gila River partisans de l’autoroute. Les jeunes ont exprimés leurs inquiétudes sur l’impact écologique, sanitaire et culturel que le ‘Concept de Ville’ pourrait avoir sur leur avenir, tandis que le conseil était en séance exécutive fermée au public. La seule présence de ces douze jeunes a aidé à exprimer l’opinion des 720 membres de la Communauté qui avaient voté ‘Non’ à la construction, et leurs masques respiratoires ont montré le danger potentiel que l’autoroute pourrait présenter.
« Aujourd’hui nous avons montré de quel côté est la jeunesse et que c’est une jeunesse qui s’implique. Le projet de ville de Pangea et de la PLA (Association de Propriétaires) est un danger pour notre avenir et un risque écologique pour la terre et la montagne » dit Andrew Pedro, 18 ans, de Sacaton, qui a imprimé les t-shirts « risque bio ». « Les gens me demandent plus de t-shirts, et je crois que c’est la première des manifestations visuelles à venir ».
« J’ai eu le sentiment que c’était ma responsabilité de venir ici et de m’informer sur ce qui se passe autour de moi et de ma communauté, parce que j’hériterai aussi ce cette terre » dit Karma Miles, 11 ans, de Komatke et Vah-ki.
Malgré ce qui pouvait opposer les jeunes et leurs compatriotes propriétaires de la GRIC, ils se sont montrés respectueux et ont même aidé les Anciens de l’Association de Propriétaires (PLA) à installer leurs chaises pour la séance exécutive.
Après près d’une heure de réunion en séance exécutive, le Conseil Tribal a décidé que onze questions cruciales devaient être résolues avant qu’un mémorandum sur les projets d’aménagement du territoire par Pangea puisse être approuvé. Les onze points concernent la sécurité publique, le budget, l’autorité juridique et des questions de gestion des terres qui n’ont pas été abordées dans le mémorandum présenté par Pangea. Le Conseil a clairement déclaré que les onze questions devaient être résolues avant que le mémorandum de Pangea puisse être à nouveau présenté au Conseil. De plus, l’initiative trompeuse intitulée Sauvez la Montagne a été présentée suivant la procédure standard du Bureau du Secrétaire du Conseil de la GRIC (CCSO), pour la vérification des signatures. L’Association des Propriétaires – PLA – a présenté sa proposition, soutenue par Pangea, au Bureau du Secrétaire du Conseil de la GRIC (CCSO) le 27 septembre, avec le soutien des signatures de 1527 propriétaires de terres. Le Conseil Tribal a déclaré que chaque signature devait être vérifiée avant que le conseil prenne la proposition en considération. Comme ce fut le cas avec une autre proposition des gens de la Gila River fondée sur des signatures individuelles, cela pourrait prendre entre quatre et six mois au Bureau du Secrétaire (CCSO) pour les vérifier, d’autant plus que des rapports font état de défaut d’enregistrement comme membre de la tribu de certains signataires, comme l’a signalé Linda Andrews, Secrétaire du Conseil de la communauté, à la réunion du conseil. La proposition intitulée Sauvez la Montagne, que Pangea et la PLA considèrent comme « la première Initiative des Gens dans le cadre des droits du Peuple selon la Constitution Tribale de la GRIC », ne sauve pas la montagne vu qu’elle appelle à construire l’autoroute rejetée sur des terres tribales au pied des pentes de Muhadag Do’ag (South Mountain – Montagne du Sud).
En dépit des procédures légales exigées pour approuver un vote d’initiative populaire, un représentant de Pangea a exercé des pressions sur le conseil pour qu’il approuve l’initiative pro-autoroute. Joey Perez de Pangea et membre de la communauté, a tenté d’obtenir que le conseil réduise considérablement le délai nécessaire à l’approbation, en se référant au 14ème amendement de la constitution de la GRIC, qui dit que le conseil a 60 jours pour prendre une décision sur toute proposition qui lui est présentée. L’interprétation de la compagnie Pangea, exprimée par Perez, était que le délai commençait le 27 septembre, lorsque les signatures ont été soumises, ce qui forcerait le conseil a envisager un nouveau vote sur le périphérique 202 à la fin de l’année. Mais Perez, Pangea et l’Association des Propriétaires se sont heurtés aux procédures standard de la GRIC concernant les propositions d’initiative populaire : les signatures doivent être vérifiées avant que la proposition soit examinée par le conseil.
La raison pour laquelle la compagnie Pangea et les partisans de la construction veulent nier la victoire du ‘Non’ et essaient de pousser le conseil tribal à organiser un autre vote sur le projet d’autoroute est qu’en 2013 les règles fédérales sur la location-crédit de terres attribuées aux tribus deviendront beaucoup plus restrictives. Des modifications du Titre 25 du Code du Bureau des Affaires Indiennes des Règles Fédérales exigeront le consentement de 100% des propriétaires des terres pour approuver tout nouveau contrat de location de terres tribales à des entreprises commerciales. Ceci soumettrait le Concept de Ville de Pangea, centré sur la construction du périphérique 202, à des réglementations fédérales renforcées.
La décision du Conseil d’exiger de Pangea et de l’Association de Propriétaires (PLA) qu’ils soient clairs et responsables était un premier pas qui aurait dû être fait depuis longtemps pour rattraper neufs mois d’inaction sur la question du vote contre la construction. Pangea et la PLA s’attendaient à sortir de la réunion du conseil tribal avec un nouveau vote sur le périphérique 202 sur l’agenda et sans opposition à leurs plans de développement du territoire. Mais la séance du conseil tribal s’est terminée par une défaite pour Pangea et la PLA lorsqu’ils furent confrontés aux manques évidents de leur campagne malhonnête visant à détruire plus de 22 km² pour la ville de Pangea, et durent faire face à des jeunes dont la santé future dépend de la préservation de Muhadag Do’ag et de leurs terres.
« Ce fut un grand jour, une autre petite victoire » dit Lori Thomas, de l’Alliance de Gila River pour un Environnement Propre. « Les jeunes présents ont été merveilleux. C’était bien de les voir s’engager sur cette question. Une petite bataille a été gagnée mais la lutte continue à faire rage. »
Pour les jeunes qui ont assisté à cette étape de la lutte plus large pour l’arrêt complet du périphérique 202, çà leur a montré que leur participation serait cruciale pour le futur de la communauté et qu’une nouvelle forme d’expression est requise pour que leurs voix soient entendues par la firme Pangea et l’Association des Propriétaires (PLA), ainsi que par le conseil tribal de la GRIC et le gouverneur Mendoza.
« Nous avons produit un effet en représentant tous les adversaires de la construction qui ne peuvent être ici, aller à ces réunions et être entendus » dit Ana Morago, 18 ans, de Stotonic. « Nous n’avons pas été amenés par bus, comme le fait Pangea pour amener ses gens. Et bien que nous n’ayons pas parlé, nos actions et notre façon de nous présenter ont parlé plus fort ».
La compil de soutien au Projet Siléi peut maintenant être commandée en ligne pour 7,88 euros + frais d’envoi (1,58 euros pour un seul exemplaire, 0,39 euros pour les articles supplémentaires). Elle contient, entre autres, un morceau INEDIT de KLEE BENALLY, du rap Tohono O’odham, du grindcore Navajo/Hopi, des chants traditionnels, des morceaux anarcho-punk par des groupes sympathisants, etc.
A commander sur: http://www.etsy.com/shop/Infoshop
LA PATROUILLE DES FRONTIERES US A OUVERT LE FEU SUR UN JEUNE DE 16 ANS QUI JETAIT DES PIERRES A NOGALES, MEXIQUE, IL A ETE TUE
Le groupe Frontera NorteSur News appelle au contrôle de la Sécurité à la Frontière
17 octobre 2012
Human Rights News / Nouvelles des Droits de l’Homme
Par Frontera NorteSur
Publié par Censored News
Traduction Christine Prat
Une organisation d’El Paso défendant les immigrants et les droits de l’homme a renouvelé une demande adressée à Washington d’établir une commission de contrôle indépendante chargée d’examiner la transparence des procédures, la violence institutionnelle et « la stratégie générale d’application de la loi à la frontière et ses implications sur les communautés et familles vivant près de la frontière ».
Le Réseau Frontalier pour les Droits de l’Homme a fait cet appel suite à la mort par arme à feu du jeune Jose Antonio Elena Rodriguez, âgé de seize ans, apparemment tué par un agent de la Patrouille des Frontières, sur la ligne de démarcation internationale séparant la ville de Nogales, en Arizona, de la ville jumelle de Nogales, dans l’état du Sonora, au Mexique.
Le jeune homme a reçu six coups de feu provenant du côté U.S. de la frontière alors qu’il se trouvait au Mexique, d’après l’avocat qui représente la famille de la victime. Citée dans la presse locale, la Patrouille des Frontières a dit que les coups de feu avaient été tirés du territoire des Etats-Unis lorsque ses agents avaient été visés par des lanceurs de pierres après qu’ils aient observé des trafiquants balançant de la drogue au dessus de la barrière marquant la frontière.
« Les ordres des agents exigeant que cela cesse ont été ignorés » dit la Patrouille des Frontières. Le porte-parole des Douanes et de la Protection de la Frontière U.S. Victor Brabble a ajouté qu’une vidéo de l’incident avait été remise au FBI.
L’Ambassade du Mexique aux Etats-Unis a promptement condamné la fusillade du 10 octobre, ajoutant que l’enquête préliminaire « soulevait une fois de plus de sérieux doutes sur l’usage meurtrier de la force par des agents de la Patrouille des Frontières… »
J. Elena Rodriguez a été enterré dimanche 14 octobre après que 200 personnes aient assisté à la messe à Nogales. Sa famille a engagé un avocat des Etats-Unis et envisagent des poursuites légales.
« Nous attendons les conclusions de l’enquête des deux côtés de la frontière » dit l’avocat de la famille Luis Parra cette semaine. « La famille veut la justice, la transparence et une réponse aux doutes qu’ils ont encore sur la mort du jeune homme ».
Parra a décrit J. Elena Rodriguez comme « un jeune homme très bien » sans fichier criminel qui avait l’intention de terminer sa scolarité et de s’engager dans l’armée Mexicaine. L’adolescent était peut-être en route pour rencontrer son frère quand il a été tué, selon Parra.
La fusillade de Nogales est le troisième meurtre connu d’un citoyen mexicain par la Patrouille des Frontières depuis l’été. Le 7 juillet, les tirs de la Patrouille des Frontières ont été jugés responsable de la mort de Juan Pablo Perez Santillan, 29 ans, au passage de la frontière de Brownsville-Matamoros, entre le Texas et le Tamaulipas. Guillermo Arevalo Pedraza, 36 ans, a été tué au cours d’une fusillade de la Patrouille des Frontières, le 3 septembre au passage de Laredo/Nuevo Laredo, toujours dans le corridor entre le Texas et le Tamaulipas.
Le Réseau Frontalier a mis en question le fait de jeter des pierres comme justification standard pour des tirs mortels, craignant que la décision d’un juge des Etats-Unis qui a rejeté la plainte de la famille d’un jeune de 15 ans, Sergio Adrian Hernandez Guereca, tué par un agent de la Patrouille des Frontières à Ciudad Juarez – côté mexicain – en 2010 pour avoir prétendument jeté des pierres, ne puisse résulter en un dénie de justice dans l’affaire de Nogales de ce mois-ci.
Le Directeur Exécutif du Réseau Frontalier a replacé, dans une déclaration, les fusillades dans le contexte plus large de l’ « échec » de la stratégie des Etats-Unis à la frontière. « Nous avons répété que les conséquences de la répression et de la militarisation massives de la frontière, et plus spécialement le manque de responsabilité et de contrôle, nous avaient menés à une situation des droits de l’homme et civils désastreuse à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique » dit Garcia.
D’après le groupe de Garcia, des demandes passées au Président Obama d’utiliser son pouvoir exécutif pour mettre en place un corps indépendant pour surveiller, enquêter et superviser les activités du Ministère de la Sécurité Intérieure et celles d’autres services de sécurité actifs à la frontière, sont toujours restées sans réponse.
Autres sources (dans d’autres langues) : Laopinion.com/EFE, October 16, 2012. Nuevo Dia/El Universal, October 16, 2012. Nogalesinternational.com, October 15, 2012. Article by Jonathan Clark. Meganoticias.mx, October 15, 2012. Proceso/Apro, October 11, 2012. Frontera.info/Notimex, October 11, 2012. La Jornada, September 7, 2012. Article by Martin Sanchez, Carlos Figueroa and Notimex.
Frontera NorteSur: on-line, U.S.-Mexico border news
Center for Latin American and Border Studies
New Mexico State University
Las Cruces, New Mexico
Publié par Brenda Norrell le 18 septembre 2012
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EN SECRET, LA PATROUILLE DES FRONTIERE DES ETATS-UNIS DEVELOPPE UN PROJET DE COMPLEXE GIGANTESQUE POUR INTENSIFIER LA MILITARISATION DU TERRITOIRE TOHONO O’ODHAM
Article et photo : copyright Brenda Norrell
Traduction Christine Prat
SELLS, Arizona, 18 septembre 2012 – Ignorant les appels pour les droits de l’homme et l’indignation causée par les exactions subies par les Tohono O’odham de la part des agents de la Patrouille des Frontières US, la Sécurité Intérieure a le projet de construire un énorme complexe sur le territoire souverain des Tohono O’odham dans le district de Pisinemo.
Le complexe hébergerait 32 agents de la Patrouille des Frontières, une aire de décollage pour hélicoptères, des chevaux, des chiens, une tour d’espionnage, selon des documents fédéraux découverts en fin de journée [18 septembre 2012].
Comme d’habitude, un rapport déclarant que l’impact serait sans conséquence a été établi en août, bien que les cactus saguaro de la région hébergent une espèce protégée au niveau fédéral de chauve-souris rare. Bien que le projet ait été délibérément caché, la période ouverte aux commentaires publiques s’achève aujourd’hui, mardi 18 septembre 2012.
Le complexe projeté sur plus de 12000 mètres carrés comprendrait une aire de décollage pour hélicoptères, des logements, des écuries, des niches pour les chiens, des véhicules tout terrain et une tour de surveillance.
D’après le document fédéral, le site du district de Pisinemo est une alternative, les O’odham ayant rejeté le complexe dans les communautés de Dirtburn et Kupk sur le territoire Tohono O’odham.
Dans cette région, il y a des plantes importantes culturellement pour les Tohono O’odham, comme le saguaro, la cholla, le Palo Verde, le figuier de barbarie, le mesquite et la baie du lyciet.
Le gigantesque complexe augmenterait le bruit et les risques pour la population locale O’odham à cause des hélicoptères, de la pollution accrue, de l’augmentation de la consommation d’eau par la Patrouille des Frontières, et troublerait la terre fragile du Désert du Sonora. De plus, une portion de territoire O’odham serait à nouveau confisquée pour aménager un corridor pour une ligne de transmission électrique séparée qui devrait être construite au nord, d’après les documents.
Les O’odham protestent contre la militarisation, le harcèlement constant et les exactions des agents de la Patrouille des Frontières US ici. Un O’odham a été battu devant des écoliers près d’un bus scolaire, et d’autres agents ont menacé des femmes et des Anciens O’odham de leurs fusils. D’autres agents ont éclairé au flash l’intérieur de maisons de femmes O’odham la nuit, harcelé des femmes O’odham, mis en danger les vies de O’odham en circulant à grande vitesse et détruit le sol fragile du désert avec leurs 4×4. De plus, l’espionnage constant et les fouilles des agents fédéraux font vivre de nombreux O’odham dans un état constant de peur.
Le Tohono O’odham Bennett Patricio, 18 ans, a été renversé et tué par un véhicule de la Patrouille des Frontières dans cette région. Bennett a été écrasé alors qu’il rentrait chez lui à l’aube. La famille de Bennett a demandé justice dans une cour fédérale, jusqu’au 9ème Circuit et a accusé les agents de la Patrouille des Frontières US de l’avoir assassiné intentionnellement. Ils croient que Bennett est tombé sur des agents impliqués dans un trafique de drogue dans le désert. Les agents de la Patrouille des Frontières n’ont jamais été poursuivis.
Les O’odham qui protestent contre la Patrouille des Frontières disent ne pas pouvoir compter sur leur gouvernement tribal pour les protéger car il aurait été coopté par le gouvernement des Etats-Unis.
Des centaines d’agents de la Patrouille des Frontières US ont été arrêtés pour trafique de drogue, conspiration et pour avoir touché des pots de vin au cours des deux années passées et les faits ont été révélés par des témoignages devant le Congrès. Le Service de l’Alcool, des Tabacs et Armes à feu (ATF) des Etats-Unis a déjà été dénoncé pour le Projet Gunrunner, qui a fourni des armes d’assaut aux cartels de la drogue depuis qu’il a été initié à Laredo, au Texas, en 2005, puis étendu à la frontière de l’Arizona.
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