DES GROUPES CHERCHENT A EMPECHER LA FRACTURATION SANS ETUDE PREALABLE DANS LA REGION DE CHACO
Une requête a été déposée pour mettre un terme aux autorisations de forer alors que les instances Fédérales ignorent la Santé et l’Environnement
Par
Sarah Jane White, de Citoyens Diné Contre la Destruction de Notre Environnement, sjlapahie@gmail.com
Colleen Cooley, de Citoyens Diné Contre la Destruction de Notre Environnement, ccooley22@gmail.com
Kyle Tisdel, du Centre de Législation Environnementale de l’Ouest, tisdel@westernlay.org
Mike Eisenfeld, de l’Alliance des Citoyens de San Juan, mike@sanjuancitizens.org
Samantha Ruscavage-Barz, de Gardiens de la Terre Sauvage, sruscavagebarz@wildearthguardians.org
Jeremy Nichols, de Gardiens de la Terre Sauvage, jnichols@wildearthguardians.org
Kate Kiely, du Conseil de Défense des Ressources Naturelles, kkiely@nrdc.org
Publié sur Censored News
Mardi 12 mai 2015
Traduction Christine Prat
SANTA FE, Nouveau-Mexique – Afin de défendre la culture, le climat et les communautés, une coalition a entrepris aujourd’hui d’empêcher de nouvelles autorisations de fracturer dans la Région de Chaco, au nord-ouest du Nouveau-Mexique.
Citant les menaces pour la santé publique, l’air et l’eau, et les communautés Navajo de la région, la coalition a demandé à un juge fédéral de prononcer une injonction contre le développement du pétrole et du gaz dans la région de Chaco considérant les autorisations illégales de centaines de permis de forer données par le Bureau de Gestion du Territoire.
« Il faut que nous empêchions la fracturation dans la région de Chaco à cause de ses effets sur les gens, l’eau, l’air, la vie sauvage, les plantes médicinales et les lieux d’offrandes » dit Sarah Jane White, de Citoyens Diné Contre la Destruction de Notre Environnement. « Il y a déjà des rapports sur la contamination de l’eau par les activités de fracturation et des gens doivent acheter de l’eau en bouteille. Des Anciens ont été forcés de signer des baux pour le forage de pétrole et de gaz et c’est un problème de justice environnementale ! Le Bureau de Gestion du Territoire doit sérieusement prendre tous ces effets en considération avant d’approuver de nouveaux baux pour le pétrole et le gaz. »
La région autour de Chaco est le foyer de nombreuses communautés Navajo qui vivent au milieu d’un énorme développement du pétrole et du gaz qui menace leur style de vie. La région comprend aussi le Parc National Historique de la Culture de Chaco, avec d’immenses ruines ancestrales Pueblo, considéré comme le cœur culturel du Sud-ouest américain. Au cours des deux dernières années, le Bureau de Gestion du Territoire a approuvé plus de 240 nouvelles propositions de fracturation, particulièrement près de la communauté de Lybrook et à 32 km du Canyon de Chaco [où se trouvent les ruines Pueblo – NdT]. Et ceci bien que l’administration ait admis n’avoir jamais analysé comment ce développement affectera la santé publique et l’environnement et ne pas avoir de plan alternatif pour protéger l’air, l’eau et les communautés de la région.
« Si le Bureau de Gestion du Territoire continue à autoriser la fracturation dans une zone aussi sensible, sans analyse de ses effets, cela nuira irréparablement aux gens qui y vivent, à ses richesses culturelles uniques et au climat » dit Kyle Tisdel, directeur du programme climat et énergie au Centre de Législation Environnementale de l’Ouest. « Les permis déjà approuvés sont illégaux et délivrer de nouveaux permis de fracturer sans informations sur les effets est inadmissible ».
Une forme industrielle intensive de développement de carburants fossiles, le forage horizontal et la fracturation ont assiégé la région avec la circulation de poids lourds, des réservoirs de pétrole, des pipelines, des explosions et de l’équipement pour la fracturation. Des dizaines, si ce n’est des centaines, de nouveaux permis de fracturer sont actuellement aux mains du Bureau de Gestion du Territoire pour agrément.
Les groupes ont déposé une plainte en mars, contre l’autorisation par l’administration d’ouvrir des puits par fracturation dans la région de Chaco sans prendre en considération l’effet qu’un tel développement aurait sur l’environnement et la santé humaine. Depuis, le Bureau de Gestion du Territoire a continué à approuver des permis de forage sans effectuer d’étude des effets, comme la loi l’exige. Si la Cour émettait une injonction, cela empêcherait temporairement l’approbation par l’administration de nouveaux permis, jusqu’à ce que la procédure judiciaire soit terminée.
« Se pliant aux demandes de l’industrie du pétrole et du gaz, le Bureau de Gestion du Territoire sacrifie la culture, les habitants et les terres publiques de la région de Chaco » dit Jeremy Nichols, directeur du programme climat et énergie des Gardiens de la Terre Sauvage. « Il s’agit d’empêcher la fracturation illégale, de sauver la région de Chaco, et de freiner la scandaleuse propension du Bureau de Gestion du Territoire à faire quoi qu’il en coûte tout ce rapporte de l’argent à l’industrie. »
« Non seulement au Nouveau-Mexique, mais dans des états un peu partout dans le pays, le gouvernement fédéral a approuvé de nouveaux projets de fracturation sans l’examen requis légalement pour bien comprendre les menaces pour la santé humaine et l’environnement » dit Matthew McFeeley, avocat du Conseil de Défense des Ressources Naturelles. « L’administration a fermé les yeux sur les dégâts que la fracturation extensive cause aux terres publiques, qui fournissent de l’eau potable à des millions de gens et hébergent les derniers lieus sauvages d’Amérique. Il est temps que le Bureau retourne à la table de travail et garantisse une analyse approfondie et à jour de tous les risques pour l’air pur, l’eau pure, les sites sacrés et les communautés vivant à proximité. »
Les groupes impliqués dans la poursuite en justice sont Citoyens Diné Contre la Destruction de Notre Environnement, l’Alliance des Citoyens de San Juan, les Gardiens de la Terre Sauvage et le Conseil de Défense des Ressources Naturelles. Les avocats du Centre de Législation Environnementale de l’Ouest et des Gardiens de la Terre Sauvage représentent les groupes.
Les Nations Unies devaient entendre les violations des droits humains aux Etats-Unis lundi 11 mai : décès dus à la police, enlèvement d’enfants Autochtones, cancers des régions d’extraction de charbon et d’uranium, violence contre les immigrants à la frontière, emprisonnements non justifiés, espionnage, torture et assassinats.
Brenda Norrell
Censored News
8 mai 2015
Traduction Christine Prat
Les violations des droits humains par les Etats-Unis devaient être examinées le 11 mai 2015, devant le Conseil des Droits Humains des Nations Unies à Genève. Les meurtres de Noirs désarmés par des agents de police, COINTELPRO, et la libération de Leonard Peltier et Mumia Abu Jamal figuraient à l’agenda.
La discrimination raciale et les emprisonnements injustifiés sont en tête de la liste des violations des droits humains par les Etats-Unis. Le retrait d’enfants Autochtones de leurs foyers et la mort due à la pollution de l’environnement, particulièrement en ce qui concerne les Autochtones du Sud-ouest, font aussi partie des crimes contre les droits humains aux Etats-Unis.
Le fait que les Etats-Unis continuent de financer Israël, qui applique l’Apartheid en Palestine, fait partie des violations des droits humains. Comme on pouvait s’y attendre, les Etats-Unis ont déjà essayé de défendre leur emploi de l’espionnage, de la torture et des assassinats ciblés.
Prenant l’initiative, le Réseau des Droits Humains des Etats-Unis, a appelé, dans sa déclaration pour l’Examen Périodique Universel de lundi, à la libération des prisonniers politiques Leonard Peltier et Mumia Abu Jamal.
« Plus de 20 activiste pour la justice raciale et sociale et des défenseurs des droits humains languissent dans des prisons dans tous les Etats-Unis. Ces prisonniers politiques sont des activistes de l’ère de COINTELPRO [COunter INTELligence PROgram, Programme de Contre Espionnage, une ancienne branche du FBI – NdT] et de la lutte pour les Droits Civiques, qui furent persécutés pour leurs convictions et actions politiques. Ils sont maintenant indigents, âgés, infirmes et ont droit à une assistance immédiate. Les Recommandations 92.94, 92.153 et 92.154 de l’Examen Périodique Universel appellent le gouvernement des Etats-Unis à ‘mettre un terme à la discrimination contre les personnes d’origine Africaine ;’et à ‘libérer tous ses prisonniers politiques … entre autres Leonard Peltier et Mumia Abu Jamal. »
Le Réseau des Droits Humains des Etats-Unis souligne le racisme environnemental, qui a résulté en de nombreux décès parmi les pauvres des Etats-Unis. L’exemple cité est le Nouveau-Mexique, où les centrales au charbon, l’extraction d’uranium et les essais atomiques empoisonnent la région et frappent les communautés Autochtones et Chicano. Les centrales au charbon et l’extraction d’uranium empoisonnent la Nation Navajo, tandis que les Pueblos souffrent de l’héritage mortel des mines d’uranium et des essais atomiques.
Le Réseau des Droits Humains déclare : « A travers tous les Etats-Unis, les communautés de couleur et les Peuples Autochtones sont exposés à la pollution de l’environnement de façon disproportionnée. Au Nouveau-Mexique, par exemple, ils souffrent d’effets sur la santé – surtout du cancer – de manière disproportionnée à cause de la pollution causée par les activités industrielles et minières (y compris l’extraction et le traitement de l’uranium), et cependant, beaucoup se voient refuser un recours légal effectif. »
Sur la question des droits humains au niveau mondial, le Réseau des Droits Humains des Etats-Unis souligne que les Etats-Unis continuent à financer Israël, en dépit des atrocités en train d’être commises par Israël en Palestine.
« Depuis 2010, Israël est de loin le principal bénéficiaire de l’assistance militaire des Etats-Unis. L’assistance militaire à Israël, et l’impunité de longue date des crimes contre les droits humains représentent l’échec des Etats-Unis à appliquer totalement la Loi Internationale Humanitaire et les mesures de responsabilisation relevant des Lois Américaines Leahy. »
Le Département d’Etat Américain minimise les violations
Entretemps, selon ce que Russel Means, Lakota, appelait souvent « un nouveau numéro de chien et poney », le Département d’Etat Américain a déjà fait une déclaration minimisant ses violations des droits humains.
Dans la réaction du Département d’Etat, il n’est pas fait mention des assassinats par drones des Etats-Unis. Les Etats-Unis ont peu de choses à dire pour leur défense sur l’espionnage de leurs propres citoyens (ce que la Cour d’Appel des Etats-Unis vient de déclarer illégal) ou l’espionnage des dirigeants et citoyens du reste du monde.
Si ce n’était pas tragique, la réaction des Etats-Unis sur ses activités d’espionnage prêterait à rire.
La réponse du Département d’Etat est brève : « Voir les commentaires généraux. Nous ne collectons des informations sur nos citoyens qu’en conformité avec la législation des Etats-Unis et leurs obligations internationales. »
Recommandation 142 : En finir avec les assassinats ciblés commis par des agents sous contrat et la privatisation des conflits par l’utilisation de compagnies militaires privées.
Position des Etats-Unis : Voir les commentaires généraux. Nos agents sous contrat ne sont pas autorisés à s’engager dans des hostilités directes ou des opérations offensives ou à commettre des assassinats. Tout comme le personnel du gouvernement des Etats-Unis, les agents sous contrat ne peuvent utiliser la force que conformément à nos obligations légales, internationales et intérieures. Nous avons exprimé notre soutien au Code International de Conduite pour les Fournisseurs de Services de Sécurité Privés.
Comme on pouvait s’y attendre, le Département d’Etat Américain nie avoir violé les Conventions de Genève en utilisant la torture à grande échelle, des disparitions et des assassinats ciblés. De plus, les Etats-Unis nient leur rôle dans la violence contre les migrants aux frontières et les plans de prisons-pour-le-profit concernant des immigrants. Les Etats-Unis n’assument aucune responsabilité dans la militarisation de la frontière Américaine, ni ne confessent que la Sécurité Intérieure Américaine a choisi la firme de défense Israélienne Elbit Systems pour construire cette année des tours d’espionnage à la frontière de l’Arizona, y compris sur le territoire de la Nation Tohono O’odham.
Le Haut Commissaire des Nations Unies énumère certaines violations des Droits Autochtones
Cependant, dans son résumé pour l’Examen, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les Droits Humains a énuméré des violations des droits humains par les Etats-Unis – comme indiquées par ceux que les Nations Unies présentent comme « parties intéressées » [JS dans son rapport].
Le retrait d’enfants Autochtones à leurs foyers fait partie des violations des droits humains actuels énumérés. Cela fait suite à des générations de maltraitance, de torture et de meurtres d’enfants Autochtones kidnappés par des agents des Etats-Unis et placés de force dans des pensionnats, laissant des enfants disparus, des familles éclatées et des générations de traumatisme. [Photo ci-contre: les enfants jamais revenus du pensionnat de Carlisle, photo Brenda Norrell]. Les pensionnats ont aussi militarisé les enfants Autochtones, qui par la suite rejoignaient les forces armées des Etats-Unis en grand nombre, et servaient dans cette force militaire Américaine responsable du génocide des Autochtones.
Actuellement, le retrait des enfants Autochtones à leurs familles par les services sociaux et autres agents de l’autorité Américaine, en violation de la loi, est combattu par les Lakota, dans les Dakota du Nord et du Sud, et par d’autres Autochtones partout aux Etats-Unis.
Dans son rapport, le Haut Commissaire déclare : « JS10 déclare que les enfants Autochtones sont retirés à leurs familles et leurs communautés à des taux disproportionnés, comparés aux autres enfants et une fois retirés, ils souffrent souvent de dommages psychologiques, économiques et culturels. »
Un des crimes largement ignorés par les médias aux Etats-Unis est la recherche médicale sur des gens de couleur sans qu’ils le sachent. Quel genre de recherche menait Johns Hopkins à l’hôpital de Fort Defiance [dans la Réserve Navajo – NdT] en Arizona, et ailleurs, pendant toutes ces années ? Beaucoup de Navajo qui y sont allés ne parlaient pas anglais et faisaient confiance aux médecins et aux traducteurs qui prenaient les décisions pour eux. Johns Hopkins est poursuivi pour avoir contaminé des Guatémaltèques avec des MST.
En plus, le Service de Santé Indien a-t-il pris de l’ADN sans que les patients Amérindiens le sachent ? (Une jeune Autochtone a été distinguée pour avoir réussi à créer un kit d’ADN pour le SSI).
C’est un fait connu que le Service de Santé Indien stérilisait systématiquement les femmes Autochtones aux Etats-Unis, surtout dans les années 1970, comme il a été dit dans la vidéo de Censored News de l’interview de Jean Whitehorse, Diné, au rassemblement de l’AIM Ouest. De vastes enquêtes sont en train de révéler comment des enfants Autochtones dans des pensionnats au Canada ont été utilisés secrètement pour des expériences médicales et psychologiques. On sait moins de choses sur ces expériences dans les pensionnats et hôpitaux des Etats-Unis. Voir vidéo de l’interview de Jean Whitehorse.
Dans le rapport sur les Etats-Unis du Haut Commissaire, des violations des droits humains « de minorités et de peuples Autochtones » sont énumérées :
JS46 a indiqué que l’Alaska et Hawaii étaient des états de peuples reconnus par la loi des nations et la loi internationale comme nations, demandant l’auto-détermination et l’auto-gouvernance. D’après JS46, les Etats-Unis ont présenté des rapports trompeurs pour dissimuler les violations de la Charte des Nations Unies et la loi internationale. 250 87. Tout en reconnaissant les efforts faits par le Gouvernement ces dernières années pour faire avancer les droits des peuples Autochtones, JS5 a noté avec inquiétude que les peuples Autochtones, y compris les Amérindiens, les Autochtones d’Alaska et les peuples Autochtones d’Hawaii, étaient toujours confrontés à des défis importants liés à la discrimination historique, à des actes d’oppression et des politiques gouvernementales inadéquates. 251. JS5 a recommandé au Gouvernement d’adopter des mesures pour protéger efficacement les sites sacrés des peuples Autochtones contre l’exploitation et la dégradation de l’environnement. 252. JS19 a fait des recommandations similaires. 253 88. JS48 a demandé que le Groupe de Travail de l EPU recommande que les Etats-Unis appliquent complètement la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones, sans chercher à réduire les droits inhérents des Peuples Autochtones à l’auto-détermination, au consentement libre, préalable et informé, les droits sur les terres, territoires et ressources traditionnellement possédés, occupés et utilisés, les droits culturels et les sites sacrés. 254. JS44 a fait des remarques similaires et recommandé de protéger les paysages à caractère culturel et zones sacrées des peuples Autochtones et que A/HRC/WG.6/22/USA/3 11 assure que des consultations aient lieu avec les communautés affectées par le développement de projets et l’exploitation des ressources naturelles. 255. JS42 a fait une recommandation similaire. 256 89. JS26 a déclaré que le principe de consentement libre, préalable et informé en ce qui concerne les Peuples Autochtones, devait avoir une place centrale dans les politiques intérieure et étrangère. Les sites sacrés doivent être protégés dans tout le pays. 257 90. JS40 a souligné que le retour des terres traditionnelles et des ressources naturelles était un but primordial pour la Nation Nipmuc et la Tribu Chappaquiddick Wampanoag. 258. Les membres des tribus sont continuellement attaqués dans leur droit de chasser et pêcher sans licence. Dans certains cas, çà a conduit à l’arrestation de membres des tribus. 259. WSNC a recommandé que le Gouvernement réagisse à ses demandes de négociations sur les droits des traités et du sol. 260 91. JS45 a indiqué que les Etats-Unis continuent à prendre des décisions unilatérales pour extraire des ressources (or, uranium, charbon, bois, eau, etc.) et à exécuter des projets de développement qui ont des effets dévastateurs sur les zones sacrées, y compris les eaux et autres ressources. 261 92. JS48 a demandé que le Groupe de Travail de l’EPU recommande que les Etats-Unis reconsidèrent leur rejet, lors de son premier examen de l’EPU, de la recommandation 92.154262 concernant la fin de l’incarcération de l’activiste Indien Leonard Peltier. 263 93. JS42 a demandé que le Groupe de Travail de l’EPU recommande que les Etats-Unis s’engagent dans un processus de paix avec les Peuples Autochtones en leur accordant un accès sûr à la terre, l’eau et l’éducation et la sécurité contre la violence. 264.
A part les Etats-Unis, le Conseil des Droits de l’Homme examinera aussi les droits humains en Belarus, au Liberia, au Malawi, en Mongolie, au Panama, aux Maldives, à Andorre, en Bulgarie, au Honduras, aux Iles Marshall, en Croatie, en Jamaïque et en Libye, durant la 22ème session, du 4 au 15 mai 2015.
LES SYNDICATS DE POLICE ET LA PATROUILLE DES FRONTIERES ATTAQUES A TUCSON, ARIZONA
Par Anonymous
Publié sur le site anarchistnews
2 mai 2015
Traduction Christine Prat
Dans la nuit de ce Premier Mai, deux groupes d’anarchistes à Tucson ont attaqué des cibles des forces de l’ordre en solidarité avec les rébellions en cours contre la police dans tout le pays. D’abord, le bureau de l’Association des Forces de Maintient de l’Ordre d’Arizona, une association qui regroupe les syndicats de police de l’état, a eu des vitres brisées. Plus tard, le bureau de l’Union Locale de la Patrouille des Frontières de Tucson a perdu quelques fenêtres et a été redécoré avec le slogan ‘Pas de frontières’.
La Patrouille des Frontières a été visée à cause de son rôle dans l’occupation de terres Autochtones, sa contribution à d’innombrables décès et de souffrances indescriptibles dans le désert au sud de Tucson et ailleurs, et la militarisation constante contre les communautés de la frontière. Les frontières ne peuvent pas être réformées, elles doivent être abolies.
Le syndicat de la police a été visé parce que c’est un syndicat de police. Notre but est d’abolir la police et nous sommes particulièrement outrés à l’idée que les flics soient des travailleurs. Le rôle principal de la police est de contrôler les travailleurs et de maintenir la suprématie blanche. Nous trouvons aussi qu’il est appréciable de viser des représentants de la Police de Tucson étant donné que le chef est maintenant membre d’une force fédérale chargée d’améliorer les relations entre la police et les populations qu’elle essaie de gérer. Villasenor est partisan de faire pression pour le « contrôle de la communauté » comme élément d’une stratégie anti-insurrectionnelle visant à mieux contrôler les populations rebelles et incorporer la Gauche officielle dans le système de domination. Cette stratégie insidieuse est plus difficile à contrer que la brutalité avérée de, disons, Joe Arpaio, mais pas moins violente – le rôle de toute police reste le même.
En ce moment, alors que des révoltes intenses contre la police et la suprématie blanche se répandent dans le pays, il est impossible de dire que « tous les flics ne sont pas mauvais » ou qu’ils font « partie des 99% ». Ceux qui insinuent ce genre de choses ou disent que la police peut être réformée, ne sont ni naïfs ni trompés – ils ont choisi un camp. Ils ont choisi le camp de la suprématie blanche, de la violence d’état, du capital, de l’ordre. Prenant ceci en considération, nos actions ont pour but d’inciter à l’extension de la lutte pour l’abolition totale de la police et rien de moins.
Pour les rebelles de Baltimore, Iguala, Ferguson et partout.
Pour chacun de ceux qu’ils nous ont ravis, que ce soit par le meurtre, l’expulsion ou l’incarcération.
Pour la révolte ouverte contre la police et contre les frontières.
COMMUNIQUE DE PRESSE CONJOINT DE CLEAN WATER ALLIANCE [Alliance pour l’Eau Propre], OWE AKU/ BRING BACK THE WAY, IT’S ALL ABOUT THE WATER [C’est de l’Eau qu’il s’agit] ET ACTION RURALE DU DAKOTA
LA DECISION DE LA NRC [Commission de Réglementation du Nucléaire] DONNE LA VICTOIRE AUX OPPOSANTS A LA MINE
30 avril 2015
Egalement publié sur Censored News
Contacts:
Jeffrey Parsons, Attorney, (00 1) 303-823-5738
Lilias Jarding, Ph.D., (00 1) 605-787-2872 (Clean Water Alliance)
Debra White Plume lakotaone@gmail.com (Owe Aku)
Des opposants à un projet de mine d’uranium ont remporté une victoire aujourd’hui, lorsque le Conseil pour l’attribution des Licences et la Sécurité Nucléaire (ASLB) de la Commission de Réglementation Nucléaire a jugé que les procédures requises n’avaient pas été suivies pour protéger les ressources culturelles Autochtones et que d’autres mesures doivent être prises pour protéger les ressources en eau avant que le projet de mine puisse avancer. Le projet de mine Dewey-Burdock concerne les Comtés de Fall River et Custer dans le sud-ouest du Dakota du Sud.
Le Conseil (ASBL) a requis que la Commission de Réglementation Nucléaire (NRC) retourne effectuer des consultations satisfaisantes avec la Tribu Sioux Oglala, une des parties dans la procédure. Selon Jeffrey Parsons, l’avocat de la Tribu Sioux Oglala, « comme nous l’avons affirmé depuis le début du processus il y a plus de cinq ans, Powertech/Azarga et la NRC n’ont jamais effectué d’évaluation adéquate des impacts sur les ressources culturelles, et de plus, n’ont pas imposé de contrôles suffisants pour protéger les nappes aquifères de la contamination par d’anciens trous de forage. La décision prise par le Conseil aujourd’hui confirme les lacunes importantes de l’analyse de la compagnie.
Debra White Plume, d’Owe Aku/Bring Back the Way, a ajouté: « La décision de l’ASBL concernant la violation par la NRC des ses propres standards est une bataille victorieuse dans la longue guerre de paperasses à plusieurs niveaux, menée pour protéger l’eau sacrée et des lieus culturels et sacrés des industries minières qui ont l’intention d’opérer sans réglementation ni contrôle significatifs. »
Une analyse du Dr. Hannan LaGarry, géologue, indique qu’il y a au moins 7500 trous de forage historiques sur le site proposé pour la mine, ainsi que des failles, au moins un gouffre, et des puits artésiens – toutes choses qui rendent probable que la contamination de l’eau ne puisse pas être contrôlée, si l’extraction minière est autorisée. La règle de l’ASBL requiert qu’avant d’effectuer des tests sur le site, la compagnie doive « essayer de localiser et d’abandonner complètement tous les trous de forage historiques localisés dans le périmètre du champs du puits. Le détenteur d’une licence devra recenser par écrit et présenter à la NRC ces mesures prises pour identifier et abandonner effectivement tous les trous de forage. »
« Nous avons été entendus et reconnus » dit Sarah Peterson de C’est de l’Eau qu’il s’agit [It’s All About the Water].
It’s All About the Water [C’est de l’Eau qu’il s’agit] est une organisation de base qui a son siège dans le Comté de Fall River, Dakota du Sud.
Owe Aku est une organisation de base non-gouvernementale pour la préservation culturelle et les droits de l’homme, qui a son siège dans la Réserve Lakota Oglala de Pine Ridge. http://oweakuinternatinonal.us8.list-manage1.com/track/click?u=a2ae9a524dd25003fde04caed&id=ef8e9b2949&e=e47361e045
La Clean Water Alliance [Alliance pour l’Eau Propre] est un rassemblement divers de citoyens concernés par les effets que les projets d’extraction d’uranium auraient sur la santé, l’environnement et l’économie de nos communautés, habitants, économie, et ressources naturelles. Notre but est d’empêcher l’extraction d’uranium dans la région des Black Hills, et de protéger nos ressources précieuses pour les générations futures. www.bhcleanwateralliance.org.
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Clean Water Alliance
www.bhcleanwateralliance.org.
Facebook – Black Hills Clean Water Alliance
Pour plus d’informations sur Owe Aku et notre travail pour protéger l’eau sacrée et les ressources culturelles Lakota, visitez notre site www.oweakuinternational.org.
LES GUERRIERES SECWEPEMC BLOQUENT TRANSCANADA SUR UN SITE SACRE
Par la Société des Femmes Guerrières Secwepemc
Publié sur Censored News
Traduction Christine Prat
27 avril 2015 – La Société des Femmes Guerrières Secwepemc a bloqué l’extension de l’autoroute de TransCanada à leur site sacré. Cette zone maintient des liens anciens entre les Secwepemc, qui impliquent une responsabilité inhérente de protéger ce lieu habité par un Etre Sacré et NE PEUT PAS être dérangée. Cette zone, connue sous le nom de ‘Hoffman’s Bluffs’ par les Blancs, n’est pas à vendre et ne peut être chamboulée ! Le Territoire Secwepemc n’a jamais été cédé, ni abandonné, il n’y a pas de Traité, pas de vente, donc le Canada ou la Colombie Britannique n’y ont pas juridiction. Ce n’est pas la première fois que l’autoroute de TransCanada a profané nos Sites Sacrés Secwepemc ou nos cimetières, ils ont détruit des villages entiers. Çà doit s’arrêter !
Publiée le 26 avril 2015
Des observateurs Secwepemc vous amènent au MONT POLLEY DEVASTE : un film et des photos de première main, non corrigés, pas encore publiés, sur la VERITE sur LES SUITES du désastre. Imperial Metals veut rouvrir sa mine du Mont Polley, moins de 9 mois après le catastrophique effondrement du barrage qui retenait des déchets, qui a craché des millions de litres de déchets miniers toxiques dans le bassin hydrologique, les lacs et les frayères de saumons (les deuxièmes au monde) Secwepemc. La Société des Femmes Guerrières Secwepemc a appelé la communauté internationale à les soutenir pour EMPECHER la mine du Mont Polley de rouvrir.
Les jeunes Navajo (conduits par des femmes) qui ont décidé d’entreprendre cette année quatre marches vers leurs quatre Montagnes Sacrées, ont achevé leur 2ème marche au pied des San Francisco Peaks le 23 avril. Les photos et une bonne partie de leur déclaration ont été publiées sur Censored News.
Traduction française Christine Prat
NOUS AVONS REUSSI !!!!
Nous avons achevé cette partie de notre voyage de 1600 km hier. Au total 560 km ont été ajoutés aux 370 de la marche précédente. Ce fut une journée très spéciale d’avoir passé du temps auprès de notre Montagne Sacrée de l’Ouest, Dooko’ooslííd [San Francisco Peaks], rejoints par nos frères et sœurs Ch’izhi/Apache. Nous ne pourrons jamais dire toute notre gratitude pour cet honneur de prier pour notre peuple, notre terre et notre culture. Nous attendons avec joie et impatience le solstice d’été, pour repartir (de Flagstaff à Durango). Axhéé’hé [Merci].
Ayoo axhéé’hé nihidiyin diné’é doo nihitah diyin. [Approximativement : Grand merci à nos êtres sacrés et notre pays sacré – enfin, je crois…]
Axhéé’hé Gens Sacrés pour nous avoir montré le chemin vers Dooko’ooslííd. Axhéé’hé à notre communauté pour avoir prié pour nous à chaque pas sur la route. Axhéé’hé à ceux qui ont marché tout le voyage. Axhéé’hé à ceux qui ont marché avec nous une journée. Axhéé’hé aux hataalii [hommes/femmes-médecine] qui nous ont aidés en route. Merci Seeds of Peace, Galen, Adam et Grumble pour la nourriture. Axhéé’hé à tous les sièges de chapitres et toutes les familles qui nous ont hébergés pour la nuit. Axhéé’hé à toutes les écoles qui nous ont laissé transmettre notre message aux jeunes. Axhéé’hé Áha pour nous avoir aidés à partir du bon pied. Merci à la Pluie Femelle qui a béni les cieux devant nous. Axhéé’hé nihik’é pour nous avoir appris qui nous sommes. Axhéé’hé yaadilhil pour les nuits étoilées et le ciel ensoleillé. Adoo ayoo axhéé’hé [grand merci aussi] Nihima Nahasdzáán, notre Mère la Terre, pour avoir soutenu nos pieds sur ton doux sol et pour nous avoir montré la beauté et la résilience que tu portes, la beauté et la résilience pour laquelle nous combattons.
Nihígaal bee Iina
Brenda, Censored News
Le 19 avril, la marche s’était arrêtée à l’école STAR, où les marcheurs ont été surpris par l’accueil et les dessins des élèves. Ci- dessous leur déclaration à ce sujet, publiée sur Censored News.
Hier, nous avons franchi la frontière de la réserve Navajo pour nous rendre à l’école sous contrat STAR. Quand nous sommes arrivés, nous avons trouvé ces incroyables dessins et écrits sur Nihígaal bee Iina. Nous sommes très touchés par les mots que nous avons lus, créés par les écoliers de l’école STAR et aussi par tous les dessins que nous avons vus. Ayóo nizhóniiyé ! [très beau…]
Voir d’autres photos sur Censored News
Et article en français sur l’école STAR
article sur l’annonce des marches
autres articles sur les marches
Kandi Mossett, Mandan, Hidatsa, Arikara du Dakota du Nord où les forages de pétrole et de gaz et la fracturation ont causé la mort et le désespoir
KANDI MOSSETT AUX NATIONS UNIES : ‘LAISSEZ-LE DANS LE SOL’, C’EST LE MESSAGE DES JEUNES AUTOCHTONES D’AMERIQUE
Mardi 21 avril 2015
Publié sur Censored News
14ème Session du Forum Permanent sur les Questions Autochtones, 21 avril 2015
Point d’Agenda 3(c), La Jeunesse, l’autodestruction et le suicide
Madame la Présidente,
Membres du Forum Permanent,
Eminents Frères et Sœurs, Représentants des Nations des Peuples Autochtones
Je parle au nom du Réseau Environnemental Autochtone [Indigenous Environmental Network], de MADRE et d’une douzaine d’Organisations de Peuples Autochtones et de réseaux régionaux d’Amérique du Nord, Centrale et du Sud, d’Afrique et d’Asie sur les causes fondamentales de l’autodestruction et du suicide chez les jeunes Autochtones.
Afin de protéger et de promouvoir le bien-être de la Jeunesse Autochtone et de prévenir l’autodestruction et le suicide, nous devons mettre un terme à la destruction de Notre Mère la Terre. Lorsque nous voyons des gouvernements, des industries minières et des multinationales violer et détruire Notre Mère la Terre, çà détruit simultanément notre espoir pour le futur et diminue notre volonté de vivre. Il y a un lien direct entre les dommages causés à Notre Mère la Terre, en particulier sur nos terres et territoires, et la montée en flèche des taux d’autodestruction et de suicides chez les jeunes Autochtones.
De plus, les industries minières et la combustion de carburants fossiles causent un changement climatique. Il faut absolument que les Nations Unies et les gouvernements entreprennent une action réelle contre le changement climatique.
En conséquence, nous vous soumettons respectueusement les RECOMMANDATIONS suivantes :
Que le thème spécial de la 15ème Session du Forum Permanent de l’ONU sur les Questions Autochtones soit : ‘Territoires des Peuples Autochtones et Industries Minières’ et que le Forum Permanent organise une réunion d’experts sur les Territoires de Peuples Autochtones et les Industries Minières avant la 15ème Session.
Que les Etats instaurent une limitation de l’extraction de pétrole et autres carburants fossiles par laquelle 80% des réserves de carburant fossile soient laissés dans le sol.
Que la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et le futur Accord de Paris mettent en œuvre et protègent la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones et tous les autres instruments des droits de l’homme.
Que la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et le futur Accord de Paris incluent des engagements juridiquement contraignants de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 60 à 80% à la source, comme il est recommandé par les Nations Unies, sans fausses solutions, y compris le commerce des droits d’émission, les crédits de carbone, les Mécanismes de Développement Propre, REDD+ [Reducing emissions from deforestation and forest degradation], le Captage et stockage du Carbone, les plantations d’arbres en monoculture et les carburants d’origine agricole.
Madame la Présidente, notre connexion avec la terre est telle que lorsque nous voyons les compagnies minières déchirer le sol, nous souffrons physiquement, dans nos propres corps. Quand la fracturation hydraulique injecte des produits chimiques dans la terre et empoisonne nos eaux, les femmes, les enfants, les jeunes et tous les peuples Autochtones sont également empoisonnés par ces produits toxiques. Quand l’industrie de l’abattage détruit des forêts entières et des écosystèmes et que nous assistons de nos propres yeux à la mort et la destruction, nous commençons à perdre espoir en l’humanité. La question de savoir si l’avenir vaut même d’être vécu face à une telle destruction s’installe dans nos esprits et nos cœurs et beaucoup de jeunes Autochtones perdent l’espoir au point de croire que l’autodestruction et le suicide sont les seules échappatoires.
Mon propre travail contre la fracturation hydraulique dans le Dakota du Nord nous a montré, à moi et à la communauté de ma réserve, l’urgence de la triste situation. Ce type d’extraction extrême touche négativement la santé mentale et spirituelle de notre jeunesse.
Quand je regarde ma fille d’un an dans les yeux, j’y vois tellement d’espoir et de lumière pour le futur, que je veux que cet espoir reste toujours avec elle. C’est pourquoi nos organisations proposent ces recommandations comme prochaine mesure pour contribuer à assurer que les Jeunes Autochtones ne tombent pas dans le piège de l’autodestruction et du désespoir, mais plutôt qu’ils puissent remplir joyeusement et en pleine santé leur rôle de gardiens de Notre Mère la Terre.
Pour finir, je rappelle aux Nations Unies que « Nous n’héritons pas la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants. »
Merci.
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Kandi Mossett
Indigenous Environmental Network
Organisatrice d’une Campagne Autochtone pour l’Energie et le Climat
Notre site : www.ienearth.org
LA DESTRUCTION ECOLOGIQUE NE SIGNIFIE PAS LA SOUVERAINETE DINE (NAVAJO)
Par Klee Benally, Indigenous Action Media
18 avril 2015
Traduction Christine Prat
En 2009, Joe Shirley Jr., alors président de la Nation Navajo, a publié un communiqué de presse dans lequel il déclarait : « Comme jamais auparavant, les activistes et organisations écologistes sont parmi les pires menaces contre la souveraineté tribale, l’autodétermination, et notre quête d’indépendance. » Afin de protéger l’extraction de charbon et les intérêts des compagnies d’énergie dans la Nation Navajo, il déclarait que les militants écologistes n’étaient « pas les bienvenus » dans la réserve.
La position de Shirley semblait contraire à son travail antérieur pour protéger Dooko’osliid [San Francisco Peaks], l’une des quatre montagnes sacrées des Diné, et pour proscrire l’extraction d’uranium, tout cela ayant été accompli à cause de et aux côtés des écologistes. Mais le problème était en fait la dépendance historique de la Nation Navajo du charbon.
A l’époque, la Centrale Mojave, une centrale du Nevada qui brulait du charbon et pompait l’eau des mines à ciel ouvert de Black Mesa, avait été fermée depuis quelques années et le combat contre Desert Rock Energy, un projet d’énorme centrale au charbon dans la région de Four Corners, faisait rage. Desert Rock a finalement été fermé grâce à la résistance de la communauté, suscitée par Doodá Desert Rock. La proclamation de Shirley démontrait clairement que l’appareil politique de la Nation Navajo est responsable vis-à-vis de l’extraction de charbon et des intérêts des compagnies d’énergie plutôt que vis-à vis des Diné.
Le Président du Conseil de la Nation Navajo, Lorenzo Bates, a affirmé récemment cet engagement et a fait monter d’un cran la rhétorique et la politique antérieure par son témoignage écrit présenté au Comité du Sénat des Etats-Unis pour les Affaires Indiennes, disant que « la guerre contre le charbon est une guerre contre l’économie Navajo et notre capacité à agir en Nation souveraine. »
Bates a déclaré que l’industrie du charbon représentait « 60% des Revenus [de la Nation Navajo]. » et que « ces revenus représentent notre capacité à agir en Nation souveraine et à subvenir à nos propres besoins. »
Quelques jours avant sa déclaration, la compagnie Navajo Transitional Energy a perdu une bataille devant une cour de district, contre des groupes environnementaux, à propos d’une tentative d’expansion de la Mine Navajo, qui a récemment été rachetée à BHP et fournit en charbon la Centrale notoirement toxique de Four Corners. En 2012, le Bureau des Mines de Surface (OSM) des Etats-Unis a approuvé l’expansion de la mine, mais des groupes écologistes, entre autres Diné Care, ont engagé des poursuites, imposant une nouvelle évaluation environnementale, évaluant adéquatement les risques du mercure sur la santé publique et l’environnement. La Nation Navajo fait appel de cette décision.
Tandis que les politiciens de la Nation Navajo font pression et vont en justice en faveur de l’industrie du charbon, un nuage de près de 6500 km², flottant au-dessus de la Nation Navajo dans la région de Four Corners [point rouge sur la carte], est l’objet d’une enquête de chercheurs de la NASA qui ont déclaré : « L’origine est vraisemblablement l’extraction et le traitement du gaz, du charbon et du méthane houiller. » Le méthane est le deuxième gaz à effet de serre émis aux Etats-Unis et peut être jusqu’à 84 fois plus puissant que le gaz carbonique.
Il y a actuellement plus de 20000 puits de gaz naturel et des milliers de projets d’en ouvrir d’autres, dans et à proximité de la Nation Navajo, dans le Bassin de San Juan, une structure géologique de près de 20000 km² dans la région de Four Corners. D’après l’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis, le Bassin de San Juan a « le bassin de méthane houiller le plus productif de l’Amérique du Nord. » Rien qu’en 2007, les compagnies ont extrait environs 37000 milliards de m² de gaz naturel de la région, en faisant la plus grande source des Etats-Unis. Halliburton, ‘pionnier’ de la fracturation hydraulique en 1947, a introduit la ‘refracturation’ des puits de la région. La fracturation gaspille et pollue une énorme quantité d’eau. Un seul puits de méthane houiller peut épuiser jusqu’à 1,3 millions de litres d’eau, et un puits de gaz de schistes forant horizontalement peut épuiser jusqu’à 40 millions de litres d’eau.
Le Bassin de San Juan est aussi considéré comme « le producteur d’uranium le plus prolifique des Etats-Unis. » L’uranium est un métal lourd radioactif utilisé comme carburant dans les réacteurs nucléaires et dans la production d’armes. On estime que 25% de l’uranium accessible restant dans le pays est dans la Nation Navajo. Bien que l’extraction d’uranium soit interdite dans la réserve, les politiciens Navajo ont récemment cherché à autoriser à nouveau l’extraction dans des régions déjà contaminées par l’héritage empoisonné de l’industrie. En 2013, le Délégué du Conseil de la Nation Navajo Leonard Tsosie a proposé une résolution visant à saper l’interdiction, mais ses entreprises ont été bloquées par Diné No Nukes [Pas de Nucléaire Navajo], une organisation de base « vouée à créer une Nation Navajo débarrassée des dangers de la radioactivité et de la prolifération nucléaire. » On estime qu’il y a plus de 2000 mines d’uranium abandonnées toxiques dans et autour de la Nation Navajo. 22 puits qui fournissent de l’eau à plus de 50000 Diné ont été fermés par l’Agence de Protection de l’Environnement à cause de leur fort taux de radioactivité. Les pressions récentes pour l’énergie nucléaire considérée comme ‘énergie propre’ ont rendu la région plus vulnérable à un renouvellement de l’extraction d’uranium, y compris la lixiviation in situ (qui utilise un procédé similaire à la fracturation hydraulique) juste à côté du Mont Taylor, une autre des quatre montagnes sacrées pour les Diné.
Des politiciens de la Nation Navajo veulent nous faire croire que la dépendance de centrales extrêmement polluantes et de mines à ciel ouvert qui ont causé la déportation forcée de plus de 20000 Diné de Black Mesa et une grave dégradation de l’environnement, est de la « souveraineté ». La Nation Navajo affirme son rôle de nation domestique dépendante qui sert les Etats-Unis et les intérêts des grandes entreprises privées au prix de notre santé et de la destruction de Notre Mère la Terre. Ce n’est pas de la souveraineté, c’est une colonie économique avec une entité politique établie pour maintenir l’exploitation des ressources. D’après le site web de la Compagnie du Pétrole et du Gaz de la Nation Navajo (NNOGC), « En 1923, un gouvernement tribal Navajo a été créé à l’origine par le Bureau des Affaires Indiennes pour approuver les contrats avec les compagnies pétrolières américaines, qui désiraient ardemment entamer des opérations de forage de pétrole sur les terres Navajo. » On ne peut pas être plus explicite.
En représentant la Nation Navajo, Bates a ajouté de mauvaise grâce une tentative d’éco blanchiment dans son témoignage, en déclarant que NTEC « … a reçu le mandat d’effectuer la transition de notre Nation vers notre avenir énergétique en investissant pas moins de 10% de ses profits dans le développement d’énergie alternative et renouvelable. » Même si l’économie verte (ou plus clairement le capitalisme vert) était une étape viable pour sortir de cette folie insoutenable, pourquoi le rôle de la Nation Navajo est toujours supposé être d’exploiter l’environnement pour alimenter les profits des grandes entreprises et maintenir un mode de vie non-durable ?
Une économie verte ne rompt pas les relations coloniales avec les industries d’extractions, elle les promeut. La bataille en cours pour protéger les terres sacrées d’Oak Flat de la firme Resolution Copper est un exemple proche de nous. Le site sacré, situé en Arizona sur des terres ‘publiques’ volées à la Nation Apache San Carlos, a été privatisé par des politiciens d’Arizona pour extraire du cuivre bien que la zone ait été protégée au niveau fédéral de toute extraction de ressources depuis 1955. La page d’ouverture du site de Resolution Copper déclare : « Le cuivre extrait de la mine projetée aidera à câbler un monde en croissance rapide et à pousser la nouvelle économie verte, en fournissant de l’énergie à toutes les innovations, des éoliennes aux voitures électriques. » Des Apaches rejoints par d’autres Peuples Autochtones occupent toujours Oak Flat.
La marchandisation de la nature continuera à nous placer dans une guerre interminable contre Notre Mère la Terre. Les sites sacrés, comme les San Francisco Peaks, le Mont Taylor, la Confluence du Grand Canyon, le Mont Graham, Oak Flat, le Mont Tenabo, Yucca Mountain, Medicine Lake, Mauna Kea [Hawaï]. Hickory Grounds, Black Mesa, la Montagne du Sud, Red Butte, Bear Butte, les Black Hills et beaucoup d’autres, sont sur la ligne de front de la lutte des Peuples Autochtones pour leur survie et leur vitalité culturelle et sont des cibles directes de ces industries d’exploitation.
La destruction en gros de Notre Mère la Terre et de ses êtres vivants pour la consommation et les profits de l’énergie est anti-Autochtone et donc anti-souveraineté Autochtone.
Bates a plus l’air d’un démarcheur de l’industrie du charbon que d’un partisan de la souveraineté quand il déclare que notre ‘avenir dépend’ du charbon. Face à la catastrophe climatique globale, si nous continuons à extraire et bruler du charbon, si nous choisissons des modes de vie liés à la destruction de l’air que nous respirons, de l’eau que nous buvons et du sol dont nous produisons notre nourriture – nous n’aurons pas de futur.
Lien vers mon commentaire sur le communiqué de presse de Shirley en 2009 (en anglais) :
http://www.indigenousaction.org/democracy-unwelcome-on-navajo-and-hopi-nations/
Klee Benally, Indigenous Action Media
‘Nation Navajo’ désigne la réserve Navajo (par opposition à ‘Dinetah’, le territoire traditionnel des Diné) ou le gouvernement tribal. Ici, il s’agit du gouvernement. NdT
Photo Supai Waters, Havasupai
Contact:
Bahe Katenay
haastin.hweyaanii@gmail.com
Publié sur Censored News
Traduction Christine Prat
UNE MARCHE BOUDDHISTE POUR UN FUTUR SANS NUCLEAIRE
Une Marche de Prières Pacifiste visite les sites radioactifs et les terres Autochtones pour envoyer un message aux Nations Unies
Flagstaff, Arizona, 3 avril 2015 – Une Marche de Prières Bouddhiste pour la Paix a débuté le 21 mars dernier sur les rives de l’Océan Pacifique à côté de San Francisco, en Californie, et arrive à Flagstaff et dans les Réserves Navajo et Hopi. D’après la dirigeante de la marche, Jun-san Yasuda, une none Bouddhiste, le voyage à travers le pays a pour but de faire passer un message urgent au peuple Américain et aux Nations Unies sur l’utilisation constante et de plus en plus désastreuse de matériaux et de technologie nucléaires. Les participants sont de divers pays, il y a parmi eux des Japonais de Fukushima.
La déclaration des buts de la Marche pour la Paix indique aussi : « Nous sommes 70 ans après les bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki. Nous avons appris depuis ce qu’étaient tous leurs effets, pas seulement sur les résidents de ces villes mais aussi sur les lieus et les gens là où on extrait de l’uranium, on teste des bombes, on entrepose des déchets. Nous rendrons visites aux communautés Autochtones d’Amérique, où les gens continuent à souffrir de toutes les étapes de la chaîne nucléaire. »
Le Traité de Non-prolifération Nucléaire est un mandat international pour la prévention et l’élimination des armes nucléaires. Tous les cinq ans, les états possédant des armes nucléaires tiennent une conférence aux Nations Unies pour travailler à l’élimination totale des armes nucléaires. L’article IV du traité veut promouvoir « l’utilisation pacifique de la technologie nucléaire », cependant le niveau d’exposition à la radioactivité dans des régions de mines d’uranium abandonnées et autres installations nucléaires a été destructif et mortel dans bien des cas. Les organisateurs de cette Marche espèrent transmettre un message fort aux puissances nucléaires.
La Marche dans le nord de l’Arizona a commencé le 5 avril à Flagstaff pour d’abord constater à quel point les Autochtones et non-Autochtones sont confrontés, consciemment ou non, au développement de l’extraction d’uranium près du Grand Canyon. La Marche devait passer par Cameron et Tuba City où les Navajos et les Hopis ont vu leurs eaux être contaminées et vivent à côté de mines d’uranium abandonnées depuis des décennies. La dernière halte devait être à Black Mesa, le 9 avril, où se trouve le plus grand site d’extraction de charbon à ciel ouvert du monde qui a gravement touché les cultures Navajo et Hopi.
Merci à Bahe Katenay de Big Mountain pour avoir fourni ces informations à Censored News.
Photo Indigenous Action Media / Klee Benally
COMMUNIQUE DE PRESSE : UN JUGE FEDERAL APPROUVE L’EXTRACTION D’URANIUM A PROXIMITE DU PARC NATIONAL DU GRAND CANYON
Publié par Indigenous Action Media
8 avril 2015
Traduction Christine Prat
Par la Tribu Havasupai, le Grand Canyon Trust, le Sierra Club & le Centre pour la Diversité Biologique
La décision autorise l’extraction sans consultation des Tribus ni mise à jour d’une étude environnementale datant de plusieurs décennies
PHOENIX, Arizona – Le Juge David Campbell, de la Cour de District des Etats-Unis, a rejeté une requête de stopper toute nouvelle extraction d’uranium à la Mine du Canyon, située à seulement 10 km de la limite sud du Parc National du Grand Canyon. La Tribu Havasupai et une coalition de groupes de conservation avaient attaqué la décision du Service des Forêts des Etats-Unis d’autoriser Energy Fuels Inc. à rouvrir la mine sans entreprendre des consultations formelles avec les tribus et sans mettre à jour une étude environnementale dépassée, datant de 1986. Sont en jeu des valeurs culturelles tribales, la vie sauvage et des espèces menacées et le risque d’empoisonnement par des déchets toxiques des nappes aquifères et des cours d’eau qui alimentent le Grand Canyon et le fleuve Colorado.
« Nous sommes très déçus par la décision du Juge Campbell dans l’affaire de la mine du Canyon » dit le Président Havasupai Rex Tilousi. « Nous pensons que la Loi sur la Préservation Historique Nationale exige que le Service des Forêts nous consulte, nous et les autres tribus concernées, avant de laisser la compagnie minière endommager Red Butte, l’une de nos possessions culturelles traditionnelles les plus sacrées. Le Conseil Tribal Havasupai se réunira cette semaine pour discuter de la possibilité de faire appel de cette décision. »
La décision ne protège pas la « Propriété Culturelle Traditionnelle de Red Butte », que le Service des Forêts a classé en 2010 en raison de son importance religieuse et culturelle capitale pour plusieurs tribus, spécialement les Havasupai. En tant que « propriété culturelle traditionnelle » Red Butte se qualifie pour être inscrite au Registre National des Lieus Historiques. La tribu Havasupai et les groupes de conservation ont soutenu que le Service des Forêts enfreignait la Loi sur la Préservation Historique Nationale en ne consultant pas les tribus pour déterminer comment les effets négatifs de la mine du Canyon sur Red Butte pouvaient être évités ou réduits avant d’approuver l’ouverture de la mine.
« C’est une mauvaise nouvelle pour la protection du Grand Canyon et des sites sacrés tribaux » dit Roger Clark, du Grand Canyon Trust. « Au cours des deux dernières décennies, nous avons appris comment l’extraction d’uranium peut polluer les nappes aquifères qui alimentent les sources du canyon et les Chutes Havasu. Mais le Service des Forêts a ignoré ces informations et n’a pas demandé à Energy Fuels de prendre des mesures raisonnables pour prévenir la contamination de l’eau, des sites sacrés et des terres publiques. »
Le Service des Forêts a d’abord approuvé le projet de mine près du Canyon en 1986, malgré l’opposition de la tribu Havasupai. Les prix de l’uranium se sont effondrés peu de temps après et la mine a fermé en 1990 avant d’avoir produit de l’uranium. Le Service des Forêts a autorisé la Mine du Canyon à rouvrir en 2012, sans mise à jour du projet ni d’estimations environnementales reflétant les grands changements intervenus depuis l’estimation et l’approbation précédentes. Parmi ces changements on peut citer la désignation de Red Butte comme propriété culturelle traditionnelle, la réintroduction du condor de Californie – une espèce menacée – dans la région de la Mine du Canyon, et la décision de 2012 d’interdire toute nouvelle extraction d’uranium dans une zone de plus de 4000 km² autour du Grand Canyon.
« Ce projet d’uranium pourrait hanter la région du Grand Canyon pour des décennies à venir » dit Katie Davis du Centre pour la Diversité Biologique. « L’extraction d’uranium laisse un héritage extrêmement toxique qui met en danger la santé humaine, la vie sauvage et les cours d’eau et nappes aquifères qui alimentent le Grand Canyon. C’est décevant de voir le Service des Forêts donner la priorité à l’industrie minière plutôt qu’à la protection à long terme d’un lieu emblématique comme le Grand Canyon. »
« Nous continuerons à nous battre pour protéger le Grand Canyon, ses eaux et son bassin hydrologique » dit Sandy Bahr, directrice de la Section du Grand Canyon du Sierra Club. « Le Service des Forêts devrait prendre en considération les dégâts que cette mine pourrait causer aux eaux souterraines et finalement aux eaux du Parc National du Grand Canyon. Nous sommes très déçus de ce que le juge n’ait pas été capable de le reconnaître. »
Des géologues ont prévenu que l’extraction d’uranium pourrait épuiser et contaminer les nappes aquifères qui se déversent dans le Grand Canyon et que les nettoyer serait pratiquement impossible. Une étude de l’Institut d’Etudes Géologiques des Etats-Unis de 2010 a trouvé de forts taux d’uranium dans la terre et les sources d’eau concernés par l’extraction d’uranium passée. Des études sur la connectivité des eaux souterraines du Grand Canyon publiées suite à l’approbation de la mine en 1986 a indiqué que la contamination par l’uranium pouvait infiltrer des nappes aquifères en altitude ou profondes et les ruisseaux et les sources de la région, entre autres les Chutes Havasu. Energy Fuels a l’intention de commencer à extraire de l’uranium de la Mine du Canyon à la mi-juin 2015.
Les parties civiles dans l’affaire sont la Tribu Havasupai, le Grand Canyon Trust, le Centre pour la Diversité Biologique et le Sierra Club. La coalition a 60 jours pour faire appel de la décision du Juge Campbell devant la Cour d’Appel du 9ème Circuit.
Historique
La Mine du Canyon (Canyon Mine) se trouve dans la Forêt Nationale de Kaibab, à moins de 10 km de la limite sud du Parc National du Grand Canyon. La première autorisation de la mine en 1986 a causé des protestations et des poursuites en justice de la part de la tribu Havasupai et d’autres qui s’opposaient aux impacts potentiels de l’extraction d’uranium sur les eaux souterraines, les sources, les ruisseaux et les écosystèmes de la région, et les valeurs culturelles associées à Red Butte. L’infrastructure de surface a été construite au début des années 1990, mais l’effondrement des prix de l’uranium a fait fermer la mine en 1992 avant que le puits ne soit creusé ou du minerai extrait. Des forages exploratoires ont entrainé l’eau souterraine sous le site de la mine, éliminant suivant une estimation près de 5 millions de litres d’eau par an des sources de la région qui sont alimentées par les eaux souterraines.
Un rapport de 2010 de l’Institut d’Etudes Géologiques des Etats-Unis indiquait que des échantillons d’eau prélevés sous la mine contenaient des concentrations d’uranium dissous excédant les normes de l’Agence de Protection de l’Environnement pour l’eau potable. Les eaux souterraines menacées par la mine alimentent des puits municipaux et des eaux de ruissellement et des sources dans le Grand Canyon, entre autres les Sources Havasu et le Ruisseau Havasu. Les Permis de Protection Aquifère établis pour la mine ne prévoient pas de surveiller les nappes aquifères profondes ni de plans de réhabilitation pour remédier à la contamination de ces nappes aquifères profondes. La mine, qui appartenait à l’origine à Energy Fuels Nuclear, a été achetée par Denison Mines en 1997, puis, en 2012, par Energy Fuels Resources Inc., qui exploite la mine actuellement.