Censored News
24 octobre 2022
Photos ©Grand Canyon Trust
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

« C’est chez nous et chez nos ancêtres – nous sommes les gardiens de cette terre et de l’eau en-dessous. » – Yolanda Badback, Communauté Concernée de White Mesa.
La marche spirituelle de la Tribu Ute de Ute Mountain et de la communauté de White Mesa, avait pour but de protester contre l’usine de traitement d’uranium de White Mesa et de protéger leur santé, leur terre, leur eau, leur culture et leurs sites sacrés.

L’Eau c’est la Vie
Marche Spirituelle des Utes de White Mesa Contre l’Usine de Traitement d’Uranium

« L’usine de traitement d’uranium de White Mesa ne serait autorisée à fonctionner près d’un riche quartier blanc de Salt Lake City, et les communautés Amérindiennes du Comté de San Juan méritent le même traitement. » – Le commissaire Kenneth Maryboy, Diné, de la Commission du Comté de San Juan.

Le Grand Canyon Trust révèle que les bassins de rétention de déchets radioactifs sont au-dessus de la nappe aquifère Navajo, dont les Diné et les Hopis, à Tuba City, dans les villages Hopi, sur Black Mesa et à Kayenta, tirent leur eau.

Plus de 300 millions de kilos de déchets radioactifs de sites contaminés dans le pays et dans le reste du monde, sont enterrés ici, juste au-dessus de la route de la communauté de White Mesa de la Tribu Ute de Ute Mountain. L’usine émet du gaz radon cancérigène et met en danger l’air, l’eau, l’environnement et les habitants de la Tribu Ute de Ute Mountain.



Les bassins de déchets radioactifs sont au-dessus de la nappe aquifère Navajo. The Hill, de l’état de Washington écrit, « les bassins de déchets de l’usine de White Mesa couvraient environ 110 hectares en 2021, et sont situés au-dessus de la nappe aquifère Navajo, qui fournit de l’eau à la communauté de White Mesa, au sud-est de l’Utah et au nord de l’Arizona, dont une partie de la Nation Navajo. »

Le rapport du Grand Canyon Trust décrit les bassins – dont certains n’ont pas de couverture moderne – comme « un goulash toxique et radioactif » qui contient divers métaux lourds classés comme cancérigènes pour les humains, ainsi que des traces de nitrate et de chloroforme.

À 15 km du Monument National de Bears Ears, l’usine de White Mesa, dans le sud-est de l’Utah, enterre des déchets radioactifs, près de la communauté de White Mesa, de la Tribu Ute de Ute Mountain. Energy Fuels, du Colorado, est une branche d’Energy Fuels de Toronto, au Canada.

Des multinationales domiciliées au Canada visent des territoires Autochtones partout dans le monde, pour y creuser des mines ou y décharger des déchets radioactifs.

Faits Révélés par le Rapport du Grand Canyon Trust

La compagnie qui empoisonne les Utes avec des déchets radioactifs garde beaucoup de choses secrètes pour le public. 1) Les bassins de déchets radioactifs sont au-dessus de la nappe aquifère Navajo, dont des Diné et des Hopis tirent leur eau. 2) Les déchets radioactifs du Site de Tests [atomiques] du Nevada – un des lieux les plus mortels au monde – ont déjà été reçus par l’usine de White Mesa. 3) L’usine a déjà eu l’approbation pour recevoir des déchets radioactifs du Japon. L’usine a une procédure en cours pour recevoir des déchets radioactifs d’Asie et d’Europe. 4) Energy Fuels dans le Colorado est une branche d’Energy Fuels de Toronto, au Canada. Les multinationales domiciliées au Canada visent des Autochtones et leurs territoires dans le monde entier, pour y creuser des mines et y décharger des déchets génocidaires. 5) Il y a déjà eu une fuite radioactive à Cisco, dans l’Utah, en 1999. Des tonneaux de déchets radioactifs présentant des fuites ont été trouvés sur le site de l’usine par ses ouvriers, en 2017. 6) L’histoire des bombes atomiques des Etats-Unis remonte au minerai du Congo, et suit une piste de secret et de mort, parmi lesquels on trouve le projet secret dit Manhattan Project [de construire les bombes d’Hiroshima et Nagasaki].

Photos ©Grand Canyon Trust
Les photos ne peuvent pas être utilisées pour des levées de fonds ou des buts commerciaux

Photo Supai Waters, Havasupai

 

Contact:
Bahe Katenay
haastin.hweyaanii@gmail.com

Publié sur Censored News
Traduction Christine Prat

 

UNE MARCHE BOUDDHISTE POUR UN FUTUR SANS NUCLEAIRE

Une Marche de Prières Pacifiste visite les sites radioactifs et les terres Autochtones pour envoyer un message aux Nations Unies

Flagstaff, Arizona, 3 avril 2015 – Une Marche de Prières Bouddhiste pour la Paix a débuté le 21 mars dernier sur les rives de l’Océan Pacifique à côté de San Francisco, en Californie, et arrive à Flagstaff et dans les Réserves Navajo et Hopi. D’après la dirigeante de la marche, Jun-san Yasuda, une none Bouddhiste, le voyage à travers le pays a pour but de faire passer un message urgent au peuple Américain et aux Nations Unies sur l’utilisation constante et de plus en plus désastreuse de matériaux et de technologie nucléaires. Les participants sont de divers pays, il y a parmi eux des Japonais de Fukushima.

La déclaration des buts de la Marche pour la Paix indique aussi : « Nous sommes 70 ans après les bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki. Nous avons appris depuis ce qu’étaient tous leurs effets, pas seulement sur les résidents de ces villes mais aussi sur les lieus et les gens là où on extrait de l’uranium, on teste des bombes, on entrepose des déchets. Nous rendrons visites aux communautés Autochtones d’Amérique, où les gens continuent à souffrir de toutes les étapes de la chaîne nucléaire. »

Le Traité de Non-prolifération Nucléaire est un mandat international pour la prévention et l’élimination des armes nucléaires. Tous les cinq ans, les états possédant des armes nucléaires tiennent une conférence aux Nations Unies pour travailler à l’élimination totale des armes nucléaires. L’article IV du traité veut promouvoir « l’utilisation pacifique de la technologie nucléaire », cependant le niveau d’exposition à la radioactivité dans des régions de mines d’uranium abandonnées et autres installations nucléaires a été destructif et mortel dans bien des cas. Les organisateurs de cette Marche espèrent transmettre un message fort aux puissances nucléaires.

 

La Marche dans le nord de l’Arizona a commencé le 5 avril à Flagstaff pour d’abord constater à quel point les Autochtones et non-Autochtones sont confrontés, consciemment ou non, au développement de l’extraction d’uranium près du Grand Canyon. La Marche devait passer par Cameron et Tuba City où les Navajos et les Hopis ont vu leurs eaux être contaminées et vivent à côté de mines d’uranium abandonnées depuis des décennies. La dernière halte devait être à Black Mesa, le 9 avril, où se trouve le plus grand site d’extraction de charbon à ciel ouvert du monde qui a gravement touché les cultures Navajo et Hopi.

 

Merci à Bahe Katenay de Big Mountain pour avoir fourni ces informations à Censored News.