Par la Nation Navajo [c.-à-d. le Gouvernement Navajo – NdT]*
Publié sur Censored News
12 août 2015
Traduction Christine Prat
Nederlandse vertaling

 

imageWINDOW ROCK, Arizona – L’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis (EPA) a tenté d’obtenir des signatures du Peuple Navajo sur le formulaire standard No. 95, lequel, s’il est signé, fera renoncer à des réclamations futures contre l’Agence Fédérale.
« Le Gouvernement Fédéral demande à notre Peuple de renoncer à ses droits pour le futur, parce qu’ils savent que sans ce renoncement ils devront payer des millions à notre Peuple. C’est simple: les instances Fédérales se protègent aux dépens du peuple Navajo, et c’est scandaleux » dit le Président Begaye.

Le Formulaire Standard No. 95 dit ce qui suit :
« JE CERTIFIE QUE LE MONTANT RECLAME COUVRE SEULEMENT LES DEGATS ET LES BLESSURES CAUSES PAR L’INCIDENT SUS-MENTIONNE ET JE SUIS D’ACCORD POUR ACCEPTER LADITE SOMME EN « TOUTE SATISFACTION ET COMME REGLEMENT FINAL DE CETTE RECLAMATION »

Tous les signataires devront se limiter aux réclamations spécifiques déjà déposées, et devront renoncer à toutes réclamations futures pour des blessures ou problèmes de santé causés par la mine Gold King.
« L’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis a admis être en tort et a déclaré que la catastrophe durerait des décennies. C’est inacceptable. Les dommages pour notre Peuple seront à long terme et la Nation Navajo n’acceptera pas d’arrangement pour quelques sous. J’ai systématiquement déclaré que le peuple Navajo mérite des compensations pour chaque sou perdu. Je n’autoriserai pas les petits caractères à épargner l’EPA des Etats-Unis. Le peuple Navajo mérite mieux de la part du Gouvernement des Etats-Unis » dit le Président Begaye.
L’EPA a assisté à des audiences publiques locales dans la Nation Navajo, à Shiprock, Aneth et Olijato, et distribué le Formulaire Standard No. 95 aux participants, en insistant pour qu’ils le signent. Le ministre de la Justice de la Nation Navajo a prévenu que le Formulaire No. 95 réglera les réclamations actuelles et empêchera toute réclamation future pour les suites de la fuite.
« Nous sommes aussi inquiets pour nos voisins, et nous demandons si le Formulaire Standard No. 95 est également distribué dans d’autres communautés. Ceci ne touche pas seulement le Peuple Navajo, mais tous ceux de la Région de Four Corners [‘Quatre Coins’, la frontière entre l’Utah, le Colorado, le Nouveau-Mexique et l’Arizona, qui a été tracée à la règle sur une carte – NdT]. Réfléchissez bien avant de signer ce formulaire, nous devons tenir l’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis pour entièrement responsable de sa négligence » dit le Vice Président Nez.

 

* ‘La Nation Navajo’ peut avoir plusieurs significations: géographiquement, il s’agit du territoire de la Réserve actuelle, politiquement, il s’agit du Gouvernement Navajo, qui ne représente pas toujours l’ensemble de la population concernée…

 

 

 

Le 5 août dernier, des millions de litres d’eau très toxique, provenant d’une ancienne mine d’or abandonnée depuis longtemps, se sont déversés dans la rivière Animas, près de Silverton, dans l’état du Colorado. Depuis, la nappe toxique a atteint la rivière San Juan, dans laquelle se jette l’Animas, près de Farmington, au Nouveau-Mexique. On estimait qu’elle devait atteindre le Lac Powell, et donc le Fleuve Colorado, ce mercredi. La rivière San Juan et le Colorado traversent une grande partie de la Réserve Navajo et l’eau est beaucoup utilisée pour l’irrigation et faire boire le bétail. Ce sont des employés de l’Agence Fédérale de Protection de l’Environnement (!!!) qui ont causé la fuite ‘accidentellement’ (les Navajo préfèrent dire ‘par négligence’) lors d’une inspection. Le bassin contenant les produits toxiques était fait de terre recouverte d’une bâche de plastique. La nappe toxique contient de fortes concentrations d’arsenic, de plomb, de cadmium et autres métaux lourds. L’Agence de Protection de l’Environnement (EPA) tente pour l’instant de minimiser la gravité de la situation, arguant de ce que le courant est trop fort pour que les produits toxiques aient le temps de causer de gros dégâts, et que vraisemblablement les métaux lourds se dilueront et ne poseront pas de problèmes à long terme. Bien entendu, les habitants ne le croient pas. (L’EPA a attendu 24 heures avant de signaler l’accident, elle a d’abord prétendu qu’1 million de gallons étaient répandus, en fait c’était 3 millions, c’est-à-dire plus de 11 millions de litres).

Christine Prat

 


Le Président Russell Begaye et le vice Président Jonathan Nez se rendent sur les lieus du désastre.

 

Le Président Begaye annonce que l’Agence de Protection de l’Environnement (EPA) des Etats-Unis devra rendre des comptes pour le déversement de produits toxiques

Déclaration du Président Navajo Russell Begaye
Publiée sur Censored News
11 août 2015
Voir aussi la liste des articles sur le désastre référencés sur Google News
Traduction Christine Prat

WINDOW ROCK, Arizona – Le Président de la Nation Navajo, Russell Begaye a annoncé son intention d’entamer une action légale contre l’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis pour le déversement massif de déchets miniers dans la rivière Animas près de Silverton, dans le Colorado.
Le Président Begaye a fait cette annonce samedi soir au Siège du Chapitre de Shiprock, bondé, devant des membres de la communauté inquiets vivant le long de la rivière San Juan.
« Ils ne s’en tireront pas comme çà » dit le Président Begaye à propos des effets destructeurs sur les habitats naturels et les écosystèmes sur lesquels repose la culture traditionnelle Navajo.
Il dit que la boue avait atteint la rivière San Juan et progressait à travers la Nation Navajo. On s’attendait à ce que la nappe toxique atteigne le Lac Powell ce mercredi.
Le Président Begaye dit : « L’EPA était au centre du désastre et nous avons l’intention de nous assurer que la Nation Navajo récupère chaque dollar dépensé pour nettoyer ce bourbier et chaque dollar perdu à cause des dégâts causés à nos précieuses ressources naturelles Navajo. »
« J’ai donné des instructions à la Justice Navajo pour agir immédiatement contre l’EPA jusqu’aux limites permises par la loi, pour protéger les familles et les ressources Navajo » ajouta t’il.
« L’EPA doit aussi financer un laboratoire indépendant sur place pour contrôler en temps réel les produits chimiques qui peuvent atteindre notre système d’irrigation et notre réseau d’eau publique » dit le Président Begaye.

Histoires de lutte et de survie
Les habitants du Chapitre ont beaucoup apprécié que le Président Begaye et le Vice Président Jonathan Nez viennent les rencontrer en ce moment de crise, alors que la nappe de pollution approche de leur communauté.
Les habitants ont raconté leurs histoires de lutte et de survie le long de la rivière et ont souligné combien l’agriculture et l’élevage sont importants pour leur mode de vie et l’économie de la région.
Shiprock est une des plus grandes communautés agricoles de la Nation et dépend fortement de l’irrigation de la rivière San Juan pour fournir de l’eau aux nombreuses fermes.
L’EPA Navajo effectuera des tests indépendants sur la qualité de l’eau et des sédiments et la Nation utilisera les informations recueillies pour sa propre enquête sur la contamination. On estime que la nappe toxique se déplace à plus de 6 km à l’heure.
Harlan Cleveland, du Service Navajo de Gestion des Crises, dit que la nappe avait atteint Farmington (Nouveau-Mexique) à 8h10 du matin le 8 août à la jonction avec la rivière San Juan.
La nappe fait environs 130 km de long.
Plusieurs communautés ont arrêté de pomper de l’eau de la rivière et le Comté de San Juan a publié une déclaration d’urgence et fermé la rivière jusqu’à nouvel ordre.
Rex Koontz, vice directeur général des Services Publiques Tribaux Navajo, a déclaré dans un communiqué de presse que les réseaux d’eau de Farmington à Beclabito sont « alimentés par un réseau différent, isolé de la rivière San Juan. »
Les systèmes d’irrigation de la Nation Navajo ont cessé de pomper de l’eau de la rivière en début de semaine.
La rivière San Juan est leur Ligne de Vie.
Le Président Begaye a dit que l’EPA des Etats-Unis devait fournir aux membres de la Tribu affectés, de l’eau potable, de l’eau pour l’irrigation et pour le bétail. De plus, on aura aussi besoin de foin et de nourriture pour le bétail.
« La rivière San Juan est leur ligne de vie. Nous voulons toute la vérité sur quels produits chimiques se sont déversés dans la rivière. Nous avons entendu dire que le nettoyage prendrait des décennies. Nous exigeons que cette eau et les sédiments de nos rivières soient nettoyés immédiatement » dit le Président Begaye.
Les fermiers Navajo pompaient de l’eau pour leur bétail, leurs moutons et leurs chevaux. D’autres pêchaient dans la rivière ou s’y rendaient pour leurs loisirs.
« Il ne s’agit pas d’un petit nombre d’habitants ou d’une zone comme Farmington. Nous avons des familles Navajo affectées d’Upper Fruitland jusqu’au Lac Powell » dit le Président Begaye.
La Nation Navajo est plus vaste que 10 états américains et de la taille de la Virginie Occidentale [pour les Européens : de la taille de la Belgique – NdT]. La rivière San Juan traverse une grande partie de la région nord de la Nation et se jette dans le Fleuve Colorado, qui traverse aussi une grande partie du territoire tribal.

Souvenirs d’enfance de pollution
Pendant son enfance, le Président Begaye a vécu sur les berges de la rivière San Juan. Il se souvient qu’une année les poissons mouraient et flottaient à la surface. Il a plongé dans la rivière avec d’autres pour essayer de savoir ce qui se passait.
« La rivière a senti mauvais pendant des semaines. Les poissons mouraient le long de la berge. Personne ne nous a dit ce qui s’était passé, comment les poissons étaient morts ou si çà aurait des effets sur notre santé plus tard. A ce jour, personne ne nous a rien dit. Çà n’arrivera pas cette fois-ci » dit le Président Begaye.

Mise à jour :
Le Président Navajo Russell Begaye a déclaré : « Nous vaincrons cette tragédie, j’ai déclaré l’état d’urgence et déployé les ressources de la Nation Navajo pour attaquer cette boue qui se déplace à travers notre Grande et Belle Nation Navajo. J’ai aussi demandé au Président Obama et à nos Représentants au Congrès d’attribuer immédiatement des fonds d’urgence pour satisfaire aux besoins immédiats de notre Peuple, tels que de l’eau potable, de la nourriture pour les animaux et de l’eau propre pour l’irrigation.

 

 

Le zélé Chien de Garde des Médias pense qu’il est propriétaire des mots ‘Censored News’ [‘Informations Censurées’]

Par Brenda Norrell
Censored News
8 août 2015
Traduction Christine Prat
Nederlandse vertaling door Alice Holemans

 

Après que j’aie reçu le Prix Project Censored 2008, Project Censored me menace maintenant de me poursuivre, parce qu’il considère être propriétaire des mots courants ‘Censored News’.

Cela montre à quel niveau de dégradation en sont arrivés même les médias soi-disant alternatifs, dans leur tentative d’étrangler la liberté d’expression et de dominer comme chien de garde.

C’est le danger d’assumer une position de pouvoir ‘juste’ pendant trop longtemps – à la fin on devient précisément ce qu’on s’était proposé d’éradiquer.

Honte à Peter Phillips et à la Fondation de la Liberté des Médias [Media Freedom Foundation]. Si vous me poursuivez, vous vous apercevrez que j’ai utilisé mes maigres fonds personnels pour maintenir Censored News en vie depuis neuf ans, après avoir été sur liste noire et censurée.
Tout ce que vous obtiendrez, c’est la valise que je traîne avec moi et la honte pour votre action.

Vous auriez dû faire votre travail avant de me menacer de poursuites, étant donné que vous avez utilisé des informations de Censored News sous copyright plus d’une fois, sans ma permission.

Brenda Norrell, éditrice de Censored News
Censored News est un service pour les Peuples Autochtones et les militants des droits de l’homme de la base, publié sans publicité ni subventions.
———————–

Al Giordano, éditeur de Narco News, a réagi à la menace de Project Censored et sa prétention hypocrite d’être propriétaire des mots ‘censored news’. Al Giordano a lui-même refusé le Prix Project Censored en 2007, considérant Project Censored comme une arnaque destinée à tromper des journalistes et a demandé alors à Peter Phillips de ne pas utiliser ses écrits, vu qu’il le soupçonnait de poursuivre des buts lucratifs. Il estime que, 8 ans plus tard, ses accusations sont parfaitement justifiées. Il avertit que lui-même et alliés de l’Ecole de Journalisme Authentique [School of Authentic Journalism] suivront l’affaire de très près. Il demande à Peter Phillips de lui prouver qu’il avait déposé les mots ‘informations censurées’ avant que Brenda Norrell ne les utilise pour son blog.

Voir l’article d’Al Giordano en entier – et en anglais – sur Censored News

 

LE REPRESENTANT D’ARIZONA GOSAR APPELLE LES FLICS CONTRE DES GRAND-MERES APACHES, PUIS FAIT DES DECLARATIONS INSULTANTES POUR LES AUTOCHTONES

Par le Bastion Apache (Apache Stronghold)
Publié sur Censored News
Le 23 juillet 2015
Traduction Christine Prat

 

 

 

Dans l’après-midi du 22 juillet, après la conclusion réussie de la ‘Caravane pour Washington’ et de leur ‘Rassemblement pour Sauver Oak Flat’ sur la pelouse ouest du Capitole, des membres du Bastion Apache – pour la plupart des grand-mères et des jeunes femmes – sont allés rendre visite à leur Représentants d’Arizona au Congrès pour discuter avec eux de la position nationale des Apaches quant à la défense de leur site sacré connu aujourd’hui sous le nom d’Oak Flat. Oak Flat avait été cité cette année comme l’un des onze sites historiques les plus menacés des Etats-Unis par le National Trust pour la Préservation Historique.
Parmi ceux auxquels le petit groupe du Bastion Apache a rendu visite, il y avait le Représentant Paul Gosar (Républicain, 4ème District d’Arizona). Le but de leur visite était de demander des explications sur une lettre commençant par ‘Cher Collègue’ que le Représentant Paul Gosar avait récemment adressée à des collègues de la Chambre à propos de l’article de loi ‘Sauver Oak Flat’ déposé par le Représentant Raul Grijalva, soutenu par 17 membres des deux grands partis. Dans sa lettre, le Représentant Gosar insultait les Apaches et les traitait de ‘menteurs’.
Mme Vonda Cassadore, de Bylas, Arizona, a demandé que le Représentant Gosar sorte brièvement du fond de son bureau pour qu’elle puisse lui poser quelques questions sur sa lettre au ‘Cher Collègue’.
Au lieu de parler à Mme Cassadore et aux autres dames et membres du Bastion Apache qui l’accompagnaient, le Représentant Gosar s’est caché derrière une porte fermée à clef et a appelé la Police du Capitole, menaçant de faire arrêter Mme Cassadore et ses amies immédiatement. Puis il a fait sortir Mme Cassadore et ses associés du Bastion Apache du bâtiment escortés par la police. Mme Cassadore a déclaré: « Nous nous en souviendrons le jour des élections. Une terre sacrée signifie beaucoup plus que de l’argent. »
« Le Représentant Gosar a toute une réputation d’intolérance et de tenir des propos virulents contre les Autochtones, mais cette fois sa conduite est plus étrange que jamais » dit le porte-parole du Bastion Apache Wendsler Nosie Sr. « Il n’y a pas d’excuse pour la façon odieuse dont il a traité les grand-mères Apaches et les jeunes femmes venues à son bureau. Se tapir derrière une porte fermée à clef, refuser de sortir, puis appeler un escadron de policiers pour expulser ces gentilles dames est tout simplement abominable. Le Représentant Gosar devrait s’excuser pour cela et pour son étrange et insultante lettre au ‘Cher Collègue’. »

Contact : Wendsler Nosie, Sr. Porte-parole du Bastion Apache apache.stronghold@gmail.com

2 jours plus tard, le 25 juillet, Brenda Norrell signalait sur Censored News de nouvelles preuves de l’attitude méprisante du Représentant Paul Gosar – Ch. P.

LE REPRESENTANT D’ARIZONA GOSAR TOMBE ENCORE PLUS BAS DANS LE PATERNALISME ET LE SUPREMATISME BLANC

Par Brenda Norrell
Censored News
25 juillet 2015
Traduction Christine Prat

Le Représentant d’Arizona Paul Gosar – qui a appelé les flics contre des grand-mères du Bastion Apache venues à son bureau du Capitole – est tombé encore bien plus bas cette semaine, même pour un politicien d’Arizona.
Dans une déclaration sentant le paternalisme et le suprématisme Blanc, Gosar a prétendu que les Apaches ne pouvaient pas penser par eux-mêmes et étaient contrôlés par des intérêts extérieurs. Gosar a dit: « Les opposants anti exploitation minière sont tombés encore plus bas en utilisant des membres de la Tribu Apache pour faire avancer leur lutte erronée… »

La déclaration de Gosar est trop ridicule et intéressée pour être reproduite et lui faire de la publicité. C’est comme cela que fonctionnent les politiciens racistes d’Arizona au service des intérêts privés.

 

 

 

PLUSIEURS DEFENSEURS DINE, DES ALLIES DU COLORADO ET NOS FRERES ET SŒURS DU MEXIQUE S’UNISSENT POUR PROTESTER CONTRE LE PIPELINE DE SADDLE BUTTE, POUR EMPECHER LA POURSUITE DE LA FRACTURATION HYDRAULIQUE, LA DESTRUCTION DE NOTRE PRECIEUSE EAU SOUTERRAINE, LA DESTRUCTION DE NOS COMMUNAUTES ET DE NOS TERRES, ET LA DESTRUCTION DE NOS SITES SACRES.

Communiqué de Presse des Diné et défenseurs
Publié sur Censored News
Photos de Krystal Curley, Diné
24 juillet 2015
Traduction Christine Prat

 

Aujourd’hui, un groupe d’Autochtones représentant l’Amérique du Nord et le Mexique, se sont rassemblés pour protester contre le projet d’oléoduc devant être construit par Saddle Butte Pipeline, s’il est autorisé par le Ministère de l’Intérieur des Etats-Unis.
Une liste d’une page a été remise par le groupe au Vice-président en ingénierie, Wayne Swafford, qui a rencontré le groupe à l’extérieur du bâtiment où la firme a son siège, au centre de Denver, Colorado. La note à Saddle Butte contenait la liste suivante :

. Nous sommes les Gardiens de la Terre, des Anciens et des Enfants
. Nous sommes les défenseurs de notre terre et somme unis avec nos alliés
. Nous sommes unis pour protester contre le projet de Saddle Butte de construire son oléoduc près de nos terres sacrées du canyon de Chaco et contre la destruction causée par la fracturation à nos précieuses eaux potables souterraines
. Nous sommes ici aujourd’hui pour protéger Notre Mère la Terre et sa colonne vertébrale rocheuse ouest

L’oléoduc projeté partira du sud de Farmington et se terminera près de l’autoroute 40 où les lignes de chemin de fer suivent l’autoroute de près. Le trajet projeté pour l’oléoduc traversera la Nation Navajo, des communautés Autochtones, et passera près du célèbre Canyon de Chaco où se trouve Pueblo Bonito. Le Canyon de Chaco est sacré pour les peuples Autochtones du sud-ouest des Etats-Unis et jusqu’au Mexique et au Guatemala.

Plusieurs questions ont été posées à M. Swafford, entre autres sur ce qu’il pensait de l’impact sur les terres sacrées et s’il avait quelque chose à dire au Peuple Navajo et d’autres Peuples Autochtones. Sa réponse fut que le pétrole doit aller d’un point A à un point B et que c’est la seule façon de le faire. Il déclara aussi que Saddle Butte ne produit pas de pétrole et essaie seulement de rendre l’environnement plus sûr pour tout le monde.

L’oléoduc de Saddle Butte doit rester hors de nos communautés. Protégez ce qui est sacré pour nous, l’eau, la terre, la vie et le Canyon de Chaco. Nous sommes unis pour protéger Notre Mère la Terre.

Etta Arviso et Ken Augustine, de l’Association Gardiens de la Terre, des Anciens et des Enfants, ont envoyé la délégation avec un message pour la Compagnie Saddle Butte à Denver.

Pour plus d’informations : Anna Rondon, Diné annarondon@msn.com

 


Pueblo Bonito, la plus grande contruction du Canyon de Chaco

 

 

Sujet : Le dossier numéro HP12-001, le pipeline KXL de TransCanada

Par Debra White Plume
Publié sur Censored News
Traduction Christine Prat

19 juillet 2015

 

A la Commission des Services Publics du Dakota du Sud
500E Capitol Avenue
Pierre, SD 57501

 

Wioweya Najin Win miye. Mon nom anglais est Debra White Plume et mon adresse P.O. Box 325, Manderson, SD 57756. Je commente le dossier numéro HP12-001 concernant le Pipeline de Sables bitumineux KXL de TransCanada, Inc. pour le Commentaire Public du 26 juillet 2015 dans le Dakota du Sud.

La vision du monde Lakota et la vision du monde Américaine concernant la terre et l’eau sont différentes, car notre vision du monde concerne le temps et l’espace. La vision Américaine, à travers ses institutions, ses politiques, ses règlements et ses lois dit que les élus et les officiels nommés prennent la décision définitive sur ce qui se passe dans l’espace que nous partageons. En clair, par le mot ‘notre’ je me réfère aux Lakota et aux Américains, aux officiels élus/nommés et au reste d’entre nous. Dans la vision du monde Lakota, tout le monde a droit à la parole, une décision collective est obtenue par consensus. Il n’y a pas de hiérarchie dans laquelle une personne serait plus importante qu’une autre. Tous les gens sont importants et ont le droit de s’exprimer.

De mon point de vue, l’espace et la distance entre l’endroit où je vis et celui où TransCanada, Inc. veut faire passer son pipeline de sables bitumineux KXL sont trop proches. Bien que l’endroit où je pose ma tête pour dormir la nuit, où je me lève tous les matins pour vivre une vie pour laquelle je suis reconnaissante, et le trajet du pipeline par Mission, Dakota du Sud ou Murdo, Dakota du Sud, ou Lower Brule, Dakota du Sud, ou Faith, Dakota du Sud, peuvent bien être à des centaines de kilomètres, ce trajet est ici. Toute cette région est chez moi.

Le trajet que vous envisagez pour le KXL ne serait pas seulement délirant parce que situé au-dessus de la Nappe Aquifère Ogallala, il traverserait aussi dangereusement des eaux de surface, entre autres le Missouri et la Rivière Cheyenne. Ce sont toutes des eaux sacrées, nous disons Mni Wicozani, par l’eau il y a de la vie. Sans eau il n’y a pas de vie.

Je vais vous faire part d’un peu de mon histoire personnelle. J’ai reçu mon quatrième nom Lakota le long des berges de la Rivière Cheyenne, de Grover Horned Antelope. Mon chant a été chanté par John Around Him, au cours d’une cérémonie conduite par Rocky Afraid of Hawk, où étaient présents Celane Not Help Him et beaucoup d’Anciens Lakota hautement estimés. Mes enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants ont reçu leurs noms sur les berges de la rivière. Mon mariage, il y a 36 ans, a été béni là-bas.

Des bébés naissent sur les berges de la rivière, des mariages y sont bénis, des noms y sont donnés. Des cérémonies de cadeaux sont organisées sur les berges des rivières. Des cérémonies de guérison et de remerciements sont organisées sur les berges de la rivière. Des gens meurent là-bas, le long des berges des rivières. Des dizaines de milliers de ces cérémonies, tout comme la Conservation et la Libération des cérémonies de l’Esprit, les cérémonies de passage des filles à l’âge adulte, et beaucoup d’autres cérémonies ont été tenues et le sont toujours sur les berges de la rivière pour notre Nation Lakota, pour des dizaines de milliers de gens, pour des dizaines de milliers de générations. L’eau fait partie de toutes les cérémonies Lakota, nous honorons et respectons l’eau.

Notre Nation Lakota a perdu beaucoup de parents, sur des générations, en luttant pour l’eau et la terre. Des Ancêtres sont morts sur les berges de la rivière en combattants les pèlerins et les colons Américains, le chemin de fer et les compagnies minières, et l’Armée des Etats-Unis qui envahissait nos territoires. Nos ancêtres ont vécu une belle vie le long des berges des rivières, ont combattu le long des berges des rivières, sont morts le long des berges des rivières, et ont gagné leurs batailles le long des berges des rivières. L’Amérique a reconnu et admis que cette eau et cette terre sont en territoire Lakota, tel qu’il est prouvé par le Traité de Fort Laramie de 1851. L’Amérique et son gouvernement citoyen violent ce Traité, une loi internationale, chaque fois qu’ils veulent faire de l’argent.

Tandis que le monde a les Droits de l’Homme, la communauté internationale a reconnu et admis qu’en tant que peuples Autochtones la Nation Lakota a besoin de plus de protection, comme tous les peuples Autochtones, contre les compagnies privées et les gouvernements qui ne respectent ni les lois ni les jugements moraux et humains, y compris les Droits de l’Homme. Les Peuples Autochtones sont vus comme pouvant être sacrifiés, dans les actions qui profanent les terres et les eaux pour les profits personnels et ceux des entreprises privées, c’est pourquoi les Nations Unies ont adopté la Déclaration des Droits de Peuples Autochtones, y compris ceux des Etats-Unis, afin de fournir des modèles de conduite pour respecter les Droits de l’Homme de tous les peuples. Cette action est également enfreinte et le sera toujours plus par des officiels du gouvernement comme vous-mêmes, qui approuvez le pipeline pour sables bitumineux KXL.

Le gouvernement Américain des citoyens enfreint ses propres lois établies pour protéger l’eau potable, pour approuver non seulement des pipelines, mais aussi des industries minières comme l’exploitation d’uranium et la fracturation hydraulique. Des individus tels que vous enfreignent ces lois et ces doctrines. Vous n’êtes pas anonymes et ne devez pas vous cacher derrière vos titres officiels. Vous vivez ici et avez besoin de cette eau autant que moi. Les citoyens du Dakota du Sud et leurs organisations, toutes les Tribus du Dakota du Sud, ont dit non au pipeline de sables bitumineux KXL de TransCanada. Maintenant c’est votre tour de dire non.

Vous êtes des êtres humains qui boivent de l’eau, vous ne pouvez pas vivre sans eau. Pour une raison quelconque, vous avez l’autorité aujourd’hui pour protéger l’eau sacrée et toute la vie dans tout ce corridor à travers ce pays immense, en décidant de dire non à TransCanada. Vous pouvez arrêter cette destruction avant qu’elle ne commence, vous pouvez protéger les terres et les eaux pour ceux qui vivent maintenant et pour les générations à venir.

Le KXL peut polluer l’eau souterraine et les eaux de surface, non seulement avec son sale pétrole de sables bitumineux, mais aussi avec tous les produits chimiques mortels qui y sont mélangés afin de le liquéfier à une température constante de 65 degrés. La pression extrême nécessaire pour le trainer sur des milliers de kilomètres de son point de départ au Canada jusqu’au terminal duTexas, est en elle-même une force mortelle, suffisante pour couper un homme en deux s’il est à proximité quand çà casse ou explose. Le sens commun suffit à une personne intelligente pour savoir que le pipeline de sables bitumineux KXL est un serpent noir avec un venin mortel qui doit être éloigné de nos habitations et de notre environnement. Prendriez-vous la décision de faire vivre un serpent à sonnettes dans votre salle de séjour ou dans les chambres de vos enfants ?

Faites que votre décision ne soit pas une violation de plus de la loi américaine, internationale et naturelle en votant pour le pipeline de sables bitumineux KXL. N’ouvrez pas la porte de ce beau pays et de cette eau au serpent noir, de sorte qu’il pourrait entrer chez vous. Il ne se préoccupe pas de distinguer si il a affaire à un Lakota ou à un Blanc. Les fermiers et éleveurs blancs courent autant de risques que nous les Lakota. Beaucoup d’entre eux ont été touchés par la manipulation de TransCanada soutenue par le gouvernement, et leurs ranchs et leurs fermes ont été coupés en deux.

J’appelle chacun de vous à être un homme, un vrai, un être humain, et à être contre cette menace pour notre eau et nos familles. Ne soyez pas lâches, ne soyez pas des marionnettes de la firme privée et des membres du gouvernement qui touchent de l’argent de la compagnie. Participez à la création d’une histoire dont les générations à venir seront fières, et heureuses que leurs grands-pères et grands-mères aient fait obstacle à un mal venant vers le peuple.

Je vous prie instamment de voir au-delà du désir de prendre part aux claques dans le dos des bons gars du réseau du Preneur de Graisse, en satisfaisant aux appétits d’une convoitise insatiable. Je vous prie instamment de penser à un bon avenir pour les garçons et filles Lakota, un bon avenir pout les éleveurs et fermiers blancs et les garçons et filles des villes blanches, dont l’avenir est entre vos mains. Vous savez comment trouver les failles pour dire non à TransCanada. Je vous prie instamment d’avoir du courage et d’être visionnaires, et de ne pas seulement vous distinguer, mais de vous élever contre le Preneur de Graisse.

Wioweya Najin Win, aka Debra White Plume
Owe Aku, Bring Back the Way (Retrouvez la Voie)
P.O. Box 325
Manderson, SD 57756
www.oweakuinternational.org

 

OweAkuLogo3-4-2015

 

 

 

LE BASTION APACHE ARRIVE A WASHINGTON DC POUR PROTESTER CONTRE LE BRADAGE DE TERRE SACREE

Par Apache Stronghold (le Bastion Apache)
Publié sur Censored News
21 juillet 2015
Traduction Christine Prat

WASHINGTON – Des Membres du Bastion Apache devaient marcher, ce mardi matin à 9h (heure locale) de la Place Lafayette jusqu’à la pelouse ouest du Capitole pour marquer la fin d’un voyage spirituel à travers le pays, pour protester contre un article de loi introduit en douce comme avenant dans la Loi d’Autorisation pour la Défense Nationale par le Sénateur John McCain et le nouveau Sénateur d’Arizona Jeff Flake, Loi qui a été approuvée par le Congrès à la fin de sa dernière session. Cet article bradait une terre sacrée Apache pour autoriser une gigantesque mine de cuivre.
La caravane a quitté l’Arizona début juillet, a fait environs 2000 km, comme participation à un mouvement grandissant pour sauver Oak Flat, où des Autochtones organisent des cérémonies religieuses et de passage à l’âge adulte depuis des générations. La mine de cuivre laisserait un cratère énorme – près de 3 km de large – et éliminerait des cours d’eau, des sources et l’habitat de la vie sauvage. La caravane était à Times Square, à New York, vendredi dernier et est arrivée à Washington hier soir [lundi 21 juillet].
Des membres de la caravane du Bastion Apache, dont beaucoup de coureurs, doivent arrivent au Capitole pour conclure leur voyage spirituel.
Le groupe devait courir et marcher du Parc Rock Creek à la Place Lafayette, puis marcher jusqu’à la pelouse ouest du Capitole. [photo ci-contre]
Des membres du Bastion Apache sont disponibles pour donner des interviews.
Les évènements de ce mardi marquent la destination finale du voyage du convoi, du Mont Graham à Oak Flat, dans la Forêt Nationale de Tonto en Arizona, puis à Washington, D.C. Le Bastion Apache s’est arrêté dans des Réserves Autochtones au cours du voyage, rassemblant des prières et de la force, des flèches et des plumes d’aigle, et suscitant la prise de conscience du problème d’Oak Flat tout en reconnaissant que beaucoup de Tribus ont des problèmes similaires pour la protection de leurs sites sacrés. Plus de 480 Tribus et de nombreuses organisations écologistes, des enthousiastes des loisirs de plein-air, des groupes défendant les droits des animaux et des congrégations religieuses soutiennent le sauvetage d’Oak Flat.
Après la marche de la Place Lafayette à la Pelouse Ouest du Capitole, le Bastion Apache et des délégués tribaux concluront leur voyage spirituel à travers les Etats-Unis.
Mercredi [22 juillet 2015] il y aura un rassemblement sur la Pelouse Ouest (de 11h à 14h) pour sauver Oak Flat et soutenir une proposition présentée par le membre du Congrès Raul Grijalva pour abroger la loi passée en décembre.

 

LPeltierCN

LEONARD PELTIER SOUTIENT LE BASTION APACHE

Publié sur Censored News
19 juillet 2015
Traduction Christine Prat

 

Salutations, mes amis et parents,

La plupart des cours d’histoire vous enseigneront que la politique de ‘Termination’ des Etats-Unis [suppression des Réserves Indiennes et assimilation forcée] a été abandonnée officiellement à la fin des années 1960. Les peuples Autochtones ne savent que trop bien que beaucoup d’aspects et de buts de la ‘Termination’ persistent jusqu’à aujourd’hui. Les croyances voulant que les Autochtones abandonnent leur vie traditionnelle et leur culture, qu’ils abandonnent encore plus de terres ancestrales et deviennent « civilisés », assimilés, sont mises en œuvre par la profanation continuelle de nos sites sacrés, l’utilisation de notre image comme mascottes, et le racisme écologique qui a des effets dévastateurs sur la vie des Autochtones.

Une des rares choses que je puisse faire dans cette prison, c’est de suivre les informations du dehors. Çà fait du bien de voir la Caravane du Bastion Apache qui veut stopper la profanation d’Oak Flat, et les supporters, qui sont organisés et réussissent à obtenir l’attention des médias et du gouvernement Américains. Votre esprit et votre force soulèvent mon propre esprit et me donnent de l’espoir. Les Apaches devraient savoir qu’ils ne sont pas seuls dans cette lutte pour la survie, et l’organisation qui travaille pour moi vous offre son soutien et sa solidarité.

Les Autochtones voient partout atour de nous le mépris de notre souveraineté, de nos droits humains et de nos droits selon les traités: à Oak Flat; par la profanation des San Francisco Peaks; pour le sport; dans l’occupation toujours en cours des Black Hills; dans l’accaparement et l’empoisonnement de notre Mère la Terre par l’exploitation minière d’uranium, de charbon et autres minéraux; et dans les pratiques telles la fracturation et le forage pour du pétrole et du gaz naturel – actions qui laissent toutes un héritage durable d’eau et d’air empoisonnés qui rendent notre peuple malade et le tuent.

Si toutes les nations commençaient à respecter et appliquer les principes et les directives définis dans la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones des Nations Unies, le courant pourrait être renversé, d’une direction allant à la ‘termination’ des tribus, vers la survie et la prospérité de tous nos parents, nos langues, notre spiritualité et aussi la guérison de notre Mère la Terre.

Mitakuye Oyasin.

Dans l’Esprit de Crazy Horse,

Leonard Peltier

 

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LE CONVOI DU BASTION APACHE ARRIVE A WASHINGTON POUR EXIGER LE REJET DE LA LOI PROFANANT OAK FLAT POUR UNE MINE DE CUIVRE

 

By Brenda Norrell
17 juillet 2015
Traduction Christine Prat
Photos (prises à New York) Michele Susan, merci

 

 

 

Le Convoi du Bastion Apache a rendu visite aux tombes des enfants qui ne sont jamais revenus de l’Ecole Indienne de Carlisle, Pennsylvanie, pour commémorer les enfants Apache Chiricahua qui y étaient retenus comme prisonniers de guerre.
« Nous devons connaître notre histoire, où nous avons été nous guidera vers où nous allons » dit Wendsler Nosie Sr., Apache.
« Le Bastion Apache a rendu visite à nos parents qui n’ont jamais pu revenir. C’était un moment vraiment émotionnel pour nous tous. Les enfants Apache Chiricahua qui étaient ici, n’étaient pas arrivés comme élèves, comme ceux des autres tribus, mais comme Prisonniers de Guerre » dit Nosie après s’être rendu au cimetière de l’Ecole Indienne de Carlisle.

Le Convoi du Bastion Apache est en route pour Washington, D.C., pour demander le rejet de la loi qui profanerait le site de Oak Flat, sacré pour les Apaches, avec une mine de cuivre, législation que le Sénateur John McCain a fait passer en douce dans la loi de Défense.

Le Bastion Apache est arrivé à Times Square, à New York, vendredi 17 juillet à midi. Ils seront à Washington les 21 et 22 juillet pour un rassemblement spirituel. A Washington, le membre du Congrès pour l’Arizona Raul Grijalva et d’autres rejoindront le Bastion Apache pour demander le rejet de la loi.
La Nation Apache San Carlos a dit qu’ « ils se sont arrêtés à Denver, où Neil Young a offert le concert de pré-ouverture au Bastion Apache. D’autres prières spirituelles ont été offertes par des membres des Nations Sioux dans le Dakota du Sud, où ils se sont arrêtés au Mémorial de Crazy Horse et à Wounded Knee. Il y a eu des interviews à la radio, la télévision et dans des journaux dans différentes villes. Le convoi a poursuivi sa route à Minneapolis, Minnesota, et à Chicago, ils ont été aimablement salués par ceux qui soutiennent le rejet de l’échange de terrains. »
« Le voyage spirituel de la caravane du Bastion Apache, conduite par Wendsler Nosie Sr., ex-Président Tribal et maintenant membre du Conseil du District de Peridot pour la Tribu Apache San Carlos, s’est d’abord arrêtée dans les communautés Indiennes de Gila River et Salt River pour des prières spirituelles. »

« Dans la Nation Navajo, ils ont rencontré des leaders spirituels. Après s’être arrêtés à Dulce, dans la Réserve Apache Jicarilla, au Nouveau-Mexique, les membres du Conseil Tribal ont adopté une Résolution Tribale en soutien à la proposition de loi H.R.2811, introduite par le Représentant pour l’Arizona, Raul Grijalva, pour bloquer l’application de la Section 3003 de la Loi d’Autorisation pour la Défense Nationale, qui a été adoptée en décembre dernier, et autorise que le terrain fédéral d’Oak Flat soit cédé à un géant minier étranger, Resolution Copper-Rio Tinto-BHP pour construire une mine d’un milliard de dollars, en promettant des emplois. »

Voir aussi (en anglai) : http://bsnorrell.blogspot.fr/2015/07/gathering-power-apache-stronghold.html

 

 

 

NIHIGAAL BEE IINA À BIG MOUNTAIN : PEABODY COAL ENDOMMAGE LA NAPPE AQUIFERE NAVAJO

LES MARCHEURS DINÉ (NAVAJO), EN ROUTE VERS LES MONTAGNES SACREES, PERMETTENT A LA VERITE SUR PEABODY COAL ET SES DEGATS SUR BLACK MESA D’ETRE EXPRIMES

Par Nihígaal Bee Iina
Publié sur Censored News
16 juillet 2015
Traduction Christine Prat

Hier nous avons été invités à Big Mountain pour l’abattage et pour écouter les histoires de familles qui ont résisté à la déportation et ont combattu pour maintenir le style de vie Diné. Les 20000 Diné qui résident sur le plateau Black Mesa vivent sans eau courante ou électricité.
Depuis 1968, Peabody Energy exploite deux mines de charbon sur Black Mesa (plus de 400 millions de tonnes de charbon ont été extraites), utilisant des MILLIARDS de litres d’eau par an de la Nappe Aquifère Navajo depuis 47 ans pour fournir de l’énergie BON MARCHE et de l’eau à tous le sud-ouest des Etats-Unis.

La Nappe Aquifère Navajo, qui se trouve sous Black Mesa, est naturellement supérieure à ce qu’exigent les critères de l’Agence pour la Protection de l’Environnement pour l’eau potable. Les dégâts causés par Peabody à la Nappe Aquifère Navajo et à Black Mesa à conduit à l’éradication de la vie sacrée qui donnait des sources et des infiltrations dans la région. Peabody Energy est une multinationale et la plus grande compagnie charbonnière privée au monde, mais elle ne paie au gouvernement de la Nation Navajo qu’1/8 de PENNY par gallon [environs 4 litres] d’eau qu’ils utilisent.
Les Diné qui vivent sur Black Mesa paient au moins 8 fois ce prix pour un même gallon d’eau. Actuellement, Peabody Energy utilise près de 20 millions de litres d’eau potable par an à la Mine de Charbon de Kayenta, POUR ARROSER LES PISTES POUSSIEREUSES!
C’est une utilisation irresponsable de notre eau précieuse. Si l’eau c’est la vie, Peabody condamne tout moyen d’existence sur Black Mesa. Tó éí iiná áte. Dził Yíjiin éí nihimá áte. Táá ałtso biyázhí da’needłí.