Depuis plus de 30 ans, la Tribu Havasupai, qui vit au fond du Grand Canyon du Colorado, se bat contre les mines d’uranium, existantes – en particulier Canyon Mine – ou à venir, sur ses terres ancestrales, qui comprenaient aussi les rives du Canyon. Les mines situées au-dessus du canyon risquent de polluer les chutes d’eau qui constituent leur seule ressource d’eau potable. D’autres tribus et des groupes écologistes comme le Grand Canyon Trust, ont depuis rejoint la lutte. En 2012, le gouvernement Obama a prononcé un moratoire de 20 ans contre l’extraction d’uranium dans la région. Le gouvernement Trump veut bien sûr le lever, de plus les 20 ans ne suffisent pas à protéger la région et les générations futures de la pollution à l’uranium. Le Représentant Démocrate d’Arizona Raúl Grijalva a soumis une proposition de loi qui est passée à la Chambre des Représentants le 30 octobre 2019. Elle est maintenant présentée au Sénat par la Sénatrice Démocrate Kyrsten Sinema. Elle a fort peu de chances d’être adoptée par le Sénat. La Tribu Havasupai et le Grand Canyon Trust appellent les citoyens à faire pression sur leurs sénateurs pour obtenir le vote de la loi.
Christine Prat
LA NATION HAVASUPAI SOUTIENT LA LOI ‘GRAND CANYON CENTENNIAL PROTECTION ACT’
Par Amber Reimondo, Directeur du Programme Energétique
Du Grand Canyon Trust
Publié par Censored News
le 21 juillet 2020
Traduction Christine Prat
Depuis des décennies, la Tribu Havasupai – les Havasu ‘Baaja, les ‘gens des eaux bleu-vert’ – a travaillé sans relâche pour protéger les célèbres chutes de leur pays de la contamination des mines d’uranium sur les rives du Grand Canyon du Colorado, au-dessus des chutes. Ces chutes mondialement célèbres sont partout dans l’imaginaire du public, des photos de touristes sur Instagram aux vidéos de Beyoncé. Mais ce qui n’est pas aussi visible, c’est le fait que l’eau qui coule à travers Havasu Creek pour alimenter ces chutes, vient de la nappe phréatique Redwall-Muav, la seule source d’eau potable de la Tribu Havasupai. Et c’est précieux. L’eau de la nappe phréatique arrose leurs cultures et leurs vergers, abreuve leurs animaux et les gens au fond du canyon, où ils vivent depuis des temps immémoriaux.
Une proposition de loi au Sénat pour une protection permanente
La protection de l’eau est une part de la raison pour laquelle la tribu a contribué à mener la campagne couronnée de succès pour faire passer la loi à la Chambre des Représentants, pour interdire pour toujours de nouvelles concessions pour des mines autour du Grand Canyon, et la raison pour laquelle la tribu est parmi les principaux défenseurs de la Loi du Sénat S-3127, intitulée ‘Grand Canyon Centennial Protection Act’. La loi, proposée par la Sénatrice d’Arizona Kyrsten Sinema, Démocrate, protègerait plus de 4000 km² de terres publiques autour du Parc National du Grand Canyon de nouvelles mines d’uranium, pour toujours.
« Il y a trente ans, quand nous avons commencé à combattre les effets désastreux de l’extraction d’uranium sur nos territoires, nous étions seuls dans ce combat. L’annonce faite par la Sénatrice Sinema constitue un message puissant, exprimant combien il est important de protéger le Grand Canyon. Non seulement pour les Havasupai, mais pour tout le monde, et pour les générations à venir. »
– Muriel Uqualla, ex-Présidente Tribale Havasupai
Des décennies d’efforts pour défendre le Grand Canyon
Avant d’être confinés à leur Réserve, les Havasupai vivaient et faisaient de l’agriculture dans ce qui est maintenant le Parc National du Grand Canyon. Leurs terres ancestrales s’étendaient au-delà des rives du canyon, et incluaient un site sacré connu aujourd’hui sous le nom de Red Butte, et actuellement reconnu au niveau fédéral comme propriété culturelle traditionnelle. Une mine d’uranium, Canyon Mine, se trouve dans un pré en-dessous de Red Butte. La Tribu Havasupai combat cette mine depuis son ouverture, dans les années 1980. Leur lutte pour protéger non seulement Red Butte, mais toute la région du Grand Canyon, des risques de contamination posés par l’extraction d’uranium a aidé à obtenir en 2012, une interdiction temporaire du ministère de l’Intérieur des Etats-Unis, qui interdit toute nouvelle concession minière autour du canyon pendant 20 ans.
Rendre une interdiction temporaire permanente
Cette interdiction temporaire avait pour but de laisser aux scientifiques le temps d’étudier l’hydrogéologie complexe de la région du Grand Canyon, pour déterminer si c’était possible d’extraire de l’uranium en toute sécurité, étant donné que les mines de la région ont une longue histoire de pollution des sols et de l’eau, mais cette recherche a été constamment insuffisamment financée par le Congrès. Pendant ce temps, Canyon Mine, qui se trouve au-dessus de la nappe phréatique Redwall-Muav, a débordé de millions de litres d’eau polluée radioactive. Il est temps de fermer cette mine et de protéger de façon permanente les terres publiques autour du Parc National du Grand Canyon.
Tout comme la loi passée à la Chambre des Représentants en octobre 2019, la loi du Sénat rend simplement l’interdiction temporaire actuelle permanente. Elle reconnait que le Grand Canyon, pays de la Tribu Havasupai et de beaucoup d’autres tribus de la région, est trop précieux pour y creuser des mines. Et elle donne au canyon la protection qu’il mérite, une fois pour toutes.
En tant que gardiens du Grand Canyon, les Havasupai ont conduit les luttes pour interdire l’extraction d’uranium des terres publiques sur les rives du Grand Canyon. Comme beaucoup d’autres tribus de la région, entre autres la Nation Navajo et la Tribu Hopi, la Tribu Havasupai s’inquiète de la pollution du sol et de précieuses ressources en eau, ainsi que de menaces à long terme de leur culture, de la santé publique et de leur mode de vie. Cette loi sénatoriale ferait de leur but recherché depuis si longtemps, de protéger leurs terres ancestrales, une réalité.
Publié sur Censored News par Brenda Norrell le 21 juillet 2020.
Comme prévu, au moins 300 Autochtones se sont rassemblés hier 3 juillet, pour protester contre la visite de Trump au Mont Rushmore, dans les Black Hills, territoire traditionnel et sacré des Lakota. Bien sûr, il y a eu des arrestations. Dans un communiqué, le Réseau Environnemental Autochtone (Indigenous Environmental Network, IEN) rapporte :
… « Pendant plus de quatre heures, les Défenseurs de la Terre et des territoires ont tenu bon, empêchant les partisans de Trump d’entrer dans le parc du Mont Rushmore. Les véhicules des Défenseurs de la Terre ont été confisquées par la police et au moins douze protecteurs ont été arrêtés. » (Lire le communiqué et voir diaporama de la manif sur le site du CSIA-Nitassinan).
Voir aussi des photos et une vidéo de la manifestation sur Censored News. L’article indique que la police a tiré des balles au poivre sur les manifestants, peut-être d’autres choses aussi, les policiers ont alors mis des masques à gaz, alors qu’ils ne portaient pas de masques pour protéger les gens du virus !
Les raisons de protester contre cette visite – suivie d’un feu d’artifice – étaient nombreuses :
Les Blackhills sont sacrées pour les Lakota et devraient toujours leur appartenir, selon les traités jamais respectés par les Etats-Unis.
Il est irresponsable de rassembler une foule alors que le coronavirus fait des ravages aux Etats-Unis. Trump et ses partisans ne portent pas de masques et ne respectent pas la distance.
En période de sécheresse, il est dangereux de faire un feu d’artifice à proximité de forêts.
Pour des précisions sur l’historique du Mont Rushmore, voir l’article de Steve Melendez, en français sur ce site.
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2 JUILLET 2020 : LE COLLECTIF NDN APPELLE À LA FERMETURE DU MONT RUSHMORE ET À LA RESTITUTION DES BLACKHILLS AUX LAKOTA
Jeunes Lakota à Rapid City, 2 juillet 2020. Photo NDN Collective
Par le NDN Collective
2 juillet 2020
Publié sur Censored News
Traduction Christine Prat
« Le Mont Rushmore est situé sur des terres Lakota volées, et son existence même est un symbole de la suprématie blanche, » dit Nick Tilsen, Président du NDN Collective. « En nous opposant à la profanation de notre terre sacrée et en demandant la restitution des terres Lakota où se trouve le Mont Rushmore, nous ne disons rien d’autre que ce que nos parents, grands-parents et arrière-grands-parents ont déjà dit – Les Lakota se sont opposés au Mont Rushmore depuis le début. »
Suite aux protestations grandissantes dans tout le pays pour la défense des ‘vies noires’, des monuments à la gloire de la suprématie blanche sont déboulonnés. Les autorités locales, d’états et nationales sont appelées à enlever ces symboles de suprématie blanche à peine voilée. Ça inclut des monuments et des statues qui exaltent des figures historiques blanches qui ont causé beaucoup de dégâts dans les vies des Noirs et des Autochtones, des statues de confédérés aux statues de Christophe Colomb et de conquistadors sanglants comme Õnate.
« En ce qui concerne les Présidents des Etats-Unis, beaucoup d’Américains ne se rendent pas compte que la grande majorité d’entre eux ont appliqué des politiques visant soit l’annihilation totale, soit la soumission des Autochtones, » dit Sarah Sunshine Manning, Directrice des Communications du NDN Collective et présentatrice de While Indigenous podcast. « Même des prétendus ‘bons’ présidents comme Abraham Lincoln, sont méconnus pour le mal qu’ils ont fait aux Autochtones. Bien que Lincoln ait signé la Proclamation de l’Emancipation, il a aussi ordonné la plus grande exécution de masse de l’histoire des Etats-Unis, faisant pendre 38 Dakotas en 1862 – des Autochtones qui combattaient pour leurs vies. »
Le professeur, poète et écrivain Pueblo Acoma Simon Ortiz, réagit au projet irrationnel de Trump de s’imposer dans les Black Hills et de s’autoglorifier avec des feux d’artifice pendant une pandémie. Ortiz loue les mots de l’auteure Lakota Dakota Ruth Hopkins dans son article ‘Le voyage de Trump au Mont Rushmore met des vies et un écosystème fragile en danger.’
Par Simon Ortiz
2 juillet 2020
Publié sur Censored News
Traduction Christine Prat
Ruth Hopkins écrit : « Typique de sa façon de faire, caractérisée par une arrogance irrationnelle, mêlée de mémoire défaillante et d’indifférence, Trump n’arrive pas à comprendre ou à se soucier de ce que le Mont Rushmore est au milieu de la Forêt Nationale des Black Hills. »
C’est un fait et une opinion, et c’est toute la vérité. Et c’est aussi un fait et une opinion d’un genre bien particulier, puissamment souligné par l’égocentrisme de Trump – et une nouvelle expression de la croyance nationale, dès qu’il s’agit des Peuples Autochtones des Etats-Unis et des Amériques.
Le Mont Rushmore est une déclaration statufiée d’impérialisme, de pouvoir et, finalement, d’une fierté égomaniaque et fanatique. Et faussement exprimée par Trump qui est probablement inconscient de ce qu’il fait, n’applaudissant que lui-même ! Et, dans ce cas, dans le but d’autocélébrer effrontément la présidence de Trump.
Alors, les citoyens qui tombent dans le panneau, peuvent bien voter pour lui en novembre.
Biographie de Simon Ortiz
L’écrivain mondialement connu Simon Ortiz, a été Professeur d’Anglais et d’Etudes Amérindiennes à l’Université d’Etat d’Arizona. A Censored News, nous célébrons Ortiz pour ses poésies et ses livres, et pour résister, s’exprimer en faveur des Zapatistes, et avoir porté des croix avec les noms des Zapatistes massacrés à Acteal, Chiapas, lors d’une marche à Tucson.
Ortiz, Indien Pueblo Acoma, est né et a été élevé près d’Albuquerque, au Nouveau-Mexique, et a grandi en parlant la langue Acoma. « Ce premier langage, de ma naissance à l’âge de six ans, dans ma famille Acoma et la communauté, » écrivit-il, « a été la base et la source de tout ce que je ferai plus tard. » Ironie, il était puni pour le parler à l’école. Surnommé ‘le reporter’ par son père à cause de l’attention qu’il portait, enfant, aux histoires des Anciens, il a continué à fonder son œuvre créatrice sur la forte tradition orale de son peuple.
Après avoir étudié au Fort Lewis College et à l’Université du Nouveau-Mexique, il suivit le Programme d’Ecriture de l’Université d’Iowa pendant une année. Dans les années soixante, il a aussi été à l’armée, ou il a souffert de discrimination et travaillé dans une entreprise de mines d’uranium, et protestera énergiquement plus tard contre les profanations de la terre causées par leur course au profit. Au début des années 1970, il commença à écrire, tout en enseignant dans diverses universités, et en 1982, il obtint un Prix Pushcart et une grande influence sur le public avec ‘From Sand Creek’. Son livre le plus important est peut-être ‘Woven Stone’, de 1992 – un mélange de poésie et de prose de trois volumes précédents, qui constitue une autobiographie spirituelle – La Fondation Simon Ortiz
Le ‘Jour du Canada’ a eu lieu le 1er juillet 2020. La veille, Kanahus Manuel, activiste Secwepemc, de la soi-disant « Colombie-Britannique », est intervenue en direct sur Facebook pour expliquer pourquoi les Autochtones ne célèbrent pas le ‘Jour du Canada’. Résumé en français de son intervention ci-dessous.
Christine Prat
Kanahus Manuel
30 juin 2020
Salut à tous ! Je suis chez moi, à Blue River, Tiny House Warriors, et je prends juste un peu de temps pour vous faire savoir pourquoi les Autochtones, pourquoi les Guerriers, pourquoi les défenseurs des terres, pourquoi nous ne célébrons pas le ‘Jour du Canada’.
On m’a demandé de parler de cette question, pourquoi ne célébrons-nous pas le ‘Jour du Canada’.
Le Canada n’a jamais été autre chose qu’un pays illégal, envahisseur, malsain, voleur et violeur.
Nous avons une longue histoire avec le Canada, et le Canada a violé absolument tous les droits que nous avons sur notre territoire. Ils n’ont pas seulement piétiné nos droits, ils ont commis un génocide envers nous. Et c’est inscrit dans leurs politiques et leurs lois sur les terres. En ce qui concerne notre propre territoire, quand mon grand-père était là, nous parlions de la Colombie-Britannique. Lorsqu’ils ont établi la Loi Indienne, ils ont aussi établi la Loi sur la Colombie-Britannique, comme moyen pour eux de voler notre territoire par un trait de plume. Ce fut un moyen de faire du gouvernement de la Colombie-Britannique, gouvernement provincial de bas niveau, l’instance possédant la juridiction et l’autorité sur nos terres. C’est pourquoi il y a ces ministères responsables d’autoriser tout ce qui concerne le projet d’oléoduc Trans Mountain.
Mais le Canada a commis la colonisation et le génocide de notre peuple, et la colonisation c’est la dépossession et notre déplacement forcé de nos territoires. Et c’est le cœur du problème, c’est le fait le plus important pour les Autochtones au Canada. Parce que tous les symptômes de la colonisation ne sont que des symptômes, des symptômes d’un problème bien plus grand, et le grand problème est que nous n’avons pas de territoire. Si vous additionnez toutes nos terres au Canada, ça équivaut à 0,2%. Ce n’est même pas 1% du pays, comme base territoriale pour construire nos Nations, pour vivre et survivre, pour prospérer comme il y a 1000 ans. Pour nous, il y a 153 ans, avant que le Canada ne soit institué et occupe notre territoire.
Il y a toujours une occupation étrangère, une invasion en cours, ici, au Canada. Ce n’est pas quelque chose qui aurait cessé parce que mon peuple est ici depuis un siècle, non, il y a une invasion continue et une occupation totale en cours ici, sur le sol Autochtone, ici au Canada.
Parmi les symptômes auxquels nous sommes confrontés à cause de la dépossession de nos terres, il y a l’appauvrissement… L’appauvrissement est l’une des principales armes contre les droits humains que l’Etat Nation colonial du Canada utilise contre nous, Peuples Autochtones, parce que sans terres, nous possédons fort peu de choses de valeur. Seulement nos effets personnels, qui ont été transportés avec nous dans les Réserves. Avec les Réserves Indiennes qui représentent 0,2% du territoire pour les Autochtones depuis tout ce temps, le gouvernement du Canada, les colons, la Famille Royale ont pu devenir très riches avec le reste de notre pays.
Ici, on peut voir que c’est plein de montagnes. Ils nous ont ravi nos montagnes pour toutes sortes de choses. […] [Avant], ils n’avaient jamais été capables de pénétrer nos montagnes, à cause de leur mode de vie, faible et inférieur, ils n’étaient pas capables de pénétrer nos montagnes. [Maintenant, ils passent] à travers nos montagnes, juste ici, par le col de Yellow Head. Juste derrière il y a l’autoroute n° 5, appelée l’Autoroute Yellow Head, qui conduit vers le nord à l’autoroute n° 16. C’est un couloir de transport important. Ils y transportent de la machinerie lourde et des tuyaux, et tout le nécessaire, jusqu’aux sables bitumineux d’Alberta. Ça passe juste ici. Mais autrefois, l’Autoroute Yellow Head [et les autres], étaient impénétrables. Les Autochtones continuaient à les utiliser comme pistes, mais c’est la compagnie qui travaillait pour la Compagnie Hudson Bay qui a fini par transporter des marchandises par le Col de Yellow Head. Ils disaient que ça raccourcissait le temps de transport des marchandises de 6 mois. A l’époque, c’était des fourrures, de nos montagnes jusqu’à Londres. Passer par nos montagnes raccourcissait le transport de 6 mois, pour eux.
Le but a toujours été de transporter leurs marchandises jusqu’à la côte. Aujourd’hui, ça n’a pas changé. Aujourd’hui, c’est le bitume qu’ils extraient des sables bitumineux d’Alberta, du cœur de Notre Mère. Ce sont ces bitumes de sang qu’ils veulent transporter par l’oléoduc Trans Mountain, c’est un conduit pour le transport. Ce transport dessert des chaines internationales, mais il a été établi par la Compagnie de la Baie d’Hudson, la Compagnie des Indes Orientales, et toutes les compagnies transnationales qui sont venues piller les ressources de nos terres. Ce n’était pas seulement au Canada, mais dans le monde entier que ça a frappé les Peuples Autochtones.
Ici, au Canada, mon grand-père a fait face à Pierre Elliot Trudeau, même chose pour mon père et mon oncle Bobby. Nous combattons toujours la famille Trudeau, ce n’est pas nouveau, alors, quand Baby Trudeau est arrivé, et a été élu au soi-disant pouvoir, ici, au Canada, nous lui étions déjà opposés. Parce qu’il était mauvais et avait été formé pour être un raciste, comme son père Pierre Elliot Trudeau. Ils essaient toujours de faire passer le Livre Blanc que Pierre Elliot Trudeau essayait déjà de faire passer, le Livre devant conduire à notre extinction. Et aujourd’hui, il y a des centaines de discussions pour la « terminaison* », entre les Chefs et Conseils de la Loi Indienne, inventée au niveau fédéral, des systèmes inventés par le Gouvernement fédéral qui continue à les payer. Ces systèmes de Chefs et Conseils sont la colonisation. Ainsi, le Gouvernement discute – des fonctionnaires du Gouvernement discutent avec leurs propres fonctionnaires que sont les Chefs et les Conseils – pour mettre fin à nos droits sur notre territoire. Ces tables de discussions de « terminaison » sont graves, parce qu’elles dupent les Indiens. Presque chaque bande au Canada, enfin, je dirais les deux tiers des bandes, des bandes Indiennes fédérales, au Canada, sont en train de discuter. Je sais qu’il y a des centaines de bandes Indiennes Canadiennes en discussion de « terminaison » avec le Gouvernement fédéral.
Nous ne célébrons par le ‘Jour du Canada’, parce que le Canada est toujours en train de commettre un génocide contre nous. Ils utilisent des termes comme « autogouvernance » et « autodétermination », et ils les donnent aux bandes Indiennes fédérales – qui ne sont pas les possesseurs légitimes du titre, qui ne nous représentent pas en tant qu’Autochtones – et leur donnent l’argent pour développer [ce qui devrait être] notre gouvernance traditionnelle.
Tous les Autochtones de ce pays doivent faire très, très attention, et doivent rester vraiment intransigeants sur notre position de ne jamais abandonner. Nous n’abandonnerons jamais notre territoire au Gouvernement fédéral. Nous ne serons pas dupés par les accords d’autogouvernance que le Canada va essayer d’imposer. Vous pouvez peut-être trouver l’information en ligne, il y a des centaines de bandes impliquées dans des discussion de « terminaison ».
Quelqu’un m’a dit « êtes-vous autorisée à porter un masque ? » Oui, je suis autorisée à porter un masque. Je pourrais porter un masque quand je veux. Mais je suis passée au tribunal et le juge a fini par ne pas m’autoriser à porter un masque. Alors, nous sommes retournés au tribunal et avons pu obtenir un amendement, donc oui, je porte un masque chaque fois que je passe le point de contrôle, je suis masquée pour aller partout. Et j’aime porter un masque, j’encourage tout le monde à le faire, il y a beaucoup de raisons de porter un masque, l’une étant qu’ils ne peuvent pas nous identifier.
Ils veulent toujours criminaliser les défenseurs des terres Autochtones, ils essaient encore et encore, et espèrent nous emprisonner pour longtemps. Ils adoreraient me mettre en prison à cause de cet oléoduc Trans Mountain. Mais je fais très attention de ne pas me retrouver en prison. Je suis en liberté conditionnelle en ce moment, nous passons en jugement en novembre, nous passerons plusieurs fois au tribunal en ce mois de juillet. Nous avons quatre défenseurs et guerriers de Tiny House sur qui pèsent des accusations et nous passerons en jugement au cours de l’année 2020, nous avons trois jugements, et quatre d’entre nous sont accusés. […]
Toutes les consultations sur l’oléoduc Trans Mountain ont échoué. Il y en a eu une première, qui a échoué, puis trois à la suite desquelles des défenseurs du territoire se sont retrouvés en prison pour avoir dit « non ». Nous avons le droit de dire « non », mais quand nous disons « non », nous nous retrouvons en prison.
Il y a tant de choses que je voudrais dire, il y a tellement de gens touchés par la politique du Canada qui ne célébrerons jamais le ‘Jour du Canada’.
Nous avons tellement d’enfants arrachés aux bras de leurs mères. Des familles ont mis des vidéos en ligne, qui montrent des agents de la Police Montée en uniforme entrant dans des hôpitaux, allant vers une femme avec un nouveau-né et prenant le bébé des bras de sa mère, alors que les grands-parents, les tantes, la famille élargie, sont là, acceptant de prendre soin du bébé. Mais la Police Montée vient faire ça. C’est ce qui arrive dans les communautés Indiennes. Des jeunes femmes Autochtones ont été assassinées par la police très récemment, elles ont été abattues par la police. Nous ne les oublierons jamais, nous n’oublierons jamais ce qu’ils ont fait à notre peuple à Oka. Nous avons beaucoup de camps d’occupation ouverts, ici en soi-disant Colombie-Britannique. Pas seulement celui de Tiny House Warriors, et ceux des Unist’ot’en et Gidimt’en, il y a d’autres barrages, il y en a un qui dure depuis très longtemps. Nous avons des camps de sans-voix, nous avons beaucoup d’autres camps, des camps de pêche et d’autres. Ils sont permanents, même s’ils sont saisonniers, et ainsi nous affirmons nos droits sur notre terre, et que nous avons accès au territoire.
Il y a des gens qui n’ont même pas accès aux cérémonies, qui ne peuvent pas sortir, aller en montagne ni se sentir en sécurité pour jeûner.
Il va falloir organiser mon peuple. Il va falloir entrainer des hommes et des femmes qui doivent devenir des défenseurs. Pour que nos défenseurs et notre peuple, s’ils défendent l’eau et la terre, puissent aussi être protégés.
Il y a tant de gens, d’Autochtones, qui sont enfermés et la majorité des prisons regorgent d’Autochtones. C’est encore une raison pourquoi nous ne célébrons pas le ‘Jour du Canada’.
Nous avons perdu tant de notre terre et été mis de forces dans des Réserves Indiennes. Nous sommes toujours confrontés aux conséquences des Pensionnats, les ‘Écoles Résidentielles’, un traumatisme intergénérationnel qui continue jusqu’à aujourd’hui. Ce sont les effets des Écoles Résidentielles, je suis une survivante de deuxième génération de l’École Résidentielle, c’est-à-dire que je suis de la première génération qui n’est pas allée dans les Écoles Résidentielles, mon père y est allé, tous mes grands-parents y sont allés. Alors, nous disons en tatouant nos visages que nous détruisons la génération qui est allée dans les Écoles Résidentielles. Parce que nous sommes visibles. J’ai eu l’honneur de tatouer une des jeunes sœurs qui sont ici sur le front, et elle a eu son visage tatoué hier. Nous sommes honorées de ramener ces lignes qu’on avait fait disparaitre, mais qui revivent maintenant dans le pays Indien, afin qu’ils nous voient, qu’ils voient ces lignes, qu’ils nous voient en tant qu’Autochtones. Vous ne pouvez me regarder et penser que je suis d’une race du melting pot en train de s’assimiler au Canada, non ! Je parle haut et je suis fière, je suis ici et je porte du rouge, pas pour le Canada mais pour le sang de Notre Mère la Terre et le sang de nos gens qui se sont tant sacrifiés pour que nous soyons ici.
Alors, je veux seulement dire que j’encourage tout le monde à rester uni quand nous annulons le ‘Jour du Canada’. Ici, au soi-disant Canada, que nous appelons KKKanada, le pays raciste, suprématiste qu’il est.
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* Le terme anglais est “Termination”. Il n’y a pas vraiment d’équivalent français, vu qu’on n’en parle pas. Wikipédia traduit « termination policy » par « politique d’assimilation », mais c’est un euphémisme : si certains individus ayant totalement renoncé à leurs origines peuvent être « assimilés », la politique de « Termination » peut impliquer des moyens plus radicaux pour les récalcitrants ou ceux dont ils n’ont pas besoin.
Le Président Donald Trump a l’intention d’aller s’afficher au Mont Rushmore le 3 juillet, pour célébrer ‘Jour de l’Indépendance’ (Fête Nationale des Etats-Unis qui a lieu le 4 juillet), ce qui provoque la colère des Autochtones, qui voient le monument comme une profanation d’une terre volée par la violence pour rendre hommage à des dirigeants hostiles aux Autochtones. Le monument a été conçu en 1920 comme attraction touristique, pendant l’engouement de l’époque pour faire de la route pendant les vacances. L’historien du Dakota du Sud Duane Robinson recruta Borglum, un membre du Ku Klux Klan [pour sculpter le rocher].
L’hypocrisie des présidents qui contemplent la vallée du haut des Black Hills, comme s’ils étaient les champions de la loi et l’ordre, est un véritable chaudron de sorcière de haine. – Steve Melendez, Président du Musée du Génocide des Indiens d’Amérique.
‘LE MONT RUSHMORE : UN GENOCIDE GRAVE DANS LA PIERRE’, PAR LE MUSEE DU GENOCIDE DES INDIENS D’AMERIQUE
Par Steve Melendez, Paiute, Colonie Indienne de Reno-Sparks
Président du Musée du Génocide des Indiens d’Amérique
Publié par Censored News
le 28 juin 2020
Traduction Christine Prat
La Mine d’Or Homestake, à Lead, dans le Dakota du Sud, a été exploitée pendant 125 ans et produit 41 million d’onces de Troie (72,6 milliards de dollars au cours actuel de l’or, 1771 dollars l’once). Tandis que George Hearst et ses partenaires consolidaient leur propriété sur la mine et les concessions aux alentours, il achetait des journaux à Deadwood, à proximité. Pour influencer davantage l’opinion publique, sur l’accaparement de l’or de la Réserve, ils vendirent des actions et les firent coter à la Bourse de New York. Lors de l’offre publique en 1879, les actions devinrent une des listes d’actions les plus longues de l’histoire de la Bourse de New York. Le fils de George, William Randolph Hearst, achèterait plus tard le San Francisco Examiner tandis qu’il était en train de devenir un magnat de la presse et l’un des hommes les plus riches d’Amérique. Le fils de l’homme qui vola une mine d’or, fut dénoncé dans le film Citizen Kane.
Au cours de l’été 1874, le Lieutenant-Colonel George Armstrong Custer fut envoyé dans les Black Hills par le Général Phillip Sheridan pour chercher de l’or. C’était en violation directe du Traité de Fort Laramie de 1868. Aujourd’hui, il y a une grande photo de Custer et son entourage arrivant dans les Black Hills, à la mine. La légende de la photo dit qu’après la découverte de l’or, de nombreux mineurs vinrent dans les Black Hills au mépris de l’armée et des Indiens, mais oublie de mentionner que l’armée de Custer violait le Traité de 1868. La légende ne rappelle pas non plus aux visiteurs de la mine que l’article 6 de la Constitution des Etats-Unis appelle un traité la loi suprême du pays.
Custer est arrivé dans les Black Hills avec 1000 soldats, plus de 100 chariots, 2 ou 3 mitrailleuses Gatling, un canon, un orchestre de 16 cuivres sur des chevaux blancs, et deux prospecteurs experts en or. Le 30 juillet 1874, Custer envoya une dépêche à Fort Laramie disant « de l’or a été trouvé dans des quantités rentables. J’ai sur ma table 40 ou 50 petites pépites d’or pur. Elles sont à peu près de la taille d’une tête d’épingle. Et la plupart trouvées aujourd’hui dans une seule pelleté de terre. » Aujourd’hui, dans la région où l’or alluvial (or charrié par les cours d’eau de la montagne) a été trouvé, il y a la ville de Custer, dans le Dakota du Sud. L’information probablement la plus importante, absente de la photo de Custer à la mine, est ce que le Président des Etats-Unis dit au Congrès l’année suivante. « …La Découverte d’or dans les Black Hills, une portion de la Réserve Sioux, a eu pour effet de produire une importante immigration de mineurs à cet endroit. Jusqu’à maintenant, l’effort pour protéger les droits selon le traité des Indiens sur cette zone avait été réussi, mais l’année prochaine il y aura certainement une forte augmentation d’une telle immigration. Les négociations pour obtenir le renoncement des champs aurifères ont échoué, il sera nécessaire que le Congrès adopte des mesures pour minimiser les problèmes issus des causes citées. Le Secrétaire à l’Intérieur suggère que les fournitures actuellement accordées pour l’entretient de ce peuple, n’étant plus obligatoires selon de le Traité de 1868, mais simplement gratuites, puissent être données ou retenues à sa discrétion. » Le message intégral du Président Ulysses S. Grant peut être trouvé dans les Messages et Papiers des Présidents, Volume 9, page 4306.
Le fait que le Président Grant ait pu suggérer qu’une politique de famine soit mise en œuvre peut être difficile à croire pour la plupart des Américains, mais l’attitude de ce jour peut être retrouvée dans les paroles d’un autre Président dont l’effigie est gravée à 65 km au sud de la Mine Homestake sur le Mont Rushmore.
« La plus juste de toutes les guerres est une guerre contre des sauvages. Le rude colon qui repousse le sauvage du territoire crée une dette envers lui pour toute l’humanité civilisée. Américain et Indien, Boer et Zulu, Cosaque et Tartare, Néo-Zélandais et Maori – dans chaque cas, le vainqueur, bien que beaucoup de ses actes soient horribles, pose les fondations profondes de la future grandeur d’un peuple puissant. Les conséquences des luttes pour le territoire entre des nations civilisées paraissent minimes en comparaison. Vu à l’échelle du Temps, c’est un tout petit moment que la Lorraine soit Allemande ou Française, que les villes du nord de l’Adriatique rendent hommage à l’Empereur d’Autriche ou à un roi Italien ; mais c’est d’une importance incalculable que l’Amérique, l’Australie et la Sibérie échappent aux mains de leurs propriétaires aborigènes rouges, noirs et jaunes, et deviennent l’héritage des races mondiales dominantes. » La Conquête de l’Ouest, Vol. 4, Les Guerres Indiennes, Page 56, par Theodore Roosevelt.
Si jamais vous avez l’occasion de visiter le site de la fosse commune du Massacre de Wounded Knee, vous devez vous demander pourquoi c’est arrivé. C’est le 7ème de Cavalerie qui la fait, ainsi, l’Américain moyen est conduit à croire que c’était une vengeance pour la fin de Custer à Little Big Horn. Mais connaitre les paroles du Président Grant au Congrès, c’est savoir que l’or était dans la Réserve Sioux et que Custer était là en violation du Traité de Fort Laramie de 1868. Et connaitre les paroles du Président Grant au Congrès, c’est savoir qu’il a appelé l’Amérique à affamer les Indiens pour les chasser de leurs terres. Quand le Président des Etats-Unis appelle ouvertement à la destruction délibérée et systématique d’un peuple, quelles autres conclusions peuvent être tirées ? Si jamais vous visitez le site du charnier de Wounded Knee, dans la Réserve de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud, vous pouvez savoir, au-delà du doute, que les hommes, femmes et enfants jetés dans cette fosse, étaient victimes de génocide.
L’attitude génocidaire se perpétue jusqu’à aujourd’hui. Ça existe dans la fondation secrète de la loi Américaine. Légalement, ça s’appelle la Décision de la Cour Suprême de 1823 dans l’affaire Johnson contre M’Intosh. En 1990 ça a été écrit en anglais clair. C’est si insensé que ça ne résiste pas à la lumière du jour, mais c’est pourquoi ça a été gardé secret pendant si longtemps. Lors de la Commémoration des 500 ans de la « découverte » de l’Amérique par Christophe Colomb, le Dictionnaire Juridique de Black a imprimé la définition légale de la « Doctrine de la Découverte ». Cette loi coloniale raciste est l’accomplissement du souhait de Theodore Roosevelt que, « …l’Amérique, l’Australie et la Sibérie échappent aux mains de leurs propriétaires aborigènes rouges, noirs et jaunes, et deviennent l’héritage des races mondiales dominantes. »
La définition imprimée par le Dictionnaire Juridique de Black en 1990 ne figure pas dans les éditions suivantes. Elle dit :
« Découverte. Loi internationale. En tant que fondement de l’affirmation de la propriété ou la souveraineté nationale, la découverte est le fait de trouver un pays, un continent ou une île jusque là inconnus, ou connus précédemment par ses seuls habitants non civilisés. »
C’est l’injustice que vivent les Autochtones tous les jours, dans le Dakota du Sud. Bien qu’ils aient vécu sur le territoire depuis des temps immémoriaux, la loi de l’homme blanc dit qu’ils ont perdu leur titre sur leur territoire quand Colomb l’a découvert. L’hypocrisie de ces Présidents qui regardent maintenant du haut des Black Hills, comme s’ils étaient les champions de la loi et l’ordre, est un véritable chaudron de sorcière de haine.
Steve Melendez
Président du Musée du Génocide des Indiens d’Amérique
Paiute, de la Colonie Indienne de Reno-Sparks
Par Brenda Norrell
Censored News
25 juin 2020
Traduction Christine Prat
Quelques passages sont coupés, s’agissant d’informations intéressant seulement les Navajos. Ch. Prat
Les Navajos horrifiés d’apprendre que le Vice-Président a assisté au rassemblement de soutien à Trump dans une ‘méga-église’ alors que la pandémie monte en flèche en Arizona
PHOENIX, Arizona – De nombreux Navajos ont été horrifiés d’apprendre que le Vice-Président Navajo Myron Lizer avait assisté au rassemblement pour Trump dans la méga-église, Dream City Church, à Phoenix, mardi, alors que les contaminations par le coronavirus augmentent à un rythme inquiétant à Phoenix, que les hôpitaux fonctionnent en mode d’urgence en Arizona, et que les familles Diné luttaient pour rester en vie et se remettre de la perte des êtres chers durant cette pandémie.
Ça rappelle durement l’histoire du gouvernement élu de la Nation Navajo – qui a signé les concessions pour les mines de charbon, les centrales électriques et le forage de pétrole et de gaz avec les grandes compagnies – et n’a pas réussi à utiliser les revenus pour fournir de l’eau et de l’électricité aux gens.
Depuis 50 ans, les Diné de Big Mountain et de Black Mesa souffrent de l’incurie du gouvernement tribal élu. L’eau et le charbon ont servi à produire de l’électricité pour le sud de l’Arizona et d’autres régions du Sud-ouest, pendant que les gens souffraient. Partout dans la Nation Navajo, des Diné manquent d’eau courante, surtout en ce moment de pandémie du coronavirus.
Citations de quelques réactions :
[…]
« C’est un manque de respect pour votre propre peuple. Après tout ce que nous avons perdu, vous pensez que le fait que Myron soutienne Trump est OK ? On parle d’une trahison de votre propre peuple. Nous demandons une déclaration publique garantissant que Myron Lizer sera mis en quarantaine pour deux semaines après avoir été à ce rassemblement, alors que les contaminations au COVID-19 battent des records et que ça s’est passé dans un espace clos. »
Une autre personne dit « Le Vice-Président de la Nation Navajo Lizer nous montre ce qu’il est réellement, même après la négligence volontaire des Navajos par le gouvernement Trump pendant la pandémie, et même après des semaines de traitement scandaleux des Autochtones et des gens de couleur par Trump. Il a tout bousillé. C’est triste. »
Les Navajos disent à Lizer : Arrêtez de christianiser les Diné
Exprimant leur déception de ce que Lizer ait soutenu Trump et participé à un rassemblement de masse pendant la pandémie, les Diné ont rappelé que c’était un pasteur de l’Eglise du Nazaréen qui avait introduit le coronavirus dans la Nation Navajo, au cours d’un rassemblement dans une église, le 7 mars 2020. Depuis, 347 Navajos sont décédés du virus.
Des Diné disent que le gouvernement tribal actuel profite à mauvais escient de son statut d’élu et essaie de ‘christianiser’ les Diné.
Un Diné dit d’une récente émission de radio dans laquelle Lizer faisait de la propagande pour Trump : « Des mensonges et de plus en plus de racisme. Dégage, Lizer, c’est ‘sale’, arrête la colonisation, arrête d’essayer de nous christianiser, tu ne représente pas notre culture Diné. Nous sommes autochtones. Alors arrête ; tu n’as pas la moindre idée de ce que nous sommes. »
Mercredi 24 juin, la Nation Navajo annonçait 69 nouveaux cas, au total 7 157 cas et 348 décès et 3859 guérisons.
[…]
Le coronavirus continue de se répandre dans la Nation Navajo, et le Bureau du Président et du Vice-Président continue d’instaurer des ordres de confinement et des couvre-feux.
Censored News a posé des questions à l’attaché de presse de la Nation Navajo, mais n’avait toujours pas eu de réponse le jeudi 25 juin.
[…]
D’après le Navajo Times, Lizer se serait excusé d’avoir assisté à ce rassemblement, mais ces excuses ne sont pas convaincantes. Brenda Norrell rappelle que le Navajo Times continue d’employer un reporter non-Autochtone pour ces articles importants, contrairement à la Loi sur la Préférence d’Emploi Navajo.
[…]
Des tests rapides défectueux, des masques défectueux
Au cours de la Table Ronde du 5 mai à Phoenix, à laquelle le Vice-Président Lizer assistait aussi, Trump a fait la promotion du test Abbott, dont la Food and Drug Administration dit qu’il donne 50% de résultats erronés. Trump a donné des tests Abbott à Lizer.
A l’époque, le valet personnel de Trump, un membre de la Marine des Etats-Unis, avait le virus. Trump ne portait pas de masque.
Entretemps, on a appris qu’un ancien conseiller de Trump à la Maison Blanche avait vendu des masques défectueux au Service de Santé Indien pour la Nation Navajo. C’est l’objet d’une enquête au Congrès.
Tandis que le Vice-Président Navajo courtise Trump, les Lakota de Cheyenne River portent plainte
Pendant que le Vice-Président Navajo courtisait Trump, mardi [23 juin 2020], les Lakota de Cheyenne River, dans le Dakota du Sud, portaient plainte contre Trump.
La Tribu Sioux de Cheyenne River a porté plainte contre les attaques contre les points de contrôles sur son territoire. La plainte cite nommément Donald Trump et les officiels de la Maison Blanche pour « avoir menacé d’actions illégales pour supprimer les points de contrôles sanitaires de la Tribu. »
La plainte soutient que la partie adverse a abusé « du pouvoir du gouvernement fédéral pour forcer la Tribu à démanteler » ses points de contrôle, et, quand ça a échoué, a menacé d’empêcher la Tribu d’appliquer sa loi.
Les personnes âgées qui meurent dans les maisons de retraite sont ignorées
Les actions irresponsables des dirigeants Navajo ne font pas honneur à ceux qui décèdent.
Presque chaque jour, des personnes âgées meurent du coronavirus dans les comtés à la frontière de la Nation Navajo, au Nouveau-Mexique. Il s’agit du Comté de San Juan (région de Shiprock et Farmington) et du Comté de McKinley (région de Gallup, une partie de l’est de la Nation Navajo, et la Réserve Zuni Pueblo) dans le nord-ouest du Nouveau-Mexique. Il y a très peu de nouvelles dans les médias sur ce problème.
Censored News a demandé à l’état du Nouveau-Mexique de fournir le nombre total des décès dans toutes les maisons de retraite, mais n’a pas reçu de réponse. Le Life Care Center à Farmington et Red Rocks à Gallup sont parmi les maisons de retraite qui annoncent sans discontinuer des décès du coronavirus.
L’Arizona placé sur les listes de quarantaine de plusieurs états
Comme le nombre de cas de coronavirus en Arizona atteint un nouveau point de crise, les états de New York, du New Jersey et du Connecticut ont mis les voyageurs d’Arizona sur leur liste de quarantaine de 2 semaines, à partir du jeudi 15 juin. Le Kansas avait déjà mis les voyageurs d’Arizona sur la liste de quarantaine.
La Patrouille des Frontières garde le silence sur la propagation du virus parmi les agents de la frontière de l’Arizona
En Arizona, la Patrouille des Frontières a annoncé que 70 agents et employés à la frontière Arizona/Mexique avaient le coronavirus. Ça représente une forte augmentation au cours des deux dernières semaines.
Cependant, les statistiques de la Patrouille des Frontières pour l’Arizona demeurent secrètes. La Patrouille des Frontières n’a renseigné personne sur les lieux où ces agents avaient été, ni sur qui ils avaient pu contaminer.
Les agents de la Patrouille des Frontières continuent de souffler dans la figure des Tohono O’odham qu’ils harcèlent selon un profilage racial, sur le territoire de la Nation Tohono O’odham. Les agents ne portent pas de masques.
Dans tout le pays, 710 agents et employés de la Patrouille des Frontières ont la maladie et cinq sont décédés. Les médias n’ont pas averti le public de ce danger.
[…]
Les noms des personnes dont les commentaires sont cités ne sont pas indiqués, de peur que les officiels Navajos n’exercent des représailles sur ceux qui parlent.
Par Brenda Norrell
Publié sur Censored News
le 14 juin 2020
Traduction Christine Prat
Des faits concernant l’actuelle dissémination du coronavirus aux Etats-Unis, sont dissimulés. La dame qui était chargée de construire la base de données pour la Floride, dit qu’elle a été licenciée après avoir reçu un ordre de supprimer les chiffres indiquant le nombre de personnes atteintes par le virus dans cet état.
Où, ailleurs, des chiffres sont-ils supprimés ou gardés secrets ?
Si vous voulez savoir dans quels supermarchés ou dans quels Walmarts de votre état il y a des employés atteints du coronavirus, il est fort probable que vous ne trouverez pas.
L’état du Colorado a publié une liste des magasins d’alimentation où des employés ont le virus. Deux employés de King Soopers à Denver, et deux employés du Walmart d’Aurora sont décédés du virus. La liste montre que des magasins d’alimentation dans tout l’état du Colorado ont des employés positifs au test du coronavirus.
Pourquoi les autres états ne font-ils pas savoir aux gens quels magasins d’alimentation ont des employés atteints par le virus ?
La Patrouille des Frontières U.S. cache la propagation du virus parmi ses agents à des victimes qui ne se doutent de rien
La Patrouille des Frontières U.S. ne dit rien à personne sur la propagation du virus en train de se produire parmi ses agents. Il faut aller sur leur site voir les statistiques qui montrent un accroissement vertigineux du nombre d’agents et d’employés ayant le virus. Il y a maintenant 41 Agents et employés de la Patrouille infectés à la frontière de l’Arizona.
Dans tout le pays, 482 agents et employés de la Patrouille des Frontières ont le coronavirus et cinq sont décédés.
La Patrouille des Frontières n’alerte pas les Tohono O’odham, ni personne d’autre, à la frontière de l’Arizona, à propos des agents ayant le virus. Les agents ne portent pas de masques, ils soufflent au visage des gens quand ils les harcèlent aux points de contrôle et dans les zones isolées de la Nation Tohono O’odham, au cours de blocages de la circulation fondés sur le profilage racial.
Maisons de retraite et prisons
Ce qui reste aussi caché : Chaque jour de la semaine passée, des résidents âgés des maisons de retraite des comtés de San Juan et McKinley, à Farmington et à Gallup, au Nouveau-Mexique, sont décédés du coronavirus. Ces villes sont à la frontière de la Nation Navajo. Combien sont décédés? Où peut-on voir le total ? Beaucoup de personnes âgées sont décédées à la maison de retraite médicalisée de Farmington. Où peut-on voir le nombre total ?
L’état d’Arizona admet maintenant que le virus se propage dans les prisons de Phoenix. En Arizona, beaucoup de personnes âgées sont décédées dans des maisons de retraite de Tucson et Phoenix, où sont les chiffres pour chaque maison de retraite ?
Le virus se propage dans les prisons d’Arizona et du Nouveau-Mexique, mais les nombres sont enterrés on ne sait où.
Et qu’en est-il des prisons pleines d’enfants de migrants ?
Où sont les statistiques pour l’Arizona et le Nouveau-Mexique ? Combien d’enfants de migrants emprisonnés illégalement, en violation de la loi internationale ont le virus ? Combien en sont morts ?
Cherchez les nombres et vous découvrirez ce que j’ai découvert : c’est très difficile de les trouver, à supposer qu’ils existent dans des organismes publics.
La tragédie continue, dans la Nation Navajo
Un de nos lecteurs de Lukachukai dit que le cimetière était plein et qu’ils étaient en train d’en aménager un autre. Il dit que la semaine dernière il y avait eu un enterrement chaque jour.
Lukachukai est l’un des 110 Chapitres de la Nation Navajo, en Arizona, au Nouveau-Mexique et ne Utah. Entre 200 000 et 300 000 Navajos vivent dans la Nation Navajo.
La Nation Navajo a déclaré samedi [13 juin 2020] qu’il y avait 89 nouveaux cas, et cinq décès supplémentaires du COVID-19. Le nombre total de décès avait atteint 308 samedi. Il y a eu 3131 guérisons. 43 970 personnes ont été testée pour le COVID-19, ce qui représente 21,4% de la population de la Nation Navajo.
Le nombre total de cas de COVID-19 pour la Nation Navajo, a atteint 6554.
La ‘Table Ronde’ désastreuse de Trump
Les politiciens d’Arizona essaient de dissimuler le fait qu’il y a actuellement une flambée de cas en Arizona, un des états les plus dangereux du pays pour la propagation du virus, avec le Texas.
Le 5 mai 2020, le Président Trump est venu en Arizona pour pousser à la réouverture de l’état, avec de nouveaux emplois à la clé. Trump a rencontré des dirigeants Autochtones pour une Table Ronde à Phoenix, et a fait la promotion du test rapide Abbott, dont il a donné une certaine quantité à la Nation Navajo. La FDA [Agence des Aliments, des Médicaments et des Drogues] a dit que les tests Abbott étaient défectueux, avec près de 50% de résultats erronés.
Il a été révélé plus tard que le valet personnel de Trump était atteint du coronavirus au moment où la Table Ronde de Phoenix avait lieu. Dans les semaines qui ont suivi, il a été révélé qu’un ancien collaborateur de Trump à la Maison Blanche avait monté une arnaque de vente de masques, et vendu des masques inefficaces, fabriqués en Chine, au Service de Santé Indien pour la Nation Navajo. Ces masques font actuellement l’objet d’une enquête du Congrès.
En Arizona, le coronavirus se propage parmi les jeunes adultes
En Arizona, la tranche d’âge présentant le plus de cas de coronavirus est entre 20 et 44 ans, la majorité dans la région de Phoenix, comté de Maricopa. Le plus grand nombre de décès touche les gens de plus de 65 ans. Jusqu’à cette semaine, la majorité des cas étaient parmi les Blancs. Maintenant, les Hispaniques présentent le plus grand nombre de cas, selon les données de l’état d’Arizona.
Le nombre de décès du virus publié samedi au Nouveau-Mexique, montre un nouveau schéma inquiétant, en ce qui concerne les décès de quarantenaires et de cinquantenaires dans les comtés de San Juan et de McKinley.
Le comté de McKinley – qui comprend la ville de Gallup, une partie de l’est de la Nation Navajo et le Pueblo Zuni – compte le plus grand nombre de nouveaux cas de l’état.
Référence : Floride, la chercheuse licenciée après avoir refusé de manipuler les donnés sur le COVID-19, dans USA Today :
Par Cassandra Begay
navahopicovid.smedia@gmail.com
www.navajohopisolidarity.org
Publié sur Censored News
Par Brenda Norrell
9 juin 2020
Photos dans l’article ©Theresa Hatathlie-Delmar
Traduction Christine Prat
TSIIZIZII, DINÉTAH (LEUPP, NAVAJO NATION) – Le Fond de soutien Navajo Hopi Families COVID-19 atteint son troisième mois d’opérations, tandis que la Nation Navajo reste une zone extrêmement affectée par le COVID-19. La Nation Navajo compte actuellement [8 juin 2020] 5808 cas confirmés et 269 décès en tout juste trois mois, alors que les couvre-feux et les restrictions d’activités commerciales sont levés partout aux U.S.A.
« Notre équipe dirigeante entièrement bénévole reste tout aussi déterminée et dévouée, pour protéger le bien-être et la santé des membres des communautés Navajo et Hopi vulnérables durant la pandémie de COVID-19 », dit la fondatrice Ethel Branch.
« Le fait que nous ayons grandi, d’une petite campagne de collecte de fonds avec une poignée de bénévoles qui faisaient les courses, désinfectaient et livraient les colis, à une organisation massive couvrant toute la région, ayant attiré l’attention internationale en seulement douze semaines, est absolument remarquable et nous pousse à l’humilité. Nous sommes enchantées et reconnaissantes de la quantité de contributions reçue et de gens qui se sont présentés comme bénévoles. Bien que beaucoup désirent retourner à leur vie normale, nous devons continuer à être vigilants, car la crise n’est pas terminée, et c’est à nous tous de trouver des façons de travailler ensemble pour bloquer la dissémination » dit Ethel Branch.
A partir du 15 mars 2020, un groupe de onze femmes Navajo et Hopi ont été capables de mobiliser ce qui est devenu le plus grand réseau d’aide mutuelle Autochtone entièrement bénévole des Etats-Unis, et de récolter 4,7 millions de dollars. A ce jour, le Fond de Soutien a aidé plus de 7500 foyers (avec en moyenne 4 personnes par foyer) dans 81 des 110 Chapitres Navajo et 6 des 12 villages Hopi.
Le Fond de Soutien est une initiative de Yee Ha’oolniidoo, une association à but non lucratif fondée selon la loi de l’Utah le 1er avril 2020. Yee Ha’oolniidoo est soutenu fiscalement par le Fond pour l’Education du Projet Rural de l’Utah, un organisme à but non-lucratif exempté d’impôts selon la loi 501(c)(3). Le Conseil d’Administration de Yee Ha’oolniidoo est entièrement constitué de femmes Navajo, et l’équipe dirigeante du Fond de Soutien de femmes Navajo et Hopi.
« L’objectif principal du Fond de Soutien est d’aplanir la courbe [de contaminations] dans la Nation Navajo et la Réserve Hopi », dit Ethel Branch. « Nous le faisons principalement en fournissant de la nourriture et de l’eau aux membres de la communauté à haut risque, vulnérables et positifs pour le COVID-19, et pour des groupes ayant beaucoup de contacts, comme les personnels de santé, les bénévoles en première ligne, et les équipes médicales. Nous essayons aussi d’éveiller la conscience du public sur comment prévenir la dissémination du COVID-19. »
Les dons au Fond par GoFundMe sont utilisés pour acheter en gros des produits alimentaires sains et nourrissants, comme de la viande, des fruits, des légumes, des graisses saines, et des glucides, qui sont déchargés, désinfectés, rassemblés et empaquetés dans des emballages de Kinship Care par un travail énorme de bénévoles, pour les personnes âgées Navajo et Hopi, les gens au système immunitaire défaillant et les familles en difficulté. De plus, les paquets Kinship Care contiennent aussi des masques, du désinfectant pour les mains, des savons et des détergents. Chaque paquet coûte en moyenne 100 dollars, ce qui n’inclut pas le transport, les locations et d’autres équipements sanitaires indispensables.
« Nous mettons beaucoup de soin et de réflexion pour choisir les aliments sains auxquels beaucoup de membres de nos communautés n’auraient pas accès autrement » dit Vanessa Tulley, une bénévole membre de l’équipe dirigeante du Fond de Soutien. « Nos communautés ont un taux de chômage de 50% et n’ont que 13 magasins de produits alimentaires pour une région de la taille de la Virginie Occidentale, et environ 33% des membres de nos communautés vivent sans eau courante ni électricité. Cette crise d’infrastructure préexistante a aggravé la crise sanitaire du COVID-19. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour nous assurer que les familles Diné et Hopi vulnérables ont tous les produits nécessaires pour rester chez elles pendant la pandémie. »
Le Fond de Soutien comprend aussi une initiative appelée « Couturières Navajo Unies COVID-19 Dooda », qui rassemble plus de 300 couturières des Réserves Navajo et Hopi, ainsi que de communautés hors réserve dans les états des ‘quatre coins’ [Arizona, Utah, Colorado, Nouveau-Mexique], à New-York et en Géorgie. Cette initiative avait permis de distribuer 37 515 masques, des blouses d’hôpital, des couvre-chaussures, des casquettes et des visières de protection, au 3 juin 2020.
En plus des centaines de bénévoles des communautés, le Fond de Soutien coordonne les fournitures et la distribution avec une série de partenaires, comme des groupes d’aide locaux et des individus, des Délégués du Conseil de la Nation Navajo, des Officiels des Sièges de Chapitres de la Nation Navajo, et les dirigeants de la communauté Hopi.
La Déléguée du Conseil de la Nation Navajo Charlaine Tso dit « Je suis très reconnaissante de la collaboration avec le Fond Navajo Hopi COVID-19. J’implore mes collègues, et tous les dirigeants à tendre la main et accorder ses services à cette organisation pour aider chaque famille de la Nation Navajo. Nous sommes appelés à ces postes par la volonté du Créateur. Alors, indubitablement, je sais que nous avons tous le pouvoir et la force de porter notre peuple à travers cette pandémie. Nous avons acquis une énorme compréhension des besoins et de la fonctionnalité, alors je ferais de mon mieux pour assurer que la Branche Législative continue de soutenir et de fournir de l’assistance quand c’est nécessaire, à cette organisation d’aide. Ahe’hee ! » Charlaine Tso représente les Chapitres d’Aneth, Mexican Water, Red Mesa, Teec Nos Pos et Tólikan.
« Ahe’hee. Vous êtes les premières à avoir réagi et devriez être considérées comme essentielles pour mener à bien votre incroyable et décisif travail » dit le Délégué du Conseil Navajo Carl Slater. Slater représente les Chapitres de Lukachukai, Rock Point, Round Rock, Tsaile/Wheatfields et Tsé Ch’izhi.
Le Fond de soutien met régulièrement des mises à jour sur nos comptes sur les médias sociaux et notre page GoFundMe:
Instagram: www.instagram.com/navajohopicovid19relief
Facebook: www.facebook.com/groups/214813476301051
GoFundMe: https://www.gofundme.com/f/NHFC19Relief
Des dons peuvent être envoyés à Navajo & Hopi families COVID-19 Relief : https://gf.me/u/x3jc2q
13 juin 2020: 6554 cas, 308 décès
Par Brenda Norrell
Censored News
8 juin 2020
Photos ©Karney Hatch,
Navajo Hopi Families COVID-19 Relief Fund
20 états des Etats-Unis ont signalé une augmentation des cas de coronavirus. La Nation Navajo a signalé 102 nouveaux cas et trois décès dimanche 7 juin. Cela porte le nombre total de décès, dans la Nation Navajo, à 277, et le nombre de cas signalés à 6020.Dimanche, le Comté de San Juan a signalé le plus grand nombre de nouveaux cas de l’état du Nouveau-Mexique. Le Comté de McKinley a signalé le plus grand nombre de décès de l’état de la semaine.
Des individus et des organisations de base se débattent pour parer aux besoins de ceux qui sont en quarantaine à domicile, pendant que le gouvernement de la Nation Navajo est fermé.
Les Navajos atteints de pneumonie ou du coronavirus sont renvoyés chez eux des hôpitaux à une cadence inquiétante et sont enjoints de rester en quarantaine chez eux, avec peu de médicaments ou d’information. Ils sont trop faibles pour sortir chercher la nourriture fournie par des dons aux bénévoles et beaucoup d’entre eux n’ont ni moyen de transport, ni électricité ni eau courante.
Les bénévoles du Navajo Hopi Families COVID-19 Relief Fund apportent de la nourriture et du matériel aux domiciles des personnes âgées et vulnérables, après avoir collecté leurs propres fonds, acheté des aliments en gros et stérilisé tout ce qu’ils apportent.
« La quantité de nourriture offerte à notre communauté est incroyable. Nous ne pouvions le croire, tant de variétés de produits, toutes ces provisions » dit Emerson Curley, Président de la Commission du Chapitre de Steamboat. « J’aurais voulu que vous entendiez tous ces remerciements des membres de notre communauté. »
Curley dit que les personnes âgées Diné dépendent de leurs petits-enfants qui rentrent le weekend et achètent ce dont ils ont besoin, mais tant que la Nation Navajo est fermée le weekend, ce n’est pas possible. »
« Nous apprécions du fond de notre cœur, merci, merci, merci. »
Cette semaine marque trois mois de livraisons de colis essentiels, entre autres deux semaines d’aliments bons pour la santé, de masques, de désinfectant pour les mains et de produits de nettoyage fournis aux personnes âgées Navajo et Hopi, aux personnes à haut risque et à des familles sans ressources.
LES TERRITOIRES INDIENS ONT UN NOMBRE CROISSANT DE CAS DANS TOUT LE PAYS
Les cas de coronavirus continuent d’augmenter dans tout le pays Indien. Ça se produit après des rassemblements pour la Fête des Mères et le Jour du Mémorial, et que des états aient ‘déconfiné’ pour le commerce. Parmi les cas de contamination massive aux Etats-Unis, il y a les usines d’empaquetage de viande dans le Midwest [en France aussi].
Le rapport du Service de Santé Indien du 6 juin montre une augmentation de cas extrême dans la Nation Navajo, et dans les agences de Phoenix et Albuquerque. Le Service de Santé Indien, qui comprend l’Arizona, le Nevada et l’Utah a montré une forte augmentation cette semaine [la semaine jusqu’au 7 juin 2020]. La Réserve Apache de White Mountain, en Arizona, a signalé une épidémie importante.
Le coronavirus se répand dans le Sud-ouest après que les états aient déconfiné
Le Colorado signale que des épiceries, dont une grande épicerie à Denver, ont actuellement des contaminations. Deux employés de King Soopers à Denver, sont décédés. Trois décès d’employés ont été signalés au Walmart d’Aurora en avril et il a rouvert récemment. Les usines d’empaquetage de viande à Greeley ont également signalé un grand nombre de cas.
Environ un tiers des décès aux Etats-Unis se sont produits dans des maisons de retraite.
L’Arizona a connu une augmentation inquiétante des cas de coronavirus toute la semaine [celle qui se termine le 7 juin 2020]. En Arizona, ceux qui risquent le plus d’être contaminés ont entre 20 et 44 ans. Le plus grand nombre de cas sont à Phoenix, Comté de Maricopa. Le plus grand nombre de décès concerne des personnes de plus de 65 ans, surtout dans les maisons de retraite de Phoenix et Tucson.
Will Humble, de l’Association pour la Santé Publique de l’état d’Arizona, dit que le comportement des gens avait changé rapidement après que l’état ait déconfiné.
« C’est le phénomène en Arizona » dit-il « l’ordre de confinement a été levé, et le comportement des gens a changé brutalement et ils ont recommencé à se conduire comme avant la pandémie. »
Le plus grand nombre de décès de la semaine s’est produit dans le Comté de McKinley – qui inclut Gallup, et une partie de la Nation Navajo et le Pueblo Zuni.
Dimanche [7 juin 2020], le Comté de San Juan a signalé trois décès et le Comté de McKinley, un. Le plus grand nombre de nouveaux cas, dimanche, concerne le Comté de San Juan, avec 44 cas en 24 heures.
Les soignants du Nouveau-Mexique indiquent une montée en flèche du nombre de cas à Bernalillo, et dans les Comtés de San Juan et McKinley. En mai, 492 soignants ont été testés positifs au Nouveau-Mexique.
Le coronavirus se propage dans la Patrouille des Frontières des Etats-Unis
Pendant ce temps, la Patrouille des Frontières U.S. signale 436 cas de coronavirus. La Patrouille n’a pas informé les gens de qui avait été en contact avec les agents.
A la frontière Arizona/Mexique, 24 employés et agents de la Patrouille des Frontières ont le virus, ce qui représente une forte augmentation cette semaine.
Cependant, dimanche [7 juin 2020], les agents de la Patrouille des Frontières au point de contrôle sur la frontière-est de la Nation Tohono O’odham – entre la Réserve et Tucson – ne portaient pas de masques.
Les Pascua Yaqui et la Nation Tohono O’odham, qui dépendent du Service de Santé Indien de Tucson, ont maintenant 61 cas de coronavirus. Ces zones sont fréquemment patrouillées par la Patrouille des Frontières.
A New York, il y a 110 cas dans la Patrouille des Frontières U.S., et 96 cas en Californie, et d’autres dans le reste du pays.
Alors qu’ils se vantaient, sur les médias sociaux, de patrouiller dans les rues de Washington D.C. pour « réprimer » les manifestants, les agents de la Patrouille des Frontières U.S. étaient la cible de plus en plus de critiques pour n’avoir pas alerté sur les agents contaminés.
13 juin 2020: 6554 cas, 308 décès
Par Christine, du CSIA-Nitassinan
Publié le 1er juin 2020
La Nation Navajo est la région la plus touchée des Etats-Unis par le coronavirus. Beaucoup de choses essentielles – équipements médicaux, nourriture, eau courante, transports – manquent. Les Autochtones – Navajos et 12 autres Nations – constituent 5% de la population de l’Arizona, mais 20% des décès dus au coronavirus.
Le 21 mai 2020, Viviann Anguiano écrivait, sur le site « Center for American Progress » : « La Nation Navajo a maintenant le taux de contamination par habitant le plus élevé des Etats-Unis – ce qui est d’autant plus désastreux que son peuple a été longtemps exclu de ressources capitales, comme l’eau courante et un service de santé adéquat. En Arizona, les Autochtones représentent 20% des décès dus au COVID-19, bien qu’ils ne constituent que 5% de la population de l’état. En fait, la situation est si alarmante que Médecins Sans Frontières, un groupe qui travaille habituellement dans des zones de conflit où frappées par des catastrophes naturelles, a envoyé au moins deux équipes de médecins dans la Nation Navajo, pour aider à combattre la maladie » Et plus loin, elle ajoute « En bref, la pandémie a révélé l’héritage de l’histoire américaine de mauvais traitements – et de négligence actuellement – de la Nation Navajo et d’autres communautés tribales. »
Récemment, de nombreux analystes ont dénoncé le manque d’eau courante comme cause principale de la propagation du virus dans la réserve Navajo. Beaucoup de résidents de la réserve n’ont pas l’eau courante à proximité – d’après un article de Global Citizen, du 22 mai, « de 15 à 40% des familles n’ont pas accès à de l’eau courante saine. Les Navajos doivent souvent aller jusqu’à des éoliennes, des stations d’essence ou autres pour remplir d’eau de grands jerricans de plastique ». Il leur est donc impossible de se laver les mains fréquemment ou de désinfecter les objets qu’ils touchent.Les causes du manque d’eau sont largement attribuables aux politiques extractivistes menées dans la région depuis les années 1940. D’abord, ce furent les mines d’uranium. Depuis, 22 puits d’eau qui avait été potable, ont été fermés à cause du taux de radioactivité qui s’y trouve. Puis, ce furent les mines de charbon et les centrales au charbon, qui consommaient énormément d’eau pour fonctionner. Et toujours, l’eau des rivières et des nappes aquifères des territoires autochtones qui est détournée pour fournir de l’électricité aux grandes métropoles.
La Nation Navajo manque aussi cruellement d’équipements et de centres de santé. Le 26 mars 2020, Censored News publiait un article écrit pas Sara Jager, médecin de la réserve :
« Je suis médecin dans la réserve Navajo, à Tuba City, en Arizona. Nous sommes durement touchés par le COVID. Nous n’avons pas assez de blouses, de masques pour protéger tous les membres de la réception, des urgences ou des unités de patients. Voici ce dont nous avons besoin :
1. Des masques faits à domicile – ils seront donnés aux patients qui toussent afin de contenir la propagation du virus au domicile ainsi que pour entrer aux Urgences ou pour d’autres visites. Nous pouvons aussi les utiliser pour couvrir les masques N95 pour les protéger de la contamination.
2. Des blouses faites à domicile pour le personnel de l’hôpital. Nous pouvons les envoyer par les services de blanchisserie de l’hôpital. Cela aidera à protéger les soignants et employés du virus. Elles doivent avoir des manches longues et tomber jusqu’au genou. Être lavables, si possible en coton.
3. Des visières protégeant le visage – des gens en fabriquent aussi. Ça protège les yeux de la toux et des postillons. Elles seront portées par les soignants qui voient des patients.
Normalement, ce sont des équipements à usage unique, mais nous les réutilisons tous, en ce moment. »
Il y a trop peu de centres de santé dans la réserve, ils sont difficilement accessibles pour les familles isolées et manquent cruellement d’équipements.
Mais en plus, la santé de la population a été fragilisée depuis plus d’un siècle par la colonisation. Les Autochtones ont été privés de leurs moyens d’existence traditionnels. La réduction de leurs territoires les a privés de terres cultivables et de sources d’eau. Chez les Navajos, beaucoup de bétail, surtout constitué de moutons, a été abattu sous prétexte de ‘surpâturage’. Leurs sources d’alimentation traditionnelles ont été remplacées par quelques supermarchés (en nombre insuffisant dans la réserve Navajo), ce qui a introduit la mal bouffe, aggravée par la pauvreté qui force les gens à acheter des produits de mauvaise qualité. Le taux de diabète et d’obésité, très élevé chez les Autochtones, accroit les risques en cas de contamination.
L’extractivisme a également affaibli la population.
Dès 1940, de l’uranium a été trouvé dans la réserve Navajo, près de Monument Valley. Des mines ont été creusées sans aucun respect des normes de sécurité. De nombreux mineurs Navajo et des membres de leurs familles sont décédés de cancer. A l’heure actuelle, il y a encore plus de 1000 mines d’uranium abandonnées dans et autour de la réserve Navajo. Beaucoup n’ont pas été décontaminées. Elles causent toujours des cancers, mais aussi des maladies pulmonaires.
Puis, le charbon a été découvert.
La multinationale Peabody Coal – première firme charbonnière du monde – a causé, au début des années 1970, un pseudo-conflit Navajo-Hopi, afin de chasser les Navajos de Black Mesa, une zone qu’ils ont fait exploser pour exploiter le charbon à ciel ouvert (ceux qui ont vu le film de Klee Benally « Power Lines » s’en souviennent peut-être). Trois centrales au charbon parmi les plus polluantes du monde ont été créées sur le territoire de la Nation Navajo [la Réserve]. Bien entendu, la population qui vivait à proximité de ces centrales et en est très affectée, n’a pas l’électricité. Certaines de ces centrales doivent fermer (Peabody Coal a fait faillite deux fois, ce qui ne l’empêche pas d’exister, mais la délie de sa responsabilité pour les dégâts causés), cependant les gens ont déjà les voies respiratoires affectées et fragilisées.
Le virus est apparu dans la réserve fin mars 2020. Dans un article du 27 mars, publié sur Censored News, Brenda Norrell écrivait, citant le Navajo Times : « la propagation initiale, à Chilchinbito, près de Kayenta, en Arizona, dans la Nation Navajo, faisait suite à un rassemblement de l’Eglise du Nazaréen [un groupe évangéliste] ». « Un autre rassemblement d’une église, à Pine Hill, Nouveau-Mexique, près de Gallup, a continué à propager le virus parmi les Diné. La famille du pasteur a été hospitalisée. » (A Mulhouse, les premiers cas ont été décelés parmi des gens qui avaient assisté à un rassemblement évangéliste ! D’après un article de la BBC du 2 mars, une secte aurait également eu – et caché – des cas, en Corée du Sud. Le dirigeant de la secte est poursuivi).
Cependant, les autorités coloniales continuent de manquer à leurs obligations minimales vis-à-vis des Autochtones. Dans un article du 18 mai 2020, Brenda Norrell écrit, sur Censored News, que des tests rapides fournis par Trump aux dirigeants Navajo lors d’une table ronde du 5 mai, à Phoenix, se sont révélés totalement inefficaces, avec près de 50% d’erreurs, indiquant comme négatifs des gens qui ont développé la maladie quelques temps après. Ces tests sont fabriqués par la firme privée Abbott. Ces tests ont également été distribués à d’autres Nations Autochtones un peu partout aux Etats-Unis. Ils ont comparé le scandale à la distribution de couvertures infectées par la variole au XIXème siècle. Dans un article du 23 mai, Censored News révélait un autre scandale : La Nation Navajo avait reçu des masques médicaux inadéquats. Il s’agissait d’une arnaque. Un ancien employé de la Maison Blanche avait obtenu un contrat avec le Service de Santé Indien (IHS), et acheté des masques en Chine, des KN95, supposés être l’équivalent chinois des N95. Il avait cependant été annoncé par une agence officielle que ces masques ne protégeaient pas suffisamment. Brenda Norrell citait le site ProPublica : « Un ancien employé de la Maison Blanche a obtenu un contrat de 3 millions de dollars pour fournir des masques aux hôpitaux de la Nation Navajo au Nouveau-Mexique et en Arizona, 11 jours après avoir créé une compagnie pour vendre des équipements de protection personnelle face à la pandémie de coronavirus. »
Pendant ce temps, le nombre de cas et de décès continue à augmenter, et beaucoup de gens manquent d’eau et souffrent de la faim. Le gouvernement Navajo a organisé des distributions dès le début, mais c’est très insuffisant. Et les lourdeurs bureaucratiques inhérentes à tout gouvernement retardent l’utilisation des fonds fédéraux, qui, aux dernières nouvelles, étaient encore sur un compte bancaire.
Dès le début aussi, des bénévoles se sont organisés, ont fondé des associations de base et commencé à collecter des fonds par Internet, et des produits de base localement. Klee Benally, bien connu du CSIA, est actif dans les trois associations principales de la région de Flagstaff : Kinłani [Flagstaff] Mutual Aid, Indigenous Mutual Aid (liée à Indigenous Action) et Navajo & Hopi Families COVID-19 Relief. Táala Hooghan Infoshop sert d’entrepôt et de point de départ pour beaucoup des produits apportés directement ou achetés grâce aux dons locaux et internationaux. Il faut noter que l’Irlande arrive largement en tête des dons internationaux.
Les bénévoles font un travail admirable. Ils apportent de l’aide dans les coins reculés et isolés de la réserve, sur des pistes non goudronnées, difficilement praticables quand il pleut. Ils aident aussi les SDF – pour la plupart Autochtones – des villes proches de la réserve. Au début de l’épidémie, c’était encore l’hiver à Flagstaff, qui se trouve à 2000 mètres d’altitude. Il gelait et neigeait encore. Le foyer supposé abriter les SDF était devenu dangereux à cause de la promiscuité, dès que le virus s’est propagé dans la région. Et en même temps, et toujours depuis, ils s’efforcent de porter des secours là où il y a des besoins urgents dans les réserves. Récemment, selon un article publié le 27 mai sur Censored News, Kinłani Mutual Aid, accompagné par Klee Benally qui a pris les photos, a livré de l’aide sur Black Mesa, une zone de la réserve où les habitants sont particulièrement isolés.
Le gouvernement Navajo a fort justement instauré le confinement, et, pendant les weekends, le couvre-feu et la fermeture de la réserve. Cependant, les bénévoles ont regretté qu’aucune exception ne soit faite pour eux, lorsqu’ils devaient apporter de l’aide urgente dans la réserve au cours du weekend.
L’aide a pris différentes formes. Pour tenter de pallier au manque de masques, des couturières Autochtones ont formé une association pour en produire. Le 15 mai 2020, Cassandra Begay, de Navajo and Hopi Families COVID-19 Relief Fund, a publié sur Censored News un article sur ces couturières particulièrement dévouées et solidaires : « … les branches de Navajo and Hopi Families COVID-19 Relief Fund, entièrement bénévoles, ‘Western Navajo Seamstresses COVID-19 Dooda’ et ‘Eastern Navajo Seamstresses United COVID-19 Dooda’ cousent rapidement des masques et d’autres équipements pour les membres de la communauté, les bénévoles de première ligne, et les soignants.
« La semaine prochaine, le Fonds ajoutera des masques à ses colis de nourriture. […] »
« Le 23 mars, Theresa Hatathlie-Delmar, de Coalmine Mesa, dans la Nation Navajo, a été contactée par la fondatrice du Fonds, Ethel Branch, qui lui a demandé de l’aide pour mobiliser un groupe pour coudre des masques lavables afin d’aider les efforts de soutien. » […]
Fondé d’abord comme groupe de Couturières Navajo Unies COVID-19 Dooda, le groupe s’est tellement développé qu’il y a maintenant des Chapitres Ouest et Est. Le Chapitre Ouest, dirigé par Theresa Hatathlie-Delmar, compte plus de 500 membres des Nations Navajo et Hopi, du Sud de l’Arizona, du Nouveau-Mexique, du Sud de l’Utah, du Colorado, de New York et de Géorgie, ainsi que des frères et sœurs des Nations Blackfeet, Lakota, Dakota et Nakota. »
Merci à Brenda Norrell, qui assure les reportages, et qui a fait un appel sur Censored News, se chargeant de mettre en relation les gens manquant de produits de base et ceux qui pouvaient leur apporter ce dont ils avaient besoin.
Malgré l’extraordinaire dévouement des bénévoles et la générosité des donateurs, les besoins restent immenses et la pandémie continue à s’étendre. Ci-dessous, des informations sur les principales associations de bénévoles de la région :
Kinłani (Flagstaff) Mutual Aid : “Une réponse communautaire à la menace du COVID-19.
https://kinlanimutualaid.org/
Indigenous Mutual Aid, fondé par Indigenous Action Media. Travaille avec les deux autres assos. Est plus ‘radicale’ et politisée.
https://www.indigenousmutualaid.org
Navajo & Hopi Families COVID-19 Relief
https://www.navajohopisolidarity.org/