Par Brenda Norrell
Censored News
19 novembre 2022
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Les enfants Ponca ont de l’asthme et utilisent des inhalateurs à cause de l’industrie du pétrole et du gaz dans l’Oklahoma, qui est devenu une énorme scène de crime. Au Kenya, des enfants creusent pour trouver de l’eau avant de partir à l’école. Au Nigéria, l’eau est empoisonnée par les puits de pétrole et de gaz et la fracturation, les femmes et les enfants souffrent.

Déclaration de Casey Camp Horinek : Les Droits de la Nature

Parlant au cours d’une table ronde au Sommet des Nations Unies sur le Climat, en Egypte, Casey Camp-Horinek, Ponca, dit qu’elle vivait dans le Territoire Occupé d’Oklahoma.

« Des tueurs en série, appelés industries des carburants fossiles, sont là pour nous tuer, rien d’autre » dit Casey au cours d’une table ronde Autochtone pour l’Action Climatique, après avoir conduit une Cérémonie pour l’Eau le matin.

« Ils assassinent Notre Mère la Terre, ils tuent les graines sacrées, ils tuent les eaux, ils tuent les aires, ils achètent et vendent le sacré et oublient tout ce dont ils dépendent aussi. »

En territoire Ponca, 100% des familles sont touchées par le cancer et les enfants ont de l’asthme et doivent utiliser des inhalateurs dès qu’ils savent marcher.

Il y a 10 000 sites de fracturation hydraulique sur les terres de 39 Tribus d’Oklahoma reconnues au niveau fédéral. L’eau de fracturation est souillée pour la vie.

« L’Eau a de la mémoire. Elle a la vie, elle a une manière d’être qui est sacrée, qui fait partie de nous. Quand elle est blessée et empoisonnée, nous le sommes aussi. »

« Nos esprits sont blessés, mais ils sont toujours là. »

Casey dit que le gouvernement fédéral avait failli contre toute confiance en sa responsabilité et violé tout les Traités qu’il avait créés. Ils essaient de nier qu’ils ont besoin d’eau et ne pensent pas à ceux à naître.

Les Ponca ont mis un moratoire sur les puits à injection et la fracturation, et ont passé une loi reconnaissant les Droits de la Nature.

« Nous sommes la nature nous-mêmes, il n’y a pas de séparation. »

Cette année, la Nation Ponca a passé une loi qui reconnait les droits de deux rivières de leur région, et ils vont poursuivre les pollueurs en justice.

« La terre elle-même le dit dans nos cœurs et nos esprits. »

Casey dit que des « programmes stupides de commerce de carbone » exigent que nous parlions pour ceux qui ne parlent pas le langage que nous parlons.

« Nous sentons les gens de pierre, nous sentons la terre, nous sentons l’eau, nous sentons l’air. »

« Nous avons été arrachés de force à nos terres, pour les Ponca et 36 autres tribus, la Piste des Larmes nous a déplacés dans le « territoire Indien » en Oklahoma. Ils nous ont dit que nous devions modeler nos nations selon leur gouvernement et leur loi qui ont échoué. Ils ont le droit de violer tous les traités, le droit de continuer le génocide des Autochtones – commencé par des couvertures sciemment contaminées avec le virus de la variole. Passant rapidement à aujourd’hui, le génocide environnemental continue, perpétré par des compagnies comme Conoco Phillips, la fracturation, les puits à injection, les camps masculins des carburants fossiles, qui traversent nos territoires – souillant la Terre en mettant des produits chimiques dans le sol, l’air et l’eau.

« Nous, les Ponca, avons décidé de rétablir nos propres lois souveraines, d’abord en 2017, quand nous sommes devenus la première tribu [aux Etats-Unis] à reconnaitre les Droits de la Nature. Et en juillet 2022, nous avons reconnu les Droits de deux rivières sacrées qui nous entourent, parce que les déchets de la fracturation y sont jetés, tuant les poissons. Ces Droits ne sont pas quelque chose que nous DONNONS à la Nature, nous reconnaissons les droits qui ont toujours été et seront toujours.

« La Terre sera toujours là quand nous aurons disparu. Mais nous pouvons suivre une autre voie. Choisissons-nous, en tant qu’humains, d’aligner la loi humaine sur les lois du monde naturel ? Quand les deux se rejoignent, nous avons une voie qui avance. J’entends beaucoup parler des Droits Humains et des Droits Autochtones, à la COP. Que sommes-nous, si nous ne sommes pas la Nature elle-même ? Il s’agit des Droits de la Nature et de nos responsabilités humaines envers elle. Nous pouvons le faire. Nous pouvons le faire. »

Hupa de Californie (et autres Autochtones) : les barrages hydroélectriques sont une fausse solution pour le climat

Les Hupas du nord de la Californie retirent les barrages hydroélectriques, qui sont promus comme fausse solution au changement climatique.

Les gens ne doivent pas être exterminés par l’avidité des grandes corporations, dit Danielle Frank, de Rios to Rivers et dirigeante de la jeunesse de la Tribu Hupa, dans le bassin du Fleuve Klamath. Elle souligne que c’est ce combat contre l’avidité qui rassemble les gens ici.

« Reposez-vous sur nos communautés Autochtones » dit Danielle au cours des commentaires sur la table ronde.

« La résistance Autochtone aux barrages a été constante. Nous savons depuis le début que couper le cours des fleuves ne détruit pas seulement les poissons et l’écosystème, mais aussi les gens qui dépendent de ces sources de nourriture et des liens culturels que les fleuves procurent » dit-elle dans une déclaration.

« Les cultures ont grandi le long des fleuves – sans fleuves, nous n’existerions pas. Notre peuple a assez souffert pour le profit d’autres. »

En Amazonie, les Autochtones se battent contre les barrages. Les Autochtones d’Amazonie dirent qu’ils étaient inspirés par ce qu’ils entendaient là.

Nicole Cuqui, de la communauté Autochtone de San José de Uchupiamonas, dans l’Amazonie Bolivienne, dit : « Les Nations Unies continuent à reconnaitre les barrages hydroélectriques comme de l’énergie propre, et donnent le feu vert aux pays et aux investisseurs pour financer ces projets destructeurs dans les pays en développement où nous avons encore des forêts primaires et des régions à haute biodiversité intactes. »

« Cela permet aux pays et aux compagnies d’hydroélectricité de clamer qu’ils réduisent les émissions de carbone, mais en réalité, ils contribuent à détruire nos forêts et nos rivières, et à déplacer les gens de leurs territoires. Ce ‘laver plus vert’ flagrant perpétue un héritage de perte et de dégâts. »

Iles du Pacifique sous domination U.S.

Dans les îles du Pacifique, les gens sont vulnérables à cause du changement climatique et de la militarisation. L’armée des Etats-Unis contamine les nappes aquifères de Guam et n’est pas tenue pour responsable.

« J’apporte le message de défendre l’eau, de défendre la vie. Les jeunes de Guahan [Guam] défendent l’eau fraiche qui sort de nos falaises et vont à nos océans, contre la construction d’un champ de tir. Nous avons besoin de paix autant que nous avons besoin d’une action pour le climat » dit Moñeka de Oro.

« Nos îles ont toujours été entre des puissances en guerre » dit Moñeka, soulignant qu’une action pour le climat n’était pas possible sans la paix et le maintien des droits humains.

Femmes Kebetkache du Nigéria

Au Nigéria, on manque d’eau, et il y a trop d’eau d’inondations. Dans le Delta du Niger. Ce sont les femmes qui sont le plus touchées.

[…]

L’extraction de pétrole et de gaz pollue l’eau et empoisonne les poissons. L’espérance de vie est de 40 à 45 ans, dit Emem Okun, Kebetkache, membre de la délégation de la Base pour la Justice Globale.

« Les récentes inondations au Nigéria qui ont laissé de grandes zones de terres agricoles sous l’eau, déplacé plus d’un million de gens, et fait plus de 3000 morts, ont été un dur rappel pour les participants et le monde, d’agir d’urgence pour se préoccuper des racines de la crise climatique. L’Afrique a contribué pour moins de 3% aux émissions de carbone depuis 1880 et se réchauffe plus vite qu’aucune autre région du monde, bien qu’elle ait contribué le moins à la crise climatique. D’ici 2050, 86 millions d’Africains seront forcés de migrer dans leurs propres pays à cause du changement climatique. »

***

Des Autochtones du Brésil sont intervenus en Portugais. Si vous comprenez le Portugais, voir la vidéo de la table ronde : https://vimeo.com/769953916

L’Agence de Protection de l’Environnement des États-Unis prend le contrôle des terres indiennes d’Oklahoma pour y autoriser la fracturation et des décharges de produits dangereux

Par Brenda Norrell
Censored News
7 octobre 2020
Traduction Christine Prat

C’est encore du harcèlement racial. Les tribus touchées par la décision McGirt de la Cour Suprême et toutes les tribus de l’état doivent s’unir. Notre existence même est en jeu. Si Stitt arrive à ses fins, l’industrie des carburants fossiles s’emplira les poches avec notre sang. – Casey Camp Horinek, Ponca

OKLAHOMA CITY – Selon Ecowatch, l’Agence de Protection de l’Environnement du gouvernement Trump a accordé à l’état d’Oklahoma un contrôle très étendu sur les règles environnementales sur presque toutes les terres tribales de l’état, dépouillant des dizaines de tribus de leur souveraineté sur des problèmes environnementaux cruciaux.

L’action de l’Agence de Protection de l’Environnement [sic] a rendu la Tribu Ponca d’Oklahoma furieuse. Casey Camp-Horinek, Ambassadrice Environnementale, Ancienne et Gardienne Héréditaire du Tambour de la Tribu Ponca d’Oklahoma, a fait la déclaration suivante au site TYT :

« Après plus de 500 ans d’oppression, de mensonges, de génocide, d’écocide et de traités rompus, nous aurions dû nous attendre à ce que l’EPA [Environmental Protection Agency] décide en faveur du Gouverneur raciste d’Oklahoma, Stitt, cependant, ça fait tout de même mal. Sous le gouvernement Trump, la destruction de toutes les protections de l’environnement a été accélérée afin de donner à l’industrie des carburants fossiles un dernier souffle de vie alors qu’elle expire. Et qui souffre des conséquences ? Tout le monde et toute chose ! Qui en profite ? Trump et ses sbires, les négationnistes du changement climatique comme le gouverneur Stitt, les Sénateurs Inhofe et Langford, qui sont soutenus financièrement par les grandes compagnies du pétrole et du gaz. Je suis convaincue que nous devons nous battre contre cette décision sournoise. Devant les tribunaux, sur les lignes de front et devant les Cours Internationales, LA VIE elle-même est en jeu. »

Democracy Now! a dit que l’Agence de Protection de l’Environnement avait donné à l’Oklahoma le contrôle environnemental de presque toutes les terres tribales d’Oklahoma, revenant sur des droits souverains de dizaines de tribus. Cet acte abroge effectivement beaucoup des droits qui auraient été obtenus après qu’une décision historique de la Cour Suprême, un peu plus tôt cette année, avait assuré que la moitié de l’Oklahoma demeurait terre Amérindienne, reconnaissant par là un traité du XIXème siècle avec la Nation Muscogee (Creek).

Ecowatch a écrit que, dans une lettre du 1er octobre, l’Administrateur de l’EPA Andrew Wheeler avait répondu favorablement à la demande du Gouverneur Républicain J. Kevin Stitt, d’obtenir le contrôle des règles environnementales sur les terres tribales sur toute une série de questions, parmi lesquelles :

  • Décharge de déchets dangereux – parmi lesquels du formol (formaldéhyde) ; du mercure ; du plomb ; de l’amiante ; des polluants de l’air ; des substances polyfluoroalkyliques [D’après l’EFSA : Les substances polyfluoroalkyliques (PFAS) constituent un groupe de substances chimiques de synthèse qui comprend l’acide perfluorooctanoïque (PFOA), le sulfonate de perfluorooctane (PFOS), l’acide perfluorononanoïque (PFNA), l’acide perfluorohexane sulfonique (PFHxS) et plusieurs autres encore. Voir la suite de l’article sur la toxicité de ces produits] ; des pesticides ; du glyphosate, et des, polychlorobiphényles (PCB) – sur les terres tribales.
  • Contrôle de l’Injection Souterraine, le système de permis de fracturation de l’EPA.
  • Protection des principaux polluants agricoles, y compris l’élevage industriel à grande échelle.

L’Ambassadrice Environnementale de la Tribu Ponca, Casey Camp-Horinek dit « Les actions du Gouverneur Stitt ne sont pas une surprise. L’état d’Oklahoma a été fondé sur le racisme et Stitt prend la suite d’une longue lignée de gouverneurs qui ont toujours considéré les tribus comme zones de sacrifice pour les profits de l’industrie des carburants fossiles. »

« Les tribus dans tout l’état sont visées par un génocide environnemental par l’industrie du pétrole et du gaz, permis par des agences de l’état et des officiels du gouvernement, y compris le bureau du Gouverneur » ajoute Casey Camp-Horinek, « et c’est toujours pour de l’argent. »

« Les tribus sont déjà souveraines, malgré des décennies de tentatives de diminuer notre autorité sur nos propres terres, pour protéger nos communautés et passer des lois pour avoir de l’eau, de l’air et des sols non-pollués » dit Casey.

En 2017, les Ponca ont interdit la fracturation et ont été la première tribu à faire passer un statut reconnaissant les Droits de la Nature d’être exempte de pollution par les carburants fossiles, en affirmant que les écosystèmes, y compris les humains, avaient une place légale devant un tribunal.

« C’est encore du harcèlement racial » dit Casey Camp-Horinek. « Les tribus touchées par la décision McGirt de la Cour Suprême et toutes les tribus de l’état doivent s’unir. Notre existence même est en jeu. Si Stitt arrive à ses fins, l’industrie des carburants fossiles s’emplira les poches avec notre sang. »

L’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis a fixé une échéance secrète

Le 18 septembre, le site TYT a écrit qu’un officiel pour l’environnement haut placé dans le gouvernement Trump avait fixé une échéance pour que les tribus d’Oklahoma puissent peser sur une proposition qui pourrait autoriser l’état à déverser des déchets toxiques – du mercure aux PCB qui causent des cancers – sur des terres tribales, mais au moins une tribu a dit à TYT ne pas avoir été informée. L’Agence de Protection de l’Environnement (EPA) n’a pas réagi immédiatement lorsqu’il lui a été demandé de fournir des preuves de ce qu’elle avait publié ou notifié à des tribus d’Oklahoma la date de l’échéance.

VICTIME DE VIOLENCES A STANDING ROCK, EMPOISONNEE PAR LES INDUSTRIES MINIERES, CASEY CAMP, PONCA, TEMOIGNE EN JAMAIQUE

“Ils nous ont attachés. Ils nous ont jetés au sol et nous ont embarqué dans des bus jusqu’à la cave de la Prison du Comté de Morton, puis nous ont enfermés dans des chenils, après avoir tatoué des numéros sur nos bras, comme pour les Juifs conduits aux chambres à gaz.”
Casey Camp, Ponca

Article et photos par Brenda Norrell
Censored News
15 mai 2019
Traduction Christine Prat

KINGSTON, Jamaïque – Casey Camp Horinek, membre du Conseil Tribal Ponca, a parlé de la fracturation hydraulique génocidaire et de l’industrie du pétrole et du gaz qui empoisonne son peuple, le sol, l’air et l’eau.

A la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme en Jamaïque, Casey a aussi raconté comment elle-même et d’autres Protecteurs de l’Eau avaient subi des violences à Standing Rock.

Casey parla aussi de son grand-père, qui avait marché tout au long de la Piste des Larmes. A huit ans, il avait fait plus de 1000 km à pied. Un des membres de son peuple sur trois mourut durant cette marche.

Le territoire Ponca avait été volé par le gouvernement fédéral, selon le Traité de 1868. Le peuple de Casey, les Ponca, était de la région du fleuve Missouri et a été déporté de force en Oklahoma.

“Nous vivons maintenant dans une zone entièrement affectée par les industries minières” dit-elle des terres Ponca en Oklahoma.

Casey, membre élue du Conseil Ponca, est Gardienne du Tambour Héréditaire de la Société des Femmes.

Dans ses salutations, Casey remercia les Arawak, ancêtres de Jamaïcains.

Parlant des conséquences de la fracturation, Casey dit qu’il y avait eu 10 000 tremblements de terre, en Oklahoma, au cours des cinq dernières années, des tremblements de terre causés par l’homme, à cause des industries minières. L’une d’elle est la Raffinerie Phillips 66. L’eau a été empoisonnée.

“Tous les êtres à quatre pattes, à nageoires ou ailés, et tous ceux qui vivent sous terre, ont été touchés. On ne peut pas cultiver de produits bio dans un rayon de plus de 12 km.”

“Chaque famille a des membres souffrant de cancers et de déficiences immunitaires. Beaucoup d’enfants ne vivent pas jusqu’à la naissance.”

“Transformer en marchandises tout ce qui est sacré est un crime”, dit-elle à la Commission.

La Nation Ponca a établi un statut des Droits de la Nature, ce qui permettra de traiter les affaires devant les tribunaux. “Nous convoquerons des gens devant le Tribunal Ponca.”

Lorsqu’elle entendit parler de Standing Rock, elle y alla pour prier. Elle voulait protéger l’eau du fleuve Missouri et les tombes de ses ancêtres en aval.

Elle est aussi allée à Standing Rock pour rencontrer des responsables de la préservation historique.

Le 27 octobre 2016, des Protecteurs de l’Eau protégeaient le Camp du Traité. “Standing Rock, c’était nos alliés.”

L’oléoduc, Dakota Access Pipeline, n’avait pas été autorisé à passer par une région “Blanche” au nord de Standing Rock.

Casey raconta comment les Protecteurs de l’Eau de Standing Rock avaient subi des violences.

“Il y avait des hélicoptères, des avions, des drones, des gens armés, des canons assourdissants, des grenades à percussion, de gaz poivré, et des centaines d’agents en tenue d’émeutes qui se ruaient sur nous et commencèrent à nous brutaliser.”

“Ils nous ont frappés au sol, alors que nous étions en train de prier, par centaines de femmes, d’hommes et d’enfants sans armes.”

“Ils nous ont attachés. Ils nous ont jetés au sol et traînés dans des bus jusqu’à la cave de la Prison du Comté de Morton et enfermés dans des chenils après avoir inscrit des numéros sur nos bras, comme pour les Juifs emmenés dans les chambres à gaz.”

“Ils nous ont gardés dans des chenils, à même le sol en béton.”

“C’était mon numéro. Le numéro 138,” dit-elle en montrant le numéro sur son bras.

En tout, 142 personnes ont été arrêtées ce jour-là.

COMMISSION INTER-AMERICAINE DES DROITS DE L’HOMME, A KINGSTONE, JAMAÏQUE: UNE DELEGATION DE FEMMES AUTOCHTONES DES ETATS-UNIS PARLE

ELLES DENONCENT LES VIOLATIONS DES DROITS COMMISES A STANDING ROCK CONTRE LES PROTECTEURS DE L’EAU ET CELLES COMMISES A LA FRONTIERE US/MEXIQUE PAR LA PATROUILLE DES FRONTIERES

Photos et article par Brenda Norrell
Censored News 9 mai 2019
Traduction Christine Prat

KINGSTON, Jamaïque – La Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme a entendu le témoignage de Leoyla Cowboy, Diné, et la délégation des Femmes Autochtones a apporté un témoignage impressionnant sur les violations des droits par la police, et la criminalisation des protecteurs de l’eau.
Leoyla a lu une déclaration de la Protectrice de l’Eau emprisonnée, Red Fawn. Leoyla, Diné, est l’épouse du prisonnier Little Feather, Chumash, et a parlé de tous les Protecteurs de l’Eau emprisonnés.

Casey Camp, membre du Conseil Tribal Ponca, a raconté comment elle-même et d’autres protecteurs de l’eau ont été enfermés dans des chenils, sur un sol en béton, après avoir prié à Standing Rock. Casey a décrit les souffrances et le désespoir créés par les industries minières.
Casey a raconté comment les matons de la prison du Comté de Morton ont mis des numéros sur leurs bras, comme pour les Juifsdestinés aux chambres à gaz.
L’eau a été empoisonnée par les industries minièreset le commerce du carbone, et des tremblements de terre causés en Oklahoma, a-t-elle déclaré à la Commission.
Lorsqu’elle est allée à Standing Rock, c’était pour protéger l’eau de son peuple et toutes les formes de vie en aval. Maintenant, les Ponca ont reconnus les Droits de Notre Mère la Terre, et ils pourront être défendus dans des tribunaux, dit-elle à la Commission.
C’est le résultat de prières qui l’a conduite à Standing Rock pour protéger l’eau. Lorsqu’elle est arrivée à Standing Rock, la police a chargé les femmes, les hommes et les enfants avec des armes, des grenades assourdissantes, du gaz poivré, et les a enfermés dans des chenils. Les enfants diabétiques se sont vu refuser les médicaments et ont eu des crises, dit-elle à la Commission.

Ofelia Rivas, O’odham, fondatrice de Voix O’odham Contre le Mur, a parlé des violations des droits des Tohono O’odham à la frontière, sur un territoire souverain. Ofelia a raconté comment elle-même et d’autres avaient été brutalisés et terrorisés par la Patrouille des Frontières, dans leurs propres communautés.
Elle a parlé d’attaques de O’odham par des chiens et de détentions arbitraires.
“Les Tohono O’odham ont été criminalisés par la Sécurité Intérieure des Etats-Unis” dit-elle à la Commission. Ofelia raconta aussi comment les territoires O’odham au Mexique avaient été volés, vendus et réappropriés par les cartels.

Michelle Cook, avocate Diné et membre fondatrice du Collectif Légal des Protecteurs de l’Eau, a décrit la criminalisation de Protecteurs de l’Eau pacifiques.
Michelle a décrit les actions des Etats-Unis visant à criminaliser les protecteurs de l’eau et résultant en de nouvelles lois d’état, suite aux actions de protection de l’eau à Standing Rock. Des manifestants pacifiques tombent maintenant sous le coup de nouvelles lois de l’état. La nouvelle législation du Dakota du Sud criminalise les activistes pacifiques et leurs alliés, maintenant qualifiés de “promoteurs d’émeutes.”
Au Texas, la nouvelle législation pourrait conduire à des accusations de crimes pour ceux qui mettent en pratique la liberté de parole.
Michelle dit à la Commission que le Collectif Légal des Protecteurs de l’Eau avait engagé une poursuite [“class action” une procédure collective beaucoup discutée en France, mais pas encore adoptée] contre les violations commises par la police à Standing Rock.
Michelle est fondatrice de Désinvestir, Investir, Protéger, qui soutient la délégation de femmes à l’audience de la Commission.

Réagissant au récit des exactions commises par la police et les agents de la Patrouille de Frontières des Etats-Unis, l’un des membres de la Commission a demandé “Comment est-ce possible ?”

En réponse aux questions de la Commission, Leoyla dit que Little Feather avait subi 14 enfermements. Sa famille ne pouvant pas prendre contact avec lui pendant tout ce temps, “nous ne savons pas s’il est encore en vie.”
Casey dit qu’elle-même et d’autres Anciennes Autochtones souffraient toujours des blessures causées par les arrestations et emprisonnements par le Service du Sheriff du Comté de Morton – Dakota du Sud – et par la police et les militaires qui ont commis ces violations des droits de l’homme à Standing Rock. “Nous souffrons toutes de syndrome post-traumatique.”

Les Etats-Unis ont envoyé des officiels de l’Ambassade des Etats-Unis et du Ministère des Affaires Etrangères à Washington et en Jamaïque pour réagir au cours de l’audience d’une heure, tenue à l’Université des Indes Occidentales. Malgré une tentative ratée de présenter les Etats-Unis comme un pays respectant le droit, les représentants officiels des Etats-Unis n’ont pas été capables de présenter un témoignage qui pourrait justifier les violations des droits par la police et les militaires Américains ni les injustices commises par les tribunaux Américains.
Les Etats-Unis ont bien rapporté l’action en justice contre des mercenaires privés, de TigerSwan, qui ont agi dans le Dakota du Nord sans licence.
Les représentants officiels ont affirmé que les Etats-Unis honorent et respectent la souveraineté tribale, mais les protecteurs de l’eau ont souligné que les actes des Etats-Unis prouvent le contraire.

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Hier, jeudi 27 octobre 2016, les forces de l’ordre ont attaqué le camp des protecteurs de l’eau le plus proche de la ligne de front. L’action a eu lieu alors que les gens étaient en train de prier. Bien entendu, la situation change à tout moment, beaucoup de choses ont pu se passer pendant que je traduisais ce texte. Si vous comprenez un peu l’anglais, vous pouvez voir des reportages en direct sur: http://www.unicornriot.ninja/?p=10476.

Ce que vous pouvez faire de loin:
Tom Goldtooth appelle à téléphoner d’urgence à
La Maison Blanche (00 1 202) 456-1111 ou (00 1 202) 456-1414
Le président de la commission de comté de Morton Cody Schultz.: (00 1 701) 391-9698
Le bureau du shérif du comté de Morton: (00 1 701) 667-3330
Le Bureau du Gouverneur Jack Dalrymple. (00 1 701) 328-2200

Les textes et photos qui suivent ont été publiés sur Censored News, où vous trouverez de nombreuses vidéos et photos

Christine Prat

 

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« Aujourd’hui nous avons résisté contre cette force de police achetée avec du pétrole Nazi. Ils nous ont attaqués avec des LRAD, aspergés de gaz poivré, arrêtée nos grand-mères, nos oncles, ils ont tirés sur les chevaux, ils ont lâché des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc dans une foule désarmée. Ils ont profané le sol sacré et détruit nos maisons en territoire tribal. Il y avait des snipers qui pointaient un fusil vers moi et un parent. Nos cœurs sont blessés mais nous nous regrouperons et garderons l’esprit vibrant, parce que ce n’est pas fini. Nous arrêterons le pipeline. » Cepoalli

 

Vidéo de Unicorn Riot – http://unicornriot.ninja/?p=10476

 

LA POLICE ANTI-EMEUTES ATTAQUE LE CAMP DU TRAITE DE STANDING ROCK AVEC DES BALLES EN CAOUTCHOUC ET DES GRENADES LACRYMOGENES ET ARRETE DE NOMBREUSES PERSONNES, PARMI ELLES, CASEY CAMP

Vic Camp: « Nous avons besoin d’aide. Nous sommes encerclés. Le gouvernement nous pousse dehors. » Camp dit que sa tante Casey Camp, sa mère et de nombreux membres de nombreux parents ont été arrêtés. « Il y a eu des centaines d’arrestations. Nous devons aider mes parents. »

OYATE MEDIA NETWORK : Des grenades à percussion ont été utilisées contre des foules. Les ambulances tournent à pleine capacité ici dans le camp Oceti Sakowin. Des balles en caoutchouc ont été tirées sur les protecteurs, des Anciens ont été aspergés de gaz poivré et arrêtés.

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L’Ancienne Ponca Casey Camp a été arrêtée. La police a tiré du gaz poivré. Un cavalier a été visé 4 fois avec de balles en caoutchouc. Des Anciens ont été arrêtés au cours d’une cérémonie. Une personne attaquée au taser au visage. Cuny Dog a appelé tous les Chapîtres de l’AIM à rejoindre la ligne de front. A l’instant, un troupeau de bison est arrivé et fort applaudi.

Un protecteur de l’eau: « J’ai vu un jeune de 18 ans se faire tirer dessus sur son cheval, puis ça a été le cheval. J’étais à 5-6 mètres. J’ai vu des jeunes guerriers à cheval être acculés, puis se faire tirer dessus. J’ai vu notre ex-président se faire arrêter. J’ai vu les flics tirer deux hommes d’une sweatlodge (hutte de sudation), à quelques mètres de moi, en sous-vêtements, les jeter au sol face contre terre et les arrêter. Tous ces crimes ont été commis contre notre peuple sur un territoire garanti à notre peuple par le Traité de Fort Laramie de 1851.

 

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LE CAMP DU TRAITE EST ENCERCLE. LE CHEF ARVOL LOOKING HORSE DEMANDE AUX CHEFS RELIGIEUX DE VENIR REJOINDRE LES PROTECTEURS DE L’EAU

 

 

 

 

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LE CAMP DU TRAITE ENCERCLE PAR LA POLICE ET LA GARDE NATIONALE A 10H45 DU MATIN

Appel du jeudi 27 octobre 2016

Par Red Warrior Camp:

Les deux derniers bus étaient vides en roulant vers le sud sur l’autoroute 6. Tout les gens du grand camp sont maintenant au camp du Traité, sur la ligne de front. Sept bus (3 avec des troupes, les autres vides) escortés par des Patrouilles de l’autoroute 8 se dirigent vers le sud sur l’autoroute 6 à environs 6 km au sud de Mandan à 9h35 heure locale. Restez dans les fossés pour ne pas être arrêtés mais allez soutenir le camp! Ils pourraient essayer d’arriver par surprise par l’accès sud de la route 1806. Faites attention, ça leur prend 40 minutes pour y arriver, donc vers 10h30 vous saurez.

Par Robert: « Jeudi à 9h30 du matin. Il y a des agents de la sécurité privée qui trainent partout et un camp de flics et de militaires de l’autre côté de la colline. Je suppose qu’ils croient que si nous ne pouvons pas les voir directement, nous ne saurons pas qu’ils sont là. Cependant, il faut beau et relativement chaud. Bonne journée et continuez à donner des nouvelles sur ce qui se passe ici. »

 

FORT YATES, DAKOTA DU NORD

LE PRESIDENT SIOUX DE STANDING ROCK DAVE ARCHAMBAULT:

« Des forces de l’ordre militarisées sont arrivés sur les protecteurs de l’eau avec des tanks et en tenue d’émeute aujourd’hui. Nous continuons à prier pour la paix. Nous appelons l’état du Dakota du Nord à superviser les actions des forces de l’ordre locales, et par-dessus tout, à assurer la sécurité de tous. Le Ministère de la Justice doit envoyer immédiatement des superviseurs pour assurer la protection des droits garantis par le Premier Amendement et la sécurité de milliers de gens présents ici à Standing Rock. La Justice ne peut plus ignorer nos demandes. Si quelque chose de grave arrive à quiconque vient ici pour manifester sa solidarité avec nous, ce sera sa responsabilité. Ils doivent intervenir et tenir le Dakota du Nord et le Comté de Morton pour responsables de leurs actes de violence contre des gens innocents en train de prier.

Le gouvernement Obama a demandé à DAPL d’arrêter volontairement la construction jusqu’à ce que le processus d’examen du projet soit terminé, mais DAPL a ignoré ces demandes répétées. En déployant des forces de l’ordre pour soutenir la construction du DAPL, l’état du Dakota du Nord collabore avec Energy Transfer Partners et fait escalader les tensions.

Il nous est nécessaire que le gouvernement de notre état et le gouvernement fédéral apportent la justice et la paix à nos territoires, pas la force des blindés.

Nous avons vu a de nombreuses reprises des réactions disproportionnées des forces de l’ordre à l’exercice non-violent de leurs droits constitutionnels par les protecteurs de l’eau. Aujourd’hui nous avons vu des gens prier en paix et cependant attaqués avec du gaz poivré, des balles de caoutchouc et des grenades de percussion. Nous demandons instamment au gouvernement fédéral et à celui de l’état d’accorder leur attention immédiate et sérieuse à cette situation tendue.

Nous appelons aussi les milliers de protecteurs de l’eau qui sont solidaires avec nous contre le DAPL de rester en paix et de prier. Tout acte de violence est défavorable à notre cause et n’est pas bienvenu ici. Nous invitons tous ceux qui nous soutiennent à se joindre à nous pour prier pour que, finalement, la bonne décision – la décision morale – soit prise pour protéger notre peuple, nos sites sacrés, notre terre et nos ressources. Nous ne nous retirerons pas de ce combat. En tant que peuples de cette terre, nous avons tous besoin d’eau. Il s’agit de notre eau, de nos droits, et de notre dignité d’êtres humains. »

 


Casey Camp et ses deux fils au cours de la manifestation ‘Rejeter et Protéger’, à Washington, D.C. (Photo Garth Lenz pour Bold Nebraska et ILCP)

 

Maïs de Résistance
Par Bold Nebraska
Publié sur Censored News
Mercredi 8 juin 2016
Traduction Christine Prat

 

Casey Camp – une dirigeante Ponca très engagée, actrice et écologiste – attire l’attention de tous quand elle entre dans la salle. Sa force est ressentie immédiatement et ses paroles vous restent longtemps après qu’elle les ait prononcées. C’est Casey qui a eu l’idée d’amener du maïs Ponca à d’autres familles dans le monde pour partager notre cran et notre détermination à bloquer les pipelines pour sables bitumineux et autres pétroles dangereux.

« Le Maïs Ponca a continué à être partagé à travers les Amériques du Nord et du Sud, » a expliqué Casey Camp. « J’ai offert du maïs à d’autres Peuples Autochtones au cours de tous mes voyages, et j’ai reçu des paroles d’encouragement, de gratitude et des prières pour bénir le maïs. Ceux à qui j’en ai offert en Amérique du Sud s’y réfèrent comme ‘Graine de Résistance’, expression tangible, dans sa croissance et sa récolte, du combat contre le Génocide Environnemental. »

 

LE ‘MAIS DE RESISTANCE’ PONCA SACRE A NOUVEAU PLANTE SUR LE TRAJET DU KEYSTONE XL

 


Amos Hinton et Mekasi Horinek de la Tribu Ponca d’Oklahoma, et le fermier Art Tanderup en 2014, plantant le maïs sacré Ponca corn dans la ferme des Tanderup (Photo: Mary Anne Andrei)

 

Par Jane Kleeb
Bold Nebraska

Une graine de maïs signifie beaucoup de choses – de la nourriture, du carburant bio, une pellicule pour des médicaments, du plastic bio, du fourrage pour le bétail. La graine de maïs est aussi devenue un symbole adoré pour notre résistance collective aux sables bitumineux et à la production irresponsable de pétrole dangereux pour notre terre, nos droits de propriété, le climat et l’eau.

Au cours des trois dernières années, des membres de la famille Camp, de la Nation Ponca d’Oklahoma, sont retournés sur leur terre ancestrale au Nebraska, pour planter des lignes de ‘maïs de résistance’ Ponca Sacré dans la ferme d’Art et Helen Tanderup à Neligh – cette terre se trouve aussi directement sur le trajet prévu pour le pipeline Keystone XL et c’est une terre sacrée pour les Ponca.

« Une fois de plus, nous avons fait le voyage jusqu’à la ferme des Tanderup, de l’Oklahoma au Nebraska, sur la Piste des Larmes des Ponca, pour planter les graines de résistance Ponca sacrées » dit Mekasi Camp Horinek, fils de la militante Autochtone Casey Camp. « Non seulement dans la terre du pays de nos ancêtres, mais aussi dans le cœur et l’esprit des gens qui honorent, respectent et protègent notre Mère la Terre, tandis que les racines de ces graines de résistance s’étendent à travers tous les continents, tout comme la prise de conscience du combat contre le Keystone XL et pour protéger Notre Mère la Terre pour les générations futures ».

Mekasi avait conduit toute la nuit pour arriver à la ferme d’Art et Helen au lever du soleil. Il est entré dans le champ d’un cœur solide, a offert du tabac et chanté le chant de la plantation du maïs pour une bonne récolte. Cette cérémonie du lever du soleil est particulière à Mekasi et la Nation Ponca. Un don transmis depuis des générations avant lui est toujours vivant jusqu’à aujourd’hui.

Il n’y a ni foule ni caméras de télévision. Juste deux familles liées pour toujours par leur amour partagé de la terre et de l’eau, le respect des vies Ponca détruites par notre gouvernement, et la détermination de bloquer le Keystone XL.

« Nous nous sentons honorés de planter notre deuxième récolte de maïs sacré Ponca. Le partenariat avec nos parents du sud rend honneur à ceux qui ont été forcés de quitter leur pays, » dit le fermier Art Tanderup. « Tandis que nous nous préparions à planter, Mekasi nous a parlé de son grand-père, jeune alors, qui a marché à travers la terre de cette ferme dans des conditions terribles. L’esprit de la Femme Bison Blanc vit dans cette communauté. »

La ferme d’Art et Helen Tanderup se trouve des deux côtés de la « Piste des Larmes Ponca » historique, le voyage tragique des membres de la tribu déportés de force du Nebraska il y a 138 ans, et sur le trajet projeté du Keystone XL. Helen Tanderup est le pilier de la ferme familiale. Elle a grandi sur cette terre et connaît chaque arbre et chaque feuille qu’elle a aidé à planter, et elle sera là, comme l’an passé, pour s’occuper du maïs. Les femmes sont parfois négligées dans certains combats écologistes, mais dans nos efforts pour bloquer le pipeline, les femmes y sont au cœur et sont les travailleuses qui seront toujours prêtes à prendre la direction.

 


Helen Tanderup dans son champ, avec le maïs rouge Ponca sacré de la première récolte

 

En plus du maïs Ponca planté à Neligh, la Nation Ponca a planté le maïs sacré récolté l’an dernier en Oklahoma. A l’image des ‘quatre vents’, la Nation Ponca a planté quatre parcelles de huit hectares, utilisant le maïs de la récolte de l’an dernier, une action puissante de la part des Ponca, étant donné que le maïs qu’ils ont planté n’avait pas touché leurs racines du sol du Nebraska depuis plus de 130 ans.

Art Tanderup a fait certifier le maïs au Ministère de l’Agriculture US pour s’assurer qu’il y a un fichier officiel*. Nos actions ont une profonde signification personnelle pour nos familles, et maintenant, l’action du maïs est aussi enregistrée dans les fichiers officiels* du gouvernement.

 

Publié par Brenda Norrell brendanorrell@gmail.com

 

* Quand il n’y a pas de patente officielle sur une variété de maïs (ou toute autre céréale), on court le risque que Monsanto dépose une patente et fasse payer des droits aux agriculteurs traditionnels auxquels ils ont volé des échantillons…