Ofelia Rivas est la fondatrice de Voix O’odham Contre le Mur et elle porte de la nourriture du côté sud de la frontière pendant la pandémie.
O’odham VOICE Against the WALL
Par Censored News
14 Septembre 2020
O’odham Solidarity Website
Traduction Christine Prat
En mai 2002, Ofelia Rivas a collecté ses propres fonds pour participer au premier et aux quatre forums consécutifs, du Forum Permanent des Nations Unies pour les Questions Autochtones à New-York, pour donner des informations sur les violations des droits humains dans les communautés O’odham le long de la frontière Etats-Unis/Mexique.
Après le 11 septembre 2001, la Patrouille des Frontières des Etats-Unis a commencé à commettre des attaques violentes persistantes contre les O’odham et imposé des restrictions aux droits des O’odham de traverser librement la frontière par les trajets O’odham traditionnels.
Après avoir épuisé diverses possibilités locales, Ofelia a fait campagne continuellement dans les médias pour que les O’odham et autres peuples traditionnels vivant des deux côtés, passent la frontière pour les cérémonies.
Il s’en est suivi un blackout total des médias par les autorités, mais Voix O’odham Contre le Mur a invité le New York Times, le Los Angeles Times, et, à l’international, le Guardian et Reuters à venir sur la petite terrasse d’Ofelia pour parler de ces questions de violations des droits humains, de restriction de la mobilité, du déplacement et des arrestations et déportation de O’odham à l’intérieur des territoires O’odham traditionnels.
Un petit groupe a protesté contre l’arrivée de plus d’agents de la patrouille des frontières et le point de contrôle illégal à la frontière est de la Nation Tohono O’odham.
Voix O’odham Contre le Mur est un petit groupe de gens traditionnels de la base. Ofelia les a représentés aux Nations Unies, mais aussi en Bolivie, au Sommet Mondial Autochtone sur le Changement Climatique, où elle a été distinguée et a fait partie d’un groupe de 7 présidents chargés d’écrire les Droits de Notre Mère la Terre, un texte présenté aux Conseil Général des Nations Unies par le Président Bolivien Evo Morales.
En 2010, Ofelia a participé à la Conférence des Nations Unies sur le Changement Climatique, à Cancun, au Mexique, où les Etats-Unis ont empêché tous les observateurs inscrits d’assister à toute la session.
Après Standing Rock, Ofelia a été déléguée à la Session Générale de la Commission Mondiale sur les Droits Humains, en Jamaïque, pour présenter les impacts de la militarisation dans les territoires des communautés Autochtones, et les attaques comme celles contre les terres O’odham et le rassemblement de prières pacifique à Standing Rock.
Plus récemment, il y a des projets de soutien continu aux O’odham vivant le long de la frontière U.S./Mexique, comme des livraisons de nourriture vitales et des voyages pour remettre des documents aux gouvernements locaux, pour les informer de la maltraitance et des intrusions continuelles dans les communautés, et des attaques dangereuses contre les O’odham.
Ofelia n’est soutenue que part des amis et soutiens de longue date. Voix O’odham Contre le Mur et le Collectif de Femmes O’odham soutiennent la livraison annuelle de jouets. Ces organisations sont à but non-lucratif. Tous les dons sont gérés et utilisés uniquement au profit des O’odham.
Dans cet article, nous témoignons du travail local et international d’Ofelia Rivas, fondatrice de Voix O’odham Contre le Mur.
En ces temps critiques de pandémie et de dangereux conflit à propos d’activités illégales à la frontière, de nombreuses organisations ont commencé à imiter notre travail de si longtemps et à créer des sites de collecte de fonds sur internet. Ces nouvelles organisations ne travaillent pas avec ou en association avec les habitants locaux ni avec les gens vivant dans les territoires O’odham touchés.
Nous vous demandons de faire les dons que vous pouvez pour soutenir notre travail. Nous sommes dans le besoin. Cette année nous avons dépensé 800 dollars pour acheter de la nourriture et payer le carburant pour aider les gens des deux côtés de la frontière. Nous avons aussi dépensé 600 dollars pour la réparation de véhicules pour pouvoir continuer notre travail. Nous apprécions sincèrement et à l’avance tout soutien.
La VOIX O’odham Contre le MUR protégera toujours ses Anciens et tous les membres de la communauté contre l’exploitation et la coercition.
En lire plus, en français sur ce site, en anglais sur le site d’Ofelia où vous pouvez aussi faire des dons.
Article et photos Ofelia Rivas, Tohono O’odham
Spécial Censored News
Publié le 30 avril 2020
Traduction Christine Prat
Ofelia Rivas et sa famille s’efforcent de faire parvenir de la nourriture à leurs familles du côté mexicain de la frontière, dont ils sont maintenant séparés par le Mur…
“A cause d’une barrière illégale, nous avons dû faire passer l’aide à pied”
C’est en quelque sorte difficile de commencer cette histoire, nous ne sommes pas des guerriers de Facebook. Nous suivons seulement la voie de nos ancêtres, nous aidons toute personne et nous partageons ce que nous avons. Les frontières politiques Internationales ne nous arrêtent pas.
Les décennies de négligence des communautés O’odham côté sud de cette frontière sont une honte. L’ensemble des O’odham a perdu d’immenses territoires importants culturellement, et absolument vitaux pour les vies de tous les O’odham.
Des générations de jeunes O’odham n’ont jamais mis les pieds sur les plages, ni grimpé sur les montagnes pour cueillir de la nourriture et des plantes médicinales, ils ne connaissent même pas les noms de ces endroits.
Chemin vers le sud, dans le territoire O’odham qu’ils appellent Sonora, au Mexique
Les institutions qui montrent des cartes des terres O’odham s’arrêtent abruptement à cette frontière politique. Le système politique crée des documents supposés guider et faire autorité, comme la Constitution Tohono O’odham qui affirme implicitement que tous les O’odham sont unis, que la culture O’odham est protégée, comme tous les documents de ce genre, qui ne sont que des mots écrits et souvent répétés méthodiquement, sans aucun lien ou compréhension.
Dans ces temps féconds pour les entreprises qui jouent à la roulette, les terres du sud ne sont qu’un inconvénient pour les politiciens qui doivent écrire quelques mots et obtenir un budget pour aller au Mexique tous frais payés.
Pendant ce temps, les O’odham vivent sans eau vraiment potable et sans électricité, et très souvent sans nourriture.
Nous ne travaillons qu’avec des dons.
« Nous n’avons pas de comptes Go Fund Me et nous ne sommes pas un club à-but-non-lucratif. La compassion est une grande vertu O’odham. »
Vous pouvez donner par PayPal au Projet de Solidarité O’odham, sur le site « O’odham VOICE Against the Wall » :
http://tiamatpublication.com/
Écrire à Ofelia Rivas : PO. Box 1835, Sells, Arizona 85634
Email : 4oodhamrights@gmail.com
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