Indigenous Action
9 Septembre 2020
Contact: O’odham Anti Border Collective, oabc1853@gmail.com
Traduction Christine Prat
Quitobaquito Springs, Arizona – Ce matin, deux membres du Collectif O’odham Contre la Frontière et Défendre O’odham Jewed [le pays O’odham] ont entrepris une action directe pour bloquer la construction du Mur frontière qui menace A’al Vappia/les sources Quitobaquito, dans le Hia C-ed O’odham Jewed (Terres O’odham), près de Ajo, en Arizona. Cette action directe était conduite par une O’odham u’uwi (femmes). Les sources, une des seules sources d’eau dans le désert, sont situées dans le Monument National du Cactus Tuyau d’Orgue, sur la frontière US/Mexique. Tandis qu’un des défenseurs de la terre occupait un bulldozer, ils ont déclaré : « Vous n’avez pas la permission d’être ici, c’est le Pays O’odham. C’est une zone sacrée. » Alors que des agents de la Patrouille des Frontières et des sheriffs arrêtaient les deux défenseurs, ils ont déclaré : « Cette terre représente tellement plus qu’un mur. »
Agissez dès maintenant :
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- Mobilisez-vous : Le Collectif O’odham Contre la Frontière et Défendre O’odham Jewed appelle à une mobilisation immédiate pour arrêter la profanation des sources sacrées. Prenez contact avec eux, oabc1853@gmail.com ou (+1 480) 404 2543.
- Faites des dons :
Cashapp : $DefendOodhamJewed
PayPal : paypal.me/DefendOodhamJewed
Ou au Collectif Contre la Frontière : Missy Land Back @defendoodhamjewed - Et pour des actions futures : www.gofundme.com/f/defend-oodham-land-bail-fund
- Faites savoir :www.facebook.com/AntiBorderCollective/
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- Les deux activistes ont été libérés, mais ils peuvent encore être poursuivis pour trouble à l’ordre public et autres délits du même genre. Mais ils étaient sur leur territoire, ce sont les bulldozers qui ont été amenés sans leur autorisation !
Le Mur frontière – dont la construction a commencé bien avant Trump – divise des populations, des familles, des villages.
La frontière actuelle est le résultat d’une guerre déclarée par les Etats-Unis au Mexique en 1846, qui s’est terminée par le Traité Guadalupe-Hidalgo, par lequel les Etats-Unis ont conquis un immense territoire.
Voir de nombreux articles sur les problèmes posés par le mur aux populations.
Article et photos Ofelia Rivas, Tohono O’odham
Spécial Censored News
Publié le 30 avril 2020
Traduction Christine Prat
Ofelia Rivas et sa famille s’efforcent de faire parvenir de la nourriture à leurs familles du côté mexicain de la frontière, dont ils sont maintenant séparés par le Mur…
“A cause d’une barrière illégale, nous avons dû faire passer l’aide à pied”
C’est en quelque sorte difficile de commencer cette histoire, nous ne sommes pas des guerriers de Facebook. Nous suivons seulement la voie de nos ancêtres, nous aidons toute personne et nous partageons ce que nous avons. Les frontières politiques Internationales ne nous arrêtent pas.
Les décennies de négligence des communautés O’odham côté sud de cette frontière sont une honte. L’ensemble des O’odham a perdu d’immenses territoires importants culturellement, et absolument vitaux pour les vies de tous les O’odham.
Des générations de jeunes O’odham n’ont jamais mis les pieds sur les plages, ni grimpé sur les montagnes pour cueillir de la nourriture et des plantes médicinales, ils ne connaissent même pas les noms de ces endroits.
Chemin vers le sud, dans le territoire O’odham qu’ils appellent Sonora, au Mexique
Les institutions qui montrent des cartes des terres O’odham s’arrêtent abruptement à cette frontière politique. Le système politique crée des documents supposés guider et faire autorité, comme la Constitution Tohono O’odham qui affirme implicitement que tous les O’odham sont unis, que la culture O’odham est protégée, comme tous les documents de ce genre, qui ne sont que des mots écrits et souvent répétés méthodiquement, sans aucun lien ou compréhension.
Dans ces temps féconds pour les entreprises qui jouent à la roulette, les terres du sud ne sont qu’un inconvénient pour les politiciens qui doivent écrire quelques mots et obtenir un budget pour aller au Mexique tous frais payés.
Pendant ce temps, les O’odham vivent sans eau vraiment potable et sans électricité, et très souvent sans nourriture.
Nous ne travaillons qu’avec des dons.
« Nous n’avons pas de comptes Go Fund Me et nous ne sommes pas un club à-but-non-lucratif. La compassion est une grande vertu O’odham. »
Vous pouvez donner par PayPal au Projet de Solidarité O’odham, sur le site « O’odham VOICE Against the Wall » :
http://tiamatpublication.com/
Écrire à Ofelia Rivas : PO. Box 1835, Sells, Arizona 85634
Email : 4oodhamrights@gmail.com
©Ofelia Rivas, Censored News. Ni l’article ni les photos ne peuvent être utilisés sans permission.