COMMUNIQUÉ DE PRESSE Original in English
23 décembre 2020
Contact pour les médias
Osprey Orielle Lake, Women’s Earth and Climate Action Network (WECAN), 00-1-415-722-2104
(Réseau de Femmes pour l’Action pour la Terre et le Climat)
Traduction Christine Prat (CSIA-Nitassinan)
BAIE DE SAN FRANCISCO, Californie (23 décembre 2020) – La Forêt Nationale de Tongass, en Alaska, connue comme ‘la Forêt Climatique de l’Amérique’, est menacée de destruction, depuis que le Gouvernement Trump a supprimé les protections de la Règle d’exemption de Routes pour la Forêt de Tongass, le 29 octobre 2020. En réaction, une large coalition de communautés Autochtones, d’entreprises et de groupes de protection, a déposé une plainte contre le démantèlement décidé par le Gouvernement Trump.
Justice pour la Terre [Earthjustice] et le Conseil de Défense des Ressources Naturelles ont déposé une plainte devant une Cour fédéral ce jour, au nom de plusieurs Tribus Autochtones d’Alaska, de petites entreprises du sud-est de l’Alaska, et d’organisations de protection. La plainte attaque la décision du Gouvernement Trump de liquider les protections de la Règle d’exemption de Routes pour toute la Forêt Nationale de Tongass et demande à la Cour de réinstaurer la Règle pour le Tongass.
Le Réseau de Femmes pour l’Action pour la Terre et le Climat (WECAN) se joint à la plainte, après des années de mobilisation collective pour protéger le Tongass. Les représentantes du WECAN qui se sont jointes à la plainte incluent des dirigeantes qui vivent dans le Tongass et ont milité pour la protection de leurs terres natales dans la forêt depuis des décennies, et la Directrice Exécutive du WECAN.
Le Tongass se trouve à l’intérieur des territoires traditionnels des peuples Tlingit, Haida et Tsimshian. Protéger la forêt est crucial pour assurer la sécurité alimentaire des communautés Autochtones et pour combattre des siècles de politiques coloniales cherchant à déplacer les peuples Autochtones de leurs terres. En tant que plus grande forêt pluviale tempérée encore intacte au monde, le Tongass héberge plus de 400 espèces de vie sauvage terrestre et marine, et fournit des possibilités économiques à des milliers de résidents.
Alors que l’Alaska connaît un record de chaleur, maintenir intact l’écosystème du Tongass est une solution vitale pour les efforts des Etats-Unis et internationaux pour le climat. Les scientifiques spécialistes du climat s’accordent pour affirmer que les forêts sont vitales pour stabiliser le climat, séquestrer le carbone, et fournir un refuge à des écosystèmes présentant une diversité biologique unique.
Les représentantes du WECAN qui se joignent à la plainte, ont publié les déclarations suivantes :
« La Forêt de Tongass c’est chez moi. C’est le foyer des Nations Autochtones anciennes Tlingit et Haida. C’est d’où mes ancêtres sont originaires, ma lignée est Autochtone à ce pays, c’est de l’ADN, mon ADN. L’air que nous respirons, l’eau dont nous dépendons, la terre sur laquelle nous vivons, tout est intact. C’est une vie à chérir. C’est un mode de vie qui vaut qu’on se batte pour lui. L’abrogation de la Règle d’exemption de routes ne peut que conduire à la destruction de nos terres natales, et, en conséquence, à la destruction de nos communautés qui dépendent de ce que donne la forêt. C’est une attaque contre nos peuples et le climat. La décision du Gouvernement Trump d’ouvrir le Tongass aux routes, à l’abattage et à l’extraction minière, est un abus sournois de l’autorité du Congrès et la bataille va continuer – nous continuerons à résister pour la défense de nos terres. » Kashudoha Wanda Loescher Culp, Tlingit, activiste et Coordinatrice pour le Tongass du WECAN.
« Je m’appelle Rebekah Sawers, Je suis Yupik et je vis à Hoonah, Alaska. Le processus d’abrogation de la Règle d’exemption de Routes a été englué dans des intérêts de grandes corporations, qui ne représentent pas le public mais cherche seulement à exploiter le territoire et à ouvrir la forêt pour promouvoir les intérêts de l’abattage et des mines. Je ne parle pas seulement au nom de ma fille Tlingit, mais pour tous les autres frères, sœurs, grands-pères et grand-mères qui vivent dans le Tongass et veulent que la Règle d’exemption de Routes reste en effet. Jusqu’à octobre, la Règle avait été en vigueur depuis près de deux décennies, protégeant les arbres d’abattage massif, soutenant le développement d’entreprises locales, assurant à la communauté l’accès aux aliments et médicaments traditionnels, et permettant à la forêt de guérir. Il est important que cette terre reste sauvage et libre. » Rebekah Sawers, Yupik, étudiante, Représentante du WECAN pour le Tongass.
« Je suis une Autochtone de la Nation Tlingit, du L’uknaxh.ádi, le Clan Coho du Saumon, du sous-groupe du Corbeau de la Maison de la Grenouille. Je suis profondément enracinée dans cette terre depuis des milliers de générations, comme servante de ce territoire. Nos Anciens disent que nous sommes ici depuis des temps immémoriaux, et je suis les pas de mes ancêtres. Dans le Tongass, il y a une innombrable population de poissons et de gibier, et des occasions incomparables de loisirs et de d’entreprise. La pêche et le tourisme sont des industries qui représentent des milliards de dollars, sur lesquels sont fondées les économies du sud-est de l’Alaska. Maintenant, avec l’abrogation de la Règle d’exemption de Routes par le Gouvernement Trump, ces entreprises, qui se développent, seront affectées, et nos droits culturels et Autochtones de protéger Haa Aani, Nos Terres Natales, seront impactés négativement. Je suis une forte femme Tlingit, qui résiste avec le Tongass, qui parle pour les Aas Kwaani, le Peuple des Arbres, et je continuerai à combattre pour le Tongass, en dépit de la décision du Gouvernement de se ranger aux côtés de l’industrie, par-dessus les gens. C’est notre mode de vie de combattre pour nos droits Autochtones en tant qu’êtres humains qui vivent selon la forêt et la marée, les Tlingit. » Kari Ames, Tlingit, gardienne des modes de vie traditionnels, Représentante du WECAN pour le Tongass.
« La décision du Gouvernement Trump d’ouvrir le Tongass pour avantager l’abattage à l’échelle industrielle et le développement, va accélérer la crise climatique et perpétuer les politiques de génocide, en frappant les moyens de subsistance, les pratiques culturelles et la souveraineté des communautés Autochtones vivant dans leurs terres forestières traditionnelles. Maintes et maintes fois, nous avons constaté l’immense soutien du public pour la Règle d’exemption de Routes et la protection du Tongass et des forêts nationales, et pourtant, le Gouvernement a montré clairement qu’il n’agit pas pour les gens, mais pour les intérêts des grandes corporations. Il est vital que nous résistions ensemble, avec les protecteurs des forêts Autochtones, et que nous assurions un climat et une planète vivables pour les générations futures. » Osprey Orielle Lake, Directrice Exécutive, Réseau de Femmes pour l’Action pour la Terre et le Climat (WECAN)
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The Women’s Earth and Climate Action Network (WECAN) International
www.wecaninternational.org – @WECAN_INTL
Le Réseau de Femmes pour l’Action pour la Terre et le Climat (WECAN) International, est une organisation 501(c)3 fondée sur des solutions, établie pour engager des femmes du monde entier à se mobiliser politiquement, pour des projets sur le terrain, l’action directe, et la construction d’un mouvement pour la justice climatique globale.
L’ACCAPAREMENT D’UNE TERRE SACRÉE APACHE PAR DES EXTRACTIVISTES ÉTRANGERS BRUSQUEMENT STOPPÉ
L’AGENCE DE PRÉSERVATION HISTORIQUE DES ETATS-UNIS TROUVE QUE LE SERVICE DES FORÊTS A VIOLÉ LES DROITS DES AMÉRINDIENS AU COURS DE LA CRISE AUTOUR DE LA TERRE SACRÉE D’OAK FLAT
L’Accaparement notoire de terre par Rio Tinto et BHP doit être annulé
Les Etats-Unis doivent mettre un terme aux Violations de la Liberté Religieuse et des Droits de l’Homme des Amérindiens
Dr. Wendsler Nosie Sr., du Bastion Apache, apaches4ss@yahoo.com
Michael V. Nixon, J.D., michaelvnixon@yahoo.com
17 décembre 2020
Publié par Censored News
le 22 décembre 2020
Traduction Christine Prat
OAK FLAT, Terre Sacrée Apache – A la veille du sixième anniversaire du passage au Congrès de la fameuse clause additionnelle fourrée dans le projet de budget de la Défense à la dernière heure, pour les intérêts d’une firme étrangère, le Service des Forêts des Etats-Unis a été forcé d’interrompre ses efforts pour imposer l’accaparement de la terre d’Oak Flat.
La clause additionnelle de décembre 2014 à la Loi d’Autorisation du budget de la Défense Nationale de 2015, mettait en place les raccourcis légaux pour permettre la mainmise de la compagnie Anglo-Australienne sur une terre sacrée Amérindienne qui serait totalement détruite par l’énorme mine de cuivre qui devait y être imposée.
Mardi 15 décembre 2020, le Président du Conseil Consultatif pour la Préservation Historique (ACHP) a répondu à la requête de la Tribu Apache de San Carlos et publié un rapport formel de ses cinq mois d’enquête sur la façon dont le Service des Forêts avait mené le processus légal exigé par la Section 106 de la Loi Nationale sur la Préservation Historique (NHPA).
La Section 106 de la NHPA exige que les agences fédérales évitent et minimisent tous effets dommageables à la propriété historique, et modèrent les effets nocifs inévitables dans leur prise en considération de toute approbation de projets, tels que celui de la mine de cuivre.
En réponse au rapport du ACHP, le Dr. Wendsler Nosie Sr., ex-Président de la Tribu Apache de San Carlos, et porte-parole de l’organisation à but non-lucratif le Bastion Apache, a déclaré :
« Et bien, je suis heureux de cette nouvelle, mais nous n’aurions jamais dû aller si près de perdre un site religieux et sacré, une base environnementale unique, de l’eau pour maintenir toute vie, et la protection de l’intérêt de toute l’Amérique. Si seulement les dirigeants des Etats-Unis et de la Forêt Nationale de Tonto avaient suivi les lois, nous n’aurions pas été envahis par ces compagnies minières étrangères.
« Je prie pour que cette action soit prolongée pour rouvrir la décision destructrice du Congrès, qui a donné aux extracteurs de cuivre étrangers des exemptions des lois fédérales, décision qui a été amplifiée par la rapacité, l’argent et le pouvoir. Nous continuerons à prier pour qu’un miracle sauve Oak Flat et l’empêche d’être tué. Nous devons nous souvenir que nos enfants encore à naître ont le droit de vivre comme nous. Les amener dans un monde de pollution, de destruction et d’un Congrès qui a la possibilité de manipuler les lois n’est pas juste. »
La Tribu et le Bastion Apache ont été soutenus dans cette démarche auprès de l’ACHP par des groupe régionaux et nationaux et des professionnels de la préservation culturelle comme Archaeology Southwest, basée à Tucson, Arizona.
Le Conseil Consultatif pour la Préservation Historique (ACHP) a envoyé une lettre datée du 15 décembre 2020 à Tom Torres, Superviseur Suppléant de la Forêt Nationale de Tonto, soulignant les incohérences de leur processus de développement d’un Accord Programmatique, en contradiction avec certaines exigences de la Section 106. Le Conseil Consultatif reproche essentiellement à la Forêt Nationale de Tonto d’avoir mal communiqué à propos des buts et de l’assistance des réunions de consultation, certaines réunissant seulement les signataires, d’autres, prévues pour un large public, limitées aux parties consultantes – , de n’avoir pas suffisamment consulté les Tribus Indiennes sur les effets néfastes du projet de mine, sur des propriétés historiques d’importance religieuse et culturelle pour les tribus (alors que c’est une exigence essentielle de la Section 106). [On peut voir la lettre en Anglais sur Censored News].
Il faudra encore plusieurs mois pour que les conditions de la Section 106 de la Loi Nationale sur la Propriété Historique soient remplies. L’accaparement de terre est poussé par la fameuse compagnie minière Rio Tinto, par l’intermédiaire de son entreprise commune, en Arizona, avec la compagnie minière BHP. La terre en danger inclut la propriété culturelle traditionnelle et le site sacré Apaches, Chi’chil Bildagoteel (« Oak Flat » en Apache), qui est aussi, pour les Etats-Unis, un Site Historique National, placé sur le Registre National des Lieux Historiques du Département de l’Intérieur.
Rio Tinto, propriétaire majoritaire de l’entreprise commune avec le géant minier BHP, a eu des problèmes sérieux à cause de sa destruction volontaire du site ancien et sacré Aborigène des Gorges de Juukan, dans l’ouest de l’Australie.
Par la suite, M. Thompson, PDG de Rio Tinto, a déclaré : « Ce qui s’est passé à Juukan est injustifiable. Nous sommes déterminés à assurer que la destruction d’un site archéologique et culturel d’une importance si exceptionnelle ne se reproduise jamais au cours d’une opération de Rio Tinto. »
L’avocat du Bastion Apache, Michael V. Nixon, a noté:
« C’est un rapport officiel bienvenu, puissant et présenté élégamment de l’ACHP sur son enquête. Il souligne la non-conformité chronique du Service des Forêts, ses distorsions des règles de la Loi Nationale sur la Propriété Historique, et son habitude de fouler aux pieds la liberté religieuse des Autochtones, et conseille au Service des Forêts d’être plus clair.
« Nous verrons si le Service des Forêts, et les cadres et les investisseurs de Rio Tinto-BHP, changent leurs attitudes et leur conduite. Le monde verra aussi si la promesse du Président de Rio Tinto, Simon Thompson, de ne jamais faire une telle chose que la mine d’Oak Flat était vraie ou non. »
Et le Congrès pourrait corriger sa terrible faute de faciliter la destruction de ce site sacré Amérindien et d’entraver la liberté religieuse des Autochtones et des Apaches à Oak Flat. Le projet de « Loi Sauver Oak Flat » a été introduit au Congrès par le Représentant Raul Grijalva (Démocrate, Arizona) (H.R. 665) et le Sénateur Bernie Sanders (Démocrate, Vermont) (S.173).
La membre du Bastion Apache Naelyn Pike a demandé au Congrès et à tous les Américains de protéger la liberté religieuse des Autochtones et des Apaches à Oak Flat :
« La lutte pour protéger Oak Flat est une bataille pour le Mode de Vie Apache et notre religion. L’Échange de Terres dans le Sud, passé en 2015, est un acte de génocide de plus du Congrès envers les Autochtones. Il est grand temps que ces horribles cercles soient brisés pour notre futur et pour ceux encore à naître. Les gens de ce pays doivent cesser d’être de simples spectateurs pour qu’un changement puisse se produire. Il est temps d’agir, maintenant, car toutes les créations de Dieu/Usen sont menacées. »
Le Bastion Apache (Apache Stronghold) :
Le Bastion Apache est une communauté à but non-lucratif 501(c)3 d’individus qui se sont unis pour combattre la colonisation perpétuelle, défendre les Sites Sacrés et la liberté religieuse, et se dévouent pour construire une meilleure communauté par des programmes de voisinage et un engagement civique.
Basé à San Carlos, Arizona, le Bastion Apache relie des Apaches et d’autres Autochtones et des alliés non-Autochtones dans le monde entier. Chi’chil Bildagoteel (aussi connu sous le nom d’Oak Flat) est un site sacré historique pour nos Apaches et beaucoup d’autre Autochtones d’Amérique – un lieu de prière, où on puise de l’eau et récolte des plantes médicinales pour des cérémonies, et où on récolte des glands et d’autres aliments, et où on rend un hommage cérémoniel aux Apaches et autres Autochtones qui y sont enterrés.
http://apache-stronghold.com/about-us.html
Instagram : @protectoakflat
Twitter : @SaveOakFlat
Cet article n’est ni complotiste, ni hostile aux développements scientifiques. Il pose des questions auxquelles il n’y a jamais eu de réponses. Le vaccin Pfizer-BioNTech a été testé sur des Navajos pendant la phase expérimentale. L’expérience a été organisée par l’Université John Hopkins, qui a fait des ‘expériences’ sur les Navajos et les Apaches depuis au moins 40 ans. En ce qui concerne les tests du vaccin Pfizer, il s’agissait de gens particulièrement fragiles – malnutrition, diabète, maladies respiratoires dues à la pollution extrême, etc. L’Université John Hopkins n’a jamais répondu aux questions posées sur les résultats – des participants ont-ils été plus malades ? Y a-t-il eu des décès ? Y a-t-il eu des effets secondaires ?
Autres questions : Pourquoi le Gouvernement Navajo n’a-t-il jamais utilisé l’argent fourni par la loi fédérale CARES pour aider les malades ? [Rappel : les ‘Gouvernements’ et les ‘Conseils’ Tribaux ont été imposés par le gouvernement fédéral, qui ne reconnaissait pas les dirigeants traditionnels – quelquefois des femmes ! – pour discuter]. La seule aide fournie aux malades et aux personnes âgées de la Réserve vient de dons récoltés par des bénévoles extrêmement dévoués.
Christine Prat
Les Navajos et les Lakotas sont contaminés et décèdent du coronavirus à un taux inquiétant. Quelque chose ne va vraiment pas.
Brenda Norrell
Censored News
10 décembre 2020
Traduction Christine Prat
Un hélicoptère du Ministère de l’Énergie des Etats-Unis, volait au-dessus de la Nation Navajo, aujourd’hui. Censored News a repéré l’hélicoptère au-dessus de Kayenta, Red Mesa et Mexican Water. Il était parti de Farmington, au Nouveau-Mexique, et s’est posé à Page, en Arizona.
Au cours de la semaine passée, trois gros avions, leurs indicatifs « bloqués », se sont posés à Page, venant de Farmington, Mesa et Salt Lake. Les indicatifs « bloqués » sont le plus souvent utilisés pour les avions militaires et du gouvernement des Etats-Unis.
Quelque chose ne va vraiment pas.
La manière dont le coronavirus s’est disséminé chez les Diné et les Lakota éveille des soupçons. Des Anciens Diné et Lakota sont contaminés et meurent à un taux alarmant. Au cours des neuf derniers mois, 693 Navajos sont décédés du virus. Maintenant, les deux Dakotas ont le taux de dissémination le plus élevé du monde.
Aujourd’hui, la Grande-Bretagne a prévenu les personnes ayant une histoire de réactions allergiques de ne pas recevoir le vaccin de Pfizer.
Selon Reuters, « Le régulateur médical britannique a dit que quiconque avait une histoire d’anaphylaxie pour un médicament ou de la nourriture, ne devrait pas recevoir le vaccin COVID-19 de Pfizer-BioNTech, et a donné des instructions plus complètes que de précédentes mises en garde sur la vaccination. »
Le vaccin Pfizer-BioNTech est celui qui a été utilisé dans des expériences sur des Navajos. Les expériences ont été réalisées par des chercheurs de l’Université John Hopkins utilisant des hôpitaux du Service de Santé Indien, dans la Nation Navajo et à Gallup, au Nouveau-Mexique.
L’hélicoptère et les avions au-dessus du pays Navajo ont conduit Censored News à poser beaucoup de questions.
Pourquoi un journaliste non-Indien du Navajo Times a-t-il insisté pour que des Navajos prennent part aux expériences du vaccin Pfizer-BioNTech ? L’expérimentation de vaccins sur des populations à haut risque et avec de multiples problèmes de santé est très dangereuse.
Le fait est que l’Université John Hopkins et les firmes pharmaceutiques en bénéficient financièrement et les firmes qui fabriquent le vaccin sont en train de devenir milliardaires.
Et pourquoi le Pentagon a-t-il financé l’expérimentation de plasma de malades du coronavirus sur des Navajos, par l’université John Hopkins ? Pourquoi le Pentagon [la Défense] ? Pourquoi pas un service de santé ?
Pourquoi le Président Navajo distribue-t-il de la nourriture obtenue par dons – alors que 300 millions de dollars de la loi CARES [loi fédérale d’aide aux victimes du coronavirus] n’ont jamais été dépensés ? Pourquoi des associations charitables prennent-elles part à ces démonstrations spectaculaires accessoires ?
Pourquoi, après que tant de Diné soient décédés, n’y a-t-il toujours pas de distributions uniformes de nourriture, d’eau et de soins médicaux chez les malades et les mourants des 110 chapitres [divisions administratives] Navajo ?
Pourquoi n’y a-t-il pas de livraisons à domicile de produits frais et d’eau vitale ? Pourquoi n’y a-t-il pas de visites à domiciles d’infirmières chez les malades et les mourants, des visites à domicile du type qu’on trouve dans tout le pays ?
Ceux qui sont malades et mourants ont besoin de produits frais et d’eau potable chaque semaine, pas de rations fournies par des dons, distribuées au hasard tous les un ou deux mois.
Les gens qui sont trop malades pour s’occuper d’eux-mêmes ont besoin de visites régulières de soignants. Beaucoup de Diné sont renvoyé chez eux par les hôpitaux, alors qu’ils sont trop malades pour se débrouiller seuls. Beaucoup de personnes âgées et de familles en difficulté sont isolées et n’ont pas de moyen de transport.
On ne sait pas combien de Diné ont été envoyés par des hôpitaux dans des maisons de retraite, sachant qu’ils ne pouvaient pas survivre.
Les Diné, comme tout le monde, méritent de mourir dans la dignité.
Il y a plus de 300 000 Diné, dans 110 chapitres, en Arizona, au Nouveau-Mexique et en Utah, dans la Nation Navajo. [La Réserve Navajo se divisent entre l’Arizona et le Nouveau-Mexique, et pour une toute petite partie, en Utah].
Les Diné ont particulièrement souffert au Nouveau-Mexique, où les sièges de chapitres ont été fermés ou ouverts à des horaires limités, pendant la pandémie. Ils ont beaucoup souffert dans les zones éloignées de la Montagne Navajo, en Utah et dans la Réserve Navajo. Cependant, le plus grand nombre de cas se trouve dans la région de Chinle, au cœur de la Nation Navajo.
Au moins 77 des 110 chapitres Navajo ont actuellement une dissémination incontrôlée du coronavirus.
Dans la presse :
Le coronavirus se répand dans les WalMarts, les épiceries et les écoles. Le virus a atteint les eaux usées des Dene, dans le grand nord
Les hypermarchés WalMart sont des Super Diffuseurs du Coronavirus – le Nouveau-Mexique publie chaque jour une liste des nouveaux ‘clusters’ dans les écoles, les épiceries et les entreprises. Au cours des dernières semaines, les WalMart ont été des super-diffuseurs du coronavirus au Nouveau-Mexique. Il y a des nouveaux clusters dans les écoles des communautés et épiceries Autochtones, et dans les ‘fast-food’ des villes autour des Réserves.
Voir le site officiel des autorités du Nouveau-Mexique https://www.env.nm.gov/rapid-response-data/
Colorado – Plus de 5000 étudiants dans le Colorado, ont le coronavirus, ainsi que plus de 500 professeurs. Dissémination constatée dans les WalMart, Target, King Sooper, Colstco et autres grandes surfaces de l’épicerie et entreprises. Des milliers de prisonniers dans les prisons du Colorado sont contaminés. Beaucoup d’états cachent les faits, mais le Colorado et le Nouveau-Mexique informent le public. https://www.9news.com/article/news/health/coronavirus/colorado-covid-outbreaks-grocery-stores-restaurants-prison/
Le coronavirus a été trouvé dans des eaux usées jusque dans le nord, dans la communauté Autochtone Dene de Yellowknife. https://www.cbc.ca/news/canada/north/covid-19-detected-in-wastewater-in-yellowknife-1.5834486
Apache Leap. Photo prise au pied de la falaise, le chantier de Resolution Copper n’est pas visible d’en bas. Voir vue aérienne plus bas.
Christine Prat, CSIA-Nitassinan
25 novembre 2020
Le 18 novembre 2020, Wendsler Nosie Sr., Apache de San Carlos, a lancé un appel urgent dans une vidéo publiée sur YouTube.
Depuis des années, les Apaches de San Carlos, de nombreuses autres tribus et des groupes écologistes se battent contre un monstrueux projet de mine de cuivre, d’une firme appelée Resolution Copper, (en fait une alliance entre les compagnies Rio Tinto et BHP Billiton), qui met en danger un site sacré pour les Apaches, et classé depuis 1955 comme site historique et naturel, qui héberge, entre autres, des espèces d’oiseaux n’existant nulle part ailleurs.
C’est donc le Service des Forêts des Etats-Unis qui doit produire un rapport environnemental pour autoriser définitivement le projet. Il y a quelques semaines, les opposants au projet ont appris que la production définitive dudit rapport, avait été avancée d’un an et devrait avoir lieu en décembre 2020. Il s’agit, pour la compagnie et pour le Secrétariat à l’Agriculture dont dépend le Service des Forêts, de rendre la situation irréversible avant le départ de Trump. L’approbation du rapport risque de rendre définitif un projet « d’échange de terres » rendu légal en 2015, des politiciens favorables au projet l’ayant introduit dans la loi de budget de la Défense, qui devait absolument être approuvée. Cela implique que le site d’Oak Flat soit échangé contre des bouts de terres éparpillés en Arizona, appartenant à Resolution Copper.
L’actuel Secrétaire [Ministre] à l’Agriculture est George Ervin ‘Sonny’ Perdue III. Il est connu pour soutenir les énergies fossiles et être un négationniste des effets du changement climatique. Il soutient aussi le projet de mine de cuivre à Oak Flat. D’après le Guardian du 24 novembre, qui a pu voir les notes d’une réunion des autorités locales avec des groupes écologistes, les officiels ont dit subir des pressions du plus haut niveau du Département [Ministère] de l’Agriculture.
La compagnie affirme avoir pris toutes les précautions écologiques nécessaires, mais, selon le Guardian, c’est peu crédible, vu qu’en mai dernier, Rio Tinto a fait sauter un site aborigène vieux de 46 000 ans, dans l’ouest de l’Australie !
De toutes façons, quel que soit le gouvernement, le Service des Forêts ne refuse jamais, à ma connaissance, des permis de détruire aux grandes compagnies extractivistes. Lorsque la loi sur l’échange de terres est passée avec le budget de la Défense, Barak Obama était Président. Mais son Secrétaire à l’Agriculture, Tom Vilsack, a soutenu tous les projets destructeurs dans les forêts nationales. Il a d’ailleurs insisté pour rester à l’Agriculture lors du deuxième mandat d’Obama, ce qui ne se fait pas habituellement. N’ayant jamais entendu dire que M. Vilsack ait fait quelque chose pour l’agriculture, je pense qu’il tenait à ce poste pour tenir les promesses faites aux entreprises extractivistes. Espérons que Joe Biden ne reprendra pas M. Vilsack dans son gouvernement. Espérons aussi que le Représentant Démocrate d’Arizona Raúl Grijalva restera à son poste, vu qu’il est farouchement opposé au projet de mine à Oak Flat.
Il faut savoir aussi que l’accélération de projets destructeurs – généralement en terres Autochtones – ne concerne pas seulement Oak Flat. Par exemple, les constructions d’oléoducs sont également accélérées, même lorsqu’elles ont été interdites par des tribunaux. Les compagnies comptent sur le gouvernement Trump pour les soutenir et profitent de la pandémie, qui empêche les Autochtones de lutter comme ils l’auraient fait s’il n’y avait ce danger d’être contaminés.
BESOIN DE SOUTIENS D’URGENCE !
Pour protester :
Adresses du Secrétariat à l’Agriculture : agsec@usda.gov
U.S. Department of Agriculture
1400 Independence Ave., S.W.
Washington, DC 20250
Service des Forêts: https://www.fs.usda.gov/tonto
Pour plus de détails sur la problématique d’Oak Flat, voir mon article de septembre 2019: https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=5295
Et tous les articles en français sur Oak Flat traduits ou écrits sur ce site.
Par Chili Yazzie, Diné
Publié sur Censored News
10 novembre 2020
Traduction Christine Prat
Dans son rapport à la Reine Isabella et au Roi Ferdinand, Christophe Colomb écrivait: « Ces gens sont si dociles, si pacifiques, que je jure à vos Majestés qu’il n’y a pas de meilleure nation au monde. Ils aiment leurs voisins comme eux-mêmes, et ils parlent toujours d’une manière douce et aimable, accompagnée d’un sourire; et bien que ce soit vrai qu’ils sont nus, leurs manières sont polies et dignes d’éloge.» Il décrivait les Arawak et les Tainos des Caraïbes ; cette description aurait généralement pu s’appliquer à tous les Peuples Autochtones de l’hémisphère occidental.
Il commença par rafler des Autochtones pour le marché d’esclave en Espagne. Leur capture préférée était celle de jeunes filles, entre 10 et 13 ans, comme esclaves sexuelles. Et il revint encore et encore, pour mériter la distinction de premier marchand d’esclaves d’Amérique. Tandis que Colomb étendait ses cruels exploits, toute résistance était vite écrasée, ils coupaient les jambes et les bras des indigènes qui résistaient et les brûlait vifs. Avec ces atrocités, il a créé le précédent pour ses successeurs sous tous les drapeaux de l’impérialisme.
En 1455, le Pape publia des bulles déclarant que les gens de couleur devaient être vaincus et toutes leurs possessions saisies ; en 1493, le Pape fit ‘cadeau’ de l’hémisphère occidental à l’Espagne. Ces décisions papales ont évolué en ce qu’on appelle la Doctrine de la Découverte, qui fut, et est toujours, l’autorisation et la justification pour les nouveaux venus de s’enrichir par tous les moyens, amorçant le plus grand vol de terres et le plus grand génocide de l’histoire. La Doctrine de la Découverte est inhumaine, immorale et illégale, c’est une violation impudente des droits humains. Inexplicablement, c’est resté un principe de la loi américaine.
La richesse personnelle était une des intentions dans la formation de l’Amérique. Les pères fondateurs (de riches blancs propriétaires d’esclaves) ont créé un gouvernement qui bénéficierait à leur statut de minorité de 1%. Si le slogan de liberté, justice et prospérité pour tous avait été vrai, les femmes, les travailleurs, les pauvres et les gens de couleur n’auraient pas eu à se battre et à mourir pour leurs droits avant que la constitution ne soit amendée. Cependant, les injustices continuent.
La violence est commise de façon exponentielle contre la terre et les gens de bien. La violence est exigée par ceux qui se bagarrent férocement pour plus de richesse et pour avoir ou garder le pouvoir. L’appel à l’équité et la justice raciales se heurte à une force brute. Il y a beaucoup de déséquilibre en Amérique. L’Amérique est en danger de s’effondrer comme « grande civilisation » à cause des conditions d’avidité et de préjugé suprématiste blanc à son fondement, intentionnels ou naïfs. C’est le tort fondateur de l’Amérique.
Le Créateur Tout-Puissant a mis l’humanité sur cette terre, avec pour tous des instructions communes pour y vivre. Les principes fondamentaux étant d’honorer la création et d’avoir de la compassion. La description de Colomb des peuples Autochtones Caribéens corrobore le fait que les peuples Autochtones sont restés fidèles à ces instructions, même jusque dans ces temps modernes. Le seul véritable espoir pour une vraie grandeur de l’Amérique serait d’honorer et de vivre les instructions premières du Créateur, faites intentionnellement pour tout le genre humain.
Chili Yazzie
Shiprock, Nation Navajo, Nouveau-Mexique
Par Ofelia Rivas, Tohono O’odham
Publié sur Censored News
6 novembre 2020
Traduction Christine Prat
Nous vivons dans une société sans conscience. Les morts sont commémorés et enterrés, des mères et des pères, des Grand-mères et des Grands-pères, et des enfants. C’est irresponsable de déterrer quelqu’un de sa tombe, pour une voie d’eau faite par l’homme, un terrain de golf, un bâtiment et de la technologie pour la frontière, ou n’importe quel progrès économique ou des développements similaires, pour le divertissement humain, l’avancement de l’humain et la prétendue évolution humaine continuellement névrotique.
Dans le monde du peuple premier, du peuple autochtone, du peuple O’odham (Le Peuple) une personne enterrée n’est pas dérangée et beaucoup de sépultures ne sont pas indiquées. C’est seulement à partir de l’assimilation et de l’endoctrinement par des religions étrangères que les tombes ont des croix et des signes indicatifs et sont confinées dans un site désigné.
Le monde de la conscience vivante O’odham a été fortement dérangé d’innombrables fois, quand un parent enterré, enterré depuis des milliers de décennies, a été dérangé. C’est une période de très grand chagrin pour les ancêtres qui sont déterrés, déplacés, examinés et catégorisés, et entreposés dans des boîtes. C’est scandaleux de fouiller ces restes déterrés, de prendre leurs objets personnels et de les vendre pour un profit individuel.
Le gouvernement des Etats-Unis a opportunément mis de côté toutes les lois de protection, les lois, les règlements et les protocoles créés par son système de contrôle. Les Etats-Unis ont mis ces lois de côté pour autoriser les pratiques déjà anciennes, de pillage de tombes, de vol de poteries, et autres soi-disant objets archéologiques qui appartiennent aux morts.
Les gens de ma génération sont témoins et ont effectué des offrandes pour honorer les ancêtres de la manière qui convient, restreinte et privée. C’est une coutume O’odham que nous considérons comme sacrée, bien qu’au cours de ma vie beaucoup de violations ont eu lieu, des violations des prières d’origine et des discussions publiques d’un savoir qui doit être restreint à certains et des informations restreintes à un genre.
Les Anciens ont continué dans le respect absolu de la restriction du savoir et des références à des cérémonies restreintes et des restrictions par genre pour les sites sacrés et les informations, mais dans la période récente, ces violations ont créé sans nécessité du travail de réparation et de purification. J’ai vu une femme révéler des informations destinées à une catégorie restreinte et j’ai vu des non-O’odham utiliser des objets sacrés et chanter des chants ne devant être chantés que par une catégorie restreinte de gens.
Autrefois, nous étions un peuple très discipliné, en ce qui concerne la protection du sacré et tenions en haute estime ces informations devant bénéficier à tous les O’odham et à toute vie. En fait, il y avait très peu de documentation sur les O’odham et c’était souvent mal documenté et mis dans des sous-catégories erronées, par exemple être appelés Pima, comme dans le livre La Révolte Pima.
Tout le reste des Etats-Unis et le monde savaient très peu de choses sur la Nation Tohono O’odham, autrefois appelée la Tribu Papago, jusqu’au lendemain du 11 septembre 2001. Il fut déclaré que le mode de vie Américain devait être protégé des terroristes, ce qui a directement touché près de 120 km de frontière internationale, c’est-à-dire les terres O’odham. Avant le 11 septembre, les O’odham avaient toujours ignoré la frontière internationale qui divise des communautés, des gens et des villages, et ils ont continué à voyager à travers leurs territoires. Tous ces changements récents sont causés par la militarisation complète de la réserve et des communautés aux alentours. Ce sont des restrictions de la mobilité, et des lois sur la régulation de l’immigration sont utilisées pour attaquer et harceler physiquement et verbalement, surveiller et mettre en danger les vies des O’odham.
La terre de nos pays d’origine est devenue un terrain de jeu pour les agents de la Patrouille des Frontières, pour jouer avec leur équipement militaire du gouvernement, ce qui menace le mode de vie O’odham jusqu’à un point critique. Les cérémonies, le système de nourriture naturelle et le bien-être même des O’odham sont fortement touchés par la soi-disant tactique de guerre de faible intensité contre les terres et les gens.
Photo : Elbit Systems, un sous-traitant Israélien responsable de la sécurité de l’Apartheid en Palestine, détruit un site funéraire et des lieux de cérémonie Tohono O’odham pour construire des tours d’espionnage fixes
Ceci est un message appelant les gens de conscience, à reconnaitre une fois de plus ces atrocités continuelles et tenir responsables tous les militaires du Gouvernement des Etats-Unis appelés patrouilles des frontières, et tous leurs composants, comme tous leurs sous-traitants : le Corps des Ingénieurs des Etats-Unis, Elbit Systems et Meridian Engineering, et tous les contrôleurs d’élite.
Ensuite, je mets au défi les jeunes Autochtones d’aujourd’hui, qui sont intégrés dans ce système, éduqués, ont des ressources et des capacités médiatiques, de créer directement des lois de conscience Autochtone. Ils ont les moyens et les capacités de créer une législation et de réécrire des lois et des réglementations, sans les échappatoires rhétoriques et opportunistes, pour la survie de notre génération future.
En toute solidarité,
Ofelia Rivas
P.O. Box 1835
Sells, AZ 85634
http://tiamatpublications.com/
Ofelia Rivas a fondé il y a longtemps Voix O’odham Contre le Mur, et elle vit sur sa terre natale, dans la Nation Tohono O’odham. Ofelia a passé sa vie à lutter pour les droits humains et pour stopper la militarisation de son territoire.
©Ofelia Rivas. Aucun extrait de cet article ne peut être utilisé en aucune façon sans autorisation.
Par Indigenous Environmental Network
Publié sur Facebook
7 novembre 2020
Traduction Christine Prat
Nous, le Réseau Environnemental Autochtone, applaudissons la défaite de Donald Trump, comme rappel de notre pouvoir collectif d’affronter la suprématie blanche et le fascisme. Un effort national de la base, organisé par les Noirs, les Peuples Autochtones, LGBTQIA et les Gens de Couleur, a fourni des votes essentiels nécessaires pour gagner cette élection. Nous ne le dirons jamais assez : C’est notre victoire, nous l’avons faite pour nos communautés. Nous n’allons pas mâcher les mots. Les Etats-Unis sont un état de colons qui a toujours exploité la terre, son peuple et ses ressources. Même avec le changement de l’Exécutif, nous savons que les systèmes qui ont réduit à l’état de marchandises notre peuple, nos terres, notre eau et notre ciel, ne seront pas ceux qui les sauveront. Ainsi, nous applaudissons ce moment en tant que baromètre de la direction et de la stratégie des BIPOC [Black, Indigenous, People Of Color] et nous fixons notre attention sur la récompense d’imaginer radicalement un futur meilleur pour nous tous. Un futur qui dépend d’une nouvelle économie et d’un paradigme environnemental.
Les Etats-Unis ont un nouveau président. Notre réseau continuera d’être une force motrice pour tenir les pouvoirs en place responsables vis-à-vis des peuples d’origine de ces terres et territoires. Dans toute l’Île de la Tortue, des Peuples Autochtones se soulèvent pour affirmer nos droits souverains inhérents, défendre nos territoires et protéger les générations futures. Pour la santé et le respect du caractère sacré de Notre Mère la Terre et Notre Père le Ciel, nous ne faiblirons pas, les voix Autochtones seront entendues.
Nous exigeons la justice climatique, nous exigeons une transition juste, nous exigeons un redressement économique juste, dirigé par la justice et l’éthique environnementales, nous exigeons que nos droits souverains soient respectés et renforcés. La nouvelle présidence doit accepter le rejet d’une économie extractive et construire une relation avec le sacré de Notre Mère la Terre et tout ce qui est en relation avec elle.
Nous devons voir un changement systémique dans les relations entre les Amérindiens, les Autochtones d’Alaska et d’Hawaï, et ce gouvernement fédéral. Nous devons voir une reconnaissance et une application complètes de nos droits selon les traités, que nos terres nous soient rendues, et la mise en pratique totale du principe de Consentement Libre, Préalable et Informé.
Nous concevons un nouveau paradigme qui reconnaitrait l’intégrité territoriale et les droits de Notre Mère la Terre, et l’auto-détermination des premiers peuples de ce pays. Et nous soutenons les Afro-américains, les gens de couleur, les pauvres, les migrants, LGBTQIA et tous les autres gens marginalisés qui demandent exactement le même changement de système.
Nous n’avons qu’Une Terre Mère et Un Père Ciel. Dans l’intérêt des sept prochaines générations de vie sur cette planète, nous continuerons à renforcer le pouvoir menant à des lendemains meilleurs.
Nous vous reverrons sur les lignes de front,
L’équipe d’Indigenous Environmental Network
Photo : Nedahness Greene
Par Indigenous Action
7 novembre 2020
Traduction Christine Prat
Biden a remplacé Trump.
Pendant que certains célébraient une forme « moins dangereuse » de violence coloniale, nous nous sommes préparés à ce que la guerre reprenne. Ce n’est pas seulement que Trump ait mis les bouchées doubles en matière de nationalisme autoritaire suprématiste blanc (c.à.c. le fascisme) et ait presque accompli la continuation de son héritage explicitement violent, ce n’est pas seulement que les colonisateurs libéraux se soient tout juste hissés avec les ongles jusqu’à la victoire. C’est qu’au bout du compte, Trump et Biden sont deux faces de la même médaille. Nous allons à nouveau être soumis à la ferveur politique bruyante d’après l’élection, jusqu’à ce que la marée libérale se retire et que nous nous retrouvions confrontés à la même violence écologique et sociale qu’avant.
Le gouvernement Obama-Biden a été responsable de la déportation de plus de gens qu’aucun autre régime des Etats-Unis dans l’histoire. Entre 2009 et 2015, Obama-Biden ont déporté de force plus de 2,5 millions de gens, ce qui constitue plus que la somme de toutes les déportations sous tous les autres présidents du XXème siècle. Les communautés Tohono O’odham et Hia Ced O’odham ont subi une forte militarisation et ont été coupées par la frontière coloniale US/Mexique. Des villages entiers ont été déplacés et des sites sacrés profanés dans les nombreuses communautés Autochtones occupées de la frontière. Ça a été consolidé par le « mur frontière » de Trump, mais la militarisation de la frontière et l’occupation coloniale des terres Autochtones continuera, que les Etats-Unis soient sous contrôle Républicain ou Démocrate. Les colonisateurs sont unis dans leur croyance et leurs pratiques du colonialisme. Le régime Obama-Biden n’a pas apporté de répit à ceux qui ont été bombardés et attaqués par des drones, ce qui, en Afghanistan, signifiaient 90% du temps, l’assassinat d’innocents. Nous ne pouvons rien célébrer en sachant qu’avec Biden (ou n’importe qui d’autre), l’impérialisme des États-Unis et leur guerre sans fin contre les gens de couleur partout dans le monde, continuera.
Biden s’est lui-même taillé l’image d’un restaurateur d’une « normalité » dans laquelle nous sommes tués, agressés, disparus, bombardés, pollués, incarcérés, réduits à la pauvreté, et profanés. Un retour à la normalité néolibérale est un retour à la mort pour les Autochtones, les Noirs et les Basanés partout dans le monde.
Il y a un discours sur le moindre mal et une diatribe sur un espoir quelque part là-dedans, mais ces thèmes ont été gravés dans notre chair sous les coups, au point que notre peau a perdu la faculté de cicatriser. C’est comme si nos corps étaient la terre profanée à chaque pas de notre agresseur. Dans le cas de la politique électorale, le cycle n’est pas mis en question, l’agression non plus. Seule la mesure dans laquelle le voile couvre les blessures compte. Il ne s’agit pas de voir l’agression, c’est voir ses effets qui fait bouger la zone de confort jusqu’au bord de l’inquiétude.
Nous avons refusé la domination, le contrôle et l’exploitation de ces terres par les forces coloniales depuis 1492. Être ingouvernables signifie que nous ne faisons pas allégeance à l’autorité coloniale, ni ne dépendons de leurs systèmes pour notre survie, notre identité, notre appartenance, ou notre bien-être.
Face au COVID-19 et à un fascisme plus visiblement déclaré, nous célébrons les expressions puissantes d’une action directe sans médiation et les interventions contre le capitalisme, la suprématie blanche, l’hétéro-patriarcat, et l’état policier colonial. Des puissants soulèvements de Black Lives Matter, au renversement de statues racistes, des zones autonomes aux milliers de projets d’aide mutuelle dans toute l’île de la Tortue, qui fournissent les provisions nécessaires et du soutient, nos communautés ont entrepris des actions directes et construit une infrastructure alternative pour des générations, afin que nous ne soyons pas dépendants de l’état ni des compagnies privées.
Nous nous efforçons d’organiser et d’intervenir le plus directement possible au niveau des causes primaires qui maintiennent des ordres sociaux oppressifs, et nous travaillons à construire et soutenir de façon créative des alternatives fondées sur l’aide mutuelle, la dignité, et l’autodétermination collective au-delà du capitalisme. Nous sommes ingouvernables et devons rendre impossible pour le système colonial, de gouverner sur des terres volées et occupées. Construisez, soutenez et faites proliférer les organisations autonomes, et remplissez votre rôle dans ces luttes.
16 choses que vous pouvez faire pour être ingouvernables :
- Créez un groupe d’affinité.
Un groupe d’activité est un petit groupe de 5 à 20 personnes qui travaillent ensemble de manière autonome à des actions directes ou d’autres projets. Des groupes d’affinité sont généralement formés de gens qui partagent la même vision et se rejoignent pour que quelque chose soit fait. Si vous avez déjà un groupe d’affinité, liez-le à d’autres et regroupez-vous !
- Augmentez vos compétences.
Briser les liens avec le capitalisme et les appareils coloniaux demande que nous apprenions à faire les choses pour nous-mêmes, au-delà d’acheter, vendre, travailler ou demander à l’état de nous aider. De la défense collective au jardinage, la construction de bicyclettes, la non-scolarisation et prendre soin les uns des autres – nous pouvons apprendre et partager des compétences. Nous pouvons changer notre façon de valoriser les compétences et démanteler les hiérarchies de classes et de capacités.
- Etablissez et pratiquez une bonne culture de la sécurité.
La culture de la sécurité est nécessaire pour survivre à la répression d’état. Nous pouvons empêcher beaucoup d’infiltration et de désinformation en améliorant nos façons de communiquer et de nous mouvoir dans le conflit. Nous pouvons rester droits et transparents sans sacrifier notre sécurité.
- Pratiquez une justice transformatrice et réparatrice.
Des communautés fortes rendent la police et les prisons obsolètes. Nous pouvons changer notre culture pour prévenir la violence et les agressions. Nous pouvons construire nos capacités à affronter et résoudre les conflits. Nous pouvons renforcer nos liens et éliminer ce qu’il y a de toxique dans nos relations afin que le mal n’ait pas d’espace pour se développer dans nos communautés.
Démarrez un groupe d’aide mutuelle et apportez le soutient nécessaire à ceux qui sont dans le besoin. Organiser l’aide mutuelle peut assurer que nos communautés ne soient pas dépendantes de firmes privées ni de l’état. Transférez votre utilisation de ressources à des choses que vous pouvez cultiver et faire, ou vous procurer auprès d’autres en résistance. Construisez des réseaux d’aide et de ressources au-delà du capitalisme.
- Défense mutuelle.
De l’entrainement à l’usage des armes aux tactiques de rues, en passant par les interventions de passants et d’équipes de sécurité, nous devons avoir les capacités et les ressources pour défendre nos communautés d’attaques fascistes contre notre peuple, les êtres non-humains et les terres.
- Construisez et entretenez une infrastructure de conflit.
Une infrastructure de conflit est toute structure que nous organisons, qui nous aide à être plus efficaces dans nos combats. C’est une infrastructure qui va au-delà de procurer une prise de conscience et des services, mais construit notre capacité à mener une véritable résistance. Des jardins communautaires et des fermes coordonnées collectivement aux infoshops et aux médias et communications indépendants.
- Ouvrez des squats pour les SDF.
Un loyer est un vol. La propriété privée est de la violence coloniale contre le territoire. Abolissez les loyers et la propriété privée. Ramatriez les terres à leurs gardiens d’origine. Créez des espaces pour vivre au-delà des propriétaires.
- Défendre et restaurer les terres ancestrales.
Parce que #landback signifie mettre fin à l’occupation coloniale et restaurer la gestion Autochtone de nos terres ancestrales. Régénérez nos relations sacrées, et tout ce que ça implique spirituellement et matériellement, avec nos territoires d’origine. Libérez le sacré.
- Réparations.
Emparez-vous de tout ce qui a été volé aux Peuples Noirs et Autochtones et libérez-le. Une redistribution radicale est nécessaire.
- Supprimez tout ce qui est de la merde.
Intervenez dans une infrastructure critique aux points où le capitalisme et le colonialisme sont les plus vulnérables. Emparez-vous des rues, des usines, des ports, des sites temporaires de fracturation, des oléoducs, des centrales électriques, détruisez les frontières, soyez intelligents et créatifs ! C’est aussi un moyen efficace de viser ces industries qui perpétuent le changement climatique.
- Soyez furieusement intersectionnels.
Vu que nous n’acceptons pas de trainer ces vieilles conduites de merde avec nous. Merde aux anti-afro, merde à l’orientalisme, merde à l’islamophobie, merde à la transphobie, merde à l’hétéro-patriarcat, merde à la suprématie blanche, merde à l’impérialisme, merde à l’élitisme, merde à la hiérarchie, merde au racisme, merde à la citoyenneté, merde aux privilèges, merde à tout ce qui est merdique !
- Mettez en pratique le Soi Radical & les Soins Collectifs
Pour rester dangereux pour le pouvoir, nous devons prendre soin de nous-mêmes et de chacun.
Apprenez les déclics communs et comment communiquer sans se faire entuber. Apprenez à communiquer vos besoins, vos limites, et vos manques efficacement et de manière non-toxique – souvenez-vous que pour les gens dans la lutte et la résistance, c’est très dur d’accéder aux ressources de soins mentaux et spirituels. Le travail dans un mouvement peut être insoutenable pour ceux qui ont eu beaucoup d’expérience de politique de colons et de déclencheurs de violence – trouvez des moyens de communiquer et négociez des normes et des limites de groupe satisfaisant aux besoins des gens, s’ils sont raisonnables. Sachez identifier des formes de communication toxiques et apprenez ou créez des façons de les démanteler et communiquez dans des formes plus saines et moins dommageables. Soyez honnêtes sur vos limites et prenez soin de vous et de chacun. L’état capitaliste colonial christianisé nous a appris à ne jamais nous reposer ou guérir. Rejetez toutes les tentatives de forcer les gens à aller au-delà de leurs limites. Le soin de soi radical nous met en sécurité et nous rend invulnérables quand nous nous engageons de façon cohérente dans l’agitation de la gouvernabilité par l’état.
- Rendez tout accessible à tous.
Rejetez la hiérarchie des capacités et l’objectivisation de nos corps et de nos vies, établissez des réseaux de soins communautaires avec des gens équipés pour fournir de l’aide d’urgence et prêts à soutenir tout un éventail de besoins. Défiez l’élitisme dans votre langage, dans la façon de nous organiser, et dans la façon dont nous nous estimons les uns les autres. Nous sommes tous suffisants.
Etudiez la culture du viol et comment elle est liée à la profanation de terres sacrées. Transformez votre culture et vos pratiques de flirt, d’humour, de relations, de sexualité, de consentement, de boums, de travail du sexe, et de jeu pour abolir la culture du viol. Tenez les mactivistes, les violeurs, les agresseurs, les opportunistes et les canailles pour responsables. Mettez le consentement et les relations saines au centre de tout ce que nous faisons partout.
- Répandez la joie radicale et militante.
Nous pouvons foutre la merde en dansant, en chantant, en faisant la fête, en riant, en jouant, en admirant, en ayant des conversations profondes, en racontant des histoires, en faisant de l’art, en faisant l’amour, en faisant de la magie, en étant brillant, en étant grandiose, et en nous amusant.
Ajoutez des moyens d’être ingouvernable importants pour vous en adressant des commentaires à Indigenous Action.
Par Indigenous Action
Publié sur Facebook
16 octobre 2020
Traduction Christine Prat
Les Mi’kmaq ont des droits inhérents de pêcher le homard. Ils veulent que ce soit préservé pour les générations futures…
LE GOUVERNEMENT N’A RIEN FAIT ET A PERMIS AU COMBAT ENTRE LES PÊCHEURS COMMERCIAUX ET LES MI’KMAQ DE CONTINUER.
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Les Haudenosaunee ont des droits inhérents à la terre… ils veulent qu’ils soient préservés pour les générations futures.
LE GOUVERNEMENT N’A RIEN FAIT ET A PERMIS AU COMBAT ENTRE LES HAUDENOSAUNEE ET LES PROMOTEURS DE CONTINUER
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Les Algonquins ont des droits inhérents sur leur terre et la chasse – ils veulent s’assurer qu’il y ait assez d’orignaux pour les besoins des générations futures.
LE GOUVERNEMENT N’A RIEN FAIT ET A PERMIS AU COMBAT ENTRE LES ALGONQUINS ET LES CHASSEURS DE CONTINUER.
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Les Secwepemc ont des droits inhérents à leur terre et leur eau – ils veulent que l’eau soit protégée pour les générations futures.
LE GOUVERNEMENT N’A RIEN FAIT ET PERMIS AU COMBAT ENTRE LES SECWEPEMC ET LA FIRME TRANSMOUNTAIN DE CONTINUER.
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Les Wet’suwet’en ont des droits inhérents à leur terre et leur eau – nous voulons que l’eau soit protégée pour les générations futures.
LE GOUVERNEMENT N’A RIEN FAIT ET A PERMIS AU COMBAT ENTRE LES WET’SUWET’EN ET COASTAL GASLINK DE CONTINUER.
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Le gouvernement colonial facilite la violation des droits inhérents des Autochtones, au soi-disant « Canada ».
LE GOUVERNEMENT COLONIAL A PERMIS À TOUS CES COMBATS DE SE PRODUIRE EN MÊME TEMPS.
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Les forces de police, comme la Police Montée Royale Canadienne et la police provinciale de l’Ontario sont utilisées pour criminaliser les Autochtones et quiconque les soutient.
LES SERVICES DE POLICE NE «MAINTIENNENT PAS LA PAIX» ET «NE PROTÈGENT PAS LES GENS».
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Ce n’est pas une coïncidence si le gouvernement colonial a porté ces combats contre toutes ces Nations en même temps. Nous nous sommes toujours soutenus les uns les autres.
LES SERVICES DE POLICE SURVEILLENT ET CONTRÔLENT CHAQUE NATION QUI COMBAT POUR NOS DROITS INHÉRENTS.
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Le système colonial sait que si ces droits étaient établis dans un quelconque de ces cas – ça voudrait dire que les autres se soulèveraient pour demander que leurs droits soient également protégés.
LES SERVICES DE POLICE N’ONT PAS CHANGÉ – ILS SONT TOUJOURS LÀ POUR RÉPRIMER DES SOULÈVEMENTS POSSIBLES.
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Les droits qui sont violés ne sont pas seulement des droits qui affectent les Peuples Autochtones – au bout du compte, ils affectent toutes nos générations futures.
IL EST TEMPS DE NOUS UNIR TOUS ET DE DEMANDER QUE NOS DROITS SOIENT PROTÉGÉS.