L’ACCAPAREMENT D’UNE TERRE SACRÉE APACHE PAR DES EXTRACTIVISTES ÉTRANGERS BRUSQUEMENT STOPPÉ

L’AGENCE DE PRÉSERVATION HISTORIQUE DES ETATS-UNIS TROUVE QUE LE SERVICE DES FORÊTS A VIOLÉ LES DROITS DES AMÉRINDIENS AU COURS DE LA CRISE AUTOUR DE LA TERRE SACRÉE D’OAK FLAT

L’Accaparement notoire de terre par Rio Tinto et BHP doit être annulé

Les Etats-Unis doivent mettre un terme aux Violations de la Liberté Religieuse et des Droits de l’Homme des Amérindiens

Dr. Wendsler Nosie Sr., du Bastion Apache, apaches4ss@yahoo.com
Michael V. Nixon, J.D., michaelvnixon@yahoo.com
17 décembre 2020
Publié par Censored News
le 22 décembre 2020
Traduction Christine Prat

OAK FLAT, Terre Sacrée Apache – A la veille du sixième anniversaire du passage au Congrès de la fameuse clause additionnelle fourrée dans le projet de budget de la Défense à la dernière heure, pour les intérêts d’une firme étrangère, le Service des Forêts des Etats-Unis a été forcé d’interrompre ses efforts pour imposer l’accaparement de la terre d’Oak Flat.

La clause additionnelle de décembre 2014 à la Loi d’Autorisation du budget de la Défense Nationale de 2015, mettait en place les raccourcis légaux pour permettre la mainmise de la compagnie Anglo-Australienne sur une terre sacrée Amérindienne qui serait totalement détruite par l’énorme mine de cuivre qui devait y être imposée.

Mardi 15 décembre 2020, le Président du Conseil Consultatif pour la Préservation Historique (ACHP) a répondu à la requête de la Tribu Apache de San Carlos et publié un rapport formel de ses cinq mois d’enquête sur la façon dont le Service des Forêts avait mené le processus légal exigé par la Section 106 de la Loi Nationale sur la Préservation Historique (NHPA).

La Section 106 de la NHPA exige que les agences fédérales évitent et minimisent tous effets dommageables à la propriété historique, et modèrent les effets nocifs inévitables dans leur prise en considération de toute approbation de projets, tels que celui de la mine de cuivre.

En réponse au rapport du ACHP, le Dr. Wendsler Nosie Sr., ex-Président de la Tribu Apache de San Carlos, et porte-parole de l’organisation à but non-lucratif le Bastion Apache, a déclaré :

« Et bien, je suis heureux de cette nouvelle, mais nous n’aurions jamais dû aller si près de perdre un site religieux et sacré, une base environnementale unique, de l’eau pour maintenir toute vie, et la protection de l’intérêt de toute l’Amérique. Si seulement les dirigeants des Etats-Unis et de la Forêt Nationale de Tonto avaient suivi les lois, nous n’aurions pas été envahis par ces compagnies minières étrangères.

« Je prie pour que cette action soit prolongée pour rouvrir la décision destructrice du Congrès, qui a donné aux extracteurs de cuivre étrangers des exemptions des lois fédérales, décision qui a été amplifiée par la rapacité, l’argent et le pouvoir. Nous continuerons à prier pour qu’un miracle sauve Oak Flat et l’empêche d’être tué. Nous devons nous souvenir que nos enfants encore à naître ont le droit de vivre comme nous. Les amener dans un monde de pollution, de destruction et d’un Congrès qui a la possibilité de manipuler les lois n’est pas juste. »

La Tribu et le Bastion Apache ont été soutenus dans cette démarche auprès de l’ACHP par des groupe régionaux et nationaux et des professionnels de la préservation culturelle comme Archaeology Southwest, basée à Tucson, Arizona.

Le Conseil Consultatif pour la Préservation Historique (ACHP) a envoyé une lettre datée du 15 décembre 2020 à Tom Torres, Superviseur Suppléant de la Forêt Nationale de Tonto, soulignant les incohérences de leur processus de développement d’un Accord Programmatique, en contradiction avec certaines exigences de la Section 106. Le Conseil Consultatif reproche essentiellement à la Forêt Nationale de Tonto d’avoir mal communiqué à propos des buts et de l’assistance des réunions de consultation, certaines réunissant seulement les signataires, d’autres, prévues pour un large public, limitées aux parties consultantes – , de n’avoir pas suffisamment consulté les Tribus Indiennes sur les effets néfastes du projet de mine, sur des propriétés historiques d’importance religieuse et culturelle pour les tribus (alors que c’est une exigence essentielle de la Section 106). [On peut voir la lettre en Anglais sur Censored News].

Il faudra encore plusieurs mois pour que les conditions de la Section 106 de la Loi Nationale sur la Propriété Historique soient remplies. L’accaparement de terre est poussé par la fameuse compagnie minière Rio Tinto, par l’intermédiaire de son entreprise commune, en Arizona, avec la compagnie minière BHP. La terre en danger inclut la propriété culturelle traditionnelle et le site sacré Apaches, Chi’chil Bildagoteel (« Oak Flat » en Apache), qui est aussi, pour les Etats-Unis, un Site Historique National, placé sur le Registre National des Lieux Historiques du Département de l’Intérieur.

Rio Tinto, propriétaire majoritaire de l’entreprise commune avec le géant minier BHP, a eu des problèmes sérieux à cause de sa destruction volontaire du site ancien et sacré Aborigène des Gorges de Juukan, dans l’ouest de l’Australie.

Par la suite, M. Thompson, PDG de Rio Tinto, a déclaré : « Ce qui s’est passé à Juukan est injustifiable. Nous sommes déterminés à assurer que la destruction d’un site archéologique et culturel d’une importance si exceptionnelle ne se reproduise jamais au cours d’une opération de Rio Tinto. »

L’avocat du Bastion Apache, Michael V. Nixon, a noté:

« C’est un rapport officiel bienvenu, puissant et présenté élégamment de l’ACHP sur son enquête. Il souligne la non-conformité chronique du Service des Forêts, ses distorsions des règles de la Loi Nationale sur la Propriété Historique, et son habitude de fouler aux pieds la liberté religieuse des Autochtones, et conseille au Service des Forêts d’être plus clair.

« Nous verrons si le Service des Forêts, et les cadres et les investisseurs de Rio Tinto-BHP, changent leurs attitudes et leur conduite. Le monde verra aussi si la promesse du Président de Rio Tinto, Simon Thompson, de ne jamais faire une telle chose que la mine d’Oak Flat était vraie ou non. »

Et le Congrès pourrait corriger sa terrible faute de faciliter la destruction de ce site sacré Amérindien et d’entraver la liberté religieuse des Autochtones et des Apaches à Oak Flat. Le projet de « Loi Sauver Oak Flat » a été introduit au Congrès par le Représentant Raul Grijalva (Démocrate, Arizona) (H.R. 665) et le Sénateur Bernie Sanders (Démocrate, Vermont) (S.173).

La membre du Bastion Apache Naelyn Pike a demandé au Congrès et à tous les Américains de protéger la liberté religieuse des Autochtones et des Apaches à Oak Flat :

« La lutte pour protéger Oak Flat est une bataille pour le Mode de Vie Apache et notre religion. L’Échange de Terres dans le Sud, passé en 2015, est un acte de génocide de plus du Congrès envers les Autochtones. Il est grand temps que ces horribles cercles soient brisés pour notre futur et pour ceux encore à naître. Les gens de ce pays doivent cesser d’être de simples spectateurs pour qu’un changement puisse se produire. Il est temps d’agir, maintenant, car toutes les créations de Dieu/Usen sont menacées. »

Le Bastion Apache (Apache Stronghold) :

Le Bastion Apache est une communauté à but non-lucratif 501(c)3 d’individus qui se sont unis pour combattre la colonisation perpétuelle, défendre les Sites Sacrés et la liberté religieuse, et se dévouent pour construire une meilleure communauté par des programmes de voisinage et un engagement civique. Basé à San Carlos, Arizona, le Bastion Apache relie des Apaches et d’autres Autochtones et des alliés non-Autochtones dans le monde entier. Chi’chil Bildagoteel (aussi connu sous le nom d’Oak Flat) est un site sacré historique pour nos Apaches et beaucoup d’autre Autochtones d’Amérique – un lieu de prière, où on puise de l’eau et récolte des plantes médicinales pour des cérémonies, et où on récolte des glands et d’autres aliments, et où on rend un hommage cérémoniel aux Apaches et autres Autochtones qui y sont enterrés.

http://apache-stronghold.com/about-us.html
Instagram : @protectoakflat
Twitter : @SaveOakFlat