Arizona Snowbowl a commencé à profaner les Pics sacrés San Francisco avec de la neige faite d’eau d’égouts, et des régions encore intactes sont visées et détruites à travers tous les territoires Indiens

Par Brenda Norrell
Censored News
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Traduction Christine Prat

14 novembre 2012

La station de ski Arizona Snowbowl a commencé à profaner le site sacré des San Francisco Peaks avec de la neige faite d’eau d’égouts mardi 13 novembre, malgré les protestations et les affaires en justice. Les Pics San Francisco sont sacrés pour 13 Nations Autochtones de la région et les hommes médecine y conduisent des cérémonies de guérison et y cueillent des plantes médicinales.

Un appel à un boycott international de la station Arizona Snowbowl et des commerces de Flagstaff est lancé, vu qu’ils ont poussé à transformer les Pics sacrés en terrain de jeu pour des imbéciles. Au lieu de préserver les cultures des Autochtones, qui sont mises en scène et exploitées dans toute la ville de Flagstaff, la municipalité a poussé à la profanation et aux profits financiers de l’homme d’affaires de Scottsdale propriétaire de la station.

Les médias aussi ont joué un rôle dans la profanation, entre autres l’Arizona Daily Sun, qui a toujours refusé de relater selon l’éthique les nombreuses protestations et les actions en justice contre l’utilisation d’eau d’égouts pour le projet de neige artificielle. Une bonne part de forêt ancienne a également été détruite pour faire passer la tuyauterie.

Christina Sekayumptewa, une Hopi de Hotevilla dit : « Un jour très proche toutes les kachinas vont venir les fouetter pour toutes ces violations contre la nature. »

Pendant ce temps, mercredi matin à Nacogdoches, Texas, TransCanada a rasé au bulldozer une ferme produisant des biocarburants renouvelables. TransCanada réquisitionne le terrain pour l’oléoduc devant transporter les très polluants sables bitumineux. C’est le même oléoduc qu’Obama est venu promouvoir à Cushing, Oklahoma, en mars dernier. TransCanada terrorise les propriétaires de fermes pauvres et âgés dans le nord-ouest du Texas en ce moment. L’exploitation des sables bitumineux a déjà détruit le territoire des Cree en Alberta, Canada.

Dans le territoire Navajo, les Diné continuent à mourir des radiations des mines d’uranium exploitées pendant la Guerre Froide, tandis que des pressions sont exercées pour en ouvrir des nouvelles. Dans l’ouest du territoire Navajo, beaucoup de Navajos n’ont ni eau courante ni électricité. C’est cette même région qui est visée par le ministre de l’Intérieur Ken Salazar, dans le cadre d’un complot avec le Sénateur Jon Kyl pour faire passer par le Congrès paralysé par la cohabitation une loi dépossédant les Navajos de leurs droits sur l’eau.

Le complot a été rendu publique par la fuite d’un email. Les Navajos ont déjà dit « Non ! » à ce plan de vol des eaux du Petit Colorado. L’Arizona a désespérément besoin d’eau pour maintenir des styles de vie qui gaspillent abondamment l’eau dans le désert, et pour fournir de l’eau à la très polluante centrale au charbon « Navajo Generating Station » qui fournit de l’électricité au sud-ouest. C’est une des centrales les plus polluantes des Etats-Unis, gérée par le Projet Salt River.

Dans le Dakota du Nord les forages de pétrole et de gaz ont dévasté les territoires des Mandan, Hidatsa et Arikara. Les Lakotas combattent l’exploitation d’uranium sur leurs territoires, et un gazoduc devant transporter du gaz naturel liquéfié menace la région encore vierge de la rivière Columbia, à la frontière entre l’Oregon et l’état de Washington.

Dans tous ces cas, les médias sont responsables de ne pas informer sur les faits conformément à leur devoir selon l’éthique. Les médias sont eux aussi devenus un terrain de jeu pour des imbéciles.

 

 

 

Par Don Yellowman, Président de Forgotten People (Gens Oubliés)
Publié par Censored News
13 novembre 2012
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Traduction Christine Prat

Yah ah teh à tous :
Mon nom est Don Yellowman, Président de Forgotten People (Gens Oubliés), je suis Diné (Navajo), avec des Droits Inaliénables à l’Air Pur, l’Eau Pure et celui de vivre et prospérer sur nos Terres Maternelles.

Je suis là aujourd’hui pour partager avec vous la Résolution de Forgotten People sur le problème de la contamination par l’uranium de Diné Be Keh Yah (le pays des Navajos).

Je suis ici devant vous, au pied de Window Rock (un rocher percé d’un trou, dans la capitale de la réserve navajo qui porte son nom), qui symbolise notre force unifiée en tant que Diné. Je crois que nous sommes des Gens Sacrés chargés par notre Créateur d’être les Gardiens de nos territoires et de protéger notre mode de vie traditionnel.

Nous faisons face à de nombreux problèmes sur le territoire de la Nation Navajo, les gens se battent pour leurs droits à l’eau et contre les intérêts des non-Navajo sur nos ressources naturelles et nos sites sacrés.

Notre Nation Navajo soutient la production d’énergie sale qui pollue notre air, notre eau et nos terres ; et ironiquement, nous qui vivons à l’ouest de la Nation Navajo nous sommes vu refuser l’accès à l’électricité et à l’eau potable à cause de ces intérêts et politiques extérieurs (comme le ‘Gel de Bennett’ et la liste est longue) qui font obstacle à notre droit de prospérer.

Aujourd’hui, beaucoup de nos dirigeants élus sont ouverts à l’exploitation d’uranium sur le territoire de la Nation Navajo et on dit qu’ils la soutiennent.

A nos dirigeants : Ne plaçons pas le profit au dessus des gens, ni ne soyons aveuglés par l’ignorance et la cupidité ; n’oublions pas que le plus grave accident nucléaire aux Etats-Unis s’est produit sur le territoire de la Nation Navajo, lorsqu’un barrage retenant des déchets radioactifs s’est rompu, les laissant se déverser dans le Rio Puerco.

L’Histoire est condamnée à se répéter si elle est ignorée, cela s’est produit le 16 juillet 1979, à 5 heures du matin, sur le territoire Navajo, moins de 12 heures après que le Président Carter ait avancé des projets d’utiliser plus d’énergie nucléaire et de carburants fossiles. Ce matin-là plus de 1100 tonnes de déchets d’uranium se sont engouffrées à travers un barrage de boue près de Church Rock, Nouveau Mexique. Avec les déchets, près de 400 millions de litres d’eau radioactive ont traversé le barrage avant que la brèche ne soit réparée.

Pratiquement pas un mot de ce désastre n’est parvenu aux médias nationaux, et même aujourd’hui, peu de Navajos et d’Américains ont entendu parlé de cette effroyable catastrophe.

J’ai l’honneur, en tant que Président de Forgotten People, de présenter leur Résolution appelant la Nation Navajo et le Gouvernement des Etats-Unis à financer l’Assainissement de la Contamination à l’Uranium ; à respecter l’esprit du Moratoire sur l’Exploitation de Mines d’Uranium ; et à soutenir l’installation d’un Système de Surveillance des Radiations sur le territoire de la Nation Navajo.

Forgotten People appelle les Gouvernements de la Nation Navajo et des Etats-Unis à assurer que notre peuple, comme tous les peuples, a un droit inaliénable à de l’air pur, de l’eau pure et à la préservation de leurs terres sacrées.

Au cours des soixante-dix dernières années, même avant la catastrophe nucléaire de 1979 sur nos terres, en fait depuis les premiers jours où des membres de notre communauté ont commencé à travailler dans les mines d’uranium pour fabriquer les armes atomiques utilisées pour mettre un terme à la Seconde Guerre Mondiale, les gens de la Nation Navajo ont été induits en erreur, trompés et ignorés par le Gouvernement quant aux dangers auxquels ils avaient été exposés et les dégâts à venir pour nos enfants, pour l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons et les terres que nous avons travaillées et chéries depuis de nombreuses générations.

Près de 30000 d’entre nous ont déposé des requêtes auprès du Gouvernement des Etats-Unis, conformément à la loi, pour demander des indemnités et des soins pour leurs cancers et leur souffrance, pour la souffrance de nos enfants et de ceux qui ne sont pas nés à cause du vent, de l’eau et des terres empoisonnés.

Bien que l’exploitation minière ait cessé, les déchets radioactifs toxiques des mines ont été emportés par le vent et sont tombés là où il les a portés. Ces lieus incluent nos maisons, nos cours d’eau, notre nappe aquifère, nos poumons et les corps de nos enfants. Les produits toxiques resteront potentiellement mortels pour les 4,5 milliards d’années à venir et le fléau continuera jusqu’à ce nous, en tant que peuple, nous engagions à y mettre un terme.

Ce fléau nucléaire sur notre Nation est le Chernobyl Américain et ne sera ni ignoré ni marginalisé. Pour le Peuple Navajo, le combat contre le fléau n’est pas une question idéologique, c’est une question de vie ou de mort et c’est un combat que nous ne perdrons pas.

Une fois encore, nos terres sont à vendre pour du pétrole et du gaz de schistes. D’énormes richesses pour les non-autochtones, que des investisseurs avides et des grandes compagnies ne manqueront pas d’exploiter. Dans ce processus, encore une fois, nos Terres Maternelles qui entretiennent la Vie sont asservies.

Le gaz Radon, mortellement radioactif, sera émis, comme il l’était par les mines d’uranium dans les décennies passées. Notre eau sera de nouveau menacée, alors que nous devons encore nettoyer la pollution de l’exploitation précédente.

Cette fois-ci, la menace viendra des traceurs radioactifs utilisés dans la fracturation hydraulique afin que les investisseurs puissent prévoir où l’huile et le gaz de schistes couleront lorsqu’ils injecteront sous haute pression des fluides toxiques sous nos terres sacrées.

Si nous n’agissons pas maintenant, avant que des accords soient signés derrière des portes closes, au cours de discussions d’où les gens de la base sont exclus, un nouveau fléau semant la mort et la souffrance nous sera infligé, tout comme il y a 70 ans, quand le gouvernement ne pensait pas que nous avions le droit de savoir.

Nous, de Forgotten People (Nous, les Gens Oubliés) aujourd’hui et pour toujours, demandons la fin des souffrances inutiles de notre peuple. Les tromperies de nos gouvernements ne peuvent être admises plus longtemps. Nous souffrons en conséquence des politiques et des pratiques commerciales approuvées et agréées par les officiels élus de la Nation Navajo, de l’état d’Arizona et du Gouvernement Fédéral.

Nous appelons les Elus de la Nation Navajo et des Etats-Unis à mettre un terme à toutes les pratiques politiques et commerciales qui nous affectent sans avoir d’abord consulté les gens selon une procédure universelle et transparente.

Aujourd’hui « Forgotten People » a signifié officiellement à nos gouvernements que les gens savent qu’il y a une meilleure solution et sont déterminés à ce que les Diné construisent un futur viable qui apporte la justice sociale, économique et environnementale.

Les Diné ont des droits inaliénables selon les Traités, les Droits de l’Homme, les Droits Civiques et les Droits des Peuples Autochtones, non seulement d’exister mais de vivre dans la prospérité.

Il peut y avoir la Prospérité. Il peut y avoir des lendemains meilleurs pour tous. Mais ces jours ne viendront pas si nous répétons les erreurs d’hier et si nous laissons l’exploitation de nos territoires reprendre sans avoir d’abord nettoyé l’air, l’eau et les Terres Maternelles pollués.

En tant que nation et en tant que monde, nous savons qu’il est possible et nécessaire de nous protéger des vents radioactifs. Nous avons le droit d’être informés et conscients des vents empoisonnés qui peuvent nous entourer.

Les Gouvernements de la Nation Navajo et des Etats-Unis peuvent et doivent installer un réseau Populaire de Détection de la Radioactivité, similaire à celui que les gens ont demandé au Japon il y a tout juste un an suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima. Trente jours plus tard il a été répondu à leurs demandes. Ils n’ont pas eu besoin d’attendre soixante-dix ans pour obtenir les informations pouvant sauver la vie. Nous le peuple Navajo, aujourd’hui et dans l’esprit de nos anciens et pour les générations futures qui dépendent de ceux qui vivent aujourd’hui, nous n’attendrons pas un moment de plus.

Les Navajos ne sont pas étrangers au combat. Nos gens ont une longue et glorieuse tradition de service en Première Ligne dans les forces armées des Etats-Unis et nos codeurs (Code Talkers) sont responsables du résultat de la Deuxième Guerre Mondiale. N’oublions pas non plus que nos mineurs ont aidé à construire l’arsenal nucléaire qui a protégé l’Amérique d’attaques pendant la Guerre Froide.

Nous devons nous mobiliser devant ces défis comme des guerriers pour la bataille. Si nécessaire, nous irons à Washington, DC, montés sur nos chevaux. Il est impératif pour notre survie que nous le peuple Diné soyons à nouveau maîtres de notre destiné et imposions nos droits pour décider de la destinée de nos enfants.

Il doit y avoir un Système Populaire de Détection de la Radioactivité sur le territoire de la Nation Navajo et nous n’attendrons pas qu’il soit installé. Nous avons déjà commencé à collecter des fonds pour commencer nous-mêmes.

TOUTES les victimes de la contamination à l’uranium doivent avoir droit à une indemnisation selon la Loi sur l’Exposition au Rayonnement et l’Indemnisation de 1990 et ses amendements.

Le programme d’assainissement de l’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis doit continuer jusqu’à ce que le travail soit entièrement accompli, et non pas à la date d’expiration.

Le moratoire sur l’ouverture de nouvelles mines doit être maintenu jusqu’à ce que l’assainissement soit entièrement accompli.

Le Peuple doit obtenir le pouvoir d’instaurer des règles et des standards pour toute nouvelle mine sur nos terres.

Qu’il soit établi qu’en tant que peuple Diné, il nous a été accordé, non par le gouvernement mais par notre Créateur, des droits inaliénables à l’air pur, l’eau pure et la préservation des Terres Sacrées.

Que tous ceux qui cherchent à obtenir notre consentement pour avoir accès à ces précieuses ressources et à notre Mère, viennent d’abord nous trouver, nous les Diné, afin que nous puissions demander la bénédiction du Peuple.

Pour terminer, je voudrais dédier cette action à Florabell Paddock , décédée récemment. Au cours de sa vie elle a souffert, puis s’est éteinte en conséquence directe de la contamination par l’uranium près de sa maison à Black Falls.

 

Ake he,

Don Yellowman, Président de « Forgotten People »

 

DES NAVAJOS DISENT QUE LA PRETENTION HOPI A DES DROITS ANTERIEURS SUR L’EAU REPOSE SUR L’INCAPACITÉ DES AVOCATS NON-INDIENS DE LA NATION NAVAJO A PROTEGER CES DROITS

Par
Diné Hada’ Isidi’
Diné Water Rights Committee
Ed Becenti, Liaison

Sur Censored News  See original article in English
Traduction Christine Prat

2 novembre 2012

En ce qui concerne les eaux de surface de la branche principale de la rivière Petit Colorado, voici ce qui se passe réellement, à propos de la prétention Hopi à des droits antérieurs qu’ils qualifient « d’immémoriaux », soit des droits remontant au début des temps.

La plaisanterie vient de nous, et nos ennemis ne sont pas les Hopi mais nos propres avocats. Les Hopi n’ont rien réclamé du cours principal du Petit Colorado que nos avocats auraient réclamé pour nous. Les Navajo, selon nos juristes, n’ont pas de « droits antérieurs » menacés sur le cours principal du Petit Colorado. Dans le projet de loi sénatoriale S.2109, le Sénateur d’Arizona Jon Kyl et nos propres juristes ont bradé tous les droits antérieurs des Navajo sur les eaux de surface du cours principal du Petit Colorado. Il ne reste même pas une tasse des eaux de surface que nous possédions effectivement si le texte de la loi S.2109 reste inchangé. Nos avocats (et la commission des droits sur l’eau et son administration) ont abandonné ces droits antérieurs aux non-Indiens en amont et en aval sur la rivière Petit Colorado. Ces droits des non-Indiens en amont et en aval sont des droits que nos juristes et Kyl ont particulièrement bien protégé dans le projet de loi S.2109. Ainsi, en ce qui concerne les eaux de surface du cours principal du Petit Colorado, ce sont ces droits des non-Indiens que les Hopi ont voulu s’approprier. Ils souhaiteraient aussi avoir l’eau des principaux cours temporaires et les eaux souterraines que nous partageons. Par conséquent, les avocats de la Nation Navajo passent beaucoup de temps et dépensent des milliers de dollars pour NE PAS protéger nos droits sur les eaux de surface de la branche principal du Petit Colorado. Les juristes ont déjà bradé nos droits sur les eaux de surface dans le texte du projet de loi S.2109, et ils le referont si nous ne les empêchons pas. Ainsi, nos avocats contestent les droits antérieurs réclamés par les Hopi, non pas pour les Navajo mais pour les non-Indiens, ceux pour qui nos juristes et Kyl ont déjà bradé nos droits antérieurs. (la question des eaux souterraines est une question plus compliquée).

D’après le site web du Service des Ressources en Eau d’Arizona (ADWR), le Petit Colorado déverse chaque année environs 10 millions de litres d’eau dans le Colorado, eau qui est utilisée en aval, sans nous être payée, en Arizona, au Nevada et en Californie.

L’ironie est que nous payons pour protéger des Hopi les droits des non-Indiens sur les eaux de surface, vu que nos juristes ont déjà fourgué nos droits sur le cours principal aux non-Indiens. Pouvons-nous récupérer nos droits ? OUI. Il nous suffit de nous débarrasser de nos avocats et d’en prendre d’autres, plus loyaux et qui ne travaillent pas pour Jon Kyl ou son successeur et qui feront reconnaître nos droits. (…) Nous avons payé ces gens des millions de dollars pour minimiser nos droits et les liquider. (…)

Tout ceci fait que nous, les Navajo, nous sentons comme ces Indiens qui ont accepté pour 26 dollars de perles en échange de l’Ile de Manhattan. Est-ce que nous et nos dirigeants sommes toujours aussi stupides ? Nous savons que (…) ceux qui soutiennent nos avocats ennemis semblent l’être. Nous sommes persuadés que nos dirigeants peuvent voir la vérité s’ils le veulent, car elle nous saute à la figure.

Diné Hada’ Isidi’
Diné Water Rights Committee
Ed Becenti, Liaison

 

 

LE MINISTRE DE L’INTERIEUR US ORGANISE UNE RENCONTRE AVEC DES OFFICIELS NAVAJO POUR TENTER DE REFORMULER L’ACCORD SUR LES EAUX DU LITTLE COLORADO AFIN DE LE FAIRE PASSER EN DOUCE PAR LE CONGRES DE ‘COHABITATION’

Par Brenda Norrell
Copyright Censored News   See original article in English

Traduction Christine Prat

Mardi 16 octobre 2012

Le ministre de l’Intérieur Ken Salazar veut faire passer en force l’Accord sur les Droits sur l’Eau du Little Colorado des Navajo et Hopi, déjà rejeté par les Navajo, en profitant du Congrès de ‘cohabitation’, d’après une fuite communiquée à Censored News.

Le mémorandum du Bureau de Washington de la Nation Navajo indique qu’il y aura une réunion le 14 novembre à Washington entre Salazar et des officiels Navajo et Hopi pour discuter de l’accord sur les droits sur l’eau, et sur la Centrale Navajo [Navajo Generating Station], l’une des centrales au charbon les plus polluantes des Etats-Unis que les politiciens Navajo et Américains veulent maintenir en activité.

De nombreuses Nations Autochtones d’Arizona ont déjà accepté des « accords sur les droits sur l’eau », que les opposants qualifient de vol de l’eau des Indiens au profit des Etats-Unis grâce à des avocats d’affaires non-Indiens. Ceux qui s’opposent à l’accord sur les eaux du Little Colorado disent qu’il exige que la Nation Navajo renonce à de précieux droits sur l’eau, conformément à la Doctrine Winter et que les futures générations de Navajo en souffriront.

Le plan prévoit que Salazar rencontre des officiels Navajo et Hopi, puis persuade le Sénateur d’Arizona Jon Kyl de modifier le projet de loi qui a déjà été rejeté et de le faire passer en force par le Congrès de ‘cohabitation’ qui suivra les élections.

 

Le document du Bureau Navajo de Washington indique : « Le ministre pense que si les Tribus peuvent arriver à une solution commune sur les parties de l’accord qui ont suscité le plus d’objections, il peut convaincre le Sénateur Kyl d’apporter des modifications au dit accord. Si l’accord peut être modifié, il peut y avoir une opportunité de le faire passer par le Congrès de ‘Cohabitation’ après les élections de novembre ».

Le document du Bureau Navajo de Washington est adressé au Président Navajo Ben Shelly et au Président du Conseil Navajo Johnny Naize.

Dans le style de négociations brutal et le chantage politique typiques des Etats-Unis, Salazar dit dans sa lettre au président du Conseil Navajo qu’ils parleront aussi du logement dans la région soumise au  ‘gel de Bennett’, où les Navajo vivent dans des conditions lamentables.

Une des principales raisons pour lesquelles les Etats-Unis veulent les eaux du Little Colorado, est de maintenir en activité la Centrale Navajo [Navajo Generating Station], une source majeure de réchauffement climatique. La centrale au charbon, située sur le territoire de la réserve Navajo près de Page, Arizona, a été construite en trompant les Navajo. Un avocat de la compagnie charbonnière Peabody Coal a orchestré un soi-disant conflit territorial entre les Navajo et les Hopi afin de déporter plus de 14000 Navajos de Black Mesa, afin que Peabody puisse mettre la main sur le charbon qui s’y trouvait.

Aujourd’hui, le charbon extrait de Black Mesa par Peabody alimente la Centrale Navajo [Navajo Generating Station] qui fournit de l’électricité aux villes du sud-ouest, alors que beaucoup de Navajo vivent sans électricité. L’extraction de charbon vide les nappes aquifères du territoire Navajo, alors que beaucoup d’habitants de Black Mesa n’ont pas l’eau courante.

 

Voir articles précédents sur le sujet

 

Par Brenda Norrell
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Traduction Christine Prat

Lundi 29 octobre 2012

HERMOSILLO, Mexique – Les Peuples Autochtones de l’état de Sonora, Mexique, ont soutenu les Guarijio qui s’opposent à la construction du barrage Los Pilares qui pourrait conduire à la perte de leur territoire et à leur déplacement forcé. Au cours de la Deuxième Réunion des Guides Spirituels, les dirigeants Autochtones se sont aussi unis pour soutenir les Yaqui qui luttent contre le vol de l’eau de leur rivière, le Rio Yaqui.

Les Autochtones du Sonora se sont aussi unis contre le trafic de drogue qui affecte Los Pimas dans le sud du Sonora et l’exploitation de mines d’or et le méga projet agricole qui menacent la communauté cérémonielle O’odham de Quitovac au nord de l’état de Sonora, près de la frontière avec l’Arizona.

Le combat pour protéger l’eau et le territoire de l’exploitation minière, et les dégâts dus au développement et au tourisme sur les territoires Autochtones étaient au centre des discussions lors de la réunion des 26 et 27 octobre. Les Peuples Autochtones se sont aussi consultés sur les manières de préserver leur langue et leur culture.

Dans l’état de Sonora, des forêts anciennes sont détruites et les travailleurs exploités pour des bas salaires, pour la production de charbon de bois qui continue sans être réglementée. Les rivières sont empoisonnées par les grandes compagnies.

Pendant ce temps, lors d’une autre action dans l’état de Sonora dimanche, des Comca’ac (Seri) ont réoccupé leurs terres ancestrales près de Kino Bay. Affirmant leurs droits sur le sol, les Seri se sont réunis pour une cérémonie par laquelle ils récupéraient leur territoire.

Sur le combat des Guarijio contre le barrage Los Pilares, voir la vidéo de l’interview de Censored News : http://bsnorrell.blogspot.com/2012/10/video-interview-guarijios-battle-dam.html

En soutien aux Guarijio luttant contre le barrage, les Chefs Traditionnels O’odham ont déclaré « Les Guarijio n’ont pas été informés ni consultés convenablement sur la base d’informations transparentes en ce qui concerne les plans détaillés du projet de barrage Los Pilares/Bicentenario sur le cours supérieur de la Rivière Mayo dans le sud-est de l’état de Sonora et les Guarijio n’ont pas été informés ni consultés convenablement sur les études montrant les effets négatifs qui couperont leurs moyens de subsistance »… [Voir traduction française de leur Déclaration]

Déclaration des Chefs Traditionnels des Communautés O’odham du Sonora, Mexique, en Soutien aux Guarijio contre l’inondation de terres traditionnelles par le projet de barrage Los Pilares/Bicentenario sur la Rivière Mayo, dans le sud-est de l’état de Sonora

 

Publié par Censored News le 26 octobre 2012
See http://www.bsnorrell.blogspot.mx/2012/10/traditional-oodham-leaders-support.html and
http://chiltepines.wordpress.com/2012/10/26/declaracion-de-los-lideres-tradicionales-oodham-en-apoyo-al-pueblo-guarijio/

Traduction Christine Prat

 

Cu.Wi I-Gersk, Sonora, Mexique – Les Chefs Traditionnels O’odham de l’état de Sonora, Mexique, sont à nouveau abasourdis de constater que le Gouvernement Mexicain, en ces temps d’avancées technologiques, n’a pas encore acquis les principes de base d’honnêteté et de décence dans la manière d’exister avec le monde naturel. Comme cela se produit à répétition dans notre région, le développement est autorisé sans aucun respect ni consultation de la population locale. Le développement se poursuit sans adéquation claire avec les règles culturelles, environnementales et biologiques instaurées par le Gouvernement du Mexique.

Les Chefs Traditionnels O’odham du Sonora, Mexique, représentent les communautés O’odham du nord du Sonora, Mexique, et sont reconnus comme représentants officiels agréés par les membres de la communauté O’odham, et reconnus par l’Etat et le Gouvernement Fédéral du Mexique.

Après avoir discuté des effets du projet de barrage LOS PILARES/BICENTENARIO sur le cours supérieur de la Rivière Mayo, dans le sud-est de l’état de Sonora, au nord-ouest du Mexique, les Chefs Traditionnels O’odham soutiennent les objections des Guarijio :

1. Les Guarijio n’ont pas été informés ni consultés convenablement sur la base d’informations transparentes en ce qui concerne les plans détaillés du projet de barrage Los Pilares/Bicentenario sur le cours supérieur de la Rivière Mayo dans le sud-est de l’état de Sonora et les Guarijio n’ont pas été informés ni consultés convenablement sur les études montrant les effets négatifs qui couperont leurs moyens de subsistance.

2. Les Guarijio ont souffert d’avoir été visés par des médias locaux et régionaux malhonnêtes (presse et télévision) affirmant qu’ils étaient « opposés au développement » et aux avantages affirmés du projet. Les Guarijio sont jugés publiquement sans avoir bénéficié d’informations adéquates ou avoir été consultés sur la base d’informations claires sur les détails du projet de barrage Los Pilares/Bicentenario sur le cours supérieur de la Rivière Mayo dans le sud-est de l’état de Sonora.

3. L’Analyse d’Impact Environnemental (EIA) n’inclut pas tous les impacts sociaux et environnementaux importants. Les Guarijio n’ont pas été convenablement informés ni consultés sur la base d’informations claires sur les plans détaillés du projet de barrage Los Pilares/Bicentenario [qui auraient été nécessaires] pour qu’ils participent et contribuent à l’Analyse d’Impact Environnemental et aident à identifier les conséquences culturelles, sociales, biologiques et environnementales importantes que le projet de barrage Los Pilares/Bicentenario aura sur l’existence de la population de la région.

Pareillement aux O’odham, les Guarijio, tout comme les peuples Pima et Mayo, ont peuplé cette région depuis des temps anciens. La culture, les traditions et la vie indigènes dépendent des ressources de la région comme l’eau et les écosystèmes qui y sont associés et qui sont essentiels à leur survie.

Les conséquences du projet de barrage incluent le déplacement physique de maisons et de communautés, touchant gravement leur héritage culturel et historique. Le projet de barrage détruira les ressources naturelles qui fournissent la nourriture et les plantes médicinales, ainsi que les matériaux de construction traditionnels dont dispose actuellement la communauté.

Les Chefs O’odham Traditionnels du Sonora, Mexique, soutiennent totalement les Guarijio et encouragent la solidarité de tous ceux qui nous sont apparentés dans la région pour travailler dans l’unité à la protection de nos droits en tant que peuple autochtone et assumer nos responsabilités vis-à-vis du territoire et de l’univers.

 

 

 

Les Yaqui combattent la rapacité des multinationales pour défendre l’eau du Rio Yaqui

Par Brenda Norrell, Censored News
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Reportage en direct, samedi 27 octobre 2012

Traduction Christine Prat

 

Les Peuples Autochtones de l’état de Sonora sont actuellement rassemblés pour la Deuxième Réunion des Guides Spirituels pour discuter de la protection de la terre, du vent, de l’eau et autres ressources naturelles, contre les activités minières, les barrages, le trafic de drogue, le vol et le développement.

Les non-indigènes qui ont gaspillé et épuisé leurs sources d’eau dans le Sonora, se tournent maintenant vers le Rio Yaqui. L’eau détournée par l’Aqueduc Indépendance épuiserait l’eau des villages Yaqui dans le Sonora.

Les Yaqui se sont mis d’accord pour défendre leur eau contre le gouvernement, et les grandes compagnies qui veulent « dépouiller les richesses de la terre, du vent, de l’eau et du feu. Ces éléments sont la source de notre vie, et ne sont pas à vendre. Nous défendons la vie. »

La résolution [du Premier forum sur l’eau chez les Yaqui en 2010 – NdT] du Congrès National Indigène ci-dessous décrit l’avidité des multinationales qui s’en prennent maintenant aux Yaqui et autres Peuples Autochtones du Sonora.

L’état mexicain du Sonora est au sud de la frontière avec l’Arizona. Parmi les peuples qui sont séparés par la frontière US/Mexique, en Arizona et dans le Sonora, on trouve les Tohono O’odham, les Cocopah, les O’odham de Salt River et de Gila River et les Yaqui. (Il y a d’autres Nations Indigènes séparées par la frontière de la Californie au Texas).

NdT – La Résolution ci-dessous a été publiée – et est reproduite plus bas –  en anglais et en espagnol. Ma traduction est faite à partir de l’anglais. Sur le premier forum de 2010, voir aussi, en français : http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article3971

 

CONGRES NATIONAL INDIGENE

A Vicam Pueblo, Yaqui Land, Sonora, Mexique

Le premier Forum pour la Défense de l’Eau [2010]

Considérant que depuis des temps immémoriaux le territoire est le lieu où nous, peuples, nations et tribus indigènes sommes nés de notre mère la terre, et où nous vivons fraternellement avec les plantes, les fleurs et les arbres, les animaux, les oiseaux et les insectes, dans l’air, la chaleur, le soleil, la lune et les étoiles, la terre et l’eau, c’est notre maison, notre nourriture et notre guérison.

Nous considérons aussi que sur le territoire de la tribu Yaqui, depuis que notre peuple existe, nous avons honoré la terre et l’eau, par l’édification de notre culture qui florissait près de la rivière, UU JIAME, connue maintenant comme le Rio Yaqui, que le gouvernement actuel veut nous voler, et tuer notre origine, notre identité et la vie même.

Nous considérons que depuis plus de 518 ans d’histoire nous avons souffert dans la chair de notre cœur, et par la guerre d’extermination menée par les puissants. Ceci étant, la lutte de nos peuples, nations et tribus a toujours été, en principe, l’autonomie à travers l’histoire, comme résultat des siècles de résistance qu’a été notre cheminement.

Nous considérons que notre Mère la Terre et l’existence de l’humanité sont menacées par le système capitaliste hégémonique, vu sa rapacité économique et son exploitation des ressources naturelles, la mort des écosystèmes par le fait des grandes compagnies multinationales qui viennent pour voler grâce aux institutions gouvernementales corrompues et aux politiques libérales de marché telles que NAFTA, le projet Puebla-Panama dans l’Escalera Nautica au nord-ouest (Mer de Cortez) connu comme route de la côte, et par cette nouvelle décision, il apparaît que le mauvais gouvernement va voler les eaux de bassin du Rio Yaqui, avec la claire intention de la mettre à la disposition des grandes compagnies, et avec l’eau l’air et le territoire pour nous détruire ; comme on dit « l’Empereur, le capital a toujours enflé son ambition et son pouvoir de destruction. Si avant le trésor était l’or, l’argent, les métaux et pierres précieux, maintenant c’est l’eau, l’air, les forêts, les animaux, la connaissance, les gens… »

Nous considérons que seulement à travers l’unité de tous les peuples indigènes du pays entre eux et avec tous les Mexicains et Mexicaines victimes de l’exploitation, de la dépossession et de la répression, que la reconnaissance de nos droits autochtones les plus fondamentaux peut être possible.

La Tribu Yaqui et la société civile de la Vallée du Yaqui se sont mis d’accord pour défendre notre eau contre le mauvais gouvernement qui veut dépouiller les richesses de la terre, du vent, de l’eau et du feu. Ces éléments sont notre source de vie, pas à vendre, ils sont à défendre avec la vie. Nous annonçons:

A tous les peuples, nations, tribus, quartiers, groupes, autochtones et non-autochtones nationaux et internationaux honnêtes, le Premier Forum de Défense de l’Eau, qui se tiendra les 20 et 21 novembre 2010, dans la Communauté de la Tribu Yaqui de Vicam, Sonora, Mexique, pour partager les mots, l’expérience et les histoires de lutte et pour convenir de continuer à défendre ce qui est à nous.

Avec les thèmes suivants :

1. Le Territoire
2. L’Eau
3. L’exercice de l’autonomie
4. Les projets du mauvais gouvernement

 

Indigenous National Congress
Vicam Pueblo, Yaqui Land, Sonora, Mexico

At the first Forum in Defense of Water.Whereas the territory since time immemorial is where we indigenous peoples, nations and tribes, were born of our mother earth, and we live like brothers with plants, flowers and trees, animals, birds and insects, in the air , the heat, the sun, moon and stars, earth and water, it is our home, food and healing.

We also consider that in the territory of the Yaqui tribe, since the beginning of our people, we have honored the earth and water, in the building of our culture that flourished near the river, UU JIAME, now known as Rio Yaqui that the current government wants to rob us of, and kill our origin, our identity and life itself.

We believe that  for over 518 years of history we have suffered in the flesh of our hearts and the war of extermination of the powerful. Given this, the struggle of our peoples, nations and tribes has always been, in principle, autonomy throughout history, the result of centuries of resistance of our walk.

We believe that Mother Earth and the existence of humanity is threatened by the hegemonic capitalist system for their economic greed and exploitation of natural resources, the death of ecosystems by large transnational corporations that come to rob with the corrupt government institutions and free market policies like NAFTA, the Plan Puebla-Panama project in northwestern Escalera Nautica (Sea of Cortez), known as the coastal road, with that decision, it appears that  the bad government will steal the waters of the Yaqui River basin, with the clear intention of making it  available to large companies, to destroy us, and as to that, “The emperor, capital has grown and has grown its ambition and destructive power. If before the treasure was gold, silver, precious metals and stones, now it is water, air, forests, animals, knowledge, people …

“Only through unity and respect for our most fundamental rights of indigenous peoples of the country with each other and with all those Mexicans who are victims of exploitation, this dispossession and repression, then recognition of  the most fundamental rights of indigenous may be possible.

The Yaqui Tribe with Civil Society in the Yaqui Valley, have agreed to defend our water from bad government, who want to strip the riches from the earth, wind, water and fire. These are elements of our source life, not to be sold. We defend life. As convened:

To all peoples, nations, tribes, neighborhoods, groups, indigenous and non-indigenous national and international honest the First Forum in Defense of Water, to be held on 20 and 21 November 2010, in the Community of the Yaqui Tribe of Vicam, Sonora, Mexico, to share the word, experience and stories of struggle and to agree to continue to defend what is ours.

Under the following topics:

1. – Territory
2. – Water
3. – The exercise of autonomy
4. – Projects of misrule

TRIBU YAQUI- CONGRESO NACIONAL INDIGENA C O N V OC A T O R I A

Al Primer Foro en Defensa del Agua.

Considerando que el territorio desde tiempos inmemoriales es el lugar donde nosotros los pueblos indígenas, naciones y tribus, nos nacimos de nuestra madre tierra, y vivimos como hermanos con las plantas, flores y árboles, con los animales, aves e insectos, de los aires, de los calores, el sol, la luna y las estrellas, la tierra y el agua; de ella es nuestro origen, alimento y curación.
Consideramos asimismo, que en el territorio de la tribu Yaqui, en el principio de nuestro pueblo, nos consideramos hechos de tierra y agua, en la edificación de nuestra cultura que floreció en las inmediaciones del río “UU JIAME”, hoy conocido como Río Yaqui, que el actual gobierno quiere despojar y matar nuestro origen, nuestra identidad y la vida propia.
Consideramos que a lo largo de 518 años de historia hemos padecido en carne propia y de nuestros corazones la guerra de exterminio de parte de los poderosos. Ante esto, la lucha de nuestros pueblos, naciones y tribus siempre ha sido un principio, la resistencia, y un proyecto histórico, la autonomía, fruto de la resistencia de siglos de este caminar.
Consideramos que la madre tierra y la existencia de la humanidad se encuentra amenazada por el sistema hegemónico capitalista, por su voracidad económica y de explotación de los recursos naturales, de muerte de los ecosistemas por las grandes empresas transnacionales que llegan a despojarnos junto a la corrupción de las instituciones gubernamentales y de políticas de libre mercado como el Tratado de Libre Comercio, el Plan Puebla-Panamá en sus proyectos del noroeste de la Escalera Náutica ( Mar de Cortés), conocida como la carretera costera, con esa decision del mal gobierno buscan robarse las aguas de la cuenca del río Yaqui, con la clara intención de despojarnos y poner a disposición de las grandes empresas el agua, la vida y el territorio para exterminarnos; y como se a dicho que “ el emperador, el capital ha crecido y ha crecido su ambición y poder de destrucción. Si antes el tesoro era de oro, plata, metales y piedras preciosas; ahora es de agua, aire, bosques, animales, conocimientos, personas…”
Considerando, que únicamente a traves de la unidad de los pueblos indígenas del país entre sí, y con todos aquellos mexicanos y mexicanas que son victimas de explotación, despojo y represión podrá ser posible el respeto de nuestro derechos mas fundamentales .
La Tribu Yaqui junto con la Sociedad Civil del Valle del Yaqui, hemos acordado la defensa de nuestra agua, que el mal gobierno y los ricos nos quieren despojar, porque la tierra, el viento, el agua y el fuego son elementos de nuestro origen de la vida, no se venden y con la vida se defienden. Por lo que convocamos:
A todos los pueblos, naciones, tribus, barrios, colectivos, organizaciones indígenas y no indígenas honestas nacionales e internaciones al Primer Foro en Defensa del Agua, a realizarse los días 20 y 21 de noviembre del 2010, en la Comunidad de la Tribu Yaqui de Vicam, Sonora, México, para compartir la palabra, la experiencia e historias de lucha y hacer acuerdo para seguir defendiendo lo que es nuestro.

Bajo los siguientes temas:
1.- Territorio
2.- Agua
3.- El Ejercicio de la Autonomia
4.- Proyectos del mal gobierno

 

 

 

LE GROUPE NO DOUBT RETIRE SA VIDEO RACISTE SUITE A DES PROTESTATIONS

 

Par Klee Benally
Traduction Christine Prat

4 novembre 2012

Si l’affaire du t-shirt de GAP « Manifest Destiny » (voir article du 18 octobre) , les dessous Navajo d’Urban Outfitter et la mode fétichiste des coiffures indiennes n’ont pas suffi, allez voir la vidéo du groupe de ska-rock No Doubt, pour leur morceau « Looking Hot ». La vidéo est sortie hier, pleine de presque tous les stéréotypes répertoriés sur les Indigènes. Bien que le groupe ait retiré la vidéo après les protestations, on peut toujours la voir sur : http://www.slack-time.com/music-video-15474-No-Doubt-Looking-Hot.

L’excuse de No Doubt (voir le texte sur leur site ) est creuse. Ils déclarent que leur intention « n’a jamais été d’offenser, de blesser ou de banaliser les Amérindiens, leur culture ou leur histoire ». Soyons clair : No Doubt est un groupe de rock commercial qui fait la promotion d’un nouveau single et leurs intentions étaient de profiter d’une idée contre laquelle ils n’ont vu aucune objection durant tout le processus de production. No Doubt dit aussi : « nous avons consulté des amis Indiens et des experts des Etudes Amérindiennes de l’Université de Californie ». La consultation a-t’elle servi à quelque chose ? De toute évidence, leurs amis et les universitaires de l’U.C. ont besoin d’un peu plus qu’une simple leçon de sensibilisation à la culture des autres.

En dépit de leurs excuses, les actes de No Doubt sont nourris de la tendance montante de l’hyper fétichisme raciste de la culture indigène.

Cette tendance à s’approprier avec un mépris total les cultures Indigènes n’est pas une aberration. Le combat contre les stéréotypes racistes sur les peuples Indigènes fait rage depuis des années, de la mascotte de [l’équipe de baseball] Cleveland Indians « Chief Wahoo » aux Redskins de Washington, notre combat est loin d’être terminé.

Si vous voulez vraiment nous rendre hommage, soutenez nos luttes et protégez nos terres et notre culture. Pas de doute.

Klee Benally