Leupp, Nation Navajo – Photo Christine Prat

 

CALVIN JOHNSON, NAVAJO : ‘ON A BESOIN DE GUERRIERS NAVAJO POUR DEFENDRE NOTRE EAU’

LA NATION NAVAJO ABANDONNE L’EAU AU CHARBON POLLUANT ET LAISSE LES NAVAJO DANS LE BESOIN

 

Par Calvin Johnson, Diné
Leupp, Nation Navajo
Publié par Censored News
16 juillet 2013
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Traduction Christine Prat

 

Notre Gouvernement Navajo Démocratique n’est pas si Démocratique que cela, en fin de compte. La semaine dernière, le Conseil de la Nation Navajo a abrogé le CAP-21-13 et approuvé la Législation No. 0177-13 qui essentiellement prolonge le contrat de la Centrale Navajo [Navajo Generating Station, NGS], qui date du 23 décembre 1969.

Je dis que notre nation n’est pas démocratique parce qu’actuellement les Délégués au Conseil de la Nation Navajo ont à l’esprit qu’ils ont été élus par le peuple. Le Titre 2 du Code de la Nation Navajo stipule qu’ils – les membres du Conseil de la Nation Navajo – seront l’organe gouvernant de la Nation Navajo. Ainsi les délégués choisissent de prendre une décision qui ne vous profite pas (vous, les Générations de Navajo) – seules les grandes compagnies en profitent en agitant un billet d’un dollar au bout d’une ligne.

Depuis la réduction du Conseil Tribal Navajo de 88 à 24 membres, nos Diné [Navajo] étaient optimistes et espéraient que de meilleurs guerriers avec le sens de la transparence, de la responsabilité et de l’autorité protègeraient, préserveraient et combattraient pour la Nation Navajo et les Droits sur l’Eau de son peuple – pas qu’ils les abandonneraient à l’avidité des états et des grandes compagnies dont ils sont partenaires contre les intérêts des Navajo.

Qu’est-ce qui empêche les Navajo d’être prospères ? Ce sont des Propriétaires comme Salt River Project (SRP) et des dirigeants Navajo (Délégués au Conseil/Président) qui se prosternent pour des campagnes de dons, des déjeuners gratuits et du favoritisme. Regardez notre nation : nous n’avons pas de Safeway, de Lavomatic, d’épiceries, de meilleur bétail, d’électricité, ni, le plus important de tout, DE L’EAU. Maintenant regardez à l’extérieur de la réserve. Vous avez des Wal-Mart, des stations de lavage de voitures, des terrains de golf, des parcs avec de l’eau, des routes goudronnées, des Lavomatics, des supermarchés, de l’agriculture, de l’électricité et DE L’EAU.

Les Délégués au Conseil de la Nation Navajo viennent juste de voter et d’approuver le fait de garder la Nation Navajo dans l’état actuel pour les 31 prochaines années. La Nation Navajo a emprunté 200 millions de dollars pour construire le Casino de Twin Arrows – nous aurions pu utiliser cet argent pour construire le « NAP – Projet d’Aqueduc Navajo » de LeChee à Leupp et à Indian Wells et de Kaibeto à Pinon et Chinle. Cela aurait bénéficié à 30 Chapitres comptant 60 000 Navajos au lieu des 450 Navajo employés par la Centrale Navajo, NGS.

Pour quoi auriez-vous voté ? Pour l’infrastructure pour L’EAU, les moutons, les chèvres, le bétail gras, les chevaux, les champs de maïs, de luzerne, les pastèques ? Ou pour les 608 400 dollars donnés à la Nation Navajo et dont les Navajo ne voient pas un centime ? L’Election de 2014 arrive, et il est temps de repenser notre direction et de voter pour des guerriers qui nous feront devenir une Nation meilleure en 2014.

 

Calvin Johnson
Leupp, Arizona

 

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DES NAVAJOS DISENT QUE LA PRETENTION HOPI A DES DROITS ANTERIEURS SUR L’EAU REPOSE SUR L’INCAPACITÉ DES AVOCATS NON-INDIENS DE LA NATION NAVAJO A PROTEGER CES DROITS

Par
Diné Hada’ Isidi’
Diné Water Rights Committee
Ed Becenti, Liaison

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Traduction Christine Prat

2 novembre 2012

En ce qui concerne les eaux de surface de la branche principale de la rivière Petit Colorado, voici ce qui se passe réellement, à propos de la prétention Hopi à des droits antérieurs qu’ils qualifient « d’immémoriaux », soit des droits remontant au début des temps.

La plaisanterie vient de nous, et nos ennemis ne sont pas les Hopi mais nos propres avocats. Les Hopi n’ont rien réclamé du cours principal du Petit Colorado que nos avocats auraient réclamé pour nous. Les Navajo, selon nos juristes, n’ont pas de « droits antérieurs » menacés sur le cours principal du Petit Colorado. Dans le projet de loi sénatoriale S.2109, le Sénateur d’Arizona Jon Kyl et nos propres juristes ont bradé tous les droits antérieurs des Navajo sur les eaux de surface du cours principal du Petit Colorado. Il ne reste même pas une tasse des eaux de surface que nous possédions effectivement si le texte de la loi S.2109 reste inchangé. Nos avocats (et la commission des droits sur l’eau et son administration) ont abandonné ces droits antérieurs aux non-Indiens en amont et en aval sur la rivière Petit Colorado. Ces droits des non-Indiens en amont et en aval sont des droits que nos juristes et Kyl ont particulièrement bien protégé dans le projet de loi S.2109. Ainsi, en ce qui concerne les eaux de surface du cours principal du Petit Colorado, ce sont ces droits des non-Indiens que les Hopi ont voulu s’approprier. Ils souhaiteraient aussi avoir l’eau des principaux cours temporaires et les eaux souterraines que nous partageons. Par conséquent, les avocats de la Nation Navajo passent beaucoup de temps et dépensent des milliers de dollars pour NE PAS protéger nos droits sur les eaux de surface de la branche principal du Petit Colorado. Les juristes ont déjà bradé nos droits sur les eaux de surface dans le texte du projet de loi S.2109, et ils le referont si nous ne les empêchons pas. Ainsi, nos avocats contestent les droits antérieurs réclamés par les Hopi, non pas pour les Navajo mais pour les non-Indiens, ceux pour qui nos juristes et Kyl ont déjà bradé nos droits antérieurs. (la question des eaux souterraines est une question plus compliquée).

D’après le site web du Service des Ressources en Eau d’Arizona (ADWR), le Petit Colorado déverse chaque année environs 10 millions de litres d’eau dans le Colorado, eau qui est utilisée en aval, sans nous être payée, en Arizona, au Nevada et en Californie.

L’ironie est que nous payons pour protéger des Hopi les droits des non-Indiens sur les eaux de surface, vu que nos juristes ont déjà fourgué nos droits sur le cours principal aux non-Indiens. Pouvons-nous récupérer nos droits ? OUI. Il nous suffit de nous débarrasser de nos avocats et d’en prendre d’autres, plus loyaux et qui ne travaillent pas pour Jon Kyl ou son successeur et qui feront reconnaître nos droits. (…) Nous avons payé ces gens des millions de dollars pour minimiser nos droits et les liquider. (…)

Tout ceci fait que nous, les Navajo, nous sentons comme ces Indiens qui ont accepté pour 26 dollars de perles en échange de l’Ile de Manhattan. Est-ce que nous et nos dirigeants sommes toujours aussi stupides ? Nous savons que (…) ceux qui soutiennent nos avocats ennemis semblent l’être. Nous sommes persuadés que nos dirigeants peuvent voir la vérité s’ils le veulent, car elle nous saute à la figure.

Diné Hada’ Isidi’
Diné Water Rights Committee
Ed Becenti, Liaison