Klee Benally parle des mines d’uranium, Window Rock 12 septembre 2015
COMMUNIQUE : ‘NOUS SOMMES LES CANARIS DU MINEUR : DES ORGANISATIONS AUTOCHTONES APPELLENT A NETTOYER LA POLLUTION RADIOACTIVE ‘FAITE MAISON’
Par Klee Benally
Clean Up The Mines, organisateur
cleanupthemines@gmail.com
www.cleanupthemines.org
Voir l’article original en anglais sur le site de Clean Up The Mines
Ou sur Censored News
Vendredi 29 janvier 2016
Traduction Christine Prat
Photos de Washington: Eli Laliberte, Konnected.tv
Photos de Church Rock et Sanders (à droite): Christine Prat, septembre 2015
Washington, DC – Jeudi 28 janvier à 12h30, des représentants d’organisations Autochtones du Sud-ouest, des Grandes Plaines du Nord, et des soutiens ont appelé à dire ‘non au nucléaire’ au cours d’une action de protestation concernant la pollution radioactive causée par 15000 mines d’uranium abandonnées qui constituent une menace aux USA. La manifestation a eu lieu devant le siège principal de l’Agence de Protection de l’Environnement (EPA), et appelé à la décontamination immédiate de ces sites dangereux, à la protection des sites sacrés Autochtone de l’exploitation d’uranium, et à l’intervention dans les communautés dont l’eau est empoisonnée par la radioactivité. Les groupes ont accusé l’EPA d’avoir été négligente vis-à-vis de ces dangers qui menacent gravement la santé publique, les terres et les cours d’eau.
« Les Nations Amérindiennes d’Amérique du Nord sont les ‘canaris du mineur’ des Etats-Unis et essaient d’éveiller les peuples du monde aux dangers de la radioactivité » dit Charmain White Face [photo], des Défenseurs des Black Hills, une organisation du Dakota du Sud.
Le Dakota du Sud a 272 mines d’uranium abandonnées qui contaminent des cours d’eau comme la Cheyenne River et profanent des sites sacrés et cérémoniels. On estime que 169 mines abandonnées se trouvent dans un rayon de 80 km autour du Mont Rushmore où des millions de touristes risquent d’être exposés aux radiations chaque année.
Les communautés Autochtones sont de loin les plus touchées, étant donné qu’environs 75% de mines abandonnées se trouvent sur des terres fédérales ou Tribales. La majorité des mines abandonnées se trouvent dans 15 états de l’ouest et peuvent potentiellement toucher plus de 50 millions de gens.
Des 272 mines abandonnées du Dakota du Sud, une seule, celle de Riley Pass, située sur des terres du Service des Forêts des Etats-Unis, a été décontaminée, mais le procédé a été jugé inadéquat et il y a eu des inquiétudes concernant le budget de réhabilitation. « Ce qui m’inquiète, c’est comment avec ce qui reste des 179 millions de dollars affectés au nettoyage de la mine, le Service des Forêts peut dire que les communautés touchées pourront utiliser le reste pour des projets communautaires et d’enseignement pour remplacer les utilisations de la Grande Rivière, qui se jette dans le fleuve Missouri. La rivière est détruite par cet acte de génocide radioactif » dit Harold One Feather [photo], membre des Défenseurs des Black Hills, « Après avoir discuté des 179 millions de l’accord Tronox pour la Réhabilitation, le Service des Forêts a dit que les communautés affectées pouvaient soumettre des budgets pour l’utilisation de ce qui resterait après la réhabilitation de la mine. »
Devant le siège de l’EPA, les groupes ont scandé ‘La Pollution Radioactive Tue!’, ‘Plus Jamais de Church Rock, Plus Jamais de Fukushima!’ et ‘Le Nucléaire Propre est un Mensonge Mortel!’ en réponse au Plan d’Energie Propre de l’EPA dont il est dit qu’il promeut l’énergie nucléaire.
Une grande banderole sur laquelle était écrit ‘La Pollution Radioactive Tue’, avec une image de Canari du Mineur et le symbole indiquant la présence de radioactivité, a été déposée à l’intérieur du bâtiment de l’EPA.
Du 25 au 28 janvier, Clean Up The Mines, Défenseurs des Black Hills, Diné No Nukes [Navajos Contre le Nucléaire], la Coalition Laguna et Acoma pour un Environnement Sûr [LACSE] & l’Alliance Multiculturelle pour un Environnement Sûr [MASE], et l’Alliance Mondiale Autochtone [IWA], ont rencontré des membres du Congrès, du Ministère de l’Intérieur, du Ministère de l’Agriculture, et de l’Agence de Protection de l’Environnement (EPA) à Washington, DC.
La campagne Clean Up The Mines! a pour but de faire passer la Loi sur la Prospection d’Uranium et la Responsabilité de l’Exploitation Minière qui assurerait la décontamination de toutes les mines d’uranium abandonnées. Le projet de loi a été soumis au membre du Congrès Raúl Grijalva (Démocrate – Arizona) il y a deux ans mais doit encore être présentée au Congrès.
Actuellement, il n’y a pas de loi globale qui exige la décontamination de toutes ces dangereuses mines d’uranium abandonnées, permettant ainsi aux entreprises et au gouvernement fédéral de se retirer sans assumer la responsabilité des dégâts ininterrompus qu’elles continuent de causer.
« C’est une crise nationale invisible. Des millions de gens aux Etats-Unis sont exposés chaque jour comme Victimes de Radiation Nucléaire » dit Mme White Face, « L’exposition à la pollution radioactive a été liée au cancer, aux défauts génétiques, à la Neuropathie Navajo, et à l’accroissement de la mortalité. Nous protestons contre l’EPA aujourd’hui parce que nous croyons que lorsque plus d’Américains prendront conscience de cette contamination radioactive domestique, quelque chose pourra être fait pour protéger tous les peuples et l’environnement. Au cours des réunions auxquelles nous avons participé à Washington, on n’a pas discuté seulement des mines d’uranium abandonnées, mais nous avons aussi parlé de la pollution radioactive de la poussière de charbon, de la fumée de charbon et de celle qui se trouve dans l’eau. Cela montre qu’il est nécessaire d’amender la Loi sur l’Eau Propre et la Loi sur l’Air Propre » dit Mme White Face.
Les groupes ont parlé de la contamination extrême de l’eau, des mines de charbon à ciel ouvert et des centrales électriques qui brûlent du charbon mêlé de particules radioactives, des déchets radioactifs du forage de puits de pétrole dans la Bakken Oil Range, des déchets du retraitement, de l’entreposage des déchets, et des nouvelles menaces d’exploitation de mines dans des lieus sacrés comme le Mont Taylor au Nouveau Mexique.
« Les Etats-Unis enfreignent leurs propres Décrets et lois sur la protection des zones sacrées pour les Amérindiens situées sur des terres publiques en y appliquant la Loi Générale sur l’Exploitation Minière de 1872 » dit Petuuche Gilbert [photo] de la Coalition Laguna Acoma pour un Environnement Sûr & Président de l’Association Mondiale Autochtone, « les Etats-Unis discriminent les peuples Autochtones en autorisant l’exploitation minière sur ces terres. Précisément, les Etats-Unis enfreignent : le Décret 13007, le Décret 12175, la Loi sur la Liberté Religieuse des Amérindiens, la Loi sur le rétablissement de la Liberté Religieuse, ainsi que la Déclaration des Nations Unies sur les Droits de Peuples Autochtones. »
« S’ils s’en tiennent à des politiques dépassées et racistes promouvant le colonialisme, comme la loi sur les mines de 1872, les peuples Autochtones de tout le pays continueront d’être opprimés, et nous continuerons à demander que notre terre nous soit restituée et restaurée dans son état d’origine, celui d’avant la colonisation par les Etats-Unis » dit Leona Morgan [photo], de Diné No Nukes. « La fuite de déchets de la United Nuclear Corportation, en 1979 au nord de Church Rock [photo], au Nouveau-Mexique, a laissé une immense quantité de pollution radioactive que les habitants en aval continuent actuellement de recevoir dans leur eau potable. Une communauté principalement Navajo, à Sanders, en Arizona, a été exposée à des quantités d’uranium deux fois supérieures à la limite légale, sortant de leur robinet – c’est criminel ! » dit L. Morgan.
Diné No Nukes est un collectif ayant pour but de renseigner la population Navajo sur les problèmes créés par la Commission de l’Energie Nucléaire des Etats-Unis, ainsi que sur les menaces en cours et nouvelles de l’industrie nucléaire.
Tommy Rock [photo], membre de Diné No Nukes et étudiant de troisième cycle de l’état d’Arizona, a déclaré que la crise de l’eau polluée à Flint, dans le Michigan, était très similaire à celle de Sanders [photo], en Arizona, près de la réserve Navajo. Les organismes de réglementation ont réagi en envoyant la Garde Nationale de l’Armée pour fournir de l’eau en bouteille aux habitants de Flint. Cependant, la petite communauté de Sanders, à prédominance Autochtone, située à l’extérieur de la Réserve, n’ont pas eu droit à la même réaction des organismes de réglementation de l’état, ni des dirigeants de l’état, ni des médias » dit Tommy Rock qui a travaillé à une étude récente révélant des taux d’uranium dépassant largement les standards pour l’eau potable dans le système d’eau potable de résidents et d’une école élémentaire de Sanders. Rock ajoute « On peut dire la même chose de deux Réserves Lakota. Il s’agit de celles de Pine Ridge et de Rock Creek, la Réserve de Standing Rock, qui n’ont reçu aucune assistance des organismes de réglementation. Ce sont des exemples de l’incohérence de l’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis dans les régions, dans sa réaction vis-à-vis des communautés Autochtones comparée à celle concernant les populations non-Autochtones qui sont confrontées au même problème d’accès à de l’eau potable sans danger. »
M. Rock a appelé à ce que la communauté de Sanders soit incluse dans le deuxième Plan Quinquennal de Décontamination de la Nation Navajo et dans un amendement à la Loi sur l’Eau Propre. « Un autre problème concernant l’eau est que l’industrie minière contamine les rivières. Ils ignorent la Loi sur l’Eau Propre parce qu’elle ne tient pas compte des radionucléides. Ceci doit être amendé afin que la politique de l’eau puisse forcer les entreprises à répondre de leur dégradation des zones de bassins hydrologiques. Ceci pourrait aussi bénéficier à l’EPA, qui n’a pas les fonds nécessaires pour décontaminer chaque rivière polluée par l’industrie, minière ou autre » déclara M. Rock.
« Ces mines d’uranium provoquent une pollution radioactive, ce qui a pour résultat que les habitants des environs deviennent des victimes de radiations nucléaires » dit Petuuche Gilbert, membre de la Nation Acoma, de LACSE, MASE, et IWA. « Le Nouveau-Mexique et le gouvernement fédéral ont fourni peu de fonds pour une décontamination de grande ampleur et les mines ne sont réhabilitées qu’occasionnellement. Les gouvernements du Nouveau-Mexique et des Etats-Unis ont le devoir de nettoyer ces mines et usines de retraitement radioactives et, de plus, d’effectuer des études sanitaires pour déterminer les effets de l’empoisonnement à la radioactivité. Les organisations MASE et LACSE s’opposent à l’ouverture de nouvelles mines et demandent que l’héritage des mines d’uranium soit nettoyé » dit M. Gilbert.
« En 2015, la fuite de la Mine Gold King a constitué un appel à la prise de conscience des dangers des mines abandonnées, mais actuellement il y a plus de 15000 mines d’uranium radioactives abandonnées dans tous les Etats-Unis », dit Mme White Face. « Depuis plus de 50 ans, beaucoup de ces sites dangereux contaminent la terre, l’air, l’eau et des monuments nationaux comme le Mont Rushmore et le Grand Canyon du Colorado. Chacune de ces milliers de mines d’uranium abandonnées est une Mine Gold King potentielle, avec la grave menace supplémentaire de pollution radioactive. Pour notre santé, notre air, nos terres et notre eau, nous ne pouvons laisser cela se produire. »
La délégation était soutenue par la Nation Piscataway et des organisations de Washington DC comme le Temple Nipponzan Myohoji, Résistance Populaire, les Médias pour le Mouvement, La Casa, NIRS, et la Maison pour la Paix [Peace House].
Photos de Tommy Rock, Diné
Publiées par Censored News
le 28 janvier 2016
Des Navajo, des Lakota et des Pueblo Acoma protestant contre l’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis à Washington D.C. le 28 janvier 2016.
La Délégation de Clean Up The Mines proteste contre les mines d’uranium abandonnées, la pollution de l’eau et les forts taux de cancer et autres maladies en Pays Indien.
Discours de Klee Benally à Window Rock, à la Foire Nationale Navajo, le 12 septembre 2015
Jeudi 28 janvier 2016
Par Klee Benally,
Clean Up The Mines, organisateur
cleanupthemines@gmail.com
Photos Tommy Rock, de la délégation à Washington D.C.
www.cleanupthemines.org
Publié par Censored News
Traduction Christine Prat
15000 Mines d’Uranium Abandonnées: Protestation au Siège de l’Agence de Protection de l’Environnement
‘Nous sommes le Canari du Mineur’: des Organisations Autochtones Appellent au nettoyage de la Crise de Pollution Radioactive ‘faite maison’
Les éditeurs : des organisations Autochtones [devaient] faire des déclarations et des représentants être disponibles pour des interviews. Des grandes banderoles disant ‘La Pollution Radioactive Tue’, ‘Décontaminez les Mines’ et ‘Le Nucléaire Propre est un Mensonge Mortel’ [étaient déployées], et des pancartes avec le nombre de mines dans les états fortement touchés.
Washington, DC – Jeudi 28 janvier 2016 à 12h30, des représentants d’organisations Autochtones du Sud-ouest et des Grandes Plaines du Nord devaient protester contre la pollution radioactive causée par 15000 mines d’uranium qui représentent une menace pour les Etats-Unis. La manifestation devait avoir lieu devant le quartier général de l’Agence de Protection de l’Environnement. Les groupes accusent l’Agence d’avoir été négligente et de n’avoir pas assuré la décontamination des mines d’uranium abandonnées qui menacent gravement la santé publique, les terres et les cours d’eau.
De quoi s’agit-il : Des organisations Autochtones et des soutiens protestent pour exiger la décontamination de 15000 mines d’uranium abandonnées dans tous les Etats-Unis.
Quand : Jeudi 28 janvier 2016 à 12h30.
Où : Siège de l’Agence de Protection de l’Environnement, 1200 Pennsylvania Ave NW, Washington, DC 20004
Qui : Une délégation d’Autochtones du Sud-ouest et des Grandes Plaines du Nord, des organisations Clean Up The Mines, Defenders of the Black Hills, Diné No Nukes, Coalition Laguna et Acoma pour un Environnement Sûr et l’Alliance Multiculturelle pour un Environnement Sûr, et l’Alliance Autochtone Mondiale.
Pourquoi : En 2015, la fuite de la Mine Gold King a été un signal d’alarme montrant les dangers de mines abandonnées, mais il y a actuellement plus 15000 mines d’uranium toxiques toujours abandonnées dans tous les Etats-Unis. Depuis plus de 50 ans, beaucoup de ces sites à risque ont pollué le sol, l’air, l’eau, et des monuments nationaux comme le Mont Rushmore et le Grand Canyon. Chacune de ces milliers de mines d’uranium abandonnées constitue une catastrophe minière potentielle comme la Mine Gold King, aggravée par la menace de pollution radioactive. Les représentants affirment aussi de ce que l’idée de ‘nucléaire propre’ est un mensonge mortel.
« Les nations Amérindiennes d’Amérique du Nord sont les canaris des mineurs pour les Etats-Unis, essayant d’éveiller les peuples du monde aux dangers de la pollution radioactive » dit Charmaine White Face de l’organisation du Dakota du Sud ‘Défenseurs des Black Hills’.
Le Dakota du Sud a 272 Mines d’Uranium Abandonnées (AUM, Abandoned Uranium Mines).
Les communautés Autochtones ont été de loin les plus touchées, 75% des mines abandonnées se trouvant sur des terres fédérales ou Tribales. Une majorité de mines d’uranium abandonnées sont situées dans 15 états de l’ouest, et peuvent potentiellement toucher plus de 50 millions de gens.
La campagne Clean Up The Mines! [Décontaminez les Mines!] a pour but de faire passer par le Congrès la Loi sur la Prospection d’Uranium et la Responsabilité de l’Exploitation Minière. Cette législation assurerait la décontamination de toutes les mines abandonnées.
COMMUNIQUE DE PRESSE : UNE DELEGATION AUTOCHTONE SONNE L’ALARME SUR LA CRISE DE POLLUTION RADIOACTIVE AUX USA
Samedi 23 janvier 2016
Contact: Klee Benally,
Clean Up The Mines, organisateur
cleanupthemines@gmail.com
www.cleanupthemines.org
Egalement publié sur Indigenous Action Media
et sur Censored News
Traduction Christine Prat
Photos: en début et fin du texte Clean Up The Mine, 2 photos dans le texte Christine Prat
« Nous sommes le canari du Mineur »
Une Délégation Autochtone Sonne l’Alarme sur la Crise de la Pollution Radioactive autoproduite aux USA
Manifestations et Protestations Prévues à Washington DC
Washington, D.C. – Du 25 au 28 janvier 2016, des représentants Autochtones des Grandes Plaines du Nord et du Sud-ouest seront dans le District de Columbia (Washington DC) pour susciter la prise de conscience de la pollution radioactive, une crise nationale invisible. Chaque jour, des millions de gens aux Etats-Unis sont exposés aux radiations et des Victimes potentielles de Radiations Nucléaires. Le lien a été fait entre la pollution radioactive et le cancer, les handicaps génétiques, la neuropathie des Navajo, et l’accroissement de la mortalité. La délégation parlera des effets qui se développent dans leurs communautés et qui affectent également d’autres communautés dans tous les Etats-Unis.
« Les Nations Amérindiennes d’Amérique du Nord sont les canaris des mineurs pour les Etats-Unis, elles essaient d’éveiller les peuples du monde devant les dangers de la pollution radioactive », dit Charmaine White Face de l’organisation Défenseurs des Black Hills, dans le Dakota du Sud.
Le Dakota du Sud a 272 mines d’uranium abandonnées [AUM : Abandoned Uranium Mines] qui polluent les cours d’eau tels que la rivière Cheyenne, et profanent les sites sacrés et cérémoniels. On estime que 169 mines abandonnées se trouvent dans un rayon de 80 km autour du Mont Rushmore, où des millions de touristes risquent d’être exposés à la radioactivité chaque année.
La délégation met en garde contre l’héritage toxique causé par plus de 15000 mines d’uranium abandonnées dans tout le pays, l’extrême pollution de l’eau, l’extraction de charbon à ciel ouvert et les centrales électriques brûlant du charbon mêlé de particules radioactive, les déchets radioactifs résultant du forage de puits de pétrole dans la Bakken Oil Range, des déchets du traitement du minerai, de l’entreposage des déchets et des nouvelles menaces d’exploitation de mines dans des lieus sacrés comme le Mont Taylor au Nouveau-Mexique et Red Butte, en Arizona.
Les communautés Autochtones sont touchées de manière disproportionnée, étant donné que 75% des mines abandonnées sont situées sur des terres fédérales ou Tribales.
« En 2015, la fuite de la Mine Gold King a constitué un appel à la prise de conscience des dangers des mines abandonnées, mais actuellement il y a plus de 15000 mines d’uranium radioactives abandonnées dans tous les Etats-Unis », dit Mme White Face. « Depuis plus de 50 ans, beaucoup de ces sites dangereux contaminent la terre, l’air, l’eau et des monuments nationaux comme le Mont Rushmore et le Grand Canyon du Colorado. Chacune de ces milliers de mines d’uranium abandonnées est une Mine Gold King potentielle, avec la grave menace supplémentaire de pollution radioactive. Pour notre santé, notre air, nos terres et notre eau, nous ne pouvons laisser cela se produire. »
L’objectif premier de la campagne ‘Décontaminez Les Mines !’ [Clean Up The Mines] est de faire passer la Loi sur la Responsabilité dans la Prospection et l’Extraction d’Uranium, qui assurerait la décontamination des mines d’uranium abandonnées. Le projet de loi a été soumis au Membre du Congrès Raùl Grijalva (Démocrate – Arizona) il y a deux ans, mais doit encore être présenté au Congrès.
Actuellement, aucune loi générale, indépendamment des sites d’extraction, n’exige la décontamination de ces dangereuses mines d’uranium abandonnées, ce qui autorise les entreprises et le gouvernement fédéral à s’en défaire sans accepter la responsabilité pour les dégâts qu’elles continuent de causer.
« Avec l’adhésion à des politiques dépassées et racistes promouvant le colonialisme, comme la loi sur l’exploitation minière de 1872, les peuples Autochtones dans tout le pays continueront à être opprimés, et nous continuerons à exiger que notre territoire nous soit rendu et restauré dans son état d’origine, celui d’avant la colonisation par les Etats-Unis », dit Leona Morgan de Diné No Nukes [Pas de Nucléaire Navajo]. « La fuite de déchets de la United Nuclear Corportation, en 1979 au nord de Church Rock, au Nouveau-Mexique, a laissé une immense quantité de pollution radioactive que les habitants en aval continuent actuellement de recevoir dans leur eau potable. Une communauté principalement Navajo, à Sanders, en Arizona, a été exposée à des quantités d’uranium deux fois supérieures à la limite légale, sortant de leur robinet – c’est criminel ! » dit L. Morgan.
Diné No Nukes, qui participe à la délégation, est un collectif ayant pour but d’enseigner à la population Navajo les problèmes créés par la Commission de l’Energie Atomique des Etats-Unis, ainsi que les menaces toujours actuelles et les nouvelles, de l’industrie nucléaire.
La délégation protestera devant le siège principal de l’Agence de Protection de l’Environnement (EPA) pour s’opposer au soutien irresponsable du Plan pour l’Energie Propre à l’énergie nucléaire mortelle, mardi 26 janvier à 10h du matin.
La Coalition Laguna Acoma pour un Environnement Sûr (LACSE) et l’Alliance Multiculturelle pour un Environnement Sûr (MASE), et l’Association Autochtone Mondiale (IWA), qui font partie de la délégation à Washington, demandent au Congrès de prendre des mesures pour décontaminer les 489 (selon les estimations) mines d’uranium abandonnées du Nouveau-Mexique.
« Ces mines d’uranium causent une pollution radioactive, avec pour résultat que les résidents deviennent des victimes d’irradiation nucléaire » dit Petuuche Gilbert, membre de la Nation Acoma, de LACSE, MASE et IWA. « Le Nouveau-Mexique et le gouvernement fédéral ont fourni peu de fonds pour une décontamination générale et ce n’est qu’occasionnellement que des vieilles mines sont traitées. Les autorités du Nouveau-Mexique et des Etats-Unis ont le devoir de nettoyer ces mines et usines de retraitement radioactives, et, de plus, de réaliser des études sanitaires pour déterminer les effets que la radioactivité a pu avoir sur les gens. Les organisations MASE et LACSE s’opposent à toute nouvelle exploitation de mines d’uranium et demandent que l’héritage des mines d’uranium soit nettoyé » dit M. Gilbert.
Sur le but du voyage et les présentations à des publics de tous âges, Mme White Face a déclaré : « Nous croyons que si de plus en plus d’Américains prennent conscience de cette contamination radioactive ‘faite maison’, quelque chose pourra être fait pour protéger les gens et l’environnement. »
Programme:
Toutes les manifestations sont gratuites, les dons sont les bienvenus.
lundi 25 janvier 2016
Discussion
18h-20h
Georgetown University
Mardi 26 janvier 2016
Manifestation contre le Plan Energie Propre
10h du matin
Immeuble de l’EPA [Agence de Protection de l’Environnement]
1200 Pennsylvania Ave NW, Washington, DC 20004
Enviro & Social Justice Organization Meet & Greet
18h-21h
La Casa Building
3166 Mount Pleasant St. NW, Washington, DC 20010
Mercredi 27 janvier 2016
65ème Anniversaire de la première explosion atomique sur le site d’essais du Nevada, aujourd’hui appelé Site de Sécurité Nationale du Nevada
Diner et Présentation pour les Physiciens pour la Responsabilité Sociale, DC Metro Chapter
18h-20h
12717 Greenbriar Rd, Potomac, MD
(Réserver: mdpnhp@gmail.com )
Jeudi 28 janvier 2016
Discussion
19h-21h
Nipponzan Myohoji Temple
4900 16th St. NW, Washington, DC 20011
Pour plus d’informations: cleanupthemines@gmail.com
Délégation Autochtone:
Grandes Plaines du Nord
Charmaine White Face (Oceti Sakowin), Défenseurs des Black Hills
Harold One Feather (Oceti Sakowin), Défenseurs des Black Hills
JD Buckley (Oceti Sakowin), Défenseurs des Black Hills
Sud-ouest
Tommy Rock (Diné), Diné No Nukes
Leona Morgan (Diné), Diné No Nukes
Petuuche Gilbert (Acoma), Coalition Laguna & Acoma pour un Environnement Sûr & Alliance Multiculturelle pour un Environnement Sûr, Alliance Autochtone Mondiale
Klee Benally (Diné), Clean Up The Mines! Indigenous Action Media
Pour plus d’informations: www.cleanupthemines.org/dc
Contact: cleanupthemines@gmail.com
LA POLLUTION DE L’EAU DES NAVAJO PLUS EFFRAYANTE QUE CELLE DE FLINT (MICHIGAN)
vendredi 22 janvier 2016
L’eau des Navajo est polluée depuis longtemps par les mines de Peabody Coal sur Black Mesa, les fuites d’uranium et plus récemment l’empoisonnement des rivières Animas et San Juan par l’Agence de Protection de l’Environnement (EPA). Le gouvernement des Etats-Unis savait, lorsqu’il a déplacé des Navajos dans la région de Sanders**, Arizona, que les radiations dues à la fuite d’uranium de Church Rock*, Nouveau-Mexique, empoisonneraient l’eau en s’écoulant dans le Rio Puerco. Dans la région de Four Corners [nord-est de la Réserve Navajo], trois centrales électriques au charbon polluent l’eau par ruissellement.
Censored News
A POLLUTION DE L’EAU DES NAVAJO PLUS EFFRAYANTE QUE CELLE DE FLINT
Par Robert Seals
Censored News
Photo de Louise Benally faisant un discours à Washington D.C.
Zie ook Nederlandse vertaling door Alice Holemans
Traduction Christine Prat
Mon nom est Robert Seals. J’ai suivi l’histoire de la crise de l’eau à Flint, dans le Michigan et je souhaite faire la lumière sur une autre histoire de pollution de l’eau bien plus ancienne et tout aussi effrayante que celle de Flint.
Les réserves d’eau de Black Mesa, dans la Réserve Navajo, sont détruites depuis des décennies par l’entreprise minière Peabody. L’eau des puits a été drainée pour mélanger au charbon afin de le transporter par pipeline et le reste de l’eau a été contaminée par de l’uranium qui s’écoule maintenant dans le fleuve Colorado. C’est un abrégé d’une histoire peu connue qui doit désespérément être dite. Il n’y a pas eu d’eau potable dans la Réserve depuis des décennies. Quand une ville comme Flint est en crise, tout le monde s’agite et se sent concerné. Cependant, personne ne parle de la situation tragique qui règne sur Black Mesa et personne n’est tenu pour responsable de ce camouflage. La porte-parole de Black Mesa est Louise Benally. Elle peut vous fournir toute l’histoire.
Voici une brève déclaration de Louise : « Notre eau a été touchée depuis les années 1950 jusqu’à maintenant. Lorsque divers minéraux ont été découverts dans la Réserve Navajo dans les années 1940-1950 – jusqu’à ce jour (maintenant, en 2016), l’eau souterraine a été utilisée pour extraire l’uranium. Les eaux souterraines et de surface ont été utilisées puis rejetées dans des bassins de rétention et/ou dans les eaux de surface. L’extraction de charbon sur Black Mesa a entrainé l’utilisation d’eau pour transporter le charbon sur 445 km et continue à pomper l’eau souterraine pour pousser le charbon de Black Mesa jusqu’à Laughlin, dans le Nevada. Aujourd’hui, les bassins de rétention ne sont plus surveillés sur Black Mesa et infiltrent les ruissellements jusque dans les cours d’eau de surface – et les cours supérieurs.
Il y a beaucoup de pollution dans notre Réserve, dans la plupart des régions comme dans les Nouvelles Terres de Sanders**, Arizona. Il n’y a pas d’eau que les gens puissent boire en toute sécurité. Dans le district de l’ouest, il n’y a pas eu d’eau potable saine depuis les années 1950, quand les firmes d’uranium y sont arrivées. L’eau de Black Mesa est pompée pour les opérations minières de Peabody Coal. La pollution s’infiltre maintenant dans le Fleuve Colorado. »
Je vous remercie immensément de prendre le temps de vous renseigner davantage et de dénoncer cette affreuse situation.
Sincères salutations, Robert Seals
*En 1979, une digue de terre qui retenait l’eau irradiée de la mine d’uranium de Church Rock a cédé et l’eau s’est échappée dans le Rio Puerco. C’est à ce jour la plus grande catastrophe nucléaire de l’histoire des Etats-Unis. Elle s’est produite la même année que l’accident de Three-Miles-Island, dont les médias ont beaucoup parlé, alors que pas un mot n’a été dit sur la catastrophe de Church Rock.
**Après beaucoup de péripéties, une loi de 1974 – PL 93-531 – a partagé une zone commune aux Navajos et aux Hopis, entrainant l’expulsion de milliers de Navajos et d’une centaine de Hopis. Les expulsions ont eu lieu dans les années 1980. Certains Navajos ont été relogés à Sanders, ville traversée par le Rio Puerco, en aval de Church Rock. La région était donc fortement contaminée par la fuite d’uranium. Une ‘nouvelle’ pollution à l’uranium a été découverte pendant l’été 2015, dans le puits d’eau potable d’un quartier Navajo de Sanders.
Christine Prat
Design by Indigenous Action Media
Par Wendsler Nosie Sr., 2 janvier 2016
Publié sur Censored News le 19 janvier 2016
Traduction Christine Prat
BASTION APACHE
BP 766 San Carlos, AZ 85550
Salutations à tous et que le Créateur bénisse chacun d’entre vous, alors que nous repartons pour le voyage de la vie pour les quatre saisons à venir. J’écris cette lettre pour vous tendre la main, à vous et tous les autres, espérant que ce que nous avons appris en 2015 fera avancer le voyage spirituel de guérison pour 2016. L’année passée m’a appris beaucoup à travers chacun de vos efforts, par votre expérience, votre sagesse et vos croyances religieuses. A travers vous, j’ai pu apprendre que nous sommes face à la bataille pour détruire la colonisation, mais pas seulement pour le pays Indien, pour chacune des sociétés qui composent l’Amérique. Chaque société non-Indienne souffre de la colonisation, qui découle directement du premier jour où les Européens ont mis le pied en Amérique du Nord. Leur but n’avait jamais été de réclamer les nouvelles terres comme foyer, mais de prendre toutes les ressources naturelles pour enrichir leur pays et élever leur statut. A l’avant-garde de cette aventure, il y avait des Rois, des gouvernements, des entreprises, des chefs religieux, et, oui, l’exploitation minière. C’est devenu la structure de la fondation de ce qui est appelé les Etats-Unis d’Amérique. Afin de réaliser leur destinée manifeste, la décision d’éliminer les premiers peuples de ce pays devait être exécutée. Ça a commencé par l’affreux procédé de tuer 90% des Autochtones d’Amérique du Nord, une épouvantable Atrocité de l’histoire humaine. Notre peuple, hommes, femmes, enfants et anciens, a été forcé de marcher pour être placé dans des camps de concentration. Les dirigeants et les religieux furent crucifiés pour ce dont ils croyaient que Dieu leur avait donné. Ainsi aujourd’hui, ces lieus qui étaient des camps de concentration sont maintenant reconnus comme Réserves, depuis la fin des années 1800 et le début des années 1900. Cet acte de génocide a conduit au déni pour une communauté humaine d’exercer la liberté qui lui avait été donnée par le Créateur. Avec pour toute raison, de servir le pouvoir, l’avidité, le contrôle et la source maudite de la propriété.
Après tout ce à quoi nous avions été confrontés, le gouvernement des Etats-Unis s’est engagé à protéger nos intérêts comme prisonniers, et maintenant comme membres d’une tribu reconnue au niveau fédéral. Le gouvernement des Etats-Unis a promis d’exercer sa responsabilité de tutelle afin d’assurer, pour toujours, qu’il prendrait soin de nous. Notre confiance a été mise dans les mains du gouvernement sans que nous sachions que nous étions trompés. Nos terres ancestrales furent distribuées, l’eau a été divisée par l’état d’Arizona, même dans la Réserve, des portions de territoire ont été prises, sous ordre de l’exécutif, pour y exploiter des mines. Ce qui nous reste, ce sont nos sites sacrés qui sont tous situés sur les terres du Service des Forêts des Etats-Unis, et donc supposés être protégés. Mais maintenant, ils ont aussi été donnés à des entreprises étrangères, par notre propre gouvernement des Etats-Unis. Resolution Copper/Rio Tinto a été exempté de toutes les lois fédérales auxquelles chaque Américain doit se conformer. Si nous ne le faisions pas, nous enfreindrions les lois et serions sanctionnés à la discrétion d’une cour Fédérale.
Ceci me ramène à mes premières remarques sur la façon dont ce pays a été fondé. Pour cette raison même, nous devons reconnaître la vérité et entamer le processus de vraie guérison pour tous. Notre pays ne peut pas continuer à survivre sur la voie de ceux qui vivent pour l’avidité, le pouvoir et l’injustice pour l’espèce humaine. Nous en sommes clairement toujours témoins, dans les actions de John McCain, Ann Kirkpatrick, Jeff Flake et les déclarations cruellement trompeuses faites par Paul Gosar.
Alors, s’il vous plait, rejoignez nous dans la prière et le soutien pendant que nous continuons le processus de guérison de la liberté. Nous allons à nouveau sortir de la Réserve et marcher pour nous libérer du servage des politiques fédérales et des inexactitudes de l’histoire de ce pays. Nous ne serons plus invisibles, pour Dieu, le Créateur, dont il est connu dans le monde entier qu’il a parlé une fois de plus, à travers toutes ses créations, pour dire que la guérison doit commencer pour sauver ce qui reste. Ainsi ceux qui sont encore à naître embrasseront le véritable esprit de la vie.
Les manifestations à venir doivent avoir lieu les 26 et 27 février 2016.
Mes respects,
Wendsler Nosie Sr.
17 janvier 2016
Rapport Spécial
Le Combat des Ouvriers de Ciudad Juarez traverse la Frontière en 2016
Par Frontera NorteSur
Publié par Censored News
Traduction Christine Prat
Durant l’été et l’automne 2015, une vague de protestations ouvrières contre les bas salaires, le harcèlement sexuel et autres mauvaises conditions de travail, a éclaté dans quatre usines possédées par des étrangers, ou maquiladoras, dans la ville frontière du nord du Mexique, Ciudad Juarez. Dans une ville où une véritable représentation syndicale dans les usines d’exportation est pratiquement inconnue, les demandes des travailleurs pour des syndicats indépendants a été particulièrement remarquée.
Au fil des jours, puis des semaines et des mois, des spéculations ont beaucoup circulé dans la presse de Juarez, qui se demandait si les compagnies, que les militants syndicalistes accusent de licencier les travailleurs impliqués dans les protestations et l’organisation de syndicats, allaient simplement attendre que le mouvement s’éteigne avec l’arrivée du froid et de la faim.
Début 2016, non seulement les manifestations ont défié le temps hivernal et ont continué dans au moins trois entreprises – Lexmark, Eaton et la division Scientifique d’Atlanta de Foxconn – mais les actions de soutien aux travailleurs actuels et aux licenciés s’étendent aux niveaux national et international.
La semaine dernière, des manifestations de solidarité avec les ouvriers de Lexmark ont été organisées à Mexico, El Paso et à Lexington au Kentucky, d’après l’Assemblée Régionale Populaire de Paso del Norte, un regroupement d’organisations de droits de l’homme et de droits des travailleurs, et d’individus à Juarez, El Paso et Chihuahua.
« Il y a beaucoup de harcèlement sexuel dans l’industrie. La forme la plus commune est que les chefs et superviseurs demandent des faveurs sexuelles en échange de choses aussi communes que les heures supplémentaires » dit un ouvrier de Lexmark à un journaliste de Mexico. « Le salaire de base ne permet jamais de survivre, et (les superviseurs) mettent comme condition pour travailler plus, ce que les ouvrières acceptent de leur accorder. »
Pendant ce temps, à Juarez, des dizaines d’anciens ouvriers de Lexmark brûlent leurs uniformes de travail devant le bâtiment de l’entreprise Américaine. « (Lexmark) n’a pas pris contact avec nous pour proposer une solution. Nous continuerons jusqu’à ce qu’il y ait une solution positive » dit Miguel Angel Sedano, un ouvrier de Lexmark cité dans El Diario de Juarez. « Nous organisons un boycott, et demandons au public de ne pas acheter de produits (de Lexmark) étant donné que cette entreprise viole les droits humains et les droits du travail des ouvriers. »
Parmi d’autres plaintes des travailleurs de Lexmark, il y a des déductions non-autorisées de leur fiche de paie et l’exposition à des produits chimiques dangereux dans les ateliers. Lexmark, qui a son siège principal à Lexington, au Kentucky, fabrique des cartouches pour imprimantes et des produits associés.
Il n’y a pas eu de réaction immédiate sur le site web de Lexmark, aux manifestations à Lexington et d’autres villes, mais le site de la compagnie proclame son adhésion aux ‘responsabilités sociales’, avec des buts de développement durable et ‘d’équilibre entre les préoccupations économiques, écologiques et sociales’.
En décembre, des centaines d’ouvriers de Lexmark à Juarez ont organisé des interruptions du travail pour appuyer leurs revendications. Le Lexington Herald Leader a attribué une déclaration de la firme, faite après les manifestations de décembre, à Leea Haarz, directeur général de l’usine de Juarez, qui assurait écouter les employés et se conformer à un engagement d’avoir « des conversations ouvertes et honnêtes avec nos employés afin d’assurer que Lexmark demeure un endroit gratifiant pour travailler. »
D’après le site de Lexmark, l’entreprise a rapporté 3,7 milliards de dollars de revenus en 2014, dont 57% venant de ventes internationales.
Dans une conférence de presse d’El Paso retransmise sur Internet avant Noël, Susana Prieto, avocate des ouvriers de Lexmark et d’autres travailleurs de maquiladora, a accusé l’entreprise d’avoir licencié des ouvriers après qu’ils aient demandé des augmentations de salaire de moins de quinze centimes par jour pour augmenter leur salaire hebdomadaire d’environs 40 dollars. Elle a accusé l’entreprise d’appeler la police de Juarez pour intimider les travailleurs, qui ont commencé à craindre que les flics locaux ne les mettent en détention.
Pendant les mois de protestations, le coût du travail pour les entreprises Américaines ayant des usines à Juarez et le reste du Mexique a encore baissé, suite à l’effondrement du cours du peso. Samedi 16 janvier, des bureaux de change au Mexique affichaient à nouveau un cours de 19 pesos pour un dollar.
A la veille du Nouvel An, alors que le Mexique était plongé dans les festivités, le Bureau de Juarez du Conseil de Conciliation et d’Arbitrage du Travail a rejeté les pétitions des ouvriers de Lexmark et Foxconn demandant la reconnaissance officielle de syndicats indépendants. Dans sa décision, le conseil fédéral du travail a cité la confusion quant au nom proposé pour un syndicat et un plan de gestion financière inadéquat. Les travailleurs ont juré d’aller en appel contre la négation de leurs revendications.
Sur le front juridique, l’avocat du travail Juan Pablo Delgado a déposé le 14 janvier une plainte auprès de la Commission des Droits de l’Homme de l’état de Chihuahua contre le directeur du bureau du Secrétariat au Travail de Chihuahua, au nom des travailleurs de maquiladora qui accusent les officiels de promouvoir une liste noire des travailleurs militants.
Samedi 16 janvier, le mouvement des travailleurs de maquiladora s’est uni à une autre lutte sociale importante au Mexique, lorsque trois parents de jeunes faisant partie des 43 étudiants disparus d’Ayotzinapa dans l’état de Guerrero en septembre 2014, se sont rendus au camp de protestation des travailleurs de Lexmark, devant le bâtiment de l’entreprise.
Avec les mères de jeunes femmes de Juarez disparues dans la ville frontière, les parents d’Ayotzinapa ont tenu un forum en plein air sur la répression et les disparitions, aux portes de Lexmark.
Autre évènement remarquable, la plus grande organisation syndicale des Etats-Unis exprime son soutien à la lutte des ouvriers de Juarez.
Le 11 janvier, sur le blog de l’AFL-CIO, Kathy Feingold a appelé à la réintégration des ouvriers licenciés, à la reconnaissance des syndicats, à l’intervention du gouvernement fédéral Mexicain et à un rapport des instances locales, d’état et fédérales des Etats-Unis pour déterminer si certains des produits qu’ils achètent proviennent de maquiladoras à Juarez « qui pourraient utiliser des dollars des contribuables américains pour subventionner des violations des droits du travail. »
K. Feingold a également souligné la contradiction entre les conditions de travail à Juarez et les nouvelles réformes soutenues par le gouvernement de Pena Nieto afin que le Mexique puisse accéder au projet de Partenariat TransPacifique qui implique la ratification de la Convention 98 de l’Organisation Internationale du Travail (un accord comportant le droit de s’organiser et les négociations collectives), des changements dans les conseils du travail Mexicains et de nouveaux protocoles pour l’inspection du travail.
« Si ces changements étaient mis en pratique, ils pourraient permettre aux travailleurs de Ciudad Juarez et d’autres centres industriels d’exercer effectivement leurs droits » écrit K. Feingold. « Malheureusement, ces annonces n’ont eu aucun effet sur les autorités du travail et les directeurs d’entreprises à Ciudad Juarez. »
Alors que les actions ouvrières se développaient à Juarez et que le soutien pour le mouvement grandissait à l’étranger, une nouvelle affaire de possible empoisonnement alimentaire de masse, un problème récurent dans les maquiladoras de la frontière, était signalé, jeudi 14 janvier, dans une usine de Lear Corporation. Plus de 160 travailleurs de Lear ont commencé à vomir et présenter d’autres symptômes après avoir mangé dans une cafétéria de l’entreprise. Eloy Coral Banda, chef de la commission du Chihuahua pour les risques sanitaires, dit que des échantillons de nourriture étaient relevés à l’usine pour essayer de déterminer la cause des maladies des travailleurs.
Alors que le mouvement des travailleurs se durcit et s’étend, tous les regards à Juarez sont tournés vers la visite, le mois prochain, du Pape François, dont beaucoup s’attendent à ce qu’il s’exprime sur la pauvreté et les conditions de travail. Entretemps, les habitants de la zone frontière de Paso del Norte de Juarez, El Paso et du sud du Nouveau-Mexique auront une occasion d’avoir des informations de première main sur le mouvement des travailleurs de maquiladora.
Samedi 23 janvier, le Projet d’Education en Justice Sociale d’El Paso parrainera, à 10 heures du matin, un forum auquel participeront l’avocate des travailleurs de Lexmark Susana Prieto et l’ouvrière militante de maquiladora de Juarez Miriam Delgado. Les Docteurs Kathy Staudt et Oscar Martinez, co-fondateurs du Projet d’Education en Justice Sociale, universitaires vétérans de la frontière et écrivains, doivent aussi y faire des commentaires. Le forum du samedi matin doit se tenir dans l’auditorium de la Bibliothèque Publique d’El Paso, au 501, N. Oregon, au centre de la ville jumelle de Ciudad Juarez [c.à.d El Paso, Texas].
Autres sources (en Espagnol ou en Anglais) :
Arrobajuarez.com, January 16, 2016. El Mexicano, January 16, 2016. Article by Juan Ramon Rosas. El Diario de Juarez, January 14, 2016. Article by Francisco Chavez. Nortedigital.mx, January 14, 2016. Article by Carlos Omar Barranco. El Diario de El Paso, January 14, 2016. Article by Juliana Henao. Lapolaka.com, January 14 and 16, 2016. Elpasoheraldpost.com, January 11, 2016. Article by Chris Babcock. La Jornada, December 31, 2015; January 13, 15, 16 and 17, 2016. Articles by Ruben Villalpando, Patricia Munoz Rios, Gloria Munoz Ramirez and Elio Henriquez. Lexington Herald Leader (kentucky.com), December 16, 2015.
Frontera NorteSur : en ligne, nouvelles de la frontière US/Mexique
Centre d’Etudes Latines Américaines et de la Frontière
Las Cruces, Nouveau-Mexique
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6 décembre 2016
LA DELEGATION DU RESEAU ENVIRONNEMENTAL AUTOCHTONE A LA COP21 REAGIT A L’ANNONCE DU CANADA DE SOUTENIR LE BUT D’ 1,5° POUR LE CLIMAT
Par Suzanne Dhaliwal
Publié le 7 décembre 2015 sur le site de l’IEN
Traduction Christine Prat
PARIS, France – Les Peuples Autochtones du Canada, des Etats-Unis et du monde ont d’abord été ravis d’entendre que le Ministre de l’Environnement et du Changement Climatique du Canada, Catherine McKenna, avait déclaré aux leaders du monde entier lors de négociations sur le climat à huis-clos à Paris, que le Canada soutient la restriction de l’élévation globale de la température à 1,5° Celsius, adoptant par là un but plus ambitieux pour la réduction des gaz à effet de serre que les 2° que le sommet des Nations Unies vise officiellement.
« Je serre la main du Canada pour soutenir la position de 1,5° Celsius. Cependant, le Conseil Global des Peuples Autochtones a toujours défendu la limite de 1,5°. Ça n’a jamais changé », dit Tom Goldtooth, Directeur Exécutif du Réseau Environnemental Autochtone [Indigenous Environmental Network], une organisation Autochtone basée en Amérique du Nord. « Ce qui reste à voir, c’est comment le Canada compte parvenir à ce résultat sans un engagement à interrompre l’expansion des sables bitumineux d’Alberta et les pipelines qui y sont associés et entreprendre une transition rapide vers une économie durable. Cela serait la vraie nouvelle et l’engagement que nous voulons du Canada pour réagir profondément à la crise climatique. »
Trudeau a été déçu par la décision d’Obama, en novembre, de ne pas prolonger le pipeline Keystone XL, arguant de ses inquiétudes à propos des conséquences de la décision sur l’économie Canadienne et la création d’emplois. Il n’a pas présenté de plan complet pour détourner le Canada des carburants fossiles très polluants, au profit d’une économie verte.
« L’engagement du Canada pour la limite de 1,5° est un pas dans la bonne direction qui indique la reconnaissance de la situation urgente dans laquelle nous sommes mondialement de par la crise climatique. Si le gouvernement Canadien va dans le sens de ses paroles, cela pourrait créer les circonstances politiques pour nous mener vers le futur avec le genre d’investissement nécessaire pour l’approche totale dont nous avons besoin pour arrêter la fonte des glaciers et construire pour le Canada une économie renouvelable fondée sur la justice. Cela signifie, sans équivoque possible, stopper l’expansion des sables bitumineux et des pipelines qui y sont associés tels que Energie Est de TransCanada et Trans-Mountain de Kinder Morgan. Pour nous, Peuples Autochtones, c’est l’occasion de faire entendre notre sagesse et nos connaissances et d’offrir de nombreuses solutions à la crise mondiale du climat qui ne réduisent pas en marchandise et ne menacent pas la biodiversité dont notre mode de vie dépend » dit l’actrice Métis/Cree Tantoo Cardinal, de Fort McMurray en Alberta, au Canada.
Malgré la rhétorique de Trudeau, le gouvernement du Canada semble déterminé à promouvoir le pétrole de sables bitumineux sur les marchés internationaux par tous les moyens nécessaires.
« En tant que Denedeh du Nord et de l’Arctique, nous avons déjà subi un changement de 2° et vu ses impacts réels sur le changement climatique. Nous sommes aussi en aval du plus grand projet industriel de la planète, les sables bitumineux d’Alberta, qui se combinent pour produire les effets du changement climatique par la contamination et la dégradation des terres dont nous dépendons. Il nous faut plus que des engagements écrits ou verbaux, il nous faut une véritable action sur le climat maintenant, et çà signifie que nous ne pouvons pas accroître l’exploitation des sables bitumineux et que nous devons laisser les carburants fossiles dans le sol », dit Daniel T’Seelie, membre de la communauté Dene
International Leonard Peltier Defense Committee
12 octobre 2015
Traduction Christine Prat, pour le CSIA-Nitassinan
Le Président Evo Morales salue Leonard Peltier comme ‘Défenseur de son peuple et de la Terre Mère’, et demande sa libération
Aujourd’hui, à la Conférence Mondiale sur le Changement Climatique et la Défense de la Vie, le Président Evo Morales – auquel se sont joints le Vice Président Linera, le Chancelier Choquehuanca, et l’Ambassadeur Caceres – a salué Leonard Peltier comme défenseur des Peuples Autochtones et de la Terre Mère, et pressé le Président Obama d’accorder sa grâce à Leonard Peltier.
Leonard Peltier a été injustement condamné en 1977 dans l’affaire de la mort par balles de deux agents du FBI dans la Réserve Indienne de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud. Le procureur fédéral a admis par deux fois que le gouvernement n’avait pas prouvé la culpabilité de Peltier et ne le pouvait toujours pas. Il est établi que des procureurs et des agents fédéraux ont fabriqué des preuves contre lui, ont camouflé la preuve de son innocence, ont produit des faux témoignages, ignoré les ordres du tribunal et menti aux jurés. En 2003, la Cour d’Appel du 10ème Circuit a déclaré qu’ « une bonne partie de la conduite du gouvernement dans la Réserve de Pine Ridge et de ses poursuites contre M. Peltier, est condamnable. Le gouvernement a caché des preuves. Il a intimidé des témoins. Ces faits sont indiscutables. »
Emprisonné depuis 40 ans – actuellement à la prison fédérale de Coleman, en Floride – Peltier a été reconnu comme prisonnier politique par Amnesty International. Nelson Mandela, l’Archevêque Desmond Tutu, 55 Membres du Congrès et d’autres – entre autres un juge qui a fait partie de la cour dans deux des appels de Peltier – ont tous appelé à sa libération immédiate.
Le Président Evo Morales a été l’hôte de la Conférence historique des Peuples du Monde de 2010 sur le Changement Climatique et les Droits de la Terre Mère. La conférence de cette année a porté essentiellement sur le climat, la menace capitaliste et le concept du vivre bien. Le Président Correa (d’Equateur), le Président Maduro (du Venezuela) et le Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki-Moon y ont assisté, ainsi que d’autres parties concernées du monde entier.
Invité spécialement par le Président Morales, Lenny Foster (conseiller spirituel de Leonard Peltier et membre du Conseil Administratif du Conseil International des Traités Indiens) a dit : « J’accepte avec gratitude cette reconnaissance importante des sacrifices faits par Leonard Peltier pour défendre son peuple et la Terre Mère. Nous ne pouvons rêver d’une récompense aussi précieuse. La défense de Notre Mère la Terre est le premier droit que nous devons affirmer en tant que Peuples Autochtones. »
Foster a également lu des citations de Leonard Peltier : « … Nous avons vu que la poursuite de profits maximums par la mondialisation, la privatisation et la personnalité juridique des grandes entreprises est devenue un fléau qui détruit la vie… Les gens les plus proches de la Terre sont ceux qui souffrent en premier, et le plus… Vivre libéré de la peur des déportations forcées, de la destruction des terres ancestrales, de l’eau empoisonnée, et de la perte de l’habitat naturel, des ressources alimentaires et de tout notre mode de vie est une exigence légitime. En conséquence, nous continuons notre lutte pour survivre face à ceux qui nient le changement climatique et refusent de limiter les pouvoirs des grandes entreprises… Il est temps que toutes nos voix soient entendues. »
Après, M. Foster a offert au Président Morales son portrait – peint par Leonard Peltier.
CHASSER MCCAIN: LES ACTES ‘INSOLENTS’ DES AUTOCHTONES DES ETATS-UNIS EN 2015
LES ACTES INSOLENTS DONT LES NOUVEAUX MEDIA DE CARTON-PATE N’ONT RIEN VOULU SAVOIR EN 2015
Par Brenda Norrell, Censored News
©copyright Censored News
Mardi 22 décembre 2015
Traduction Christine Prat
Censored News a sélectionné comme action la plus insolente de 2015: des Navajos chassant le Sénateur d’Arizona John McCain du territoire de la Nation Navajo. Brillamment surnommé ‘Sneaky Snake McCain’ [McCain le Serpent Faux-cul, mais en anglais c’est une allitération – NdT] par les Apaches de San Carlos, qui combattent la nouvelle mine de cuivre de McCain et de ses chers copains de Resolution Copper, le statut de McCain comme degré de référence le plus bas est absolu.
Le fait que McCain est toujours membre du Comité du Sénat américain pour les Affaires Indiennes ne fait que révéler que le Comité a été établi pour voler les droits des Indiens sur la terre et l’eau, et faire croire à tous les autres que le système des Etats-Unis fonctionne.
Pendant ce temps, la Sécurité Intérieure des Etats-Unis a accordé un contrat pour la ‘sécurité’ de la frontière sud à l’entreprise Israélienne Elbit Systems, qui fabrique des drones et autres équipements d’Apartheid qui encerclent la Palestine.
Maintenant, Elbit est installé sur la frontière sud de l’Arizona et impose ses nouvelles tours de surveillance en territoire Tohono O’odham, dans les communautés O’odham traditionnelles.
Le District de Gu-Vo [dans la réserve Tohono O’odham – NdT] a dit ‘NON!’ à ces tours d’espionnage qui menacent des sites funéraires traditionnels.
Cependant, les défenseurs des droits de l’homme Tohono O’odham rappellent que le gouvernement tribal a été coopté par le gouvernement des Etats-Unis depuis longtemps, et n’a aucun pouvoir pour protéger les Tohono O’odham des ravages de l’oppression du gouvernement américain et de son nouveau partenaire Israël.
L’AFFAIRE ULTIME: PEABODY COAL SUR BLACK MESA
Louise Benally de Big Mountain, qui a témoigné devant le Bureau d’Aménagement du Territoire à propos de l’extraction de charbon, à Farmington, au Nouveau-Mexique, l’a le mieux exprimé cette année.
Bien que les médias régionaux aient été achetés avec les dollars de Peabody Coal et l’influence politique parasite aux alentours, Louise Benally a décrit 40 ans de résistance à l’extraction de charbon, à la déportation forcée et le rôle de McCain dans son témoignage au Bureau d’Aménagement du Territoire :
Dans ma communauté de Black Mesa, en 1974, il y a eu une décision du Congrès, connue sous le nom de Loi 93-531, qui décidait que 10 000 Navajos et 300 Hopis devaient être déportés pour faire de la place pour la firme Peabody Coal.
A l’heure actuelle, le Bureau d’Aménagement du Territoire est le principal propriétaire de la Centrale Navajo, et si l’on doit parler de changement climatique et de justice climatique pour tous, fermons la Centrale Navajo! Parce qu’elle est autorisée à continuer de polluer et tuer des gens. Ça continue encore maintenant.
Je veux que vous, en tant que fonctionnaires du Ministère de l’Intérieur fassiez votre travail et demandiez au gouvernement Hopi de cesser les saisies de bétail. Les moutons, les chèvres, les chevaux, le bétail est ce dont nous vivons. C’est notre nourriture. C’est notre économie. C’est tout ce que nous avons.
Nous n’avons pas d’électricité. Nous n’avons pas d’eau courante.
Cependant, l’énergie tirée de Black Mesa va dans le sud, là où John McCain s’étale au soleil avec ses parasols, et il faut qu’il arrête de voler notre eau.
Il recommence à s’en prendre au fleuve Colorado, après que nous lui ayons dit non tellement de fois.
Les compagnies d’énergies, bouffent la terre, ici, pompent sa respiration jusqu’au bout, afin d’avoir de l’électricité, et nous, nous n’avons rien. Point. Rien. A part nous-mêmes et ce que nous avons. Mais cependant, ces compagnies de charbon polluent notre air, tuent notre environnement, tuent les gens par des actes politiques douteux. Il faut que ça cesse. Nous sommes malades et fatigués de votre avidité!
Pour tout le continent, les forages dans l’Arctique doivent cesser. Les pipelines pour les pétroles dans le Middle West doivent cesser, les pétroles qui viennent d’Alberta. Vous envoyez tout cela à d’autres pays. L’Inde et la Chine doivent apprendre comment se reconvertir aux énergies renouvelables qui ne polluent pas. C’est notre seul espoir.
Alors, faites votre boulot. Faites que ça change.
LA PATROUILLE DES FRONTIÈRES DES ETATS-UNIS : UNE ARMEE D’OCCUPATION
Sur la question de l’occupation par l’Armée de la Patrouille des Frontières du territoire Tohono O’odham, et ce que ça signifie pour leur souveraineté, Mike Wilson, Tohono O’odham, et Mark Maracle, Guerrier Mohawk, sont ceux qui l’ont le mieux exprimé.
Mike Wilson, Tohono O’odham, a décrit et montré les exactions de la Patrouille des Frontières et indiqué une augmentation de la violence contre les O’odham de la part des agents des frontières. Wilson considère la Patrouille des Frontières comme une armée d’occupation sur le territoire de la Nation Tohono O’odham.
« Le gouvernement tribal Tohono O’odham a complètement capitulé devant la Sécurité Intérieure des Etats-Unis » selon une déclaration de Wilson lors de la diffusion en direct de la Conférence de l’AIM Ouest en novembre.
Wilson a dit aux gens qui lui demandaient pourquoi – si la Nation Tohono O’odham est souveraine – il y a la Patrouille des Frontières US sur le territoire de la Nation Tohono O’odham : « En pays Indien, nous ne sommes pas des nations souveraines, nous ne sommes même pas un peuple souverain ».
En guise de réponse, le Guerrier Mohawk Mark Maracle a dit que les Mohawks ne comptaient sur personne pour leur dire qu’ils sont souverains. « Vous n’avez pas de souveraineté tant que vous ne la réalisez pas vous-même » dit Maracle à Censored News.
« Les Etats-Unis et le Mexique ne sont pas des nations souveraines. »
« Nous leur disons que nous sommes souverains. Nous n’attendons pas qu’ils nous disent que nous sommes souverains. Nous leur disons. Si vous voulez la souveraineté, vous devez faire des sacrifices. »
Maracle dit que les Mohawks ont résisté à la police de l’état, aux agents fédéraux et à toute forme de gouvernement. « Nous n’arrêtons pas de leur rappeler que ce pays nous appartient » dit-il.
Maracle dit que c’est la même chose d’avoir affaire à des brutes ou des lâches. « Ils doivent savoir que le pouvoir est dans le peuple. »
« Nos pires ennemis sont dans notre propre peuple, ceux qui sont traitres. Traitres au service des envahisseurs. »
MEDIA 2015 : DES ARTISTES DE CARTON-PATE CAFOUILLENT DANS L’OMBRE
La question la plus censurée en 2015 concerne les médias eux-mêmes. Un escroc en carton-pâte se débat là où le journalisme a existé autrefois.
Voici comment le système fonctionne. Les médias et sites web nationaux Amérindiens trompent leurs lecteurs en faisant croire qu’ils ont de vrais reporters couvrant les informations. C’est un grand système de fraude qui utilise le plagiat, la réécriture et des reporters en chambre qui passent des coups de téléphone pour dissimuler le plagiat.
Grâce au copier-coller, ils plagient le web sans permission, et réécrivent pour n’avoir pas à être présents comme de vrais journalistes. Ils récrivent des communiqués de presse et volent des photos sous copyright, et sont payés pour cela.
Le financement pour faire du vrai journalisme n’est pas un problème. Indian Country Today appartient à la Nation Oneida de New York. ICT s’est débarrassé de ses vrais journalistes, qui se déplaçaient effectivement pour couvrir les évènements, à partir de 2006 et a remplacé ses reporters par des plagiaires restant chez eux.
Indianz appartient à la riche compagnie Ho-Chunk Inc. du Nebraska. Ho-Chunk Inc. a également un contrat avec le gouvernement des Etats-Unis pour l’espionnage intérieur et international, avec un bureau au Pentagone.
Quel est le véritable agenda des médias nationaux? A vous de voir.
Pourquoi le Navajo Times continue-t-il à employer, en 2015, des journalistes non-Indiens pour ses reportages, alors que la majorité des journalistes Autochtones ne trouvent pas de travail?
Le problème est le contrôle. Les éditeurs et rédacteurs en pays Indien ont-ils peur de ne pas pouvoir contrôler d’authentiques journalistes Autochtones?
Peut-être les éditeurs et rédacteurs craignent-ils que les vrai problèmes soient révélés – par exemple le fait que le but du Sénateur McCain est de voler les Autochtones – alors qu’ils paradent en faux héros.
Peut-être est-ce trop difficile de faire taire des vrais reporters sur les trois centrales au charbon dans la Nation Navajo et sur le fait qu’elles sont en tête des pollueurs au charbon du monde entier.
Peut-être que des vrais reporters indiqueraient qu’une usine de Missiles Raytheon se trouve à l’intérieur de la ferme commerciale Navajo, NAPI, et demanderaient si des années de plantation de graines Monsanto ont résulté dans la mutation des cultures traditionnelles.
Et pour ce qui est des médias nationaux en pays Indien, il est maintenant très clair que le financement par les casinos n’a pas créé une nouvelle ère de journalisme authentique.
Le financement par les casinos des informations nationales a résulté en une nouvelle ère de plagiat, de fraude et de raccourcis.
LE RESTE DES HISTOIRES CACHEES PAR LES MEDIAS
En attendant, les médias ne vous ont jamais dit le reste de l’histoire. L’ex-Président Navajo Peter McDonald n’a jamais pris de pot de vin de plusieurs millions de dollars de l’agent immobilier Byron ‘Bud’ Brown pour la vente du ranch de Big Boquillas.
Le témoignage de Brenda Norrell, dans un article publié le 26 novembre 2015:
« Des années après avoir couvert les procès tribaux et fédéraux de l’ancien Président Navajo Peter McDonald en tant que reporter pour Associated Press et d’autres agences, je me suis rendu compte en 1990 que quelque chose n’allait pas du tout. Il est devenu de plus en plus clair que McDonald n’avait jamais reçu les millions de la vente du Ranch de Big Boquillas. C’était une supercherie. Il était clair que les Etats-Unis voulaient réduire McDonald au silence pour une autre raison.
J’étais à Prescott, Arizona, au tribunal fédéral, quand un homme d’affaires Navajo m’a dit ‘C’est de l’eau qu’il s’agit’.
A l’époque, peu de gens parlaient des droits sur l’eau des Navajos. Peu après, au tribunal fédéral de Phoenix, l’agent immobilier Byron ‘Bud’ Brown a admis qu’il n’avait jamais donné à Peter McDonald les 4 millions de dollars pour la vente du Ranch, ce pourquoi McDonald était poursuivi.
Un procureur fédéral m’a dit en privé, dans le tribunal, que Brown ne pouvait pas être poursuivi pour avoir menti sous serment, parce que le gouvernement fédéral lui avait garanti l’immunité de toutes poursuites en échange de son témoignage. Brown a eu l’immunité en échange de l’emprisonnement de Peter McDonald. Le procureur dit que Brown avait mis ces millions sur son compte dans une île étrangère. Un jour, Brown s’est arrêté en sortant du tribunal pour me dire ‘Je veux dire la vérité’.
Cependant, je n’ai plus jamais entendu parler de Brown après. »
McDonald a passé dix ans en prison. Brown admit plus tard devant un tribunal fédéral qu’il avait mis ces millions sur un de ses comptes à l’étranger. Brown a admis devant un tribunal fédéral qu’il avait menti sous serment et reçu l’immunité du gouvernement pour cela.
Tous les mensonges sous serment de Brown venaient de ce que le gouvernement des Etats-Unis voulait réduire McDonald au silence à propos des droits sur l’eau des Navajos.
McDonald avait l’intention d’insister au tribunal fédéral pour faire appliquer la Doctrine Winter sur les droits sur l’eau aux Navajos, pour assurer que les Navajos aient tous leurs droits sur l’eau nécessaires pour les générations futures.
Cependant, avec l’intervention d’avocats non-Indiens employés par la tribu, McDonald alla en prison, et les droits sur l’eau selon la Doctrine Winter furent perdus.
Les plans pour dépouiller les Nations Amérindiennes de leurs droits sur l’eau se sont maintenant étendus à travers l’ouest. Ces plans soi-disant destinés à arriver à des accords sur les droits sur l’eau sont appliqués par des membres du Congrès et des avocats non-Indiens employés par les tribus.
Pendant ce temps, les Apaches continuent à se battre contre la mine de cuivre que le Sénateur McCain a introduit subrepticement dans la loi de finance pour la Défense, mine qui profanerait les sites cérémoniels d’Oak Flat en éventrant la terre pour creuser la monumentale mine de cuivre pour la firme Resolution Copper.
Quand des Apaches de San Carlos ont conduit une délégation à Washington pour combattre le projet de loi, et défendre le site sacré d’Oak Flat, des grand-mères Apaches ont rendu visite au Représentant Paul Gosar dans son bureau au Congrès à Washington.
Gosar a appelé les flics contre elles.
Actuellement, les Apaches continuent de résister dans leur camp de résistance à Oak Flat.
Pour défendre Oak Flat, la jeune Apache Naelyn Pike, 16 ans, petite-fille de Wendsler Nosie, est montée en première ligne. Ecoutez ce qu’elle en dit sur la vidéo enregistrée à Oak Flat par Christine Prat :
With article in English on Censored News
Avec article en français
Le fond de ces affaires est le lent et toxique génocide en pays Indien, perpétré par le gouvernement des Etats-Unis, des officiels tribaux corrompus, des membres du Congrès, des avocats non-Indiens, et les grands parieurs que sont les médias qui peuvent être achetés et vendus.
POUR EN SAVOIR PLUS, LIRE
Sur Censored News: Navajos Chase McCain off Navajo Nation
Traduction française sur ce site
Censored News: Israel’s Elbit targets Tohono O’odham with spy tower
Traduction française sur ce site
Censored News: Gosar calls cops on Apache grandmothers
Traduction française sur ce site
Censored News: Tohono O’odham and Mohawk on US Border Patrol and Sovereignty
Voir articles en français sur la frontière US/Mexique
Censored News: The Rest of the Story: Peter MacDonald: How lies under oath sent MacDonald to prison, and Navajo Winter’s Doctrine water rights were lost, with letter from MacDonald to Censored News on water rights
See article of November 26th, 2015
En français, voir extrait plus haut
Brenda Norrell a été reporter en pays Indien pendant 33 ans. Elle a commencé comme journaliste pour le Navajo Times, pendant les 18 ans au cours desquels elle a vécu dans la Nation Navajo. Pendant ces années, elle était pigiste pour Associated Press et USA Today, pour lesquels elle couvrait la Nation Navajo et les tribunaux fédéraux. Après avoir travaillé longtemps comme journaliste d’Indian Country Today, elle a été censurée, puis licenciée en 2006. C’est pourquoi elle a créé Censored News, sans publicité, sans subventions, sans revenus, pour dénoncer ce qu’Indian Country Today censurait. Depuis 2006, elle a voyagé avec les Zapatistes à travers le Mexique, et couvert les évènements en direct dans tous l’ouest des USA, ainsi que la Conférence sur la Terre Mère en Bolivie, sans être payée.
Censored News ne vit que des dons des lecteurs, svp partagez les liens!
Pour demander la permission de reproduire les articles, contacter brendanorrell@gmail.com
UN PACTE ENTRE LES ETATS-UNIS ET ISRAEL POUR CONSTRUIRE DES TOURS D’ESPIONAGE VISE LES TOHONO O’ODHAM TRADITIONNELS ET LEUR MONTAGNE SACREE
Par Brenda Norrell
Sur Censored News
7 septembre 2015
Traduction Christine Prat
GU-VO, Tohono O’odham Nation – Les Etats-Unis visent deux districts traditionnels des Tohono O’odham, celui de Gu-Vo et celui de Chukut Kuk, avec 15 nouvelles tours d’espionnage construites par la firme Israélienne pratiquant l’Apartheid Elbit Systems, qui est responsable pour la sécurité ségrégationniste entourant la Palestine.
Dans le territoire Tohono O’odham, les Etats-Unis cachent le fait que la Sécurité Intérieure a accordé le contrat pour les tours de surveillance à la firme Elbit Systems, responsable de la sécurité fondée sur l’Apartheid autour de la Palestine et fabricant de drones.
Le District de Gu-Vo s’oppose au projet. Gu-Vo est le district le plus à l’ouest de la Nation Tohono O’odham.
Les représentants du District de Gu-Vo ont déclaré : « Le District de Gu-Vo s’oppose à la localisation projetée pour les tours, pour de protéger des sites culturels sur la montagne sacrée aujourd’hui appelée Chaine Ajo. La montagne recèle des restes humains de notre peuple, ainsi que des sites de pratiques culturelles (sacs médecine) et l’habitat d’animaux faisant partie de nos cérémonies, comme le cerf, le mouton à longues cornes et les tortues de la montagne, qui sont protégés par la Loi sur les Espèces Menacées. »
« Les forces militaires du gouvernement des Etats-Unis et la Patrouille des Frontières n’ont pas présenté d’informations sur l’impact potentiel, tel que des effets sur la santé, et ont délibérément fourni de fausses informations sur l’impact immédiat sur l’environnement, comme les routes qu’ils construiront sur la montagne et l’installation de lignes à haute tension sur les sites, et le fait que les tours projetées auront un effet pendant au moins 25 ans sur la vie de la montagne, des animaux et des plantes, et les vies des O’odham. »
« Le paysage du District de Gu-Vo a déjà été énormément touché par des routes non autorisées et la destruction de nos montagnes et collines qui ont une grande importance pour le mode de vie O’odham. Nos futures générations seront confrontées à encore plus de restrictions pour vivre sur nos terres d’origine, étant donné que nos droits en tant que peuples Autochtones continuent à se dégrader. »
« Ces tours, projetées par les Etats-Unis ne sont pas sur la frontière mais dans nos communautés et à la limite de la Nation Tohono O’odham, répétant ainsi la discrimination et les attaques délibérées contre les O’odham » disent les représentants du District de Gu-Vo.
Alors que les Etats-Unis essaient de cacher à qui ce contrat pour la frontière a été attribué, il est fêté en Israël.
L’an dernier, la Sécurité Intérieure des Etats-Unis a attribué le contrat de 145 millions de dollars pour la Tour Fixe Intégrée à Elbit Systems, une firme Israélienne qui travaille pour la défense, au lieu de choisir une firme américaine. Avant la signature de ce contrat, Boeing avait dépensé 1 milliard pour tenter de construire des tours de surveillance, avant d’annoncer que les tours à la frontière d’Arizona ne marchaient pas.
Les tours d’espionnage Israéliennes sont la dernière attaque en date contre les O’odham traditionnels, et un moyen de surveillance et d’oppression des O’odham qui vivent dans leur pays souverain.
L’accroissement de la militarisation par les Etats-Unis et Israël en territoire Tohono O’odham souverain a résulté en de nombreuses violations des droits humains, entre autres des viols et des meurtres commis par les agents de la Patrouille des Frontières des Etats-Unis.
Des agents de la Patrouille des Frontières ont été arrêtés dans toutes les régions frontières des Etats-Unis pour trafic de drogues. Une audience du Congrès a révélé que des centaines d’agents de la Patrouille des Frontières et de l’ICE ont été arrêtés et condamnés pour trafic de drogue ou comme «spotters». Les ‘spotters’ sont des vigies au service des cartels mexicains et assurent, pour les cartels, le passage aux Etats-Unis de gros transports de drogue.
Le gouvernement des Etats-Unis a armé les cartels mexicains depuis 2005 à travers trois opérations (Projet Gunrunner, Wide Receiver et Fast and Furious). Les médias américains se sont abstenus de dénoncer la façon dont des agents des Etats-Unis sont impliqués dans le trafic de drogue à la frontière sud. Les Etats-Unis utilisent l’excuse d’une soi-disant guerre contre la drogue pour tenter de justifier l’installation de ces tours d’espionnage Américano- Israéliennes, qui violent toutes les lois sur la protection de la vie privée et les droits de l’homme des Etats-Unis.
Entretemps, des universités sont devenues partenaires d’Israël pour viser les Peuples Autochtones par la création de drones et la surveillance.
L’Université d’Arizona de Tucson est boycottée par les militants des droits de l’homme O’odham pour avoir conçu des drones et une surveillance de la frontière qui touchent et tuent des Autochtones en général. Les Apaches San Carlos boycottent l’Université d’Arizona pour avoir conduit, avec le Pape, l’installation d’énormes télescopes sur le Mont Graham sacré, en Arizona.