DES DEFENSEURS DES SITES SACRES DEMANDENT A LA REPRESENTANTE ANN KIRKPATRICK DE PROTEGER OAK FLAT
Par Klee Benally, Diné [Navajo]
Sur Censored News
Mercredi 20 février 2013
See original article in English
Traduction Christine Prat
FLAGSTAFF, Arizona – une poignée de manifestants Diné à Flagstaff ont demandé à la membre du Congrès Ann Kirkpatrick de « dire Non au projet Resolution Copper ! Protégez Oak Flat et cessez la destruction et la profanation de terres Apaches ! »
Bien que l’ouverture officielle du bureau de Flagstaff de Mme Kirkpatrick ait été annulée à cause d’une tempête de neige, deux membres de son équipe ont été accueillis par les défenseurs des sites sacrés.
Mme Kirkpatrick a aussi contribué à la profanation de Pics sacrés San Francisco. En 2010 elle s’est jointe à John McCain et Jon Kyle pour faire pression sur le Ministère de l’Agriculture US afin de permettre à la station de ski Arizona Snowbowl de fabriquer de la neige à partir d’eau d’égouts traitée sur les Pics.
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Quelques infos sur l’affaire :
Les compagnies Rio Tinto et BHP-Billiton ont créé une branche – Resolution Copper Company – dans le but d’exploiter une mine de cuivre – qui d’après les partisans du projet, devrait être la plus grande d’Amérique du Nord – à plus de 2000 m de profondeur, à l’est de la petite ville de Superior [à une centaine de km à l’est de Phoenix], en Arizona. Le site se trouve sur des terres publiques actuellement protégées par un décret interdisant les activités minières dans le secteur appelé Oak Flat Campground. La firme Rio Tinto s’occupe actuellement de réaliser un ‘échange de terres’ et une privatisation du site.
Les Autochtones utilisent le site pour des buts culturels et spirituels, ainsi que pour leur subsistance. De plus, la portion de terrain devant être ‘échangée’ inclut Apache Leap, une falaise dont plus de 80 guerriers Apaches ont sauté, à la fin du 19ème siècle, préférant se tuer plutôt que de se rendre à la Calvalerie. Toutes les tribus Indiennes d’Arizona sont opposées au projet.
Oak Flat Campground, zone sauvage protégée, est aussi très visité par les gens qui viennent observer les oiseaux, les campeurs, les randonneurs, etc., qui n’auraient plus accès au site si le terrain était privatisé. Quatre des espèces d’oiseaux vues à Oak Flat sont sur une liste d’espèces en déclin devant être protégées.
La Coalition de Citoyens Préoccupés et de Mineurs Retraités de Superior s’oppose également à l’échange de terres.
Mme Kirkpatrick est Démocrate et était rivale du Républicain Paul Gosar lors de la campagne électorale (ils auraient même échangé quelques noms d’oiseaux et votent rarement dans le même sens au Congrès, cependant, ils travaillent de concert à ce projet dont ils clament qu’il pourrait créer des milliers d’emplois et rapporter des milliards).
Christine Prat
Sources (en anglais) :
http://www.azminingreform.org/content/oak-flat-land-exchange
http://www.azcentral.com/news/politics/articles/20130215gosar-kirkpatrick-resolution-copper-alliance.html?nclick_check=1
http://www.azcommunitypress.org/2012/12/07/oak-flat-land-exchange-threatens-arizona-public-lands/
LE GROUPE NO DOUBT RETIRE SA VIDEO RACISTE SUITE A DES PROTESTATIONS
Par Klee Benally
Traduction Christine Prat
4 novembre 2012
Si l’affaire du t-shirt de GAP « Manifest Destiny » (voir article du 18 octobre) , les dessous Navajo d’Urban Outfitter et la mode fétichiste des coiffures indiennes n’ont pas suffi, allez voir la vidéo du groupe de ska-rock No Doubt, pour leur morceau « Looking Hot ». La vidéo est sortie hier, pleine de presque tous les stéréotypes répertoriés sur les Indigènes. Bien que le groupe ait retiré la vidéo après les protestations, on peut toujours la voir sur : http://www.slack-time.com/music-video-15474-No-Doubt-Looking-Hot.
L’excuse de No Doubt (voir le texte sur leur site ) est creuse. Ils déclarent que leur intention « n’a jamais été d’offenser, de blesser ou de banaliser les Amérindiens, leur culture ou leur histoire ». Soyons clair : No Doubt est un groupe de rock commercial qui fait la promotion d’un nouveau single et leurs intentions étaient de profiter d’une idée contre laquelle ils n’ont vu aucune objection durant tout le processus de production. No Doubt dit aussi : « nous avons consulté des amis Indiens et des experts des Etudes Amérindiennes de l’Université de Californie ». La consultation a-t’elle servi à quelque chose ? De toute évidence, leurs amis et les universitaires de l’U.C. ont besoin d’un peu plus qu’une simple leçon de sensibilisation à la culture des autres.
En dépit de leurs excuses, les actes de No Doubt sont nourris de la tendance montante de l’hyper fétichisme raciste de la culture indigène.
Cette tendance à s’approprier avec un mépris total les cultures Indigènes n’est pas une aberration. Le combat contre les stéréotypes racistes sur les peuples Indigènes fait rage depuis des années, de la mascotte de [l’équipe de baseball] Cleveland Indians « Chief Wahoo » aux Redskins de Washington, notre combat est loin d’être terminé.
Si vous voulez vraiment nous rendre hommage, soutenez nos luttes et protégez nos terres et notre culture. Pas de doute.
Klee Benally
La compil de soutien au Projet Siléi peut maintenant être commandée en ligne pour 7,88 euros + frais d’envoi (1,58 euros pour un seul exemplaire, 0,39 euros pour les articles supplémentaires). Elle contient, entre autres, un morceau INEDIT de KLEE BENALLY, du rap Tohono O’odham, du grindcore Navajo/Hopi, des chants traditionnels, des morceaux anarcho-punk par des groupes sympathisants, etc.
A commander sur: http://www.etsy.com/shop/Infoshop
DES ORGANISATIONS JOIGNENT LEURS FORCES POUR ACHETER UN CENTRE POUR LES ARTS ET L’ACTIVISME DE LA COMMUNAUTE. ILS ONT BESOIN DE CONTRIBUTION POUR LA CAMPAGNE DE FINANCEMENT
Par Klee Benally
sileiproject@gmail.com
www.oybm.org/silei
Publié sur Censored News
14 septembre 2012
FLAGSTAFF, Arizona – Outta Your Backpack Media (OYBM) et Táala Hooghan Infoshop ont joint leurs forces avec un nouveau groupe bénévole appelé Siléi Projet d’Emancipation de la Communauté (SCEP) pour acheter un centre communautaire de 420 m2 consacré à l’activisme social et environnemental.
Depuis 5 ans OYBM et Táala Hooghan ont travaillé ensemble pour fournir un accès aux arts, les ressources nécessaires aux activistes, à l’émancipation de la jeunesse Autochtone, une salle ouverte à tous les âges pour les musiciens, et beaucoup d’autres choses.
« Nous avons profondément réfléchi, avons eu des heures et des heures de réunions, avons consulté d’autres organisations et des Anciens, et avons décidé que non seulement c’était possible, mais que cela nous assurerait la longévité de notre vision et nous permettrait d’être plus efficaces dans notre travail. » dit Klee Benally, un bénévole de Siléi. « Nous sommes profondément engagés pour assurer que cette ressource communautaire vive pour les générations à venir. »
« Nous avons déjà reçu beaucoup de soutien et d’encouragement de la part de nos amis et de nos voisins, » dit Ned Del Cajello, une bénévole d’OYBM et de Táala Hooghan. « Nous sommes convaincus que grâce aux dons, aux collecteurs de fonds de la communauté, des occasions d’emprunts, le jumelage de fonds et d’autres activités de collecte créatives, nous arriverons à acheter le bâtiment. »
Actuellement les groupes ont mis en route une campagne de financement communautaire sur Rockethub. Ils ont jusqu’au 3 octobre 2012 pour récolter 10000 dollars pour les coûts dont l’apport initial.
En faisant des dons au financement communautaire, les donneurs peuvent recevoir des cadeaux, entre autres une compilation de soutien, des livres signés, un T-shirt, et même une participation à des ateliers de cinématographie.
12% des fonds avaient été réunis à daté du 14 septembre 2012.
Siléi va garder et gérer le lieu pour assurer que les buts et la vision du centre soient maintenus pour de nombreuses années à venir. Ceci inclut le projet de garder le bâtiment et la propriété pour les seuls buts de justice sociale et environnementale de la communauté au-delà de la viabilité prévisible des projets actuels tels que OYBM et Táala Hooghan.
OYBM va devenir un institut la justice dans les média et les arts pour la Jeunesse Indigène qui permettra une formation tout au long de l’année sur la justice dans les média et une production audiovisuelle soutenant la justice culturelle et écologique dans et autour du Sud-ouest des Etats-Unis.
Táala Hooghan Infoshop mettra en pratique sa déclaration d’action pour « l’émancipation de la jeunesse et de la communauté en générale dans l’action pour un monde plus juste et plus durable » en ayant un lieu plus sûr où les gens savent qu’ils peuvent aller en confiance pour trouver des informations et des ressources.
« En ce moment, il n’existe pas d’autre centre de ressources pour la communauté en Arizona, et il est impératif qu’un lieu comme Táala Hooghan devienne encore plus viable afin que l’information sur les efforts des organisations de base, ignorés par les média officiels, continue à circuler en Arizona. » dit Hailey Sherwood, une bénévole de Táala Hooghan.
HISTORIQUE
Depuis 2004, Outta Your Backpack Media a grandi et s’est épanoui dynamiquement d’année en année. Nous avons donné la possibilité à des centaines de jeunes Indigènes de partager leurs histoires grâce à nos ateliers de réalisation de films, qui sont uniques et gratuits. En 2011, OYBM faisait partie de la poignée d’organisations de jeunesse grâce auxquelles Flagstaff a obtenu le « Prix des 100 meilleures Communautés pour les Jeunes. » En 2007 nous avons créé, en partenariat avec Indigenous Action Media et Táala Hooghan Infoshop, notre propre Centre des Arts et Média pour la Jeunesse.
Tous les efforts entrepris par les deux organisations ont été le fait de 100% de bénévoles et ont été soutenus par des collecteurs de fonds créatifs basés dans la communauté.
Pour plus d’information sur Siléi : www.oybm.org/silei
Outta Your Backpack Media : www.oybm.org
Táala Hooghan Infoshop: www.taalahooghan.org
Vidéo: http://www.youtube.com/watch?v=FfbR3rTkvbs&feature=share&list=UUxcUQ5NVyH2-vjTGx0bZulQ
Pour les dons: http://www.rockethub.com/projects/10536-silei-community-empowerment-project
Publié par brendanorrell@gmail.com
Ci-dessus le tract de Siléi, recto et verso
Pochette du CD de soutien, recto et verso
Le 21 septembre 2012, des bénévoles de Protect the Peaks et des gens concernés par l’affaire des San Francisco Peaks, se sont rendus au bureau de Flagstaff du Service des Forêts des Etats-Unis afin de remettre la lettre suivante, adressée à Tom Vilsack, ministre de l’agriculture, responsable du Service des Forêts.
Voir ci-dessous la traduction française de cette lettre.
Lire la lettre originale en anglais.
(le New York Times a consacré un article à l’évènement : http://www.nytimes.com/2012/09/27/us/arizona-ski-resorts-sewage-plan-creates-uproar.html )
21 septembre 2012
Tom Vilsack
Secretary of Agriculture
U.S. Department of Agriculture
1400 Independence Ave., S.W.
Washington, DC 20250
Email: agsec@usda.gov
CC: Janie Hipp
Senior Adviser for Tribal Affairs USDA
janie.hipp@osec.usda.gov
CC: Earl Stewart
Forest Supervisor, Coconino National Forest
CC: Dion Killsback
Counselor to the Assistant Secretary of Indian Affairs
1849 C Street, NW, MS 4141-MIB, Washington, DC 20240.
consultation@bia.gov
Cher Monsieur le Ministre Vilsack,
Nous, soussignés, sommes des parents, des activistes et des citoyens de Flagstaff extrêmement préoccupés par la situation sur les Pics San Francisco, qui est imposée à notre communauté par la firme Arizona Snowbowl. L’expansion de la station de ski entraîne pour les générations futures la perte d’une flore et d’une faune alpines belles et rares.
L’expansion de Snowbowl et la fabrication de neige à partir d’eaux usées constitue une grave profanation de ce site sacré.
En continuant à approuver l’expansion de Snowbowl, le Service des Forêts fait preuve d’une extrême intolérance culturelle vis-à-vis de plus de treize Nations Autochtones qui considèrent les Pics comme sacrés. Le Ministère de l’Agriculture des Etats-Unis (USDA) et le Service des Forêts continuent à discriminer ces communautés et à ignorer délibérément ces graves impacts en dépit des inquiétudes exprimées dans de nombreuses pétitions, manifestations, poursuites en justice et audiences publiques.
Nous sommes aussi très inquiets au sujet de la menace possible pour la santé de nos enfants, notre eau, et l’environnement local créée par l’écoulement d’eaux usées recyclées, spécialement en de si grandes quantités, que Snowbowl a l’intention de produire pour faire de la neige artificielle dès le mois de novembre de cette année.
Les Pics San Francisco sont une île dans le ciel, abritant une grande variété de plantes et d’animaux, tels que le séneçon de Jacob, qui vit sur la montagne et est menacé. Nous sommes particulièrement concernés par l’abattage d’arbres anciens, qui ne repousseront jamais de notre vivant. Les « pistes de ski » nouvellement dénudées sont d’énormes étendues de terre sans végétation qui pourraient se transformer en coulées de boue dévastatrices pendant la saison des pluies. Nous craignons que la fragmentation et le dérangement de la vie sauvage qui se produit spécialement pendant les travaux de construction et destruction de la forêt ne conduisent à un déclin des populations animales et de la biodiversité sur le site. Ce fragile écosystème de montagne désertique est également visité tout au long de l’année pour des raisons variées, autres que le ski : camping, randonnée, cyclisme, études scientifiques scolaires sur le terrain, entre autres. Ces autres activités entretiennent l’économie locale toute l’année et sont si attrayantes parce que ces terres ne sont pasdéveloppées.
Il a été démontré que l’eau recyclée que Snowbowl compte utiliser pour créer sa « neige » contient des perturbateurs endocriniens et des contaminants qui ne sont même pas encore bien compris par le Service de la Qualité de l’Environnement d’Arizona (ADEQ). Ceci a été démontré dans une étude intitulée « Projet d’Examen des Perturbateurs Endocriniens », par le Dr. Cathy Propper, une biologiste de l’Université du Nord de l’Arizona. Une étude encore plus récente par le Dr. Robin Silver de la même eau recyclée actuellement utilisée dans les parcs de la ville et sur les terrains de sport scolaires, a permis de trouver des gènes résistants aux antibiotiques et montre qu’ils se reconstituent et sont plus abondants sur le site d’utilisation. Ceci nous inquiète beaucoup, pour les enfants, les malades, les personnes âgées et d’autres dont le système immunitaire est affaibli, qui pourraient jouer dans cette « neige » ou consommer ce composé toxique. L’eau recyclée endommagera également la nappe aquifère et diminuera continuellement la qualité et la sécurité de notre eau potable. Certains prétendent que cette eau est sûre, mais alors, pourquoi y a-t-il des pancartes en ville appelant à ne pas consommer cette eau ? Et si elle est sûre, pourquoi faire de la neige avec alors que Flagstaff manquera d’eau d’ici une décennie ? Il est de plus en plus évident que les motifs sont strictement économiques, et que priorité est donnée au tourisme et au sport, avant la santé et l’équilibre social des communautés. Alors que la Section de Chimie de l’Université du Nord de l’Arizona (NAU) soutient publiquement l’eau recyclée, John Wettaw, un professeur de chimie et ancien Sénateur d’Arizona, entretient des relations privées avec l’un des propriétaires de Snowbowl, ce qui nous conduit à penser que leur opinion est biaisée.
Enfin, et ce n’est certainement pas le moins important, nous sommes très inquiets quant à la façon dont Snowbowl manque de respect aux convictions religieuses et culturelles de ceux qui tiennent les Pics San Francisco pour sacrés. Il est révoltant de voir comment ils ont été autorisés à faire valoir leurs intérêts commerciaux au dessus de l’importance culturelle, religieuse et historique de cette montagne. Il est répugnant de voir comment certaines religions sont considérées comme plus valables que d’autres (c’est comme si quelqu’un mélangeait de l’eau d’égouts à l’eau bénite du Vatican, mais c’est justement ce qu’essaie de faire Snowbowl en mettant ces eaux usées mal évaluées sur les Pics). Ce problème a divisé notre communauté et a été très douloureux pour les membres des Nations Autochtones qui vivent ici et définissent largement le caractère du Nord de l’Arizona.
Nous vous demandons instamment de faire quelque chose pour changer cette situation immédiatement, en désignant les Pics San Francisco comme Propriété Culturelle Traditionnelle. La Section VIII (A) du Permis d’Utilisation Spécial – délivré à Snowbowl – est intitulée « Révocation pour un Intérêt Publique Supérieur ». Elle garantie que « si l’intérêt publique nécessite la révocation » le Ministre de l’Agriculture peut révoquer le permis et ne payer que pour les améliorations. Comment se fait-il que l’intégrité culturelle de plus de treize Nations Autochtones ne soit pas considérée comme intérêt publique supérieur ? Cette question n’est pas rhétorique : nous demandons une réponse du Service des Forêts des Etats-Unis afin de savoir pourquoi ils continuent à marginaliser les droits de l’homme en perpétuant un racisme flagrant.
Nous proposons ici des alternatives pour mettre un terme à ce qui se passe sur les Pics San Francisco et dans notre communauté :
– Amender le Permis d’Utilisation Spécial, pour en exclure la fabrication de neige à partir d’eaux usées, sur la base de nombreuses études qui ont montré qu’elle pouvait être risquée pour les humains et les écosystèmes fragiles.
– Créer une nouvelle législation ou amender l’actuelle pour garantir la protection des sites sacrés et la liberté religieuse des Peuples Autochtones.
Empêchez Arizona Snowbowl de profaner notre environnement, la santé et la communauté pour satisfaire la voracité d’un petit groupe de privilégiés ; garantissez les droits de l’homme pour tous les peuples ! Gardez nos terres publiques effectivement publiques.
Sincères salutations,
Les Bénévoles de Protect the Peaks.
Vidéo de l’action du 21 septembre 2012:
Original article in English: Indigenous Action Media and Censored News
Par Protect The Peaks
Censored News
Traduction Christine Prat
28 juin 2012
FLAGSTAFF, Arizona – Klee Benally, Diné (Navajo), a été condamné par le Juge Howard Grodman, de la Cour de Justice de Coconino, a effectuer un travail d’intérêt général pour son action de prière de résistance à la profanation des Pics Sacrés San Francisco.
Klee avait entrepris son action le 13 août 2011 pour protester contre l’abattage de 30 hectares de forêt alpine rare et la pose de 24 km de tuyaux pour le transport d’eaux usées par la station de ski Arizona Snowbowl, dans le cadre d’un projet soutenu par le Service des Forêts US et la Ville de Flagstaff de faire de la neige artificielle à partir d’eau d’égouts sur les Pics, considérés comme sacrés par plus de 13 Nations Autochtones.
Le procureur avait demandé 12 mois de probation, des restrictions interdisant à Klee de se rendre sur la route de Snowbowl, et un travail d’intérêt général. L’avocat de la défense, Matt Brown de Brown & Little, P.L.C., a plaidé pour Klee.
Durant l’audience au cours de laquelle la peine devait être prononcée, Klee a répondu que l’empêcher de se rendre sur les Pics, y compris la route de Snowbowl, constituerait un « obstacle excessif » à sa liberté religieuse.
Le Juge Grodman a déclaré « je pense que vos raisons pour protester étaient authentiques et sincères », puis il a proposé à Klee l’option d’effectuer un travail d’intérêt général en tant qu’assistant à l’Université du Nord de l’Arizona, pour un cours intitulé « Recherche en matière de Droits de l’Homme. »
« Si vous acceptiez de participer à ce cours et d’y servir d’assistant, je pense que vous auriez beaucoup à apporter aux étudiants, et cela constituerait la totalité de la peine que je vous infligerais » dit le Juge Grodman.
En prononçant la peine, le Juge a indiqué qu’il ignorait, jusqu’il y a peu, que Klee était l’auteur du documentaire « The Snowbowl Effect ». Le Juge Grodman a déclaré qu’il avait utilisé ce film dans un cours qu’il donnait il y a queques années.
Klee a aussi reçu l’ordre de rembourser un montant de 99,24 dollars à Arizona Snowbowl, en compensation des salaires des ouvriers sur le chantier, qui d’après Snowbowl auraient été « perdus » à cause de l’action de Klee.
« Comment pourrais-je être ‘par effraction’ sur ce site qui est si sacré pour moi ? C’est mon église. Ce sont le Service des Forêts et Snowbowl qui violent les droits de l’homme et la liberté religieuse en profanant cette montagne sacrée… » avait dit Klee dans une déclaration précédente, « Leurs actes vont bien au-delà du ‘trouble à l’ordre’ ». « Cette expérience éclaire ce à quoi mes ancêtres, et tous ceux qui m’ont précédé dans la lutte pour la justice et la dignité, ont dû faire face. Cette expérience ne peut être isolée du contexte plus vaste de 500 ans d’agression coloniale. Nos modes de vie ont été attaqués par ce système de ‘justice’, par le Service des Forêts et par tous ceux qui placent l’argent au-dessus de la vie et de l’intégrité de l’environnement ».
« Les Peuples Autochtones des Etats-Unis n’ont aucune garantie quant à la protection de notre liberté religieuse. Quand notre spiritualité et notre survie culturelle sont menacées, quel choix avons-nous, à part résister ? Si le Congrès et le gouvernement Obama n’agissent pas immédiatement pour trouver des solutions à ce problème critique, de plus en plus de gens feront barrage de leurs corps devant les machines de destruction de Snowbowl » dit Klee.
En août 2011, la Tribu Havasupai, Klee Benally, et le Conseil International du Traité Indien ont déposé une Plainte en Action Urgente/Avertissement auprès du Comité des Nations Unies pour l’Elimination de toute Discrimination Raciale (CERD), concernant la profanation des Pics Sacrés San Francisco. Le Président du CERD, Alexei Avtonomov a réagi à la plainte dans une lettre adressée aux Etats-Unis en mars 2012, comme suit : « Le Comité demande des informations sur les mesures concrètes prises pour assurer que le caractère sacré [des Pics San Francisco] pour les peuples autochtones est respecté, y compris la suspension du permis accordé à Arizona Snowbowl, que les peuples autochtones seront consultés et que leurs inquiétudes et leurs traditions religieuses seront prises en compte ».
Depuis le 16 juin 2011, près de 30 personnes ont été arrêtées pendant des manifestations et autres actions s’opposant à la profanation et à l’écocide perpétré par Snowbowl sur les Pics Sacrés. La plupart ont accepté des arrangements proposés par les procureurs, aboutissant essentiellement à des travaux d’intérêt général, 8 personnes attendent toujours le verdict.
Dans une déclaration précédente Klee a affirmé : « La lutte pour protéger Dooko’osliid (Pics San Francisco) continue, nous devons défendre nos modes de vie et la loi de la nature. Tant que nos cœurs battrons avec la conviction que nos actions sont pour les générations futures et la survie culturelle, cette lutte ne sera pas terminée ».
Message de Klee Benally, 15 juin 2012
Le juge Howard Grodman, de la Cour de Coconino, a prononcé son jugement ce jeudi, déclarant Klee Benally coupable de « violation de la propriété » et de « conduite troublant l’ordre publique ».
Ya’at’eh,
Merci à tous pour votre énorme soutien ! La décision du juge n’est pas une surprise. Les tribunaux font partie du système même qui profite de la destruction de notre culture et de Notre Mère la Terre.
Snowbowl, le Ministère de l’Agriculture et le Service des Forêts du Gouvernement Obama et la Ville de Flagstaff sont coupables de violation des droits de l’homme et des Pics Sacrés.
La lutte continue !
Ci-dessous le rappel de quelques déclarations précédentes :
« La lutte pour protéger Dooko’osliid (Pics San Francisco en Diné) continue, nous devons défendre nos modes de vie et la loi naturelle. Tant que nos cœurs battent avec la conviction que nos actions sont pour les générations futures et notre survie culturelle, cette lutte n’est pas finie. »
« Comment pourrais-je « entrer par effraction » sur ce site qui est si sacré pour moi ? C’est mon église. C’est le Service des Forêts et Snowbowl qui violent les droits de l’homme et la liberté religieuse en profanant cette Montagne sacrée… » a dit Klee dans une déclaration précédente, « Leurs actions vont beaucoup plus loin que le ‘trouble à l’ordre publique’ ».
« Le Service des Forêts, la Ville de Flagstaff et les tribunaux ont prouvé qu’ils ne comprennent ni ne respectent nos cérémonies et pratiques spirituelles et notre relation spirituelle à la Terre » dit Klee, « Nous n’avons aucune protection garantie pour notre liberté religieuse en tant que Peuples Autochtones aux Etats-Unis. »
Voir article sur l’affaire :
http://www.indigenousaction.org/religious-freedom-expression-on-trial-in-klee-benally-sacred-mountain-defense-case-no-verdict-after-3-hour-trial/
Traduction:
https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=786
La sanction pourrait être prononcée le 28 juin, vous serez tenus au courant sur www.indigenousaction.org ou www.twitter.com/eelk, en français www.chrisp.lautre.net/wpblog.
www.ProtectthePeaks.org, www.TrueSnow.org, www.IndigenousAction.org
Voir l’article en anglais/See article in English
Ya’at’eeh,
La date de passage en jugement de l’affaire de Klee Benally, pour faits de résistance à la profanation des Pics sacrés autorisée par le Service des Forêts, a été fixée. L’audience aura lieu le 12 juin 2012 à 15h30 à la Cour de Justice de Flagstaff.
Si vous êtes dans la région, aidez-nous à remplir la salle d’audience !
Ce jugement concerne la mise en examen pour l’action de 13 août 2011. Sur cette action, voir :
https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=318
http://www.indigenousaction.org/direct-action-to-protect-holy-peaks-continues/
Vidéo: https://chrisp.autre.net/wpblog/?p=305
De plus, vous pouvez nous aider financièrement pour soutenir des actions pour protéger les San Francisco Peaks sacrés : envoyez vos dons à www.indigenousaction.org
Plus d’infos en anglais : www.truesnow.org ou www.indigenousaction.org
Protégez les Pics ! La Lutte Continue !
DES MANIFESTANTS DECLARENT L’ETAT D’URGENCE POUR LES DROITS DE L’HOMME EN ARIZONA
Par Klee Benally
Censored News
http://bsnorrell.blogspot.fr/2012/04/marchers-declare-state-of-human-rights.html
Traduction Christine Prat
Photos Ethan Sing et Shelby Ray
Lundi 39 avril 2012
FLAGSTAFF, Arizona – Plus de 300 personnes, certaines appartenant à des dizaines d’organisations, se sont regroupées dans Wheeler Park puis ont défilé dans les rues du centre de Flagstaff, Arizona, pour réagir à l’escalade des violations des droits de l’homme.
« l’Arizona est en état d’urgence pour les Droits de l’Homme, » dit Eli Isaacs, un volontaire de la Coalition Abrogation et un des organisateurs de la manifestation. « Nous venons de différentes composantes de cette communauté et sommes confrontés à des problèmes différents, mais cet état raciste et les entreprises rapaces ne peuvent pas nous pousser plus loin. Nous avons le dos au mur, et c’est facile de voir que ce sont les mêmes qui nous oppriment tous, et c’est naturel d’arriver à l’unité contre des oppresseurs communs. »
Des membres de la communauté et des étudiants ont évoqué les problèmes de droits liés à la « reproduction » (contraception, avortement… NdT), le sexisme hétéro, la survie culturelle, le racisme, le sexisme, le « jeunisme », la brutalité policière et le fichage racial. Au rassemblement, on s’est prononcé contre les lois racistes telles que SB1070 et HB2281, et contre l’accord sur l’eau de John McCain et John Kyl. On a appelé à la protection des Pics San Francisco et de tous les autres sites sacrés. On s’est mis d’accord pour être solidaires dans la lutte pour les droits de l’homme.
Luis Fernandez, de l’ALCU d’Arizona, a demandé à la foule ce qu’étaient les droits de l’homme. Des voix ont crié « Accès au logement, suffisamment de nourriture, contrôle des naissances sans danger, liberté de culte » et bien d’autres choses.
En août 2011, la Tribu Havasupai, Klee Benally, un activiste Diné (Navajo), et le Conseil International des Traités Indiens, ont déposé une plainte en Action Urgente/Alerte Précoce auprès de CERD (Committee on the Elimination of Racial Discrimination – Comité pour l’Elimination de la Discrimination Raciale) des Nations Unies, concernant la profanation des Pics San Francisco, en Arizona. La plainte concernait la destruction de plus de 16 hectares de forêt ancienne et de l’installation de plus de 8 km de tuyaux par la firme Snowbowl, pour la réalisation d’un projet soutenu par le Service des Forêts US et la commune de Flagstaff, visant à répandre de la neige artificielle faite d’eau d’égouts sur les Pics sacrés San Francisco.
Le Comité pour l’Elimination de la Discrimination Raciale, connu internationalement sous l’acronyme CERD, est chargé de contrôler le respect de la Convention Internationale pour l’Elimination de toutes les formes de Discrimination Raciale (ICERD).
« Le Service des Forêts, la Ville de Flagstaff et les tribunaux ont prouvé qu’ils ne comprenaient ni ne respectaient nos cérémonies et pratiques spirituelles et notre relation spirituelle à la Terre » dit Klee Benally, arrêté à de multiples reprises au cours de manifestations pour protéger les Pics Sacrés. « Nous n’avons aucune garantie quant à la protection de notre liberté religieuse, en tant que Peuples Autochtones des Etats-Unis. La profanation de ce site Sacré constitue une attaque de notre survie culturelle. »
Steve Kugler, qui défend les SDF, a déclaré que « Pendant le solstice d’hiver 2007, un Service à la Mémoire des Sans Domicile Fixe s’est déroulé sur la pelouse de la mairie. Les noms de douze personnes sans abri de la ville, décédés à cause du froid pendant cet hiver, ont été lus.
Sans que le public le sache, douze personnes étaient mortes. Ces douze personnes n’étaient pas reconnues par les officiels de la ville et n’étaient pas mentionnées par les médias de Flagstaff. J’ai le sentiment que si les officiels se sont comportés ainsi, c’est parce que les douze personnes inconnues n’étaient ni alcooliques ni toxicomanes, et étaient un fléau pour l’industrie des services de Flagstaff.
Mon appréciation est que Flagstaff a en toute saison 2500 Sans Abri, qui n’ont aucun moyen de s’exprimer. Trente pour cent des sans-abri sont étudiants. Je veux parler en leur nom. Les officiels de la ville de Flagstaff ont été élus par les gens pour être les représentants de la voix du peuple. Est-ce que les citoyens de Flagstaff obtiennent justice quand les officiels élus se sentent au-dessus de la loi, poursuivent leurs propres projets et ne rendent aucun compte aux gens qui les ont élus ? »
Ofelia Rivas, de La Voix O’odham Contre le Mur, a parlé de la résistance à la militarisation de la frontière et a raconté comment elle avait témoigné devant un Rapporteur spécial des Nations Unies à Tucson, Arizona : « Les droits de notre mère la terre est ce que nous devons protéger aujourd’hui pour survivre en tant qu’êtres humains. »
Paloma Allen, O’odham, qui s’est investie pour empêcher la ‘bretelle 202’ de profaner la Montagne du Sud sacrée à Phoenix, a déclaré « Les droits autochtones et l’identité autochtone ne signifient rien pour cet état, c’est pourquoi nous devons nous faire entendre. »
Lola, une jeune militante du nouveau groupe de Flagstaff appelé B.L.A.S.T., a parlé avec passion de la manière dont elle avait été touchée par les lois sur l’immigration de l’Arizona, « Cela m’a durement frappée, vu que ma famille a été déportée, que je ne peux plus les voir, parce qu’ils sont de l’autre côté de la frontière. Çà m’a fait beaucoup de mal de les voir partir et de me réveiller un jour et qu’ils n’étaient plus là. Que diriez-vous si c’était votre famille qui était expulsée, si c’était votre mère qui était mise en prison ? Ce n’est pas bien, ce n’est pas une façon de traiter des êtres humains. Nous avons tous des droits, nous devrions tous être traités également, et je ne comprend pas pourquoi ils nous enlèvent nos familles. »
Raquel, ex-membre de l’U.N.I.D.O.S. de Tucson, l’organisation de jeunesse qui a occupé la réunion de la direction du District Scolaire Unifié de Tucson (TUSD) l’an dernier, dit : « Cet état est en train d’instaurer clairement une voie pour les jeunes de couleur.
C’est parfaitement clair du point de vue de la militarisation des écoles, de la militarisation des quartiers, de la militarisation de la frontière elle-même sur les terres O’odham. La raison pour laquelle les études ethniques sont attaquées est que ces cours représentent une rupture avec le plan de l’Arizona pour les jeunes de couleur. La TUSD craint tellement la résistance que chaque parent d’élève et chaque enseignant doit passer par le détecteur de métal. »
Claire Bergstresser, une étudiante de la NAU (Université du Nord de l’Arizona, à Flagstaff – NdT) et membre de l’Equipe de Recherche sur l’Action sur l’Immigration, a directement mis en cause les lois SB1070 et HB2281. C. Bergstresser a cité la loi HB2281 comme « interdisant la solidarité ethnique » et a réagi comme suit : « Je ne peux pas comprendre pourquoi notre gouvernement a des politiques mitigées sur l’éducation, pourquoi les étudiants ont été limités dans les études ethniques, justement les choses avec lesquelles ils peuvent se sentir liés, comprendre et aimer. » C. Bergstresser s’est adressée à la foule pour dire « Votre voix et vos passions n’incluent pas de frontières et seront entendues. A la fin de cette journée, ce ne seront pas les voix les plus bruyantes dont on se souviendra, mais celles qui auront eu la passion et le courage d’écouter, d’exprimer et d’agir au nom de quelque chose de plus grand que soi. Nous allons défiler aujourd’hui pour nos passions, nous allons défiler au nom des droits de l’homme, mais nous allons aussi défiler pour que nos voix soient entendues. »
Publié par brendanorrell@gmail.com
Original article in English : http://www.indigenousaction.org/peaks-update-trial-for-two-peaks-defenders-tuesday-february-28-2012-support-needed/
Par Indigenous Action
26 février 2012
Traduction Christine Prat
Sujet: Comparution de Deux Défenseurs des Pics
Quand: Mardi 28 février 2012
8h30 et 13h15
Où: La Cour de Justice de Flagstaff
200 N. San Francisco Str.
Flagstaff, AZ 86001
FLAGSTAFF, Arizona – Mardi 28 février 2012, à la Cour de « Justice » de Flagstaff, deux
Défenseurs des Pics devront répondre de charges suite à des actions de protestation pour protéger les Pics San Francisco Sacrés de l’expansion du site de ski et de la fabrication de neige à partir d’eaux usées.
Les deux personnes, dont Rudy Preston, sont accusés de diverses infractions allant de l’effraction criminelle au trouble à l’ordre publique.
Les actions de protestation ont eu lieu les 8 et 13 août 2011.
Le 8 août 2011, neuf personnes ont entrepris une action directe pour bloquer les destructions en cours et la profanation des Pics. Ces neuf personnes ont directement affronté les actions écocides de la firme Arizona Snowbowl, en arrêtant l’abattage d’arbres quotidien et le creusement d’une tranchée pour la tuyauterie pendant huit heures. Les vice-sheriffs ont réagi en arrêtant immédiatement Rudy Preston, agent de liaison avec la police du groupe, qui assurait la sécurité des manifestants. Plus de 50 agents des forces de l’ordre ont utilisé des scies industrielles et des marteaux-piqueurs pour briser le barrage de force.
Samedi 13 août 2011, après un rassemblement de prières sur les Pics Sacrés San Franciso, Mary Sojourner, Rudy Preston et Klee Benally ont été arrêtés pour s’être opposés à la profanation et à l’écocide causé par la station de ski de la firme Arizona Snowbowl.
Pendant l’arrestation de Preston le 13 août, des témoins ont entendu la police lui signifier que la raison pour arrêter M. Preston était « d’avoir parlé ».
M. Preston déclare « assister à l’action directe de blocage le 8 août fut un évènement incroyable. J’étais sidéré de voir nos forces de police mobilisées en plus grand nombre que ce qu’on s’attendrait à voir pour un meurtrier en cavale. Nous serions vraiment de droit d’attendre une conduite plus correcte de la police dans des situations de désobéissance civile. »
« le 13 août est un jour que je n’oublierai jamais. J’ai perdu beaucoup d’illusions sur nos forces de l’ordre locales, ce jour-là. J’ai absolument le droit de m’exprimer contre les actions dangereuses et criminelles de la firme Arizona Snowbowl et du Service des Forêts US. Çà me pousse à me demander qui la police protège. En tout cas pas moi ni mon droit au Premier Amendement (Premier Amendement de la Constitution Américaine qui garantit le droit d’expression – NdT). » déclara M. Preston.
Près de 30 arrestations ont été effectuées au cours de manifestations depuis de la firme Snowbowl a commencé ses activités de profanation et d’écocide sur les Pics Sacrés, l’an dernier.
Beaucoup de ceux qui ont été arrêtés ont déjà accepté des arrangements résultant en travaux d’intérêt publique.
Les dates de comparution pour les autres personnes arrêtées le 7 août 2011, lors de la dispersion d’une manifestation pacifique par la police de Flagstaff, et pour Klee Benally qui a aussi été arrêté le 13 août ne sont pas encore fixées
La comparution de mardi s’ouvrira alors que le multimillionnaire de Scottsdale, Arizona et propriétaire de Snowbowl, Eric Borowski menace de reprendre les activités de profanation et de destruction sur les Pics Sacrés cette semaine. Près de la moitié des 23,8 km de tuyaux a déjà été construite et environs 30-40% de l’abattage de quelque 30000 arbres appartenant à un écosystème de flore alpine rare a déjà été effectué.
Récemment la Cour d’Appel du 9ème Circuit s’est prononcée contre la Coalition Sauvez les Pics dans une affaire entamée contre le Service des Forêts sur la base d’inquétudes pour l’environnement et la santé humaine. La Tribu Hopi doit encore aller en appel pour tenter d’empêcher la Ville de Flagstaff de vendre des eaux usées à la compagnie Snowbowl.
De plus la Ville de Flagstaff a jusqu’au 12 mars pour décider elle va une fois de plus tenir le public à l’écart de la décision de renouveler ou non le contrat entre Snowbowl et la ville pour la vente de 680 millions de litres d’eau d’égout recyclée pour faire de la neige sur les Pics.
Plus d’information :
English : www.truesnow.org et www.indigenousaction.org
Français : https://chrisp.lautre.net/wpblog/?cat=9
Vous pouvez faire des dons en ligne (pour les frais de justice) sur www.truesnow.org