Indigenous Action Media
5 décembre 2016
Traduction Christine Prat

 

  1. LE GOUVERNEMENT OBAMA PASSE LA BALLE A TRUMP.

Le dimanche 4 décembre 2016, le Corps des Ingénieurs de l’Armée a refusé le permis de passage pour la construction d’un oléoduc sous le Lac Oahe et a recommandé une Déclaration d’Impact Environnemental (EIS) pour la traversée du fleuve et l’étude de trajets alternatifs. Une EIS prendrait probablement des mois et serait donc soumise à l’Agence de Protection de l’Environnement du régime de Trump. [Trump a déjà annoncé vouloir supprimer l’Agence de Protection de l’Environnement – NdT].

 

  1. ENERGY TRANSFER PARTNERS JURE DE CONTINUER A CONSTRUIRE LE DAPL SOUS LE LAC OAHE.

Energy Transfer Partners a publié une déclaration menaçant de continuer les travaux sans tenir compte de la décision du Corps d’Armée, disant que « rien de ce qu’a fait cette Administration aujourd’hui ne change quoique ce soit d’aucune façon. » Malgré les récentes tempêtes de neige, Energy Transfer Partners a continué la construction.

 

  1. LA FRACTURATION CONTINUE A BAKKEN.

Le gaz de schistes de Bakken est estimé correspondre à 5 milliards de barils de pétrole, et produit environs 900 000 barils par jour. Le pétrole de gaz de schistes brut est transporté par chemin de fer dans des trains qui peuvent contenir jusqu’à 70 000 barils. BNSF et Canadian Pacific transportent environs 400 000 barils de Bakken chaque jour, en 2013, 71% de tout le brut de Bakken était transporté par train. Les officiels du Dakota du Nord ont approuvé 3 projets d’oléoducs supplémentaires en août 2016.

 

  1. LE REGIME DE TRUMP EST IMPATIENT D’AUGMENTER L’EXTRACTION DE PETROLE ET DE GAZ ET MENACE DE PRIVATISER LES RESERVES.

Les Réserves Autochtones couvrent tout juste 2%  des « Etats-Unis », mais on estime qu’elles contiennent un cinquième du pétrole et du gaz du pays, ainsi que de vastes réserves de charbon.

 

 

  1. 575 PROTECTEURS DE L’EAU ET DEFENSEURS DES TERRES SONT TOUJOURS MENACES DE POURSUITES.

L’administrateur judiciaire du Dakota du Nord a déclaré: « Nous n’avons pas assez de juges pour traiter toutes ces affaires dans un temps raisonnable. »

L’appareil judiciaire de l’état demandera à la Législature l’an prochain, 1,5 million de dollars supplémentaire pour couvrir les frais relatifs aux protecteurs. Le nombre d’arrestations n’inclut pas ceux qui ont été arrêtés dans des actions hors de Standing Rock. La Guilde Nationale des Juristes a demandé que toutes les poursuites contre des protecteurs soient abandonnées, suite à la décision récente de refuser le permis.

 

  1. RED FAWN FALLIS EST TOUJOURS EN PRISON.

Red Fawn a été arrêtée en même temps que 140 personnes, lorsque la police a attaqué le Camp du Traité de 1851, à Standing Rock, le 27 octobre 2016. Le Bureau du Sheriff du Comté de Morton l’a d’abord inculpée de tentative de meurtre mais a changé l’accusation en « possession d’une arme à feu en tant que criminelle condamnée. » Elle est toujours en prison. www.indi.com/FreeRedFawn

 

  1. DES POURSUITES SONT ENGAGEES CONTRE L’USAGE EXCESSIF DE LA FORCE ET LA BRUTALITE POLICIERE.

Les protecteurs de l’eau et les défenseurs des terres ont été confrontés à des arrestations de masse et à de la violence, entre autres le tir d’une grenade assourdissante qui a grièvement blessé Sophia Wilansky, l’usage de canons à eau alors qu’il gelait, et d’autres délits graves de la part des forces de police militarisées.

Le Collectif  Légal de Protecteurs de l’eau, de la Guilde Nationale des Juristes, a porté plainte devant la Cour de District des Etats-Unis contre le Comté de Morton, le Sheriff du Comté de Morton, Kyle Kirschmeier, et d’autres instances représentant les forces de l’ordre pour un usage excessif de la force contre des Protecteurs de l’Eau pacifiques, la nuit du 20 novembre 2016.

 

  1. LES PEUPLES AUTOCHTONES N’ONT PAS DE PROTECTION GARANTIE DE LEUR LIBERTE RELIGIEUSE.

Les sites sacrés sont à la merci des administrations de gestion des terres publiques lorsqu’il s’agit d’estimer des menaces sur des sites sacrés. Des projets d’infrastructure, d’exploitation de ressources et d’autres intérêts menacent actuellement des sites sacrés à travers tous les soi-disant Etats-Unis, comme la Montagne du Sud, Red Butte, Oak Flat, le Mont Taylor, le Canyon de Chaco, Bears Ears, et beaucoup d’autres sites sacrés.

 

  1. COLONIALISME ET CAPITALISME.

L’héritage de l’invasion coloniale et de l’occupation des terres Autochtones est un génocide et un écocide. Tant que Notre Mère la Terre est considérée comme une marchandise, les terres sacrées seront menacées par les industries d’extraction minière. Préserver la souveraineté Autochtone signifie s’engager dans une lutte anticoloniale et anticapitaliste pour assurer que les systèmes qui profitent de la destruction de Notre Mère la Terre et de l’eau soient abolis.

 

Note: Les liens indiqués au point 8 indiquent des articles en français. Tous les autres, des articles en anglais.

 

standingrock2-11-2016d

 

Aux dernières nouvelles, dimanche 5 décembre au soir, DAPL continue les travaux.

TANT QUE L’EAU COULE, ET QUE L’HERBE ODORANTE POUSSE

Par Wioweya Najin Win, Debra White Plume
4 décembre 2016
Egalement publié sur Censored News
Traduction Christine Prat

 

C’est le bon moment pour Notre Mère la Terre et l’Eau Sacrée. Le Corps des Ingénieurs de L’Armée des Etats-Unis a refusé le permis qui aurait autorisé la branche Dakota Access Pipeline, d’Energy Transfer Partners, de forer sous le Mni Sose (Fleuve Missouri) dans notre Territoire Lakota.

Depuis août dernier, beaucoup de gens ont laissé leur vie de côté et tout donné pour combattre le Serpent Noir. Beaucoup de gens des quatre directions ont prié pour que notre eau soit protégée du Serpent Noir de DAPL. Beaucoup de guerriers de l’eau ont été en première ligne et ont été broyés par le hachoir à viande du Dakota du Nord, des états environnants, de la Garde Nationale et des compagnies de sécurité engagées par DAPL. Des bras ont été arrachés. Des yeux explosés. Des crânes fracturés. Des os brisés. Les guerriers de l’eau de la ligne de front ne se sont jamais rendus, et n’ont jamais reculé devant le PRENEUR DE GRAISSE. Des politiciens se sont démenés pour avoir du soutien. Des avocats ont travaillé dur. Tout le monde a fait du mieux possible. Comme je l’ai dit au cours de la bataille pour fermer le Keystone XL de TransCanada, nous sommes tous des fils du tissu de la résistance.

Nous ne devons pas nous reposer. Nous ne devons pas compter sur cet ennemi de Notre Mère la Terre pour qu’il s’en aille. DAPL peut décider de continuer à forer, et tout simplement payer les amendes pour forer sans permis. DAPL peut tromper les décideurs et leur faire accepter le Serpent Noir dans certains périmètres, mais ce sera toujours dans LE périmètre.

Des centaines de gens ont été en prison, certains risquent des chefs d’inculpation graves, qui peuvent leur valoir des dizaines d’années de prison, juste pour avoir fait leur travail de journalistes ou de personnel médical. Certains pour avoir été pris dans des rafles de la police longtemps après l’action. Certains pour avoir été piégés par DAPL, les indics de la police, les infiltrés et les provocateurs. Beaucoup de vies sont changées pour toujours, pour s’être engagé dans cette bataille depuis 5 mois.

Des individus ont créé des liens avec d’autres, formant une nouvelle famille. Les liens du front ne disparaissent jamais. Personne ne peut le comprendre sans en avoir fait l’expérience. Les Troubles Post-Traumatiques ne disparaissent jamais non plus. Le son des avions qui volent bas au-dessus des têtes, des hélicoptères qui tournent 24 heures par jour. On n’oublie jamais ce son. Pour beaucoup, ça a été l’expérience de leur vie et ils repartiront avec des souvenirs si forts, qu’ils ne voudront jamais revenir dans un tel camp. Pour beaucoup d’entre nous, cela signifiera continuer notre travail, faire nos prières, remettre nos vies en ordre comme nous pourrons, quand nous serons rentrés chez nous, si nous avons toujours un chez-nous où rentrer. Se reposer un peu, se rafraichir, manger et dormir – et se préparer pour la prochaine bataille. C’est ce que font les guerriers de l’eau. C’est ce que font les Tueurs du Serpent Noir.

L’Amérique est une bête énorme, le PRENEUR DE GRAISSE est une bête énorme. Les banques Européennes sont une bête énorme. Le PRENEUR DE GRAISSE n’est jamais satisfait. Le PRENEUR DE GRAISSE veut toujours plus. Il a fallu la générosité de millions de gens pour faire des dons, continuer à en faire, aux gens de tous les camps. Nous n’aurions pas pu faire ce que nous avons fait sans cette générosité. Tous les avocats, les politiciens, les organisateurs qui ont travaillé sans arrêt, tout ce travail était nécessaire. Mais nous ne pouvons pas nous reposer maintenant. Le Serpent Noir pourrait hiberner, se reposer pour nous attaquer encore. Restez vigilants. Notre Eau Sacrée a besoin de nous. De nous tous. De toutes les générations, de toutes les races humaines, de toutes les religions des gens.

Tant qu’il restera un Indien, il y aura un combat pour la terre et l’eau. Tant que l’eau coule, tant que l’herbe odorante pousse, nous devons garder les yeux ouverts et surveiller le PRENEUR DE GRAISSE.

—–

Debra White Plume
Owe Aku, Bring Back the Way
(00 1) 605-455-2155
PO Box 325
Manderson, SD 57756
www.oweakuinternational.org

 

standingrocktipis4-12-2016

 

LE CORPS DES INGENIEURS DE L’ARMEE A REFUSE LE PERMIS DIMANCHE, MAIS LES PATRONS DU DAKOTA ACCESS PIPELINE DISENT QUE ÇA NE CHANGE RIEN ET QUE LES TRAVAUX CONTINUERONT

 

Par Brenda Norrell
Censored News
4 décembre 2016
Traduction Christine Prat

 

Le Corps des Ingénieurs de l’Armée a refusé le permis pour le Dakota Access ce dimanche [4 décembre 2016]. Le Président de la Réserve Sioux de Standing Rock, Dave Archambault, l’a annoncé dans le Camp Oceti Sakowin, et ça a été diffusé sur la Radio Esprit de la Résistance de Standing Rock.

Les patrons du DAPL ont réagi dimanche soir, disant que ça ne changeait rien.

« Comme il a toujours été dit, ETP et SXL tiennent absolument à assurer que ce projet vital soit mené à son terme et sont totalement convaincus de terminer la construction de l’oléoduc sans changement de trajet dans et autour du Lac Oahe. Rien de ce que cette Administration a fait aujourd’hui ne change quoique ce soit », ont dit Energy Transfer Partners et Sunoco dans une déclaration faite dimanche tard dans la nuit.

Quand l’annonce a été faite en direct, les protecteurs de l’eau ont été invités par des orateurs au Camp Oceti Sakowin à ne pas partir. Ils s’attendent à ce que les gens de DAPL ignorent la décision du Corps d’Armée et continuent les travaux, comme ils l’ont déjà fait par le passé.

La question est maintenant de savoir si le Président Obama enverra des forces de l’ordre ou des militaires pour empêcher DAPL de forer sans permis. Sinon, l’annonce d’aujourd’hui n’aura aucun effet. Ce sera juste un autre coup de l’Etat Fédéral et des compagnies pour renvoyer chez eux les protecteurs de l’eau et les milliers de vétérans qui se trouvent actuellement au Camp de Standing Rock, où plus de 10 000 personnes campent.

 

L’annonce du Corps d’Armée

La porte-parole de l’Armée, Moira Kelley a dit: « Le Ministère de la Défense n’approuvera pas de droit de passage qui autoriserait le futur oléoduc Dakota Access à passer sous le Lac Oahe, dans le Dakota du Nord, a annoncé aujourd’hui l’Assistante au Secrétariat d’Etat de la Défense pour les Travaux Civils. »

Jo-Ellen Darcy dit avoir fondé sa décision sur la nécessité d’examiner des trajets alternatifs pour permettre à l’oléoduc Dakota Access de traverser [le Fleuve Missouri]. Son secrétariat avait annoncé le 14 novembre 2016 que la décision sur était repoussée, afin de permettre des discussions avec la Tribu Sioux de Standing Rock, dont la réserve se trouve à 800 mètres au sud de l’endroit prévu pour traverser. Des officiels tribaux ont exprimés à de nombreuses reprises des inquiétudes quant aux risques de rupture ou de fuite, pour l’alimentation en eau de la tribu et ses droits selon les traités.

« Bien que nous ayons eu des discussions continues et des échanges de nouvelles informations avec les Sioux de Standing Rock et avec DAPL, il est clair qu’il y a encore beaucoup de travail à faire » dit Mme Darcy. « Le meilleur moyen de faire ces travaux de manière responsable et rapide est d’examiner des trajets différents pour faire traverser l’oléoduc. »

Mme Darcy dit que l’étude de trajets alternatifs pouvait être réalisée de la meilleure façon, par une Déclaration d’Impact Environnemental, effectuée avec la participation et l’analyse complètes du public.

Le Dakota Access Pipeline est un oléoduc d’approximativement 1890 km, qui doit relier les champs pétroliers de Bakken et Three Forks, dans le Dakota du Nord, au terminal de pétrole brut près de Pakota, dans l’Illinois. L’oléoduc fait 76 cm de diamètre et doit transporter environs 470 000 barils de pétrole par jour, avec une capacité allant jusqu’à 570 000 barils. Le trajet prévu actuellement traverserait le Lac Oahe, un site utilisé par le Corps des Ingénieurs de l’Armée, sur le Fleuve Missouri.

 

©Brenda Norrell, Censored News

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Klee Benally, sur Facebook, dimanche 4 décembre 2016

Nous avons célébré les victoires, mais il faut rester vigilants. Le processus de la NEPA [Loi Nationale sur la Politique Environnementale] n’a pas été conçu pour servir les intérêts des Autochtones. Nous en avons fait l’expérience par la profanation de sites sacrés comme les San Francisco Peaks. Nous avons eu des Déclarations d’Impact Environnemental qui ont facilité la profanation de sites sacrés sous le gouvernement Obama, alors imaginez ce que ça va devenir sous un gouvernement Trump. Des fascistes comme lui ont essayé de faire la peau de la NEPA depuis des années. Pour mettre un terme définitif à ces oléoducs, nous devons aussi mettre fin aux systèmes qui les engendrent. Protégez tous les sites sacrés, luttez où vous êtes. Célébrez, priez, organisez-vous, et continuez à vous défendre. #nodapl #defendthesacred

 

standingrockocetisakowincamp28-11-2016

 

Suite à l’ordre ci-dessous du Gouverneur Dalrymple, le Président de la Réserve de Standing Rock, David Archambault II, appelle le Corps des Ingénieurs de l’Armée à réaffirmer sa position, exprimée dimanche 27 novembre 2016 [voir plus bas], de ne pas entreprendre d’évacuation par la force des camps de Protecteurs. Cependant, le Gouverneur Dalrymple prend le prétexte du froid intense pour ordonner une évacuation qu’il veut faire passer pour ‘humanitaire’. Ordonnera-t-il aussi au personnel de DAPL d’arrêter les travaux, pour la même raison? Etant donné les exactions graves commises par sa police jusqu’à maintenant, on peut douter du caractère ‘humanitaire’ d’une prochaine évacuation.
Ci-dessous, traduction française de l’ordre du Gouverneur du Dakota du Nord, publié en anglais sur Censored News.

 

LE GOUVERNEUR DALRYMPLE ORDONNE L’EVACUATION D’URGENCE DES PROTECTEURS SOUS PRETEXTE DE LES PROTEGER DES DURES CONDITIONS CLIMATIQUES

 

Signé le 28 novembre 2016

Publié sur Censored News
Traduction française Christine Prat

 

CONSIDERANT, que le Comté de Morton subit actuellement de fortes tempêtes hivernales, et qu’il est prévu que ce type de temps hivernal particulièrement dur va continuer jusqu’au printemps; et

CONSIDERANT, que le climat hivernal peut mettre en danger la vie humaine, surtout celle de gens qui y sont exposés sans abris, logement ou sanitaires appropriés pour une période prolongée; et

CONSIDERANT, que des populations en grand nombre ont choisi de rester dans des zones du Comté de Morton gérées par le Corps des Ingénieurs de l’Armée des Etats-Unis, au sud de Cantapeta Creek et de la Rivière Cannonball (les zones comprennent la confluence avec Cantapeta Creek à l’est, l’est de la Route du Dakota du Nord 1806, le nord de la Rivière Cannonball, et l’ouest du Fleuve Missouri), dans des tentes, des véhicules, des structures temporaires ou semi-permanentes qui n’ont été ni inspectées ni approuvées par le Comté de Morton comme habitations adéquates pour l’hiver; et

CONSIDERANT, que les zones du Comté de Morton susmentionnées ne figurent pas au cadastre comme habitations adéquates pour vivre en hiver, et ne possèdent pas l’infrastructure sanitaire permanente pour y vivre dans des conditions de santé publique adéquates; et

CONSIDERANT, que le Corps des Ingénieurs de l’Armée des Etats-Unis a ordonné que la région susnommée du Comté de Morton qu’il gère soit évacuée, à cause des problèmes de sécurité publique relatifs à l’impossibilité de fournir les services d’urgence, médicaux, de pompiers et de forces de l’ordre appropriés; et

CONSIDERANT, qu’il est de la responsabilité de l’état d’assister les citoyens et visiteurs du Dakota du Nord en cas d’urgences, de catastrophes et autres graves problèmes auxquels l’état, ses citoyens et visiteurs pourraient avoir à faire face, cette responsabilité incluant l’émission d’ordres dans l’intérêt de la sécurité publique.

EN CONSEQUENCE, moi, Jack Dalrymple, Gouverneur de l’Etat du Dakota du Nord, ordonne, avec force de loi, l’évacuation de toutes les personnes se trouvant dans les zones sous la juridiction du Corps des Ingénieurs de l’Armée des Etats-Unis situées dans le Comté de Morton, et définies comme zone interdite dans la Pièce A du mémorandum du Corps des Ingénieurs de l’Armée des Etats-Unis, fourni au Sheriff du Comté de Morton le 25 novembre 2016 et jointe à cet ordre. Cette définition de la zone à évacuer restera en effet, même si le Corps des Ingénieurs de l’Armée des Etats-Unis redéfinit ou exempte ces zones interdites. Les personnes s’y trouvant ont l’ordre de quitter la zone d’évacuation immédiatement et de ne pas y retourner.

Toutes les personnes se trouvant dans la zone d’évacuation devront emmener avec elles toutes leurs possessions lors de l’évacuation.

Toute action ou non-action entreprise par quelque parti que ce soit pour encourager des individus à pénétrer, retourner ou rester dans la zone d’évacuation sera passible des peines définies par la loi.

J’ordonne aux institutions d’état, aux officiels des services d’urgence et aux organisations non-gouvernementales de réduire la menace à la sécurité publique, en ne garantissant pas l’application de services d’urgence et autres services gouvernementaux et non-gouvernementaux dans la zone à évacuer, sauf si c’est approuvé au cas par cas par le Sheriff du Comté de Morton ou le Superintendant de la Patrouille des Autoroutes. Le public est informé par la présente de ce que les services d’urgence ne seront probablement pas fournis dans les conditions hivernales présentes.

Toute personne qui choisit d’entrer, retourner ou rester dans la zone d’évacuation le fait à ses propres risques et assume toute la responsabilité et toutes les conséquences de sa présence illégale et de son occupation d’une zone d’évacuation.

Cet ordre est émis suivant l’autorité définie ci-dessous et pour les raisons suivantes:

Le gouverneur est investi de l’autorité exécutive selon l’Article V, Section 1 de la Constitution du Dakota du Nord; et

Le gouverneur est investi de l’autorité statutaire d’émettre des ordres exécutifs afin de minimiser ou empêcher les effets d’une catastrophe ou d’une urgence selon le Chapitre 37-17.1 du Code Centennal du Dakota du Nord; et

Le gouverneur est investi par la Section 37-17.1-05(6)(4), N.D.C.C. de l’autorité de diriger ou forcer l’évacuation de toute ou partie de la population de toute zone frappée ou menacée dans les limites de l’état, si le gouverneur estime cette action nécessaire pour préserver des vies ou minimiser, réagir à, ou réparer les effets de toute autre catastrophe ou urgence; et

Un effort coordonné et efficace de tous les services de l’état est exigé jusqu’à ce l’ordre soit abrogé.

Fait à Bismarck, Dakota du Nord, ce 28 novembre 2016.

 

Adresse du Gouverneur Jack Dalrymple pour protester:

North Dakota Governor Jack Dalrymple
State Capitol
600 E. Boulevard Ave.
Bismarck, ND 58505-0001
Fax:(00 1 701)328-2205
Tel:(00 1 701)328-2200
email: governor@state.nd.us
web: http://www.governor.state.nd.us

 


 

Traduction d’un article publié dimanche 27 novembre 2016 sur Censored News, d’après des informations directes et des dépêches de Reuters. Cependant, dans son ordre ci-dessus, le Gouverneur dit pouvoir passer outre aux décisions de l’armée.

 

LE CORPS D’ARMEE DIT NE PAS VOULOIR EFFECTUER UNE EVACUATION FORCEE

 

standingrockarmystatement27-11-2016

 

Ce n’est pas la Syrie. C’est Standing Rock. Ce sont des Protecteurs de l’eau, le jour de Thanksgiving, préparés, près de la rivière, à une attaque de la police militarisée, des mercenaires payés par DAPL et du Sheriff du Comté de Morton. Photo ©Rob Wilson.

 

Par Brenda Norrell
Censored News
Traduction Christine Prat

 

Le Corps d’Armée US a dit aujourd’hui, dimanche 27 novembre 2016, qu’il n’avait pas de projets d’évacuer par la force les Protecteurs de l’Eau qui campent sur un territoire défini selon les Traités, dans le camp d’Oceti Sakowin, sur les rives de la Rivière Cannonball. Le Corps d’Armée a dit qu’il mettrait des contraventions.

Cependant, il n’y a aucune garantie que le Sheriff du Comté de Morton, les mercenaires à la solde de Dakota Access Pipeline et la police de combat, n’attaqueront pas, comme ils l’ont déjà fait à plusieurs reprises, si cette police incontrôlée entre dans le camp Oceti Sakowin pour mettre des contraventions.

Après que le Corps des Ingénieurs de l’Armée ait annoncé qu’il fermerait le camp le 5 décembre, des guerrières Autochtones, parmi lesquelles des femmes Diné, Lakota et Paiute, ont commencé à se procurer des vestes pare-balles, des masques à gaz, des lunettes de protection et des vêtements renforcés.

Une jeune Lakota risque de perdre un œil après avoir été touchée par un projectile de la police. Les médecins essaient de sauver le bras, pulvérisé par une grenade de la police, d’une jeune femme de New York [voir article précédent].

L’agence Reuters disait dimanche:

Les autorités des Etats-Unis ont fait savoir dimanche qu’elles n’avaient pas l’intention d’évacuer de force les activistes qui protestent contre des projets de faire passer un oléoduc sous un lac, près de la Réserve Sioux de Standing Rock, dans le Dakota du Nord, bien qu’elles leur aient ordonné de partir début décembre.

Le Corps des Ingénieurs de l’Armée des Etats-Unis, qui gère le terrain fédéral où se trouve le camp principal de ceux qui protestent contre le Dakota Access Pipeline, a dit la semaine dernière qu’il fermerait l’accès à la zone au nord de la Rivière Cannonball, le 5 décembre.

Dimanche, le service a déclaré officiellement qu’il « n’avait pas de projets d’évacuer de force » les manifestants. La déclaration dit que quiconque resterait serait considéré comme non autorisé et pourrait être passible de diverses contraventions. Elle disait aussi que les services d’urgence pourraient ne peut-être pas être assurés dans la zone.

Voir la dépêche – en anglais – de Reuters

 

 

STANDING ROCK: DES CENTAINES DE PROTECTEURS DE L’EAU ATTAQUES AVEC DES CANONS A EAU PAR LA POLICE ALORS QU’IL GELAIT !

 

Par le Camp de Sacred Stones
Publié sur Censored News
Ook in het Nederlands
20 novembre 2016
Traduction française Christine Prat

 

CANNON BALL, Dakota du Nord – Des centaines de protecteurs de l’eau ont été blessés dans les camps de Standing Rock quand les forces de l’ordre les ont attaqués avec des canons à eau dimanche soir, alors qu’il gelait. Les attaques se sont produites alors que les protecteurs de l’eau avaient commencé à enlever, à l’aide d’un semi-remorque, des véhicules militaires brûlés que la police avait attachés à des barrières de béton, il y a des semaines, pour bloquer la circulation sur la route 1806. Les tentatives des protecteurs de l’eau, pour dégager la route et améliorer l’accès au camp pour les services d’urgence, se sont heurtées à des grenades lacrymogènes, un LRAD (canon assourdissant à longue portée), des grenades stinger, des balles en caoutchouc et à l’utilisation aveugle d’un canon à eau, alors que la température était de – 3,5 degrés. Certains tirs des forces de l’ordre ont occasionné des feux, ignorés par les canons à eau et que les protecteurs de l’eau ont dû éteindre eux-mêmes. Les forces de l’ordre ont également abattu trois drones appartenant aux médias et ont visé des journalistes avec des projectiles faits pour tuer.

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Des observateurs de la Guilde Nationale des Avocats sur les lignes de front, ont confirmé que beaucoup de gens étaient inconscients et en sang après avoir été touchés à la tête par des balles en caoutchouc. Un Ancien a eu un arrêt cardiaque en première ligne, mais les médecins présents ont pu le ranimer. L’équipe médicale du camp et ses services sont dépassés et la communauté locale de Cannon Ball a ouvert le gymnase scolaire pour les urgences.

Le Service Médical d’Urgence de la Tribu Sioux de Standing Rock est arrivé sur les lieus pour fournir des services médicaux. La Tribu Sioux de Cheyenne River a aussi envoyé des véhicules de Service Médical d’Urgence pour aider le Camp Oceti Sakowin. Des centaines de personnes sont traitées pour intoxication par les gaz, pour hypothermie et pour des traumatismes dus aux balles en caoutchouc et autres munitions moins fatales.

Les véhicules militaires qui bloquent le pont, ont été brûlés le 27 octobre, dans un feu mis à une barricade, après que les forces de l’ordre aient attaqué et vidé le « Camp du Traité de 1851 », qui constituait une occupation du corridor de l’oléoduc et la récupération d’un territoire ‘non-cédé’ [territoire jamais cédé par les Autochtones par les traités passés avec les autorités US, mais occupé illégalement par la suite]. En dépit du risque évident pour la population, et en dépit des promesses du Comté de Morton de dégager la route, les forces de l’ordre ont insisté pour laisser les véhicules sur le pont depuis des semaines. L’obstruction de la route 1806 menace la vie des protecteurs de l’eau et des résidents de la Réserve Sioux de Standing Rock, en empêchant les services d’urgence dont il y a grand besoin d’atteindre le camp rapidement. Le blocage de la route principale réduit aussi très injustement la liberté de mouvement des habitants de la zone et cause des pertes économiques à la Tribu en bloquant la circulation du Casino de Prairie Knights. Des images des véhicules brûlés ont nourri les descriptions négatives, déformées et sensationnalistes du campement dans les médias.

Tara Houska, Directrice des Campagnes Nationales pour Honor the Earth, dit: « Pendant des semaines, la route principale menant à la Réserve Sioux de Standing Rock a été coupée, sans qu’il y ait aucune initiative de l’état pour se préoccuper du risque pour la sécurité publique. La tentative pour dégager la route s’est heurtée à la police, attaquant les gens avec des canons à eau par -3,5 degrés – c’est mortel, il gèle dehors. Ils veulent tuer des gens pour avoir voulu dégager une route? Quand est-ce que nos appels seront entendus? Arrêtez le pipeline Dakota Access. Respectez les droits des Autochtones, et de tous les peuples. »

LaDonna Allard, Directrice du Camp de Sacred Stone, dit: « Tout ce que je peux dire est ‘pourquoi?’ Nous demandons de l’eau saine, nous demandons le droit de vivre, nous demandons que nos enfants vivent. Au lieu de cela, ils nous attaquent, parce qu’ils protègent leur pétrole. Le Comté de Morton et la sécurité de DAPL sont inhumains – qu’est-ce qui ne va pas dans leurs cœurs? »

Dallas Goldtooth, d’Indigenous Environmental Network, dit: « La température est au-dessous de zéro, maintenant, et le Bureau du Sheriff de Morton utilise un canon à eau contre notre peuple, c’est un usage de la force disproportionné et potentiellement mortel. Les Services Médicaux d’Urgence Tribaux s’engagent pour assurer des services qui devraient être de la responsabilité du Comté de Morton, c’est ridicule. Le blocage de la route par la police fait que les ambulances mettent 30 minutes de plus pour arriver à l’hôpital. Ça peut décider de la vie ou de la mort ici, et le Comté de Morton et l’Etat du Dakota du Nord seront responsables du décompte final. »

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Le Conseil des Médecins et Guérisseurs de Standing Rock a publié la déclaration suivante: « Les médecins et guérisseurs tribaux du Conseil des Médecins et Guérisseurs de Standing Rock appellent à l’arrêt immédiat de l’usage de canons à eau contre des gens qui sont dehors par des températures en-dessous de 0, sans aucun moyen de se réchauffer, dans ces conditions. En tant que professionnels médicaux, nous sommes très inquiets du risque réel de mortalité, causée par de graves hypothermies, vu les conditions. »

 

 

 

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LUNDI 21 NOVEMBRE 2016

DECLARATION D’INDIGENOUS ENVIRONMENTAL NETWORK

DES PROTECTEURS DE L’EAU ATTAQUES PRES D’UNE BARRICADE

 

Contact: Jade Begay, jade@350.org, (505)-699-4791

CANNON BALL, Dakota du Nord – Le 20 novembre vers 18h, heure locale, plus de 100 Protecteurs de l’Eau des Camps Oceti Sakowin et Sacred Stone, se sont mobilisés près d’un pont proche pour enlever un barricade construite par le Service du Sheriff de Morton et l’état du Dakota du Nord. Cette barricade, construite après le raid des forces de l’ordre sur le Camp du Traité de 1852, empêche non seulement les résidents du Dakota du Nord d’utiliser la route 1806, mais met aussi en danger les habitants de Cannon Ball, les camps, et la Tribu de Standing Rock, étant donné que les services d’urgence ne peuvent plus utiliser cette route principale.

Les Protecteurs de l’Eau ont utilisé un semi-remorque pour retirer deux véhicules militaires brûlés de la route et ont réussi à enlever un camion du pont avant que la police ne commence à attaquer les Protecteurs de l’Eau avec du gaz lacrymogène, des canons à eau, du gaz poivré, des balles de caoutchouc et des canons assourdissants.

A 1h30 du matin, heure locale, l’équipe d’Indigenous Rising Media s’est procuré une mise à jour de l’équipe médicale d’Oceti Sakowin indiquant que 200 personnes étaient blessées, que 12 étaient hospitalisées avec des blessures à la tête, et qu’un Ancien a fait un arrêt cardiaque en première ligne. A ce moment-là, les forces de l’ordre continuaient à tirer avec des balles de caoutchouc et avec le canon à eau sur les Protecteurs de l’Eau. Environs 500 Protecteurs de l’Eau s’étaient rassemblés au plus fort de l’action directe non-violente.

 

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CI-DESSOUS, UNE DECLARATION D’INDIGENOUS ENVIRONMENTAL NETWORK [Réseau Environnemental Autochtone]

« Les forces de l’ordre du Dakota du Nord sont des lâches. Des gens qui sont employés pour protéger les citoyens ont attaqué des protecteurs de l’eau pacifiques avec des canons à eau, alors qu’il gelait, et ont visé avec leurs armes la tête et le visage des gens.

« Le Bureau du Sheriff du Comté de Morton, la Patrouille de l’état du Dakota du Nord, et le Gouverneur du Dakota du Nord sont en train de commettre des crimes contre l’humanité. Ils sont complices de l’entreprise Dakota Access Pipeline et sa maison mère Energy Transfer Partners dans une conspiration pour protéger les activités illégales de la compagnie.

« Quiconque investit dans ces entreprises ou les finance est complice. Si le Président Obama ne fait rien pour arrêter ce traitement inhumain des habitants d’origine de ce pays, il sera aussi complice. Et il n’y a aucun doute que le Président élu Donald Trump est déjà complice, vu qu’il a investi dans Le DAPL ».

 

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Photos Josue Rivas

 

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Le chantier a été encerclé par une clôture, non pas barbelée mais de lames de rasoir, des puits profonds ont été creusés, le tout pour empêcher l’accès. Les travaux continuent, niant totalement la décision d’Obama de ‘faire une pause’.

Samedi, 12 novembre 2016, un homme travaillant dans le béton a foncé dans la foule en train de prier avec son camion, a menacé les gens avec son revolver, tiré des coups au-dessus de leurs têtes. Plusieurs personnes auraient été blessées par le camion. Voir photos et vidéos sur Censored News.

Lundi 14 novembre, les Protecteurs de l’Eau ont marché vers Bismarck, la capitale du Dakota du Nord, continuant à protester. Voir vidéos sur Censored News.

On peut craindre le pire, depuis l’annonce de l’élection de Trump, plus de 200 actes racistes, fascistes ou homophobes ont été signalés aux Etats-Unis. Les autorités du Dakota du Nord ayant toujours soutenu la compagnie pétrolière, il y a tout lieu de penser qu’elles se sentent aussi avoir tous les droits. Cependant, Obama a toujours tout le pouvoir, jusqu’au 20 janvier, et il pourrait donc prendre des mesures contre les contrevenants, et rappeler que tant que Trump n’a pas eu l’occasion de changer les lois, il peut les faire respecter. Apparemment, il préfère se taire et amortir le choc et la ‘transition’ auprès des alliés Européens.

Christine Prat

 

Numéros de téléphone de la Présidence:

(00 1) 202-456-1111
(00 1) 202-456-1414

Email:

https://www.whitehouse.gov/contact

The White House
1600 Pennsylvania Avenue NW
Washington, DC 20500

 

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Conor Handley, Facebook, 2-11-2016 (a aussi fourni les photos)

Today many of our protectors tried to cross the river to pray on top of a hill where Ocenti Sakowin ancestors are buried, this place has been desecrated by the police and DAPL. The militarized police responded with brutal force, a young man was shot point blank with a rubber bullet and has been coughing up blood, another woman was shot by one of heavily armed officers on a boat. Many of our people tried crossing the river after police destroyed our makeshift bridge, some of them are in critical condition after they were gassed and maced by police and went into shock from the freezing cold waters. Other brave people kept going back by boat to rescue those that were struggling in the cold water but police in their own boat attempted to stop them. These are WAR CRIMES, we are unarmed we are peaceful, no one even lifted a finger against these cops today. I am disgusted by the state of North Dakota and by this country that continues to perpetuate its genocide against Indigenous Peoples’. #NoDAPL #CrimesAgainstHumanity #WaterIsLife #MiniWiconi #IndigenousRising

 

Aujourd’hui, beaucoup de nos protecteurs ont essayé de traverser la rivière pour prier en haut d’une colline où des ancêtres Oceti Sakowin sont enterrés, un lieu qui a été profané par la police et DAPL. La police militarisée a réagi par la force brutale, un jeune homme a reçu une balle en caoutchouc tirée à bout portant et a craché du sang, une femme s’est fait tirer dessus par des officiers de police lourdement armés sur une barque. Beaucoup de gens ont essayé de traverser la rivière après que la police ait détruit notre pont improvisé, certains sont dans un état grave après avoir été gazés et aspergés de poivre par la police et sont en état de choc à cause du froid extrême de l’eau. D’autres gens courageux ont continué à y retourner en barque pour sauver ceux qui se débattaient dans l’eau glacée, mais la police, dans son propre bateau, a essayé de les en empêcher. Ce sont des CRIMES DE GUERRE, nous sommes sans armes, nous sommes pacifiques, personne n’a levé un doigt sur ces flics aujourd’hui. Je suis dégouté par l’état du Dakota du Nord et par ce pays qui continue à perpétrer son génocide contre les Peuples Autochtones.

 

Envoyez des lettres, des emails, téléphonez:

North Dakota Gov. Jack Dalrymple
600 East Boulevard Avenue
Bismarck, ND 58505-0100
Phone: 701-328-2200
Email: http://www.governor.nd.gov/contact-us
https://www.facebook.com/NDGovDalrymple
https://twitter.com/NDGovDalrymple

Morton County Sheriff Kyle Kirchmeier
205 1st Ave NW
Mandan, ND 58554
Phone: 701-667-3330
Email: kyle.kirchmeier@mortonnd.org
https://www.facebook.com/MortonCountySD/

Morton County Commissioners Chairman Cody Schulz
Email: cody_schulz@hotmail.com
Phone: 701-391-9698
https://www.facebook.com/CodySchulzForMortonCountyCommission

 
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Voir de nombreuses vidéos et photos sur Censored News

 

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DES PROTECTEURS DE L’EAU ARRETES LE 27 OCTOBRE 2016, ONT ETE MIS EN CAGE DANS DES CHENILS. ON LEUR A AUSSI ATTRIBUE DES NUMEROS AU LIEU DE NOMS, COMME DANS LES CAMPS DE CONCENTRATION.

 

Par Brenda Norrell
Censored News
29 octobre 2016
Traduction Christine Prat

 

MANDAN, Dakota du Nord – Le Sheriff du Comté de Morton Kyle Kirchmeier a mis en cage de protecteurs de l’eau de Standing Rock dans des ‘chenils’ et ont inscrit des numéros sur leurs bras, comme dans des camps de concentration.

Après avoir été mise en cage dans un ‘chenil’ et s’être vue attribuer un numéro, comme dans les camps Nazi, une protectrice de l’eau a décrit les dégâts émotionnels créés par l’attaque violente de la police et les arrestations d’Anciens Amérindiens dans une vidéo publiée sur Facebook.

« Ce sont les gens bien et forts de notre communauté » dit-elle des Anciens arrêtés brutalement par la police et la Garde National, alors que la firme Dakota Access Pipeline viole les droits de l’homme et du citoyen et accélère la construction du dernier tronçon du pipeline.

Elle décrit la tristesse des sacs de cérémonie laissés sur le sol alors que les Anciens étaient arrêtés avec leurs plumes d’aigle dans les cheveux.

« Personne n’avait d’arme à feu ou autre » dit-elle en décrivant le gaz lacrymogène, les canons et les grenades assourdissants, le gaz au poivre et les fusils d’assaut chargés pointés sur eux.

Elle raconte comment les gens ont résisté au gaz lacrymogène et autres actes de violence qui leur ont été infligés ce jour-là, alors qu’ils défendaient des sites sacrés, des sites funéraires et l’eau sacrée du Fleuve Missouri.

Puis les protecteurs de l’eau, jeunes et vieux, ont été emmenés par bus à la prison.

« Nous avons été mis en cage dans des chenils »
« Nous étions assis directement sur le sol »
« Nous avons été marqués avec des numéros »
« Nous avons été détenus dans le garage »

Ils ont mis les femmes dans deux chenils couverts de bâches dans le garage. Elles ne pouvaient rien voir. Elle dit qu’elle ne pouvait chasser cela de son esprit.

Les protecteurs de l’eau ont eu des numéros marqués sur leurs bras, comme le faisaient les Nazis dans les camps de concentration.

Le Sheriff du Comté de Morton, la police et la Garde Nationale ont commis des actes de torture en plaçant un sac sur un protecteur de l’eau, lorsque plusieurs d’entre eux s’étaient enchainés pour protéger l’eau et les sites funéraires. La police, particulièrement violente, a commis d’autres actes de torture en versant de l’eau sur des protecteurs menottés dans le froid.

 

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LA COLONISATION C’EST LA GUERRE!

Par Klee Benally
Publié sur Facebook
28 octobre 2016
Traduction Christine Prat

kleecolonizationC’est un instantané de la résistance au 21ème siècle au colonialisme des ressources. Cette lutte n’a pas commencé et ne s’arrêtera pas avec le pipeline Dakota Access.

Il y a un contexte, profondément inscrit avec des mots qui sont des cicatrices sur notre Mère. Nous pouvons les lire, c’est l’histoire de la souffrance et du traumatisme du pays.

C’est notre traumatisme.

Là où il y a de la douleur, il y a une cause. Les praticiens de la médecine traditionnelle Diné disent de rechercher ce qu’est la cause essentielle puis recommandent quelle prière ou cérémonie serait appropriée pour un patient en particulier. Dans notre culture, nous ne traitons pas les symptômes. C’est comme ça que nous guérissons.

De la même manière, il est crucial de comprendre que le réchauffement climatique est une conséquence de la guerre contre Notre Mère la Terre et que les sites sacrés sont parties intégrales pour le maintien de l’équilibre avec le monde naturel. Il y a des dimensions physiques et spirituelles dans cette guerre coloniale qui, quand nous sommes confrontés à la police, la font paraître presque sans fin.

Ce système ne comprend pas le caractère sacré de l’eau ou de la terre, à moins que ça ne rapporte. La réalité est que tant que Notre Mère la Terre sera considérée comme une marchandise, ce conflit durera.

Cela signifie que pour arrêter complètement ces oléoducs, nous devons mettre un terme à la machine politique et aux systèmes qui les engendrent.

Il est aussi crucial de comprendre que la police existe pour conserver et imposer la loi coloniale. Leur institution, qui prend ses racines dans une histoire de suprématisme blanc, n’a servi que ceux qui cherchent à profaner et exploiter la terre et l’eau sacrées. Ils assassinent les Noirs et les Basanés en toute impunité, ils protègent les entreprises qui commettent des actes de génocide et écocide culturels. Ils serrent la main des milices blanches armées ‘d’occupation’ et tirent des balles de caoutchouc, des lacrymogènes, des grenades assourdissantes, et arrêtent des Anciens en train de prier pacifiquement.

Ce système n’est pas cassé, il a été fait pour fonctionner comme cela.

La société dominante se débat pour comprendre cette lutte, mais pour que ça arrive, il faut qu’ils reconnaissent et résolvent l’écocide, le génocide, l’esclavage.

La justice environnementale et sociale ne peut pas être complètement réalisée dans le contexte du colonialisme de peuplement. Ceci signifie que la conscience anticoloniale, ou conscience de colon, doit être à l’intersection de l’analyse et de l’action concernant les terres Autochtones volées.

Quand il s’agit de luttes Autochtones historiques pour la survie, il se peut que le plus grand défi organisationnel pour l’esprit du combat #nodapl soit de s’assurer qu’il n’est pas engagé en tant qu’exception ou coopté et absorbé dans le milieu politique progressiste de l’industrie à but non-lucratif, mais comme référence à laquelle nous pouvons nous connecter, réfléchir, construire et continuer à combattre pour la libération de Notre Mère la Terre et de tous ses êtres. A travers la fumée des feux sacrés, des machines brûlées, et des barricades fumantes, nous voyons que c’est possible. Que c’est comment guérir.

#nodapl #defendthesacred #waterislife #thefrontlineiseverywhere #capitalismistheenemyofmotherearth #acab #accomplices