UN OFFICIEL DES NATIONS UNIES MET LES DROITS HUMAINS DES NAVAJOS A L’ORDRE DU JOUR, AU CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME A GENEVE

 

 

 

Par la Commission des Droits de l’Homme de la Nation Navajo
Censored News

Lundi 19 septembre 2011-09-21

Traduction Christine Prat

ST. MICHAELS, Arizona – La requête de la Commission des Droits de l’Homme de la Nation Navajo à un représentant officiel des Nations Unies sera finallement présentée aux Nations Unies à Genève le mardi 20 septembre au matin.

Il y a environs 15 mois, l’entité législative pour la protection des Droits de l’Homme de la Nation Navajo (NNHRC) avec l’Association Diné Hataalii, l’Association des Hommes Médecine Diné, et l’Azee’ Bee’ Nahagha de la Nation Diné, ont envoyé une communication au Professeur S. James Anaya, le Rapporteur Spécial des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones, concernant la profanation des Pics San Francisco [Dook’o’osliid] et la violation des droits humains des Navajos. La requête faisait suite aux protocols formels de la Nation Navajo et le 17 mai 2010 le 21ème Conseil de la Nation Navajo autorisait la communication à Anaya.

Le Rapporteur Spécial des Nations Unies Anaya présentera au Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies son rapport qui recommende au Président des Etats-Unis de suspendre le permis autorisant l’utilisation d’eau recyclée sur Dook’o’osliid [Pics San Francisco], la montagne sacrée qui marque la limite ouest traditionnelle du peuple Navajo – les Diné.

Le rapport d’Anaya au Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies à Genève, Suisse, a été rendu publique le 22 août 2011. On peut le télécharger sur le site de la Commission des Droits de l’Homme de la Nation Navajo (NNHRC) www.nnhrc.navajo-nsn.gov .
[…]
« Le rapport Anaya soutient qu’il est non seulement nécessaire de porter les droits religieux fondamentaux au niveau international mais plus encore d’assurer que les Etats-Unis mettent en pratique leurs obligations fondées sur des traités internationaux en matière de droits de l’homme » avait déclaré Gorman pour la Commission des Droits de l’Homme de la Nation Navajo dans un communiqué de presse antérieur et ajouté « c’est une approche d’ensemble pour protéger Dook’o’osliid. »

Le 2 septembre 2011 la NNHRC a adopté une résolution, avec 4 voix pour, 0 contre, intitulée « Reconnaissant le Rapport du Rapporteur Spécial des Nations Unies pour les Droits des Peuples Autochtones, S. James Anaya, et Recommandant que le Conseil de la Nation Navajo Requiert Officiellement du Président des Etats-Unis d’Amérique qu’il Ordonne au Service des Forêts des Etats-Unis de Suspendre le Permis autorisant l’utilisation d’Eaux Usées Recyclées pour faire de la Neige Artificielle et suive les Recommandations du Rapporteur Spécial, et autres recommandations » et indiqué le calendrier des correspondances officielles entre la NNHRC et Anaya. Le Délégué au 22ième Conseil de la Nation Navajo Jonathan Nez (Shonto/Navajo Mountain/Oljato/Tsah Bii Kin) soutiendra la loi au nom de la Commission Des Droits de l’Homme de la Nation Navajo (NNHRC) à une date à déterminer.

Pour voir le texte de la loi (0387-11) : www.navajonationcouncil.org/legislation.html

 

Grand-mère et activiste Lakota arrêtée devant la Maison Blanche

Photo by Josh Lopez

Par Brenda Norrell
Censored News

Lundi 5 septembre 2011

Traduction Christine Prat

WASHINGTON – Debra White Plume, activiste et grand-mère, de l’organisation Owe Aku, Bring Back the Way (Rendez-nous notre mode de vie traditionnel), a été arrêtée à la Maison Blanche alors qu’elle protestait contre les sables bitumineux et l’oléoduc Keystone XL, qui doit traverser le Pays Indien du Canada au Texas, en passant par la grande nappe aquifère Oglala.

White Plume, une dirigeante de base Lakota, est membre de Owe Aku, une organisation Oglala Lakota du Dakota du Sud pour la revitalisation de la culture Lakota et pour les droits accordés par les Traités de Fort Laramie de 1851 et 1858.

« C’est un problème concernant la pleine reconnaissance de notre droit de dire non, en tant que Nations Autochtones souveraines et indépendantes. Le gouvernement colonial des Etats-Unis ne se préoccupe pas de notre intérêt, ni des droits de notre Mère la Terre. Notre peuple Lakota s’opporse à ce pipeline à cause de la possible contamination des eaux de surface et de la nappe aquifère Oglala. Nous avons des milliers de ressources culturelles anciennes et historiques qui pourraient être détruites sur les terres qui nous reviennent par traité » dit White Plume.

« Le gouvernement traditionnel de la Grande Nation Sioux, tout comme la direction élue ont entamé une action officielle pour s’opposer aux sables bitumineux et à l’oléoduc et l’ont fait savoir au gouvernement des Etats-Unis. Les Autochtones du pays n’ont été consultés et nous n’avons pas donné notre consentement à cet oléoduc. Le droit de donner librement, après avoir été suffisamment informés, notre consentement préalable, tel qu’il est exprimé dans la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones des Nations Unies, ainsi que les droits affirmés dans les traités signés par le gouvernement des Etats-Unis et les Nations Autochtones sont constamment violés. C’est ma responsabilité de mère et de grand-mère d’être du côté de notre Mère la Terre contre la rapacité principalement masculine des entreprises privées. De quel côté sera le Président Obama ? »

Ce pétrole extrêmement corrosif constitue un désastre en formation pour l’environnement. Pendant deux semaines des gens qui protestaient se sont faits arrêter, 1 252 au total, pour transmettre au Président Obama un message lui demandant de mettre un terme au projet d’oléoduc pour sables bitumineux.

Chez eux, Debra et Alex White Plume luttent contre l’exploitation de mines d’uranium en pays Lakota.

 

Le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies reçoit un rapport sur les Pics San Francisco, Leonard Peltier, Sogorea Te et les Wixarika


Photo by Youth of the Peaks

Par Brenda Norrell
Censored News

Mercredi 7 septembre 2011

Traduction Christine Prat

 

FLAGSTAFF, Arizona – Le Rapporteur Spécial des Nations Unies James Anaya a remis un rapport au Conseil des Droits de l’Homme dans lequel il est fait état de violations des droits de peuples autochtones dans le monde. En ce qui concerne les Etats-Unis, le rapport inclut le projet de profanation des Pics San Francisco avec de la neige faite d’eaux usées. Le rapport mentionne aussi le cas de Leonard Peltier toujours emprisonné et la protection du site sacré Sogorea Te (Gen Cove, en Californie).

Pour le reste du monde, les cas de violations des droits de l’homme citées concernent les Wixarika (Huicholes) du Mexique qui luttent pour protéger leurs terres sacrées contre l’exploitation minière, des populations autochtones au Guatemala, au Chili, en Israël, en Ethiopie, au Costa Rica, en Malaysie et en Thailande, selon le rapport d’Anaya du 22 août.

Anaya demande aux Etats-Unis de réexaminer la nécessité de protéger les Pics San Francisco contre le projet de la firme privée Arizona Snowbowl d’utiliser des eaux usées recyclées pour faire de la neige. De plus, Anaya demande aux Etats-Unis de procéder à des consultations avec Nations Indiennes Américaines, comme l’exige la loi des Etats-Unis, et conformément aux obligations internationales en matière de droits de l’homme.

Anaya a souligné le caractère sacré des Pics San Francisco pour les Nations Indiennes de la région en déclarant « Pour eux, le sacré des Pics San Francisco dépend de la pureté de l’eau et de la flore du site, qui sera probablement contaminée si des eaux usées sont introduites sur les Pics par la fabrication projetée de neige artificielle. »

Anaya indique que les Pics San Francisco sont sacrés pour 13 Nations Indiennes Américaines de la région et souligne les liens spécifiques des Hopis et des Navajos avec la montagne sacrée.

Dans ses recommandations au Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, Anaya dit que les Etats-Unis devraient considérer sérieusement une suspension du permis accordé à la firme Arizona Snowbowl.

« Dans cette perspective, le Gouvernement devrait ré initier ou continuer les consultations avec les tribus dont les pratiques religieuses sont affectées par les opérations concernant le ski sur les Pics San Francisco et s’efforcer d’arriver à un accord avec elles sur le développement du site affecté au ski. Le Gouvernement devrait considérer sérieusement la suspension du permis autorisant Snowbowl à effectuer des modifications jusqu’à ce qu’un tel accord ait été atteint ou, faute d’arriver à un accord, jusqu’à ce qu’une déclaration écrite d’une autorité gouvernementale compétente détermine que la décision finale sur les modifications de la station de ski est en accord avec les obligations internationales des Etats-Unis concernant les droits de l’homme. »

 

Texte du rapport aux Nations Unies – en Anglais et en Espagnol seulement:
http://www2.ohchr.org/english/issues/indigenous/rapporteur/docs/A-HRC-18-35-Add-1.pdf

 

JEUDI 25 AOÛT 2011

Le Service des Forêts d’Albuquerque ferme, effrayé par la manifestation pacifique pour les Peaks

Par Brenda Norrell
Censored News

Traduction Christine Prat

ALBUQUERQUE (Nouveau Mexique) – La manifestation de Protégez les Pics (Protect the Peaks) à Albuquerque devant le siège du Service des Forêts US a tellement effrayé le Service des Forêts qu’il a fermé, entouré ses issues avec du ruban de police et placé des policiers sur le toit.

Cependant, Louise Benally, une Navajo de Big Mountain, Arizona, a dit qu’elle avait pu entrer dans le bâtiment et remettre une lettre appelant à mettre un terme à la destruction des Pics Sacrés San Francisco.

Mais il y a déjà eu l’abattage de forêt ancienne pour permettre l’installation de tuyauterie devant amener l’eau des égouts pour faire de la neige à la station de ski Snowbowl.

El Grito News a assuré le reportage de la manifestation. « La force de notre cœur et de notre esprit c’est nos prières, la force et le cœur de nos prières ce sont nos montagnes, et la force et le cœur de ces montagnes est notre grand esprit » dit l’organisateur de base Navajo Norman Brown aux gens rassemblés. « C’est comme cela que nous sommes attachés à ce sol. C’est comment et pourquoi nous ne renoncerons jamais. »

Louise Benally, une praticienne Navajo traditionnelle qui réside sur les collines au pied des San Francisco Peaks, a remis une lettre au Service des Forêts, adressée à Corbin Newman, Agent Forestier Régional, dans laquelle il est indiqué que le gouvernement fédéral a prononcé un jugement sur les convictions religieuses de la tribu, et a trahi sa mission d’ « administrateur » censé protéger « les religions et traditions autochtones, et la culture qu’il a par ailleurs la charge de protéger. »

Voir aussi pour plus d’informations El Grito »
http://elgritonm.org/node/1290

Des manifestations ont eu lieu aujourd’hui aux sièges du Service des Forêts dans l’Ouest, entre autres à Golden, Colorado, et à Vallejo, Californie, appelant à mettre fin à la destruction des San Francisco Peaks, sacrés pour 13 Nations Amérindiennes. Les ‘hommes médecine’ y cueillent des plantes et  y tiennent des cérémonies, à l’endroit où la firme Snowbowl à l’intention de faire de la neige artificielle avec des eaux usées.

 

Diffusé par Indigenous Action le 27 août 2011-09-02
Original article in English: Indigenous Action

Traduction Christine Prat

 

Mercredi 24 août 2011

La Tribu Havasupai, Klee Benally, un jeune activiste Diné (Navajo), et l’International Indian Treaty Council (une organisation de Peuples Autochtones d’Amérique du Nord, Centrale, du Sud, des Caraïbes et du Pacifique pour la souveraineté et l’autodétermination des Peuples Indigènes et la reconnaissance et la protection des Droits Indigènes, des Traités, des Cultures Traditionnelles et des Terres Sacrées – NdT), ont déposé une plainte en Action Urgente / Alerte Préalable auprès du Comité CERD des Nations Unies, contre la profanation des Pics Sacrés San Francisco, en Arizona. La plainte, officiellement enregistrée au soir du mercredi 17 août 2011, vise les récentes actions de la compagnie Arizona Snowbowl, qui a rasé 40 acres de forêt encore sauvage et posé plus de 5 miles de tuyauterie dans le cadre d’un projet du Service des Forêts US et de la ville de Flagstaff, d’arroser les San Francisco Peaks de neige artificielle faite d’eau des égouts. Jeudi 18 août, le Conseil Inter Tribal d’Arizona, représentant 20 Tribus et Nations Indiennes reconnues a officiellement déposé une lettre demandant de les nommer dans la plainte en tant que co-plaignants.

Le Comité pour l’Elimination de la Discrimination Raciale, connu internationalement sous le nom de Comité CERD, est chargé de contrôler la conformité à la Convention Internationale sur l’Elimination de toutes formes de Discrimination Raciale (ICERD).

Les Etats-Unis ont ratifié l’ICERD le 21 octobre 1994, et ont une obligation internationale de respecter et de s’abstenir de violer les droits de l’homme reconnus par l’ICERD, et de s’assurer qu’ils ne sont pas violés par des tiers, comme le Service des Forêts US, la Ville de Flagstaff, ou des intérêts privés comme ceux d’Arizona Snowbowl.

Jusqu’à 1,5 millions de gallons d’eau d’égouts recyclée par jour, c’est-à-dire plus de 100 millions de gallons par saison de ski d’hiver, pourraient être déversés sur les Pics Sacrés San Francisco. Et la ville de Flagstaff, Arizona, tirerait des profits de la vente de 180 millions de gallons de ses eaux usées à la compagnie Arizona Snowbowl pour ce projet.

« Ni les cours de justice, ni le public ne comprennent vraiment nos cérémonies et pratiques spirituelles ni notre relation spirituelle avec la Terre » dit Klee Benally, le plaignant Navajo. « Nous n’avons aucune protection garantie pour notre liberté religieuse en tant que Peuples Autochtones aux Etats-Unis. Les San Francisco Peaks sont sacrés pour nous depuis des temps immémoriaux, des milliers d’années avant qu’il n’y ait un nommé Colomb ou des Etats-Unis. La profanation de ce Site Sacré est un acte de génocide culturel. »

« Les actions commises par Arizona Snowbowl Inc. et par le Service des Forêts US reflètent un mépris et un manque de respect perpétuels, et une violation grossière des droits fondamentaux des Peuples Autochtones des Premières Nations de vivre conformément à leur mode de vie traditionnel et souverain » dit Shannon Rivers, un activiste de la communauté indigène de Gila River. « Les Nations Autochtones qui considèrent la terre comme sacrée et le site comme sacré ne resteront pas inactives si les Pics Sacrés San Francisco et nos pratiques spirituelles sont profanés. Tous les moyens, internationaux et nationaux, doivent être utilisés pour y remédier. »

« La communauté internationale et la loi internationale ne discriminent pas les religions ; toutes doivent être respectées également d’après la loi internationale » dit Andrea Carmen de l’International Indian Treaty Council, une Organisation Non-Gouvernementale Indigène, qui a un statut consultatif aux Nations Unies et est l’un des plaignants. « Pour chaque skieur qui profite de la neige artificielle, faite d’eau d’égouts, il y a un Amérindien qui ressent la profanation de ce Site Sacré. »

Le Comité CERD doit formellement communiquer la plainte aux Etats-Unis et demander une explication de sa position sur le sujet et prendre une décision peu après.

 

Lining up to be arrested today, Tuesday, at the White House. Photo by Tar Sands Action

Mardi 23 août 2011

52 personnes ont été arrêtées hier matin – lundi 22 août – ce qui portait à 162 le nombre d’arrestations. Il n’y a pas que des Amérindiens parmi les manifestants, loin de là. Il y a aussi de nombreux écolos et autres citoyens inquiets pour leur santé et l’environnement, des fermiers du Nebraska, etc…
Des célébrités ont rejoint le mouvement, parmi lesquelles l’actrice Cree Tantoo Cardinal qui a joué entre autres dans ‘Dance avec les loups’. Il faut dire qu’elle est originaire de Fort McMurray, Alberta, qui est au centre de la région des sables bitumineux.
Il semble que le New York Times soit dans l’opposition cette fois-ci, on pouvait lire dans l’éditorial d’hier matin – lundi 22 août – que « Le Département d’Etat devrait reconnaître le risque que présente l’oléoduc pour l’environnement et les dégâts à une encore plus grande échelle causés par l’exploitation des sables bitumineux et bloquer Keystone XL. »

 

POUR PUBLICATION IMMEDIATE

Original article in English:
www.hopi-nsn.gov/

Par La Tribu Hopi
Traduction Christine Prat

22 août 2011

La Tribu Hopi a engagé une procédure de litige contre la ville de Flagstaff pour avoir imposé le contrat illégal de vente d’eau recyclée à Snowbowl

KYKOTSMOVI, Arizona – Vendredi 19 août 2011, la Tribu Hopi a engagé une poursuite contre la ville de Flagstaff en Arizona, devant la Cour Supérieure du comté de Coconino, concernant la décision prise par la ville en septembre 2010 de ne pas modifier ou annuler le contrat pour la vente d’eaux usées recyclées à la station de ski Arizona Snowbowl pour faire de la neige.

La requête des plaignants déclare que le contrat signé par la ville pour vendre 1,5 millions de gallons d’eaux usées recyclées par jour à Snowbowl est illégal car il enfreint plusieurs lois de l’Arizona sur l’utilisation d’eau recyclée. Le contrat prévoit l’utilisation d’eau recyclée dans une région montagneuse où les écoulements et les inondations ne peuvent être prévenus comme l’exige la loi d’Arizona. De plus les restrictions des contacts des êtres humains avec l’eau recyclée ne peuvent être assurées et les dégâts possibles au milieu alpin unique du site, qui héberge des animaux et des plantes rares, ne peuvent être empêchés. Le contrat est également illégal vis-à-vis de la loi de l’Arizona car il mènera à une dégradation disproportionnée de l’environnement et épuisera davantage les ressources en eau potable déjà très limitées. Ainsi qu’il est déclaré dans la formulation de la plainte, l’utilisation d’eaux recyclées pour faire de la neige affectera l’environnement de manière irraisonnée, constituera une nuisance pour le public et enfreindra le droit du public, y compris la Tribu Hopi, à l’utilisation et la jouissance du site autour de Snowbowl et enfreindra également les droits sur l’eau garantis à la Tribu Hopi.

La vente par la ville d’eaux usées recyclées à Snowbowl couvrira une partie des Pics San Francisco de neige artificielle faite d’eau des égouts. Les Pics San Francisco, et en particulier le site de Snowbowl, sont uniques sur le plan écologique et abritent des types d’habitat et d’espèces rares. Le contrat illégal de la ville autorise à répandre et diffuser des eaux usées sur des sites sauvages utilisés spécifiquement par les Hopis et d’autres tribus, mettant des obstacles et enfreignant l’utilisation et la jouissance de ces sites par la Tribu Hopi et d’autres.

Les eaux usées recyclées sont des eaux qui ont été utilisées et recyclées dans le système de distribution d’eau de la ville. La fonte de neige artificielle faite d’eau recyclée sera dommageable pour l’environnement car elle contiendra des composants chimiques comme des perturbateurs endocriniens qui affectent le niveau normal et le fonctionnement des hormones chez les humains et les animaux. Les effets négatifs des perturbateurs endocriniens sont entre autres des développements sexuels aberrants, et des problèmes de comportement et de reproduction. Des espèces fondamentales dans l’écosystème des San Francisco Peaks comme les grenouilles sont particulièrement susceptibles d’en être affectées.

La Tribu Hopi montrera que le contrat illégal pour la vente d’eau recyclée à Snowbowl résultera au final en une perte économique considérable pour la communauté des San Francisco Peaks. Le petit accroissement de ses profits espéré par Snowbowl et les bénéfices minimes pour la région seront plus que compensés par des coûts bien plus élevés, y compris les dommages causés à l’environnement, pour la communauté des San Francisco Peaks, dont la Tribu Hopi. Les effets des eaux recyclées ne peuvent être limités au terrain de la station de ski, donc les utilisateurs des Pics dans les sites vitaux et accessibles autour de Snowbowl seront affectés si le contrat illégal est maintenu. La Tribu Hopi cherche a obtenir une décision de justice interdisant la réalisation de ce contrat de vente d’eaux usées recyclées à Snowbowl, ce contrat ayant un but illégal et étant contraire à la politique publique.

Le Président de la Tribu Hopi Leroy Shingoitewa a souligné l’importance de l’affaire pour la Tribu Hopi : « la santé et la sécurité du peuple Hopi est inséparable de la santé et la sécurité de l’environnement – la protection de l’environnement sur les San Francisco Peaks est fondamentale pour l’existence de la Tribu. L’utilisation d’eau d’égouts recyclée sur les San Francisco Peaks prévue par la ville de Flagstaff et Snowbowl aura un impacte négatif direct sur les usages fréquents et vitaux des Pics par la Tribu Hopi. »

 

Les défenseurs des San Francisco Peaks appellent à l’organisation de manifestations devant les sièges régionaux du Service des Fôrets US et le siège principal à Washington D.C.
Une manifestation est déjà organisée pour jeudi, 25 août, à Albuquerque, Nouveau Mexique. D’autres sont en train de s’organiser.

APPEL A LA MANIFESTATION DU 25 AOUT A ALBUQUERQUE, N.M.
Par TrueSnow.org

PROTEGEZ LES SITES SACRES ! DEFENDEZ LES DROITS DE L’HOMME !
MANIFESTATION POUR PROTEGER LES PEAKS

Quand : Jeudi, 25 août – Toute la  journée de 9h à 17h (heure locale)

Où : Southwestern Regional Forester Office (Office Forestier Régional du Sud-Ouest)
333 Broadway SE, Albuquerque, NM.

Pourquoi : Depuis le 25 mai 2011,les propriétaires d’Arizona Snowbowl, soutenus par le Service des Fôrets des Etats-Unis et le Conseil Municipal de Flagstaff, ont posé plus de cinq miles sur 14,8 d’un pipeline pour transporter des eaux usées et ont abattu plus de 40 acres d’une forêt alpine rare sur les Pics Sacrés San Francisco au nord de l’Arizona. Les Pics sont sacrés pour plus de 13 Nations Autochtones. Ils sont un lieu de culte, un lieu où des divinités résident, un lieu où l’on fait des offrandes, où des plantes médicinales sont cueillies, l’endroit où l’Emergence a eu lieu, et un site où bien d’autres pratiques religieuses se tiennent.

Le Ministère de l’Agriculture des Etats-Unis (USDA), l’administration chargée du Service des Forêts, est en train de tenir des consultations sur la protection des sites sacrés, en partie à cause de la controverse suscitée par les Peaks.

Il faut demander au représentant régional du Service des Forêts et au Ministère de l’Agriculture d’arrêter immédiatement les travaux d’expansion de Snowbowl sur les San Francisco Peaks !

Le Service des Forêts et le Ministère de l’Agriculture (USDA) peuvent bloquer cette profanation et cet écocide !

Pour plus d’informations (en Anglais) : TrueSnow.org

 

PASSEZ A L’ACTION :

1. Prenez contact avec le Ministère de l’Agriculture (US Department of Agriculture)
Demandez au Ministère d’arrêter immédiatement les travaux d’expansion sur les San Francisco Peaks !
Etant donné que le Ministère dirige le Service des Forêts, demandez qu’il révoque le Permis d’Utilisation Spéciale d’Arizona Snowbowl, dans l’intérêt supérieur du public.
Adresse du Ministre (Secretary) :
Tom Vilsack
U.S. Department of Agriculture
1400 Independence Avenue, S.W.
Washington, DC 20250
Téléphone: 202-720-3631

2. Les citoyens Américains peuvent envoyer des commentaires sur le projet de Rapport sur les Sites Sacrés, avant le 4 0ctobre 2011.
Le rapport se trouve sur : http://www.fs.fed.us/spf/tribalrelations/sacredsites et les commentaires peuvent être envoyés par email à sacredsitescomment@fs.fed.us , par fax au 202-205-1771, par lettre à :
U.S. Forest Service
Office of Tribal Relations
1400 Independence Avenue, SW
Mailstop Code: 1160
Washington, DC 20250-1160

3. Si vous êtes sur place, convergez sur la montagne!
Rejoignez un camp de base ou établissez le votre.
Ou faites des dons de matériel (ou financiers)
Voir www.truesnow.org

4. Faites des dons pour aider les personnes arrêtées à payer les frais (caution, avocat, amendes…)
Dons en ligne : www.TrueSnow.org ou www.IndigenousAction.org
Contacts : protectpeaks@gmail.com

5. Prenez contact avec les conseillers municipaux de Flagstaff pour leur demander de respecter l’environnement, la culture Autochtone et de protéger la santé publique, en trouvant un moyen de rompre le contrat par lequel ils vendent des eaux usées à Snowbowl !
Email : council@flagstaffaz.gov
Téléphone : 928-779-7600

6. Ecrivez des lettres aux journaux sur le problème, diffusez le message sur les réseaux sociaux.