Des medias britanniques ont publié des articles titrant sur le fait que la station de ski Arizona Snowbowl sera la première au monde à faire de la neige avec de l’eau recyclée.
Vous pourrez voir ces articles sur:
Et:
JEUDI 25 AOÛT 2011
Le Service des Forêts d’Albuquerque ferme, effrayé par la manifestation pacifique pour les Peaks
Par Brenda Norrell
Censored News
Traduction Christine Prat
ALBUQUERQUE (Nouveau Mexique) – La manifestation de Protégez les Pics (Protect the Peaks) à Albuquerque devant le siège du Service des Forêts US a tellement effrayé le Service des Forêts qu’il a fermé, entouré ses issues avec du ruban de police et placé des policiers sur le toit.
Cependant, Louise Benally, une Navajo de Big Mountain, Arizona, a dit qu’elle avait pu entrer dans le bâtiment et remettre une lettre appelant à mettre un terme à la destruction des Pics Sacrés San Francisco.
Mais il y a déjà eu l’abattage de forêt ancienne pour permettre l’installation de tuyauterie devant amener l’eau des égouts pour faire de la neige à la station de ski Snowbowl.
El Grito News a assuré le reportage de la manifestation. « La force de notre cœur et de notre esprit c’est nos prières, la force et le cœur de nos prières ce sont nos montagnes, et la force et le cœur de ces montagnes est notre grand esprit » dit l’organisateur de base Navajo Norman Brown aux gens rassemblés. « C’est comme cela que nous sommes attachés à ce sol. C’est comment et pourquoi nous ne renoncerons jamais. »
Louise Benally, une praticienne Navajo traditionnelle qui réside sur les collines au pied des San Francisco Peaks, a remis une lettre au Service des Forêts, adressée à Corbin Newman, Agent Forestier Régional, dans laquelle il est indiqué que le gouvernement fédéral a prononcé un jugement sur les convictions religieuses de la tribu, et a trahi sa mission d’ « administrateur » censé protéger « les religions et traditions autochtones, et la culture qu’il a par ailleurs la charge de protéger. »
Voir aussi pour plus d’informations El Grito »
http://elgritonm.org/node/1290
Des manifestations ont eu lieu aujourd’hui aux sièges du Service des Forêts dans l’Ouest, entre autres à Golden, Colorado, et à Vallejo, Californie, appelant à mettre fin à la destruction des San Francisco Peaks, sacrés pour 13 Nations Amérindiennes. Les ‘hommes médecine’ y cueillent des plantes et y tiennent des cérémonies, à l’endroit où la firme Snowbowl à l’intention de faire de la neige artificielle avec des eaux usées.
Diffusé par Indigenous Action le 27 août 2011-09-02
Original article in English: Indigenous Action
Traduction Christine Prat
Mercredi 24 août 2011
La Tribu Havasupai, Klee Benally, un jeune activiste Diné (Navajo), et l’International Indian Treaty Council (une organisation de Peuples Autochtones d’Amérique du Nord, Centrale, du Sud, des Caraïbes et du Pacifique pour la souveraineté et l’autodétermination des Peuples Indigènes et la reconnaissance et la protection des Droits Indigènes, des Traités, des Cultures Traditionnelles et des Terres Sacrées – NdT), ont déposé une plainte en Action Urgente / Alerte Préalable auprès du Comité CERD des Nations Unies, contre la profanation des Pics Sacrés San Francisco, en Arizona. La plainte, officiellement enregistrée au soir du mercredi 17 août 2011, vise les récentes actions de la compagnie Arizona Snowbowl, qui a rasé 40 acres de forêt encore sauvage et posé plus de 5 miles de tuyauterie dans le cadre d’un projet du Service des Forêts US et de la ville de Flagstaff, d’arroser les San Francisco Peaks de neige artificielle faite d’eau des égouts. Jeudi 18 août, le Conseil Inter Tribal d’Arizona, représentant 20 Tribus et Nations Indiennes reconnues a officiellement déposé une lettre demandant de les nommer dans la plainte en tant que co-plaignants.
Le Comité pour l’Elimination de la Discrimination Raciale, connu internationalement sous le nom de Comité CERD, est chargé de contrôler la conformité à la Convention Internationale sur l’Elimination de toutes formes de Discrimination Raciale (ICERD).
Les Etats-Unis ont ratifié l’ICERD le 21 octobre 1994, et ont une obligation internationale de respecter et de s’abstenir de violer les droits de l’homme reconnus par l’ICERD, et de s’assurer qu’ils ne sont pas violés par des tiers, comme le Service des Forêts US, la Ville de Flagstaff, ou des intérêts privés comme ceux d’Arizona Snowbowl.
Jusqu’à 1,5 millions de gallons d’eau d’égouts recyclée par jour, c’est-à-dire plus de 100 millions de gallons par saison de ski d’hiver, pourraient être déversés sur les Pics Sacrés San Francisco. Et la ville de Flagstaff, Arizona, tirerait des profits de la vente de 180 millions de gallons de ses eaux usées à la compagnie Arizona Snowbowl pour ce projet.
« Ni les cours de justice, ni le public ne comprennent vraiment nos cérémonies et pratiques spirituelles ni notre relation spirituelle avec la Terre » dit Klee Benally, le plaignant Navajo. « Nous n’avons aucune protection garantie pour notre liberté religieuse en tant que Peuples Autochtones aux Etats-Unis. Les San Francisco Peaks sont sacrés pour nous depuis des temps immémoriaux, des milliers d’années avant qu’il n’y ait un nommé Colomb ou des Etats-Unis. La profanation de ce Site Sacré est un acte de génocide culturel. »
« Les actions commises par Arizona Snowbowl Inc. et par le Service des Forêts US reflètent un mépris et un manque de respect perpétuels, et une violation grossière des droits fondamentaux des Peuples Autochtones des Premières Nations de vivre conformément à leur mode de vie traditionnel et souverain » dit Shannon Rivers, un activiste de la communauté indigène de Gila River. « Les Nations Autochtones qui considèrent la terre comme sacrée et le site comme sacré ne resteront pas inactives si les Pics Sacrés San Francisco et nos pratiques spirituelles sont profanés. Tous les moyens, internationaux et nationaux, doivent être utilisés pour y remédier. »
« La communauté internationale et la loi internationale ne discriminent pas les religions ; toutes doivent être respectées également d’après la loi internationale » dit Andrea Carmen de l’International Indian Treaty Council, une Organisation Non-Gouvernementale Indigène, qui a un statut consultatif aux Nations Unies et est l’un des plaignants. « Pour chaque skieur qui profite de la neige artificielle, faite d’eau d’égouts, il y a un Amérindien qui ressent la profanation de ce Site Sacré. »
Le Comité CERD doit formellement communiquer la plainte aux Etats-Unis et demander une explication de sa position sur le sujet et prendre une décision peu après.
Lining up to be arrested today, Tuesday, at the White House. Photo by Tar Sands Action
Mardi 23 août 2011
52 personnes ont été arrêtées hier matin – lundi 22 août – ce qui portait à 162 le nombre d’arrestations. Il n’y a pas que des Amérindiens parmi les manifestants, loin de là. Il y a aussi de nombreux écolos et autres citoyens inquiets pour leur santé et l’environnement, des fermiers du Nebraska, etc…
Des célébrités ont rejoint le mouvement, parmi lesquelles l’actrice Cree Tantoo Cardinal qui a joué entre autres dans ‘Dance avec les loups’. Il faut dire qu’elle est originaire de Fort McMurray, Alberta, qui est au centre de la région des sables bitumineux.
Il semble que le New York Times soit dans l’opposition cette fois-ci, on pouvait lire dans l’éditorial d’hier matin – lundi 22 août – que « Le Département d’Etat devrait reconnaître le risque que présente l’oléoduc pour l’environnement et les dégâts à une encore plus grande échelle causés par l’exploitation des sables bitumineux et bloquer Keystone XL. »
POUR PUBLICATION IMMEDIATE
Original article in English:
www.hopi-nsn.gov/
Par La Tribu Hopi
Traduction Christine Prat
22 août 2011
La Tribu Hopi a engagé une procédure de litige contre la ville de Flagstaff pour avoir imposé le contrat illégal de vente d’eau recyclée à Snowbowl
KYKOTSMOVI, Arizona – Vendredi 19 août 2011, la Tribu Hopi a engagé une poursuite contre la ville de Flagstaff en Arizona, devant la Cour Supérieure du comté de Coconino, concernant la décision prise par la ville en septembre 2010 de ne pas modifier ou annuler le contrat pour la vente d’eaux usées recyclées à la station de ski Arizona Snowbowl pour faire de la neige.
La requête des plaignants déclare que le contrat signé par la ville pour vendre 1,5 millions de gallons d’eaux usées recyclées par jour à Snowbowl est illégal car il enfreint plusieurs lois de l’Arizona sur l’utilisation d’eau recyclée. Le contrat prévoit l’utilisation d’eau recyclée dans une région montagneuse où les écoulements et les inondations ne peuvent être prévenus comme l’exige la loi d’Arizona. De plus les restrictions des contacts des êtres humains avec l’eau recyclée ne peuvent être assurées et les dégâts possibles au milieu alpin unique du site, qui héberge des animaux et des plantes rares, ne peuvent être empêchés. Le contrat est également illégal vis-à-vis de la loi de l’Arizona car il mènera à une dégradation disproportionnée de l’environnement et épuisera davantage les ressources en eau potable déjà très limitées. Ainsi qu’il est déclaré dans la formulation de la plainte, l’utilisation d’eaux recyclées pour faire de la neige affectera l’environnement de manière irraisonnée, constituera une nuisance pour le public et enfreindra le droit du public, y compris la Tribu Hopi, à l’utilisation et la jouissance du site autour de Snowbowl et enfreindra également les droits sur l’eau garantis à la Tribu Hopi.
La vente par la ville d’eaux usées recyclées à Snowbowl couvrira une partie des Pics San Francisco de neige artificielle faite d’eau des égouts. Les Pics San Francisco, et en particulier le site de Snowbowl, sont uniques sur le plan écologique et abritent des types d’habitat et d’espèces rares. Le contrat illégal de la ville autorise à répandre et diffuser des eaux usées sur des sites sauvages utilisés spécifiquement par les Hopis et d’autres tribus, mettant des obstacles et enfreignant l’utilisation et la jouissance de ces sites par la Tribu Hopi et d’autres.
Les eaux usées recyclées sont des eaux qui ont été utilisées et recyclées dans le système de distribution d’eau de la ville. La fonte de neige artificielle faite d’eau recyclée sera dommageable pour l’environnement car elle contiendra des composants chimiques comme des perturbateurs endocriniens qui affectent le niveau normal et le fonctionnement des hormones chez les humains et les animaux. Les effets négatifs des perturbateurs endocriniens sont entre autres des développements sexuels aberrants, et des problèmes de comportement et de reproduction. Des espèces fondamentales dans l’écosystème des San Francisco Peaks comme les grenouilles sont particulièrement susceptibles d’en être affectées.
La Tribu Hopi montrera que le contrat illégal pour la vente d’eau recyclée à Snowbowl résultera au final en une perte économique considérable pour la communauté des San Francisco Peaks. Le petit accroissement de ses profits espéré par Snowbowl et les bénéfices minimes pour la région seront plus que compensés par des coûts bien plus élevés, y compris les dommages causés à l’environnement, pour la communauté des San Francisco Peaks, dont la Tribu Hopi. Les effets des eaux recyclées ne peuvent être limités au terrain de la station de ski, donc les utilisateurs des Pics dans les sites vitaux et accessibles autour de Snowbowl seront affectés si le contrat illégal est maintenu. La Tribu Hopi cherche a obtenir une décision de justice interdisant la réalisation de ce contrat de vente d’eaux usées recyclées à Snowbowl, ce contrat ayant un but illégal et étant contraire à la politique publique.
Le Président de la Tribu Hopi Leroy Shingoitewa a souligné l’importance de l’affaire pour la Tribu Hopi : « la santé et la sécurité du peuple Hopi est inséparable de la santé et la sécurité de l’environnement – la protection de l’environnement sur les San Francisco Peaks est fondamentale pour l’existence de la Tribu. L’utilisation d’eau d’égouts recyclée sur les San Francisco Peaks prévue par la ville de Flagstaff et Snowbowl aura un impacte négatif direct sur les usages fréquents et vitaux des Pics par la Tribu Hopi. »
Les défenseurs des San Francisco Peaks appellent à l’organisation de manifestations devant les sièges régionaux du Service des Fôrets US et le siège principal à Washington D.C.
Une manifestation est déjà organisée pour jeudi, 25 août, à Albuquerque, Nouveau Mexique. D’autres sont en train de s’organiser.
APPEL A LA MANIFESTATION DU 25 AOUT A ALBUQUERQUE, N.M.
Par TrueSnow.org
PROTEGEZ LES SITES SACRES ! DEFENDEZ LES DROITS DE L’HOMME !
MANIFESTATION POUR PROTEGER LES PEAKS
Quand : Jeudi, 25 août – Toute la journée de 9h à 17h (heure locale)
Où : Southwestern Regional Forester Office (Office Forestier Régional du Sud-Ouest)
333 Broadway SE, Albuquerque, NM.
Pourquoi : Depuis le 25 mai 2011,les propriétaires d’Arizona Snowbowl, soutenus par le Service des Fôrets des Etats-Unis et le Conseil Municipal de Flagstaff, ont posé plus de cinq miles sur 14,8 d’un pipeline pour transporter des eaux usées et ont abattu plus de 40 acres d’une forêt alpine rare sur les Pics Sacrés San Francisco au nord de l’Arizona. Les Pics sont sacrés pour plus de 13 Nations Autochtones. Ils sont un lieu de culte, un lieu où des divinités résident, un lieu où l’on fait des offrandes, où des plantes médicinales sont cueillies, l’endroit où l’Emergence a eu lieu, et un site où bien d’autres pratiques religieuses se tiennent.
Le Ministère de l’Agriculture des Etats-Unis (USDA), l’administration chargée du Service des Forêts, est en train de tenir des consultations sur la protection des sites sacrés, en partie à cause de la controverse suscitée par les Peaks.
Il faut demander au représentant régional du Service des Forêts et au Ministère de l’Agriculture d’arrêter immédiatement les travaux d’expansion de Snowbowl sur les San Francisco Peaks !
Le Service des Forêts et le Ministère de l’Agriculture (USDA) peuvent bloquer cette profanation et cet écocide !
Pour plus d’informations (en Anglais) : TrueSnow.org
PASSEZ A L’ACTION :
1. Prenez contact avec le Ministère de l’Agriculture (US Department of Agriculture)
Demandez au Ministère d’arrêter immédiatement les travaux d’expansion sur les San Francisco Peaks !
Etant donné que le Ministère dirige le Service des Forêts, demandez qu’il révoque le Permis d’Utilisation Spéciale d’Arizona Snowbowl, dans l’intérêt supérieur du public.
Adresse du Ministre (Secretary) :
Tom Vilsack
U.S. Department of Agriculture
1400 Independence Avenue, S.W.
Washington, DC 20250
Téléphone: 202-720-3631
2. Les citoyens Américains peuvent envoyer des commentaires sur le projet de Rapport sur les Sites Sacrés, avant le 4 0ctobre 2011.
Le rapport se trouve sur : http://www.fs.fed.us/spf/tribalrelations/sacredsites et les commentaires peuvent être envoyés par email à sacredsitescomment@fs.fed.us , par fax au 202-205-1771, par lettre à :
U.S. Forest Service
Office of Tribal Relations
1400 Independence Avenue, SW
Mailstop Code: 1160
Washington, DC 20250-1160
3. Si vous êtes sur place, convergez sur la montagne!
Rejoignez un camp de base ou établissez le votre.
Ou faites des dons de matériel (ou financiers)
Voir www.truesnow.org
4. Faites des dons pour aider les personnes arrêtées à payer les frais (caution, avocat, amendes…)
Dons en ligne : www.TrueSnow.org ou www.IndigenousAction.org
Contacts : protectpeaks@gmail.com
5. Prenez contact avec les conseillers municipaux de Flagstaff pour leur demander de respecter l’environnement, la culture Autochtone et de protéger la santé publique, en trouvant un moyen de rompre le contrat par lequel ils vendent des eaux usées à Snowbowl !
Email : council@flagstaffaz.gov
Téléphone : 928-779-7600
6. Ecrivez des lettres aux journaux sur le problème, diffusez le message sur les réseaux sociaux.
Les actions de désobéissance civile organisées à Washington pour protester contre l’oléoduc qui doit amener le pétrole extrait des sables bitumineux d’Alberta jusqu’au Golf du Mexique à travers les Etats-Unis, ont commencé samedi. La police a procédé à de nombreuses arrestations dans le but avoué de décourager les autres participants.
22 août 2011
Plus de 2000 personnes – des 50 états des Etats-Unis et du Canada – se sont inscrits sur le site www.tarsandsaction.org pour participer à des actions commencées samedi 20 août et devant durer jusqu’au 3 septembre.
Chaque jour un groupe de 50 à 100 personnes prend par à un « sit-in » et est relayé par un autre groupe le jour suivant.
70 personnes ont été arrêtées samedi et au moins 50 dimanche. La police a admis procéder à ces arrestations dans le but de décourager ceux qui doivent les relayer pendant les deux semaines qui suivent. La police se soucierait particulièrement d’éviter les « sit-in » pendant les manifestations officielles qui doivent débuter le 28 août et se poursuivre pendant une semaine à l’occasion de l’inauguration d’un mémorial dédié à Martin Luther King Jr. Ils ont apparemment oublié que Martin Luther King était justement devenu célèbre en prônant la résistance non-violente créative.
Au préalable, la police avait pourtant assuré verbalement aux organisateurs que les manifestants ne risqueraient qu’une amende de 100 dollars et seraient relâchés immédiatement. En fait, les personnes arrêtées samedi sont restées en prison et devraient passer au tribunal ce lundi. Bien que surpris, les organisateurs ont assuré qu’une nuit en prison ne pourrait en aucun cas décourager les futurs participants. Ils considèrent l’affaire de l’oléoduc comme le principal test pré-électoral pour Obama sur le plan de l’environnement.
Sur l’opposition des Nations Autochtones au projet et leurs griefs et arguments, voir article précédent.
En Anglais :
Articles sur les manifestations de ce week-end par Tar Sands Action sur Censored News
Lettre de scientifiques Américains au Président Obama
Au rassemblement pour la Protection de notre Mère la Terre au Dakota du Nord, des activistes des Premières Nations ont annoncé une action de désobéissance civile pour empêcher la construction aux Etats-Unis d’un oléoduc pour les sables bitumineux très polluants.
Par Brenda Norrell
Censored News
Traduction Christine Prat
Lundi 1er août 2011
NEW TOWN, Dakota du Nord – La résistance aux Sables bitumineux très polluants a annoncé des projets de désobéissance civile à Washington pour faire comprendre au gouvernement Obama qu’il faut mettre un terme à un projet d’utilisation du pétrole le plus sale de la planète, qui menace les ressources naturelles et les humains en Amérique du Nord, y compris les territoires Indiens.
S’adressant au Rassemblement Pour Protéger notre Mère la Terre, Clayton Thomas Muller dit que des actions de désobéissance civile sont projetées à Washington pour mettre le gouvernement Obama devant ses responsabilités, maintenant qu’il a entre les mains une décision cruciale concernant l’oléoduc devant transporter les sables bitumineux, projet de TransCanada Corp. Keystone XL.
Muller dit que si cet oléoduc, qui doit aller du Canada au Golf du Mexique, était autorisé, il traverserait des terres sacrées et mettrait en danger les ressources des territoires Indiens, entre autres les nappes aquifères des Lakota.
« C’est un projet absolument délirant, surtout à une époque de changement climatique » dit Muller, ajoutant que les industries de la côte du Golf du Mexique sont déjà en train de se préparer pour ce pétrole sale.
Muller s’est adressé à des représentants de Peuples Autochtones venus pour certains du Guatemala, du Mexique et du Canada, au 16ème Rassemblement Annuel pour la Protection de notre Mère la Terre, organisé par le Réseau Indigène pour l’Environnement du 28 au 31 juillet 2011, à New Town, au Dakota du Nord, au cours duquel ont eu lieu deux réunions de travail sur les moyens d’arrêter les destruction causées par les Sables Bitumineux d’Alberta.
Des Navajos qui combattent les centrales au charbon et le drainage de leurs nappes aquifères par la compagnie charbonnière Peabody Coal étaient présents, et des Wixarika (Huicholes) sont venus chercher des alliés pour mettre un terme à l’exploitation minière de la First Majestic Silver Corp. de Vancouver (British Columbia), qui détruit leurs montagnes sacrées.
Le Rassemblement s’est tenu sur les terres des Mandan, Hidatsa et Arikara, où les Amérindiens combattent un projet approuvé par le Bureau des Affaires Indiennes pour le forage de 3000 puits de pétrole et de gaz. Déjà, l’air, l’eau et la terre sont dévastés par les nombreux puits de pétrole et de gaz, et les forages, le trafic des poids lourds et l’explosion du nombre de travailleurs du pétrole et du gaz ravagent l’environnement, l’économie et la vie quotidienne des gens.
Avec pour but la fermeture des industries du fuel fossile et l’arrêt de l’exploitation des sables bitumineux très polluants en Alberta ainsi que du projet d’oléoduc aux Etats-Unis, Muller a parlé de la récente victoire pour le Caribou.
Au Canada, le juge de la Cour Fédérale Peter Crampton a donné au Ministre de l’Environnement Peter Kent jusqu’au 1er septembre pour publier son plan national de sauvetage du caribou. Selon l’Edmonton Journal, le juge Crampton a déclaré que le gouvernement devait revenir sur son refus de publier un décret d’urgence pour la protection du caribou menacé dans la région des sables bitumineux de l’Alberta.
Plus tôt, le ministre avait repoussé les exigences des Premières Nations et conclu que les sables bitumineux ne constituent pas une menace imminente pour le sauvetage national du caribou des régions boréales.
D’après le Globe and Mail, aux Etats-Unis le membre du Congrès Alcee Hastings a prévenu que « le risque de fuite de ces oléoducs pour les sables bitumineux est très réel. »
« Le pétrole ronge les oléoducs, les endommageant et conduisant à des fuites fréquentes » a-t-il déclaré au cours du débat sur l’oléoduc proposé par TransCanada Corp. Keystone XL, qui amènera le pétrole brut des sables jusqu’à la côte du Golfe du Mexique s’il est approuvé. Cela fait écho au rapport du Conseil de Défense des Ressources Naturelles, un groupe écologiste puissant aux Etats-Unis, qui a qualifié le pétrole brute des sables bitumineux de substance « hautement corrosive, acide et potentiellement instable » qui « pourrait mettre en danger la santé publique de l’Amérique. »
Le Chef Allan Adam, de la Première Nation Athabasca Chippewa de Fort McMurray, avait dit précédemment que les décisions du Département de Développement de Ressources Durables de l’Alberta, présidé par le Ministre Mel Knight, menacent les Droits de chasse et cueillette traditionnelles garanties par Traité.
La Première Nation Athabasca Chippewa a déclaré que « le gouvernement de la province évitait systématiquement de subvenir aux besoins de base lorsqu’il s’agit d’air, de terres et d’eau dans la région et s’abstenait d’impliquer de manière significative les Premières Nations dans les décisions concernant la gestion des terres conformément aux Droits indigènes garantis par Traité. »
« Tant que l’Alberta ne fera pas d’efforts sérieux pour protéger la terre, réglementer l’industrie et garantir que les Premières Nations sont à la table des négociations en tant que partenaires à part entière pour développer des solutions aux graves défis environnementaux créés par le gouvernement et l’industrie, ils peuvent s’attendre à ce que nous nous opposions à tout développement ultérieur dans la région. »
Au Canada, Leslie Cardinal, appartenant à une Première Nation, a déclaré « Le gouvernement du Canada a accepté la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones, suivant un mode conforme à la Constitution et aux lois du Canada. La Déclaration des Nations Unies dit clairement que les Peuples Autochtones ont le droit de maintenir et renforcer leur relation spirituelle distinctive sur les territoires, eaux et autres ressources qui leur appartiennent traditionnellement, ou qu’ils occupent ou utilisent ou de toute autre manière, et de conserver leurs responsabilités vis-à-vis des générations futures.
La Nation Cree de Beaver Lake a lancé une procédure civile de masse pour prouver que l’exploitation débridée du pétrole et du gaz dans leur territoire traditionnel rend leurs droits acquis par traités dénués de sens.
Le document présenté donne une liste de plus de 15000 projets approuvés ou proposés sur leurs terres traditionnelles près du Lac La Biche. D’après l’Edmonton Journal, le clan a dit que « les travaux d’exploitation avaient forcé ses membres à quitter leurs secteurs traditionnels, dégradé l’environnement et fait décliner le nombre d’animaux sauvages, rendant impossible l’exercice effectif de leurs droits de chasse et de pêche garantis par le Traité 6.
Le pétrole brut tiré des sables bitumineux du Canada est lourd et épais, c’est une substance noire semblable à du goudron, qui demande de grandes quantités d’énergie et de travail pour être transformée en produits finis comme l’essence et le diesel. Même certains industriels de l’énergie d’Alberta le décrivent comme un ‘sale truc’, d’après le Globe and Mail.
Les projets d’exploitation des sables pétrolifères menacent les sols, car l’extraction initiale du bitume laisse une grande quantité de dépôts de produits chimiques toxiques. L’exploitation des sables pétrolifères menace l’eau au cours du processus de séparation et à cause du drainage des rivières. De plus, l’air est pollué par l’émission de gaz carbonique et autres. Et la combustion des produits pétroliers, par la suite, cause également l’émission de gaz carbonique dans l’atmosphère. D’après Wikipedia, il y a des métaux lourds dans les sables bitumineux.
You will find below an appeal by True Snow – the site for the Defenders of the Peaks – calling people from Flagstaff to attend a Silent Vigil on August 23.
Those of us who are not citizens of Flagstaff and live very far away could support them by sending emails to the City Council on that day. You can let them know what you feel, just remind them that “Water is Life”, or – what I plan to do – just send a photo of yourself or of any anonymous person with the mouth covered.
Christine Prat
Traduction en Français plus bas
Silent Vigil August 23 – 4PM – City Hall
Water is Life, Don’t sell ours to Snowbowl!
Wear tape or a cloth or something covering your mouth to show how the council has forced silence on this issue!
On Tuesday August 23 we will hold Silent Vigil in front of City Hall and subsequently in city council meeting. It is time to stop for a moment and pay our respects to the plants, trees, animals, and insects who died or lost their homes in the clear-cuts that are taking place up on the mountain at the hands of Arizona Snowbowl.
It would only take four city council members with courage and vision to end this entire treated sewage effluent fiasco forever. With their simple vote to end the contract it could put an end to anger and racism and outright desecration and begin the healing process. It would also keep 180,000,000 gallons of water a year filtering through 1200 feet of volcanic rock back into our own aquifer, instead of dumping it directly above a perched aquifer on the peaks and uphill from the Hart Prairie aquifer. Flagstaff water for Flagstaff, don’t sell it to Snowbowl.
Please join us in the City Council meeting and let them know what their silence feels like. The council chambers can likely hold about 200 people, so come on down and help us fill the room. Let them know that water is life, don’t sell ours to Snowbowl.
———————————————–
Vous trouverez ci-dessous un appel de True Snow – le site des Défenseurs des Pics – appelant les gens de Flagstaff à se joindre à une manifestation silencieuse le 23 août.
Tous ceux d’entre nous qui ne sont pas citoyens de Flagstaff et vivent très loin peuvent les soutenir en envoyant des mails au Conseil Municipal ce jour-là. Vous pouvez leur dire ce que vous pensez si vous êtes inspirés, juste leur rappeler que « l’Eau c’est la Vie » – ce qui est le thème de True Snow – ou bien – ce que je compte faire pour ma part – leur envoyer seulement une photo de vous-même ou un dessin représentant un individu quelconque, avec un bâillon sur la bouche.
MANIFESTATION SILENCIEUSE LE 23 AOUT À 16H – DEVANT L’HOTEL DE VILLE DE FLAGSTAFF
L’Eau est la Vie, ne vendez pas la nôtre à Snowbowl!
Bâillonnez-vous pour montrer comment le Conseil Municipal a imposé le silence sur ce problème !
Mardi 23 août nous organiserons une Manifestation Silencieuse devant l’Hôtel de Ville, puis à la réunion du Conseil Municipal. Il est temps de nous arrêter un moment pour rendre hommage aux plantes, arbres, animaux et insectes qui sont morts ou ont perdu leur habitat lors de l’abattage de la forêt commis en ce moment par Arizona Snowbowl.
Il suffirait de quatre conseillers municipaux courageux et clairvoyants pour mettre un terme définitif au désastre de l’eau d’égout recyclée. Il leur suffirait de voter pour mettre fin au contrat, à la colère et au racisme et à la profanation et mettre en route le processus de réparation. Cela permettrait aussi à 180 millions de gallons d’eau par an de continuer à être filtrés à travers la roche volcanique jusqu’à notre nappe aquifère au lieu d’être balancés directement au-dessus des nappes d’altitude sur les Pics et de la nappe de Hart Prairie. L’eau de Flagstaff est pour Flagstaff, ne la vendez pas à Snowbowl.
Rejoignez nous à la réunion du Conseil Municipal et faites-leur comprendre l’effet que fait leur silence. Les salles du Conseil peuvent contenir environs 200 personnes, alors venez et aidez-nous à remplir l’espace. Faites-leur savoir que l’eau est la vie, et qu’ils ne doivent pas la vendre à Snowbowl.
Original article in English: Klee Benally: Direct Action to Protect Holy Peaks Continues
L’ACTION DIRECTE POUR PROTÉGER LES PICS SACRÉS CONTINUE
Par Klee Benally
www.IndigenousAction.org
Photos Ethan Sing
Publié sur Censored News
14 août 2011
Traduction Christine Prat
Samedi 13 août 2011, après un rassemblement dédié à la prière, mes amis Mary Sojourner, Rudy Preston et moi-même avons été arrêtés par des agents des “forces de l’ordre” pour nous être élevés contre la profanation et l’écocide causés par la station de ski Arizona Snowbowl.
Depuis le 16 juin, 26 arrestations ont eu lieu pendant des manifestations contre la reprise de la profanation et de l’écocide des Pics Sacrés par Snowbowl.
Samedi, alors que le conducteur de l’excavatrice employé par Snowbowl déchirait la terre sacrée, les plantes et les souches pour prolonger vers le haut de la montagne la tranchée destinée au pipeline, 40 personnes se sont rassembler pour prier dans une pâture juste en face du chantier. Par moments, les bulldozers et l’excavatrice n’étaient qu’à 600m de l’assemblée, et le bruit des machines rendait presqu’impossible pour les Anciens de s’exprimer. Le bruit interrompait les déclarations et les prières des personnes présentes.
Bien que je ne puisse pas dire avec certitude comment çà a commencé, après la prière 30 personnes ont commencé à pousser des roches et rejeter de la terre dans la tranchée du pipeline. Tandis que e regardais a distance, chaque rocher remis à sa place dans la tranchée – pour refermer la cicatrice de la profanation – m’apparaissait comme plus puissant que n’importe quelle pétition que j’aie jamais lue.
Deux agents du Service des Forêts, qui apparemment avaient surveillé le rassemblement de prières, ont jailli des bois alors que l’action spontanée se déroulait.
A ce moment, je me suis approché de l’opérateur de l’excavatrice et dit « Arrêtez. Vous avez interrompu et dérangé nos prières. Vous devez arrêter. » Puis je me suis enchaîné et menotté afin de bloquer l’excavatrice.
J’ai été rejoint par plus de 30 personnes qui commencèrent à scander et chanter. Nous avons chanté d’une manière qui constituait une continuation de nos prières. Je suis resté enchaîné à la machine pendant environs deux heures.
Le Service des Forêts et les sheriffs du comté de Coconino m’ont détaché après que Louise Benally – de Big Mountain – ait exprimé sont accord en ce qui me concerne. J’ai été inculpé par le sheriff d’ « Intrusion » et de « trouble 1a l’ordre publique ».
Comment pourrais-je être par « intrusion » sur un site qui est si sacré pour moi ? C’est mon église. Ce sont le Service des Forêts et Snowbowl qui violent les droits de l’homme et la liberté religieuse en profanant cette Montagne Sacrée. Bien qu’un appel soit encore en suspens dans le système judiciaire, Snowbowl essaie de saper la procédure. De plus, Snowbowl et le Service des Forêts violent l’accord de 2004 (MOA, Memorandum of Agreement) signé avec les Nations Autochtones. Cet accord stipule que les Autochtones doivent être consultés avant toute construction, ce qui n’a pas été fait de manière significative, si seulement çà a été fait. Sans parler du fait que le Service des Forêts et Snowbowl violent la Déclaration d’Impacte Environnemental, vu qu’ils n’ont suivi aucune des mesures d’atténuation de l’impact sur l’environnement prévues. Leurs actions vont bien au-delà du « trouble à l’ordre publique. »
Après mon arrestation et ma libération, Mary Sojourner, écrivain et activiste locale, a affronté les agents du Service des Forêts et les sheriffs du comté de Coconino. Elle s’est avancée jusqu’à l’excavatrice pour bloquer la construction du pipeline et a été immédiatement menottée et fourrée dans un car de police.
Mary a déclaré « Je me suis lancée dans l’action, non seulement pour la Montagne, mais pour mon ami Klee Benally, que j’ai vu enchaîné à une monstrueuxe excavatrice, cette machine creusant pour le pipeline, qui a déchiré la montagne et l’air tranquille du matin, alors que trente d’entre nous priaient pour la Montagne ; et aussi pour que les femmes et les hommes âgés voient qu’il n’est pas nécessaire d’être jeune pour se lever pour défendre un lieu et une communauté qu’on aime. »
Rudy Preston, l’avocat local des Pics, a également été arrêté et inculpé de deux chefs de « trouble à l’ordre publique » et d’un pour « intrusion ».
Rudy a fait cette déclaration : « J’ai l’impression que le monde a changé pour toujours hier. Nos actions pour Nuvatukya Ovi (Pics San Francisco en Hopi) m’ont conduit à voir les véritables horreurs perpétrées chaque jour contre les Cultures Indigènes de notre communauté. Même sans eau d’égout sur la montagne, la profanation est la perpétuation du génocide systématique des peuples locaux depuis des siècles, et c’est aussi fort maintenant qu’à l’époque ou des peuples ont été forcés de participer à la Plus Longue Marche. Je ne fermerai plus jamais les yeux sur cette injustice. Et mon corps ne le perpétuera pas. »
Tout ce qui est arrivé au cours du dernier mois a été rendu possible par des individus pensant de cette manière et entreprenant des actions de toutes sortes. J’espère que d’autres sortiront aussi de leur petit confort pour créer des actions qui reflèteront leur participation. Tout le monde ne peut pas défiler dans les rues, tout le monde ne peut pas s’enchaîner, tout le monde n’a pas forcément de voiture. Mais nous aimons tous la montagne et vour n’avez pas besoin d’attendre un ‘organisateur connu’ pour vous dire ce que vous devez faire maintenant. »
Tandis que moi, Klee, j’étais enchaîné à l’excavatrice, je disais « Ceci n’est pas un jeu. Ce n’est pas un spectacle. Ce n’est pas fait pour les média. C’est pour empêcher cette profanation de se produire. »
La construction n’a été stoppée que pendant 2 heures, néanmoins elle a été stoppée. C’est du pouvoir. C’est un pouvoir que nous partageons tous. Si une, trois, six ou neuf personnes peuvent se mettre en travers du chemin des machines et dire « assez », imaginez ce qui pourrait advenir si chaqu’un d’entre nous tous se sentait concerné ?
Ce qui est en jeu, c’est nos prières, nos modes de vie, notre survie culturelle. C’est pourquoi il faut que cela cesse. C’est pourquoi nous disons ‘Pas de profanation pour des activités de récréation, protégez les Pics ! »
Pour plus d’information en Anglais et des dons (pour les frais de caution et de justice) : www.indigenousaction.org ou www.truesnow.org