LEONARD PELTIER A OBAMA: ARRETEZ TOUTES LES GUERRES!
LEONARD PELTIER PARLE DE SA PRISON A ‘DEMOCRACY NOW !’ DU DENI DE SOINS MEDICAUX, DE SA REQUETE DE CLEMENCE
Publié par Censored News
Traduction Christine Prat
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Amy Goodman : Samedi, après le concert pour Leonard Peltier au Beacon Theatre, j’ai eu la possibilité de parler directement avec Leonard, lorsqu’il s’est adressé par téléphone à une conférence de presse organisée par des Anciens Autochtones, ses avocats et Pete Seeger. J’ai mené l’interview du premier rang de la conférence de presse, par liaison téléphonique avec le Pénitencier de Coleman, Floride. Peltier a été condamné en 1977. Il a maintenant 68 ans.
Amy Goodman : Leonard, c’est Amy Goodman de Democracy Now! Je voulais …
Leonard Peltier: Oh, Amy, bonjour. Comment çà va?
Amy Goodman : Bonjour. Je vais bien. Je me demandais si vous aviez un message pour le Président Obama ?
Leonard Peltier : A quel sujet ?
Amy Goodman : Votre situation ou la situation de monde
Leonard Peltier : Arrêtez toutes les guerres. Arrêtez toutes les guerres. Sinon quoi ? De quel genre de message parlez vous ?
Amy Goodman : Il y a plusieurs messages que vous pourriez faire passer.
Leonard Peltier : OK. Eh bien, vous savez, j’espère seulement qu’il puisse mettre fin aux guerres en cours dans le monde, et arrêter de … tuer tous ces gens qui se font tuer, et, voyez vous, rendre les Black Hills à mon peuple, et me libérer.
Amy Goodman : Pouvez vous partager avec les gens qui assistent à la conférence de presse et avec le Président Obama les raisons pour lesquelles vous devriez… votre condamnation devrait être commuée, pourquoi vous demandez la clémence ?
Leonard Peltier : Eh bien, pour commencer, je n’ai jamais eu de procès équitable. Vous savez, mon affaire a été tordue dès qu’il y a eu des audiences devant les jurés. A l’audience devant le jury, ils ont eu un témoin à charge que je n’avais jamais rencontré de ma vie. Et avec mon extradition du Canada, ils ont violé les lois internationales. Et au procès, il y avait des racistes avérés – il y avait des racistes avérés parmi les jurés. Ils ne m’ont pas autorisé à organiser ma défense, les preuves étaient fabriquées, les témoins étaient fabriqués, des témoins ont été torturés. Vous savez la liste est… la liste continue. Donc je pense – après 37 ans – que je suis un très bon candidat pour la grâce ou au moins l’assignation à résidence.
Amy Goodman : Que signifierait une assignation à résidence ? Et pouvez-vous décrire la situation dans la prison en Floride où vous vous trouvez maintenant ?
Leonard Peltier : Eh bien, je suis dans un pénitencier des Etats-Unis – un super maxi pénitencier. Et c’est comme tout les autres pénitenciers. Et l’assignation à résidence voudrait dire que je serais chez moi… assigné à résidence chez moi. Je devrais probablement porter un bracelet électronique, un bracelet à la cheville, mais ce serait bien mieux qu’ici. Au moins je pourrais recevoir des soins médicaux. Vous savez, çà va très mal avec ma prostate, et c’est de pire en pire. Çà ne s’arrange pas. Çà ne guérira pas tout seul, çà ne fait qu’empirer.
Amy Goodman : Vous avez été condamné pour complicité dans le meurtre de ces deux agents du FBI. Qu’avez-vous à dire là-dessus ?
Leonard Peltier : Au départ, j’ai été condamné pour meurtre, mais après que leurs affirmations se soient effondrées, ils ont entériné la condamnation sur la base de l’indice le plus controversé, l’arme du crime. Alors nous avons déposé une requête suivant la Loi sur la Liberté d’Information et avons trouvé deux documents sur des testes scientifiques du laboratoire où ils testent les armes à feu et qui se sont révélés négatifs. Donc c’était encore un autre élément… encore une preuve fabriquée, à part Myrtle Poor Bear, les témoins et autres choses de ce genre. Mais alors, l’affaire s’est effondrée.
Puis, en 1992… en 1985, quand le Juge Heaney, de la Cour d’Appel fédérale du 8ème Circuit a demandé aux procureurs de quoi au juste M. Peltier était accusé, vu qu’il n’y avait aucun indice de meurtre dans le dossier, le procureur Lynn Crooks a déclaré que le gouvernement ne savait pas qui avait tué les agents, ni quel rôle Leonard Peltier avait pu avoir dans l’affaire. Donc, en 1992, j’ai fait appel, demandant à nouveau, « Qu’est-ce que je fais… pourquoi suis-je en prison si le gouvernement ne sais pas pourquoi j’y suis ? » Alors ils ont changé [le chef d’accusation] en complicité, ce qui est illégal, étant donné que je n’ai jamais été accusé de cela, que je n’ai jamais été poursuivi pour cela, et çà exige une défense totalement différente au procès. Donc je ne sais absolument pas pourquoi je suis ici.
Amy Goodman : Quel est votre état de santé ? Et comment pourriez-vous caractériser les conditions de détention à Coleman ?
Leonard Peltier : Oh, c’est un pénitencier des Etats-Unis, voyez-vous, et ils ne cessent d’empirer d’année en année. Ils ne sont pas… ils ne sont pas comme ils étaient il y a 20, 30 ans.
Et j’ai… en fait, j’ai un gros problème de prostate. Je veux dire, le docteur a dit qu’un côté, de ma prostate, avait l’air sain, et l’autre pas, quand ils m’ont fait ce test il y a plus d’un an. Mais jusqu’à maintenant, çà n’a pas l’air d’être un cancer. Oui, bon, c’est bien – c’est une des principales causes de mort. Alors, ils me donnent une pilule, c’est tout.
Amy Goodman : Et le diabète ?
Leonard Peltier : Çà, j’en ai… et tous les autres trucs aussi – diabète, haute tension, une petite crise cardiaque, un petit AVC, une fois. En fait, je m’écroule.
Amy Goodman : Avez-vous encore un espoir d’être libéré un jour ?
Leonard Peltier : En fait, d’après la loi, ils ont 30 ans pour vous libérer obligatoirement. Au bout de 30 ans, j’aurais dû être libéré. Bien sûr, c’est passé. En février, j’aurai fait 37 ans. Mais il faut savoir aussi que quand j’ai été condamné, perpétuité voulait dire sept ans. Je n’ai pas été condamné à la perpétuité sans possibilité de remise de peine ; juste perpétuité. Donc, en fait, j’ai fait cinq, six fois perpétuité maintenant. Et, voyez vous, c’est vraiment… c’est encore une fois en violation de leurs propres lois, juste sur ce point. Alors, je ne sais pas. Je lutte. Je lutte pour çà. Je vais essayer de sortir.
Amy Goodman : Quel est votre….
Leonard Peltier : Je n’en sais rien, je ne peux rien anticiper. Actuellement… actuellement çà ne se présente pas bien. C’est tout ce que je peux dire.
Amy Goodman : Comment réagissez-vous aux campagnes du FBI contre votre libération ?
Leonard Peltier : Oh, ils ne font que… ils ne disent que des conneries. En fait, c’est contre eux qu’il devrait y avoir des enquêtes pour tous les meurtres qu’ils ont commis à Pine Ridge. Ils ont soutenu toutes ces tueries. Ils les ont financées. Ils ont donné des renseignements et des balles perforantes et des armes sophistiquées. Tout cela a été fait… tout cela a été déclaré par Duane Brewer, un des chefs des escadrons GOON sur la réserve. Donc, je répète, c’est eux qui devraient être l’objet d’enquêtes, et, d’ailleurs – je peux le dire maintenant – certains Indiens et un sénateur… des sénateurs du Dakota du Sud demandent maintenant une enquête sur le sujet. Ils vont mettre çà au point. Et le fils de Tim Johnson, qui est avocat… au bureau du procureur général du Dakota du Sud… Tim Johnson est membre du Congrès là-bas. Son fils va diriger l’enquête.
Amy Goodman : Et quel est le but de tout cela ?
Leonard Peltier : Eh bien, de mettre les assassins en prison. Je veux dire, c’est comme çà que je le vois. Je veux dire…
Amy Goodman : Pour les gens qui ne connaissent pas votre affaire, plus particulièrement les jeunes, comment voudriez-vous que ce soit présenté ? Comment voudriez-vous, Leonard Peltier, qu’ils vous connaissent ?
Leonard Peltier : Oh, juste comme quelqu’un qui a lutté pour les droits de son peuple et qui a essayé d’empêcher la loi dite « Termination Act » et tous les autres crimes commis contre mon peuple. C’est la seule raison pour laquelle je suis ici. Ils ne m’ont pas eu… ils n’ont rien prouvé contre moi. Ils n’ont pas prouvé que j’aie fait quoique ce soit, certainement pas tué quelqu’un.
Amy Goodman : Que feriez-vous si vous étiez libre ?
Leonard Peltier : Oh, j’irais probablement chez moi, en résidence surveillée. Je veux dire, c’est la seule chose que je puisse espérer, vu que je ne pense pas qu’Obama va accorder… il va faire ce qu’a fait Bill Clinton, et il n’accordera pas de pardon avant sa dernière année. Il ne fera pas… çà n’arrivera pas. Je ne le crois pas. Alors j’essaie… nous essayons… George Bush a signé la Loi de la Deuxième Chance, ce qui veut dire assignation à résidence, nous essayons de l’obtenir, pour que je puisse aller là-bas, pour au moins pouvoir peut-être… si je suis assigné à résidence, je pourrai au moins avoir des soins médicaux, parce que, voyez-vous, il ne me donnent pas… ils ne me les donnent pas. Simplement… ils ne me les donneront pas. C’est tout le problème. Et je pouvais, j’irais chez moi, dans le Dakota. Il ne me reste que dix secondes. Le signale me donne juste… juste une minute, je crois. Mais sinon…
Amy Goodman : Qu’est-ce qui vous donne…. Qu’est-ce qui vous donne de l’espoir, Leonard ?
Leonard Peltier : Des gens comme vous et tous les autres qui me soutiennent et mon peuple. C’est le seul espoir que j’aie.
Amy Goodman : Et quel est le sens de la venue de Harry Belafonte, Pete Seeger et un millier d’autres gens qui sont venus hier soir en votre honneur ?
Leonard Peltier : Je dois vous dire ceci. Je dois le dire très brièvement. Il ne me reste que 10 secondes. Merci, merci, à tous merci beaucoup. Je suis désolé, je ne peux pas… mon temps est écoulé, il faut que je raccroche.
LE PUBLIC: On t’aime Leonard. On t’aime Leonard. Courage.
Amy Goodman : Vous avez entendu Leonard Peltier. Je lui parlais d’une conférence de presse samedi par téléphone. Il était – il est toujours – emprisonné au Pénitencier de Coleman, Floride. Il est en prison depuis 37 ans et demande la clémence du Président Obama. Vendredi un grand concert a eu lieu à New York pour demander sa libération. Peltier est un des prisonniers les plus célèbres et détenus depuis le plus long temps d’Amérique. Allez sur notre site democracynow.org pour le voir réciter ses propres poèmes [reading his own poetry] et voir Peter Coyote relater l’affaire [en anglais]
DES FEMMES NAVAJO SOLIDAIRES DE LA PALESTINE S’OPPOSENT AUX PRATIQUES GENOCIDAIRES D’ISRAEL ET DISENT QUE LES NAVAJOS N’ONT PAS BESOIN DES PRODUITS CHIMIQUES ISRAELIENS POUR PRODUIRE LEUR NOURRITURE
Par Brenda Norrell
Censored News
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Traduction Christine Prat
Mercredi 12 décembre 2012
Des femmes Navajo solidaires de la Palestine s’opposent à la visite du Président Navajo Ben Shelly en Israël cette semaine et dénoncent la politique génocidaire permanente d’Israël et les violations des droits de l’homme de longue date de Ben Shelly chez lui.
Les femmes Navajo disent que Shelly et Israël font partie de la machine de guerre. Etant donné que les Navajos pratiquent une agriculture durable, ils disent que Shelly n’a pas besoin d’aller en Israël pour apprendre à utiliser des produits chimiques pour produire de la nourriture.
Louise Benally, Diné [Navajo] qui résiste à la déportation forcée à Big Mountain, Arizona, dit « Ben devrait rester en Israël pour apprendre l’agriculture, ils ne sont que des pantins pour les machines de guerre. »
« Apprend-il a produire de la nourriture ou des armes de destruction massive ? » L. Benally et d’autres Diné de Black Mesa disent que le gouvernement de la Nation Navajo n’est qu’un gouvernement fantoche aux mains de celui des Etats-Unis et qu’il les a abandonnés pour les dollars des mines de charbon et des centrales électriques.
Janene Yazzie, une Navajo qui travaille dans l’agriculture durable, dit que Shelly n’a pas besoin d’aller en Israël pour apprendre comment utiliser des produits chimiques pour produire de la nourriture.
« Entendre que notre président croit que le gouvernement d’apartheid d’Israël a plus a offrir que les Diné de son propre pays qui combattent sa politique est douloureux et révèle une incroyable ignorance. »
J. Yazzie souligne que la visite de Shelly en Israël cette semaine n’est que la manifestation la plus récente d’une longue liste de violations des droits de l’homme, parmi lesquelles des manigances pour vendre les droits sur l’eau des Navajos et l’envoi d’équipes d’intervention spéciales pour intimider les Navajos dans des forums publiques. Janene Yazzie dit : « Çà ne devrait ni nous choquer ni nous surprendre que le Président de notre Nation Navajo Ben Shelly entreprenne un voyage inattendu en Israël, un gouvernement qui s’est voué à exercer des pratiques génocidaires contre sa population Palestinienne Autochtone. »
« Dans des communautés à travers notre nation il y a une lutte pour ramener la production de nourriture la niveau local en retournant aux méthodes d’agriculture et d’irrigation traditionnelles qui conviennent à notre climat, notre sol, notre cuisine autochtone et aux valeurs de notre culture » dit J. Yazzie.
« Au lieu d’aller voir ces projets ou de les étudier, le Président Shelly va en Israël étudier la ‘fertirrigation’ [irrigation avec de l’eau contenant des engrais], une méthode dépendant de l’utilisation d’engrais chimiques. » [Voir la suite de la déclaration de J. Yazzie – en anglais – sur : http://bsnorrell.blogspot.com/2012/12/navajo-janene-yazzie-solidarity-with.html ]
Angela Davis, Navajo, rappelle que la Nation Navajo utilise des graines génétiquement modifiées depuis des années dans son exploitation agricole commerciale, Navajo Agricultural Products Industry – NAPI [Industrie de Produits Agricoles Navajo], qui a fait la promotion de Monsanto sur son site web. A. Davis ajoute « Si Ben Shelly se préoccupe tellement d’agriculture il devrait arrêter d’acheter des graines génétiquement modifiées à Monsanto. Il dit aussi reconnaître des problèmes communs dans la contamination aux radiations de l’eau israélienne, alors qu’il ignore délibérément les gens de son peuple qui sont malades et qui meurent suite à l’irradiation de leur eau par l’exploitation des mines d’uranium qu’il soutient !
« Il voit aussi des similarités avec les luttes des Israéliens dans leur pays et partage les préoccupations de leurs dirigeants. Il est comme Benjamin Netanyahu, un dictateur coupable du génocide de gens opprimés dans leurs propres territoires occupés. Nous avons plus de choses en commun avec les Palestiniens qu’avec le régime Sioniste d’Israël. Ben Shelly est un menteur et je ne crois pas que ses intentions de visite soient dans l’intérêt du peuple. »
Publié par brendanorrell@gmail.com
COMMUNIQUE DE PRESSE: DES DEFENSEURS DES PICS RISQUENT DES POURSUITES FEDERALES, SUITE A UNE ‘ATTAQUE A CARACTERE POLITIQUE’
Par Indigenous Action
12 décembre 2012
Le Service des Forêts tente d’interdire l’accès aux Pics aux activistes pour empêcher de nouvelles protestations
POUR DIFFUSION IMMEDIATE
Contact :
Klee Benally
indigenousaction@gmail.com
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Des défenseurs des Pics risquent d’être mis en examen suite à une ‘attaque à caractère polique’
Le Service des Forêts tente de le interdire l’accès aux Pics San Francisco pour prévenir de nouvelles protestations
12 décembre 2012
Traduction Christine Prat
FLAGSTAFF, Arizona – Le 11 décembre 2012 trois activistes défendant les Peaks se sont rendus pacifiquement au commissariat fédéral en réponse à des allégations d’inculpations fédérales et de mandats d’arrêt « sous scellés » suite à une action de protestation dans un bâtiment du Service des Forêts le 12 septembre 2012.
« La raison pour laquelle ces documents étaient sous scellés est évidente, le Service des Forêts voulaient nous arrêter et faire un exemple afin de décourager de nouvelles protestations pour protéger les Pics Sacrés San Francisco. » dit Klee Benally, un activiste Diné (Navajo). Benally a lutté pour la liberté religieuse des Autochtones et la protection des Pics Sacrés depuis plus de 14 ans, « Cette attaque a des mobiles politiques, elle a clairement été planifiée à ce moment précis pour faire passer un message à tous ceux qui se soucient des Pics de s’abstenir de protester contre la fabrication de neige à partir d’eau d’égout recyclée ».
Klee a déclaré a une foule de supporters devant le commissariat : « Le Service des Forêts a menti dans la Déclaration d’Impact Environnemental, ils ont menti au tribunal, ils mentent à propos de ces accusations et ils mentent sur leur politique vis-à-vis des sites sacrés. Nous sommes arrêtés aujourd’hui parce que nous n’avons pas peur de faire face et de dire la vérité ! »
Les trois activistes défenseurs des Pics ont été menottés, la taille, les mains et les pieds liés et retenus dans une cage pendant près de 5 heures avant d’être présentés à un juge. Pendant leur détention, des agents du Service des Forêts US en civil ont tenté de les interroger individuellement, hors de la présence de leurs avocats.
Le capitaine John Nelson, responsable du maintien de l’ordre du Service des Forêts, était le seul représentant du Service au tribunal. Nelson a tout un passé d’intimidation et de harcèlement des défenseurs des Pics et des hommes-médecines traditionnels qui prient sur les Pics.
« Pour moi c’est clair, » dit Klee Benally, « que le Service des Forêts cherche à éliminer toute possibilité d’exprimer la vérité sur la liberté religieuse et la protection des Pics Sacrés San Francisco. »
Le procureur a demandé à de nombreuses reprises que le juge « interdise » aux activistes de se rendre sur les San Francisco Peaks et dans tout bâtiment du Service des Forêts de Coconino comme condition de leur remise en liberté. Pendant la comparution, le procureur fédéral répétait continuellement qu’il s’inquiétait de la possibilité de nouvelles manifestations.
L’avocat Matthew Brown a fait valoir que la pratique religieuse de Benally était directement liée aux Pics San Francisco et que lui en interdire l’accès serait similaire à lui interdire d’aller à l’église. Le juge a accepté de ne pas interdire l’accès aux Pics à Benally mais l’a prévenu qu’à la moindre infraction il serait emprisonné jusqu’au procès. Même une arrestation par erreur sur les terres gérées par le Service des Forêts constituerait une raison de l’emprisonner jusqu’au procès.
Les trois défenseurs des Pics ont été relâchés juste après 2h30 de l’après-midi. Ils ont rejoint le groupe de supporters et ont brandi une banderole proclamant « Protégez les Sites Sacrés, Défendez les Droits de l’Homme. »
Une audience sur le statut de l’instance aura lieu le 27 décembre 2012 à 10h du matin au Tribunal Fédéral de Flagstaff. La date du procès en session plénière y sera probablement fixée.
Les quatre manifestants risquent d’être inculpés d’infractions multiples (Section 261.3a) pour avoir dérangé un Officier des Forêts. Les statuts disent : « Menacer, résister, intimider ou déranger tout officier des forêts dans l’exercice de ses fonctions officielles de protection, d’amélioration ou d’administration de Système National des Forêts ou à cause d’elles, est interdit. »
« Non seulement ces accusations fédérales sont absurdes, mais elles constituent une attaque contre la liberté d’expression » dit Klee Benally, « Le fait que le Service des Forêts des Etats-Unis émette ces accusations le jour même où ils publient leur rapport sur la protection des sites sacrés démontre qu’ils n’agissent pas de bonne foi. »
« Le rapport final sur les Sites Sacrés se réfère à de nombreuses reprise au manque de sensibilité du Service de la Forêt Nationale de Coconino et du Ministre Vilsack dans leur façon de traiter puis d’approuver l’affaire de l’utilisation d’eau d’égout traitée pour faire de la neige à la station Arizona Snowbowl » dit Rudy Preston, un citoyen de Flagstaff. Il ajoute « c’est de loin l’action la plus préjudiciable à leur capacité d’être seulement pris au sérieux lorsqu’ils s’adressent au public pour créer leur rapport. Il me semble que le choix du moment pour ces arrestations avait deux buts : le premier était d’empêcher les activistes d’accéder à Snowbowl au moment où la station commence à faire de la neige d’excréments, et le deuxième était de faire un pied de nez au rapport sur les Sites Sacrés et d’affirmer ‘ voilà comment nous procédons ici dans le Coconino et il nous importe peu que vous vouliez entreprendre de bonnes relations avec les cultures Autochtones.’ Même le Rapport de Décision de Snowbowl dit ‘ce projet aura probablement des effets négatifs hors de proportion sur les Amérindiens concernés’ et ajoute que l’alternative de n’entreprendre aucune action ‘est l’alternative préférable sur le plan de l’environnement parce qu’elle n’aurait approuvé aucun des impacts physiques, culturels et biologiques anticipés dans la mise en œuvre de l’Alternative 3 (fabrication de neige et expansion, p. 33).’ »
Les défenseurs des Pics ont déclaré qu’ils n’étaient pas ébranlés par cette attaque contre leur liberté de s’exprimer et qu’ils continueront dans leurs efforts pour protéger les Pics Sacrés San Francisco. « Les lois naturelles et les peuples autochtones étaient déjà là, et dans une bonne relation, avant l’arrivée de la société coloniale qui fait des lois et trace des frontières. » dit la résistante de Big Mountain Louise Benally, qui était venue devant le tribunal pour proposer son soutien. « Cependant, nous, les Peuples Autochtones, aurons toujours des liens avec ces territoires et nous continuerons de vivre de cette manière avec la nature et poursuivrons notre chemin. Ces lois faites par des humains, par le gouvernement des Etats-Unis disparaîtront bientôt. »
MISES EN ACCUSATION AU NIVEAU FEDERAL ET MANDATS D’ARRET CONTRE DES ACTIVISTES AU MOMENT OU LE SERVICE DES FORETS ANNONCE UNE NOUVELLE POLITIQUE POUR LES SITES SACRES
POUR PUBLICATION IMMEDIATE
Lundi 10 décembre 2012
Par Indigenous Action
CONTACT : Klee Benally indigenousaction@gmail.com
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Traduction Christine Prat
Le Service des Forêts National annonce une nouvelle politique des Sites Sacrés au moment même où des défenseurs des Pics de Flagstaff sont mis en accusation au niveau fédéral et sous le coup de mandats d’arrêt
Les activistes décident de se défendre contre ces accusations et de se livrer d’eux-mêmes au Commissaire de la police fédérale
De quoi s’agit il : l’activiste défenseur des Pics Klee Benally et d’autres s’attendent à être arrêtés
Quand : Mardi 11 décembre à 8h15 du matin
Où : au Bureau du Commissaire de la police fédérale, 123 N. San Francisco St. Flagstaff, AZ
FLAGSTAFF, Arizona – Le jour même où le Ministre de l’Agriculture Tom Vilsack publie un rapport final sur les Sites Sacrés (final report on Sacred Sites ) et un mémorandum interministériel pour la protection des Sites Sacrés, le Service des Forêts de Coconino dépose une plainte devant les autorités fédérales contre quatre défenseurs des Sites Sacrés qui avaient participé à une action de protestation au bureau de Service des Forêts trois mois plus tôt.
Le 21 septembre 2012, plus d’une douzaine de membres de la communauté de Flagstaff ont remis pacifiquement des lettres adressées au Ministère de l’Agriculture US sur sa politique vis-à-vis des sites sacrés. Tandis que des membres de la communauté remettaient les lettres, une « quarantaine » a été théâtralement mise en scène dans le hall d’entrée du bureau du Service de la Forêt Nationale de Coconino pour protester contre le rôle de cette administration dans l’approbation de l’expansion de la station de ski Arizona Snowbowl et de la fabrication de neige artificielle à partir d’eaux usées recyclées sur les Pics Sacrés San Francisco. Plusieurs des participants à la mise en scène théâtrale portaient des costumes blancs et tenaient des rubans jaunes et des banderoles où on pouvait lire « Mettez Snowbowl en quarantaine », « Le Service des Forêts tue la Culture Autochtone, Arrêtez Snowbowl » et « Protégez le Sacré ».
Les quatre manifestants risquent d’être mis en examen pour de multiples infractions pour avoir prétendument dérangé un responsable des Forêts. Les statuts disent que « Menacer, résister, intimider ou déranger un responsable des forêts dans ou à cause de l’exercice de ses fonctions officielles de protection, amélioration ou administration du Système des Forêts National est interdit. »
« Non seulement ces accusations fédérales sont absurdes, mais elles constituent une attaque contre la liberté d’expression » dit Klee Benally, un activiste Diné (Navajo) qui a lutté pour la liberté religieuse des Autochtones et la protection des Pics sacrés depuis plus de 14 ans. « Le fait que le Service des Forêts des Etats-Unis émette ces accusations le jour même où ils publient leur rapport sur la protection des sites sacrés démontre qu’ils n’agissent pas de bonne foi. »
Klee Benally a remis deux lettres au Superviseur des Forêts en exercice Earl Stewart, demandant l’arrêt immédiat de l’expansion de la station de ski et de la fabrication de neige à partir d’eaux usées recyclées sur les San Francisco Peaks. Les lettres étaient adressées au gouvernement Obama et les destinataires étaient : le Ministre de l’Agriculture Tom Vilsack, la Conseillère Principale aux Affaires Tribales Janie Hipp, le Superviseur de la Forêt Nationale de Coconino Earl Stewart, et le Conseiller du Ministre Assistant aux Affaires Indiennes Dion Killsback. Les lettres appelaient à la révocation du Permis d’Utilisation Spéciale de Snowbowl et à la protection des lieus sacrés.
Les lettre attiraient aussi l’attention sur les problèmes de santé publique dus aux contaminants trouvés dans les eaux usées recyclées que Snowbowl a l’intention d’utiliser pour faire de la neige sur le lieu Sacré et demandaient un moratoire sur l’utilisation d’eaux usées traitées, appelées communément eau d’égout recyclée, pour éviter la méfiance, dans les lieus publics.
« Je suis entré dans le bâtiment avec un groupe de gens et j’ai demandé à parler au Superviseur des Forêts Earl Stewart, nous avons eu une conversation cordiale, il a accepté les lettres concernant la politique des sites sacrés, nous nous sommes serré la main à plusieurs reprises. Nous n’avons violé aucune loi. C’est le Service des Forêts qui viole la Loi du Créateur. » dit Benally. « Avec les autres, je me livrerai moi-même au Commissaire de la police fédérale demain matin à 8h15, afin que nous puissions agir pour mettre un terme à cet acte de répression et de vengeance politique contre nous par le Service des Forêts des Etats-Unis. »
Le bureau du Commissaire de police fédérale est situé au 123 N. San Francisco St. Benally et les autres seront probablement arrêtés et présenté à un juge pour être mis en examen à 10h du matin.
D’après la plainte du Service des Forêts les pompiers et l’équipe d’intervention spécialisée dans les substances dangereuses ont été appelés à cause d’un liquide clair répandu sur le sol du hall d’entrée après le départ des manifestants. Un individu non identifié aurait renversé un seau de 20 litres de ce que l’équipe d’intervention a déterminé comme étant de l’eau d’égout traitée.
« Ces accusations sont absurdes ! L’ironie veut que le Service des Forêts a autorisé Snowbowl à déverser plus de 5 500 000 litres par jour d’eau d’égout recyclée sur une faune sauvage alpine rare. Cependant, ils jugent bon d’appeler l’équipe d’intervention quand un seau d’eau d’égout est renversé sur leur carrelage ? Je tiens le Service des Forêts pour responsable de l’empoisonnement environnemental prêt à se produire sur les Pics maintenant » dit un résident de Flagstaff, Evan Hawbaker.
Le 6 décembre 2012, s’adressant à plus de 500 leaders Autochtones à la « Conférence des Nations Tribales à la Maison Blanche », le Ministre Vilsack a rendu public un rapport sur les sites sacrés (sacred sites report ) déclarant, « Ce rapport représente l’assurance du Service des Forêts US et des autres administrations d’être de meilleurs partenaires et d’améliorer la communication au sujet des Sites Sacrés, de mieux protéger ces sites, de fournir une formation à tout le gouvernement pour assurer une meilleure compréhension des relations entre ces sites et les décisions que nous prenons. » Vilsack a ajouté « Bien que nous ayons fait de grands pas pour améliorer les services aux Tribus, il y a encore beaucoup à faire. Le pas que nous faisons aujourd’hui est d’enregistrer officiellement notre rapport sur les Sites Sacrés. »
« Le Président insiste pour que ces Sites Sacrés soient protégés et préservés : traités avec dignité et respect. C’est aussi ce à quoi je m’engage en tant que Ministre de l’Agriculture. Je sais que mes collègues Ministres partagent cet engagement. Nous comprenons l’importance de ces sites et ferons de notre mieux pour assurer qu’ils soient protégés et respectés » dit Vilsack. (Voir, en anglais http://blogs.usda.gov/2012/12/06/secretary-vilsack-addresses-white-house-tribal-nations-conference-unveils-sacred-sites-report/#more-43547)
Texte des lettres remises le 21 septembre, en anglais : http://protectthepeaks.org/protect-the-peaks-letter-to-usda-protect-the-holy-san-francisco-peaks-terminate-snowbowls-special-use-permit-for-higher-public-purpose/
Traduction française d’une des lettres
Rapport sur les sites sacrés (en anglais): http://www.fs.fed.us/spf/tribalrelations/documents/sacredsites/SacredSitesFinalReportDec2012.pdf
POUR L’AGENCE MOHAWK NATION NEWS, LES ‘PALEST’INDIENS’ ONT REMPORTÉ UNE VICTOIRE POUR TOUS LES AUTOCHTONES
MNN : LES PALEST’INDIENS, UNE VICTOIRE AUTOCHTONE
Par Mohawk Nation News http://www.mohawknationnews.com
1er décembre 2012
Publié aussi sur Censored News
http://bsnorrell.blogspot.fr/2012/12/mohawk-nation-news-palestindians.html?spref=fb
le 3 décembre 2012
Traduction Christine Prat
Le 22 novembre 2012, 138 pays ont voté pour que la Palestine soit reconnue comme un état par les Nations Unies. Ils peuvent maintenant utiliser les Organismes Internationaux des Nations Unies, signer des traités et porter plainte contre des criminels de guerre. Ils ont mis fin à la guerre impériale des corporations bancaires contre les Peuples Autochtones. Les Colonisateurs du Canada, des Etats-Unis et d’Israël ont voté contre. Ils préviennent qu’il y aura des répercussions. Des boycotts, le retrait de l’aide, ils nous éviterons, ils traverserons la rue quand ils nous verrons arriver et peut-être continueront-ils à nous intimider.
Israël a été créé par la Déclaration Balfour du 2 novembre 1917. Lord Balfour, alors Ministre de Affaires Etrangères et ancien Premier Ministre, envoya une lettre au Baron Rothschild, leader du mouvement Sioniste et de l’empire bancaire international Rothschild. Les Britanniques promirent d’aider les Sionistes à créer « un foyer national pour le peuple Juif » en Palestine. Les Etats-Unis entrèrent en guerre et deux semaines plus tard le premier bateau d’immigrants Sionistes armés débarquait sur le rivage de la Palestine pour détruire le peuple et tout voler.
En 1923 Levi General, le Deskaheh, a été envoyé à Genève, en Suisse, par les Haudenosaunee [la Fédération Iroquoise] pour devenir membres de la Ligue des Nations. Il a rappelé aux Européens leurs obligations selon le Guswentha, Two Row Wampum, le seul accord autorisant des étrangers à vivre ici en paix. Les nouveaux venus l’ont violé, rendant leur occupation illégale. L’Iran, l’Estonie, les Pays-Bas, Panama, l’Irlande et d’autres nous soutinrent. Des menaces américaines et britanniques contre ces pays et contre Deskaheh le forcèrent à rentrer chez lui. Puis la Ligue des Nation fit des Peuples Autochtones du monde entier des « questions intérieures ». Nous n’avions pas le droit d’essayer de faire cesser les violations des droits de l’homme et le pillage par d’autres que nos oppresseurs. Ils ont tenté de nous réduire à l’état de victimes et de nous annihiler de façon permanente.
Les efforts de Deskaheh ont provoqué la colère du Canada. En 1924 la RCMP [Police Montée Royale Canadienne] a supprimé par la force le gouvernement Haudenosaunee, et créa la Loi sur les Indiens, l’apartheid, et les camps de concentration appelés « réserves ». Le gouvernement canadien instaura des ‘conseils de bande’ pour nous gouverner. Ils désignèrent cela comme devant être « toute personne autre qu’un Indien ».
Deskaheh fut averti de ne jamais revenir au Canada, sinon il serait tué. Il fut assassiné à Tonawanda, dans l’état de New York en 1925.
Aujourd’hui les banquiers paniquent. Ils ont tout monétisé et créé l’argent pour contrôler le monde. Les actionnaires des firmes du Canada et des Etats-Unis profitent des guerres, du vol des terres et des ressources Autochtones et ils nous réduisent en esclavage. Ces grandes entreprises sont propriétaires des masses canadiennes et américaines. Certificats de naissance, permis de conduire, numéros de sécurité sociale, protection sociale, compte en banque, tenir un commerce, voyager ou toute prestation sociale requièrent la ‘marque de la Bête’, qui est le sceau des banquiers. Les banquiers envoient leurs agents dans un pays, le détruisent et pillent les ressources naturelles. Quiconque proteste est bombardé, affamé et soumis à des sanctions économiques, ce qui constitue un état de guerre. Cette fois-ci, l’armée israélienne high tech suréquipée n’a pas pu vaincre les Palest’Indiens pauvres et désarmés. Ils n’ont pas attendu qu’on vienne les libérer. Ils se sont libérés eux-mêmes.
Ils ont créé un précédent. Bientôt la bête ne sera plus là. Le Canada, les Etats-Unis et Israël doivent maintenant avoir affaire à nous directement, nous les propriétaires de la terre et des ressources.
Les Nations Unies ne sont qu’une corporation de banquiers de plus. Elles s’effondreront de l’intérieur. Les Autochtones ne seront plus jamais assujettis aux banquiers. Les entreprises impérialistes deviendront des mendiants au lieu des brutes menteuses qu’elles ont toujours été.
Après que les femmes partout dans le monde auront fait cesser les conflits dans leurs communautés, elles commenceront à mettre en œuvre la Grande Loi de la Paix. Alors les hommes appliqueront la loi. C’est fini pour les banquiers multinationaux. Ils doivent démissionner ou partir. Nous, les vrais humains naturels, allons nous affirmer.
Nous insistons pour avoir d’abord la justice, devenir membres de la Cour Internationale, déposer des plaintes contre les criminels de guerre des corporations financières, démanteler les implantations illégales et chasser les colons, poursuivre les colonisateurs, recouvrer nos possessions et le contrôle souverain sur notre air, notre espace, nos terres, nos eaux.
Le Premier Ministre du Canada Stephen Harper et son acolyte John Baird se sont précipités aux Nations Unies et nous ont montré pour qui ils travaillent, le même banquier qui les possèdent eux et Israël.
« Quand le pouvoir de l’amour vaincra l’amour du pouvoir, le monde connaîtra la paix. » (Jimi Hendrix)
MNN Mohawk Nation News kahentinetha2@yahoo.com
Infos et dons: www.mohawknationnews.com
Archives: Box 991, Kahnawake [Quebec, Canada] J0L 1B0
Publié par brendanorrell@gmail.com
La station de ski Arizona Snowbowl a placé ses canons à neige artificielle le 13 novembre dernier. La Tribu Hopi a déposé une plainte contre le Service des Forêts des Etats-Unis, soulignant le fait que des espèces protégées risquaient de disparaître, en particulier la Packera Franciscana, qui ne pousse que sur les deux pics les plus élevés (voir Wikipedia). Le 21 septembre 2012, des volontaires de l’association “Protect the Peaks” avaient déjà remis une lettre adressée au Ministre de l’Agriculture Tom Vilsack, dont dépend le Service des Forêts, pour lui enjoindre de mettre un terme au ‘Permis d’Utilisation Spéciale’ qu’il accorde à Snowbowl pour opérer une station de ski à intérêts privés sur le territoire d’un Parc National. Vous pouvez voir une vidéo de cette action, avec une déclaration de Klee Benally, dans la vidéo ci-dessous.
La lettre du 21 septembre n’ayant pas été suivie d’effet, Protect the Peaks appelle à envoyer des emails à la Présidence, aux Ministères de l’Agriculture et de l’Intérieur, et au Service des Forêts du sud-ouest.
Vous trouverez ci-dessous:
– La vidéo de l’action du 21 septembre
– La traduction française du nouvel appel urgent
– Les adresses email des autorités concernées
– Le texte en anglais de la lettre à adresser par mails aux autorités (au cas où leurs conseillers ne comprendraient pas le français…)
– La traduction française de la lettre en question
APPEL A UNE ACTION URGENTE POUR PROTEGER LES SAN FRANCISCO PEAKS
De Shawn Mulford
Traduction Christine Prat
Cher Protecteur des San Francisco Peaks,
Après plus d’une décennie à travailler à la protection du caractère sacré des Pics San Francisco il est temps que nos voix s’unissent et soient entendues. Nous devons parler fort pour convaincre le Président, le Ministre de l’Agriculture et le Ministre de l’Intérieur de se conformer à la Loi Fédérale. Vous trouverez plus bas les adresses auxquelles envoyer la lettre ci-dessous et un lien vers le site de la Maison Blanche pour y soumettre votre commentaire. Après avoir envoyé la lettre, faites suivre ce message, s.v.p. à vos amis, collègues, familles, etc. Il est nécessaire que toutes les organisations et tous les individus qui ont travaillé sans relâche durant la décennie passée fassent entendre leurs voix pour protéger la packera franciscana des Pics San Francisco [San Francisco Peaks Groundsel] et ce qui reste de notre environnement naturel contre des désastres écologiques évitables fabriqués par de grandes entreprises privées.
Merci pour vos efforts !
ADRESSES OU ENVOYER DES EMAILS :
Président Barack Obama
http://www.whitehouse.gov/contact/submit-questions-and-comments
Sélectionnez « Environment » comme sujet et copiez et collez la lettre ci-dessous dans la rubrique « comment »
Conseil pour la Politique Intérieure Affaires Amérindiennes
DPCNativeAmericanAffairs@who.eop.gov
Ministre de l’Intérieur, Ken Salazar
exsec@ios.doi.gov; feedback@ios.doi.gov
Ministre de l’Agriculture, Tom Vilsack
AgSec@osec.usda.gov; Malcolm.Eve@osec.usda.gov
CC :
Responsable des Forêts du sud-ouest:
Southwest Regional Forester, Corbin Newman
cnewman02@fs.fed.us
CI-DESSOUS, TEXTE DE LA LETTRE A ENVOYER,
TRADUCTION FRANÇAISE PLUS BAS
________________________________________________
December …, 2012
White House
President Barack Obama
1600 Pennsylvania Ave NW
Washington, DC 20500
Secretary Thomas J. Vilsack
U.S. Department of Agriculture
1400 Independence Ave. SW
Washington, DC 20250
Secretary Ken L. Salazar
U.S. Department of the Interior
1849 C. St. NW
Washington, DC 20240
Re: Ensure Endangered Species Protection for the San Francisco Peaks Groundsel (Packera Franciscana).
Dear President Obama, Secretary Vilsack and Secretary Salazar:
We support the environmental study conducted by SWCA Environmental Consultants and Sonoma Technology, Inc. which was authorized by the Hopi Tribe and submitted on August 24, 2012 to the U.S. Forest Service and U.S. Fish and Wildlife Service. This extensive study provides the only snow transport modeling and analysis report on record which establishes its data as the “best available science”. This study makes evident that a substantial amount of nitrogen-enriched treated sewage effluent overspray and drift was not accounted for in the proposed snowmaking plan at Arizona Snowbowl. The omission of snow dispersion by wind is a gross oversight that imminently threatens the critical habitat and long term existence of the federally threatened San Francisco Peaks Groundsel. The actions by the Federal Government in failing to perform adequate due diligence and protect this federally threatened species is a violation of Federal Law.
– The San Francisco Peaks Groundsel is protected by Section 7 of the Endangered Species Act. All government agencies have an obligation under Section 7 of the Endangered Species Act to conserve endangered and threatened species and not approve actions that would harm the continued existence of a listed species including adversely affecting its critical habitat. Based on this new finding, which is the best available science, we insist that President Barack Obama, the Department of Agriculture and the Department of Interior disallow the use of treated sewage effluent (reclaimed wastewater) for snowmaking on the San Francisco Peaks.
– The new forest planning rule clearly states the responsible official shall determine whether or not the plan components provide the ecological conditions necessary to contribute to the recover of federally listed threatened and endangered species and to maintain a viable population of each species of conservation concern within the plan area (section 219.9 Diversity of plant and animal communities). Allowing snowmaking with nitrogen-enriched treated sewage does not contribute to maintaining a viable population or promote recovery of the San Francisco Groundsel.
– We insist that all Indigenous Peoples and Nations be informed and consulted on the findings from this new study in accordance with both domestic and international law such as stated in Article 19 of the United Nations Declaration on the Rights of Indigenous Peoples.
The forest planning rule was established to ensure the protection of species diversity, forest restoration and conservation rather than promoting the degradation of the ecosystem. Again, we strongly urge your Agency to comply with the Endangered Species Act by stopping the use of treated sewage effluent for snowmaking on the San Francisco Peaks. The higher public purpose and interest is better served by not allowing irreversible damage to the critical habitat of the federally protected San Francisco Peaks Groundsel (Packera franciscana).
Respectfully,
________________________________________________
TRADUCTION FRANÇAISE
Re: Assurez l’application de la Protection des Espèces Menacées à la Packera Franciscana des Pics San Francisco
Cher Président Obama, M. le Ministre Vilsack et M. le Ministre Salazar :
Nous soutenons l’étude écologique menée par SWCA Consultants Environnementaux et Sonoma Technology, Inc., qui a été agréée par la Tribu Hopi et soumise le 24 août 2012 au Service des Forêts des Etats-Unis et au Service des Poissons et de la Faune Sauvage. Cette vaste étude est la seule à fournir un modèle de transport d’éléments par la neige et un rapport analytique qui établit que ses informations constituent « la meilleure étude scientifique disponible ». Cette étude prouve que des quantités substantielles d’eau d’égout enrichie d’azote se répandant sous forme de pulvérisation ou dérivant n’ont pas été prises en considération dans le projet de fabrication de neige artificielle d’Arizona Snowbowl. L’omission de la dispersion de la neige par le vent est une négligence grossière qui menace immédiatement l’habitat délicat et l’existence à long terme de la Packera Franciscana [San Francisco Peaks Groundsel] classée comme espèce menacée au niveau fédéral. Les actes du Gouvernement Fédéral, en tant qu’ils n’ont pas exercé la vigilance nécessaire et protégé cette espèce reconnue comme menacée au niveau fédéral, constituent une violation de la Loi Fédérale.
– La Packera Franciscana des Pics San Francisco est protégée par la Section 7 de la Loi sur les Espèces Menacées. Toutes les administrations ont l’obligation selon la Section 7 de la Loi sur les Espèces Menacées de préserver les espèces en danger ou menacées et de ne pas approuver des actions qui pourraient nuire à l’existence des espèces sur la liste ou endommager leur habitat indispensable. Sur la base de cette nouvelle découverte, qui est la meilleure connaissance scientifique disponible sur la question, nous insistons pour que le Président Barack Obama, le Ministère de l’Agriculture et le Ministère de l’Intérieur retirent l’autorisation d’utiliser des eaux usées recyclées pour faire de la neige sur les Pics San Francisco.
– Le nouveau règlement du plan d’aménagement des forêts indique clairement que le responsable officiel devra déterminer si un plan proposé présente les conditions écologiques nécessaires pour contribuer à rétablir la présence des espèces en danger ou menacées apparaissant sur la liste fédérale et à maintenir une population viable de chaque espèce protégée dans la région concernée par le plan (section 219.9 Diversité des populations végétales et animales). Autoriser la fabrication de neige à partir d’eaux usées enrichies à l’azote ne contribue pas à maintenir ou à rétablir la Packera Franciscana des Pics San Francisco.
– Nous insistons pour que tous les Peuples et Nations Autochtones soient informés et consultés quant aux résultats de cette nouvelle étude, en conformité avec la loi des Etats-Unis et la loi internationale, comme il est indiqué dans l’Article 19 de la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones.
Le règlement du plan d’aménagement des forêts a été établi afin d’assurer la protection de la diversité des espèces, la réhabilitation de la forêt et la promotion de l’écosystème, plutôt que sa dégradation. Encore une fois, nous exhortons votre Administration à se conformer à la Loi sur les Espèces Menacées en mettant fin à l’utilisation d’eaux usées recyclées pour faire de la neige sur les Pics San Francisco. Les buts et les intérêts supérieurs du public sont mieux servis en n’autorisant pas de dégâts irréversible à l’habitat essentiel de la Packera Franciscana des Pics San Francisco, protégée au niveau fédéral.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président et Messieurs les Ministres, mes respectueuses salutations,
Voir aussi:
Article sur la plainte des Hopi
Traduction française de la lettre adressée au Ministre Vilsack le 21 septembre
http://tarsandsblockade.org/13th-action/
Les personnes barricadées ont été arrêtées et la caution fixée à 65000 dollars par personne pour être libérés! Ce n’est même pas légal!
Des centaines de kilomètres de terres jusque là sauvages du Texas ressemblent maintenant à çà!
Notre-Dame-des-Landes, 17 novembre Photo Christine Prat
28 novembre 2012
By Christine Prat
During the weekend of 23-25 November, violent clashes have occurred, as the military police attacked activists on an area slated for an airport project in Notre-Dame-des-Landes – a village near Nantes, while the riot police violently dispersed a support demonstration in the center of Nantes. Unfortunately people were wounded, some seriously. However, the events have forced the national and corporate media and their politicians to publicly admit that there is an issue: all day long they broadcast – distorted – news and – prejudiced – debates and interviews.
Some forty years ago, the French State and the local authorities devised the project of building a huge, international airport some 20 miles north of Nantes. The incredible sum of money necessary for the project was not available at the time so that the works never started. However, in 1974, the French Government reserved the area, declaring it ‘Differed Development Zone’ which meant that no building permit could be delivered on it. It protected the area from the then quickly developing agro-industrial business and urbanization craze, so that Nature took over the not privately owned areas – birds came back – while small farmers could go on with traditional agriculture on their private plots.
The area is a wetland. The importance of wetlands for the global climate has been discovered in between, so that French Law now demands that corporations and institutions destroying wetlands for their projects create others of the same size in the region or elsewhere in the country.
In the mid 2000 years, the project was dug out of forgiveness, mainly supported by the long time mayor of Nantes, Jean-Marc Ayrault, who became Prime Minister of France a few months ago, in the wake of the national elections. The main contractor of the public-private partnership is the building corporation Vinci, which has also been contracted to build the East End Crossing (Le Figaro, 21-11-2012), a bridge over the Ohio River, from Louisville, Kentucky, to South Indiana, and the Atlantic Bridge in Panama (Le Figaro, 15-11-2012). The ‘Préfet’ – local representative of the Ministry of Interior – who was in charge until 2009 and supported the airport project, immediately got a position at Vinci as soon as his official mandate expired, so that opponents suspect that he was already working for the corporation in his quality of civil servant. Vinci does not provide for the creation of a new wetland area in its project, which makes it illegal. Proponents try to minimize the problem by saying that it is the “only” issue which is not solved, but, as a matter of fact, it is a MAJOR issue that makes the whole project unlawful.
When the project was devised, kerosene was still cheap, and, on the basis of the development of air traffic at the time, they calculated that the existing Nantes airport would be saturated by 1983-84. However, in 2012 Nantes airport is still working at only 75% of its capacity.
Resistance
The project sunk into forgiveness, so that the initial resistance of local farmers and inhabitants dwindled away. But when it was dug out of the administration files in 2005, the directly impacted people formed the ACIPA, Inter Communal Association of Impacted Populations, which organized a ‘Week of Resistance’, showing documentaries, organizing debates and music shows. Then opponents decided to occupy the area, to settle in abandoned houses and to build cabins in the woods. As stated in CQFD, a Marseille based monthly, “Local opponents called for an occupation of the zone. Then we started to open the place, to occupy deserted houses, to settle in the woods, to build cabins. And then the acronym ZAD (for “Differed Development Zone”) became ‘Zone A Défendre’ (Zone to be defended)” says Kevin who has been living there for three years “[…] Some people have collective gardens to produce vegetables and onions, for instance. Others are more individualistic. A vegetable farm produces big quantities. A baker makes bread for free price twice a week. A farmer makes goat cheese. Some spent years building housing. Abandoned houses have been rehabilitated. Workshops are devoted to repairing cars and bicycles. A theater was built. There are libraries and a newspaper spreading news about the activities of the 35 sites on the area. We had shows. We use our cars to pick up wasted materials and food from supermarkets. That food is given out and left in a place called La Planchette so that everybody can help themselves.” (CQFD nr 105 – novembre 2012).
The diverse resisting groups were never united. The farmers and inhabitants were suspicious and reluctant to ally with environmentalist activists or anarchist squatters. Even the activist groups were quite different from each other: Caroline, quoted in CQFD, said: “[…] We are all anti-productivist, anti-capitalist, anti-authoritarian, and our common wish is to live differently, but our ways of doing it are different, according to each of us. Some live in cabins in the trees. Others are in houses with a relative comfort where anyone can help himself. […]” (CQFD nr 105 – novembre 2012).
Then, on October 16th, military police attacked the site, destroyed cabins and removed settlers. The diverse groups of resisters began to come closer to each other. In the following days, police harassment went on. Local farmers and inhabitants dropped their suspicion toward activists and declared their solidarity.
On November 17th, a huge demonstration (some 38000 people, from all over France and other countries) took place on the area. Political stars from the so-called ‘green’ and ‘leftist’ parties rushed to the spot to recuperate the struggle. But they were not allowed to make speeches. The demonstration was seen as a victory by the resisters.
Then, on Friday November 23rd, the military police violently attacked the area, fighting through the next day. On Saturday 24th, a demonstration in the center of Nantes was also violently attacked, in front of the Prefecture.
It was quite a shock. Some elected politicians locked themselves to the gates of the Prefecture to protest against the police action. Members of the Green parties in the government got a six months postponement of the project to allow an environmental impact study. The resisters are not convinced and demand that police be kept away from the area before they accept to discuss with the authorities.
See:
http://zad.nadir.org/spip.php?article656
http://actualutte.com/livenddl/
http://www.cqfd-journal.org/
Daily infos in English on the activists’ site:
https://zad.nadir.org/?lang=en
March 2009, Blackfire, on tour in Germany, expressed their support to German protesters struggling against the extension of Frankfurt airport. Many musicians also support the struggle in Notre-Dame-des-Landes, among others our friends of Haymarket and Trouz An Noz.
Photo Christine Prat
Voir photos détaillées des lieus numérotés
La Tribu Hopi mentionne la question des espèces menacées dans une nouvelle plainte destinée à mettre un terme à la profanation des Pics Sacrés
See original article in English
Par Brenda Norrell
Censored News
Traduction Christine Prat
Vendredi 16 novembre 2012
La Tribu Hopi a dépose une nouvelle plainte dans le but de stopper l’utilisation d’eau d’égout recyclée pour faire de la neige sur les Pics sacrés San Francisco, mentionnant la présence d’une plante menacée qu’on ne trouve que sur les Pics San Francisco.
La Tribu Hopi a déposé une demande d’injonction formelle le mercredi 14 novembre 2012. Une radio de Flagstaff avait annoncé que la station Arizona Snowbowl avait commencé a utiliser le matériel pour faire de la neige le mardi 13.
La plante menacée, packera franciscana (groundsel en anglais), compte seulement 550 pieds dans la forêt des San Francisco Peaks [D’après Wikipedia, on ne la trouve que sur les pentes du Pic Humphrey et du Pic Agassiz. Arizona Snowbowl occupe toute une face du Pic Agassiz]. Il y a près de 4 km2 d’habitat menacé sur les Pics, d’après la plainte enregistrée par une cour fédérale du District de Columbia (Washington D.C.).
La chouette tachetée mexicaine, également menacée, réside aussi sur les Pics, d’après la plainte. La plainte a été déposée contre le Ministère de l’Agriculture des Etats-Unis et le Ministre Thomas Vilsack, le Chef du Service des Forêts Thomas Tidwell, et le Superviseur du Service des Forêts de Coconino Earl Stewart.
Ci-contre: Le Superviseur du Service des Forêts de Coconino, Flagstaff, Earl Stewart reçoit une lettre adressée au Ministre Vilsack exigeant le retrait du ‘Permis d’Utilisation Spéciale’ accordé à Arizona Snowbowl
Voir texte de la lettre remise le 21 septembre 2012
Texte de la plainte Hopi (en anglais) :
Lawsuit Hopi v Usfs 20121114 Complaint
D’après Wikipedia, la plante menacée ne pousse que dans la zone boisée la plus élevée sur les pentes des Pics Humphrey et Agassiz, on peut voir sur les cartes et la photo que Snowbowl en occupe une bonne partie. A cette altitude, l’exposition est probablement importante, et il n’est pas sûr qu’on puisse trouver les mêmes plantes sur l’autre face du Pic Agassiz.
La packera franciscana, Wikipedia
PROMOTEUR ET DIRECTION POLITIQUE NAVAJO VEULENT UNE TELECABINE SUR LE GRAND CANYON
Original article in English:
http://www.adventure-journal.com/2012/08/developer-navajo-want-grand-canyon-gondola/
Par Brendan Leonard
29 août 2012
Traduction Christine Prat
Si les promoteurs et le président de la Nation Navajo obtiennent ce qu’ils veulent, les descentes en radeau sur le Grand Canyon pourraient passer par une nouvelle étape près de la confluence entre le Colorado et le Petit Colorado : un restaurant au bord de l’eau et un amphithéâtre, avec une télécabine pour trimbaler les visiteurs d’une hauteur de 1000 mètres à partir du bord du canyon.
Le Président de la Nation Navajo Ben Shelly et un promoteur de Phoenix (Arizona) se sont mis d’accord pour entamer une étude de faisabilité pour un projet à 120 millions de dollars de construction d’un village touristique sur un site isolé et encore sauvage sur le bord est du Grand Canyon. Le projet s’est heurté à l’opposition de divers groupes, pour des raisons écologiques, historiques, spirituelles et esthétiques.
Nikki Cooley, président de l’Association des Guides du Fleuve du Grand Canyon, et citoyen de la Nation Navajo, dit que le projet est une idée grotesque qui altérerait définitivement l’une des Sept Merveilles du Monde naturelles et que de plus, ce n’a pas été discuté adéquatement avec les membres de la tribu Navajo.
« Cela pose des questions sérieuses sur l’impact de trois millions de touristes par an sur un site isolé et écologiquement sensible, sacré pour de nombreuses tribus » dit Cooley. « Parmi ces problèmes il y a un changement irrévocable du paysage, des questions d’eau, des questions sanitaires, l’impact potentiel pour des espèces menacées et l’écosystème fragile de la région, la pollution par les détritus, la lumière et le bruit, et cette liste n’est pas exhaustive ».
Le projet prévoit un tramway partant du bord est du Grand Canyon, sur le site encore sauvage à environs 55 km de Tuba City, Arizona. Le promoteur, Confluence Partners, dit que les trois millions de passagers escomptés pour le tramway amèneraient des emplois et un boum économique à la région en difficulté de Bodaway Gap, dans la Nation Navajo – il parle de jusqu’à 2000 emplois et de 50 à 95 millions de dollars par an.
En 2009, le Président Obama a signé l’abrogation du Gel de Bennett, une interdiction imposée en 1966 qui empêchait les Navajo de développer une région de plus de 6000 km2 pendant 40 ans, un blocage qui a laissé la région dans un état d’arriération par rapport au reste de la réserve. L’initiative d’Obama permet aux promoteurs de s’engouffrer et de proposer des projets tels que l’Escalade.
L’administration de Bodaway/Gap dans la Nation Navajo, qui a juridiction sur les terres au bord du canyon, s’oppose au développement et a passé plusieurs résolutions pour protester officiellement contre le projet. La Tribu Hopi dit que le tramway dérangerait la Hopi Salt Trail (‘piste du sel’), une voie traditionnelle marquée par des pétroglyphes et des lieus de sacrifice qui se termine à la confluence. Il y a aussi un conflit à propos de la propriété du terrain à la confluence des deux rivières, là où devrait être le terminus du tramway ; le Service des Parcs Nationaux et le Bureau of Land Management disent que c’est un terrain fédéral relevant de leur compétence, alors que les dirigeants de la Nation Navajo et les promoteurs disent en avoir la propriété. Les problèmes environnementaux concernent les effets du traitement de l’eau, de l’évacuation des eaux usées et de l’impact sur le gila cypha (ou humpback chub, poisson rare du fleuve Colorado), une espèce menacée, dans le Petit Colorado, où les embarcations n’ont pas accès.
Confluence Partners fait l’éloge du tramway comme moyen « de fournir au touriste ordinaire une possibilité unique et inégalable de visiter le fond du canyon et le Fleuve Colorado », ce qui serait une première dans une zone sauvage depuis toujours uniquement accessible à pied, à dos de mule ou en barque. (Les hélicoptères qui promènent les touristes au-dessus du Grand Canyon n’ont pas le droit de se poser dans les limites du Parc National).
L’Association des Guides du Grand Canyon n’est pas d’accord. « Le projet implique des installations au fond du Grand Canyon, ce qui signifierait qu’elles se trouveraient sur ou juste à côté d’une zone sauvage dont la protection est proposée au niveau fédéral » dit Cooley. « Et regardons les choses en face : la magnifique vue naturelle sur la Confluence du Petit Colorado serait gâchée pour toujours, par les projets de quelques hommes qui veulent remplir leurs portefeuilles ».
Les constructions au fond du canyon consisteraient en une promenade de 300 mètres le long de la rivière, un restaurant et un amphithéâtre. Et sur le bord est :
– Une station de tram
– Des boutiques
– Un chalet/restaurant de 250 à 300 chambres
– Un parking de 1200 places
– Un Musée/Office du Tourisme/Centre Culturel
– Des galeries
– Des motels et des restaurants
– Un parc pour camping cars
– Des infrastructure (bureaux, station d’épuration des eaux usées, station d’essence, etc.)
Les appels téléphoniques et les emails adressés au bureau du Président Navajo Ben Shelly sont restés sans réponse.
Pour plus d’information (en anglais) :
Grand Canyon Escalade: http://grandcanyonescalade.com/
Save the Confluence: http://savetheconfluence.com/
Office of Navajo Nation President: http://www.president.navajo-nsn.gov/