UNE CAMERA CACHEE SURPREND DES AGENTS DE LA PATROUILLE DES FRONTIERES SAISISSANT DES COUVERTURES ET DE LA NOURRITURE ALORS QU’IL GELE

 

Par No More Deaths*
17 janvier 2013
Publié par Censored News
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Traduction Christine Prat

 

TUCSON, Arizona – Une vidéo prise par une caméra cachée et publiée par l’organisation humanitaire No More Deaths montre un agent de la Patrouille des Frontières des Etats-Unis retirant des couvertures propres et de la nourriture destinée aux migrants en détresse. La vidéo du 8 janvier fait voir un agent de la Patrouille des Frontières sur une piste dans le désert, près de la petite ville d’Arivaca, Arizona, à environs 20 km au nord de la frontière avec le Mexique. L’agent s’arrête, ouvre un sac de plastique contenant des couvertures sèches et des boîtes de nourriture, inspecte le contenu, puis s’en va en emportant les provisions vitales. Entre le 9 et le 15 janvier, la température dans le sud de l’Arizona est tombée aux plus bas niveaux dans l’histoire et les couvertures et la nourriture étaient fournies par des organisations humanitaires pour éviter des décès et des maladies causées par ces températures extrêmes. La vidéo du 8 janvier est sur You Tube (elle dure 30 secondes et est muette) : https://www.youtube.com/watch?v=JqJUUf2EKhg

Le Conseiller Médical de No More Deaths, le docteur Norma Price dit: « Nous savons que l’hypothermie peut être aussi mortelle qu’un coup de chaleur en été. Ce mois-ci a été l’un des plus froids que l’Arizona ait jamais connu. La question ne se pose pas, des gens traversent le désert et leurs vies pourraient être sauvées si on leur donnait des couvertures et des vêtements chauds. » Durant l’année 2012 les dépouilles de 178 personnes ont été retrouvées dans le désert du sud de l’Arizona.

En mai 2012, une autre vidéo prise par une caméra cachée a surpris des agents de la Patrouille des Frontières vandalisant des réservoirs d’eau cachés pour sauver des vies. Une vidéo de cet incident a été diffusée le 20 juillet 2012 dans l’émission de PBS ‘Need to Know’, dans le cadre d’une série sur les exactions commises par des agents contre des migrants en garde à vue (la vidéo de mai 2012 est sur You Tube : https://www.youtube.com/watch?v=za_Tmt9rSGI). En réaction à cet incident, le Chef de Secteur de l’époque, Rick Barlow, a envoyé une note à tous les agents, leur donnant l’ordre de respecter les humanitaires et leurs fournitures. Malgré cette note, les bénévoles ont continué à constater des actes de vandalisme et des saisies d’eau, de nourriture et de couvertures, répétés et à grande échelle (voir des photos récentes – 15 janvier 2013 – sur : http://stevepaige.zenfolio.com/p600885186).

Afin d’empêcher des décès et des souffrances courants à la frontière Etats-Unis/Mexique, No More Deaths et d’autres organisations humanitaires fournissent de la nourriture, de l’eau et une aide médicale d’urgence aux individus en détresse. Il est choquant de voir les agents de la Patrouille des Frontières saboter ces efforts au lieu d’aider à réagir à la catastrophe humanitaire que la stratégie des Etats-Unis sur la frontière a elle-même déclenché.

 

Contact : Sarah Launius
Mobile : (001) 520 240 1641
Email : media@nomoredeaths.org

 

*No More Deaths est une organization de base, entièrement bénévole, qui fournit une assistance humanitaire directe aux femmes, hommes et enfants perdus, blessés ou tombés malades en traversant le désert d’Arizona. Plus de 6000 personnes ont trouvé la mort le long de la frontière depuis 1998. En octobre 2011 ‘No More Deaths’ a publié ‘Une Culture de la Cruauté’, qui rapporte des milliers d’exactions – violences, humiliation, absence de soins médicaux – commises par des agents de la Patrouille des Frontières contre des individus placés sous leur garde. Le rapport fait aussi des recommandations pour l’adoption de normes claires et applicables sous la supervision de toute la communauté afin de s’assurer qu’elles soient respectées. Voir, en anglais : www.cultureofcruelty.org

 

Une exclusivité De la Plume à l’Ecran !

INCIDENT A OGLALA
de Michael Apted, 87′, 1994
VO ST Français

 

Annonce Sophie

Années 1970. Dans la réserve amérindienne de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud, la violence couve, des exactions ont lieu, perpétrées sous les ordres d’un responsable à la solde du gouvernement. Le 26 juin 1975, deux agents du FBI pénètrent dans la réserve et sont tués au cours d’une fusillade. Léonard Peltier (Sioux/Chippewa), membre de l’American Indian Movement, est arrêté au Canada où il s’était réfugié. Extradé, il est condamné au cours d’un procès où se succèdent faux témoignages et preuves contradictoires…
Un grand classique sur l’histoire contemporaine des Amérindiens aux Etats-Unis, enfin en DVD !

 

De la Plume à l’Ecran a réalisé les bonus pour Tamasa Distribution.
Retrouvez les courts-métrages « coup de cœur » de l’association : Shimasani de Blackhorse Lowe et Goodnight Irene de Sterlin Harjo, ainsi que trois courts-métrages du Wapikoni Mobile (Nous sommes et L’amendement de Kevin Papatie et La Tonsure de Marie-Pier Ottawa).

Ces courts-métrages, réalisés par de jeunes amérindiens, étoiles montantes de l’industrie cinématographique au Canada et aux Etats-Unis, ont tous été projetés lors des différentes éditions du Festival Ciné Alter’Natif et, pour certains, sous-titrés par De la Plume à l’Ecran.

Prix de vente : 16€ + 2€ frais de port
Bulletin de commande:

Catalogue et bon de commande PDF:
http://delaplumealecran.org/pdf/CATALOGUE%20DPAE%202012.pdf page 2

Et bientôt à Paris une projection publique du film « Incident à Oglala » en présence de représentants de l’American Indian Movement qui seront en tournée en Europe à la fois pour commémorer le 40ème anniversaire de l’occupation de Wounded Knee et dans le cadre de la campagne de solidarité pour la libération de Leonard… Restez connectés ! http://www.delaplumealecran.org

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De la Plume à lEcran
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MOHAWK NATION NEWS: LA LOI ‘TERMINATOR’ DES ETATS-UNIS IMPORTEE AU CANADA

 

Par Mohawk Nation News

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Traduction Christine Prat

 

 

MNN, 14 janvier 2013 – Le Premier Ministre Canadien Harper a adopté la loi ‘de Liquidation’ [‘Termination Act’] des Etats-Unis de 1953. La loi C-45 copie la version états-unienne de la ‘Loi Organique’ de Hitler en 1933. [Aux Etats-Unis] Les Autochtones étaient considérés comme un fardeau. Le Congrès a mis un terme à la reconnaissance fédérale, à la souveraineté et à toutes obligations vis-à-vis de 109 Nations Autochtones. Les traités et accords précédents furent révoqués. Plus de 10 000 km2 de terres n’étaient plus protégés. Le gouvernement fédéral s’est emparé de terres tribales riches en ressources, transformant la plupart en parcs nationaux.

Des chefs ‘collaborateurs’ [conseils tribaux] ont aidé au processus de liquidation pour « encourager l’assimilation dans une société moderne et individualiste plutôt qu’une mentalité sauvage tribale ».

Les terres des Autochtones furent converties en propriétés privées sans leur consentement. Elles pouvaient être vendues par des individus à des non-autochtones. La juridiction autochtone avait pris fin.

Ils ont dû payer des impôts et être gouvernés par les lois des états. Les états ne leur assuraient pas de services à cause du manque de fonds. Les obligations concernant la santé, l’éducation, le développement économique, le maintien de l’ordre, le logement et la lutte contre les incendies n’existaient plus, vu qu’ils n’étaient plus Indiens.

L’argent a été bloqué jusqu’à ce qu’ils acceptent la ‘liquidation’. Ensuite, la terre et l’argent furent transférés à une entreprise privée. Les Autochtones devinrent actionnaires, et reçurent 100 actions. Beaucoup allèrent consulter des avocats.

Les enfants ne pouvaient recevoir des actions que par héritage, qui pouvait être hérité par des non-autochtones. Les actions pouvaient être vendues. Des non-autochtones contrôlaient les entreprises privées. Les entreprises étaient propriétaires de la surface des terres, les institutions régionales étaient propriétaires des ressources.

Les impôts ont mis les entreprises autochtones en faillite et leurs membres sont tombés sous le seuil de pauvreté. 40% se retrouvèrent au chômage. S’ils recevaient quelque chose d’une vente forcée, ils n’avaient pas droit à la sécurité sociale. Alors encore plus de terres furent vendues pour acheter de la nourriture. Ils n’ont pas eu droit aux bénéfices des ressources de haute valeur.

La Liquidation [Termination] a eu des effets dévastateurs, les obligeant à avoir recours à l’aide sociale ; il y a eu 75% de décrochage scolaire, les états ont fermé des écoles dans les communautés. La Liquidation [Termination] a produit de l’alcoolisme, des suicides, un bas niveau d’éducation, l’éclatement des familles, des logements vétustes, un fort taux de décrochage et d’emprisonnement, et une diminution de l’espérance de vie.

Les Autochtones furent exclus des fonds pour l’éducation supérieure du Bureau des Affaires Indiennes, vu qu’ils n’étaient plus « Indiens ». Des hôpitaux et des cliniques furent fermés parce qu’ils ne correspondaient pas aux normes de l’état. La mortalité infantile s’est accrue de 300%. Il n’y avait ni soins dentaires ni soins ophtalmologiques.

Des mouvements de résistance de jeunes, comme l’AIM – American Indian Mouvement – sont apparus pour protester contre la Liquidation [Termination].

Les présidents Nixon et Johnson ont déclaré que la liquidation forcée était visiblement catastrophique. Le 8 juillet 1970 une loi contraire fut signée.

Mel Thom, Paiute dit : « L’opposition aux Indiens est une monstruosité qui ne peut pas être vaincue par une action isolée, à moins que nous, en tant que Peuple Indien, nous dressions littéralement, à l’unisson, et reprenions ce qui nous appartient par la force. Nous combattons pour les vies des futures générations Indiennes. »

 

MNN, Mohawk Nation News

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Résistance à la ‘liquidation’ à Wounded Knee

 

Communiqué de la Première Nation Attawapiskat
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Publié sur Censored News

Traduction Christine Prat

 

DeclAttawapiskat

9 janvier 2013, Victoria Island, territoire traditionnel des Peuples Algonquins – La Chef Theresa Spence, Raymond Robinson et Jean Sock, qui ont tous adopté la pétition sacrée par leur jeûne, n’assisteront pas cette semaine à la rencontre entre le Premier Ministre du Canada et les dirigeants des Premières Nations. Sa décision a été prise après avoir reçu une réponse officielle du bureau du Gouverneur Général, David Johnston, disant qu’il n’assisterait pas à la réunion de travail sur des questions de politique publique.

« Nous avons envoyé une lettre à Buckingham Palace et demandé que la Reine Elizabeth II envoie son représentant, qui est le Gouverneur Général du Canada. Je n’assisterai pas à la réunion de vendredi, étant donné que la présence du Gouverneur Général fait partie intégrante de la discussion des Droits Inhérents et de ceux définis par Traité » dit la Chef Theresa Spence de la Première Nation Attawapiskat.

Ce sont les Traités établis dans la Proclamation Royale de 1763 qui ont autorisé la colonisation de nos territoires. Toute la légitimité du Canada tient dans les Traités signés avec nos ancêtres. Si l’état du Canada continue à saper la relation établie par les Traités, quels droits a le Canada d’exister sur nos territoires ?

Les Chefs impliqués dans les Traités veulent une procédure d’application des Traités fondée sur l’esprit et l’intention d’honorer la Couronne. Le Canada n’agit pas de bonne foi et a donné le ton la semaine dernière en faisant publier leur vérification par les services du Nord et des Affaires Indiennes du Canada, et maintenant par l’absence du Gouverneur Général à cette réunion décisive.

« C’est une période de crise et ce Gouvernement du moment ne prend pas les inquiétudes des Peuples Autochtones au sérieux. Les Nations Unies ont publié un communiqué de presse signifiant au Canada qu’ils étaient au fait de la situation. Nous envoyons des messages à la Reine. Le Canada devrait en tenir compte et agir honorablement, comme ses tribunaux ont demandé à son gouvernement de le faire en de nombreuses occasions » conclut Danny Metatawabin.


Nicole Robertson, Communications Advisor
Muskwa Productions & Consulting
(403) 616-4999
nicole.robertson@muskwaproductions.com

Danny Metatawabin, Spokesperson
905) 360-0231
danny.metatawabin@attawapiskat.org


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MOHAWK NATION NEWS: ‘LE CANADA EN GUERRE, OKA 1990’

 

Par Mohawk Nation News
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Traduction Christine Prat

 

 

MNN, 3 janvier 2013 – La Vérité s’est imposée et nous seuls pouvons contrôler notre destinée. Dekanawida nous a donné l’instruction de changer la guerre en paix, d’amener tout le monde à se mettre d’accord. Nous disons au Premier Ministre Harper et à ses soldats qui nous envahissent et à la police de réfuter le Nouvel Ordre Mondial et de s’asseoir à l’ombre du Grand Arbre de la Paix. Sinon ils pourraient bien être enterrés avec tous les conflits qu’ils ont créés.

En 1990, quand nous nous sommes opposés à ce que nos lieus de sépultures et de cérémonies soient transformés en terrain de golf, le Canada a envoyé 5000 policiers paramilitaires lourdement armés, le RCMP [Police Montée] et des soldats pour nous encercler.

La compagnie privatisée qu’est le Canada nous a déclaré une guerre totale, usant des antiques tactiques grecques. L’armée nous a assiégés. L’arrivée de nourriture a été bloquée afin de nous faire mourir de faim. Des gens ont été emprisonnés. Nous ne pouvions ni entrer ni sortir du site fermé par des barbelés. L’approvisionnement en énergie et les communications ont été coupés. Au bout de trois mois, ils nous ont demandé de nous rendre, sinon ils nous tireraient dessus. Il a fallu sortir. L’armée nous a brutalisés et arrêtés. Des milliers de gens ont accouru à Oka, ont encerclé l’armée, ont aidé certains d’entre nous à fuir, et ont protégé les enfants et les anciens.

Des accusations illégales, qui ne tenaient pas, ont été portées contre nous. Nous avons prouvé que ce que nous avions fait était politique, pas criminel. Nous étions guidés par la Grande Loi. Nous étions agréés par la Création. Des soldats nous ont dit plus tard qu’ils avaient été entrainés pour commettre des atrocités envers nous, par exemple proférer des insultes racistes, frapper, cracher, brutaliser les femmes et les enfants et même poignarder un enfant en pleine poitrine. Nous avons nous-mêmes apprit un peu de stratégie : rester dispersés ; laisser certains d’entre nous à l’extérieur pour assurer la communication, apporter de la nourriture et de l’argent pour les cautions ; et à organiser les gens pour venir nous sauver.

Aujourd’hui, les actions éclair, au cours desquelles nous apparaissons tout à coup, faisons une danse et nous dispersons, sont des tactiques de guérilla efficaces. Pendant ces actions, les services de sécurité pourraient nous faire encercler par les flics, provoquer des émeutes, nous frapper puis nous arrêter. En générale nous amenons nos enfants avec nous, se qui nous empêcherait de résister physiquement. Ils peuvent aussi utiliser les méthodes les plus modernes de guerre urbaine contre les foules, comme le LRAD [long range acoustic device – dispositif acoustique à grande portée] et des armes sonores : elles produisent des sons que causent des douleurs et peuvent faire éclater les tympans. Et maintenant, des drones peuvent légalement nous tirer dessus.

En 1990, les vendus se sont installés à proximité, pour traduire du Mohawk en Français et conseiller la police et l’armée. Le temps est venu de passer en revue nos alliés Autochtones et non-Autochtones.

Après, le même régiment d’élite aéroporté canadien a été envoyé en Somalie pour commettre les mêmes atrocités contre les indigènes de là-bas.

Les Nations Unies, les Etats-Unis et le Canada sont le Nouvel Ordre Mondial. Nous avons les produits qu’ils désirent et dont ils ont besoin. Nous entendons éliminer la stratégie guerrière du diviser pour régner des banquiers qui sont propriétaires des compagnies privatisées que sont les Nations Unies, les Etats-Unis et le Canada. L’idée selon laquelle celui qui a l’argent définit les règles est finie. Les planches à billets des banquiers seront détruites. Ils seront arrêtés et emprisonnés pour leurs fraudes et crimes, puis expulsés.

Le Conseil des Femmes et le Conseil des Hommes réinstaureront la paix. C’est un devoir naturel. Le territoire appartient aux sept générations à venir. Nous les leurs empruntons. Nous ferons tout ce qu’il faut pour en prendre soin. Nous combattons pour notre identité et nos droits de contrôler nos vies, nos territoires, notre commerce et nos modes de vie.

Les administrateurs du génocide canadien, les conseils de bandes et tribaux, ont tenté d’accaparer le programme d’ « Idle No More ». Ces serpents coloniaux ne sont pas les bienvenus. Ils se préparent à rencontre Harper le 24 janvier, une rencontre à laquelle la Chef Spence pourrait assister si elle n’est pas morte de faim.

Comme chantait Memphis Slim : « Il se peut que vous ne m’ayez pas tout le temps. Il se peut que vous n’alliez jamais dans la même direction que moi. Notre Mère la Terre est étendue devant vous, à cause de toutes les dettes que vous devez payer. Peu importe que vous soyez grand. Peu importe ce que vous valez. Quand tout sera fini, il faudra bien que vous retourniez à Notre Mère la Terre. »

 

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MNN : CANADA, C’EST LA FIN

 

Par Mohawk Nation News
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Traduction Christine Prat

 

 

MNN, 5 janvier 2013 – Vous savez que tout est à nous. C’est la fin, vous êtes au bout du chemin. Vous, le Canada privatisé, vous et vos Indiens pour séances de photos, vous n’allez plus parader longtemps en vous vantant de vos succès depuis le génocide de notre peuple. C’est fini.

Rien n’appartient aux compagnies étrangères. Il n’y a pas un hectare de terre qui vous appartienne selon notre loi. Nous les Autochtones sommes créditeurs des dettes des Etats-Unis et du Canada comme aucun autre pays au monde. Nous les réclamons. Nous vous envoyons la facture, à vous et vos complices pour toutes les richesses volées que vous nous devez, 200 ans de vol plus les intérêts, selon votre propre système bancaire. Vous ne pouvez pas payer. Vous allez devoir vous déclarer en faillite ou insolvable. Alors vous devrez quitter l’Ile de la Grande Tortue sans rien, comme vous êtes venus.

Nous prendrons soin de Notre Mère comme cela aurait toujours dû être fait. Le Conseil des Hommes sera prêt. Les Femmes prendront la tête des communautés. Il n’y aura pas de guerre. Chaque mère rappellera ses fils et filles à la maison pour vivre en paix. Les maîtres de la guerre ne ferons plus d’affaires nulle part sur l’Ile de la Grande Tortue.

Les sujets des défuntes compagnies appelées Canada et Etats-Unis pourront s’abriter sous l’arbre de la paix, la véritable loi de la terre. Ils finiront par penser comme nous.

 

Nous nous dirigeons vers la tête du serpent qui a brisé l’harmonie et dévoré presque tout. Les compagnies sont du côté de la queue. D’étranges punaises et scarabées sortis de terre vont attaquer le serpent. Il partira pour ne jamais revenir. Notre Mère la Terre nous appelle pour rétablir l’équilibre et l’harmonie, pour renouveler nos amitiés. Notre conscience de masse exprime la vérité et l’amour. Les plantes, les animaux, les poissons et toute la création nous attendent.

 

Les violateurs des Deux Rangs et de la Grande Loi savent ce qu’ils ont fait, étant donné que la Création a donné à tout le monde la capacité de raisonner. Ils ont choisi leur voie.

Ecoute notre chant d’adieu, Canada. C’est « The End », « La Fin », chanté par les Doors dans le film ‘Apocalypse Now’ pendant la scène de la mort du Capitaine Kurtz : « C’est la fin, bel ami. La fin. De nos plans sophistiqués. La fin. De tout ce qui tient encore, la fin. Pas de refuge ni de surprise, la fin. » «Çà fait mal de te libérer. Mais tu ne me suivras jamais. La fin des rires et des pieux mensonges. La fin des nuits où nous essayions de mourir. C’est la fin. »

 

LA FIN.

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Sur le mouvement Idle No More voir l’article d’Indigenous Action

 

By Christine Prat (See previous article)

Italiano

January 8th, 2013 – The anti-airport struggle reached a climax last weekend – January 4th, 5th, 6th – with a festival that attracted between 8000 (according to police) to 30000 (according to organizers) visitors and supporters, despite of hard conditions. Following the November 17th demonstration during which 5 cabins– a meeting place, two dormitories, a sanitary block and a workshop (CQFD nr 106, December 2012) – were rebuilt under the protection of demonstrators and local farmers, the authorities banned all transport of building materials to the area, so that the police blocked the vehicles bringing materials to put up stages and tents for the festival, as well as the vehicles bringing food and drinks. The weather was rather bad, some people got stuck in the mud up to their knees and could only come out by leaving their boots buried in the mud.

Prime Minister Ayrault, supported by President Hollande, still mumbles that the project will be realized anyway. However, resistance and support keep growing. Locally, solidarity between activists and local farmers and inhabitants grows stronger. A member of the ACIPA (local association of directly impacted citizens) told CQFD: “… Most of all, there is one achievement: having been able to organize into one general meeting, despite of some clashes and different political cultures!”… “Illegal occupation of the area somehow became legitimate and moreover, those young people brought in their very democratic ways of working.” (CQFD nr 106, December 2012). On November 17th, farmers brought some 400 tractors to protect the demonstration and the rebuilding of cabins. They left tractors chained to each other around the cabins to block bulldozers and police vehicles.

000-38070

Further, support is quickly growing. In November there were already over 140 local support committees all over France, as well as two in Belgium (Brussels and Liege). Support demonstrations take place every Saturday in Nantes and in many cities and towns in France. Many actions have been organized against the building corporation Vinci, which is supposed to build and manage the airport. They already own or manage motorways and parking lots all over France, so that protesters could organize local actions against the corporation by blocking toll booths on motorways and at parking exits, letting vehicles go through without paying, until the police arrived. In places, the connection has been made with other struggles: for instance, in Bordeaux, the DAL – “Right To Housing”, an association that demands housing for all and squats empty buildings to house homeless families – occupied an empty building together with anti-airport protesters. Support is also coming from individuals and groups from the UK, Italy, Germany, etc.

“Long Walks” towards Notre-Dame-des-Landes have been or are being organized. People left from Nice at the beginning of December, walking all day and sleeping in villages where they are housed by supporters. Others left from Lyon, and more recently from Lille. They are supposed to converge on the site at the beginning of February. In December, people cycled to Notre-Dame-des-Landes from the Ardèche, in South-eastern France.

There are also demonstrations and support actions for the people who have been arrested on the site, especially for one individual who was immediately brought to court, convicted, sentenced to 5 months and has been in jail ever since. He and several other persons were arrested at a blockade where a police infiltrator was present. Money is being raised for their legal defense.

Many more events are scheduled, more will be improvised. It’s not over! Many other struggles against other controversial projects – which have not yet got as much media coverage as Notre-Dame-des-Landes – are still going on.

 

Sources:
https://zad.nadir.org/?lang=en
(in English)
CQFD nr 106, December 2012
Le Monde Diplomatique, nr 706, January 2013

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Few photos of the Festizad available, you can see a video on:
 http://www.rennestv.fr/catalogue/web-tv/festizad-woodstock-notre-dame-des-landes.html

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MOHAWK NATION NEWS: LA LOI CANADIENNE C-45 C’EST L’AGENDA 21 DES NATIONS UNIES – LA CREATION D’UN GOUVERNEMENT MONDIAL

Par Mohawk Nation News
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Traduction Christine Prat

 

Mohawk Nation News, 28 décembre 2012 – Le Premier Ministre « Pudge » Harper fait face à la dissolution finale de l’entreprise Canada. Lui et son cabinet ont signé et adopté la loi C-45. C’est une règle d’entreprise privée anticonstitutionnelle et illégale visant à renforcer l’Agenda 21 des Nations Unies pour établir un gouvernement mondial. Pour cela, le Canada doit s’emparer de tous nos territoires et nos ressources par le biais d’une OPA hostile. L’Agenda 21 des Nations Unies impose des changements dans nos vies dans le monde entier. Harper a consulté essentiellement des PDG de banques, des compagnies pétrolières étrangères et des dictateurs.

Le Canada essaie de nous contrôler et de nous menacer, et de réduire la protection de nos communautés et de millions de lacs et de rivières. Nos communautés peuvent être achetées par des votes truqués. Le gouvernement peut convoquer une réunion de leur conseil de band et de quelques adeptes pour qu’ils votent l’abandon absolu de notre terre. Ce vote sera considéré comme l’assentiment de toute la communauté, alors même qu’elle n’a jamais été consultée.

Tous les parcs naturels et les territoires sélectionnés seront des protectorats des Nations Unies. L’Escarpement du Niagara, essentiel pour la biosphère mondiale, est un protectorat cédé aux Nations Unies.

L’Agenda 21 a présenté un plan de dépopulation appelé « développement durable », contrôlé par les Nations Unies et un gouvernement mondial dirigé par un petit groupe de banquiers.

Le développement durable des établissements humains signifie qu’ils iront dans les zones Autochtones pauvres pour s’emparer des ressources au profit de l’élite des pays riches. Nous serons déplacés vers des régions à forte densité de population afin que nos terres soient vacantes. Nos territoires deviendront des « terres sauvages » où nous ne serons pas autorisés à vivre ni même à passer. C’est pourquoi les territoires de nos communautés, comme Attawapiskat, ne sont pas développés. Les conseils de bande, des unités spéciales pour imposer la loi et des structures de consensus sont mises sur pied pour réaliser ce plan hostile dans nos communautés.

La flamme qui a animé les Autochtones dans le passé et les anime dans le présent et le futur, ne peut être éteinte. Nous faisons face à la machine de guerre de Harper, ce qu’il pense être ‘la solution finale’. Il essaie de prendre nos droits, nos vies et nos possessions. Harper, vous pouvez garder vos conseils de bande artificiels et leurs émules. Vous allez devoir répondre au reste d’entre nous directement !

Leur pyramide désespérée d’intérêts privés est en train de s’effondrer. Ils ne peuvent pas se sauver par le vol, le mensonge, les attaques et les menaces. Leurs armes sont en train de se retourner contre eux. L’individualisme est en train d’être remplacé par le collectivisme, les mensonges par la vérité, la guerre par la paix.

Nous, Kanionkehaka, avons vu le conflit de 1990 et appris les leçons de la guerre. Nous résistions en nous fondant sur le Guswentha [Wampum à Deux Rangs] et la Kaianerekowa [Grande Loi de la Paix].

Nous n’avons jamais eu honte de résister quand ils essayaient d’entrer dans nos maisons avec leurs fusils. Nous n’avons pas tendu l’autre joue. Nous n’avons pas fui les conflits. Nous y avons couru, comme à Kanehsatake quand la police du Québec a ouvert le feu sur les Mohawks. Nos frères et sœurs sont venus de partout pour nous aider.

Theresa Spence, d’Attawapiskat, pourrait mourir de sa grève de la faim. Nous devons accourir vers elle, pas nous en détourner. Quand nous brûlons du tabac, nous entreprenons un voyage, pour mettre en pratique, conserver et renforcer la grande loi, l’ordre véritable du monde naturel.

Vous nous avez frappé en plein visage. Nous accourons vers le conflit, comme cela nous a été dicté par la loi de la terre. Vous feriez mieux de vous souvenir de nos visages et de ceux qui n’ont pas pu être là ou qui ont disparu. Nous défendrons fièrement Notre Mère la Terre.

Harper, vous feriez mieux de vous méfier ! ACDC chantait : « Encore un coup dans les gencives. Quelquefois on perd. Quelquefois on gagne, encore un coup dans les gencives, encore un coup dans les gencives ». Harper, c’est une bataille perdue. Vérifiez que votre assurance dentaire a bien été payée.

 

Mohawk Nation News :

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Sur le mouvement Idle No More, voir l’article d’Indigenous Action
Et celui du CSIA-Nitassinan de février

 

 

ALHorseBrenda

LE CHEF ARVOL LOOKING HORSE SOUTIENT LA CHEF THERESA SPENCE ET LA PROTECTION DE LA TERRE MERE

Par le Chef Arvol Looking Horse
Publié par Censored News
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Traduction Christine Prat

 

Dimanche 30 décembre 2012

En tant que Gardien de notre Pipe Sacrée du Bison Blanc, je voudrais transmettre notre soutien à la Chef Theresa Spence de la Première Nation Attawapiskat, pour son sacrifice par le jeûne et les prières pour la protection de notre Mère la Terre.

A travers l’histoire, de nombreuses Voix de différentes Nations ont tenté de nous avertir de prophéties qui s’abattent maintenant sur nous. Nous sommes dans un temps d’Urgence Extrême, surtout depuis que les animaux ont montré leur couleur sacrée, le blanc, pour nous dire que nous devons changer de Voie.

La guerre au Moyen-Orient pour l’argent, le pétrole et le pouvoir, menée au nom de la Spiritualité, nous affecte depuis beaucoup trop longtemps. Un procédé de Guérison doit avoir lieu maintenant, suite à cette leçon. Ces leçons existent en ce moment dans ces territoires sous la forme de manque de vie animale et végétale, et de l’existence de beaucoup d’orphelins et de parents sans enfants.

Les décideurs politiques ont au cours de l’histoire pris des décisions qui ont affecté beaucoup de Gens, de terres, d’animaux et de plantes, la décision récente de soumettre totalement notre Mère la Terre et de supprimer toute protection qui lui restait est une décision qui affecte toute l’humanité.

L’effort actuel doit être compris à la lumière de notre travail pour la Paix, qui s’exprime par « Toutes Nations, Toutes Croyances, Une Prière ». Cet effort pour protéger notre Mère la Terre est de la responsabilité de toute l’humanité, pas seulement des Peuples Aborigènes. Chaque être humain a eu des Ancêtres qui comprenaient le cordon ombilical qui les reliait à la Terre, et comprenaient la nécessité de toujours la protéger et la remercier. Donc, toute l’Humanité doit se reconnecter à ses propres Racines Indigènes – pour réparer sa connexion et retrouver sa responsabilité vis-à-vis de Notre Mère la Terre et devenir une voix unifiée.

 

Dans un Cercle de Vie Sacrée, où il n’y a ni fin ni commencement !

 

Chef Arvol Looking Horse
Gardien de la 19ème Génération de la Pipe Sacrée du Bison Blanc

 

Sur le mouvement Idle No More, voir l’article d’Indigenous Action

confluence26-12-2012

 

LE PROJET ‘ESCALADE’ EN TERRITOIRE NAVAJO PRES DU GRAND CANYON SERAIT UNE PROFANATION ET UNE SUREXPLOITATION DE CE SITE SACRÉ

 

AngelaMarieDavis

Par Angela Marie Davis, Diné
Publié par Censored News
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Traduction Christine Prat

27 décembre 2012

 

Ya’at’eeh, Honorable Président du Parlement Navajo Naize et 22ème Conseil de la Nation Navajo,

Je vous écris pour exprimer mon opposition au développement projeté à la Confluence des fleuves Colorado et Petit Colorado sur le bord est du Grand Canyon. Je ne souscris pas à la proposition de Projet Escalade de Confluence Partners LLC, qui comprend une station touristique avec un tramway et télécabine conduisant au fond du canyon, un hôtel, un parc pour caravanes, un « centre culturel » Navajo, des motels et des fast-food. Je vois une certaine ironie dans le fait qu’un « centre culturel » Navajo soit appelé à recouvrir un site sacré pour notre peuple.

Je comprend que les gens de la communauté de Gap/Bodaway ont un besoin urgent de développement économique. Cependant, je pense qu’il y a d’autres moyens de relancer l’économie de la communauté sans compromettre un site extrêmement sacré. Par exemple, construire un canal pour créer un système d’irrigation serait une option viable. Cela pourrait permettre de fournir de l’eau à des communautés qui n’ont pas l’eau courante, à cause de quarante ans de ‘Gel de Bennett’ qui ont bloqué tout développement dans la région.

Je trouve aussi très gênant que la majorité des gens de Gap/Bodaway aient exprimé à de nombreuses reprises leurs objections au développement de la Confluence et que leurs voix aient été ignorées ou censurées par certains représentants élus du Chapitre [administration locale] et par le Représentant de l’état d’Arizona Albert Hale, qui soutient le projet. Je trouve qu’il y a un grossier conflit d’intérêts dans le fait qu’un Représentant d’un état [des Etats-Unis] ait tant de pouvoir pour influencer la décision dans un Chapitre de la Nation Navajo Souveraine.

Un autre aspect gênant de cette proposition est d’avoir divisé notre peuple, allant jusqu’à créer des dissensions au sein de familles, au lieu de construire des relations positives pour unifier et améliorer nos communautés. La rive est du Grand Canyon est sacrée pour tous les membres de notre tribu, pas seulement ceux des Chapitres des environs. Notre Président tribal, Ben Shelly (parmi d’autres), a même qualifié ceux d’autres régions de la réserve qui s’opposent au projet « d’agitateurs de l’extérieur », accroissant par là l’animosité au sein de notre peuple. Les attaques personnelles superflues sont inacceptables et irrespectueuses.

En conclusion, je vous demande instamment de considérer avec le plus grand soin les implications culturelles, sociales et environnementales que ce projet pourrait avoir pour le peuple Navajo. Veuillez, je vous en prie, entendre le plaidoyer de beaucoup de nos Anciens, de l’Association des Hommes Médecine Diné, et de nombreuses organisations de base qui ne veulent pas de ce développement. Faisons que la Confluence reste en dehors de la liste des sites sacrés actuellement profanés, essentiellement par des instances extérieures, tels que les San Francisco Peaks (par Arizona Snowbowl) et Black Mesa. Merci d’avance pour votre temps et l’attention accordée à ma demande. Ah’he’he

[Veuillez agréer, etc.]

Angela Marie Davis
Artiste, écrivain