Original article in English: http://narcosphere.narconews.com/notebook/brenda-norrell/2011/06/native-american-locked-down-protesters-border-patrol-call-action

Les Amérindiens qui s’étaient enchaînés pour protester repassent au tribunal et appellent à l’action mercredi 29 juin

Par Brenda Norrell – 28 juin 2011

TUCSON, Arizona – Des activistes Tohono O’odham et Navajos qui s’étaient enchaînés au Q.G. de la Patrouille des Frontières U.S. à Tucson retournent au tribunal fédéral mercredi 29 juin. Ils appellent à une journée d’action pour mettre fin aux exactions des agents de la Patrouille des Frontières et à la militarisation galopante des territoires indigènes le long de la frontière.

Alex Soto, un Tohono O’odham qui faisait partie des six protestataires, a déclaré, en se référant à l’accusation d’effraction entretemps abandonnée, « Comment pourrais-je, étant Tohono O’odham, être par effraction sur ma propre terre ? »

L’appel à l’action pour mercredi vient après la révélation de la mise en examen de 127 agents de la Patrouille des Frontières pour corruption depuis 2004, et du fait que 267 autres sont l’objet d’une enquête, d’après un témoignage devant une commission sénatoriale le 9 juin.

Cependant, les militants des droits de l’homme ici, à la frontière de l’Arizona (et du Mexique – NdT), soulignent que les autorités fédérales ferment les yeux sur les incessantes violations des droits de l’homme, de la part des agents de la Patrouille des Frontières, allant des coups au viol et au meurtre dans le Désert du Sonora.

Afin de révéler la crise des droits de l’homme à la frontière, les six activistes, Tohono O’odham et Navajo, se sont enchaînés lors d’une occupation du Q.G. de la Patrouille des Frontières US, le 21 mai 2010. Mercredi à 14h, ils doivent retourner au tribunal, étant toujours accusés de trouble à l’ordre public et de conduite gravement perturbatrice.

En février dernier, tous les six étaient aussi accusés d’effraction « criminelle ». Cependant, leur défense a découvert que la plainte pour effraction avait été enregistrée de façon incorrecte par l’Etat. La demande d’annulation de la plainte pour effraction (« criminelle » – NdT) a été accordée par le tribunal.

En février, lorsque les activistes ont comparu devant la cour fédérale, plus de 40 manifestants ont défilé dans les rues avec des banderoles proclamant « Résistance Indigène, Protégez les Sites Sacrés , » et « Liberté de Mouvement pour les Gens Pas le Commerce, Démolissez le Mur. » Ils scandaient « Pas de Frontières, Pas de Patrouille des Frontières. » Deux manifestants furent arrêtés. Les Anciens O’odham ont assisté à l’audience pour montrer leur solidarité.

Une banderole disant « Patrouille des Frontières hors du territoire O’odham » avait aussi été accrochée au « Pont du Serpent » devant le tribunal ce matin-là. A un moment, les supporters se sont rassemblés devant la salle d’audience « streamline », une autre manifestation des exactions systématiques contre les immigrés dans les cours fédérales.

« L’Opération Streamline, mise en route en 2005 est un procédé juridique ‘tolérance zéro’ qui fait comparaître des centaines d’immigrés par jour, quelquefois menottés. Les droits constitutionnels ne sont pas garantis et ce qui devrait exiger plusieurs audiences se ramène souvent à l’arrestation et la l’expulsion en moins de deux jours » affirment les protestataires.

Alex Soto, l’un des Tohono O’odham arrêtés dit « C’était bon de voir tout ce soutien en février dernier, lors de notre premier passage au tribunal. Nous devons continuer à être constructifs et nous souvenir que cette action était une prière, et l’abandon de l’accusation d’effraction réaffirme que les troupes de la Patrouille des Frontières sont les véritables intrus, pas nous.
« Le Ministère de la Sécurité Intérieure, La Patrouille des Frontières, le service d’Application des lois d’Immigration et leurs soutiens privés comme Wackenhut sont les vrais criminels. L’application de la loi par les troupes et les paramilitaires, les camps de détention, les points de control, les vérifications de citoyenneté, ne sont pas une solution aux « problèmes » de l’immigration.
« Les Peuples Autochtones ont existé ici bien longtemps avant que ces frontières ne soient imposées, et les Anciens nous apprennent que nous avons toujours respecté la liberté de mouvement. Pourquoi les communautés Indigènes et les morts quotidiennes à la frontière sont-elles délibérément ignorées ? Les conséquences néfastes de la militarisation de la frontière sont constamment rendues invisibles par les média et la culture populaire de ce pays. Même les principaux mouvements de défense des droits des immigrés ont souvent soutenu les ‘réformes’ qui équivalent à militariser d’avantage la frontière, et à accroître les souffrances des communautés Indigènes. La militarisation de la frontière détruit les communautés Indigènes. » dit Soto.

Kevin Jose, Akimel O’odham/Tohono O’odham, et membre de Solidarité O’odham à travers les Frontières, a souligné la militarisation de la frontière.

« Pendant cette action, mes pensées allaient très loin quant à ce que nous pourrions faire d’autre et ce que nous pourrions accomplir. Chanter pour eux au cours de cette action était puissant et leurs cœurs étaient plus forts que jamais.
« Ce que l’état fait pour le contrôle de la liberté de mouvement le long de nos terres traditionnelles et comme une main qui nous étrangle. La volonté de militariser la frontière n’affecte pas seulement les Tohono O’odham vivant dans la région frontalière, çà affecte tous les O’odham. En territoire Tohono, çà se présente sous la forme d’un mur de frontière, dans la Communauté Indienne de la Gila River, sous la forme d’une autoroute. »

Actuellement, l’état d’Arizona pousse à la construction de l’extension de la bretelle d’autoroute 202 en territoire Akimel O’odham (dans la région de Phoenix). La bretelle 202 fait partie du couloir routier CANAMEX, qui fait partie d’un grand projet autoroutier de la NAFTA. Les deux tracés proposés entraineront soit la perte d’environs 600 acres de terres tribales et le déplacement forcé de familles Akimel O’odham et Pee-Posh, soit le creusement d’une tranchée haute de l’équivalent de 40 étages et large de 200 yards à travers Muadag Do’ag (nom O’odham de la Montagne du Sud), qui est sacrée pour tous les O’odham et les Pee-Posh.

« Les projets neo-libéraux comme ceux de CANAMEX et NAFTA attaquent les communautés O’odham. Toutes ces attaques sont liées. Soutenez nos nawoj (amis) le 29 juin pour leur procès » dit Jose.

Assez de Morts, un groupe de soutien aux immigrés, dit qu’entre octobre 2009 et avril 2011 il y a eu au moins 338 morts sur la seule frontière de l’Arizona. 1 200 Gardes Nationaux sont stationnés le long de la frontière sud ouest depuis juin 2010. De plus, l’état d’Arizona a adopté une loi qui lui permet de construire son propre mur frontalier. La loi s’applique à partir du 20 juillet de cette année.

Alors que les Amérindiens protestent contre les exactions de la Patrouille des Frontières, les grands média s’abstiennent de dénoncer les exactions et la corruption.

Le 9 juin, Alan Bersin, commissaire aux Douanes et à la Patrouille des Frontières, a témoigné devant la sous-commission sénatoriale pour la Réparation des Désastres et les Affaires Intergouvernementales de la Sécurité Intérieure et des Affaires Gouvernementales.

Bersin a déclaré « Depuis 2004, en octobre, 127 agents des Douanes et de la Patrouille des Frontières ont été arrêtés, accusés de ou condamnés pour corruption. »

Charles Edwards, Inspecteur Général du Ministère de la Sécurité Intérieure a dit dans son témoignage devant la commission que 267 enquêtes étaient en cours sur des affaires de corruption active concernant des agents des Douanes et de la Patrouille des Frontières.

Alors que les six protestataires se préparent à repasser devant le tribunal fédéral, ils demandent des actions pour mettre un terme à la militarisation de la frontière et à la criminalisation de leurs communautés Indigènes.

Ils demandent le retrait immédiat des troupes de la Garde Nationale de la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique et l’arrêt de la construction du mur frontalier. Ils demandent aussi le retrait immédiat des drones et postes de control, le démantèlement de tous les camps de détention et la libération de tous les sans-papiers actuellement détenus.

Les droits des Peuples Autochtones à l’autodétermination doivent être respectés, selon eux. Ils ont aussi demandé la mise en application de la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones, le respect du droit inhérent des Peuples Autochtones à la migration et la fin des NAFTA, FTAA et autres accords commerciaux.

Les activistes ont appelé à l’abandon immédiat des projets autoroutiers de CANAMEX/NAFTA, y compris l’autoroute de la Montagne Sud. Ils ont demandé l’abrogation immédiate des décrets SB1070 et 287g, et la fin de tout fichage racial.

Ils ont demandé qu’un terme soit mis aux opérations de la Patrouille des Frontières en territoire Autochtone souverain, ainsi qu’aux raids et déportation et la régularisation immédiate de tout le monde. Insistant pour que les Etats-Unis respectent la liberté et les droits humains, ils ont demandé l’abrogation de la loi HB2281. Ils ont demandé du soutien à la liberté et au respect et pour assurer la liberté de mouvement de tous.

Tandis que la couverture médiatique xénophobe continue à la frontière, l’industrie carcérale privée continue de profiter de l’emprisonnement des immigrés.

 

Dimanche 26 juin 2011

 

Snowbowl Commence l’Abattage sur les Pics Sacrés San Francisco

Par Klee Benally, Indigenous Action

Article original en Anglais:
http://bsnorrell.blogspot.com/2011/06/alert-snowbowl-begins-clear-cuts-on.html?spref=tw
http://www.indigenousaction.org/alert-snowbowl-begins-clear-cuts-on-holy-san-francisco-peaks

Photos par survivalsolidarity.wordpress.com Dawn Dyer

Traduction Christine Prat

FLAGSTAFF, Arizona – Les propriétaires de la station de ski Arizona Snowbowl ont commencé l’abattage systématique d’une forêt alpine rare pour créer de nouvelles pistes de ski sur les Pics Sacrés San Francisco.

D’après une déclaration d’impact environnemental plus de 74 acres doivent être abattus. Les propriétaires et les opérateurs d’Arizona Snowbowl ont commencé la construction d’un pipeline de 14,8 miles le mois dernier. S’il est achevé, le pipeline transportera 180 millions de gallons d’eau recyclée des égouts de Flagstaff vers la station de ski pour faire de la neige.

Il a été prouvé que l’eau d’égouts recyclée contient des produits dangereux, médicaments et hormones. Actuellement, l’affaire fait l’objet d’une poursuite judiciaire qui affirme que le Service des Forêts, qui gère les Pics en tant que terrains publiques, n’a pas testé ou étudié sérieusement les conséquences de l’ingestion de neige artificielle par des êtres humains. Snowbowl a commencé les travaux d’expansion en mai dernier, bien que la 9ème Cour d’Appel n’ait pas encore pris une décision dans cette affaire.

La construction du pipeline a été interrompue momentanément le 16 juin par six personnes qui se sont enchaînées dans la tranchée entre elles et au matériel de construction. Après avoir perturbé les travaux pendant près de cinq heures, l’action directe s’est terminée par l’arrestation des participants.

Les Pics San Francisco sont sacrés pour plus de 13 Nations Indigènes.

L’ex-président de la Nation Navajo Joe Shirley Jr. l’a dit clairement lorsque le Service des Forêts a approuvé l’extension en 2004, « Si vous construisez sur [Les Pics], si vous parlez d’y mettre des eaux usées, vous profanez notre vie. Vous attaquez notre mode de vie et commettez un génocide ».

 

Vous pouvez lire la déclaration des six manifestants qui se sont littéralement placés dans les tranchées :

En Anglais : www.indigenousaction.org/statement-from-6-protesters-arrested-for-stopping-snowbowl-pipeline
En Français : www.chrisp.lautre.net/wpblog/?p=92 (après l’article principal)

 

Klee Benally
indigenousaction@gmail.com | www.twitter.com/eelk

http://www.indigenousaction.org/ – Independent Indigenous Media

 

MISE A JOUR

Dimanche 19 juin 2011
Contact: Beth Lavely  protectpeaks@gmail.com

Une action de protestation arrête la construction du pipeline pour eaux usées de la station Snowbowl
Il faut mettre un terme à la destruction et la profanation des Pics sacrés San Francisco

Traduction Christine Prat

Article original en Anglais:
http://www.indigenousaction.org/news-release-protest-halts-snowbowl-wastewater-pipeline-construction/

 

Flagstaff, Arizona – A l’aube du jeudi 16 juin 2011, au moins une douzaine de personnes ont arrêté les travaux de construction dans une zone de ski sur les Pics sacrés San Francisco. Six personnes ont utilisé divers moyens pour s’enchaîner à de lourdes machines ou les uns aux autres dans la tranchée creusée pour le tuyau devant amener des eaux usées.

Kristopher Barney, Diné (Navajo), l’un des six qui se sont enchaînés à une excavatrice, a déclaré « C’est la continuation de nombreuses années de prières et de résistance. Nous espérons que tous les Peuples Autochtones, et tous les autres, du Nord, de l’Est, du Sud at de l’Ouest se rassemblerons pour soutenir les Pics San Francisco et aider à mettre un terme au projet de Snowbowl de continuer à détruire et profaner une montagne tellement sacrée, belle et inviolée ! »

« Quel aspect de la notion de sacré ne comprennent-ils pas ? Par nos actions d’aujourd’hui nous en avons assez dit ! » dit Marlena Teresa Garcia, une jeune Navajo de 16 ans et une des six personnes qui ont choisi de s’enchaîner. « Les Pics sacrés sont pour moi mon foyer, ma tradition, ma culture et un sanctuaire, et tout cela est profané par la station de ski Arizona Snowbowl. Donc maintenant, en tant que jeune femme Diné (Navajo-NdT) je prend le parti de Dook’o’osliid (nom Navajo des San Francisco Peaks-NdT) et j’agis pour stopper le génocide culturel. J’encourage tous les jeunes autochtones à se dresser contre la profanation en train de se produire sur les Pics sacrés San Francisco et tous les autres sites sacrés », a déclaré Garcia après avoir été arrêtée et relâchée.

Une banderole sur laquelle était écrit « Défendez le Sacré » était accrochée sur le côté de la tranchée où deux manifestants s’étaient enchaînés l’un à l’autre. Le long du demi mile ouvert pour la construction le groupe scandait « Protégez les lieus sacrés, défendez les Droits de l’Homme ! », « Pas de désacration pour leur récréation ! » « Arrêtez le génocide culturel ! Protégez les Pics » et « La santé humaine doit passer avant la richesse commerciale ».

« Ce tuyau d’eaux usées va empoisonner l’environnement et les enfants qui pourraient manger de la neige faite avec. Snowbowl a l’intention de déverser des millions de gallons de neige faite d’eaux usées contenant des substances cancérigènes ou présentant d’autres dangers, ainsi que d’abattre plus de 30.000 arbres. Les Pics sont un endroit virginal et magnifique, un écosystème fragile, et l’habitat d’espèces rares et menacées de plantes et d’animaux » dit Evan Hawbaker, l’un des manifestants qui se sont enchaînés à l’excavatrice.

« Le Ministère de l’Agriculture des Etats-Unis, le Service des Forêts, Le Maire et le Conseil Municipal de Flagstaff et le Service de la Qualité de l’Environnement de l’Arizona sont tous responsables pour avoir autorisé Snowbowl à mettre en danger la santé publique, détruire l’environnement et profané les Pics sacrés » a déclaré Nadia del Callejo, une des manifestantes enchaînées dans la tranchée. « A travers l’histoire, des jeunes et des vieux ont commis de tels actes de désobéissance civile contre de telles injustices. Cette action n’est pas isolée, elle fait partie de la résistance continuelle aux violations des droits de l’homme, au colonialisme, à la rapacité des entreprises privées, et à la destruction de Notre Mère la Terre », a ajouté Del Callejo.

Au autre groupe de soutien, portant des costumes de protection, ont « mis en quarantaine » l’entrée de la route de Snowbowl. Des banderoles mises au travers de la route proclamaient « Protégez les sites sacrés » et « Danger ! Risque pour la santé – Snowbowl ».

Peu de temps après le début de l’action, un agent de sécurité de Snowbowl a remarqué deux personnes enchaînées à une excavatrice. Vers 6 heures du matin, plus de 15 agents armés, du bureau du Sheriff du comté de Coconino, de la police municipale de Flagstaff et du FBI ont pris la montagne d’assaut. A environs 7h30 du matin, les pompiers de Flagstaff, assistés par des Sheriffs du comté, ont commencé à couper les liens de deux personnes attachées à l’excavatrice de manière agressive.

« Nous avions pris toutes les mesures possibles pour assurer notre sécurité. Nos actions étaient entreprises pour sauvegarder la survie culturelle des Peuples Autochtones, la santé de notre communauté et le fragile écosystème de cette montagne. Ceux qui nous ont détachés nous ont mis en danger malgré nos cris. Ils ont traité nos corps de la même manière qu’ils traitent cette montagne sacrée. S’ils pouvaient faire ce qu’ils veulent, nous n’existerions même pas. Il est encore plus dangereux de ne rien faire. Ne rien faire et permettre cette destruction et cette profanation revient à accepter un génocide culturel » a déclaré l’autre jeune femme Navajo qui avait choisi de s’enchaîner.

« La police, dans son choix d’employer la force de manière excessive, a totalement ignoré ma sécurité. Ils m’ont tiré les bras et ont poussé mon corps et ma tête dans la machine, tout en utilisant de puissantes scies à quelques centimètres de ma main » dit Evan Hawbaker.

Après que leurs liens aient été coupés, les deux personnes furent traitées par du personnel paramédical et arrêtées pour effraction. La police, les pompiers et les agents paramédicaux ont alors coupé les liens de deux personnes enchaînées dans une tranchée proche. Cela a pris environs quarante minutes et les deux personnes furent examinées par des agents paramédicaux immédiatement après. Les deux personnes ont été inculpées pour infraction, avec, pour l’une des deux, la circonstance aggravante de « contribution à la délinquance d’un mineur ». La police a alors détaché le dernier groupe qui se trouvait aussi à l’intérieur d’une tranchée proche.

« Notre seul crime était la résistance ; la résistance aux implications de l’expansion de Snowbowl. La défense choisie par la police était d’instiguer la peur, pour atteindre un but, essentiellement la reprise de la construction le plus vite possible. Notre sécurité passait en deuxième lieu après les exigences de Snowbowl. J’étais l’un des manifestants dans la tranchée, attaché par le cou à un autre. Je n’étais pas agressif. Mon verrou a été scié, à quelques centimètres de nos deux têtes, tenu seulement, et de façon irresponsable, par un agent. Pendant ce temps, on nous a demandé à plusieurs reprises de scander des paroles pour s’assurer de notre état de conscience. La réaction de la police a été précipitée, environs dix minutes en tout – c’était inhumain » dit Hailey Sherwood, l’un des derniers manifestants à être détaché.

Les deux femmes ont aussi été vues par des paramédicaux. L’une d’elle a été envoyée à l’hôpital pour épuisement dû à la chaleur, bien qu’elle affirmait ne pas se sentir déshydratée. Elle a commencé à défaillir pendant l’intervention de la police, alors que la police, les EMT et les pompiers tentaient de les forcer à se lever et de les bouger. Les deux femmes n’ont cessé de répéter qu’elles avaient été brutalisées et étouffées par les forces de l’ordres et les pompiers. Les deux manifestantes ont été arrêtées pour infraction, avec pour l’une d’elles les circonstances aggravantes de « contribution à la délinquance d’un mineur » et « mise en danger ».
Quatre manifestants ont été conduits à la prison du comté. Les deux jeunes ont été conduits au Centre de Détention pour Mineurs du comté de Coconino.

Des agents du FBI ont essayé d’interroger quatre des personnes arrêtées. Comme la nouvelle de la manifestation pour protéger les Peaks se répandait, un soutient écrasant se manifestait de la part de toute la communauté et internationalement.

La caution a été réunie peu de temps après les arrestations. A 3h 30, tous les manifestants avaient été libérés. Trois d’entre eux, parmi lesquels Marlena Teresa Garcia, ont immédiatement porté plainte pour utilisation excessive de la force.

« Comment pourrions-nous être par effraction sur notre Lieu Saint ? » se demandait Barney. « Je ne suis pas d’accord avec ces accusations ou d’autres, nous continuerons à résister ».

 

POUR SOUTENIR LES PERSONNES ARRETEES ET LEUR COMBAT, ENVOYEZ DES MAILS AU CONSEIL MUNICIPAL DE FLAGSTAFF:

council@flagstaffaz.gov

 

Jeudi 16 juin 2011

ENCHAINES: L’action de protestation bloque la destruction par la station Snowbowl sur les San Franciso Peaks

 

ALERTE :
DES ACTIVISTES SE SONT ENCHAINES A DES MACHINES POUR PROTESTER CONTRE LA DESTRUCTION SUR LES PICS SACRES SAN FRANCISCO

Traduction (rapide) Christine Prat, article original en Anglais :

CENSORED NEWS: LOCKED DOWN: Protest halts Snowbowl destruction on San Francisco Peaks

http://bsnorrell.blogspot.com

 

Nouvelles photos publiées Jeudi soir :

http://bsnorrell.blogspot.com/2011/06/photos-san-francisco-peaks-lock-down.html

L’action de protestation bloque la construction du pipeline de Snowbowl

 

Six personnes ont été arrêtées et une autre hospitalisée suite à une exposition à la chaleur après s’être enchaînées à de lourdes machines pour protéger les Pics sacrés du développement de la station Snowbowl. Cinq adultes et une personne  mineure ont été arrêtés. Une autre personne mineure a été transportée au Centre Médical de Flagstaff suite à une exposition à une chaleur excessive.

Des Amérindiens protestent contre la construction d’un pipeline jusqu’à la station de ski Snowbowl, qui devrait amener de l’eau des égouts pour fabriquer de la neige. Les « Hommes Médecine » Amérindiens récoltent des herbes médicinales sur la montagne. Depuis des temps immémoriaux la montagne est sacrée pour 13 Nations Indiennes de la région.

Le Bureau du Sheriff du comté de Coconino a déclaré qu’une femme qui n’était pas enchaînée sur le lieu fermé a été citée à comparaître pour une infraction de troisième degré et relâchée. Deux jeunes de 16 ans risquent d’être inculpés pour infraction de troisième degré. Nadia del Callego, 27 ans, risque l’inculpation pour une infraction du troisième degré et une pour incitation de mineur à la délinquance. Kristopher Barney, 22 ans, Evan Hawbaker, 22 ans, et Elizabeth Lavely, 28 ans, risquent également d’être inculpés pour infraction du troisième degré. Hailey Sherwood, 20 ans, risque les inculpations d’infraction du troisième degré, d’incitation de mineur à la délinquance et de mise en danger.

La radio Hopi KUYI a fourni le rapport suivant, du Bureau du Sheriff du comté de Coconino : « Des pompiers de montagne ont coupé les chaînes et autres moyens de s’attacher de chaque protestataire. Alors qu’une mineure était dégagée, elle a commencé à perdre connaissance et à tout de suite été vue par du personnel médical et transportée au Centre Médical de Flagstaff pour exposition à une chaleur excessive. Cinq adultes et une personne mineure ont été arrêtés et emmenés au Centre de Détention pour Mineurs du Centre de Détention du comté de Coconino. »

Les activistes protègent les Pics sacrés de la construction du pipeline de Snowbowl, qui devrait amener des eaux usées pour faire de la neige. Les « hommes médecine » Indigènes récoltent des herbes médicinales sur la montagne, qui est sacrée pour 13 Nations Indiennes.

 

Ci-dessous, la déclaration des accusés, faite avant qu’ils ne s’enchaînent et ne soient arrêtés :

Jeudi matin, 16 juin 2011

Contact: Beth Lavely
Tel: 928.254.1064
protectpeaks@gmail.com

 

DECLARATION DES 6 MANIFESTANTS ARRETES (texte en Anglais, voir aussi: http://www.indigenousaction.org/statement-from-6-protesters-arrested-for-stopping-snowbowl-pipeline/)

*PROTEGEZ LES PICS – ARRETEZ LA DESTRUCTION ET LA PROFANATION MAINTENANT!*

Aujourd’hui nous passons à l’action directe pour arrêter la profanation et la destruction des Pics Sacrés San Francisco. Nous sommes aux côtés de nos ancêtres, de nos alliés et de ceux qui ont choisi de s’engager dans diverses tactiques pour assurer la survie culturelle des Peuples Indigèns, la santé de notre communauté et le fragile écosystème de cette montagne.

Le 25 mai 2011 les propriétaires de la station Arizona Snowbowl, avec la sanction du Service des Forêts des Etats-Unis ont entrepris la poursuite de la destruction et de la profanation des Pics Sacrés San Francisco. Les équipes engagées par Snowbowl ont posé plus d’un mile et demi – sur les 14,8 miles projetés – du pipeline pour les eaux usées. Ils ont creusé une entaille de 6 pieds de large sur 6 de profondeur dans la Montagne Sacrée.

Bien que la bataille légale soit actuellement en appel, Snowbowl a choisi de saboter le cours de la justice en précipitant la contruction du pipeline. Non seulement ils ignorent délibérément la culture, l’environnement et la santé de nos enfants, mais ils se sont révélés être des criminels sans scrupules.

La profanation se produit depuis déjà quatre semaines. Trop a déjà été subi. Aujourd’hui, demain et pour un futur sain, nous disons « assez ! »

Alors que nous nous engageons dans l’action, nous regardons vers l’Est et voyons Bear Butte menacée de profanation, le Mont Taylor menacé par de nouvelles mines d’uranium ; au Sud, le Mont Graham est profané, South Mountain menacée, la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique coupant les communautés Indigènes des lieus sacrés ; à l’Ouest, la résistance à Sogorea Te nous inspire, Moana Keya est menacé de profanation ; au Nord, le Mont Tenabo, le Grand Canyon, Black Mesa, et tellement d’autres endroits… Nos patries et notre culture subissent un assaut.

Nous pensions que le Ministère de l’Agriculture des Etats-Unis, qui dirige le Service des Forêts, était sincère lorsqu’il a organisé des sessions de discussion dans tout le pays pour protéger les lieus sacrés. Si l’opération avait eu un sens, nous n’aurions pas entrepris d’action aujourd’hui.

Plus de 13 Nations Indigènes considèrent les Pics comme sacrés. La question a été posée, mais nous n’entendons pas de réponse : « quelle partie de la notion de sacré ne comprenez-vous pas ? »

Car il y a eu des centaines d’années de résistance au colonialisme, à l’esclavage, à la destruction de notre Mère la Terre, et çà continue ici dans ce qu’on appelle maintenant Arizona.

Les Etats-Unis ont récemment rejoint les signataires de la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones de Nations Unies, de toute évidence ils n’ont pas, actuellement, observé ni agit selon cette déclaration, sinon nous ne serions pas passés à l’action aujourd’hui. Ce document a modelé notre action, et nous affirmons que la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones soutient la base de notre action.

« Article 11.1 : Les peuples autochtones ont le droit d’observer et de revivifier leurs traditions culturelles et leurs coutumes. Ils ont notamment le droit de conserver, de protéger et de développer les manifestations passées, présentes et futures de leur culture, telles que les sites archéologiques et historiques, l’artisanat, les dessins et modèles, les rites, les techniques, les arts visuels et du spectacle et la littérature. »

« Article 11.2 : Les États doivent accorder réparation par le biais de mécanismes efficaces – qui peuvent comprendre la restitution – mis au point en concertation avec les peuples autochtones, en ce qui concerne les biens culturels, intellectuels, religieux et spirituels qui leur ont été pris sans leur consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause, ou en violation de leurs lois, traditions et coutumes. »

« Article 12.1 : Les peuples autochtones ont le droit de manifester, de pratiquer, de promouvoir et d’enseigner leurs traditions, coutumes et rites religieux et spirituels ; le droit d’entretenir et de protéger leurs sites religieux et culturels et d’y avoir accès en privé ; le droit d’utiliser leurs objets rituels et d’en disposer ; et le droit au rapatriement de leurs restes humains. »

« Article 25 : Les peuples autochtones ont le droit de conserver et de renforcer leurs liens spirituels particuliers avec les terres, territoires, eaux et zones maritimes côtières et autres ressources qu’ils possèdent ou occupent et utilisent traditionnellement, et d’assumer leurs responsabilités en la matière à l’égard des générations futures. » (http://www.un.org/esa/socdev/unpfii/fr/drip.html )

La résistance contre la profanation et la destruction des Pics dure depuis près de quatre décennies. Des prières collectives, des pétitions, des groupes de pressions, des manifestations et beaucoup d’autres tactiques ont été adoptés. Des batailles juridiques historiques ont été livrées.

Nous continuons aujourd’hui à résister au projet de Snowbowl de déverser des millions de gallons de neige faite d’eaux usées, contenant des produits cancérigènes ou présentant d’autres dangers, ainsi qu’à l’abattage de plus de 30.000 arbres. Les Pics sont un endroit vierge et magnifique, un écosystème fragile et l’habitat d’espèces rares et menacées de plantes et d’animaux.

Notre action est une prière.

Nous invitons ceux d’entre vous qui n’ont pas pu nous rejoindre aujourd’hui et qui croient en la protection de la culture, de l’environnement et de la santé à résister à la destruction et à la profanation des Pics :

–  Rejoignez-nous pour bloquer physiquement toute expansion de Snowbowl !

–  Honorez et défendez le droit absolu des Peuples Autochtones à protéger les Lieus Sacrés

–  Résistez au colonialisme et au capitalisme ! Adoptez diverses tactiques pour mettre un terme à la rapacité de Snowbowl et de toutes les grandes entreprises

–  Exigez du Ministère de l’Agriculture US le retrait du Permis d’Utilisation Speciale accordé à Snowbowl

–  Exigez du Maire et du Conseil Municipal de Flagstaff qu’ils trouvent un moyen de rompre leur contrat de vente d’eaux usées à Snowbowl

–  Exigez du Service de la Qualité de l’Environnement d’Arizona de revoir l’autorisation d’utiliser des eaux usées pour faire de la neige.

 

Plus de photos, une vidéo et des nouvelles sur

CENSORED NEWS HOMEPAGE :

http://bsnorrell.blogspot.com

 

Par Klee Benally, publié par Indigenous Action Media

 

 

 

 

 

 

 

*Photos haute définition sur www.indigenousaction.org

Contact :
Klee Benally
indigenousaction@gmail.com
www.indigenousaction.org

Traduction Christine Prat

 

Les dirigeants communautaires et les guides spirituels indigènes affirment leur attachement à la protection des pics sacrés, les San Francisco Peaks

 

Le Président de la Nation Navajo déclare ‘Nous devons arrêter la construction’

FLAGSTAFF, AZ – Des organisations locales pour la justice et l’environnement, des représentants des Tribus et des membres de la population de Flagstaff ont tenu une conférence de presse, samedi 28 mai, pour dénoncer les menaces présentées par l’expansion de la station de ski Snowbowl et la construction en cours d’un pipeline destiné à acheminer des eaux usées pour fabriquer de la neige.
Le mardi 25 mai Snowbowl a commencé la construction d’un pipeline sur les pics sacrés appelés San Francisco, situés dans le Nord de l’Arizona.

Au pied des Pics sacrés, le Président de la Nation Navajo, M. Ben Shelly, a déclaré « Nous devons arrêter la construction ». Le Président Shelly a affirmé son attachement à la protection des Pics et exhorté à une plus grande protection de tous les sites sacrés, « Nous avons besoin de faire passer une loi… nous avons besoin d’organisations plus grandes pour protéger ces montagnes. »

Kelvin Long, directeur des ECHOES, a déclaré « Nous allons protéger notre montagne, nous ne laisserons pas la fabrication de neige se produire. »

Howard Shanker, l’avocat de la  Coalition Sauvez les Pics et d’autres groupes et personnes concernées, a déclaré « Les Amérindiens ne jouissent pas des droits garantis par le Premier Amendement (de la constitution américaine – Ndt) lorsqu’il s’agit de décisions fédérales sur l’utilisation de terres. Que notre gouvernement fédéral soit impliqué dans la profanation d’un site saint et sacré si important pour tant de gens, pour le profit économique de quelques uns, est une tragédie. Tous les gens qui ont une conscience devraient être impliqués dans ce procès, devraient lutter et se lever pour dire : attendez, ceci n’est pas bien. »
« Les dirigeants de Snowbowl agissent à leur risques et péril, car si nous gagnons au tribunal, ils devront déterrer leurs tuyaux du sol.
Le gouvernement fédéral fait tout ce qu’il peut pour assurer à Snowbowl une bonne saison de ski, alors même qu’ils essaient d’utiliser des eaux usées recyclées dont il a été prouvé scientifiquement qu’elles n’étaient pas sûres » a dit aussi Shanker.

Il a été prouvé par des biologistes que les eaux usées, qui devraient être achetées par contrat à la ville de Flagstaff, contiennent des substances dangereuses, comme des produits pharmaceutiques et des hormones. Dans son Avis sur l’Impacte Ecologique le Service des Forêts n’a pas pris en compte l’ingestion d’eau usée sous forme de neige artificielle ou sous forme de réservoir pour les humains et les animaux.
Cet aspect du problème est à la base du procès actuellement intenté par la Coalition Sauvez les Pics, toujours en appel contre la désicion du tribunal de district en faveur des projets de Snowbowl.

Thomas Walker, ancien délégué au Conseil Tribal de la Nation Navajo a déclaré « La Nation Navajo a historiquement toujours été opposée à toute entreprise sur les Pics San Francisco… cette montagne ne doit pas être profanée. »

Steve Darden, de la Commission des Droits de l’Homme de la Nation Navajo et ancien conseiller municipal de Flagstaff a envoyé un message aux jeunes « Dans nos hogans et nos sweat lodges nous offrons nos prières et nous comptons sur vous, les jeunes pour vous dresser devant eux ».

Jihan Gearon, du Réseau Indigène pour l’Environnement, a fait le lien entre le travail de son organisation pour empêcher l’exploitation des sables bitumineux au Canada et le pipeline pour eaux usées de Snowbowl, « Les sables bitumineux sont le plus grand projet industriel de tous les temps et dans le monde entier… les pipelines cassent et fuient, je peux vous garantir qu’ils ne sont jamais sûrs. Non seulement nous, mais chaque individu à Flagstaff doit en prendre conscience. La construction actuellement en cours dans la montagne est un appel à se réveiller. »

Clayson Benally, membre de la Coalition Sauvez les Pics et partie civile dans le procès contre le Service des Forêts, a déclaré « Cette neige fera courir des risques à nos jeunes et nos enfants. Et tout cela au profit d’une entreprise située en dehors des limites de la municipalité qui ne paie pas d’impôts à la ville de Flagstaff. Ils placent le profit économique au dessus de notre santé, de la santé de notre communauté, cela va trop loin. »
« C’est une frappe préventive de Snowbowl… si nous gagnons au tribunal, que feront-ils ? » dit Benally.

Plus tôt dans la journée, 40 personnes, dont Winifred Bessie Jumbo, l’actuelle Miss Navajo, se sont rassemblés pour prier sur les Pics San Francisco. Avant et pendant les prières plus d’une demi douzaine d’agents des forces de l’ordre armés – agents des Sheriffs du Comté de Coconino et du Service des Forêts – ont surveillé l’assemblée et patrouillé le secteur.

Plus d’une douzaine de Nations Indigènes, de militants écologistes et de membres de la population se sentant concernés ont travaillé ensemble pour protéger le site sacré et ses environs contre de nouvelles destructions de l’environnement, des menaces pour la santé publique et la profanation spirituelle.

Les projets de développement de Snowbowl impliquent la destruction de 74 acres de faune alpine rare qui héberge des espèces menacées, pour ouvrir de nouvelles pistes et des remonte-pente, ajouter des parkings et contruire 14,8 miles de tuyaux pour transporter jusqu’à 180 millions de gallons (par saison) d’eaux usées pour fabriquer de la neige artificielle sur 205 acres.

Les Pics occupent une place centrale dans le mode de vie de plus de 13 Nations Indigènes.

Klee Benally
indigenousaction@gmail.com | www.twitter.com/eelk
www.indigenousaction.org – Independent Indigenous Media

 

Article original en Anglais : http://www.indigenousaction.org/alert-ski-area-pipeline-construction-threatens-holy-san-francisco-peaks/

24 Mai 2011

Par Klee Benally – Indigenousaction.org, traduction par Christine Prat

Flagstaff, Arizona – Les propriétaires de la station de ski Snowbowl ont commencé à transporter du matériel de construction et de tuyauterie au pied des pics sacrés appelés San Francisco Peaks, situés dans le nord de l’Arizona. Les pics tiennent une place centrale dans les modes de vies de plus de 13 nations indigènes.

Le propriétaire de Snowbowl, Eric Borowski, a l’intention de commencer les travaux d’expansion dès aujourd’hui.
Bien que l’affaire soit légalement encore en appel devant la Cour du 9ème circuit, le Ministère de l’Agriculture des Etats-Unis (USDA) a autorisé la station de ski à commencer les travaux d’agrandissement.
La Forêt Nationale de Coconino, supervisée par le Ministère (USDA), gère les Pics comme terres publiques. Snowbowl a fonctionné grâce à un permis d’utilisation spécial depuis les années 80, ce qui a été attaqué dès le départ par les Nations indigènes et des écologistes qui sont allés jusqu’à la Cour Suprême.
D’après le Service des Forêts, « La construction est censée débuter ce mois-ci le long d’une portion de la route de Snowbowl… La route de Snowbowl restera ouverte ; cependant, des retards et des fermetures temporaires se produiront pendant toute la durée de la construction, approximativement cinq mois. »
Le Service des Forêts a aussi déclaré que la route de Snowbowl sera fermée tous les jours de 20h à 6h du matin. Plus d’une douzaine de Nations indigènes, les écologistes et les membres de la communauté concernés ont travaillé ensemble pour protéger le site sacré et la région environnante contre encore plus de ravages écologiques, de menaces pour la santé publique et de profanation spirituelle.
Les plans de développement de Snowbowl impliquent la déforestation de 74 acres de flore alpine rare abritant des espèces animales menacées, pour la construction de nouvelles pistes et remonte-pentes, l’addition de nouveaux parkings et la construction d’un pipeline sous-terrain de 14,8 miles pour transporter jusqu’à 180 millions de gallons (par saison) d’eaux usées destinées à fabriquer de la neige artificielle sur 205 acres.

Des biologistes ont prouvé que ces eaux usées, qui seraient achetées à la commune de Flagstaff, contiennent des substances nocives telles que des produits pharmaceutiques et des hormones. Dans sa déclaration sur l’Impact sur l’Environnement, le Service des Forêts n’a pris en considération les effets de l’ingestion d’eau usée sous forme de neige artificielle ou de réservoir d’eau par des êtres humains ou des animaux. Ce point constitue la base de la plainte actuelle de la Coalition Sauvez les Pics (Save the Peaks Coalition) toujours en appel à la Cour du District contre la décision prise en faveur des actions prévues par Snowbowl.

Le 1er Avril 2011, la Cour d’Appel du 9ème Circuit a rejeté une motion d’urgence présentée par la Coalition Sauvez les Pics (Save the Peaks Coalition) pour empêcher la station de ski Snowbowl et le Ministère de l’Agriculture des Etats-Unis de couper environs 30.000 arbres.
En 2002, le Service de la Qualité de l’Environnement d’Arizona a discrètement décidé, sans procédure publique, d’autoriser l’utilisation d’eaux usées pour fabriquer de la neige. Plus tard au cours de la même année, le maire de Flagstaff et le Conseil Municipal ont signé un contrat permettant la vente du produit des égouts pour faire de la neige sur la montagne sacrée. Depuis, le contrat a été renouvelé administrativement, à huis-clos, sans participation du public.

Snowbowl serait la seule station de ski au monde qui utiliserait 100% d’eaux usées pour fabriquer de la neige.

En 2010 l’administrateur [Aux Etats-Unis « gérant municipal » – ndt] de la municipalité de Flagstaff a révélé un plan, négocié secrètement avec le Ministère de l’Agriculture (USDA), visant à utiliser l’eau potable de Flagstaff au lieu de celle des égouts. On a proposé à Snowbowl 11 million de dollars des contribuables pour subventionner les coûts supplémentaires liés à l’utilisation d’eau potable. Affirmant que le gouvernement US croyait que faire de la neige avec de l’eau potable « offenserait moins » les Nations indigènes, le plan a été avancé sans aucune consultation des dites Nations Indigènes.
Confrontés à une opposition énorme de la part de la communauté et des Tribus, les représentants officiels de la commune de Flagstaff ont finalement rejeté le plan.
A la suite de l’échec de la tentative d’utiliser de l’eau potable, le Ministère de l’Agriculture (USDA), tout en combattant agressivement la Coalition Sauvez les Pics en justice, a entrepris des consultations pour entendre les griefs des Peuples Indigènes concernant la protection des lieus sacrés. L’ironie est que ces consultations ont été en partie initiées par la controverse autour des Pics.
Le Ministère de l’Agriculture doit présenter un rapport sur les changements de politique au cours de cette année.

En réponse à la menace d’expansion, plus de 150 personnes se sont rassemblées devant l’Hôtel de Ville de Flagstaff et organisé une marche de protestation pour la protection des Pics sacrés le 16 Avril dernier.

Photos de l’article Indigenous Action, photos ci-dessous Christine Prat

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos des San Francisco Peaks et de la manif, cliquez ici

 

Un lieu sacré, dédié aux prières pour le bien-être du monde, accordé pour l’exploitation de mines d’uranium en Arizona – alors qu’une catastrophe au Japon met en évidence les dangers de l’énergie nucléaire

Par Brenda Norrell , 14 mars 2011
Censored News
http://www.bsnorrell.blogspot.com/

Traduction Christine Prat

(article original en Anglais http://bsnorrell.blogspot.com/2011/03/arizona-approves-uranium-mining-permits.html

L’Arizona délivre des permis d’extraction d’uranium à une compagnie Canadienne, mettant en danger l’approvisionnement en eau dans le Sud Ouest

TERRITOIRE SUPAI (Grand Canyon) – Lorsque les gens de Supai se sont opposés à l’exploitation de mines d’uranium ici – alors que l’Arizona vient justement de l’approuver la semaine dernière – les gens de Supai ont dit que c’était un lieu de prière pour le bien-être du monde. Maintenant, au Japon, la vérité sur les dangers de l’énergie nucléaire est mise en évidence.
Rassemblés au Mont sacré Red Butte, dans le Grand Canyon, pour s’opposer à l’exploitation de mines d’uranium ici, les gens de Supai dirent que c’était un lieu sacré où ils allaient offrir des prières pour la protection de la terre.
Parlant de la responsabilité des gens de Supai de protéger la terre, l’eau et l’air d’ici des poisons produits par l’exploitation des mines, Supai Waters a déclaré « Si nous laissions ceci se produire,  nous serions les assassins du monde. Nous ne pouvons pas laisser ceci se produire. »
Supai Waters dit que la protection du Grand Canyon concerne aussi les types de temps et le climat de la terre.
« Mon peuple a vécu dans le canyon depuis des temps immémoriaux. Il y a dans les canyons certains points et vortex qui recèlent un pouvoir. Si on y touche ou les pille, la terre ne sera plus la même. Il y a des lieus que nous gardons. Ces lieus sacrés concernent le temps, le vent, le soleil, les mouvements célestes. C’est pourquoi nous les protégeons, » dit Supai Waters.
Matthew Putesoy, vice-président de la nation Havasupai, dit que le Grand Canyon est un trésor national, qui attire 5 millions de visiteurs par an, venus l’explorer et s’inspirer de sa beauté. « Pour les Havasuw ‘Baaja, qui ont vécu dans la région depuis des centaines d’années, il est sacré. En tant que ‘gardiens du Grand Canyon’, nous nous opposons énergiquement à l’extraction d’uranium ici. C’est une menace pour la santé de notre environnement et de notre tribu, pour notre économie fondée sur le tourisme et pour notre religion. »
D’autres nations Amérindiennes se sont unies à la population locale pour s’opposer à cette menace sur leur eau et leur air.
Cependant, ceux qui font les règles en Arizona ont cédé aux pressions du groupe – Denison Mines, qui a son siège à Toronto, Canada – et du gouvernement des Etats-Unis qui le soutient.
« Au mépris d’une opposition publique de grande ampleur, le Service de la Qualité de l’Environnement de l’Arizona a délivré aujourd’hui trois permis concernant la pollution de l’air et un concernant celle de la nappe aquifère pour trois mines situées sur des terres publiques dans la ligne de partage des eaux du Parc National du Grand Canyon, » selon le Centre pour la Biodiversité, le Sierra Club et l’Administration du Grand Canyon.
Le communiqué de presse a été publié le 10 mars 2011. Le tremblement de terre et le tsunami ont frappé le Japon le 11 mars.
Le territoire Havasupai dans le Grand Canyon est une cible pour cette nouvelle exploitation de mines d’uranium par Denison Mines de Toronto, Canada. De même les communautés Navajo et les nappes aquifères qui leur fournissent l’eau potable sont menacées par de nouvelles exploitations de l’uranium, le long des limites de leurs terres au Nouveau Mexique. Déjà, la même région, autour de Church Rock, Nouveau Mexique, avait été le théâtre d’une des plus graves fuites radioactives de l’histoire des Etats-Unis.
D’autres permis pour l’exploitation de nouvelles mines d’uranium entre Albuquerque et Grants, région où vivent des Navajos et des Pueblos, ont été délivrés par l’état du Nouveau Mexique :
http://www.cibolabeacon.com/articles/2011/03/04/news/doc4d70271827536314023640.txt

Le tremblement de terre au Japon a déplacé l’axe de la planète

Selon AP, les terribles tremblement de terre et tsunami de la semaine dernière, au Japon, ont poussé l’île plus près des Etats-Unis et déplacé l’axe de la planète :
« Le tremblement de terre a causé une fissure 186 miles de long et 93 miles de large à 15 miles au-dessous du fond de la mer. Les régions les plus proches de l’épicentre ont été projetées de 13 pieds vers les Etats-Unis, a déclaré au New York Times le géophysicien Ross Stein de l’Institut d’Etudes Géologiques des Etats-Unis. »
http://news.yahoo.com/s/yblog_thelookout/20110314/ts_yblog_thelookout/japans-earthquake-shifted-balance-of-the-planet

 

Vous pouvez écouter les Supai et d’autres Amérindiens, enregistrés au sommet contre l’extraction d’uranium de juillet 2009, sur :
http://www.earthcycles.net/nts

 

Thousands of Claims Threaten Public Health & Sacred Lands
By Klee Benally (March 2010)
Voir traduction française

Grand Canyon, AZ — In defiance of legal challenges and a U.S. Government moratorium, Canadian company Denison Mines has started mining uranium on the north rim of the Grand Canyon. According to the Arizona Daily Sun the mine has been operating since December 2009.

Denison plans on extracting 335 tons of uranium ore per day out of the “Arizona 1 Mine”, which is set to operate four days per week. The hazardous ore will be hauled by truck more than 300 miles through towns and communities to the company’s White Mesa mill located near Blanding, Utah.
After being pressured by environmental groups, U.S. Secretary of Interior Ken Salazar initially called for a two-year moratorium on new mining claims in a buffer zone of 1 million acres around Grand Canyon National Park, but the moratorium doesn’t include existing claims such as Denison’s. The moratorium also doesn’t address mining claims outside of the buffer zone.
The Grand Canyon is ancestral homeland to the Havasupai and Hualapai Nations. Although both Indigenous Nations have banned uranium mining on their reservations the U.S. Forest Service and Bureau of Land Management may permit thousands of mining claims on surrounding lands.

Due to recent increases in the price of uranium and the push for nuclear power nearly 8,000 new mining claims now threaten Northern Arizona. Uranium mined from the Southwestern U.S. is predominately purchased by countries such as France (Areva) & Korea for nuclear energy.

In July of 2009 members of the Havasupai Nation and their allies gathered for four days on the South Rim of the Grand Canyon at their sacred site Red Butte to address the renewed threat. Red Butte has long been endangered by the on-going threat of uranium mining.

Under an anachronistic 1872 mining law, created when pick axes and shovels were used, mining companies freely file claims on public lands. The law permits mining regardless of cultural impacts.

OBAMA APPROVES NEW NUCLEAR REACTORS AND INCREASED NEED FOR URANIUM

Currently there are 104 nuclear reactors in the United States which supply 20% of the U.S.’s electricity. In January the Obama administration approved a $54 billion dollar taxpayer loan in a guarantee program for new nuclear reactor construction, three times what Bush previously promised in 2005.
Since 2007, seventeen companies have now sought government approval for 26 more reactors with plans to complete four by 2018 and up to eight by 2020. New reactors are estimated to cost more than $12 billion each.
Although nuclear energy is hailed by some as a solution to the current U.S. energy crisis and global warming, those more closely impacted by uranium mining and transportation recognize the severity of the threat.

THE COLORADO RIVER, WATER & URANIUM’S DEADLY LEGACY

Uranium is a known cause of cancers, organ damage, miscarriages & birth defects.
Drilling for the radioactive material has been found to contaminate underground aquifers that drain into the Colorado River, and sacred springs that have sustained Indigenous Peoples in the region. In addition, surface water can flow into drill holes and mine shafts which can also poison underground water sources.

Emerging in the Rocky Mountains in North Central Colorado and winding 1,450 miles to the Gulf of California, the Colorado River is held sacred by more than 34 Indigenous Nations. The Colorado also provides drinking water for up to 27 million people in seven states throughout the Southwest.
The river that carves the Grand Canyon has been extensively used by the agricultural industry and cities that are dependent for drinking water, so much so that it now ceases to flow to the Gulf of California, forcing members of the Cocopah Nation (The People of the River) in Northern Mexico to abandon their homelands and relocate elsewhere.
Today there are more than 2,000 abandoned uranium mines in the Southwest. U.S. government agencies have done little or nothing to clean up contaminated sites and abandoned mines. At Rare Metals near Tuba City on the Diné (Navajo) Nation a layer of soil and rock is the only covering over 2.3 million tons of hazardous waste. A rock dam surrounds the radioactive waste to control runoff water that flows into nearby Moenkopi Wash. Throughout the Diné Nation,  Diné families have been subject to decades of radioactive contamination ranging from unsafe mining conditions to living in houses built from uranium tailings.  Well water is documented by the US Environmental Protection Agency (EPA) as undrinkable in at least 22 communities such as Black Falls on the Dine’ Nation. According to the EPA, “Approximately 30 percent of the Navajo population does not have access to a public drinking water system and may be using unregulated water sources with uranium contamination.” Flocks of sheep and other livestock still graze among radioactive tailing piles and ingest radioactive water.

According to the Navajo Nation up to 2.5 million gallons of uranium contaminated water is leaching out of the Shiprock Uranium Mill near Shiprock, New Mexico into the San Juan River every year. At the Church Rock Mine in New Mexico, which is now attempting to re-open, up to 875,000 cubic yards of radioactive waste continue to contaminate the land.
In July 1979 a dirt dam breached on the Navajo Nation at a uranium processing plant releasing more than 1,100 tons of radioactive waste and nearly 100 million gallons of contaminated fluid into the Rio Puerco (which ultimately flows into the Colorado River) near Church Rock, NM. This was the single largest nuclear accident in US history. Thousands of Diné families that live in the region, including those forced to relocate from the Joint Use Area due to coal mining, continue to suffer health impacts resulting from the spill.

In 2005 the Diné Nation government banned uranium mining and processing within its borders due to uranium’s harmful legacy of severe health impacts and poisoning of the environment.  And yet, high cancer rates, birth defects and other health impacts still bear out  the uranium industry’s dangerous legacy.

NUCLEAR WASTE & INDIGENOUS SACRED LANDS

Today the US has nearly 60,000 tons of highly radioactive spent nuclear waste stored in concrete dams at nuclear power plants throughout the country. The waste increases at a rate of 2,000 tons per year.  Depleted Uranium (DU) is a byproduct of uranium enrichment and reprocessing which has controversial military uses including armor piercing projectiles. DU has been found to cause long-term health effects ranging from harming organs to causing miscarriages and birth defects.
In 1987 Congress initiated a controversial project to transport and store almost all of the U.S.’s toxic waste at Yucca Mountain located about 100 miles northwest of Las Vegas, Nevada. Yucca Mountain has been held holy to the Paiute and Western Shoshone Nations since time immemorial.

In February 2009 Obama met a campaign promise to cut funding for the multibillion dollar Yucca Mountain Nuclear Waste Repository project. The controversial project was initially proposed in 1987 with radioactive waste to be shipped from all over the U.S. via rails and highways. Currently a new proposal for an experimental method of extracting additional fuel from nuclear waste called “reprocessing” renews the threat to desecrate the sacred mountain on Western Shoshone lands.

Western Shoshone lands, which have never been ceeded to the U.S. government, have long been under attack by the military and nuclear industry. Between 1951 and 1992 more than 1,000 nuclear bombs have been detonated above and below the surface at an area called the Nevada Test Site on Western Shoshone lands which make it one of the most bombed nations on earth. Communities in areas around the test site faced exposure to radioactive fallout which has caused cancers, leukemia & other illnesses. Western Shoshone spiritual practitioner Corbin Harney, who has since passed on, helped initiate a grassroots effort to shutdown the test site and abolish nuclear weapons.

Indigenous Peoples in the Marshall Islands have also faced serious impacts due to U.S. nuclear testing. In her book, Conquest: Sexual Violence & American Indian Genocide, Andrea Smith reports that some Indigenous Peoples in the islands have all together stopped reproducing due to the severity of cancer and birth defects they have faced.

CONTINUING RESISTANCE

In March 1988 more than 8,000 people converged for massive 10 day direct action to “reclaim” the test site, nearly 3,000 people were arrested. Groups such as the Nevada Desert Experience (NDE) and Shundahai Network continue their work to shut down the test site and resist the corporate and military nuclear industry.

Throughout the 1980’s a fierce movement of grassroots resistance and direct action against uranium mining near the Grand Canyon had taken shape, galvanized by the Havasupai, Hopi, Diné (Navajo), Hualapai tribes and a Flagstaff group, Canyon Under Siege.  Prayerful and strategic meetings were held once a year throughout the 80s. In 1989 a group known as the ‘Arizona 5’ were charged for eco-actions including cutting power-lines to the Canyon Uranium Mine. Attributable in some part to the resistance and but mainly to a sharp drop in the price of uranium, companies like Dennison were forced to shut their mines down.

Mt. Taylor, located on Forest Service managed lands in New Mexico between Albuquerque and Gallup, has also faced the threat of uranium mining. The mountain sits upon one of the richest reservers of uranium ore in the country, it is held holy by the Diné, Acoma, Laguna, Zuni & Hopi Nations. In June 2009 Indigenous Nations and environmental groups unified to protect the holy Mountain and through their efforts Mt. Taylor was given temporary protection as a Traditional Cultural Property.

For 7 years Indigenous People from throughout the world have gathered to organize against the nuclear industry at the Southwest Indigenous Uranium Forum on the Acoma Nation.

At the 2006 Indigenous World Uranium Summit on the Diné Nation, community organizations such as Eastern Navajo Diné Against Uranium Mining (ENDAUM) joined participants from Australia, India, Africa, Pacific Islands, and throughout North America in issuing a declaration demanding “a worldwide ban on uranium mining, processing, enrichment, fuel use, and weapons testing and deployment, and nuclear waste dumping on native lands.”

Klee Benally (Diné) is a collective member of Indigenous Action Media, on the Board of Directors of the Shundahai Network, and is a musician with the group Blackfire.

Author Mary Sojourner assisted editing this article.

For further information and action:
Southwest Research and Information Center
http://www.sric.org/

Shundahai Network
http://www.shundahai.org/

Nevada Desert Experience
http://www.nevadadesertexperience.org/

The Center for Biological Diversity
http://www.biologicaldiversity.org/

Grand Canyon Trust
http://grandcanyontrust.org/

Uranium Watch
http://www.uraniumwatch.org/

World Information Service on Energy: Uranium Project
http://www.wise-uranium.org/

Western Mining Action Network
http://wman-info.org/

Network Sortir du Nucléaire
http://www.sortirdunucleaire.org/

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Sources:

Addressing Uranium Contamination in the Navajo Nation – Map of contaminated wells
http://epa.gov/region09/superfund/navajo-nation/contaminated-water.html

Tuba City Mill Site
http://www.eia.doe.gov/cneaf/nuclear/page/umtra/tubacity_title1.html#_ftn51

EPA summit addresses uranium cleanup
http://www.gallupindependent.com/2008/08august/081408epa.html

Conservation groups challenge uranium mining threat to Colorado River
http://www.lasvegassun.com/news/2008/sep/30/conservation-groups-challenge-uranium-mining-threa/

A peril that dwelt among the Navajos – L.A. TImes – November 19, 2006
http://articles.latimes.com/2006/nov/19/nation/na-navajo19

Uranium Mining & Milling
http://www.wise-uranium.org/indexu.html#UMMCI

Colorado River Facts
http://www.azhumanities.org/movingwaters/faq.html

Nuclear power inches back into energy spotlight
http://www.usatoday.com/money/industries/energy/environment/2009-03-29-nuclear-power-energy-return_N.htm

AREVA: France’s nuke power poster child has a money melt-down
http://acdn.france.free.fr/spip/article.php3?id_article=506&lang=en

Environmental Working Group – January 2008 – Report: Grand Canyon Threatened by Approval of Uranium Mining Activities
http://www.ewg.org/reports/grandcanyon

Shiprock Mill Site
http://www.eia.doe.gov/cneaf/nuclear/page/umtra/shiprock_title1.html

Grand Canyon Trust
www.grandcanyontrust.org

The Center for Biological Diversity
http://www.biologicaldiversity.org/

Las Vegas Review: Yucca Mountain seen as possible reprocessing site
http://www.lvrj.com/news/yucca-mountain-seen-as-possible-reprocessing-site-83787692.html

Southwest Research and Information Center
http://www.sric.org/

Nuclear Free Future
http://www.nuclear-free.com/

 

L’exploitation de l’uranium Commence près du Grand Canyon

Des milliers de concessions menacent la Santé Publique et des Terres Sacrées

Par Klee Benally (texte original en Anglais, références et liens), article publié en mars 2010

Traduction Christine Prat

 

Grand Canyon, Arizona – En dépit de récusations légales et d’un moratoire du gouvernement américain, la compagnie canadienne Denison Mines a commencé à exploiter une mine d’uranium sur la rive nord du Grand Canyon. D’après l’Arizona Daily Sun (quotidien du nord de l’Arizona, NdT) la mine est en exploitation depuis décembre 2009.

Denison a l’intention d’extraire 335 tonnes de minerai d’uranium par jour de la « Mine Arizona 1 », qui doit fonctionner quatre jours par semaine. Le dangereux minerai sera transporté par camion sur plus de 300 miles à travers villes et communautés jusqu’à l’usine de la compagnie, White Mesa près de Blanding en Utah. Suite à des pressions de groupes écologistes, le Secrétaire d’Etat à l’Intérieur des Etats-Unis, Ken Salazar, avait d’abord demandé un moratoire de deux ans sur les nouvelles concessions minières dans une zone tampon d’1 million d’acres autour du Parc National du Grand Canyon, mais le moratoire n’inclut pas les concessions existantes telles que celle de Denison. Le moratoire ne concerne pas les concessions minières au-delà de la zone tampon.

Le Grand Canyon est la terre ancestrale des nations Havasupai et Hualapai. Bien que les deux nations indigènes aient interdit l’exploitation d’uranium sur leurs réserves, le Service US des Forêts et le Bureau de l’Aménagement du Territoire peuvent autoriser de milliers de concessions minières sur les terres environnantes.

Suite à de récentes augmentations du prix de l’uranium et aux pressions pour promouvoir le nucléaire, près de 8 000 nouvelles concessions menacent le nord de l’Arizona. L’uranium des mines du Sud Ouest des Etats-Unis est acheté principalement par des pays comme la France (Areva) et la Corée pour les besoins de leur production d’énergie nucléaire.

En juillet 2009 des membres de la nation Havasupai et leurs alliés se sont réunis pendant quatre jours sur la rive sud du Grand Canyon, sur leur site sacré de Red Butte pour réagir à la nouvelle menace. Red Butte est mise en danger depuis longtemps par la menace continuelle de l’exploitation de mines d’uranium.

Sous couvert d’une loi anachronique de 1872 sur l’activité minière, passée à une époque où on utilisait des pics et des pioches, les compagnies minières se sentent autorisées à enregistrer des concessions sur les terrains publiques. La loi permet l’exploitation minière sans considération pour son impacte culturel.

OBAMA APPROUVE LA CONSTRUCTION DE NOUVEAUX REACTEURS NUCLEAIRES ET L’ACCROISSEMENT DES BESOINS EN URANIUM

Actuellement il y a 104 réacteurs nucléaires aux Etats-Unis, qui fournissent 20% de l’électricité du pays. En janvier, le gouvernement Obama a approuvé un prêt de 54 milliards de dollar (argent des contribuables) comme garantie pour un programme de construction de nouveaux réacteurs nucléaires, ce qui est trois fois plus que ce que Bush avait promis en 2005.

Depuis 2007, dix-sept compagnies ont sollicité l’approbation du gouvernement pour 26 réacteurs supplémentaires dont quatre devraient être achevés en 2018 et jusqu’à huit en 2020. Les nouveaux réacteurs sont estimés à 12 milliards de dollar l’unité.

Bien que l’énergie nucléaire soit applaudie par certains comme solution à la présente crise de l’énergie des Etats-Unis et au réchauffement de la planète, ceux qui sont touchés de plus près par l’exploitation des mines et le transport du minerai sont conscients de la gravité de la menace.

LE FLEUVE COLORADO, L’EAU ET LE LEGS MORTEL DE L’URANIUM

L’uranium est une cause bien connue de cancers, de détérioration de certains organes, d’avortements spontanés et de malformations congénitales.

Il a été constaté que le forage pour atteindre les matériaux radioactifs contamine les nappes aquifères souterraines qui s’écoulent dans le fleuve Colorado et dans des sources sacrées qui subvenaient aux besoins des peuples indigènes de la région. De plus, l’eau de surface peut couler dans les trous de forage et les puits des mines et ainsi empoisonner les sources souterraines.

Le Fleuve Colorado, qui prend sa source dans les Montagnes Rocheuses au centre nord du Colorado et serpente sur 1 450 miles jusqu’au Golfe de Californie, est considéré comme sacré par plus de 34 nations indigènes. Le Colorado fournit également de l’eau potable à 27 millions de gens dans sept états du Sud Ouest. Le fleuve qui creuse le Grand Canyon a été utilisé de manière extensive par l’agro-industrie et les villes qui en dépendent pour l’eau potable, à un point tel qu’il a cessé de couler jusqu’au Golfe de Californie, ce qui a obligé les membres de la nation Cocopah (le Peuple du Fleuve) du nord du Mexique à abandonner leur patrie d’origine et à se réinstaller ailleurs.

Il y a aujourd’hui plus de 2 000 mines d’uranium abandonnées dans le Sud Ouest. Les services du gouvernement américain ont fait peu, voire rien, pour nettoyer les sites contaminés et les mines abandonnées. A Rare Metals près de Tuba City dans la nation Diné (Navajo) une simple couche de terre mêlée de cailloux sert à couvrir plus de 2,3 millions de tonnes de déchets dangereux. Une digue de rochers entoure les déchets radioactifs pour empêcher l’eau contaminée de couler dans le Moenkopi Wash tout proche. Dans toute la nation Diné, des familles ont été exposées depuis des décennies à la radioactivité de diverses manières, allant de conditions de travail non sécurisées dans les mines au fait de vivre dans des maisons construites avec des résidus. Le Service de Protection de l’Environnement (EPA – Environmental Protection Agency NdT)  a recensé des puits d’eau non-potable dans au moins 22 communautés telles que Black Falls sur le territoire de la nation Diné. Selon le Service de Protection de l’Environnement « Approximativement, 30 % de la population Navajo n’a pas accès au système publique de distribution d’eau et est susceptible d’utiliser des sources contaminées par l’uranium. » Des troupeaux de moutons et autre bétail broutent encore au milieu des déchets radioactifs et ingurgitent de l’eau radioactive.

D’après la nation Navajo jusqu’à 2,5 millions de gallons (environs 10 millions de litres NdT) d’eau contaminée par l’uranium fuit chaque année de l’usine de traitement de l’uranium de Shiprock, au Nouveau Mexique, dans la rivière San Juan.

A la mine de Church Rock, qui essaie de rouvrir, jusqu’à 875 000 yard-cubes de déchets radioactifs continuent à contaminer le territoire. En juillet 1979, une digue de terre, d’une usine de traitement de l’uranium située sur le territoire de la nation Navajo, s’est rompue, laissant échapper plus de 1100 tonnes de déchets radioactifs et près de 100 millions de gallons de liquide contaminé dans le Rio Puerco (qui se jette plus loin dans le fleuve Colorado), près de Church Rock, Nouveau Mexique. Ce fut de loin le plus grave accident nucléaire de l’histoire des Etats-Unis. Des milliers de familles Diné vivent dans la région, entre autres celles qui ont été déplacées par la force du « Territoire à Usage Commun » (entre les Navajos et les Hopis – NdT) à cause des mines de charbon, et qui continuent d’avoir des problèmes de santé dus à la fuite.

En 2005 le gouvernement de la nation Diné a interdit l’exploitation de mines et le traitement à l’intérieur de ses frontières à cause des conséquences nocives de l’uranium en matière d’impacte grave sur la santé et d’empoisonnement de l’environnement. Cependant, le taux élevé de cancers, de malformations congénitales et autres effets sur la santé perpétuent le legs mortel de l’industrie de l’uranium.

LES DECHETS NUCLEAIRES ET LES TERRES INDIGENES SACREES

Aujourd’hui les Etats-Unis ont près de 60 000 tonnes de déchets hautement radioactifs stockés dans des digues de béton sur les sites des centrales nucléaires dans tout le pays. Les déchets s’accroissent de 2000 tonnes par an. L’uranium appauvri est un sous-produit de l’enrichissement et du retraitement de l’uranium qui a des usages militaires controversés tels que les missiles antichar. Il a été établi que l’uranium appauvri a des effets à long terme sur la santé, allant de la détérioration d’organes aux avortements spontanés et aux malformations congénitales. En 1987 le Congrès a lancé un projet controversé visant à transporter et entreposer la quasi-totalité des déchets toxiques des Etats-Unis sur le Mont Yucca situé à environ 100 miles au nord ouest de Las Vegas, dans le Nevada. Le Mont Yucca est considéré comme sacré par les Paiutes et les Shoshones de l’ouest depuis des temps immémoriaux.

En février 2009 Obama a satisfait à une promesse de campagne en réduisant le financement du projet de plusieurs milliards de dollar de Dépôt de Déchets Nucléaires du Mont Yucca. Le projet controversé, initialement déposé en 1987, proposait de transporter des déchets radioactifs de tous les Etats-Unis par chemins de fer et autoroutes. A l’heure actuelle une nouvelle proposition de méthode expérimentale, dite de « retraitement », visant à extraire plus de combustible des déchets nucléaires, renouvelle la menace de profanation de la montagne sacrée sur le territoire des Shoshones de l’ouest.

Les terres des Shoshones de l’ouest, qui n’ont jamais été cédées au gouvernement US, subissent les attaques des militaires et de l’industrie nucléaire depuis longtemps. De 1951 à 1992 plus de 1000 essais nucléaires, à ciel ouvert et souterrains, ont eu lieu dans une zone appelée le Site d’Essais du Nevada, sur les terres des Shoshones de l’ouest, ce qui en fait une des nations les plus bombardées sur terre. Les communautés des environs du site d’essais ont été exposées aux retombées radioactives qui ont causé des cancers, leucémies et autres maladies. Le guérisseur spirituel Shoshone occidental Corbin Harney, décédé depuis, a aidé à mettre sur pied un mouvement populaire pour obtenir la fermeture du site et abolir les armes nucléaires.

Les Peuples indigènes des Iles Marshall ont également subi de graves dommages dus aux essais nucléaires des Etats-Unis. Dans son livre « La Conquête : Violence Sexuelle et le Génocide des Indiens d’Amérique », Andrea Smith écrit que certains Peuples indigènes des îles ont cessé de se reproduire à cause de la gravité des cancers et malformations congénitales auxquels ils ont été confrontés.

LA RESISTANCE CONTINUE

En mars 1988 plus de 8000 personnes se sont rassemblées pour 10 jours d’action de masse directe afin de « se réapproprier » le site d’essais, près de 3000 personnes ont été arrêtées. Des groupes comme le Nevada Desert Experience et le Réseau Shundahai continuent à travailler à la fermeture du site d’essais et resistent aux industries nucléaires civiles et militaires.

Tout au long des années 1980 un puissant mouvement populaire de résistance et d’action directe contre l’exploitation de mines d’uranium près du Grand Canyon a pris forme, galvanisé par les tribus Havasupai, Hopi, Diné (Navajo), Hualapai et un groupe de Flagstaff intitulé « le Canyon en Etat de Siège ». Des meetings consacrés à la prière et la stratégie ont été tenus annuellement au cours des années 1980. En 1989 les membres d’un groupe connu sous le nom d’ « Arizona 5 » ont été mis en examen pour des éco-actions, entre autres pour avoir sectionné les lignes électriques de la Mine d’Uranium du Canyon. En partie à cause de la résistance, mais surtout de la forte chute du prix de l’uranium, des compagnies comme Denison ont dû fermer leurs mines.

Le Mont Taylor, situé sur des terres administrées par le Service des Forêts, au Nouveau Mexique, entre Albuquerque et Gallup, a aussi été menacé par l’exploitation des mines d’uranium. La montagne se trouve sur une des plus riches réserves de minerai d’uranium du pays, et elle est considérée comme sacrée par les Nations Diné, Acoma, Laguna, Zuni et Hopi. En juin 2009 des Nations indigènes et des groupes écologistes s’unirent pour protéger la montagne sacrée et grâce à leurs efforts le Mont Taylor a obtenu une protection temporaire en tant que Propriété Culturelle Traditionnelle.

Depuis 7 ans des Indigènes du monde entier se réunissent au Forum Indigène du Sud Ouest sur l’Uranium, dans la Nation Acoma, pour s’organiser contre l’industrie nucléaire.

Au Sommet Indigène Mondial sur l’Uranium de 2006, sur le territoire de la Nation Diné, des organisations communautaires comme les Navajo Diné de l’Est Contre l’Exploitation de l’Uranium (ENDAUM – Eastern Navajo Diné Against Uranium Mining) se sont jointes à des participants d’Australie, d’Inde, d’Afrique, des Iles du Pacifique et de toute l’Amérique du Nord pour publier une déclaration demandant «une interdiction mondiale de l’exploitation, du traitement, de l’enrichissement et de l’utilisation comme combustible de l’uranium, ainsi que des essais et déploiement d’armes nucléaires et de la décharge de déchets nucléaires sur des territoires indigènes. »

 

Klee Benally est membre du collectif Indigenous Action Media, membre du Conseil d’Administration du Réseau Shundahai, et musicien dans le groupe Blackfire.

L’auteur Mary Sojourner à aidé à corriger cet article.

 

 

Traduction d’un article publié par Indigenous Action Media le 11 Janvier 2011-03-02

http://www.indigenousaction.org/uranium-mining-begins-near-grand-canyon/

Traduction Christine Prat

Denison Mines Corp., une grande entreprise Canadienne, a déposé une demande de permis concernant la qualité de l’eau et de l’air au Service de la Qualité de l’Environnement de l’Arizona (ADEQ – Arizona Department of Environmental Quality) pour tenter d’exploiter des mines d’uranium près du Grand Canyon.

Non seulement ces mines menacent directement l’Ecorégion du Grand Canyon, mais elles favorisent les attaques de la grande industrie contre la santé, l’environnement et les sites sacrés de la communauté.

Ces mines comprennent la mine Arizona 1, actuellement en exploitation, les projets de mines Pinenut et EZ au nord du Grand Canyon et le projet Canyon Mine sur la rive sud, près de Red Butte, un site considéré comme sacré par la nation Havasupai.

L’héritage des mines d’uranium dans la région a été si nocif que les nations Diné (Navajo), Hualapai et Havasupai ont interdit toute exploitation de mines ou autre activité impliquant l’uranium sur leurs territoires.

L’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis (EPA – US Environmental Protection Agency) a recensé de l’eau de puits non-potable dans au moins 22 communautés de la nation Diné. L’Agence (EPA) déclare que « Approximativement 30% de la population  Navajo n’a pas accès au système publique de distribution d’eau et est susceptible d’utiliser l’eau de sources non contrôlées contaminées par l’uranium. »

Le fleuve Colorado, qui coule dans le Grand Canyon, fournit l’eau potable pour la consommation et l’agriculture à près de 27 millions d’habitants.

Si tous les permis sont accordés, jusqu’à 12 camions par jour transporteraient du minerai d’uranium de chaque mine jusqu’à une usine de traitement à Blanding, Utah.

Les trajets de transport feraient transiter le minerai d’uranium des diverses mines à travers les communautés de Fredonia, Kanab, Williams, Flagstaff, Cameron, Tuba City et Kayenta.

L’obtention de permis de l’Agence de Protection de l’Environnement pour la qualité de l’air et la conformité au règlement du Service des Transports exigeraient seulement de Denison de « couvrir les charges des camions de bâches goudronnées et de fixer la base des remorques pour s’assurer que le minerai ne tombe pas. » (ADEQ – Service de la Qualité de l’Environnement de l’Arizona NdT –  Permis aux Mines Denison et Exploitation d’Uranium, Faits, Questions et Réponses, Novembre 2010)

Bien que des groupes écologistes aient réussi à faire pression sur le Ministre de l’Intérieur des Etats-Unis pour qu’il suspende les demandes d’exploitation de l’uranium dans une zone tampon de 5 miles près du Grand Canyon, cette suspension ne s’applique pas aux concessions existantes comme celle de Denison.

A ce jour on estime qu’il y a plus de 8000 concessions de mines d’uranium dans la région du Grand Canyon.