Posté par Brenda Norrell, le 4 août 2011 sur/Original article in English :

http://bsnorrell.blogspot.com/2011/08/most-censored-in-indian-country.html

http://narcosphere.narconews.com/notebook/brenda-norrell/2011/08/corporate-destruction-mother-earth-most-censored-issue-indian-countr

 

La destruction de notre Mère la Terre par les grandes compagnies est la question la plus censurée en terre Indienne

Par Brenda Norrell, copyright Brenda Norrell

Traduction Christine Prat

Photos : Peabody Coal détruisant Black Mesa, en Arizona. Les Navajos disent que l’exploitation de mines de charbon « arrache le foie de notre Mère la Terre ». Photo par Forgotten People (‘Peuple Oublié’)

(Voir aussi Mes Photos)

NEW TOWN, Dakota du Nord – Le 16ème Rassemblement Annuel pour la Protection de notre Mère la Terre a révélé les questions les plus censurées en terre Indienne, dont celle des pollueurs des grandes compagnies qui sont protégés et encouragés, sous couvert de développement économique. De Peabody Coal en Arizona à BP dans le Golfe du Mexique et aux sables bitumineux en Alberta, au Canada, les grandes entreprises détruisent la terre, l’air et l’eau.

Le Rassemblement du Réseau Environnemental Autochtone à attiré des Amérindiens de tous les Etats-Unis, des Nations Premières du Canada, des Wixarika du Mexique et des Mayas du Guatemala, du 28 au 31 juillet derniers.

Le Chef Arvol Looking Horse, Lakota de Cheyenne River, a adressé un message puissant au Rassemblement du Réseau Environnemental Autochtone, lors de l’ouverture d’une conférence de quatre jours sur les terres des Nations Mandan, Hidatsa et Arikara, actuellement en voie de destruction par le forage massif de puits de pétrole et de gaz.

Le Chef Arvol Looking Horse est le gardien de la Pipe Sacrée du Bison Blanc de la 19ème génération des Lakota Dakota Nakota Oyate. Le Chef Looking Horse a parlé de sa propre jeunesse et des conseils qu’il a reçu des guides spirituels. Bien que ce soit en ce moment une période de cérémonies pour les Lakota Dakota Nakota Oyate, il dit qu’il est venu ici à cause de l’importance de la question.

« Quand j’étais jeune, nous n’avions ni cancer ni diabète, et les gens tenaient leur parole. Quand ils disaient qu’ils allaient faire quelque chose, ils tenaient parole. Aujourd’hui, les dirigeants ne sont pas bons. Les gens s’expriment sous l’effet de la souffrance et de la douleur. »

Le Chef Looking Horse a parlé de la douleur et de la souffrance des gens et de notre Mère la Terre. En parlant de ces temps difficiles, il a partagé sa vision selon laquelle les gens s’en sortiraient, avec l’aide de la Canupa, la Pipe Sacrée et un retour à un mode de vie spirituel.

« Nous savons qu’en ce moment notre Grand-Mère la Terre est malada » dit le Chef Looking Horse. (Voir : http://bsnorrell.blogspot.com/2011/07/chief-looking-horse-speaks-at.html )

Kandi Mossett, pour les Mandan, Hidatsa et Arikara, a appelé les personnes présentes à téléphoner au Bureau des Affaires Indiennes (BIA) de Fort Berthold et à s’opposer à la conclusion déclarant ‘non significatif’ l’impact du plan de forage de 3 000 puits de pétrole et de gaz dans les cinq ans à venir. Mossett a décrit la mort d’un ami de 23 ans, due à l’intense circulation de camions. Elle a appelé à téléphoner à Earl Silk, du Bureau des Affaires Indiennes de Fort Berthold, 701-627-4707, pour lui dire que les terres des Trois Tribus, Mandan, Hidatsa et Arikara, sont déjà en train d’être détruites par les forages de pétrole et de gaz.

« Je veux que mes guerriers reviennent. Je veux que nos hommes reviennent, » a déclaré Wahleah Johns, de la Coalition pour l’Eau de Black Mesa, en Arizona, en décrivant comment Peabody Coal a drainé l’eau des nappes aquifères pour l’exploitation du charbon et le fonctionnement des centrales et comment les dirigeants élus des Navajos servent les compagnies.

De plus, les centrales au charbon, y compris celles de la Nation Navajo en Arizona et au Nouveau-Mexique, sont une des principales causes du réchauffement de la planète et du changement climatique, qui a entre autres pour résultat la fonte des glaces arctiques. Des villages indigènes s’effondrent dans l’océan et les ours polaires, les morses et autres formes de vie sauvage sont en voie d’extinction faute d’habitat.

Les destructions non seulement de l’environnement mais aussi des économies locales ont été décrites, pour les Etats-Unis et le Canada, de New Town au Dakota du Nord à l’Alberta au Canada : les hauts salaires des travailleurs de passage ont rendu la nourriture et le logement inabordables pour les familles locales.

La résistance aux très polluants sables bitumineux a annoncé des projets de désobéissance civile à Washington afin de faire comprendre au gouvernement Obama qu’il faut abandonner le projet d’utiliser le pétrole le plus sale de la planète, qui menace les ressources naturelles et les êtres humains en Amérique du Nord, y compris en terre Indienne.

Clayton Thomas Muller, un Cree, a dit que la désobéissance civile projetée a pour but de défier le gouvernement Obama et le Département d’Etat US, qui ont entre les mains une décision cruciale concernant le pipeline devant transporter le pétrole très polluant des sables bitumineux, proposé par la compagnie TransCanada Corp. Keystone XL pipeline.

Muller a déclaré que si ce pipeline était autorisé à aller du Canada jusqu’à la côte du Golfe du Mexique, il traverserait des terres sacrées et mettrait en danger les ressources des terres Indiennes, y compris la nappe aquifère des Lakota.

« C’est un projet absolument délirant, spécialement dans une époque de changement climatique » dit Muller, ajoutant que les industries de la côte du Golfe du Mexique se préparaient déjà pour le pétrole « sale ».

Shell et BP font partie des grandes compagnies pollueuses qui réclament plus de pétrole « sale ». (Voir : http://bsnorrell.blogspot.com/2011/08/indigenous-peoples-civil-disobedience.html )

Les Amérindiens d’Alaska et de Louisiane ont souffert des plus grandes catastrophes pétrolières du pays, ce qui a été dévastateur pour les communautés Autochtones qui dépendent de la terre et des océans pour survivre.

Faith Gemmill de REDOIL (Resisting Environmental Destruction on Indigenous Lands : Résister à la Destruction de l’Environnement en Terres Autochtones) a dit que les catastrophes pétrolières et le changement climatique devraient servir d’alarme en Amérique du Nord – mais ceci ne s’est pas produit.

Gemmill est une Athabascan Pit River/Wintu et Neets’aii Gwich’in d’Artic Village, en Alaska.

Gemmill a rejoint les Mandan, Hidatsa et Arikara de la région dans le combat contre le développement massif du pétrole et du gaz, ici dans le Dakota du Nord, et les activistes des Nations Premières combattant l’exploitation des très polluant sables bitumineux en Alberta, au Canada.

Gemmill a parlé des similarités entre les grandes catastrophes pétrolières en Alaska et en Louisiane. Elle a souligné que le changement climatique ravage les villages Autochtones sur les deux côtes, où la terre s’enfonce dans l’océan.

« Nous avons tous la même histoire. »

La Chef Brenda Dardar Robichaux faisait partie des intervenants au Rassemblement pour la Protection de notre Mère la Terre dans le Dakota du Nord du 28 au 30 juillet 2011. Les Houma ont été durement frappés par l’ouragan Katrina et la fuite du puits de BP.

Gemmill dit que quand le déversement de pétrole a dévasté la côte du Golfe du Mexique, elle était membre de la délégation d’Alaska qui s’est rendue en Louisiane. Ils ont partagé avec les Houma leur propre lutte en Alaska pour se remettre de la catastrophe de l’Exxon Valdez.

Gemmill raconte qu’elle a décrit aux Houma les années de procédures et les années de conséquences désastreuses pour les Autochtones d’Alaska, et les dures années auxquelles les Autochtones de Louisiane devront maintenant faire face.

« Des années plus tard, nous ne nous en sommes par remis. Les espèces touchées ne se sont pas remises. Il y avait beaucoup de similarités » dit aussi Gemmill (Voir : http://bsnorrell.blogspot.com/2011/08/natives-in-alaska-and-louisiana.html )

Les dirigeants du Pays Indien sont actuellement courtisés par le « verdiment » ou « laver plus vert » (version écolo du « blanchiment »), étant donné que les grandes compagnies tentent de profiter du Mouvement vert qui essaie de stopper le réchauffement de la planète et de créer des sources d’énergie alternatives. L’arnaque des crédits de carbone, et les incinérateurs de déchets camouflés en énergie renouvelable et en projets de recyclage sont les derniers canulars des grandes compagnies.

Le Pays Indien est depuis des décennies une cible, pour devenir la décharge de déchets de l’Amérique, avec ses centrales au charbon, ses forages massifs de puits de pétrole et de gaz, l’exploitation de mines d’uranium, et le déversement de produits toxiques. Les compagnies d’exploitation de mines d’uranium, comme Hydro Resources Inc., visent maintenant les terres et l’eau potable des Navajos de Church Rock, le site de la pire catastrophe causée par des déchets d’uranium aux Etats-Unis, en 1979. Les Lakota combattent aussi l’exploitation de mines d’uranium par la firme Cameco.

Les Amérindiens sont maintenant impliqués par la tromperie dans le marché du carbone et entraînés dans l’arnaque des crédits de carbone qui permet aux pires pollueurs du monde de continuer à polluer. Le complot du marché du carbone s’empare aussi des forêts des Peuples Autochtones et d’autres ressources partout dans le monde. Déjà, des Nations Indiennes dans l’Idaho et l’Oregon, aveuglées par la propagande des grandes compagnies, prennent part au marché du carbone.

Bradley Angel de Greenaction (Action Verte) a décrit les récentes arnaques du « laver plus vert ». Angel dit qu’un appel à l’action a été lancé, à cause de compagnies ciblant les Nations Indigènes avec des projets d’incinérateurs de déchets camouflés en énergie renouvelable et projets de recyclage.

Sur les terres de la Nation Oneida, dans le Wisconsin, la compagnie Oneida Seven Generations est en train de promouvoir un projet utilisant la technologie de la pyrolyse. L’incinérateur à pyrolyse est proposé pour Green Bay, après que le projet initial d’ouvrir un site sur les terres de la Nation Indienne Oneida ait été abandonné.

« Non seulement la compagnie Oneida Seven Generations Corp. veut avoir une usine à Green Bay, mais elle essait aussi de faire de la promotion auprès d’autres tribus, ce qui est un désastre potentiel » a déclaré Angel aux Peuples Autochtones de toute l’Amérique participant au rassemblement.

Greenaction (Action Verte) a évalué le projet et conseillé aux Oneidas de bloquer la proposition de Oneida Seven Generations Corp. d’ouvrir une usine de gazéification à pyrolyse. (Voir : http://bsnorrell.blogspot.com/2011/08/greenwashing-corporations-target-indian.html )

Le Rassemblement a formellement commencé quand le Western Shoshone Chet Stevens a apporté le feu du 15ème Rassemblement Annuel. Scott Baker, un Hidatsa, a accepté le Feu et allumé le Feu Sacré pour le 16ème Rassemblement pour la Protection de notre Mère la Terre.  Le Gardien du Calendrier Maya Tata Cecilio Tuyuc Sucuc, du Guatemala, était parmi ceux qui se sont rassemblés pour prier. (Voir : http://bsnorrell.blogspot.com/2011/07/listen-live-today-ien-protecting-mother.html )

 

Si vous comprenez l’Anglais, vous pouvez écouter les participants au Rassemblement sur :

Censored News Blogtalk Radio
http://www.blogtalkradio.com/brenda-norrell

Informations sur le Réseau Indigène pour l’Environnement: http://www.ienearth.org

 

Copyright Brenda Norrell. Cet article ne peut pas être reproduit sans autorisation. Adressez vos demandes à brendanorrell@gmail.com ou à moi (cliquez sur Chris P’s homepage, puis « Contact me »)

 

 

Bijoux Navajo faits par Klee (Blackfire) et Princess Benally à voir et éventuellement acheter sur:

http://www.etsy.com/people/Benally

 

La compagnie Arizona Snowbowl a commencé les travaux de destruction sur les pentes des Pics Sacrés, sans attendre le verdict du tribunal qui doit encore se prononcer sur l’appel de la Coalition Sauvez les Pics (Save The Peaks Coalition). Des gens qui craignent que les dégâts soient irrémédiables lorsque la 9ème Cour aura pris sa décision, ont décidé de lancer des actions pour freiner les travaux, sans attendre non plus le verdict officiel. Leurs actions sont apparemment controversées, mais méritent d’être connues.

Depuis 29 jours, des gens ont établi des camps de base à proximité de la station. Il y a à ce jour 21 camps, d’après le site True Snow ( http://www.truesnow.org ). Le but de l’opération est d’encombrer le site et gêner le fonctionnement de la station. Cette action est parfaitement légale : la compagnie n’est pas propriétaire du terrain, elle n’a qu’un contrat d’utilisation avec le Service des Forêts des Etats-Unis, qui gère ces terres publiques (et classées Forêt Nationale !) Donc, les gens ont parfaitement le droit de s’y promener, d’y camper (sans laisser d’ordures ou endommager la nature, bien sûr), de s’y rassembler, de chercher des champignons, etc.

Cependant, les agents du Service des Forêts viennent régulièrement harceler les campeurs. Ceux-ci ont besoin de soutien. Evidemment, ils demandent aux gens qui sont ou passent dans la région de venir les rejoindre ou de leur fournir du matériel. Mais à ceux qui sont trop loin, ils demandent un soutien financier. Les dons peuvent être faits sur le site http://www.truesnow.org .

L’article ci-dessous explique la situation et les buts de l’action. Je ne sais pas exactement qui sont les auteurs, mais il est publié sur le site True Snow.

Une semaine d’action à Flagstaff est aussi organisée du 4 au 9 août. Elle est soutenue par Indigenous Action http://www.indigenousaction.org/protect-the-peaks-week-of-action-aug-4-9-flagstaff-az/ .

Christine Prat

 

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Rejoignez l’ « embouteillage sur la Montagne » 2011!

Original article in English :  http://www.truesnow.org

Traduction Christine Prat

Il est temps de rendre le commerce d’Arizona Snowbowl trop cher, simplement en exerçant notre droit d’utiliser la Forêt Nationale. Pensez à ce que çà a déjà coûté à la montagne d’être contrôlée par Snowbowl


Diffuser largement et le plus loin possible s.v.p.

Pour la compagnie Arizona Snowbowl, le Service des Forêts US, la Ville de Flagstaff et le comté de Coconino, depuis toujours il ne s’agit que d’une chose : L’ARGENT.

Depuis une décennie, les défenseurs des Pics San Francisco ont utilisé tous les moyens légaux et légitimes imaginables pour tenter d’empêcher les Service des Forêts US d’autoriser à répandre des eaux d’égouts recyclées sur les Pics pour fabriquer de la neige. Plus de 20 000 personnes se sont impliquées dans le processus d’Evaluation de l’Impact sur l’Environnement du Service des Forêts en écrivant des lettres et émettant des appels leur demandant de ne pas répandre d’eaux usées recyclées sur les Pics pour fabriquer de la neige. Des milliers d’entre nous ont assisté à des réunions du Conseil Municipal de Flagstaff pour exprimer notre opposition à la vente d’eau recyclée pour ce projet. Et pourtant ils l’ont approuvé – avant qu’une évaluation de l’impact sur l’environnement ne soit faite. Ils étaient les plus ignorants de tous sur le sujet.

Actuellement, la tribu Hopi entame une poursuite judiciaire contre la ville en raison de cette vente d’eaux d’égouts recyclée. Un groupe de tribus et d’organisations écologistes et de défense de la justice sociale avait déjà engagé une procédure judiciaire qui les a menés jusqu’à la Cour Suprême. Les procédures judiciaires ont seulement mis en question la légitimité de ce qui est vaguement appelé le système de « justice ». Car il n’y a apparemment pas de justice dans ce système. Il n’y a que nous, DANS ce système.

Il y a encore une autre procédure judiciaire impliquée, que j’ai appelée « La Coalition Sauvez les Pics contre le Mouvement Snowbowl » qui pourrait avoir la possibilité de bloquer le projet à long terme. Mais si nous attendons le verdict, tous les arbres auront été coupés et le pipeline installé. Cette procédure n’a pas empêché la station de ski, avec ses connections politiques, de continuer à réaliser son projet et ils ont déjà abattu 100 000 arbres (ou plus) et enterré quelques miles de tuyaux le long de la route de Snowbowl. S’ils perdent en justice, ils devraient réparer les dégâts. Mais comment remettre des arbres âgés de 400 ans ? La rapacité et la haine semblent être les seuls moteurs de la compagnie Snowbowl.

Il est parfaitement clair que les 9 personnes responsables (le Conseil Municipal de Flagstaff et deux employés du Service des Forêts US) de l’approbation de ce projet n’ont jamais écouté d’autres discours que celui de l’ARGENT. La question de la santé des enfants qui pourraient manger de la neige d’égouts a été écartée au tribunal pour un « détail technique » et n’a même jamais été examinée. Voudriez-vous que votre enfant tombe malade ou meure à cause d’un détail technique ?

L’intégrité culturelle de treize tribus a été écartée comme « subjective » et l’attitude de notre gouvernement a été un racisme systématique communiqué à travers la hiérarchie des tribunaux contrôlés par des intérêts financiers. Peu importe que le Congrès ait essayé deux fois de faire passer des lois sur la protection des Droits des Autochtones, les tribunaux trouvent toujours un moyen d’utiliser la loi contre les gens qu’elle est censée protéger.

Selon la Cour Suprême les droits garantis par le premier amendement ne s’appliquent pas aux Amérindiens, bien qu’il soit généralement admis que des groupes comme les radios Navajos (« Navajo Codetalkers »- NdT) nous ont aidé à gagner la Deuxième Guerre Mondiale et encore maintenant, notre gouvernement est bien content d’envoyer des Autochtones mourir pour du pétrole. Mais des choses aussi simples que les « libertés » que nos militaires nous auraient apportées ne font pas partie des avantages du boulot. La constitution ne s’applique que si votre peau est de la bonne couleur. Peut importe que notre sang versé ait la même couleur ou que nous soyons prêts à mourir pour « protéger et étendre la démocratie Américaine. »

Mais y a-t-il un moyen d’arrêter le projet ?

Nous pourrions les frapper là où çà fait mal ! Au portefeuille. Si vous vivez dans le quartier de Fort Valley à Flagstaff, vous devez vous être aperçus entretemps combien Arizona Snowbowl se préoccupe peu des « bénéfices économiques » qu’elle apporte à notre belle ville. Je sais que certains d’entre nous ont eu beaucoup de problèmes pour se rendre au travail quand la neige était bonne et Snowbowl très active. L’embouteillage était indescriptible. Il s’étendait sur plus de 15 miles (24 km). Ils ont supprimé nos moyens d’existence et espèrent le faire au quotidien grâce à une saison de ski « prévisible » en utilisant de l’eau d’égouts pour faire de la neige.

Cet embouteillage nous a donné une idée ! Pourquoi ne pas faire la même chose ? Arizona Snowbowl n’est pas propriétaire de la montagne et il est parfaitement légal de s‎’y rendre en voiture pour tous les usages permis de l’espace publique. C’est-à-dire faire des randonnées, camper, prier, faire du ski, s’asseoir, s’aimer, chercher des champignons, etc.

Alors quoi faire ?

Il est temps de cesser d’attendre d’une instance gouvernemental, d’un groupe écologiste ou de quiconque qu’ils sauvent les Pics pour nous. Il est temps de leur montrer combien de pouvoir ont les gens ! Et croyez-moi, vous êtes les gens les plus puissants du monde ! Vous ! Oui, vous ! Vous pouvez le faire !

Tout l’été, Arizona Snowbowl est ouverte les vendredi, samedi et dimanche pour les balades pittoresques, les piqueniques et l’alcool. Ils font de bonnes affaires là-haut et çà aurait un impact certain si la montagne était « trop encombrée » par des gens faisant toutes les autres choses auxquelles les forêts publiques sont destinées. Cela n’a rien d’illégal et enverrait un message clair au Service des Forêts lui signifiant que nous n’avons pas besoin de Snowbowl pour nos « loisirs sur la montagne ». Nous n’avons pas besoin d’une station de ski pour skier là-haut! Essentiellement, prenez des vacances. Mais passez les sur les Pics, sans utiliser la station Snowbowl.

Oui, mais combien de temps faut-il tenir ?

Chaque samedi à dix heures du matin tout l’été leur fera perdre 1/3 de leur commerce, et de plus nous connaissons un petit secret:

La compagnie Arizona Snowbowl fait un emprunt à court terme au début de chaque saison pour couvrir les frais d’ouverture. Les choses deviennent très difficiles pour eux s’ils ont une mauvaise période de Noël. Le reste de la saison devient du rattrapage au lieu de bénéfice net. Je pense que j’irai là-haut cette semaine-là et dirai quelques prières… au prochain Noël précipitez-vous là-bas, et d’ailleurs, acheter des cadeaux est tellement démodé.

Et par une charmante ironie, la Journée de Martin Luther King pourrait être le weekend le plus chargé à Snowbowl. Rien ne peut empêcher les gens d’avoir d’autres loisirs que ceux organisés par Snowbowl. Et si vous êtes assez nombreux à vous y rendre cela pourrait même aider quelques uns de plus parmi nous à obtenir des droits égaux. Martin Luther King avait fait un rêve… et ces mots semblent avoir beaucoup d’écho dans vos têtes à présent. Vous voulez le réaliser ?

LE « GRAND » PLAN

Chaque samedi à 10h du matin pendant tout le reste de l’été (et pendant les vacances de Noël et autres, et les jours bien enneigés) nous tiendrons un cercle sacré près du parking de Snowbowl. Nous prierons, chanterons, rirons, aimerons, nous amuserons et partagerons des histoires sur la montagne. S’il vous plait, venez ! Ou mieux, organisez vos amis et alliés dans vos propres groupes de « loisirs » : randonnée, camping, ramassage de champignons, etc. Il y a actuellement 17 camps de base (Entretemps 21 – NdT), une cuisine publique et une équipe médicale. Vous pouvez monter visiter ou camper si vous voulez soutenir l’embouteillage de la montagne à plus long terme. Nous avons beaucoup de provisions et d’équipement. Venez nous aider. Cependant, si vous voulez juste une journée de « loisirs », planifiez-la le samedi à 10h. Rassemblons une masse critique qui s’étendra jusqu’à Milton Rd (rue de Flagstaff, au pied des Pics – NdT). (Snowbowl le fait déjà tous les hivers et se moque du fait que vous ne puissiez pas vous rendre au travail si vous vivez là). Si nous sommes suffisamment nombreux, cela n’affectera pas seulement la capacité de Snowbowl à faire de l’argent, mais aussi le tourisme vers le Grand Canyon (du Colorado – NdT). Alors ils devront s’arrêter et écouter.

Il n’est pas nécessaire d’enfreindre des lois ou d’utiliser la violence contre des gens ou des machines. Les représentants de notre gouvernement ont oublié ce que « tout le pouvoir au peuple » veut dire. Vous ne pouvez pas attendre plus longtemps que d’autres sauvent les pics pour vous. Il faut que nous nous y mettions tous. Alors qu’attendez-vous ? Prenez votre déjeuné avec vous samedi matin et Convergez sur les Pics !

 

S’il vous plait, n’oubliez pas de jeter un coup d’œil sur les photos des destructions en suivant le lien ci-dessous :

http://www.facebook.com/media/set/?set=a.107132462717182.14577.100002612872609&l=02646619b5&type=1

Et celles d’avant la dévastation:

http://www.facebook.com/media/set/?set=a.114809211949507.19957.100002612872609&l=c610a34b39&type=1

SVP transmettez ceci largement et le plus loin possible

 

Samedi 16 juillet 2011

Par Brenda Norrell, copyright Brenda Norrell, Censored News
http://www.bsnorrell.blogspot.com/2011/07/navajos-at-church-rock-remembering.html

Traduction Christine Prat

 

CHURCH ROCK, Nouveau Mexique – Des Navajos se sont rassemblés à Church Rock, N.M., samedi pour commémorer les maladies, la mort et la destruction causées par la pire fuite de déchets d’uranium de l’histoire, qui s’est déversée dans le Rio Puerco et a empoisonné les gens et le territoire pour des décennies, le 16 juin 1979.

Alors même que cette tragédie est dénoncée, une nouvelle entreprise, Hydro Resources Inc., a obtenu un permis d’exploiter des mines d’uranium dans la région de Church Rock et Crownpoint, au Nouveau Mexique, menaçant les nappes aquifères et l’eau potable des Navajos.

La Journée de la Mémoire de l’Héritage de l’Uranium (Uranium Legacy Remembrance Day) a commémoré la tragédie qui a légué aux Navajos une augmentation du taux de maladies cardiaques, de malformations congénitales, de cancers et de mort.

Leur message était « Nous, les Diné (Navajos, dans leur langue – NdT) n’oublierons jamais la dévastation que l’exploitation minière et le traitement de l’uranium ont causé à la santé, les terres et l’eau de notre peuple ».

Ne pouvant attendre aucun soutient du système de lois des Etats-Unis pour empêcher la reprise de l’exploitation des mines d’uranium, les Navajos ont fait appel, en mai, à la Commission Inter-Américaine des Droits de l’Homme. Les Navajos-Diné de l’Est ont fait appel à la communauté internationale pour mettre un terme à l’exploitation de mines d’uranium dans les villages Navajo de Church Rock et Crownpoint, au Nouveau Mexique.

L’association Diné a enregistré un appel à la Commission Inter-Américaine des Droits de l’Homme le 16 mai, après 16 ans de lutte. L’association Navajo-Diné de l’Est Contre les Mines d’Uranium (Eastern Navajo Diné Against Uranium Mining – ENDAUM), représentée par le Centre de Droit de l’Environnement du Nouveau Mexique (New Mexico Environmental Law Centre – NMELC), s’est battue pour faire supprimer un permis d’exploitation accordé à Hydro Resources Inc. par la Commission de Régulation Nucléaire des Etats-Unis. Actuellement, ce permis menace les ressources en eau de 15 000 personnes dans la région de Church Rock et Crownpoint. La majorité des personnes concernées sont des Navajos vivant dans cette région connue comme « l’Echiquier » à cause des diverses formes de propriété des terres. Mais la nappe aquifère coule sous le territoire et constitue la principale source d’eau pour les Navajos vivant là-bas dans la Nation Navajo.

D’après un communiqué de presse d’Eric Jantz, avocat du Centre de Droit de l’Environnement du Nouveau Mexique « le permis accordé à Hydro Resources Inc. est le premier jamais accordé au niveau fédéral à une compagnie minière aux Etats-Unis, d’exploiter une mine d’uranium dans une communauté consommant l’eau de la nappe aquifère ».

« Cette nappe aquifère est la seule source d’eau potable pour la plupart des Navajos représentés par l’association Navajo-Diné de l’Est Contre les Mines d’Uranium – ENDAUM. En accordant ce permis, la Commission de Régulation Nationale a manqué à sa mission de protéger la santé et la sécurité de tous les Américains. »

D’après le communiqué de presse, les Navajos ici veulent que la Commission de Régulation Nucléaire suspende tout permis à Hydro Resources « jusqu’à ce que la compagnie ait remédié à la contamination par la radioactivité de la surface de la Section 17 de Church Rock, et que les Etats-Unis aient pris des mesures significatives pour remédier aux effets des mines d’uranium abandonnées dans l’arrondissement de Church Rock ».

Les Navajos exigent aussi que La Commission de Régulation Nationale soumette au public toutes les informations relatives à la qualité de l’eau du sous-sol et toutes autres informations concernant les constatations hydrauliques, géologiques et géochimiques.

De plus, les Navajos veulent que la Commission de Régulation Nationale annule le permis accordé à Hydro Resources pour exploiter les mines d’uranium dans la section 17 de Church Rock et les sites de l’unité 1. Le gouvernement de la Nation Navajo a déjà promulgué une interdiction de l’exploitation et du traitement de l’uranium. Les Navajos d’ici demandent aussi que l’organisateur de pétitions Navajo Larry King et sa famille ne soient pas expulsés de la Section 17 de Church Rock. Ils disent aussi qu’il ne devrait pas y avoir de changements forcés dans sa pratique pastorale de subsistance ni dans ses activités culturelles.

La contamination passée par les mines d’uranium a amené de forts taux de cancers, maladies cardiaques et malformations congénitales. Les efforts de nettoyage prennent des années et l’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis évalue à plus de 500 le nombre de sites (contaminés – NdT) rien que dans la partie occidentale de la Nation Navajo.

Ici les Navajos disent que la Commission de Régulation Nucléaire a été dénoncée pour ses règles laxistes.

 

Wikipedia :

La catastrophe nucléaire de l’usine de traitement de Church Rock s’est produite au Nouveau-Mexique, Etats-Unis, en 1979, suite à la rupture de la digue de la piscine contenant les déchets d’uranium de la firme United Nuclear Corporation à Church Rock. Plus de 1000 tonnes de déchets radioactifs et des millions de gallons d’eau contaminée se sont déversés dans la rivière Puerco. Les résidents se servaient de l’eau de la rivière pour irriguer et abreuver leurs troupeaux et ne se sont pas rendu compte immédiatement du danger. En ce qui concerne la quantité de radiations émises, l’accident est comparable à celui de Three Mile Island, la même année et a été considéré comme le plus grave accident radioactif de l’histoire des Etats-Unis.

Le 16 juillet 1979, la digue de la piscine où étaient entreposés les déchets d’uranium de la firme United Nuclear Corporation à Church Rock s’est rompue et 1100 tonnes de déchets radioactifs et approximativement 93 millions de gallons d’eau de la mine se sont déversés dans la rivière Puerco. L’eau contaminée échappée de Church Rock a descendu sur 80 miles en aval, traversant la ville de Gallup, au Nouveau Mexique et atteignant le comté de Navajo en Arizona. Le flot a touché les égouts, les nappes aquifères aux alentours et a laissé des mares stagnantes sur les berges.

 

Début juillet, un groupe qui s’intitule Cook Shack a entrepris d’établir des camps pour protéger les Pics sacrés. Des gens soucieux du respect des sites sacrés et des écolos les ont rejoint. Pour plus d’informations, voir http://www.truesnow.org
Depuis hier, les campeurs sont harcelés par des agents du Service des Fôrets. Au moins une personne a été arrêtée.

Christine Prat

 

We are all sorry

London, May 2008, Brian Haw with Klee Benally

(photo Christine Prat)

 

Dimanche 10 juillet 2011

Les Wixarika cherchent des alliances pour stopper l’exploitation de mines par le Canada sur des terres sacrées au Mexique

Par la Communauté Indienne de Franks Landing

Posté par Censored News
http://www.bsnorrell.blogspot.com

Traduction Christine Prat

 

La Communauté Indienne de Franks Landing, située dans l’état de Washington, près de la rivière Nisqually, lutte depuis longtemps pour conserver et exercer sa souveraineté Indigène. La communauté noue des alliances et soutient les efforts des autres peuples Autochtones pour exercer leur souveraineté et protéger leurs territoires et les ressources qu’ils renferment.

Récemment, la Communauté Indienne de Franks Landing a rencontré les Wixarika du Mexique suite à leur demande d’aide pour empêcher une compagnie minière Canadienne d’exploiter des mines sur leurs montagnes sacrées.

C’était un effort entrepris de communauté Indienne à communauté Indienne, d’Indien à Indien, avec de très bons résultats. Vous trouverez ci-dessous un lien vers un texte format PowerPoint sur nos efforts récents pour soutenir les Wixarika. Il constitue une mise à jour sur les efforts récents du mouvement des Wixarika contre l’exploitation de mines.

https://frankslandingindiancommunity.sharefile.com/d/sa0b915309e8432c8

 

Nous faisons appel à tous pour nous rejoindre dans le combat ininterrompu pour mettre un terme aux activités des compagnies minières sur les terres Autochtones. Nous sommes conscients du bon travail accompli par beaucoup pour éveiller la conscience publique en collaboration avec d’autres ONG dans la communauté mondiale. Plusieurs ONG internationales sont solidaires des Wixarika et concentrent leurs efforts sur l’exploitation des mines en terres Autochtones. Nous vous demandons de l’aide pour attirer et concentrer l’attention sur le rôle des compagnies minières Canadiennes.

Les compagnies du Canada sont les principaux extracteurs de richesses minérales de la planète. La dévastation causée aux terres et Peuples Autochtones requiert une forte alliance centrée sur leur rôle. Nous demandons une campagne d’information axée sur l’exploitation de mines sur toutes les terres Autochtones.

1. La Communauté Indienne de Franks Landing a organisé récemment les manifestations suivantes :

– L’envoi, à leur demande d’une délégation des gens de Wixarika dans l’état de Washington et au Canada au mois de mai, pour affronter dans leur Q.G. commun la réunion annuelle des actionnaires des compagnies de mines d’argent Real Majestic,  tenue à Vancouver BC.

– Fourni l’occasion de rencontres entre des chefs tribaux et des conseils ici-même pour bâtir une solidarité, informer et explorer des options possibles. Les délégués et les orateurs ont été reçus suivant les protocoles tribaux, avec la permission de parler dans les territoires Salish de la Côte.

– Mené trois marches de protestations à Seattle et à Vancouver, au Q.G. mondial de Majestic et aux consulats du Canada et du Mexique.

– Le délégué Wixarika Jesus Lara Chivarra a été emmené au nord du Saskatchewan où il a été adopté, a reçu un nom et en cadeau une pipe faite pour l’occasion avec un papillon symbolisant la transformation de l’alliance entre le nord et le sud.

– Organisé deux conférences à Vancouver, réunissant plusieurs tribus et des alliances anti-exploitation minière ; Tenu des conférences de presse avec l’Union des Chefs de British Columbia, donné des interviews à la télévision nationale, en particulier  une émission spéciale avec l’ATPN, Aboriginal Peoples Television Network (Réseau de télévision des Peuples Aborigènes).

– Ce dont on a surtout besoin, c’est que plus d’organisations Autochtones du nord viennent rejoindre en première ligne les Wixarika qui font face à une destruction évidente de la part de ces compagnies. Les Wixarika, qui sont de 50 000 à 70 000 au Mexique où ils sont connus sous le nom de Huicholes, sont le foyer d’origine des cérémonies Hikuri (peyotl), pratiquées par plus d’un million d’Indigènes aux Etats-Unis et au Canada.

2. Nous proposons aux groupes, communautés, ONG et écoles ce qui suit :

Que des représentants Wixarika comme Jesus Lara Chivarra, qui ont été désignés par leur communauté et, en ce qui le concerne, représentant élu du Front de Défense de Wirakuta, prennent la parole au cours des conférences et présentent des informations de première main sur les expériences auxquelles ils sont confrontés et les stratégies qu’ils envisagent. C’est une occasion pour tous de prendre part à ces efforts et de placer sous les projecteurs le problème de l’exploitation minière auquel sont confrontés les Peuples Autochtones.

– Nous demandons de l’aide pour financer leurs voyages aux conférences, que du temps de parole soit prévu sur les agendas pour le ou les délégués, et que les groupes et communautés soient reçus et qu’une alliance et un processus de solidarité soient bâtis avec eux.

3. Manifestations prévues :

– A l’automne 2011 les Wixarika s’apprêtent à affronter le parlement Canadien, lorsque les nouvelles règles de conduite des compagnies minières Canadiennes seront débattues.

4. Les principaux problèmes des Wixarika :

La plupart des ONG s’expriment et écrivent des articles sur des sites, collectent de l’argent et des ressources au nom des Wixarika sans se soucier de leur demander d’être là pour en parler eux-mêmes.

La plupart des ONG ont un comportement paternaliste vis-à-vis des Wixarika, leur parlent de haut et les laissent dans le brouillard quant aux activités des dites ONG.

Ils ont besoin d’une plus grande transparence en ce qui concerne les ressources et les fonds, vu qu’aucune ONG ne leur a montré de rapport financier jusqu’à présent.

5. Nous espérons avoir une organisation Autochtone qui pourrait servir de modèle à d’autres organisations à venir.

Pour y parvenir, nous suggérons que vos conseils d’administrations et votre personnel puissent être ce modèle, aux conditions suivantes :

– Travailler directement avec les Wixarika pour les aider dans leur combat contre l’exploitation minière Canadienne au Mexique.

– Utiliser votre site web ou autre media en consultation avec les Wixarika pour articuler leur combat.

– Aider à collecter des fonds sur des sites Web et établir un lien avec leur ONG au Mexique via PayPal pour les soutenir et inventorier leurs besoins.

– Développer des relations mutuelles et égalitaires, avec des voyages d’échanges pour les faire parler eux-mêmes de leurs problèmes.

– Les Wixarika se sont chargés des gouvernements Mexicains et Canadiens et des compagnies. Les problèmes liés au NAFTA, à la destruction de l’environnement, et aux sites sacrés, font tous partie des questions concernées. Les mêmes luttes de gens et d’organisations de base se produisent sur les territoires Wixarika. Leur site sacré, où le Soleil est né et où se tiennent les prières annuelles pour la terre, est d’une suprême importance pour les Wixarika. Le siphonage de l’eau pour l’exploitation minière est crucial pour les vallées d’où vient 90% de leur médecine sacrée Hikuri.

– Les récents développements de mai dernier indiquent le degré de sophistication de la stratégie mise en place entre la base, les communautés et leurs alliés. Un rally monstre à Mexico a rassemblé des milliers de manifestants pour exiger un moratoire sur l’exploitation minière dans une lettre remise au Président du Mexique. Deux délégués ont été envoyés à l’Instance Permanente sur les Questions Autochtones des Nations Unies pour y présenter leurs griefs et pour susciter des alliances et une prise de conscience. Trois manifestations ont eu lieu le même jour au Q.G. de Vancouver, aux consulats du Canada et du Mexique à Seattle, les Alliances de Los Angeles ont été conclues avec des tribus locales ainsi qu’avec le rassemblement spirituel indigène international à Lillooet, British Columbia, où ils ont résidé et fait des allocutions.

– La plupart de leurs vidéos et de leurs publications sont en Espagnol. Ils ont besoin de sites web donnant des versions en Anglais pour informer les ONG et autres personnes concernées qui ne sont pas encore au courant de ces efforts.

– Il faut discuter des modalités de réalisation de cette alliance entre les communautés du nord, les ONG et les Wixarika. La communauté de Franks Landing a apporté du soutien et de l’aide à l’organisation de ces efforts depuis des mois et est prête à étendre le soutien aux Wixarika.

– S’ils devaient être invités dans votre communauté ou par votre groupe pour s’y exprimer et participer, ils ont besoin d’une lettre pour obtenir un visa. Il faudrait aussi que votre groupe les aide financièrement pour le billet d’avion, l’hébergement et autres questions logistiques.

– Franks Landing a fourni les ressources financières pour la tournée des Wixarika dans le nord et ne peut plus continuer pour le moment. Les Wixarika pensent qu’il est d’une importance suprême de se préparer pour les discussions au Canada sur la réglementation de l’exploitation minière et de créer plus d’alliances avec des groupes auxquels ils peuvent demander une participation et un soutien. Influencer les lois à venir aura un impact profond et durable sur les terres Autochtones du nord, du sud et du monde entier.

Nous espérons que le document PowerPoint donne une idée de ce que sont les leaders avec qui nous travaillons et des efforts entrepris actuellement.

En bref, nous essayons de convaincre les ONG d’être avec ou derrière les Wixarika, mais pas de se dresser devant eux.

 

Dans un esprit de solidarité,

Suzette Bridges
Sid Mills
Communauté Indienne de Franks landing

Pour plus d’informations contacter Robert Free, FLIC Community Liaison : robtfree@gmail.com

 

Jeudi 30 juin 2011

Les Palestiniens sont en train de vivre l’expérience des Amérindiens

Par Jimbo Simmons, Choctaw

Publié par Brenda Norrell, sur Censored News

Traduction Christine Prat

Original article in English below/Article original en Anglais ci-dessous

 

Je fais partie d’un groupe d’Indiens de plusieurs tribus qui menons une veillée spirituelle avec un feu sacré qui brûle en permanence depuis plus de deux mois, dans un endroit appelé Segora Te, qui héberge les restes de nos ancêtres depuis plus de trois mille ans. La ville de Vallejo, en Californie l’appelle Glen Cove, d’après un des colonisateurs du 19e siècle, et veut maintenant développer cette terre. Un projet similaire est en train d’être mis en place à Jérusalem, où Israël construit un soi-disant « Musée de la Tolérance » sur un ancien cimetière Musulman confisqué aux Palestiniens.

C’est loin d’être la seule expérience que nous partageons avec les Palestiniens. La majorité des gens des deux peuples ont été chassés de leurs terres ancestrales. Les deux peuples se voient refuser plus qu’un semblant de souveraineté. Ils sont tous deux maintenus dans une pauvreté abjecte, appelée, dans le cas des Palestiniens, par les décideurs politiques Israëliens « mettre les Palestiniens au régime ».

Cette année, j’ai accepté une invitation du Mouvement Palestine Libre, une association Américaine, de me rendre à Gaza avec la Flotille de la Liberté. Je me rend compte qu’Israël ne nous laissera probablement pas entrer, et pourrait même user de méthodes violentes pour nous décourager. Cependant, la défense Indienne contre l’assaut des forces US à Wounded Knee en 1973 fait aussi partie de notre expérience, et nous rappelle que la lutte pour nos droits demande souvent des sacrifices qu’on soit Indien ou Palestinien.

Israël revendique ses droits à l’autodéfense, mais nous ne posons pas de danger. Nous ne sommes pas armés et nous ne transportons ni des matériaux ni des individus dangereux. En droit international, le seul droit d’Israël est d’empêcher l’entrée d’armes, ce qui doit être assuré par des inspections par des agents du gouvernement aux points de départ. Cependant, nous avons l’habitude de gouvernements qui utilisent l’argument de la sécurité contre des civils sans défense afin de procéder au nettoyage ethnique, et de la manière dont les lois et les traités sont ignorés par les puissants au détriment des faibles. C’est malheureusement encore une expérience que nous partageons avec les Palestiniens.

Au cours du siècle dernier, longtemps après que la plupart des grands massacres aient eu lieu, le gouvernement fédéral nous a forcé a choisir des identités tribales ou à renoncer totalement à notre identité d’origine, ce qui constitue une autre manière d’effacer notre identité. Petit à petit, l’usure de notre identité continue, tandis que de moins en moins de membres de nos nations satisfont aux conditions requises, imposées par des institutions sur lesquelles nous avons peu ou pas de contrôle et dont le but est de faire disparaître totalement les Indiens du continent afin qu’il n’y ait plus jamais de discussion sur l’attribution de terres ou de ressources à notre profit.

Nos frères et sœurs Palestiniens font face à un combat similaire. Aujourd’hui, moins de la moitié des Palestiniens dans le monde possèdent une carte d’identité délivrée par les Israëliens, ce qui est le seul moyen pour rester sur leur terre. Israël les force à choisir entre des emplois et des études d’une part, et garder leur foyer d’origine d’autre part. Ceux qui restent trop longtemps à l’extérieur peuvent se voir refuser le renouvellement de leur carte de séjour, ce qui les exile pour toujours de leur foyer ancestral. Pour les millions d’entre eux qui vivent en exile en n’ayant jamais eu une telle carte, le droit de rentrer chez eux reste un rêve.

Alors que les nations indigènes ont été autrefois le seul peuple d’Amérique du Nord, ils représentent maintenant moins d’un pour cent de la population. Bien que la majorité des Palestiniens aient été chassés de Palestine, ils constituent toujours près de la moitié de la population. Nos deux peuples résistent au génocide progressif, c’est pourquoi nous avons une forte relation de solidarité réciproque depuis plus de quarante ans. En tant que membre de l’American Indian Movement, je me sens obligé de défendre la lutte autochtone Palestinienne et toutes les autres luttes pour les droits autochtones. Nous avons accueilli et continuons à apprécier la participation des Palestiniens à notre lutte pour que tous nos droits soient respectés et rétablis et pour que notre peuple puisse vivre en toute souveraineté chez lui.

William « Jimbo » Simmons appartient à la nation Choctaw et est membre du Conseil Dirigeant de l’American Indian Movement. Il vit à Davis en Californie.

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Thursday, June 30, 2011

Palestinians are Living the American Indian Experience

By Jimbo Simmons, Choctaw

Censored News

 

I am one of a group of Indians from several tribes that have been keeping a spiritual vigil with a sacred fire burning continuously for more than two months at a place called Segora Te, which has held the remains of our ancestors for more than three thousand years. The city of Vallejo, California calls it Glen Cove, after one of the 19th century colonizers, and it now wants to develop the land. A similar project is taking place in Jerusalem, where Israel is building a so-called “Museum of Tolerance” on an ancient Muslim graveyard confiscated from Palestinians.
This is hardly the only experience that we share with Palestinians. Most of both peoples have been expelled from their ancestral lands. Both are denied anything more than token sovereignty for their people. Both are kept in abject poverty, which, in the case of the Palestinians, has been called, “putting Palestinians on a diet” by Israeli policy makers.
This year, I accepted an invitation from the Free Palestine Movement, a U.S. nonprofit, to sail to Gaza with the Freedom Flotilla. I recognize that Israel will probably not let us in, and may even use brutal means to discourage us. However, the 1973 Indian defense of Wounded Knee from assault by U.S. forces is also part of our experience, and a reminder that the struggle for our rights often demands sacrifice, whether we are Indian or Palestinian.
Israel claims self defense rights, but we pose no danger. We carry no arms, and no dangerous materials or persons. Under international law, Israel’s only right is to prevent the entry of arms, which will be assured by government inspection at the points of departure. However, we are very familiar with governments that use security arguments against defenseless civilians for the purpose of ethnic cleansing, and the way laws and treaties are disregarded by the powerful at the expense of the weak. This is unfortunately another experience that we share with Palestinians.
Over the last century, long after most of the great massacres of Indians had taken place, the federal government has been forcing us to choose tribal identities or to give up our native identity altogether, which is another way of erasing our identity. Little by little, attrition of our identity continues, as more members of our nations fail to qualify under standards that have been imposed upon us by agencies over which we have little or no control, and whose aim is to make Indians disappear entirely from the continent so that there will no longer be any discussion of allocating land or resources to us.
Our Palestinian brothers and sisters face a similar struggle. Today, less than half the Palestinians in the world possess an Israeli-issued identification card, which is their only means of remaining on their land. Israel also forces them to choose between jobs and education on the one hand, and retaining possession of their home on the other. Those who spend too much time away from home may be refused renewal of their residency permits, effectively exiling them forever from their ancestral home. For millions living in exile without ever having held such a card, the right to return to their homes remains a dream.
Where indigenous nations were once the only people in North America, they are now less than one percent of the population. Although a majority of Palestinians have also been driven out of Palestine, they still constitute almost half the population. Both of our peoples are resisting progressive genocide, which is why we have had an important solidarity relationship with each other for forty years or more. As a member of the American Indian Movement, I feel compelled to support and defend the indigenous Palestinian struggle and all other struggles for indigenous rights. We have welcomed and continue to value Palestinian participation in our struggle, so that all of our rights are respected and restored, and so that our people will live in full sovereignty in their homes.

William “Jimbo” Simmons is a member of the Choctaw nation and a member of the Governing Council of the American Indian Movement. He lives in Davis, California.