3 janvier 2017
Kari Ann Boushee, Contact de la Famille et Codirectrice du Comité International de Défense de Leonard Peltier
contact@whoisleonarpeltier.info
Publié sur Censored News
Traduction Christine Prat

 

Le mois dernier, une lettre plaidant la clémence pour le prisonnier fédéral Leonard Peltier a été envoyée au Président Obama par l’ex Procureur des Etats-Unis, James H. Reynolds.

Tous ceux qui le soutiennent sont convaincus que l’activiste Autochtone Leonard Peltier a été injustement condamné en 1977 pour la mort de deux agents du FBI. Emprisonné depuis plus de 41 ans, Peltier a le soutien d’Amnesty International et d’autres organisations des droits de l’homme. Plus de 50 Membres du Congrès et d’autres – parmi lesquels le Juge Gerald Heaney (de la Cour d’Appel du 8ème Circuit) qui a siégé comme membre de la Cour lors de deux appels de Peltier – ont demandé sa libération immédiate.

Comme il l’indique dans sa lettre au Président Obama, M. Reynolds avait été nommé au poste de Procureur des Etats-Unis pour le District de l’Iowa, par l’ancien Président Jimmy Carter. Il était en poste en 1977, l’année où l’affaire de Leonard Peltier est passée en jugement, et il supervisait les procureurs, y compris l’Assistant Procureur des Etats-Unis Evan Hultman, lors du jugement et des appels. Plus tard, il a été nommé Procureur des Etats-Unis pour le Dakota du Sud.

Des Cours d’Appel ont reconnu à répétition des preuves de fautes du gouvernement dans l’affaire Peltier – entre autres, avoir fait de fausses déclarations à un tribunal Canadien pour obtenir l’extradition de M. Peltier aux Etats-Unis, et avoir forcé des témoins à mentir à l’audience. Un procureur fédéral a admis par deux fois que le gouvernement « ne pouvait pas prouver qui avait tiré sur ces agents. » Pour la Cour d’Appel du 8ème Circuit, « le FBI a utilisé des méthodes inappropriées pour s’assurer de l’extradition de Peltier du Canada et dans l’enquête et le jugement de l’affaire Peltier. » La Cour a conclu que le Gouvernement a dissimulé des preuves de la défense, favorables à Peltier, « ce qui met fortement en doute la position du Gouvernement », et que si ces preuves avaient été produites « il est possible qu’un jury aurait acquitté Leonard Peltier. » En 2003, les juges du 10ème Circuit ont déclaré: « Une bonne partie de la conduite du Gouvernement dans la Réserve de Pine Ridge et ses poursuites de M. Peltier est condamnable. Le Gouvernement a dissimulé des preuves. Il a intimidé des témoins. Ces faits sont indiscutables. »

Selon le Ministère de la Justice des Etats-Unis, de l’époque de la condamnation de Peltier en 1977 jusqu’au milieu des années 1990, la durée moyenne d’emprisonnement pour homicide aux Etats-Unis, avant une libération conditionnelle, allait de 94 à 99,8 mois (environs 8 ans). Selon les standards de l’époque de sa condamnation, Peltier aurait dû être libéré depuis longtemps. Selon les standards de 1977, il a subi l’équivalent de cinq condamnations à perpétuité. Mais, en violation de la Loi sur la Réforme des Condamnations de 1984 (et ses amendements), le Gouvernement a prolongé illégalement l’emprisonnement de Peltier. Entrée en application le 12 octobre 1984, la loi ordonnait des libérations conditionnelles pour tous les prisonniers de l’ « ancien système » au cours des cinq années suivantes, période au bout de laquelle (le 11 octobre 1989), la Commission des Libérations Conditionnelles cesserait d’exister. Après avoir techniquement cessé d’exister, la Commission a prétendu avoir besoin de plus de temps pour finir son travail. Inexplicablement, le Congrès a accordé plusieurs prolongations après coup. Ces prolongations étaient nulles selon la loi, et donc inapplicables, étant donné qu’à l’époque où elles ont été accordées, la Commission avait déjà été abolie.

De plus, en fixant sa date de libération, le Gouvernement n’a pas appliqué sa règle des 30 ans. Après 30 ans, toutes les condamnations doivent être confondues et le prisonnier libéré. Et en plus, le gouvernement n’a pas pris en considération le temps gagné par Peltier pour bonne conduite (20 ans, entretemps). Peltier a depuis longtemps droit à une libération sans conditions.

Reynolds dit dans sa lettre au Président Obama que la clémence est « … dans l’intérêt supérieur de la justice, considérant la totalité des questions impliquées. »

Agé de 71 ans et en mauvaise santé, Peltier a officiellement demandé la grâce le 17 février 2016, et attends la décision du Président Obama.

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Lettre du 21 décembre 2016, adressée au Président Obama

 

Ce que VOUS pouvez faire: demandez au Président Obama de libérer Leonard Peltier

Tél.: (00 1) 202-456-1111 ou (00 1) 202-456-1414
Email: http://www.whitehouse.gov/contact/submit-questions-and-comments
Facebook: https://www.facebook.com/whitehouse (ou https://m.me/whitehouse )
Twitter: President Obama @POTUS ou @WhiteHouse

International Leonard Peltier Defense Committee
Headquarters: 202 Harvard Drive SE, #5, Albuquerque, NM 87106
Tél.: (00 1) 505 217-3612
Courrier: PO Box 24, Hillsboro, OR 97123
www.whoisleonardpeltier.info

 

Publié par brendanorrell@gmail.com

 

 

Par Klee Benally, Coordinateur de la Campagne Clean Up The Mines
Publié par Indigenous Action Media
23 décembre 2016
Traduction Christine Prat

Trump a récemment twitté que « Les Etats-Unis doivent grandement renforcer et étendre leur capacité nucléaire jusqu’à ce que le monde revienne à la raison à propos du nucléaire. »

Nous sommes revenus à la raison après que les Etats-Unis aient largué des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki en 1945.
Nous sommes revenus à la raison après que la Centrale Nucléaire de Three Mile Island ait fondu en 1979.
Nous sommes revenus à la raison, trois mois plus tard, quand la fuite de Church Rock a laissé s’échapper plus de 1000 tonnes de déchets hautement radioactifs de l’usine de retraitement et plus de 350 millions de litres de résidus radioactifs dans la Rivière Puerco.
Nous sommes revenus à la raison après que la Centrale Nucléaire de Tchernobyl ait fondu en 1986.
Nous sommes revenus à la raison après la catastrophe de la Centrale Nucléaire de Fukushima Daiichi en 2011.

 

Il y a 100 réacteurs nucléaires commerciaux en activité aux « Etats-Unis » qui ont produit plus de 76 430 tonnes de déchets hautement radioactifs au cours des quatre décennies passées. Yucca Mountain, un site sacré pour les Shoshone de l’Ouest, est sous la menace de plus en plus imminente de devenir le principal site d’enfouissement de déchets toxiques pour l’industrie nucléaire. Il y a plus de 15 000 mines d’uranium radioactives abandonnées à travers tous les Etats-Unis, qui empoisonnent des communautés et menacent des cours d’eau précieux, comme le Fleuve Colorado, dont plus de 40 millions de gens dépendent. Cette menace fort peu connue est si grave qu’elle a été appelée « le Fukushima secret de l’Amérique ».

Les communautés Autochtones sont depuis longtemps sur la ligne de front de la lutte pour arrêter l’héritage mortel de l’industrie nucléaire. Le colonialisme nucléaire a causé une pollution radioactive qui a empoisonné les réseaux d’eau potable de communautés entières comme Red Shirt Village, dans le Dakota du Sud, et Sanders, en Arizona. L’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis a fermé 22 puits dans la Nation Navajo où il y a au moins 523 mines d’uranium abandonnées. A Ludlow, dans le Dakota du Sud, il y a une mine d’uranium abandonnée à quelques mètres d’une école primaire, qui empoisonne le sol où les enfants jouent encore à ce jour.

Le Site d’Essais du Nevada a longtemps été la cible d’action directe anti-nucléaire. Il se trouve sur les Terres Ancestrales des Shoshone de l’Ouest où plus de 1000 essais nucléaires ont été perpétrés. Des armes contenant de l’uranium appauvri, déployées par les Etats-Unis au cours de guerres impérialistes (particulièrement en Iraq et en Afghanistan) ont également empoisonné des écosystèmes, y compris ceux des sites d’essais et des champs de tir, en Arizona, au Maryland, en Indiana et à Vieques, au Porto Rico.

Le colonialisme nucléaire a ravagé nos communautés et laissé un héritage mortel de cancers, de maladies congénitales, et d’autres effets graves sur la santé. Certains Autochtones des Iles Marshall ont cessé d’avoir des enfants à cause de l’exposition massive à la radioactivité qui provoque des malformations congénitales extrêmement graves. Le colonialisme nucléaire a réellement été un lent génocide des Peuples Autochtones.

Après la catastrophe de la Centrale Nucléaire de Fukushima en 2011, il semblait que nous étions sur le point de connaître une nouvelle vague d’action anti-nucléaire.

Sous le gouvernement Obama, l’industrie nucléaire a dépensé beaucoup de dollars pour faire pression sur les politiciens afin de déclarer l’énergie nucléaire toxique comme étant une « solution » à la crise climatique. Le soi-disant « Plan d’Energie Propre » d’Obama fait écho à ce ‘verdiment’ (qui a été mécaniquement répété par certaines grandes ONG ou « Grandes organisations Vertes ») du carburant nucléaire. Ce mensonge mortel a conduit au renouvellement des menaces de mines d’uranium près du Grand Canyon et de sites sacrés de Peuples Autochtones comme les Black Hills et le Mont Taylor.

Le régime de Trump menace d’affaiblir les restrictions et d’augmenter la prolifération de l’énergie et des armes nucléaires, ce qui implique aussi plus de mines, plus d’usines de retraitement et plus de déchets.

Il a été écrit que, « les actions des producteurs d’uranium et d’une compagnie de technologie du carburant nucléaire avaient explosé suite aux commentaires de Trump, Uranium Resources, Uranium Energy, Cameco, et Lightbridge ont toutes négocié plus cher vendredi dernier ».

Nous devons combattre pour un avenir sans nucléaire et refuser d’accepter de devenir, nous-mêmes et les générations futures, des victimes de la radiation nucléaire.

Plus que jamais, le besoin vital d’informer, d’engager des actions et des mobilisations pour stopper cette folie nucléaire, est nécessaire, notre futur en dépend.

 

#nonukes #radioactivepollutionkills #cleanupthemines #nuclearcolonialism

Visitez et soutenez les sites: www.nirs.org www.cleanthemines.org www.haulno.org www.dinenonukes.org

 

Partagez et diffusez cet article!

 

 

Tournée d’information et d’action pour empêcher l’ouverture de la Mine du Canyon, projetée pour le printemps 2017

 

Article original sur www.HaulNo.org
Egalement publié par Indigenous Action Media
15 décembre 2016
Traduction Christine Prat

 

Grand Canyon, Arizona – La firme Energy Fuels Inc. a le projet d’empoisonner le Grand Canyon, y compris le précieux Fleuve Colorado. Allons-nous laisser empoisonner notre avenir pour des milliers de générations par cette entreprise avide de gains ? Nous disons « Haul no! [Non au transport!] »

#HaulNo! est une tournée d’information et d’action prévue pour le printemps 2017 dans tout le nord de l’Arizona et le sud de l’Utah, le long du futur trajet de transport d’uranium de la Mine du Canyon d’Energy Fuel à son usine de retraitement de White Mesa. Des bénévoles d’organisations comme Diné No Nukes, Clean Up The Mines, Grand Canyon Trust, et des membres de la communauté concernés se sont alliés pour diffuser l’information et permettre l’action pour s’assurer que le Grand Canyon, les sites sacrés, l’eau si précieuse et nos communautés soient protégés de la menace mortelle de la contamination de l’uranium.

La Mine du Canyon [Canyon Mine]

En dépit des poursuites en justice de la Nation Havasupai et de groupes écologistes, concernant les sites sacrés et les violations de la Loi Nationale sur la Protection de l’Environnement [NEPA], la compagnie Energy Fuels Inc., domiciliée au Canada, fore pour trouver du minerai d’uranium à seulement 10 km de la Rive Sud du Grand Canyon.

Actuellement, les avocats de la Nation Havasupai et des groupes écologistes se battent devant les juges fédéraux à San Francisco, pour essayer d’empêcher les activités de la Mine du Canyon de la compagnie, située dans la Forêt Nationale de Kaibab. Si le tribunal n’empêche pas la compagnie d’extraire du minerai d’uranium de la Mine du Canyon, on peut s’attendre à ce que 25 camions, transportant chacun 30 tonnes de minerai hautement radioactif par jour, passent sur les petites routes et les autoroutes d’Arizona. Le minerai passerait par des villes comme Valle, Williams et Flagstaff; et par des communautés de la Réserve Navajo comme Cameron, Tuba City et Kayenta; près de la Réserve Hopi; et finalement arriverait à l’usine d’Energy Fuels sur White Mesa, à peine 5 km de la communauté tribale Ute de Ute Mountain de White Mesa, en Utah.

La Mine du Canyon est située dans un périmètre de plus de 400 km², où les activités minières ont été interdites en 2012 pour protéger le bassin hydrologique du Grand Canyon de milliers de nouveaux permis d’exploiter des mines d’uranium. Ce moratoire de 20 ans pourrait devenir permanent par une proposition de loi visant à établir le Greater Grand Canyon Heritage National Monument [faire de la région du Grand Canyon un Monument National du Patrimoine]. Cependant, ni le moratoire ni la proposition de loi pour un Monument National n’empêchent les mines d’uranium existantes, comme la Mine du Canyon, de fonctionner.

Le trajet de transport couvre au total 480 km. Il s’agit du transport d’environs 700 000 kilos de minerai d’uranium hautement radioactif par jour sur deux cours d’eau importants et sur 290 km dans la Nation Navajo. Cette région de la Nation Navajo a déjà été dévastée par 523 mines d’uranium abandonnées, et 22 puits ont dû être fermés par l’Agence de Protection de l’Environnement à cause du haut niveau de radioactivité.

Bien que la Nation Navajo ait interdit l’extraction et le retraitement de l’uranium depuis 2005, rien n’empêche le transport de ce matériau dangereux sur les routes d’état et fédérales qui traversent la Nation Navajo.

Il n’y a pratiquement rien qui protège nos communautés et nos terres le long du trajet du transport, à part des bâches goudronnées attachées par des cordes qui couvrent le minerai radioactif, et l’espoir que les chauffeurs de la compagnie sont capables d’éviter des accidents. Comme il a été prouvé en 1987, par deux accidents différents de camions de transport qui ont renversé du minerai sur des autoroutes dans la Réserve Navajo, les accidents sont imprévisibles et dangereux.

La poussière radioactive s’échappe inévitablement des mines d’uranium et des camions de transport. Quand les gens respirent ou ingèrent des particules radioactives, ces particules peuvent rester dans les poumons ou d’autres organes vitaux, et dans la circulation sanguine pour des semaines ou des années. Ceci peut causer des cancers du poumon, des maladies rénales, endommager les tissus et autres maladies.

Sites Sacrés et Eau Précieuse

La Mine du Canyon est située juste à côté de Red Butte, une montagne sacrée et une Propriété Culturelle Traditionnelle du peuple Havasupai. Le site sacré a également une signification culturelle pour les Nations Diné (Navajo) et Hopi, et beaucoup d’autres tribus de la région.

En 1986, le Service des Forêts des Etats-Unis n’a pas consulté la Tribu Havasupai comme il aurait dû le faire, avant d’approuver le forage de la Mine du Canyon. La compagnie opère actuellement selon un Plan d’Opérations et une Etude Environnementale, approuvés dans les années 1980; cependant, la mine a été fermée depuis 1992.

En plus, un quart de siècle plus tard, le Service des Forêts a autorisé la réouverture de la mine selon une Déclaration d’Impact Environnemental et un permis de forer datant de 1986. Le Service a refusé de faire une mise à jour de la Déclaration d’Impact, en dépit de nouvelles informations découvertes au cours des trente dernières années.

Carletta Tilousi, membre du conseil Havasupai déclare: « Nous sommes la communauté la plus touchée sur la ligne de front de cette pollution et nous n’avons jamais obtenu l’occasion de faire des commentaires, je pense que c’est tout à fait anormal. Notre site le plus sacré, notre montagne sacrée la plus spéciale, nous a été retiré et a été totalement pollué. Nous ne pouvons plus nous y rendre et y tenir les cérémonies que nous pratiquions depuis des siècles. Nous ne pouvons plus y cueillir la sauge et le cèdre et les brûler. »

C. Tilousi dit aussi: « La Mine du Canyon ne menace pas seulement les Havasupai et leur territoire, mais potentiellement tous les utilisateurs du Fleuve Colorado en aval, y compris Las Vegas et Los Angeles. Les membres de la Tribu Havasupai, gardiens du Grand Canyon, sont attaqués et demandent votre soutien et vos prières pour protéger le Grand Canyon de l’extraction d’uranium, utilisé dans les réacteurs nucléaires, pour le bénéfice des Etats-Unis et de l’industrie nucléaire mourante. »

Il est estimé que 40 millions de gens dépendent de l’eau du Fleuve Colorado qui coule à travers du Grand Canyon. Les mines d’uranium menacent les réserves d’eau rares et précieuses de la région aride du Grand Canyon. Déjà, 20 suintements et sources de la région du Grand Canyon présentent des concentrations d’uranium dissout dépassant les normes de sécurité pour l’eau potable, à cause de l’extraction d’uranium du passé. La Mine du Canyon menace d’aggraver ces conséquences, et les trajets de transport passent au dessus de deux affluents majeurs du Fleuve Colorado, la Rivière San Juan et le Petit Colorado.

L’usine de retraitement de White Mesa

Le minerai de la Mine du Canyon sera retraité dans l’usine de White Mesa, qui est la seule usine de retraitement conventionnelle aux Etats-Unis. Energy Fuels Inc. possède et gère l’usine et la majorité des mines d’uranium dans la région du Grand Canyon.

L’usine menace les communautés voisines. Elle se trouve à près de 5 km de la communauté de White Mesa de la tribu Ute de Ute Mountain et à 10 km au sud de Blanding, Utah. Tous les déchets radioactifs résultant du retraitement sont jetés sur le site, dans des ‘enfouissements’ radioactifs qui occupent un peu plus d’1 km² à côté de l’usine.

L’usine émet aussi des polluants radioactifs, entre autres du radon et du thoron (sous forme de gaz), de l’anhydride sulfureux et des oxydes d’azote (sous forme de particules). Energy Fuels a entassé des matériaux radioactifs qui ne sont pas suffisamment protégés et peuvent être disséminés par le vent hors du site.

L’usine a été construite sur des terres ancestrales sacrées de la Tribu Ute de Ute Mountain. Plus de 200 sites rares et importants sont situés sur le terrain de l’usine. Il y a des sites funéraires, des grandes kivas, des maisons semi-souterraines, des entrepôts souterrains et des objets archéologiques. Quand l’usine et ses enfouissements de déchets ont été construits, plusieurs sites culturels importants ont été complètement détruits et la Tribu Ute de Ute Mountain n’a jamais été consultée.

Haul No! [Transport Jamais!]

Haul No! a pour but d’informer, de construire et de soutenir la résistance à la Mine du Canyon, à l’usine de White Mesa et au transport d’uranium dans nos communautés. Nous projetons d’organiser la tournée au printemps 2017, partant de White Mesa, allant le long du trajet de transport de la Mine du Canyon, s’arrêtant dans les communautés Autochtones touchées et dans les villes du nord de l’Arizona comme Flagstaff, et bouclant la tournée à Red Butte. Nos buts sont: de répandre l’information et faire prendre conscience, et de mettre en œuvre #StopCanyonMine.

Les Communautés se soulèvent déjà!

Le 11 décembre 2016, le Chapitre d’Oljato, dans la Nation Navajo, a voté par 68 vois contre 0, contre le projet de transport du minerai hautement radioactif de la Mine du Canyon. Les représentants officiels du Chapitre ont aussi demandé au Conseil de la Nation Navajo d’imposer son interdiction du transport de minerai d’uranium dans la Réserve Navajo, y compris sur les routes d’état. Oljato, en Arizona, et les communautés aux alentours ont été affligées par des décennies d’extraction d’uranium, qui ont causé de graves problèmes de santé aux mineurs Diné (Navajo) et à leurs familles.

« Nous avons perdu beaucoup de mineurs [et d’autres] de maladies causées par les radiations de l’uranium, et aussi des enfants. Nous soutenons le conseil tribal Havasupai dans son opposition aux permis d’extraction, parce que ça va profaner leurs terres sacrées et endommager leurs réserves d’eau » dit J.F. Adakai, Président du Chapitre d’Oljato.

Milton Tso est le Président du Chapitre de Cameron, en Arizona, une communauté directement sur la route du transport de la Mine du Canyon, et une région où des dizaines de mines d’uranium abandonnées ont déjà empoisonné le sol, l’air et l’eau. M. Tso déclare: « Notre Mère la Terre est très précieuse; tout être vivant dépend d’elle. L’uranium appartient à notre Mère. Çà lui appartient et c’est où ça devrait rester. Nous allons avoir une bataille, je vous garantie que nous allons avoir une bataille, de ma part et de tous les autres si ce truc commence à venir dans notre direction. »

Ensemble, nous pouvons fermer la Mine du Canyon et protéger notre environnement, nos sites sacrés, et nous assurer d’avoir de l’eau potable pour les générations futures.

 

Nous avons besoin de votre aide

. Enregistrez-vous pour recevoir des emails de notre site www.haulno.org
. Engagez vous à soutenir la résistance à la Mine du Canyon et au transport de minerai radioactif dans nos communautés.
. Rejoignez la tournée! Nous aurons besoin de beaucoup de soutien et de participants. Contactez-nous: stopcanyonmine@gmail.com
. Ecrivez des lettres à des rédacteurs. Vérifiez les faits sur notre site pour plus d’informations.
. Cliquez ‘j’aime’ sur notre page Facebook et partagez ce message sur les médias sociaux!
. Utilisez les hashtags [mots dièze]: #StopCanyonMine et #HaulNo!
. Faites des dons à notre Campagne.
. Signez la pétition du Grand Canyon Trust pour déclarer la région du Grand Canyon Greater Grand Canyon Heritage National Monument.

 

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Déclaration de Klee Benally publiée sur Censored News le 14 décembre 2016:

La Nation Havasupai et des groupes écologistes devant des juges fédéraux à San Francisco, Californie, pour protéger le Grand Canyon, les sites sacrés et l’eau précieuse de la pollution de l’extraction d’uranium

Par Klee Benally, Diné

Aujourd’hui, des avocats de la Nation Havasupai et de groupes écologistes interviennent devant des juges fédéraux, à San Francisco, Californie, pour essayer de protéger le Grand Canyon, des sites sacrés et l’eau si précieuse de la pollution par des mines d’uranium.
Si la Mine du Canyon d’Energy Fuel n’est pas fermée, des millions de tonnes de minerai hautement radioactif seront transportés sur des centaines de kilomètres, par le nord de l’Arizona, jusqu’à l’usine de White Mesa, en Utah.
Laisserons-nous notre avenir être contaminé pour des milliers de générations par cette entreprise avide de profits? Nous disons « Haul no! »

Rejoignez-nous et engagez-vous à résister à Canyon Mine.
Diffusez le message: #StopCanyonMine #HaulNo#GrandCanyon
www.haulno.org
www.facebook.com/HaulNo/

 

 

COMMUNIQUE DU CAMP RED WARRIOR, DECEMBRE 2016

 

Par Red Warrior Camp
Publié par Indigenous Action Media
Et par Censored News
11 décembre 2016
Traduction Christine Prat
zie ook Nederlandse vertaling door Alice Holemans

 

Red Warrior Camp [Camp du Guerrier Rouge] a quitté les Terres et les Eaux d’Oceti Sakowin.

Les représentants de base LaDonna Tamakawastewin Allard et Chase Iron Eyes, de Standing Rock, se sont aussi exprimés pour dire très clairement qu’ils voulaient que ceux qui sont équipés pour le dur hiver du Dakota du Nord restent et aident à bloquer le DAPL. Dans les circonstances auxquelles nous faisons face actuellement, c’est malgré beaucoup de regrets que nous ne pouvons pas, en tant que Red Warrior, accepter cette invitation qui nous va droit au cœur. Cela ne veut pas dire que nous ne soutenons pas ces efforts; en fait, c’est tout le contraire, nous envoyons notre Salut de Guerrier et notre Cri de Guerre à l’univers et aux ancêtres pour leur faire savoir qu’il est répondu à leurs demandes et qu’ils reçoivent l’amour et le soutien dont ils ont besoin dans le combat pour l’eau saine.

Le Président de la Tribu Sioux de Standing Rock a abondamment répété que certaines tactiques dans la bataille contre l’oléoduc Dakota Access ne sont ni respectées ni souhaitées. Nous voulons dire ceci: sans le courage et les actions de ceux qui se sont vraiment mis en danger mentalement, physiquement et spirituellement, l’oléoduc serait construit. Sans les guerriers qui se sont enchaînés et ont pris des mesures pour bloquer le travail du DAPL, le sang noir coulerait déjà sous le fleuve Missouri. Le camp lui-même ne serait même pas là aujourd’hui. Le dur travail des Guerriers a coûté des millions à Energy Transfer Partners, nous avons porté un coup mortel au Serpent Noir.

La politique de pacification, conduite par des gens qui pour la plupart s’étaient nommés eux-mêmes, utilisait la cérémonie et la spiritualité comme arme contre nous, et eux aussi ont montré clairement par leurs actions et leurs flèches constantes, qu’ils n’étaient pas prêts à embrasser une vision du monde qui implique la décolonisation et la révolution.

Après avoir activement fait notre devoir comme Guerriers combattant pour l’Eau Sacrée et la Terre Sacrée, et compte tenu du climat politique actuel à Standing Rock, le Red Warrior Camp évolue. Nous prenons du temps pour récupérer, et pour étendre ce que nous sommes en tant que Société. Nous avons travaillé très dur pendant de longs mois, et devons aussi prêter attention à nous et à nos familles et aussi prendre soin de nous-mêmes. Nous devons aussi être fidèles à ce que nous sommes, et, en tant que Défenseurs du Territoire Autochtone, nous sommes totalement engagés par nos rôles de Guerriers et nous avons travaillé trop dur pour autoriser toute menace extérieure à compromettre nos devoirs et notre mouvement.

La Société Red Warrior se consacre maintenant à la construction d’une culture et d’une communauté de Résistance à tous les niveaux. Nous avons été appelés ici par le Peuple pour aider à mener un combat loin de  nos foyers et de nos territoires pour beaucoup d’entre nous, nous avons beaucoup sacrifié dans la lutte pour Mni Wiconi. Menacés d’inculpations, de blessures physiques définitives et des effets à long terme de la bataille, nous avons tout risqué pour l’eau. Notre temps passé ici arrive à son terme, nous avons fait tout ce que nous pouvons dans ce combat, et nous sommes honorés d’avoir été aux côtés, non seulement de la Tribu, mais aussi de chacun d’entre vous, de toutes les nations sur toute la planète, qui sont venus ici avec le feu de la résistance au ventre et avez combattus longtemps et vaillamment à nos côtés.

Nous offrons nos sincères remerciements à tous ceux qui ont amélioré notre Camp, nous sommes reconnaissants à ceux qui nous ont rendu la vie plus facile et qui nous ont logés et nourris. A tous ceux qui sont venus nous offrir leur aide, qu’elle soit financière ou physique. Nous vous saluons: votre aide, votre amour, et vos sacrifices nous ont donné le courage d’être ici pendant tant de mois, et ça nous a aidés quand nous étions fatigués de la bataille et étions découragés. Sans cela, nous ne serions pas là pour continuer notre lutte sur d’autres lignes de front et nous ne serions pas aussi forts. Il n’y a pas de mots dans cette langue colonisée pour exprimer les sentiments profonds qui sont en nous, car ce mouvement a surgi de cette période historique, l’eau c’est la vie.

Une des leçons que nous avons apprises et qui nous a inspirés, c’est le besoin très réel d’un mouvement de résistance mobile, prêt et décidé à démanteler le régime capitaliste qui détruit notre planète. La mobilisation de la résistance est la clé pour abattre l’occupation militaire opprimante et illégale des prétendues ‘Amérikkkes’, car nous avons vécu trop longtemps avec des traités non-respectés, le génocide, le racisme et la colonisation. Afin d’honorer au mieux nos ancêtres et les générations futures, nous vivons nos principes en formant une Société de Guerriers enracinée dans le combat contre l’endoctrinement de nos cerveaux, de nos corps et de nos esprits. Nous n’avons pas besoin de Standing Rock pour exister, mais ça nous a été nécessaire pour nous mettre tous au même endroit, en même temps. Nous nous rendons compte maintenant que tout ce dont nous avons besoin, c’est de chacun d’entre nous, notre famille de Red Warrior a endossé la responsabilité et le rôle de préserver, non seulement notre Mère la Terre, mais aussi les Droits des Autochtones. C’est avec ce devoir à l’esprit que nous devons nous soulever et continuer.

Nous sommes Autochtones assumés, nous incarnons la résistance, tout ce que nous faisons, manger des balles en caoutchouc au petit déjeuner à tenir notre ligne de front, a été fait d’une façon qui n’est que spirituelle. Nous avons beaucoup de respect et d’amour pour les prières et les cérémonies et comprenons leur rôle en temps de combat, beaucoup de nos Gens sont de vrais dirigeants spirituels dans leurs propres territoires. Nous sommes la réponse aux prières de nos Ancêtres incarnée, nous avons reçu le devoir sacré d’assurer la continuité du mode de vie de nos Peuples sur cette planète et de protéger le futur des esprits encore à venir. C’est un appel à l’action que ni homme ni femme ne peut ni ne devrait rejeter en ces temps précaires.

Le temps est venu pour nous, en tant que Red Warrior, de sauter le pas de la foi en nos Ancêtres et de nous créer un espace pour exister aussi libres du colonialisme que possible. Nous reconnaissons et validons votre rôle, nous avons été unis par la bataille pour l’eau saine, ici à Oceti Sakowin, et nous allons plus loin en tant que groupe.

Notre temps passé ensemble a été un voyage et une expérience pleine d’enseignements pour nous tous, ça a affiné notre vision et notre mission dans son ensemble et nous regardons sept générations plus loin. Concentrés sur notre action pour défendre notre Mère, nous allons plus loin pour nous assurer d’être où on a besoin de nous et pouvons être efficaces. Notre peuple et nos batailles sont partout sur Turtle Island [Ile de la Tortue, nom de l’Amérique du Nord pour les Autochtones, qui n’ont rien à voir avec Amerigo Vespucci], nous avons travaillé dur ensemble pour créer une Société de Guerriers qui préserve non seulement notre Mère la Terre, mais aussi nous tous, les uns les autres. Nous sommes l’Armée de notre Mère la Terre.

Nous ne pouvons pas rester pour mener une bataille pour la terre et l’eau qui est lourdement engluée dans le néo-colonialisme. Nous sommes très reconnaissants aux gens de la base qui nous ont soutenus le temps où nous étions ici. Ce n’est pas facile de dire au revoir, nous sommes profondément liés à cette lutte et nous n’abandonnons pas notre poste. Ce combat n’est pas terminé, l’oléoduc est toujours en construction, Energy Transfer Partners continuera à imposer ce tuyau, à moins que diverses tactiques, y compris l’action directe, non pas des décisions du tribunal ou des manœuvres juridiques, ne l’en empêchent; et la Tribu Sioux de Standing Rock est fortement engagée dans des prières sans action contre l’oléoduc, ce qui est en opposition directe avec ce que nous sommes en tant que Guerriers.

Nous sommes en guerre pour combattre les gros riches insatiables des sociétés qui exploitent notre Mère au prix du sang et nous n’avons rien d’autre à ajouter. Trop c’est trop, nous avons été brutalisés et pillés depuis plus de 500 ans, nous ne sommes pas des victimes implorant un sursis, nous sommes des Guerriers combattant pour nos vies et pour l’avenir. Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser nos propres dirigeants corrompus aider à accepter ce processus, trop d’entre nous travaillent pour l’industrie, trop d’entre nous se bradent, nous devons nous souvenir que du sang de guerrier coule dans nos veines. Nous rendons un très mauvais service à nous-mêmes et au Peuple quand nous laissons les valeurs de la société suprématiste blanche effacer la connaissance de ce que signifie être vraiment un être humain.

 

Notre Mère la Terre souffre, elle demande du soutien.
Guerriers levez-vous. DEFENDEZ-VOUS!

Dans l’Esprit de la Résistance,

Red Warrior Society
www.facebook.com/RedWarriorCamp

 

 

Indigenous Action Media
5 décembre 2016
Traduction Christine Prat

 

  1. LE GOUVERNEMENT OBAMA PASSE LA BALLE A TRUMP.

Le dimanche 4 décembre 2016, le Corps des Ingénieurs de l’Armée a refusé le permis de passage pour la construction d’un oléoduc sous le Lac Oahe et a recommandé une Déclaration d’Impact Environnemental (EIS) pour la traversée du fleuve et l’étude de trajets alternatifs. Une EIS prendrait probablement des mois et serait donc soumise à l’Agence de Protection de l’Environnement du régime de Trump. [Trump a déjà annoncé vouloir supprimer l’Agence de Protection de l’Environnement – NdT].

 

  1. ENERGY TRANSFER PARTNERS JURE DE CONTINUER A CONSTRUIRE LE DAPL SOUS LE LAC OAHE.

Energy Transfer Partners a publié une déclaration menaçant de continuer les travaux sans tenir compte de la décision du Corps d’Armée, disant que « rien de ce qu’a fait cette Administration aujourd’hui ne change quoique ce soit d’aucune façon. » Malgré les récentes tempêtes de neige, Energy Transfer Partners a continué la construction.

 

  1. LA FRACTURATION CONTINUE A BAKKEN.

Le gaz de schistes de Bakken est estimé correspondre à 5 milliards de barils de pétrole, et produit environs 900 000 barils par jour. Le pétrole de gaz de schistes brut est transporté par chemin de fer dans des trains qui peuvent contenir jusqu’à 70 000 barils. BNSF et Canadian Pacific transportent environs 400 000 barils de Bakken chaque jour, en 2013, 71% de tout le brut de Bakken était transporté par train. Les officiels du Dakota du Nord ont approuvé 3 projets d’oléoducs supplémentaires en août 2016.

 

  1. LE REGIME DE TRUMP EST IMPATIENT D’AUGMENTER L’EXTRACTION DE PETROLE ET DE GAZ ET MENACE DE PRIVATISER LES RESERVES.

Les Réserves Autochtones couvrent tout juste 2%  des « Etats-Unis », mais on estime qu’elles contiennent un cinquième du pétrole et du gaz du pays, ainsi que de vastes réserves de charbon.

 

 

  1. 575 PROTECTEURS DE L’EAU ET DEFENSEURS DES TERRES SONT TOUJOURS MENACES DE POURSUITES.

L’administrateur judiciaire du Dakota du Nord a déclaré: « Nous n’avons pas assez de juges pour traiter toutes ces affaires dans un temps raisonnable. »

L’appareil judiciaire de l’état demandera à la Législature l’an prochain, 1,5 million de dollars supplémentaire pour couvrir les frais relatifs aux protecteurs. Le nombre d’arrestations n’inclut pas ceux qui ont été arrêtés dans des actions hors de Standing Rock. La Guilde Nationale des Juristes a demandé que toutes les poursuites contre des protecteurs soient abandonnées, suite à la décision récente de refuser le permis.

 

  1. RED FAWN FALLIS EST TOUJOURS EN PRISON.

Red Fawn a été arrêtée en même temps que 140 personnes, lorsque la police a attaqué le Camp du Traité de 1851, à Standing Rock, le 27 octobre 2016. Le Bureau du Sheriff du Comté de Morton l’a d’abord inculpée de tentative de meurtre mais a changé l’accusation en « possession d’une arme à feu en tant que criminelle condamnée. » Elle est toujours en prison. www.indi.com/FreeRedFawn

 

  1. DES POURSUITES SONT ENGAGEES CONTRE L’USAGE EXCESSIF DE LA FORCE ET LA BRUTALITE POLICIERE.

Les protecteurs de l’eau et les défenseurs des terres ont été confrontés à des arrestations de masse et à de la violence, entre autres le tir d’une grenade assourdissante qui a grièvement blessé Sophia Wilansky, l’usage de canons à eau alors qu’il gelait, et d’autres délits graves de la part des forces de police militarisées.

Le Collectif  Légal de Protecteurs de l’eau, de la Guilde Nationale des Juristes, a porté plainte devant la Cour de District des Etats-Unis contre le Comté de Morton, le Sheriff du Comté de Morton, Kyle Kirschmeier, et d’autres instances représentant les forces de l’ordre pour un usage excessif de la force contre des Protecteurs de l’Eau pacifiques, la nuit du 20 novembre 2016.

 

  1. LES PEUPLES AUTOCHTONES N’ONT PAS DE PROTECTION GARANTIE DE LEUR LIBERTE RELIGIEUSE.

Les sites sacrés sont à la merci des administrations de gestion des terres publiques lorsqu’il s’agit d’estimer des menaces sur des sites sacrés. Des projets d’infrastructure, d’exploitation de ressources et d’autres intérêts menacent actuellement des sites sacrés à travers tous les soi-disant Etats-Unis, comme la Montagne du Sud, Red Butte, Oak Flat, le Mont Taylor, le Canyon de Chaco, Bears Ears, et beaucoup d’autres sites sacrés.

 

  1. COLONIALISME ET CAPITALISME.

L’héritage de l’invasion coloniale et de l’occupation des terres Autochtones est un génocide et un écocide. Tant que Notre Mère la Terre est considérée comme une marchandise, les terres sacrées seront menacées par les industries d’extraction minière. Préserver la souveraineté Autochtone signifie s’engager dans une lutte anticoloniale et anticapitaliste pour assurer que les systèmes qui profitent de la destruction de Notre Mère la Terre et de l’eau soient abolis.

 

Note: Les liens indiqués au point 8 indiquent des articles en français. Tous les autres, des articles en anglais.

 

standingrock2-11-2016d

 

Aux dernières nouvelles, dimanche 5 décembre au soir, DAPL continue les travaux.

TANT QUE L’EAU COULE, ET QUE L’HERBE ODORANTE POUSSE

Par Wioweya Najin Win, Debra White Plume
4 décembre 2016
Egalement publié sur Censored News
Traduction Christine Prat

 

C’est le bon moment pour Notre Mère la Terre et l’Eau Sacrée. Le Corps des Ingénieurs de L’Armée des Etats-Unis a refusé le permis qui aurait autorisé la branche Dakota Access Pipeline, d’Energy Transfer Partners, de forer sous le Mni Sose (Fleuve Missouri) dans notre Territoire Lakota.

Depuis août dernier, beaucoup de gens ont laissé leur vie de côté et tout donné pour combattre le Serpent Noir. Beaucoup de gens des quatre directions ont prié pour que notre eau soit protégée du Serpent Noir de DAPL. Beaucoup de guerriers de l’eau ont été en première ligne et ont été broyés par le hachoir à viande du Dakota du Nord, des états environnants, de la Garde Nationale et des compagnies de sécurité engagées par DAPL. Des bras ont été arrachés. Des yeux explosés. Des crânes fracturés. Des os brisés. Les guerriers de l’eau de la ligne de front ne se sont jamais rendus, et n’ont jamais reculé devant le PRENEUR DE GRAISSE. Des politiciens se sont démenés pour avoir du soutien. Des avocats ont travaillé dur. Tout le monde a fait du mieux possible. Comme je l’ai dit au cours de la bataille pour fermer le Keystone XL de TransCanada, nous sommes tous des fils du tissu de la résistance.

Nous ne devons pas nous reposer. Nous ne devons pas compter sur cet ennemi de Notre Mère la Terre pour qu’il s’en aille. DAPL peut décider de continuer à forer, et tout simplement payer les amendes pour forer sans permis. DAPL peut tromper les décideurs et leur faire accepter le Serpent Noir dans certains périmètres, mais ce sera toujours dans LE périmètre.

Des centaines de gens ont été en prison, certains risquent des chefs d’inculpation graves, qui peuvent leur valoir des dizaines d’années de prison, juste pour avoir fait leur travail de journalistes ou de personnel médical. Certains pour avoir été pris dans des rafles de la police longtemps après l’action. Certains pour avoir été piégés par DAPL, les indics de la police, les infiltrés et les provocateurs. Beaucoup de vies sont changées pour toujours, pour s’être engagé dans cette bataille depuis 5 mois.

Des individus ont créé des liens avec d’autres, formant une nouvelle famille. Les liens du front ne disparaissent jamais. Personne ne peut le comprendre sans en avoir fait l’expérience. Les Troubles Post-Traumatiques ne disparaissent jamais non plus. Le son des avions qui volent bas au-dessus des têtes, des hélicoptères qui tournent 24 heures par jour. On n’oublie jamais ce son. Pour beaucoup, ça a été l’expérience de leur vie et ils repartiront avec des souvenirs si forts, qu’ils ne voudront jamais revenir dans un tel camp. Pour beaucoup d’entre nous, cela signifiera continuer notre travail, faire nos prières, remettre nos vies en ordre comme nous pourrons, quand nous serons rentrés chez nous, si nous avons toujours un chez-nous où rentrer. Se reposer un peu, se rafraichir, manger et dormir – et se préparer pour la prochaine bataille. C’est ce que font les guerriers de l’eau. C’est ce que font les Tueurs du Serpent Noir.

L’Amérique est une bête énorme, le PRENEUR DE GRAISSE est une bête énorme. Les banques Européennes sont une bête énorme. Le PRENEUR DE GRAISSE n’est jamais satisfait. Le PRENEUR DE GRAISSE veut toujours plus. Il a fallu la générosité de millions de gens pour faire des dons, continuer à en faire, aux gens de tous les camps. Nous n’aurions pas pu faire ce que nous avons fait sans cette générosité. Tous les avocats, les politiciens, les organisateurs qui ont travaillé sans arrêt, tout ce travail était nécessaire. Mais nous ne pouvons pas nous reposer maintenant. Le Serpent Noir pourrait hiberner, se reposer pour nous attaquer encore. Restez vigilants. Notre Eau Sacrée a besoin de nous. De nous tous. De toutes les générations, de toutes les races humaines, de toutes les religions des gens.

Tant qu’il restera un Indien, il y aura un combat pour la terre et l’eau. Tant que l’eau coule, tant que l’herbe odorante pousse, nous devons garder les yeux ouverts et surveiller le PRENEUR DE GRAISSE.

—–

Debra White Plume
Owe Aku, Bring Back the Way
(00 1) 605-455-2155
PO Box 325
Manderson, SD 57756
www.oweakuinternational.org

 

standingrocktipis4-12-2016

 

LE CORPS DES INGENIEURS DE L’ARMEE A REFUSE LE PERMIS DIMANCHE, MAIS LES PATRONS DU DAKOTA ACCESS PIPELINE DISENT QUE ÇA NE CHANGE RIEN ET QUE LES TRAVAUX CONTINUERONT

 

Par Brenda Norrell
Censored News
4 décembre 2016
Traduction Christine Prat

 

Le Corps des Ingénieurs de l’Armée a refusé le permis pour le Dakota Access ce dimanche [4 décembre 2016]. Le Président de la Réserve Sioux de Standing Rock, Dave Archambault, l’a annoncé dans le Camp Oceti Sakowin, et ça a été diffusé sur la Radio Esprit de la Résistance de Standing Rock.

Les patrons du DAPL ont réagi dimanche soir, disant que ça ne changeait rien.

« Comme il a toujours été dit, ETP et SXL tiennent absolument à assurer que ce projet vital soit mené à son terme et sont totalement convaincus de terminer la construction de l’oléoduc sans changement de trajet dans et autour du Lac Oahe. Rien de ce que cette Administration a fait aujourd’hui ne change quoique ce soit », ont dit Energy Transfer Partners et Sunoco dans une déclaration faite dimanche tard dans la nuit.

Quand l’annonce a été faite en direct, les protecteurs de l’eau ont été invités par des orateurs au Camp Oceti Sakowin à ne pas partir. Ils s’attendent à ce que les gens de DAPL ignorent la décision du Corps d’Armée et continuent les travaux, comme ils l’ont déjà fait par le passé.

La question est maintenant de savoir si le Président Obama enverra des forces de l’ordre ou des militaires pour empêcher DAPL de forer sans permis. Sinon, l’annonce d’aujourd’hui n’aura aucun effet. Ce sera juste un autre coup de l’Etat Fédéral et des compagnies pour renvoyer chez eux les protecteurs de l’eau et les milliers de vétérans qui se trouvent actuellement au Camp de Standing Rock, où plus de 10 000 personnes campent.

 

L’annonce du Corps d’Armée

La porte-parole de l’Armée, Moira Kelley a dit: « Le Ministère de la Défense n’approuvera pas de droit de passage qui autoriserait le futur oléoduc Dakota Access à passer sous le Lac Oahe, dans le Dakota du Nord, a annoncé aujourd’hui l’Assistante au Secrétariat d’Etat de la Défense pour les Travaux Civils. »

Jo-Ellen Darcy dit avoir fondé sa décision sur la nécessité d’examiner des trajets alternatifs pour permettre à l’oléoduc Dakota Access de traverser [le Fleuve Missouri]. Son secrétariat avait annoncé le 14 novembre 2016 que la décision sur était repoussée, afin de permettre des discussions avec la Tribu Sioux de Standing Rock, dont la réserve se trouve à 800 mètres au sud de l’endroit prévu pour traverser. Des officiels tribaux ont exprimés à de nombreuses reprises des inquiétudes quant aux risques de rupture ou de fuite, pour l’alimentation en eau de la tribu et ses droits selon les traités.

« Bien que nous ayons eu des discussions continues et des échanges de nouvelles informations avec les Sioux de Standing Rock et avec DAPL, il est clair qu’il y a encore beaucoup de travail à faire » dit Mme Darcy. « Le meilleur moyen de faire ces travaux de manière responsable et rapide est d’examiner des trajets différents pour faire traverser l’oléoduc. »

Mme Darcy dit que l’étude de trajets alternatifs pouvait être réalisée de la meilleure façon, par une Déclaration d’Impact Environnemental, effectuée avec la participation et l’analyse complètes du public.

Le Dakota Access Pipeline est un oléoduc d’approximativement 1890 km, qui doit relier les champs pétroliers de Bakken et Three Forks, dans le Dakota du Nord, au terminal de pétrole brut près de Pakota, dans l’Illinois. L’oléoduc fait 76 cm de diamètre et doit transporter environs 470 000 barils de pétrole par jour, avec une capacité allant jusqu’à 570 000 barils. Le trajet prévu actuellement traverserait le Lac Oahe, un site utilisé par le Corps des Ingénieurs de l’Armée, sur le Fleuve Missouri.

 

©Brenda Norrell, Censored News

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Klee Benally, sur Facebook, dimanche 4 décembre 2016

Nous avons célébré les victoires, mais il faut rester vigilants. Le processus de la NEPA [Loi Nationale sur la Politique Environnementale] n’a pas été conçu pour servir les intérêts des Autochtones. Nous en avons fait l’expérience par la profanation de sites sacrés comme les San Francisco Peaks. Nous avons eu des Déclarations d’Impact Environnemental qui ont facilité la profanation de sites sacrés sous le gouvernement Obama, alors imaginez ce que ça va devenir sous un gouvernement Trump. Des fascistes comme lui ont essayé de faire la peau de la NEPA depuis des années. Pour mettre un terme définitif à ces oléoducs, nous devons aussi mettre fin aux systèmes qui les engendrent. Protégez tous les sites sacrés, luttez où vous êtes. Célébrez, priez, organisez-vous, et continuez à vous défendre. #nodapl #defendthesacred

 

standingrockocetisakowincamp28-11-2016

 

Suite à l’ordre ci-dessous du Gouverneur Dalrymple, le Président de la Réserve de Standing Rock, David Archambault II, appelle le Corps des Ingénieurs de l’Armée à réaffirmer sa position, exprimée dimanche 27 novembre 2016 [voir plus bas], de ne pas entreprendre d’évacuation par la force des camps de Protecteurs. Cependant, le Gouverneur Dalrymple prend le prétexte du froid intense pour ordonner une évacuation qu’il veut faire passer pour ‘humanitaire’. Ordonnera-t-il aussi au personnel de DAPL d’arrêter les travaux, pour la même raison? Etant donné les exactions graves commises par sa police jusqu’à maintenant, on peut douter du caractère ‘humanitaire’ d’une prochaine évacuation.
Ci-dessous, traduction française de l’ordre du Gouverneur du Dakota du Nord, publié en anglais sur Censored News.

 

LE GOUVERNEUR DALRYMPLE ORDONNE L’EVACUATION D’URGENCE DES PROTECTEURS SOUS PRETEXTE DE LES PROTEGER DES DURES CONDITIONS CLIMATIQUES

 

Signé le 28 novembre 2016

Publié sur Censored News
Traduction française Christine Prat

 

CONSIDERANT, que le Comté de Morton subit actuellement de fortes tempêtes hivernales, et qu’il est prévu que ce type de temps hivernal particulièrement dur va continuer jusqu’au printemps; et

CONSIDERANT, que le climat hivernal peut mettre en danger la vie humaine, surtout celle de gens qui y sont exposés sans abris, logement ou sanitaires appropriés pour une période prolongée; et

CONSIDERANT, que des populations en grand nombre ont choisi de rester dans des zones du Comté de Morton gérées par le Corps des Ingénieurs de l’Armée des Etats-Unis, au sud de Cantapeta Creek et de la Rivière Cannonball (les zones comprennent la confluence avec Cantapeta Creek à l’est, l’est de la Route du Dakota du Nord 1806, le nord de la Rivière Cannonball, et l’ouest du Fleuve Missouri), dans des tentes, des véhicules, des structures temporaires ou semi-permanentes qui n’ont été ni inspectées ni approuvées par le Comté de Morton comme habitations adéquates pour l’hiver; et

CONSIDERANT, que les zones du Comté de Morton susmentionnées ne figurent pas au cadastre comme habitations adéquates pour vivre en hiver, et ne possèdent pas l’infrastructure sanitaire permanente pour y vivre dans des conditions de santé publique adéquates; et

CONSIDERANT, que le Corps des Ingénieurs de l’Armée des Etats-Unis a ordonné que la région susnommée du Comté de Morton qu’il gère soit évacuée, à cause des problèmes de sécurité publique relatifs à l’impossibilité de fournir les services d’urgence, médicaux, de pompiers et de forces de l’ordre appropriés; et

CONSIDERANT, qu’il est de la responsabilité de l’état d’assister les citoyens et visiteurs du Dakota du Nord en cas d’urgences, de catastrophes et autres graves problèmes auxquels l’état, ses citoyens et visiteurs pourraient avoir à faire face, cette responsabilité incluant l’émission d’ordres dans l’intérêt de la sécurité publique.

EN CONSEQUENCE, moi, Jack Dalrymple, Gouverneur de l’Etat du Dakota du Nord, ordonne, avec force de loi, l’évacuation de toutes les personnes se trouvant dans les zones sous la juridiction du Corps des Ingénieurs de l’Armée des Etats-Unis situées dans le Comté de Morton, et définies comme zone interdite dans la Pièce A du mémorandum du Corps des Ingénieurs de l’Armée des Etats-Unis, fourni au Sheriff du Comté de Morton le 25 novembre 2016 et jointe à cet ordre. Cette définition de la zone à évacuer restera en effet, même si le Corps des Ingénieurs de l’Armée des Etats-Unis redéfinit ou exempte ces zones interdites. Les personnes s’y trouvant ont l’ordre de quitter la zone d’évacuation immédiatement et de ne pas y retourner.

Toutes les personnes se trouvant dans la zone d’évacuation devront emmener avec elles toutes leurs possessions lors de l’évacuation.

Toute action ou non-action entreprise par quelque parti que ce soit pour encourager des individus à pénétrer, retourner ou rester dans la zone d’évacuation sera passible des peines définies par la loi.

J’ordonne aux institutions d’état, aux officiels des services d’urgence et aux organisations non-gouvernementales de réduire la menace à la sécurité publique, en ne garantissant pas l’application de services d’urgence et autres services gouvernementaux et non-gouvernementaux dans la zone à évacuer, sauf si c’est approuvé au cas par cas par le Sheriff du Comté de Morton ou le Superintendant de la Patrouille des Autoroutes. Le public est informé par la présente de ce que les services d’urgence ne seront probablement pas fournis dans les conditions hivernales présentes.

Toute personne qui choisit d’entrer, retourner ou rester dans la zone d’évacuation le fait à ses propres risques et assume toute la responsabilité et toutes les conséquences de sa présence illégale et de son occupation d’une zone d’évacuation.

Cet ordre est émis suivant l’autorité définie ci-dessous et pour les raisons suivantes:

Le gouverneur est investi de l’autorité exécutive selon l’Article V, Section 1 de la Constitution du Dakota du Nord; et

Le gouverneur est investi de l’autorité statutaire d’émettre des ordres exécutifs afin de minimiser ou empêcher les effets d’une catastrophe ou d’une urgence selon le Chapitre 37-17.1 du Code Centennal du Dakota du Nord; et

Le gouverneur est investi par la Section 37-17.1-05(6)(4), N.D.C.C. de l’autorité de diriger ou forcer l’évacuation de toute ou partie de la population de toute zone frappée ou menacée dans les limites de l’état, si le gouverneur estime cette action nécessaire pour préserver des vies ou minimiser, réagir à, ou réparer les effets de toute autre catastrophe ou urgence; et

Un effort coordonné et efficace de tous les services de l’état est exigé jusqu’à ce l’ordre soit abrogé.

Fait à Bismarck, Dakota du Nord, ce 28 novembre 2016.

 

Adresse du Gouverneur Jack Dalrymple pour protester:

North Dakota Governor Jack Dalrymple
State Capitol
600 E. Boulevard Ave.
Bismarck, ND 58505-0001
Fax:(00 1 701)328-2205
Tel:(00 1 701)328-2200
email: governor@state.nd.us
web: http://www.governor.state.nd.us

 


 

Traduction d’un article publié dimanche 27 novembre 2016 sur Censored News, d’après des informations directes et des dépêches de Reuters. Cependant, dans son ordre ci-dessus, le Gouverneur dit pouvoir passer outre aux décisions de l’armée.

 

LE CORPS D’ARMEE DIT NE PAS VOULOIR EFFECTUER UNE EVACUATION FORCEE

 

standingrockarmystatement27-11-2016

 

Ce n’est pas la Syrie. C’est Standing Rock. Ce sont des Protecteurs de l’eau, le jour de Thanksgiving, préparés, près de la rivière, à une attaque de la police militarisée, des mercenaires payés par DAPL et du Sheriff du Comté de Morton. Photo ©Rob Wilson.

 

Par Brenda Norrell
Censored News
Traduction Christine Prat

 

Le Corps d’Armée US a dit aujourd’hui, dimanche 27 novembre 2016, qu’il n’avait pas de projets d’évacuer par la force les Protecteurs de l’Eau qui campent sur un territoire défini selon les Traités, dans le camp d’Oceti Sakowin, sur les rives de la Rivière Cannonball. Le Corps d’Armée a dit qu’il mettrait des contraventions.

Cependant, il n’y a aucune garantie que le Sheriff du Comté de Morton, les mercenaires à la solde de Dakota Access Pipeline et la police de combat, n’attaqueront pas, comme ils l’ont déjà fait à plusieurs reprises, si cette police incontrôlée entre dans le camp Oceti Sakowin pour mettre des contraventions.

Après que le Corps des Ingénieurs de l’Armée ait annoncé qu’il fermerait le camp le 5 décembre, des guerrières Autochtones, parmi lesquelles des femmes Diné, Lakota et Paiute, ont commencé à se procurer des vestes pare-balles, des masques à gaz, des lunettes de protection et des vêtements renforcés.

Une jeune Lakota risque de perdre un œil après avoir été touchée par un projectile de la police. Les médecins essaient de sauver le bras, pulvérisé par une grenade de la police, d’une jeune femme de New York [voir article précédent].

L’agence Reuters disait dimanche:

Les autorités des Etats-Unis ont fait savoir dimanche qu’elles n’avaient pas l’intention d’évacuer de force les activistes qui protestent contre des projets de faire passer un oléoduc sous un lac, près de la Réserve Sioux de Standing Rock, dans le Dakota du Nord, bien qu’elles leur aient ordonné de partir début décembre.

Le Corps des Ingénieurs de l’Armée des Etats-Unis, qui gère le terrain fédéral où se trouve le camp principal de ceux qui protestent contre le Dakota Access Pipeline, a dit la semaine dernière qu’il fermerait l’accès à la zone au nord de la Rivière Cannonball, le 5 décembre.

Dimanche, le service a déclaré officiellement qu’il « n’avait pas de projets d’évacuer de force » les manifestants. La déclaration dit que quiconque resterait serait considéré comme non autorisé et pourrait être passible de diverses contraventions. Elle disait aussi que les services d’urgence pourraient ne peut-être pas être assurés dans la zone.

Voir la dépêche – en anglais – de Reuters

 

standingrockocetisakowincamp27-11-2016

 

Depuis le 20 novembre, les Autochtones qui tentent d’empêcher la construction du tronçon d’oléoduc sous le Fleuve Missouri, sont violemment attaqués par la police du Dakota du Nord. Il y a de nombreux blessés, certains graves, dont une jeune femme qui risque de perdre un bras et a déjà subi plusieurs opérations (*voir plus bas), et beaucoup de gens victimes d’hypothermie, vu que la police a utilisé des canons à eau alors qu’il gelait, il y a aussi eu de nombreuses arrestations non justifiées. La répression continue, les nouvelles arrivent en permanence, on ne peut transmettre que le plus urgent. Une partie du territoire – Lakota selon les Traités de Fort Laramie de 1851 et 1868 – est utilisée par le Corps des standingrockattack20-11-2016medicsIngénieurs de l’Armée. Après avoir dit qu’ils n’autorisaient pas DAPL à construire sur leur terrain, le Commandant de District dit dans une lettre qu’ils vont évacuer le camp Oceti Sakowin, qui se trouve sur la portion du territoire dévolue à l’armée. Des fils barbelés munis de lames de rasoir continuent à être posés. Ceci est la mise à jour la plus récente que j’ai traduite, mais la répression continue pendant que j’écris. [photo barbelés ©Rob Wilson]

Christine Prat

 

standingrockmilitary26-11-2016

 

Par le Collectif Légal des Protecteurs de l’Eau/Guilde Nationale des Juristes, ex Collectif Légal de Red Owl
Publié sur Censored News
Le 26 novembre 2016
Traduction Christine Prat
Zie ook een artikel in het Nederlands, vertaald door Alice Holemans

 

Le Collectif Légal des Protecteurs de l’Eau, un groupe d’avocats et juristes bénévoles, fondé par la Guilde Nationale des Juristes, qui défend les droits des Protecteurs de l’Eau, condamne la lettre du 25 novembre 2016 du Corps des Ingénieurs de l’Armée U.S., qui annonce qu’ils fermeront bientôt [le 5 décembre] le terrain de l’armée, actuellement occupé par le Camp Oceti Sakowin. Cette lettre révèle soit une ignorance incroyable de l’état actuel des problèmes dans le Dakota du Nord, soit un mépris extrême de la santé et de la sécurité du public, ou les deux.

Les ‘confrontations violentes’ entre ‘manifestants’ et forces de l’ordre auxquelles se réfère le Commandant ne sont des ‘confrontations’ et ne sont ‘violentes’ que dans la mesure où les Protecteurs de l’Eau rassemblés pacifiquement pour prier ont été attaqués à plusieurs reprises par les officiels de la sécurité publique chargés de leur protection. Les évènements de ces dernières semaines n’ont pas été des affrontements. C’était l’utilisation excessive de la force et des arrestations non-fondées lors de tentatives vaines de la part des forces de l’ordre locales de briser la résistance Autochtone contre le pipeline. Comme des heures de vidéos en direct l’ont montré, la violence des mois derniers a été le fait des forces de l’ordre et de la sécurité privée de DAPL, contre des Protecteurs de l’Eau sans armes, ce qui constitue une violation évidente de leurs droits constitutionnels et des droits selon les traités. C’est d’autant plus honteux que le lieu où s’est exercée la violence des forces de l’ordre, et le terrain réclamé dans la lettre du Corps d’armée, se trouve sur un territoire reconnu comme territoire Lakota par les Traités de Fort Laramie de 1851 et 1868.

Pour étayer sa décision, le Commandant de District invoque la nécessité d’accès adéquat pour ‘les services médicaux et ceux des pompiers, nécessaires en cas d’urgence’ ainsi que des ‘moyens efficaces de protéger les gens des conditions régnant sur cette propriété’. L’accès pour les services d’urgence, médicaux et des pompiers a été limité dès que les camps ont été établis, les responsables du Comté de Morton montrant clairement qu’ils n’offraient leurs services qu’aux populations non-Autochtones, en refusant à de nombreuses reprises de fournir les services réclamés ou nécessaires aux Protecteurs de l’Eau. Et le Comté de Morton a totalement coupé les camps de tous les services d’urgence depuis le mois passé, en bloquant la route principale 1806 sur le pont de Back Water.

En fait, la volonté de l’état de priver les camps de services d’urgence est si intransigeante qu’il a commis de nombreuses violations des droits civiques et des droits de l’homme, pour empêcher les Protecteurs de l’Eau d’ouvrir la route 1806 à la circulation – jusqu’à mutiler une jeune Protectrice de l’Eau avec une grenade lacrymogène explosive, tirer sur des dizaines d’autres avec des munitions prétendument ‘moins fatales’ (mais potentiellement mortelles lorsqu’elles sont utilisées abusivement, comme ce fut le cas ici), et en inondant des centaines de Protecteurs de l’Eau pacifiques avec des canons à eau alors qu’il gelait, les exposant à l’hypothermie ou pire.

Déplacer le Camp Oceti Sakowin 100 m plus au sud, de l’autre côté de la Rivière Cannonball, n’améliorera pas l’accès aux services d’urgence du Compté de Morton. Et un déplacement si minime ne réduira pas non plus l’escalade de la violence du Comté de Morton. Tout au plus, l’action projetée par le Commandant de District déplacera marginalement le lieu où le Comté de Morton traite ses citoyens Autochtones de manière inadmissible. Les réactions agressives du Comté de Morton envers les manifestants pacifiques partout à l’intérieur de ses limites, démontrent que ce n’est pas l’endroit où se pratiquent les prières des Protecteurs de l’Eau qui détermine les réactions violentes du Comté de Morton.

Beaucoup plus curieux, la lettre du Commandant exprime le souci d’assurer que les résidents d’Oceti Sakowin aient les ‘moyens suffisants’ d’affronter les durs hivers du Dakota du Nord. Les Protecteurs de l’Eau d’Oceti Sakowin ont travaillé pendant des mois pour se préparer à l’hiver, et ont investi beaucoup de temps et fait de dépenses pour réaliser l’exploit ambitieux de transformer l’endroit en camp d’hiver. Forcer les nombreuses personnes qui campaient à Oceti Sakowin à déménager et recréer un camp d’hiver à si court terme – en décembre! – mettra en péril la sécurité de milliers de Protecteurs de l’Eau qui sinon auraient été préparés aux dures conditions à venir.

Le Commandant de District a raison sur un point crucial: il faut faire quelque chose pour mettre un terme aux incessantes violations des droits de l’homme à Standing Rock. Mais l’action proposée par le Commandant de District – faire venir plus de policiers contre les Protecteurs de l’Eau – va à l’encontre de l’intention proclamée. Si le Commandant de District est vraiment préoccupé par la sécurité des Protecteurs de l’Eau, il doit s’assurer que le pipeline Dakota Access ne soit pas construit. Tant que le Pipeline Dakota Access sera en cours de construction, les Protecteurs de l’Eau continueront à prier et manifester et, autrement, à participer à des activités pour protéger le Premier Amendement [de la Constitution des Etats-Unis, qui garantit la liberté d’expression]. Et, comme le Comté de Morton l’a clairement fait savoir, tant que les Protecteurs de l’Eau continueront à prier et manifester, ils continueront à employer la violence contre la communauté. Enfin, si le Pipeline Dakota Access est construit, la santé et la sécurité de tous les habitants de la région – y compris la population non-Autochtone du Dakota du Nord – seront menacées.

Nous espérons que le Corps d’Armée va réévaluer sa décision et agir de façon à protéger effectivement l’intérêt public du Dakota du Nord en respectant les droits de prier, de se rassembler et de protester, garantis par le Premier Amendement, qui sont au cœur de la démocratie, et prendra la décision définitive de ne pas autoriser le Pipeline Dakota Access à traverser le Fleuve Missouri.

Quelle que soit la décision du Corps d’Armée, le Collectif Légal des Protecteurs de l’Eau continuera à entreprendre toutes les actions légales pour défendre les droits civiques et les droits de l’homme des Protecteurs de l’Eau.

Brandy Toelupe, Président, pour le Collectif Légal des Protecteurs de l’Eau.

 

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PROTECTRICE DE L’EAU EN CHIRURGIE, LES DOCTEURS ESSAIENT DE SAUVER SON BRAS

D’après un rapport des médecins, paramédicaux et du Conseil des Guérisseurs Traditionnels présents à Standing Rock
Publié sur Censored News, voir en anglais et en entier
21 novembre 2016

Extrait

[…]

Le 21 novembre, suite à la réaction violente de la police à Standing Rock, contre des gens sans armes s’opposant au Dakota Access Pipeline, une jeune femme de 21 ans, de New York, Sophia Wilansky, a été gravement blessée par une grenade tirée par la police, qui a touché son bras gauche et a explosé. Sophia allait porter de l’eau aux gens désarmés qui subissaient depuis des heures l’attaque des forces de police du Sheriff du Comté de Morton. […]

Sophia a été transportée hors du Dakota du Nord, pour des interventions chirurgicales d’urgence.

Témoignage de son père, le juriste Wayne Wilansky.

« A environs 16h30, après que la police ait attaqué le pont avec des canons à eau et des balles en caoutchouc, et pulvérisé du gaz poivré, ils ont tiré des grenades à concussion qui ne doivent pas être tirées directement sur les gens, manifestants ou protecteurs, comme ils veulent être appelés. Une grenade a explosé en touchant le bras gauche de Sophia, emportant une bonne partie de son bras. Ses artères radiales et cubitales ont été complètement détruites. Son radius a été broyé et un grand morceau a disparu. Une bonne partie de son nerf médial a également disparu. Tous les muscles entre son coude et son poignet ont été emportés par l’explosion. La police n’a pas fait ça par accident – c’était un acte intentionnel de la viser directement. En plus, la police visait les gens au visage et au sexe, dans l’intention de faire le plus de dégâts possible. Sophia sera à nouveau opérée demain, vu qu’ils essaient de reconstituer un bras et une main qui fonctionnent plus ou moins. Lors de la première opération, ils ont pris une veine de sa jambe qu’ils ont implantée dans son bras pour remplacer les artères manquantes. Elle devra subir de nombreuses opérations pour tenter de recouvrer quelque fonction de son bras et de sa main. Elle devra pourtant craindre, tous les jours du futur proche, de perdre son bras et sa main. Il n’y a pas de mots pour décrire la souffrance ressentie en voyant ma fille pleurer et en l’entendant dire qu’elle était désolée de la peine qu’elle nous causait, à ma femme et moi. J’ai cru mourir mille fois aujourd’hui et ça continuera pour pas mal de temps. Je ne trouve pas les mots pour décrire l’anxiété de la voir regarder un bras et une main qui lui sont maintenant étrangers. »

 

Contact personnel médical et paramédical:
Michael Knudsen, Medic Coordinator and Standing Rock Sioux Tribe ethno-botanist Linda Black Elk, PhDmedichealercouncil@gmail.com

 

 

 

STANDING ROCK: DES CENTAINES DE PROTECTEURS DE L’EAU ATTAQUES AVEC DES CANONS A EAU PAR LA POLICE ALORS QU’IL GELAIT !

 

Par le Camp de Sacred Stones
Publié sur Censored News
Ook in het Nederlands
20 novembre 2016
Traduction française Christine Prat

 

CANNON BALL, Dakota du Nord – Des centaines de protecteurs de l’eau ont été blessés dans les camps de Standing Rock quand les forces de l’ordre les ont attaqués avec des canons à eau dimanche soir, alors qu’il gelait. Les attaques se sont produites alors que les protecteurs de l’eau avaient commencé à enlever, à l’aide d’un semi-remorque, des véhicules militaires brûlés que la police avait attachés à des barrières de béton, il y a des semaines, pour bloquer la circulation sur la route 1806. Les tentatives des protecteurs de l’eau, pour dégager la route et améliorer l’accès au camp pour les services d’urgence, se sont heurtées à des grenades lacrymogènes, un LRAD (canon assourdissant à longue portée), des grenades stinger, des balles en caoutchouc et à l’utilisation aveugle d’un canon à eau, alors que la température était de – 3,5 degrés. Certains tirs des forces de l’ordre ont occasionné des feux, ignorés par les canons à eau et que les protecteurs de l’eau ont dû éteindre eux-mêmes. Les forces de l’ordre ont également abattu trois drones appartenant aux médias et ont visé des journalistes avec des projectiles faits pour tuer.

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Des observateurs de la Guilde Nationale des Avocats sur les lignes de front, ont confirmé que beaucoup de gens étaient inconscients et en sang après avoir été touchés à la tête par des balles en caoutchouc. Un Ancien a eu un arrêt cardiaque en première ligne, mais les médecins présents ont pu le ranimer. L’équipe médicale du camp et ses services sont dépassés et la communauté locale de Cannon Ball a ouvert le gymnase scolaire pour les urgences.

Le Service Médical d’Urgence de la Tribu Sioux de Standing Rock est arrivé sur les lieus pour fournir des services médicaux. La Tribu Sioux de Cheyenne River a aussi envoyé des véhicules de Service Médical d’Urgence pour aider le Camp Oceti Sakowin. Des centaines de personnes sont traitées pour intoxication par les gaz, pour hypothermie et pour des traumatismes dus aux balles en caoutchouc et autres munitions moins fatales.

Les véhicules militaires qui bloquent le pont, ont été brûlés le 27 octobre, dans un feu mis à une barricade, après que les forces de l’ordre aient attaqué et vidé le « Camp du Traité de 1851 », qui constituait une occupation du corridor de l’oléoduc et la récupération d’un territoire ‘non-cédé’ [territoire jamais cédé par les Autochtones par les traités passés avec les autorités US, mais occupé illégalement par la suite]. En dépit du risque évident pour la population, et en dépit des promesses du Comté de Morton de dégager la route, les forces de l’ordre ont insisté pour laisser les véhicules sur le pont depuis des semaines. L’obstruction de la route 1806 menace la vie des protecteurs de l’eau et des résidents de la Réserve Sioux de Standing Rock, en empêchant les services d’urgence dont il y a grand besoin d’atteindre le camp rapidement. Le blocage de la route principale réduit aussi très injustement la liberté de mouvement des habitants de la zone et cause des pertes économiques à la Tribu en bloquant la circulation du Casino de Prairie Knights. Des images des véhicules brûlés ont nourri les descriptions négatives, déformées et sensationnalistes du campement dans les médias.

Tara Houska, Directrice des Campagnes Nationales pour Honor the Earth, dit: « Pendant des semaines, la route principale menant à la Réserve Sioux de Standing Rock a été coupée, sans qu’il y ait aucune initiative de l’état pour se préoccuper du risque pour la sécurité publique. La tentative pour dégager la route s’est heurtée à la police, attaquant les gens avec des canons à eau par -3,5 degrés – c’est mortel, il gèle dehors. Ils veulent tuer des gens pour avoir voulu dégager une route? Quand est-ce que nos appels seront entendus? Arrêtez le pipeline Dakota Access. Respectez les droits des Autochtones, et de tous les peuples. »

LaDonna Allard, Directrice du Camp de Sacred Stone, dit: « Tout ce que je peux dire est ‘pourquoi?’ Nous demandons de l’eau saine, nous demandons le droit de vivre, nous demandons que nos enfants vivent. Au lieu de cela, ils nous attaquent, parce qu’ils protègent leur pétrole. Le Comté de Morton et la sécurité de DAPL sont inhumains – qu’est-ce qui ne va pas dans leurs cœurs? »

Dallas Goldtooth, d’Indigenous Environmental Network, dit: « La température est au-dessous de zéro, maintenant, et le Bureau du Sheriff de Morton utilise un canon à eau contre notre peuple, c’est un usage de la force disproportionné et potentiellement mortel. Les Services Médicaux d’Urgence Tribaux s’engagent pour assurer des services qui devraient être de la responsabilité du Comté de Morton, c’est ridicule. Le blocage de la route par la police fait que les ambulances mettent 30 minutes de plus pour arriver à l’hôpital. Ça peut décider de la vie ou de la mort ici, et le Comté de Morton et l’Etat du Dakota du Nord seront responsables du décompte final. »

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Le Conseil des Médecins et Guérisseurs de Standing Rock a publié la déclaration suivante: « Les médecins et guérisseurs tribaux du Conseil des Médecins et Guérisseurs de Standing Rock appellent à l’arrêt immédiat de l’usage de canons à eau contre des gens qui sont dehors par des températures en-dessous de 0, sans aucun moyen de se réchauffer, dans ces conditions. En tant que professionnels médicaux, nous sommes très inquiets du risque réel de mortalité, causée par de graves hypothermies, vu les conditions. »