Photo by Ryan Vizzions Standing Rock NO DAPL

DES MEMBRES DU CONGRÈS, DES TRIBUS, DES GOUVERNEMENTS D’ÉTATS, SE JOIGNENT OFFICIELLEMENT POUR APPELER À FERMER L’OLÉODUC DAKOTA ACCESS

Maintenant, 24 membres du Congrès, 27 Tribus et organisations Tribales, et 29 gouvernements d’états,    soumettent des mémoires soutenant le combat de la Tribu Sioux de Standing Rock contre l’oléoduc.

Nous sommes reconnaissants que tant de membres du Congrès, de Tribus et de gouvernements rejoignent la Tribu Sioux de Standing Rock pour dire ‘non’ au DAPL. Ces dirigeants comprennent que la Tribu Sioux de Standing Rock ait le droit de rejeter un oléoduc passant à travers ses terres – Jan Hasselman, Avocat, Earthjustice.

Par Earthjustice
Censored News
23 septembre 2020
Traduction Christine Prat

WASHINGTON, D.C. – Des membres du Congrès, des Tribus, et des gouvernements d’états, ont remis ce jour des mémoires soutenant la fermeture de l’oléoduc Dakota Access à la Cour d’Appel du Circuit de D.C.

Les mémoires viennent après qu’un juge fédéral ait statué en juillet 2020 que l’oléoduc violait la loi fédérale et ait ordonné sa fermeture en attendant une déclaration d’impact environnemental évaluant les impacts que le DAPL aurait pour la Tribu Sioux de Standing Rock. L’affaire est actuellement en appel devant le tribunal du Circuit de D.C., qui a programmé une audience pour le 4 novembre 2020.

Ce qui suit est une déclaration de Jan Hasselman, l’avocat de Earthjustice, qui représente la Tribu Sioux de Standing Rock dans son combat contre le DAPL:

« Nous sommes reconnaissants que de nombreux membres du Congrès, de Tribus et de gouvernements d’états soient aux côtés de la Tribu Sioux de Standing Rock pour dire ‘non’ au DAPL. La décision si le DAPL doit continuer est finalement une décision politique, et ces dirigeants comprennent que la Tribu Sioux de Standing Rock a le droit de rejeter un oléoduc passant à travers ses terres. »

Mémoire présenté par des Membres du Congrès (en anglais)

Chambre des Représentants

Raúl M. Grijalva, Representative of Arizona
Nanette Diaz Barragán, Representative of California
Earl Blumenauer, Representative of Oregon
Bonnie Watson Coleman, Representative of New Jersey
Gerald E. Connolly, Representative of Virginia
Adriano Espaillat, Representative of New York
Ruben Gallego, Representative of Arizona
Jesús G. “Chuy” García, Representative of Illinois
Jimmy Gomez, Representative of California
Deb Haaland, Representative of New Mexico
Jared Huffman, Representative of California
Alan Lowenthal, Representative of California
Gwen Moore, Representative of Wisconsin
Grace Napolitano, Representative of California
Eleanor Holmes Norton, District of Columbia
Delegate Alexandria Ocasio-Cortez, Representative of New York
Chellie Pingree, Representative of Maine
Darren Soto, Representative of Florida
Jackie Speier, Representative of California
Nydia M. Velázquez, Representative of New York

Sénat

Jeffrey A. Merkley, Senator of Oregon
Tom Carper, Senator of Delaware
Elizabeth Warren, Senator of Massachusetts
Ron Wyden, Senator of Oregon

Mémoire présenté par des Tribus et organisation Tribales (en anglais)

Tribal Governments

Bay Mills Indian Community
Confederated Salish and Kootenai Tribes of the Flathead Reservation
Confederated Tribes of the Umatilla Indian Reservation
Hoonah Indian Association
Kickapoo Tribe of Indians of the Kickapoo Reservation in Kansas
Little River Band of Ottawa Indians
Little Traverse Bay Bands of Odawa Indians
Lower Brule Sioux Tribe
Lumbee Tribe of North Carolina
Lytton Rancheria of California
Miccosukee Tribe of Indians of Florida
Nez Perce Tribe
Nottawaseppi Huron Band of the Potawatomi
Ponca Tribe of Nebraska
Pueblo of Tesuque, New Mexico
Red Lake Band of Chippewa Indians
Sault Ste. Marie Tribe of Chippewa Indians
Stockbridge-Munsee Community
Winnebago Tribe of Nebraska
Yurok Tribe

Tribal Organizations Affiliated

Tribes of Northwest Indians
Association on American Indian Affairs
Great Plains Tribal Chairmen’s Association
Inter-Tribal Association of Arizona
Midwest Alliance of Sovereign Tribes
National Congress of American Indians Fund
United South and Eastern Tribes Sovereignty Protection Fund

Mémoire présenté par des gouvernements d’états (en anglais)

Massachusetts, California, Connecticut, Delaware, Illinois, Maine, Maryland, Michigan, Nevada, New Jersey, New Mexico, New York, Oregon, Rhode Island, Vermont, and Washington, and the District of Columbia, the Territory of Guam, and Harris County, Texas.

Par Brenda Norrell
Exclusivité Censored News
©Censored News
15 septembre 2020
Traduction Christine Prat

WINDOW ROCK, Arizona – Des Navajos sont déjà utilisés pour des transfusions de plasma au coronavirus par des chercheurs de l’Université Johns Hopkins, financés par le Ministère de la Défense des Etats-Unis.

Les transfusions controversées, qui ne sont pas approuvées par la FDA [Food and Drug Administration – supposée surveiller et autoriser ou non les produits alimentaires et les médicaments], sont déjà en cours, effectuées sur des Navajos dans les hôpitaux du Service de Santé Indien [IHS] à Shiprock, dans la partie de la Réserve Navajo au Nouveau-Mexique, et à Gallup, Nouveau-Mexique, à l’hôpital du Service de Santé Indien. La Nation Navajo l’a confirmé.

Jill Jim, directrice exécutive du Service de Santé Navajo, a répondu aux questions de Censored News mardi soir [15 septembre 2020].

« L’Université Johns Hopkins a reçu des fonds pour ces transfusions expérimentales. Des fonds du Ministère de la Défense et de la Fondation Bloomberg, pour effectuer ces essais cliniques, supervisés par la FDA » dit-elle à Censored News.

Les transfusions de plasma contenant le coronavirus à des Navajos n’ont pas été connues du grand public, jusqu’à ce que le gouvernement Navajo encourage des Navajos à se porter volontaire pour un deuxième projet de recherche médicale controversée, l’expérimentation de vaccins contre le coronavirus.

Les deux projets sont menés par l’Université Johns Hopkins, et non par le Service de Santé Indien. L’IHS est partenaire des expériences médicales, a dit le Service de Santé Navajo à Censored News.

Cependant, l’IHS n’a pas répondu à la question de Censored News, à savoir si le Service est effectivement partenaire des expériences médicales sur des Navajos.

En bref, l’Université Johns Hopkins se livre à de la recherche expérimentale sur des Navajos, elle a reçu des fonds du Ministère de la Défense en juillet [35 millions de dollars] pour effectuer les transfusions de plasma. Tout cela soulève des questions troublantes sur le fait que des Navajos soient utilisés pour la recherche sur le coronavirus, financée par le Ministère de la Défense et des firmes pharmaceutiques.

Le Président Navajo Jonathan Nez a dit vendredi que l’expérience sur les vaccins – Etude COVID-19 Pfizer BioNTech – serait dirigée par le Centre Johns Hopkins pour la Santé Amérindienne à Chinle, Arizona, à Shiprock, Nouveau-Mexique, les deux se trouvant dans la Réserve Navajo, et à Gallup, au Nouveau-Mexique.

La firme pharmaceutique Pfizer a son siège à New-York, la firme BioNTech en Allemagne.

Les risques associés à la recherche expérimentale ne sont pas toujours expliqués aux participants. Ce sont souvent les plus vulnérables qui sont visés, surtout quand la recherche peut se dérouler en secret. La question est toujours de savoir si les participants ont donné leur accord en étant totalement informés.

L’Université Johns Hopkins était responsable de contamination d’Autochtones du Guatemala avec des MST, au cours de recherche médicale secrète, dans les années 1940. Il a fallu des décennies avant que la vérité soit dénoncée, et l’affaire est actuellement devant les tribunaux des Etats-Unis.

Les transfusions de plasma contenant le coronavirus ne sont pas approuvées par la FDA

Le plasma est prélevé sur des gens qui ont eu le coronavirus et ont guéri. Il est injecté à des gens qui ont une forme bénigne de la maladie, ou à des gens qui ont été exposés au virus. On n’en a pas beaucoup parlé dans les médias du pays Indien.

La FDA n’a pas approuvé les transfusions, mais les a autorisées dans la mesure où il n’y a pas de traitement prouvé efficace. Ça reste dans la phase expérimentale.

Le Service de Santé Navajo dit à Censored News : « Le plasma de convalescents est une thérapie prometteuse, approuvée pour le traitement de patients atteints de COVID-19 hospitalisés. » Il dit aussi : « Le but de ces études est de déterminer si le plasma de convalescent marche sur des malades atteints de forme bénigne et empêche de développer une forme plus grave, et si ça peut empêcher des gens de tomber malade après avoir été en contact avec quelqu’un qui a la maladie. »

L’expérimentation de vaccins dans les hôpitaux Navajo est la prochaine phase

L’expérimentation de vaccins, le deuxième projet controversé, a été approuvé par la Nation Navajo. Le Président Navajo Jonathan Nez encourage les Navajos à se porter volontaire.

Des experts médicaux font remarquer que le vaccin de Pfizer BioNTech produit de la fièvre et des frissons comme effets secondaires. Il y a aussi le risque que le vaccin aggrave la maladie.

Le Service de Santé Navajo a déclaré que l’étude était menée par l’Université Johns Hopkins en partenariat avec les centres de santé de l’IHS. Cependant, quand Censored News a contacté l’IHS, ses représentants ont pris leurs distances avec le projet, disant de s’adresser à la Nation Navajo et à Johns Hopkins.

Ce qui est clair, c’est que des expériences sur le coronavirus sont effectuées dans les hôpitaux de l’IHS de la Nation Navajo et à l’hôpital de l’IHS dans la ville-frontière de Gallup, au Nouveau-Mexique. [Ici, ‘ville-frontière’ signifie à la frontière de la Réserve Navajo].

Censored News a demandé si la Nation Navajo bénéficierait financièrement des expériences. Le Service de Santé Navajo dit qu’aucun des partenaires de l’étude dans la Nation Navajo n’avait d’intérêt financier dans le vaccin. Les participants à l’étude recevraient une compensation pour leur temps.

Censored News a aussi demandé si la Nation Navajo était responsable au cas où le vaccin entrainerait des maladies, des handicaps ou des morts. Le Service de Santé Navajo a répondu que « la Nation Navajo n’est pas responsable. Les participants signent un formulaire de consentement, ce qui explique que le sponsor (BioNTech/Pfizer) couvre les frais de traitement rendus nécessaires par un accident de la recherche. »

Le Service de Santé Navajo dit aussi : « Les participants sont soumis à un processus complet d’accord informé pour s’assurer qu’ils comprennent ce que l’étude implique, les risques et les bénéfices, et la participation est volontaire. »

Les réponses aux questions de Censored News ont été faites par Jill Jim, directrice exécutive du Service de Santé Navajo. Jill Jim dit que les réponses avaient été faites en coordination avec Laura Hammitt, directrice des Programmes sur les Maladies Infectieuses du Centre Johns Hopkins pour la Santé Amérindienne.

Une firme pharmaceutique avait déjà essayé de profiter du hantavirus dans la Nation Navajo

Ce n’est pas la première fois que les Navajos sont visés par des firmes pharmaceutiques. En 1993, une tentative de pression sur le Conseil de la Nation Navajo a eu lieu, pour qu’ils acceptent de stocker du Ribavirin pendant l’épidémie de hantavirus. La membre du Conseil Genevieve Jackson a empêché le stockage. L’origine inexpliquée du hantavirus, suivie de la tentative d’une compagnie pharmaceutique d’en profiter, a causé un tollé chez les Navajos, qui ont dit qu’ils en avaient assez d’être utilisés comme cobayes de la recherche médicale. L’affaire a mis au grand jour les complicités des lobbyistes du Congrès, des politiciens et des firmes pharmaceutiques.

Le Service de Santé Indien – IHS – a une longue histoire de violations des droits des patients et est entre autres responsable de la stérilisation de femmes Autochtones contre leur volonté, au cours du 20ème Siècle.

L’Université Johns Hopkins a effectué des recherches médicales dans les hôpitaux de l’IHS dans la Réserve Navajo pendant des décennies, au moins depuis le début des années 1980.

D’après ce qu’ils avouent sur leur site, l’Université Johns Hopkins a commencé ses recherches en 1980, sur les Apaches de White Mountain, puis a continué dans la Réserve Navajo. Actuellement, ils disent être engagés dans le traçage du coronavirus et de la sérologie.

***

Sur l’auteure : Brenda Norrell, éditrice de Censored News, a commencé sa carrière de journaliste au Navajo Times, pendant les 18 ans où elle a vécu dans la Nation Navajo. Elle a été pigiste pour Associated Press et USA Today, écrivant sur la Nation Navajo et les tribunaux fédéraux. Après avoir été longtemps reporter pour Indian Country Today dans le Sud-ouest, elle a été censurée et licenciée en 2006. Elle a été journaliste en Pays Indien pendant 38 ans et a un master en santé internationale.

Article ©Brenda Norrell, Censored News, ne peut être reproduit sans autorisation. Vous pouvez partager le lien.

Ofelia Rivas est la fondatrice de Voix O’odham Contre le Mur et elle porte de la nourriture du côté sud de la frontière pendant la pandémie.

O’odham VOICE Against the WALL
Par Censored News
14 Septembre 2020
O’odham Solidarity Website
Traduction Christine Prat

En mai 2002, Ofelia Rivas a collecté ses propres fonds pour participer au premier et aux quatre forums consécutifs, du Forum Permanent des Nations Unies pour les Questions Autochtones à New-York, pour donner des informations sur les violations des droits humains dans les communautés O’odham le long de la frontière Etats-Unis/Mexique.

Après le 11 septembre 2001, la Patrouille des Frontières des Etats-Unis a commencé à commettre des attaques violentes persistantes contre les O’odham et imposé des restrictions aux droits des O’odham de traverser librement la frontière par les trajets O’odham traditionnels.

Après avoir épuisé diverses possibilités locales, Ofelia a fait campagne continuellement dans les médias pour que les O’odham et autres peuples traditionnels vivant des deux côtés, passent la frontière pour les cérémonies.

Il s’en est suivi un blackout total des médias par les autorités, mais Voix O’odham Contre le Mur a invité le New York Times, le Los Angeles Times, et, à l’international, le Guardian et Reuters à venir sur la petite terrasse d’Ofelia pour parler de ces questions de violations des droits humains, de restriction de la mobilité, du déplacement et des arrestations et déportation de O’odham à l’intérieur des territoires O’odham traditionnels.

Un petit groupe a protesté contre l’arrivée de plus d’agents de la patrouille des frontières et le point de contrôle illégal à la frontière est de la Nation Tohono O’odham.

Voix O’odham Contre le Mur est un petit groupe de gens traditionnels de la base. Ofelia les a représentés aux Nations Unies, mais aussi en Bolivie, au Sommet Mondial Autochtone sur le Changement Climatique, où elle a été distinguée et a fait partie d’un groupe de 7 présidents chargés d’écrire les Droits de Notre Mère la Terre, un texte présenté aux Conseil Général des Nations Unies par le Président Bolivien Evo Morales.

En 2010, Ofelia a participé à la Conférence des Nations Unies sur le Changement Climatique, à Cancun, au Mexique, où les Etats-Unis ont empêché tous les observateurs inscrits d’assister à toute la session.

Après Standing Rock, Ofelia a été déléguée à la Session Générale de la Commission Mondiale sur les Droits Humains, en Jamaïque, pour présenter les impacts de la militarisation dans les territoires des communautés Autochtones, et les attaques comme celles contre les terres O’odham et le rassemblement de prières pacifique à Standing Rock.

Plus récemment, il y a des projets de soutien continu aux O’odham vivant le long de la frontière U.S./Mexique, comme des livraisons de nourriture vitales et des voyages pour remettre des documents aux gouvernements locaux, pour les informer de la maltraitance et des intrusions continuelles dans les communautés, et des attaques dangereuses contre les O’odham.

Ofelia n’est soutenue que part des amis et soutiens de longue date. Voix O’odham Contre le Mur et le Collectif de Femmes O’odham soutiennent la livraison annuelle de jouets. Ces organisations sont à but non-lucratif. Tous les dons sont gérés et utilisés uniquement au profit des O’odham.

Dans cet article, nous témoignons du travail local et international d’Ofelia Rivas, fondatrice de Voix O’odham Contre le Mur.

En ces temps critiques de pandémie et de dangereux conflit à propos d’activités illégales à la frontière, de nombreuses organisations ont commencé à imiter notre travail de si longtemps et à créer des sites de collecte de fonds sur internet. Ces nouvelles organisations ne travaillent pas avec ou en association avec les habitants locaux ni avec les gens vivant dans les territoires O’odham touchés.

Nous vous demandons de faire les dons que vous pouvez pour soutenir notre travail. Nous sommes dans le besoin. Cette année nous avons dépensé 800 dollars pour acheter de la nourriture et payer le carburant pour aider les gens des deux côtés de la frontière. Nous avons aussi dépensé 600 dollars pour la réparation de véhicules pour pouvoir continuer notre travail. Nous apprécions sincèrement et à l’avance tout soutien.

La VOIX O’odham Contre le MUR protégera toujours ses Anciens et tous les membres de la communauté contre l’exploitation et la coercition.

photo Jason Jaaks

En lire plus, en français sur ce site, en anglais sur le site d’Ofelia où vous pouvez aussi faire des dons.

Publié par Censored News
12 Septembre 2020
Photos de Carl ‘Bad Bear’ Sampson (voir plus de photos)
Traduction Christine Prat

RENO, Nevada, 12 septembre 2020 – l’AIM du Nord du Nevada et des familles protestent contre l’assassinat de leurs proches par la police, et demandent Justice pour les Autochtones Assassinés ou Disparus. Ils exigent la libération de Leonard Peltier. Ils ont rejoint les membres de Cop Watch [Surveillance des Flics] de Reno, devant le bâtiment fédéral, pour exiger la justice pour les victimes de l’emploi excessif de la force pas la Police.



Remerciements au photographe de presse et participant aux Longues Marches, Carl Bad Bear Sampson, Shoshone, pour avoir partagé ses photos avec Censored News.

Photos ©Carl Sampson ©Censored News

 

Indigenous Action
9 Septembre 2020
Contact: O’odham Anti Border Collective, oabc1853@gmail.com
Traduction Christine Prat

Quitobaquito Springs, Arizona – Ce matin, deux membres du Collectif O’odham Contre la Frontière et Défendre O’odham Jewed [le pays O’odham] ont entrepris une action directe pour bloquer la construction du Mur frontière qui menace A’al Vappia/les sources Quitobaquito, dans le Hia C-ed O’odham Jewed (Terres O’odham), près de Ajo, en Arizona. Cette action directe était conduite par une O’odham u’uwi (femmes). Les sources, une des seules sources d’eau dans le désert, sont situées dans le Monument National du Cactus Tuyau d’Orgue, sur la frontière US/Mexique. Tandis qu’un des défenseurs de la terre occupait un bulldozer, ils ont déclaré : « Vous n’avez pas la permission d’être ici, c’est le Pays O’odham. C’est une zone sacrée. » Alors que des agents de la Patrouille des Frontières et des sheriffs arrêtaient les deux défenseurs, ils ont déclaré : « Cette terre représente tellement plus qu’un mur. »

Agissez dès maintenant :

      • Mobilisez-vous : Le Collectif O’odham Contre la Frontière et Défendre O’odham Jewed appelle à une mobilisation immédiate pour arrêter la profanation des sources sacrées. Prenez contact avec eux, oabc1853@gmail.com ou (+1 480) 404 2543.
      • Faites des dons :
        Cashapp : $DefendOodhamJewed
        PayPal : paypal.me/DefendOodhamJewed
        Ou au Collectif Contre la Frontière : Missy Land Back @defendoodhamjewed
      • Et pour des actions futures : www.gofundme.com/f/defend-oodham-land-bail-fund
      • Faites savoir :www.facebook.com/AntiBorderCollective/

  • Les deux activistes ont été libérés, mais ils peuvent encore être poursuivis pour trouble à l’ordre public et autres délits du même genre. Mais ils étaient sur leur territoire, ce sont les bulldozers qui ont été amenés sans leur autorisation !

Le Mur frontière – dont la construction a commencé bien avant Trump – divise des populations, des familles, des villages.

La frontière actuelle est le résultat d’une guerre déclarée par les Etats-Unis au Mexique en 1846, qui s’est terminée par le Traité Guadalupe-Hidalgo, par lequel les Etats-Unis ont conquis un immense territoire.

Voir de nombreux articles sur les problèmes posés par le mur aux populations.

Les Autochtones des Etats-Unis sont entièrement solidaires du mouvement Black Lives Matter. Il faut dire qu’ils subissent le même sort depuis 1492, quelques soient les gouvernements. Malheureusement, en France, les médias dominants ont depuis longtemps fait croire à l’opinion publique que les Autochtones étaient en voie de disparition, quasiment inexistants, et qu’hélas il est trop tard pour s’en préoccuper. En fait, depuis que ça ne se fait plus d’exterminer des populations ouvertement, la population Autochtone a recommencé à augmenter, et ne veut plus se laisser faire. En proportion de la population, encore plus d’Autochtones sont incarcérés et tués par des flics que de Noirs. Actuellement, non seulement les flics n’hésitent pas à tuer dans les manifestations, mais des groupes fascistes, racistes et néo-nazis, convaincus de leur impunité, attaquent les manifestants, les gens de couleur, les LGBTQ, et, bien sûr, les Autochtones.

Christine Prat

PARLEZ AUX FASCISTES DANS UN LANGAGE QU’ILS PEUVENT COMPRENDRE

Par Indigenous Action
Septembre 2020

Notre interprétation de la classique assertion antifasciste, à savoir que des protestations pacifiques n’arrêteront pas le fascisme.

Ceux qui appellent à des « manifestations pacifiques » ignorent la réalité, que la guerre de colonisation brutale et sanglante n’a jamais cessé. Honorer nos ancêtres et les générations à venir signifie défendre activement nos communautés et nos terres.

Pour les vies perdues au cours du puissant soulèvement #BlackLivesMatter . Pour tous ceux qui, dans les rues, ne reculerons pas face à la violence fasciste. La solidarité signifie attaquer.

Un poster réalisé par Indigenous Action Media, pour lutter contre l’alcoolisme chez les Autochtones.

Par Indigenous Action
Septembre 2020

NOTRE CULTURE EST PLUS FORTE QUE LEUR POISON

L’alcool est une arme économique et politique utilisée par les colonisateurs pour manipuler, contrôler et anéantir les Peuples Autochtones. Par des actes racistes déshumanisants, beaucoup des nôtres sont devenus un stéréotype haï par la société colonialiste de peuplement. Cette déshumanisation permet à la violence perpétrée contre nous et le territoire de devenir une pratique acceptée. C’est aussi une violence que certains des nôtres internalisent et redirigent contre eux-mêmes, leurs familles et leurs communautés. Nous encourageons à limiter ces dommages et cherchons à briser la stigmatisation sociale en politisant la discussion autour de la sobriété. En nous efforçant de maintenir nos vies indépendantes de l’influence des poisons du colonisateur, nous célébrons le caractère sacré de la sobriété et honorons nos ancêtres. Brisez le cercle pour les générations futures. Un Autochtone sobre est un Autochtone dangereux.

Plus de 900 essais nucléaires ont été effectués dans le territoire Shoshone, dans le Nevada, aux Etats-Unis. Les habitants en subissent encore les conséquences.

Par Ian Zabarte
Sur Censored News
D’abord publié dans Al Jazeera
29 août 2020
Traduction Christine Prat

Vous ne savez jamais ce qui vous tue quand c’est fait en secret.

J’ai vu mon oncle souffrir d’un horrible cancer qui dévorait sa gorge, et mon grand-père mourir d’une maladie auto-immune connue pour être causée par l’exposition à des radiations. Ils ont dit qu’il avait fait une crise cardiaque, mais quand votre peau tombe, le stress fait pression sur votre cœur.

Beaucoup de mes cousins sont morts. L’an dernier, mon cousin, qui a environ 50 ans, a eu un défibrillateur placé dans sa poitrine. Maintenant, sa fille, une enfant en bas âge, a aussi des problèmes cardiaques. A peu près à la même époque, un autre cousin m’a dit que sa mère avait un cancer. Et une semaine plus tard, il a appris qu’il en avait un aussi.

Il y a quelques mois, un ancien d’ici est décédé d’une forme rare de tumeur au cerveau.

Chaque famille est affectée. Nous avons eu des retards mentaux et physiques, des leucémies, des enfants leucémiques, et toutes sortes de cancers.

Le complexe militaro-industriel

Je suis le chef de file [en anglais ‘Principal Man’] des bandes de l’ouest de la Nation Indienne Shoshone – la nation la plus bombardée sur terre. Notre pays couvre environ 104 000 km², de l’ouest de Las Vegas, dans le Nevada, jusqu’à la Rivière Snake, dans l’Idaho, y compris une bande large de 563 km dans le Grand Bassin. Il y a approximativement de 25 000 à 30 000 descendants directs de Shoshone, mais les Etats-Unis réduisent beaucoup le nombre en se fondant sur un ‘quota de sang’ (un pourcentage d’ancêtres).

Nous avons été sur ce territoire depuis au moins 10 000 ans.

Notre relation avec les Etats-Unis se fonde sur le Traité de Ruby Valley, signé en 1863. Selon le traité, les Shoshone continuent de posséder le territoire, mais nous avons été d’accord pour que, en échange de 5000 dollars par an pendant 20 ans, payés en bétail et autres marchandises, les Etats-Unis puissent établir des postes militaires sur nos terres, que US mail et des compagnies de télégraphe puissent continuer à y opérer le télégraphe et des lignes de diligences, qu’une ligne de chemin de fer puisse les traverser, que les Etats-Unis puissent y creuser des mines.

Mais juste avant la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, nous avons commencé à être débordés par le complexe militaro-industriel des Etats-Unis, de façons que nous commençons seulement maintenant à comprendre.

Retombées nucléaires

En 1951, en violation du traité, les Etats-Unis ont établi les Terrains d’Essais du Nevada (qui seraient connus plus tard comme le Site de Tests du Nevada et s’appellent maintenant le Site de Sécurité Nationale du Nevada) en territoire Shoshone, et ont commencé à tester des armes nucléaires – sans notre consentement, sans même que nous le sachions. Nous soupçonnons que des scientifiques Nazi, amenés par les Etats-Unis dans le cadre de l’Opération Paperclip – pour aider les Etats-Unis à développer des armes nucléaires – étaient impliqués.

Le 27 janvier 1951, le premier test nucléaire a eu lieu sur notre territoire, une bombe d’1 kilotonne larguée d’un avion sur le site.

Pendant les 40 années suivantes, c’est devenu le premier site de tests pour les armes nucléaires américaines. Environ 928 tests nucléaires ont eu lieu en territoire Shoshone – 100 dans l’atmosphère et plus de 800 souterrains.

Lorsque les Etats-Unis ont largué une bombe atomique sur Hiroshima en 1945, 13 kilotonnes de retombées nucléaires ont arrosé la ville. D’après une étude de 2009 parue dans le Nevada Law Journal, entre 1951 et 1992, les tests effectués sur nos terres ont causé 620 kilotonnes de retombées nucléaires.

Je suis né en 1964, un an après que les tests nucléaires à l’air libre aient été interdits. Mais les Etats-Unis ont continué à tester des armes de destruction massive sous notre territoire presque toutes les trois semaines jusqu’en 1992.

Les habitants sous le vent

Les retombées de ces tests ont couvert un large territoire, mais ce sont les communautés Autochtones vivant sous le vent par rapport au site qui étaient les plus exposées – parce que nous consommions des animaux et des plantes sauvages, buvions du lait contaminé, vivions de terres contaminées. Pour les Autochtones adultes, le risque d’exposition a été prouvé être 15 fois plus élevé que pour les autres Américains, pour les jeunes ça va jusqu’à 30 fois, et pour les bébés, de l’état de fétus à 2 ans, ça peut aller jusqu’à 50 fois.

Les retombées ont tué la flore et la faune délicate, créant une énorme vulnérabilité dans des milliers de km² de territoire Shoshone. Les pins, que nous utilisons pour la nourriture et le chauffage, étaient exposés, les plantes que nous utilisons comme nourriture et comme médicaments étaient exposées, les animaux que nous mangeons étaient exposés. Nous étions exposés. Résultat, nous avons regardé nos gens mourir. Certains des plus forts défenseurs de notre territoire, sont partis, comme ça.

Mais nous devons protéger notre terre et notre peuple. Notre identité c’est le territoire. Notre identité c’est l’eau pure venue du sol, qui coule depuis des millions, des dizaines de millions, des centaines de millions d’années. Nous considérons cette eau pure comme un médicament. Les gens ont besoin de cette eau pure pour guérir.

Mais ce que nous voyons, c’est que les Etats-Unis négocient pour l’industrie nucléaire, négocient pour l’industrie minière, détruisent notre propriété pour le profit.

Nous ne pouvons plus supporter d’autres risques, que ce soit les tests d’armes nucléaires ou les cendres de charbon ou les forages pétroliers, ni aucune source de radiation.

Les marteaux et les clous

Nous commençons à comprendre ce qui nous est arrivé. Pendant plus de 50 ans, nous avons souffert de ce tueur silencieux et la culture du secret du gouvernement des Etats-Unis a gardé ce silence. Mais nous avons besoin de secours.

Dans les autres parties du monde où il y a eu des catastrophes ou des tests nucléaires – entre autres au Kazakhstan, au Japon, et même à Tchernobyl – il y a des registres de santé pour suivre ceux qui ont été exposés, même si les chiffres sont artificiellement abaissés dans certains pays. Nous n’avons pas cela aux Etats-Unis. Nous n’avons pas cela pour les Autochtones vivant sous le vent. Nous avons besoin de ce genre de tests. Nous avons besoin de registres de santé. Nous avons besoin de contrôle. Nous ne pouvons pas attendre plus longtemps que les disparités de santé qui nous affectent soient identifiées.

Nous devons combattre les Etats-Unis pour leur faire comprendre nos besoins de santé de base.

Nous avons réussi à obtenir des documents déclassifiés dans les années 1990. Mais ils font près de deux millions de pages. Essayer de tout comprendre est décourageant. Nous n’avons aucun financement et nous n’avons pas le soutien des Etats-Unis pour que ce travail soit fait. Alors, nous devons le faire nous-mêmes tout en souffrant de cette crise sanitaire permanente. Et pendant ce temps, les activités militaires continuent sur notre territoire.

Nous continuons à souffrir et à vivre avec la conscience que les radiations sont là, dans le sol, dans nos plantes, dans nos animaux, dans notre peuple.

Tuer les Shoshone n’a jamais fait partie du traité que nous avons signé. Notre peuple ne se serait jamais engagé dans quelque chose qui mènerait à notre propre destruction.

Notre coutume est de partager, mais quand on n’a qu’un marteau, tout sert de clou, et c’est ce que les militaires Américains ont fait, frapper les Shoshone avec des bombes.

Le point de vue exprimé dans cet article est celui de l’auteur et ne reflète pas nécessairement les choix éditoriaux de Al Jazeera.

SOURCE : Al Jazeera News

Cliquer sur les cartes pour les voir en format lisisble. Photo titre, Censored News, autres photos Christine Prat

Le Coronavirus se répand dans les écoles, et le Vice-Président Navajo rejoint le régime de génocide et de terreur de Trump

Par Brenda Norrell
Censored News
29 août 2020
Traduction Christine Prat

Des temps de Monstres : Le coronavirus se répand rapidement dans les écoles après que Trump ait forcé les écoles à rouvrir sous la menace de suppression de crédits. Le Vice-Président Myron Lizer a rejoint la campagne de Trump, en soutien à ce régime de génocide et de terreur.

Dans son discours prononcé la seconde nuit de la Convention Nationale du parti Républicain, mardi, le Vice-Président Navajo Myron Lizer a exprimé son soutien au Président Donald Trump. Lizer dit que Trump avait accordé 8 milliards de dollars de secours selon la loi CARES (Coronavirus Aid, Relief, and Economic Security) au pays Indien.

Cependant, Lizer n’a pas signalé que le pays Indien avait dû aller en justice pour que les fonds selon la loi CARES soient débloqués, alors qu’ils étaient approuvés par le Congrès des Etats-Unis.

Lizer n’a pas révélé que le gouvernement tribal Navajo avait fait trainer les secours d’urgence pour les Navajos les plus désespérés, alors qu’il avait reçu 714 millions de dollars en fonds de secours selon la loi fédérale CARES il y a trois mois.

Dans le reste du pays, la Floride confirme près de 9000 nouveaux cas de COVID-19 chez des enfants dans les 15 jours de réouverture des écoles, en août. Dans le Mississippi, les écoles signalent 720 nouveaux cas.

Le COVID-19 se répand rapidement à partir des écoles, dans le Dakota du Sud, l’Oklahoma, l’Utah, L’Arizona, le Nouveau-Mexique, le Colorado et ailleurs. Les enfants transmettent le virus à des parents et grands-parents vulnérables. Des enfants sont décédés à Tampa, en Floride, dans le Tennessee et dans l’Iowa au cours des deux dernières semaines.

Des Navajos sont réduits au désespoir, leur gouvernement a reçu 714 millions de dollars, les Diné dans le besoin n’en ont encore rien vu

Très peu des secours reçus il y a trois mois ont atteint les Navajos les plus désespérés. Il n’y a pas de livraison uniforme de nourriture et d’eau urgentes pour ceux qui sont en quarantaine ; pas de visite du service de santé au domicile des mourants. Les sources d’eau sont dégradées, détruites ou chères, disent les Navajos qui recherchent de l’eau.

Censored News a demandé au Bureau du Président Navajo et au Conseil de la Nation Navajo si la tribu gagne de l’argent sur les intérêts, mais n’a pas encore reçu de réponse.

Les Navajos continuent à réclamer de la nourriture et de l’eau.

« S’il vous plait, venez au centre de la Nation Navajo, à Tselani-Cottonwood et dans la communauté de Black Mountain. Nous sommes oubliés, même par les dirigeants de notre chapitre » dit une lettre. Un écriteau sur le siège du chapitre de Tohatchi, au Nouveau-Mexique, dit qu’ils appelleront la police si des Navajos continuaient à demander de l’aide. [Les chapitres sont les subdivisions administratives de la Réserve Navajo – NdT].

Le gouvernement Navajo a donné la priorité aux casinos, et leur a déjà attribué 24 millions sur les 714 millions de fonds fédéraux selon la loi CARES que le gouvernement tribal a reçus il y a trois mois et qui étaient supposés être un secours d’urgence pour le virus.

A Mexican Water, des Navajos désespérés dénoncent des communiqués de presse tribaux trompeurs

Les Navajos de Mexican Water ne sont qu’un des 110 chapitres Navajo où les Diné sont désespérés, selon le Navajo Times. Ça se situe dans la région où de nombreux Navajos sont décédés, le long de la frontière entre l’Arizona et l’Utah, dans la Nation Navajo.

Le Vice-Président de Mexican Water David John dit que les communiqués de presse du bureau du Président Navajo sont une tentative de tromper le public en lui faisant croire que tout va bien. La vérité est que les Navajos sont réduits au désespoir par le manque de nourriture et d’eau.

« Actuellement, nous avons une sécheresse, et l’eau manque, » dit John.

La bergère Darlene Yazzie, 71 ans, dit qu’à cause de l’absence de pluie et de vent, les moulins et la végétation sont asséchés, ce qui signifie qu’elle doit acheter du foin pour son troupeau et transporter de l’eau de Dennehotso, à plus de 14 km de chez elle.

John dit que le bureau du Président et le Centre de Commandement des Opérations du Service de Santé Navajo ne répondent pas aux demandes d’aide.

« J’ai laissé message après message, écrit des lettres, » dit-il. « Ils ignorent les chapitres. Leurs employés ne répondent pas au téléphone, ce qui n’est absolument pas professionnel. Il y a zéro service au client. C’est affreux, la manière dont ils opèrent. »

Une habitante de Mexican Water, Melissa Todicheeni. Dit que sa famille vit sans eau courante ni électricité, et qu’elle demande de l’aide depuis des années. « Tout ce qu’on nous répond, c’est ‘pas de fonds, pas d’argent’ » dit M. Todicheeni.

Au Nouveau-Mexique, les chapitres Navajo sont fermés ou ont réduit leurs heures d’ouverture, et les Diné souffrent

La journaliste Navajo Sunnie R. Clahchischiligi écrit que les anciens Navajos sont seuls, sans nourriture, et désespérés, dans son article pour le Guardian https://www.theguardian.com/us-news/2020/aug/06/navajo-nation-reservation-elderly-people-covid-19 .

S. Clahchischiligi a interviewé des Diné âgés dans sa région d’origine, au sud de Shiprock, au Nouveau-Mexique. Elle a trouvé une grand-mère âgée, dans un fauteuil roulant, qui s’occupait de sa petite-fille qui avait déjà perdu sa mère et eu un cancer à l’âge de 10 ans. Elles avaient très peu à manger.

Le bureau du Président Navajo n’a pas répondu à S. Clahchischiligi, ni aux questions de Censored news.

Pendant la Convention Nationale du parti Républicain, Trump s’est vanté d’avoir approuvé les oléoducs Keystone XL et Dakota Access [DAPL]. La gouverneure du Dakota du Sud Kristi Noem a remercié Trump d’avoir apporté des feux d’artifice au Mont Rushmore. Le Président de la Délégation d’Arizona a fait l’éloge du mur frontière – tous à la Convention Nationale Républicaine, et tous en opposition avec les Lakota, les Dakota, les Tohono O’odham et autres Amérindiens. Le Vice-Président Navajo Myron Lizer a exprimé son soutien au régime de Trump, mardi pendant la Convention.

Selon le Navajo Times, les 714 millions de fonds selon la loi CARES n’ont pas été dépensés et sont bloqués dans le processus de discussion du budget tribal.

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Le coronavirus se répand dans les écoles des U.S.A. depuis que Trump les a forcées à rouvrir

La Floride a déclaré 9000 cas de coronavirus chez des enfants après 15 jours de classe.

19 écoles de district dans le Dakota du Sud ont au moins un cas de COVID-19.

A Chadron, dans le Nebraska, près de la frontière du Dakota du Sud, le 25 août le nombre d’élèves positifs restait 10. Au total, 29 membres du personnel et écoliers sont en quarantaine.

En Utah, il y a 90 patients atteints par le virus dans 17 écoles.

Il y a des dizaines de cas dans les écoles du Nouveau-Mexique.

Le coronavirus se propage dans les écoles de tout le Colorado.

En Arizona, où les cas sont nombreux, les écoles n’ont pas encore déclaré de cas chez les élèves, après moins d’une semaine de reprise des classes, mais certains ont été exposés. Des enseignants et membres du personnel se sont mis en quarantaine. Des individus testés positifs ont été en contact avec des élèves dans une classe et des bus scolaires.