Publié par Indigenous Action et Censored News (Original article in English)

 

Vidéo: Témoignage de Klee Benally et chanson inspirée par l’incident:

 

Vendredi 6 juillet 2012

Par Brett Ramey

*Déclaration des Anciens Autochtones et des Hommes et Femmes Médecine ci-joint

Traduction Christine Prat

 

FLAGSTAFF, Arizona – Des officiels du Service des Forêts des Etats-Unis ont menacé des leaders spirituels Indigènes, des Hommes et Femmes Médecine et des Anciens de suites judiciaires s’ils entretenaient le Feu Sacré au cours d’une cérémonie sur les Pics Sacrés San Francisco.

Bien qu’un ordre de fermeture pour permettre le Rassemblement Culturel Traditionnel ait d’abord été accordé par le Superviseur de la Forêt de Coconino par M. Earl Stewart, celui-ci a apparemment changé d’avis et émis une menace le 4 juillet 2012, alors que la cérémonie devant durer 4 jours commençait.

Lorsqu’ils furent confronté aux officiels du Service des Forêts, des membres du Conseil Indigène des Anciens et des Hommes et Femmes Médecine, qui accueille le Rassemblement Culturel Traditionnel, ont invité les officiels du Service des Forêts à se réunir avec les Anciens afin de résoudre les problèmes posés au Service des Forêts par le Feu cérémoniel. Le Superviseur de la Forêt de Coconino Stewart a signifié dans une lettre datée du 5 juillet 2012 que « ne pas se soumettre à sa décision entraînerait des citations à comparaître, pour avoir fait du feu pendant une période de restrictions et/ou pour avoir campé sur un site fermé sans permis d’utilisation spécial ».

Les Anciens et les Hommes et Femmes Médecine s’étaient employés à informer les responsables de la Forêt Nationale de Coconino de cette cérémonie depuis décembre 2011 et avaient à nouveau rencontré le service des Relations Tribales de Coconino le 27 février et le 21 juin 2012 pour répondre à d’éventuelles questions et s’assurer que le Service des Forêts était pleinement informé des activités du Conseil.

Le 17 mai 2012, le Service des Forêts a été informé que le Feu Sacré occupait une place centrale dans le Rassemblement Culturel Traditionnel.

Le Conseil des Anciens et Hommes et Femmes Médecine Indigènes demandent du soutien pour faire face à cette grave interruption et violation du Rassemblement Culturel Traditionnel. Ils vous prient de téléphoner ou d’envoyer des mails aux officiels du Service des Forêts et de leur demander instamment de ne pas attaquer ou profaner le Feu Sacré :

M. Earl Stewart Coconino Forest Supervisor
Tél. : (001 928) 527 36 00
Email : estewart@fs.fed.us

Corbin Newman Regional Forester
U.S. Forest Service, Southwest Region
333 Broadway SE Albuquerque, NM
87102
Email: cnewman02@fs.fed.us

Janie Hipp Senior Adviser for Tribal Affairs USDA
Email: janie.hipp@osec.usda.gov

Demandez au Président Obama de tenir la promesse de sa campagne de 2008 de soutenir « les protections légales pour les sites sacrés et les traditions culturelles, y compris les lieux abritant des sépultures ancestrales et des églises ».

Président Obama :
Commentaires téléphoniques : (001 202) 456 11 11
Commentaires en ligne : http://www.whitehouse.gov/contact/submit-questions-and-comments

 

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Déclaration officielle des Anciens et Hommes et Femmes Médecine Autochtones

6 juillet 2012

« Le Créateur a donné au Peuple des Nations Autochtones et Aborigènes des Lois à suivre et des responsabilités concernant le devoir de prendre soin de toute la Création. Ces instructions ont été transmises de génération en génération depuis l’origine de la Création. La Loi est que personne n’est au-dessus de la Loi du Créateur, vous faites partie de la Création, donc si vous brisez la Loi, vous vous détruisez vous-même.

Nous parlons au nom de toute la Création : ceux à quatre pattes/ceux qui nagent/ceux qui rampent/ceux qui volent/ceux qui font leur terrier dans la terre/les Nations des plantes et des arbres. Ce système de vie unique inclut les quatre éléments, le feu, l’eau, la terre et l’air, l’environnement vivant de ‘Notre Mère la Terre’.

Le Sacré de la Loi du Créateur a été brisé. L’équilibre de la vie a été rompu. Vous venez à la vie en tant qu’être sacré. Si vous malmenez le caractère sacré de votre vie, cela a des conséquences pour toute la Création. L’avenir de la vie est actuellement menacé.

 Nous avons atteint le croisement des voies possibles. En tant que Peuple Autochtone et Aborigène, nous vous demandons de collaborer avec nous pour sauver le futur de toute la Création. »

Le Feu Cérémoniel Saint et Sacré nous unit en tant que Nations Aborigènes Autochtones des Peuples sur notre Montagne Sacrée menacée (les San Francisco Peaks) du 4 au 7 juillet 2012.

Le Feu Cérémoniel Saint et Sacré renouvelle notre connection avec toute la Création, il porte nos prières et représente toute vie. Quand il s’agit concerne notre cérémonie ou le feu cérémoniel, il est impératif que le Service des Forêts reconnaisse que les Peuples Autochtones sont la seule autorité sur notre culture et notre mode de vie et que toutes les décisions prises sans notre consentement libre, préalable et informé sont contraires à la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones des Nation Unies.

Il y a parmi nous une situation de grande urgence à ce que le vent, l’eau et le feu montrent leur pouvoir à cause du déséquilibre causé par un excès d’intervention humaine. Quand ces incendies brûlent à travers tout l’Ouest et partout dans le monde, ils désorganisent et détruisent non seulement l’habitat des êtres à deux jambes mais aussi beaucoup de vies et d’habitats des Nations des animaux, des plantes et des arbres.

Après avoir passé beaucoup de temps à instruire le Service des Forêts sur l’importance de notre rôle en tant que Gardiens de ce Territoire, nous éprouvons une grande tristesse pour le Service des Forêts qui n’a pas donné le choix au Conseil des Anciens et Hommes et Femmes Médecine Indigènes. Le choix de violer nos propres protocoles culturels ou de faire face à des poursuites judiciaires n’est pas compatible avec la création d’une relation de travail efficace avec les Peuples Autochtones. Le Feu Saint et Sacré continuera. Nous refusons de prendre part à cette atrocité ; c’est au Service des Forêts de décider s’il dérangera ces prières. Nous n’aurons aucune part dans cet acte ! Nos prières ont pour but de protéger la sainteté de la Montagne Sacrée menacée, et cela inclut d’obtenir le pardon pour ceux qui continuent à profaner la vie. Nous sommes des gens spirituels et nous maintenons la paix par nos cérémonies.

Nous sommes unis sous la Loi du Créateur. Nous appartenons à diverses Nations Autochtones et sommes reliés spirituellement. Nous avons été placés sur nos terres comme Nations Aborigènes Indigènes des Peuples avec des instructions sacrées et des responsabilités qui nous ont été attribuées par le Créateur pour suivre les Lois du Créateur. Les administrations fédérales emploient des termes tels que fédéralement reconnu et fédéralement non-reconnu. Nous voyons cela comme votre manière de diviser les Peuples Autochtones. Nous sommes unis sous la Loi du Créateur, comme Nations Autochtones Unies, pour protéger et étendre la Vie pour toutes les générations futures.

 

REPRESENTANTS DU CONSEIL

Chef Arvol Looking Horse
19ème Génération de Gardien de la Pipe Sacrée du Bison Blanc
Leader Spirituel
Nations Lakota, Dakota et Nakota

Bobby C.Billie
Chef de Clan et Leader Spirituel du Conseil d’Origine Miccosukee
Nation du Peuple Autochtone Seminole

 

DES CITOYENS DE FLAGSTAFF ENTAMENT UNE GREVE DE LA FAIM POUR LA PROTECTION DES PICS SAN FRANCISCO

Par Joseph Sanders et Jessica Beasley

Contact :
Joseph Sanders
jsanders4477@yahoo.com
Jessica Beasley
jrbeasley23@yahoo.com

 

 

 

Publié par Indigenous Action Media et Censored News

Traduction Christine Prat

Mercredi 6 juin 2012

FLAGSTAFF, Arizona – deux jeunes de Flagstaff ont annoncé, mardi 5 juin 2012, à une réunion du Conseil Municipal de Flagstaff, le début d’une grève de la faim pour attirer l’attention sur les violations des droits de l’homme autorisées par le Service des Forêts US et perpétrées par la firme Arizona Snowbowl et la Ville de Flagstaff. L’annonce a été faite aux membres du conseil et au maire actuels ainsi qu’aux futurs conseillers.

« Nous commençons notre grève de la faim aujourd’hui et nous continuerons jusqu’à ce que nous obtenions justice » a déclaré Jessica Beasley. « Nous appelons les membres de la communauté à nous rejoindre dans notre lutte pour la liberté et l’égalité. Nous assisterons aux réunions du Conseil Municipal de Flagstaff et encourageons les autres à y assister aussi, jusqu’à ce que nos voix aient été effectivement entendues. Nous espérons que d’autres individus concernés nous rejoignent sur la pelouse devant la Mairie pour protester publiquement contre les violations des droits de l’homme mentionnées plus haut. »

Les grévistes de la faim demandent aussi à tous ceux qui se sentent concernés par la profanation et la destruction des Pics San Francisco de téléphoner ou d’écrire aux officiels de la municipalité de Flagstaff et au Service des Forêts des Etats-Unis pour faire entendre leurs plaintes. (Voir adresses ci-dessous – NdT)

La déclaration lue à la réunion du Conseil Municipal est reproduite ci-dessous dans son intégralité :

Jusqu’à ce que la firme Snowbowl et la Ville de Flagstaff nous portent un coup insupportable nous étions des gens normaux menant des vies normales. Les instances citées, soit ne se rendent pas compte, soit se moquent totalement de la souffrance, des conflits et de la terreur qu’elles causent à une bonne partie de la communauté.

Etant donné qu’il y a depuis des décennies une opposition massive, de la part de couches remarquablement diverses de la population de la commune, à l’expansion de Snowbowl et aux projets de faire de la neige artificielle, il parait absurde que les membres des instances citées puissent ne pas se rendre compte des effets dévastateurs que leurs décisions ont eu sur la possibilité pour certains citoyens de la commune de continuer à mener leur vie dans la liberté et le bonheur. Ceci nous amène à croire qu’ils s’en moquent.

Il y a des panneaux le long des routes à l’entrée de Flagstaff disant « Nous construisons une communauté intégrée ».

Il y a des panneaux en ville nous incitant à utiliser l’eau « raisonnablement ». Il n’y a rien de « raisonnable » dans le fait d’utiliser notre réserve d’eau – déjà dangereusement limitée, et  polluer un écosystème vierge pour avoir l’honneur de bourrer les poches d’Eric Borowsky.

Il n’y a rien pour faciliter l’intégration dans le fait de souiller un site sacré par les peuples autochtones de la région pour faire plus de place à une activité de loisir purement Européenne. L’insensibilité culturelle des projets de Snowbowl et notre acceptation de leur continuation sont consternantes. Nous pensons que cela constitue un abandon de notre responsabilité de servir la totalité de la communauté.

Nous sommes écœurés de voir des représentants élus agir partout dans le monde comme si des psychopathes profiteurs comme Eric Borowsky avaient le droit souverain de détruire ce que les autres chérissent, de terroriser les autres simplement parce qu’ils possèdent d’énormes sommes d’argent et en veulent plus. Il est hors de question pour nous d’envisager que ceux qui accumulent de l’argent soient autorisés à dominer la culture d’un endroit ou d’un peuple. Nous combattons pour l’égalité et la liberté. Eric Borowsky se bat contre nous. Qu’est-ce que cela vous dit à propos d’Eric Borowsky ?

Pour finir, nous sommes ici pour annoncer le commencement d’une grève de la faim pour les Pics San Francisco, une grève dont l’interruption dépend de la satisfaction de trois revendications :

1. L’annulation du contrat de fourniture d’eaux usées à la firme Snowbowl.
2. L’enlèvement par Snowbowl des tuyaux posés et la réparation des zones endommagées par leur expansion.
3. Un accord avec la ville de Flagstaff assurant qu’il n’y aura plus d’autres destructions sur les Pics San Francisco, ni par Arizona Snowbowl ni par d’autres.

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Mairie de Flagstaff:

Flagstaff City Hall, 211 West Aspen Avenue, Flagstaff AZ86002
council@flagstaffaz.gov

 

Service des Forêts US, région Sud-ouest:

Forest Service
Southwestern Region
333 Broadway SE
Albuquerque, NM 87102
estewart@fs.fed.us

 

Ministre:
Secretary Vilsak: agsec@usda.gov

 

LES LAKOTAS, NAVAJOS ET SUPAIS PRESENTENT UN PUISSANT TEMOIGNAGE AU RAPPORTEUR DES NATIONS UNIES EN ARIZONA ET DANS LE DAKOTA DU SUD

Par Brenda Norrell
Censored News

Original article in English

Photos: Arizona, Forgotten People; Dakota du Sud, Vi Waln

Traduction Christine Prat

 

Jeudi 3 mai 2012

En Arizona et dans le Dakota du sud, des Amérindiens ont présenté un témoignage puissant sur la destruction de leurs terres natales par l’exploitation d’uranium, les centrales au charbon et les forages pétroliers et gaziers, au cours de sessions de consultation avec le Rapporteur des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones, James Anaya.

Debra White Plume, Lakota, qui a témoigné à l’université de Sinte Gleska, sur le territoire de la Nation Lakota Sicangu, à Rosebud, Dakota du sud, les 1er et 2 mai, dit qu’il était temps de mettre un terme à l’écocide de Notre Mère la Terre.

Au cours d’un témoignage à Tucson, les 26 et 27 avril derniers, des Navajos de Black Mesa ont décrit les crimes commis par la compagnie Peabody Coal, des sénateurs d’Arizona et des avocats non-Indiens, qui ont conduit à la déportation de Navajos, à l’exploitation de charbon sur Black Mesa, et au maintient de certaines des centrales au charbon les plus polluantes des Etats-Unis sur le territoire de la Nation Navajo.

Les Havasupai ont demandé la fin de l’exploitation de mines d’uranium dans le Grand Canyon qui constitue une menace pour les générations futures du Sud-ouest en empoisonnant l’eau.Damon Watahommigie, Supai, dit « En tant que premiers guerriers du Grand Canyon, nous refusons d’être les terroristes du monde du prochain millénaire en autorisant les super complexes industriels nucléaires à exploiter des mines dans le Grand Canyon. »

Dans le Dakota du Sud, Debra White Plume, Lakota, a déclaré : « M. Anaya, je vous demande de conserver toute la clarté de ce message, n’édulcorez pas mon témoignage. Je dis que l’Amérique est en train de commettre un ethnocide contre notre mode de vie, un écocide contre Notre Mère la Terre et un génocide contre le Peuple Lakota dont la Nation est aussi profanée. Sans accès à nos terres et à nos eaux nous ne pouvons vivre de Droits Inhérents et collectifs d’être qui nous sommes. Il y a des compagnies d’uranium, de pétrole, de gaz ici en ce moment, et d’autres veulent venir. Nous ne les avons pas invitées.
« L’Amérique accueille la compagnie d’uranium Canadienne Cameco, la compagnie d’oléoducs TransCanada et PowerTech uranium qui veulent des permis pour exploiter les mines d’uranium et trainer du pétrole à travers notre Territoire contre notre volonté, des extractions et des oléoducs qui menacent notre nappe aquifère Ogalalla, qui fournit l’eau potable à 2 millions d’habitants et irrigue le ‘panier à pain’ du monde.
Debra White Plume ajoute : « Nous n’avons jamais donné notre consentement libre, préalable et informé ainsi que l’exige la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones adoptée par l’Assemblée Générale de Nations Unies ; nous savons que personne n’est satisfait par cette Déclaration, mais c’est un document qui donne des normes minimales. »

En Arizona, la Navajo Leta O’Daniel a témoigné des horreurs imposées aux Navajos, de la Longue Marche à la déportation, des mines de charbon aux sévices des internats scolaires.
« Mes voisins sont descendants des Yeii, le gens Sacrés des anciens Anasazi. Trois de mes frères sont Hommes Médecine et j’écoute leurs histoires. Je peux vous montrer où nos traces sont parallèles à celles des dinosaures et vous raconter des histoires des origines, du temps où les dinosaures ont mangé des humains, où nos ancêtres vivaient dans les falaises pour se protéger d’eux et quand guerriers jumeaux – le Tueur de Monstres et Celui Né de l’Eau – ont aidé à sauver notre peuple des dinosaures.
« Nous avons des prières et des chants pour nos troupeaux donnés par les Gens Sacrés. Notre tradition orale passée de génération en génération, nous apprend à garder et soigner nos troupeaux. La Femme Araignée nous a appris à tisser les tapis. Nos motifs racontent des histoires tissées. Cela nous maintient et nous fournit le moyen de vivre. »

Leonard Benally, qui résiste depuis des décennies contre la déportation de Big Mountain, a décrit les plans qui ont présidé à la déportation des Navajos et aux tentatives actuelles de voler les droits sur l’eau des Navajos. Benally dit qu’il est temps de rendre la compagnie Peabody responsable de génocide et de démasquer le rôle de politiciens Navajo corrompus, des membres du Congrès pour l’Arizona et des avocats non-Indiens.
Benally dit que le Président Navajo « Ben Shelly, de la Nation Navajo, travaille avec les Sénateurs Kyl et McCain pour faire passer la loi sur l’Accord pour les Droits sur l’Eau de la rivière Little Colorado, qui abandonne nos droits sur l’eau à la compagnie Peabody Coal et à la Centrale Navajo. Nous sommes persuadés que l’Accord est une tragédie non seulement parce qu’il réduit les droits des Navajos mais aussi parce qu’il nous fait renoncer à des millions de dollars de compensation pour ces droits.
Notre liberté est sacrifiée pour un bonus économique fondé sur la tromperie et la corruption. Notre justice a été prostituée par des abandons, du désespoir, et du conformisme élevés au rang de doctrines de Sécurité Nationale. Nous sommes le destin historique des dépossédés. La Démocratie a été blanchie avec des détergents importés qui autorisent de l’eau d’égout recyclée à être larguée sur nos Pics San Francisco Sacrés.
La collusion entre Peabody et le gouvernement des Etats-Unis a résulté dans la sombre infamie du génocide et des crimes contre mon peuple et contre l’environnement – la déportation, le Bennett Freeze, l’exploitation d’uranium, le tout pour la poursuite du développement des ressources énergétiques, alimentée par l’avidité et la collusion des compagnies et du gouvernement. »

L’Ancienne Navajo de Black Mesa Glenna Begay dit que Peabody ne respecte pas les morts. « les résidents de la région minière ont été emprisonnés ou menacés de l’être pour avoir tenté de protéger leurs sites funéraires et sacrés. D’autres résidents ont été témoins de déterrement de tombes. »

Hathali (Homme Médecine en Diné) Norris Nez dit que les prières des Diné – Navajos – sont pour toute l’humanité. « A Big Mountain, Black Mesa, le Territoire Partagé Hopi, il y avait beaucoup de sites sacrés où des sacrifices étaient offerts. Les Gens Sacrés, les Gens des Etoiles, nous reconnaissent par ces sites qui sont sacrés là où nous, Diné, humains à cinq doigts, donnons des offrandes. Ils reconnaissent que nous faisons notre devoir de donner nos offrandes aux Gens Sacrés. Ces sites sont là pour le bien des gens, pas seulement pour les Diné. Nos prières sont dites pour toute l’humanité. »

Tandis que les sessions continuent à travers les Etats-Unis, le Rapporteur et les Nations Unies sont pressées par les Amérindiens d’utiliser ces témoignages afin qu’ils résultent en bénéfices réels pour les gens, au lieu de se limiter à récolter des mots et de réduire ces mots à des résumés sommaires ne conduisant à aucun changement réel.

 

Pour une autorisation de reproduire la totalité de cet article, s’adresser à : brendanorrell@gmail.com

Mais partagez le lien autant que possible

 

Publié par Censored News

Original article in English

Traduction Christine Prat

Tandis que le Forum Permanent des Nations Unies sur les Peuples Autochtones commence à New York, des Autochtones vivant dans le pays disent qu’ils annulent leur participation étant donné que cette année le forum se concentre sur la rhétorique – plutôt que sur les problèmes vitaux auxquels les Peuples Autochtones sont confrontés, comme la fracturation hydraulique, l’exploitation de mines d’uranium, les centrales électriques au charbon, la déforestation, la militarisation de leurs territoires et le vol de leurs droits sur l’eau.
John Kane, Mohawk et animateur de l’émission de radio ‘Lets Talk Native Pride’ [Parlons de la Fierté Autochtone] défie la rhétorique et les pays du monde entier en leur demandant de faire leurs affaires directement avec les Nations Indiennes Souveraines et de reconnaître leurs passeports. Kane réagit aux sessions du Rapporteur des Nations Unies pour les Peuples Autochtones James Anaya, qui se sont tenues à travers les Etats-Unis en avril et mai.
« Je sais que la plupart des Indigènes voudraient lancer un ‘festival d’amour’ pour le rapporteur ‘spécial’ » dit J.Kane. Mais suggérer aux Etats-Unis des manières de faire des gestes pour ‘guérir nos blessures’ n’est ni choquant ni audacieux. Voyons si M. Anaya dit ce que tout le monde sait déjà : que les Etats-Unis sont coupables de génocide et de crimes contre l’humanité ou au minimum, devraient répondre de ces charges. »

 

Par John Kane, Mohawk

Nous ne sommes pas matriarcaux mais plutôt matrilinéaires. Selon nos coutumes, les hommes et les femmes partagent de façon égale mais différente les affaires de notre peuple.
Anaya ne reconnaît pas le peuple. Il n’est pas capable de voir un arbre, seulement une forêt. En fait, il ne voit peut-être même pas la forêt mais plutôt l’érable, le chêne ou le séquoia comme espèces. Ce qui arrive à l’arbre ou à l’individu n’est pas important pour ce type. Pour lui il s’agit toujours de « la tribu » ou des « leaders tribaux ».
C’est pourquoi çà s’appelle la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones, pas des gens. Le consentement informé de ces types remplit la bonne case.
L’incapacité du monde, y compris les Etats-Unis et M. Anaya, à ne pas comprendre que la souveraineté est un droit inné, que nous sommes nés avec notre droit à la liberté, est ce qui fait de toute cette opération une farce.
Nous n’avons jamais été un peuple institutionnalisé. Notre idée d’autogouvernement était fondée sur la participation. Nous n’avions pas de système de chefs, mais un système de clan. Nous ne nous sommes jamais dépouillés de notre droit inné pour donner le pouvoir à un chef, un conseil, l’état ou les feds [représentants de l’Etat fédéral, ou, plus couramment, le FBI –  NdT]. Nous autorisions des gens à transmettre notre parole, pas à parler pour nous.
Nous autorisions des personnes sélectionnées à communiquer nos volontés, pas à nous les dicter ou à les dicter à d’autres.
Anaya dit dans une déclaration, « J’ai entendu des déclarations presque universelles des Nations Autochtones et des tribus à travers le pays disant que le Gouvernement respecte la souveraineté tribale ».
Le « Gouvernement », mon cul !
Il est grand temps que d’autres nations se lèvent et posent la question : Quand les Peuples Autochtones ont-ils cessé d’être souverains ?
Si le reste du monde cessait de s’écraser chaque fois que les Etats-Unis disent que leur « Problème Indien » est une question intérieure, on pourrait peut-être progresser.
Que l’un d’entre vous ose avoir affaire à nous. Que l’un d’entre vous se batte pour la reconnaissance de nos passeports. Que l’un d’entre vous établisse des relations diplomatiques ou procure de l’aide financière, de l’aide à l’enseignement ou une véritable aide humanitaire pour nos communautés les plus paupérisées.

John Kane

 

SYMPOSIUM SUR LES DROITS SUR L’EAU DES NATIONS AUTOCHTONES

OFELIA RIVAS, O’ODHAM: DES VIOLATEURS DES DROITS DE L’HOMME DANS LA PATROUILLE DES FRONTIERES ET A L’UNIVERSITE D’ARIZONA

Original article in English

Par Brenda Norrell
Censored News

Mercredi 28 mars 2012

Traduction Christine Prat

 

TUCSON, Arizona – Au Symposium des Nations Autochtones, Ofelia Rivas, O’odham, a partagé une cérémonie de bénédiction et de bienvenue, puis a décrit comment la Patrouille des Frontière US et l’Université d’Arizona violent les droits du peuple O’odham de vivre selon leur mode de vie.

Au cours de son discours de bienvenue, O. Rivas a offert un chant pour l’eau au forum qui concernait les problèmes de santé liés à l’eau et la protection de l’eau.

O. Rivas, fondatrice de O’odham VOICE against the Wall (VOIX O’odham contre le Mur), Droits Humains des O’odham, a décrit comment les O’odham ont vécu depuis le commencement du monde.

« Prenez garde à la façon dont vous marchez, car nous considérons nos terres comme sacrées » a-t-elle déclaré pendant le symposium patronné par Red Ink. Elle a rejoint Debra White Plume, Lakota, Simon Ortiz, Acoma Pueblo, Dr. Karletta Chief, Diné (Navajo) et d’autres orateurs Amérindiens au rassemblement organisé à l’Université d’Arizona.

O. Rivas déclara « je boycotte cette université depuis 10 ans, parce qu’elle développe des technologies utilisées contre notre peuple. »

Elle expliqua comment l’Université d’Arizona prépare des technologies d’espionnage utilisées contre le peuple O’odham, tout en occupant illégalement les terres O’odham dans des territoires connus par d’autres sous les noms d’Etats-Unis et de Mexique.

« Nos territoires sont absolument en état de crise » dit-elle à propos des dévastations causées par la Patrouille des Frontières et les forces de sécurité des Etats-Unis.

O. Rivas dit que toute la technologie développée ici, dans cette université par la Sécurité Intérieure est dirigée contre l’humanité des O’odham.

« Voilà ce que fait cette université. »

O. Rivas réagit aussi à la prochaine session qui doit se tenir à l’Université de Tucson avec le Rapporteur des Nations Unies pour les Peuples Autochtones.

« Je n’ai pas droit à la parole, en tant qu’individu de base, non-universitaire. »

Parlant des violences commises par les agents de la Patrouille des Frontièrs US, elle raconta comment des agents avaient heurté avec leur véhicule et tué Bennett Patricio Jr., un jeune O’odham de 18 ans qui marchait en territoire O’odham.

« Ces étrangers ont envahi mon pays et son restés impunis pour la mort de Bennett. »

Elle raconta comment la mère de Patricio était allée en justice contre la Patrouille des Frontières, jusqu’à la Cour d’Appel du 9ième Circuit et que justice n’avait jamais été faite contre les agents de la Patrouille des Frontières. Quant elle ne put plus trouver de moyens financiers pour continuer les poursuites en justice, elle dut déménager d’Arizona pour reconstruire une vie pour ses enfants survivants.

Quand les O’odham traversent la soi-disant frontière dans leurs propres territoires, ils doivent passer quatre points de contrôle.

« Cela déshumanise. »

« Beaucoup de gens ont subi des dommages physiques. »

L’Université d’Arizona prend par à la militarisation et aux constantes violations des droits de l’homme sur les terres O’odham.

« Je boycotte cette université. Je ne mets pas un pied dans cette université. »

« Je suis présente aujourd’hui pour honorer Debra White Plume et son courageux travail. »

Elle ajouta qu’à côté des dommages causés par le matériel d’espionnage et autres technologies développées à l’université, l’endroit n’était pas bon pour la santé.

« il n’y a que du béton. Ce n’est sain pour personne. »

 

Ofelia Rivas lut la déclaration suivante au symposium sur l’eau :

Déclaration O’odham d’Allégeance a Notre Mère La Terre

C’est en protestant que nous écrivons ces mots étrangers, car ceci n’est pas notre langue naturelle, notre langue O’odham n’est pas une langue écrite et a existé dans sa forme orale depuis le commencement du monde ;

Nous déclarons notre allégeance à Notre Mère la Terre et au Monde Naturel. Nous sommes un peuple naturel de ce monde et un peuple d’origine sur ces terres connues maintenant comme le sud de l’Arizona, Etats-Unis, et nord du Sonora, Mexique.

Nous dénonçons les manipulations, destructions et altérations des terres naturelles et des gens.

Nous dénonçons la contamination des terres, de l’eau et de l’air,

Nous dénonçons la destruction des montagnes, des cours d’eau et de l’habitat naturel des hommes, des animaux et des plantes,

Nous dénonçons l’altération de la vie humaine, de la vie animale et végétale, ainsi que des montagnes, des cours d’eau et des habitats naturels,

Nous dénonçons la division illégale de nos terres et leur occupation illégale par deux pays étrangers, les Etats-Unis et le Mexique,

Nous dénonçons la militarisation de nos terres : chaque jour de l’année, chaque heure du jour il y a la présence d’hélicoptères militaires, d’avions, de drones, de jeeps, de gros camions, de pick-ups, de véhicules tout terrain, de motos, de militaires à cheval,

Nous dénonçons le fait que le gouvernement des Etats-Unis a aidé à organiser des guerres de la drogue sur nos terres,

Nous dénonçons les Etats-Unis pour avoir imposé sa politique de l’Immigration aux O’odham, le peuple d’origine de ce territoire,

Nous dénonçons la criminalisation et la déshumanisation des O’odham, le peuple d’origine de ce territoire :

. par l’installation de trois postes de contrôle militaires sur l’actuelle Réserve de la Nation Indienne Tohono O’odham,

. par la surveillance des communautées O’odham,

. par l’exigence de preuve de citoyenneté dans nos communautés O’odham,

. par l’invasion illégale et sans mandat des domiciles de nos communautés O’odham,

. par les fouilles, arrestations et expulsions illégales de O’odham,

. par des agressions physiques et psychologiques et la déshumanisation de nos communautés O’odham,

. par la restriction de l’accès aux terres O’odham d’origine.

Nous dénonçons l’altération continuelle de la culture de notre peuple par un endoctrinement forcé par les religions, l’assimilation forcée et l’acculturation.

Nous sommes le peuple d’origine des ces terres et nous vous demandons par la présente de mettre un terme à la contamination et à l’altération patrie, le Monde Naturel.

Nous sommes les O’odham, le peuple d’origine de ces terres, nous demandons le rétablissement de nos Droits de l’Homme, et de notre Droit d’Exister et de Vivre avec notre propre gouvernement souverain sur nos terres d’Origine et Ancestrales.

10 octobre 2011

 

O’odham VOICE Against the WALL
O’odham Rights Human Rights
Ofelia Rivas
P.O.Box 1835
Sells, Arizona 85634

Soutenez les Droits de l’Homme O’odham : http://solidarity-project.org/