DES NATIONS TRIBALES DEMANDENT AU PRESIDENT OBAMA DE REJETER LE KXL ET DEMANDENT UNE RENCONTRE D’URGENCE AVEC LE MINISTERE DE L’INTERIEUR

L’Association des Présidents Tribaux des Grandes Plaines exprime des inquiétudes dues à l’exclusion des intérêts tribaux du débat sur l’oléoduc pour sables bitumineux et de l’impact sur les Droits du Traité

 

Par Indigenous Rising
Publié sur Censored News
Jeudi 15 janvier 2015
Traduction Christine Prat
See original article in English and German translation on Censored News

 

Rapid City, Dakota du Sud – John Steel, Président de l’Association des Présidents Tribaux des Grandes Plaines (GPTCA) et Président de la Tribu Sioux Oglala, a envoyé hier une lettre officielle au Président Barak Obama pour lui faire part d’inquiétudes tribales urgentes concernant l’impact du projet de pipeline Keystone XL sur les terres tribales. La lettre pressait le Président de rejeter le permis présidentiel pour le Keystone XL et l’informait des activités en cours d’une Commission d’Utilité Publique du Dakota du Sud pour requalifier le permis de construire pour cet état et demandait une rencontre avec le Ministre de l’Intérieur Sally Jewell pour discuter des inquiétudes tribales au sujet du pipeline. La GPTCA est constituée de 16 Tribus Indiennes Souveraines des états du Dakota du Nord, du Dakota du Sud et du Nebraska.

« Nous demandons une réunion urgente avec Sally Jewell, du Ministère de l’Intérieur, qui, en tant qu’administration dont nous dépendons, a la responsabilité d’entendre les chefs tribaux au cours d’une rencontre de gouvernement à gouvernement » déclare le Président Steele dans sa lettre au Président Obama. « Nous sommes prêts à présenter nos inquiétudes afin de les inclure dans la Déclaration Finale d’Impact Environnemental (FEIS) concernant les effets que le pipeline Keystone XL pourrait avoir sur les terres tribales, ainsi que sur nos sites sacrés, nos ressources culturelles et naturelles, et les droits sur l’eau protégés par traité et autres accords. »

Le Réseau Environnemental Autochtone, une organisation internationale à but non-lucratif pour la justice environnementale, travaille avec la GPTCA et les chefs Oceti Sakowin du Dakota du Sud, à une campagne contre le Keystone XL et le développement d’une infrastructure pour les sables bitumineux. Le Réseau Environnemental Autochtone et d’autres chefs Oceti Sakowin ont déclaré leur soutien à la lettre du Président Steel au Président Obama.

Robert Flying Hawk, Président Tribal Sioux Ihanktonwan/Yankton déclare: « Les Yankton sont catégoriques quant à la rencontre avec le Ministre Jewell au sujet de l’intrusion de Transcanada dans notre territoire, étant donné que ce n’est pas une affaire mineure. Nos droits sur l’eau, la protection de nos ressources culturelles et la sécurité des enfants et familles Oceti Sakowin surpassent n’importe quelles influences des Grandes Compagnies Pétrolières sur le Congrès. Nous sommes fermement solidaires de tous les autres chefs des Oceti Sakowin et Peuples Autochtones affectés par les sables bitumineux. »

Tom Goldtooth, Directeur Exécutif du Réseau Environnemental Autochtone déclare : « Nous sommes solidaires de nos parents Oceti Sakowin et encourageons le Ministère de l’Intérieur à désapprouver un permis pour le KXL et à donner au Président Obama une raison de plus pour rejeter ce pipeline pour sables bitumineux polluants. Nous le demandons pour le bien de la terre, de l’eau, de nos communautés, de nos sites sacrés et pour l’intégrité territoriale du caractère sacré de Notre Mère la Terre. »

 

LE VOTE DE LA CHAMBRE DES REPRESENTANTS EN FAVEUR DE L’OLEODUC KEYSTONE XL EST UN ACTE DE GUERRE

Par Wica Agli
Publié sur le site Lakota Voice
Le 14 novembre 2014
See original article in English
Traduction Christine Prat

 

RosebudLogo29-3-2014ROSEBUD, Dakota du Sud – En réaction au vote de ce jour à la Chambre des Représentants des Etats-Unis, autorisant l’oléoduc Keystone XL devant transporter du pétrole de sables bitumineux, le Président Tribal Sioux de Rosebud a annoncé que la Tribu Sioux de Rosebud (Sicangu Lakota Oyate) considérait l’autorisation de cet oléoduc comme un acte de guerre.

La Tribu a fait ce qu’elle a pu pour rester pacifique dans ses interactions avec les Etats-Unis dans cette affaire, en dépit du fait que la Tribu Sioux de Rosebud doive encore être consultée dans les formes sur le projet, qui traverserait les Terres Tribales, et que les inquiétudes exprimées auprès des Ministères de l’Intérieur et des Affaires Etrangères doivent encore être prises en compte.

« La Chambre a signé notre arrêt de mort et l’arrêt de mort de nos enfants et petits-enfants. La Tribu Sioux de Rosebud n’autorisera pas ce pipeline à traverser nos terres » dit le Président de la Tribu Sioux de Rosebud, M. Scott. « Nous sommes indignés par le manque de coopération intergouvernementale. Nous sommes une nation souveraine et ne sommes pas traités comme tel. Nous fermerons les frontières de notre réserve au Keystone XL. Autoriser le Keystone XL est un acte de guerre contre notre peuple. »

En février dernier, la Tribu Sioux de Rosebud et d’autres membres de la Grande Nation Sioux ont adopté des résolutions Tribales s’opposant au projet Keystone XL.

« Les peuples Lakota ont toujours été les intendants de cette terre » ajouta le Président Scott. « Nous pensons qu’il est impératif que nous fournissions des sources d’énergie sûres et responsables, non seulement aux membres de nos Tribus, mais également aux non-membres. Nous devons cesser d’investir dans des projets de carburant risqués comme le Keystone XL de TransCanada. Il est temps de nous souvenir que la terre est notre Mère et arrêter de la polluer, et prendre des mesures pour préserver la terre, l’eau et l’avenir de nos petits-enfants. »

La Tribu Sioux de Rosebud et plusieurs autres Tribus du Dakota du Sud sont unies pour s’opposer à des projets de carburant risqués et dangereux comme le Keystone XL de TransCanada. Le trajet projeté pour le Keystone XL de TransCanada traverse directement les Terres de la Grande Nation Sioux (Oceti Sakowin) telles qu’elles ont été définies par les deux Traités, celui de 1851 et celui de Fort Laramie de 1868, et passe à l’intérieur des frontières des Réserves Sioux de Rosebud et de Cheyenne River.

 

LA TRIBU SIOUX DE ROSEBUD COMPTE LE PREMIER COUP CONTRE LES CONVOIS GEANTS

Par Ann-Erika White Bird
De Lakota Voice
See original article in English
14 avril 2014
Traduction Christine Prat

 

Cette nuit, un petit groupe de membres de la Tribu Lakota Sicangu [‘Brulés’] s’est opposé aux convois exceptionnels voulant traverser les terres de la réserve.

L’équipe de Lakota Voice est arrivée après avoir été doublée par un convoi se dirigeant vers le nord par la route 83, généralement empruntée par les semi-remorque venant du Nebraska.

Gary Dorr, qui fait partie de Oyate Wahacanka Woecun – Protéger le Peuple, et membre de la Tribu des Nez Perce, était sur les lieus, à la station d’essence du Casino de Rosebud. Darwin Spotted Tail, Dustin Running Horse et d’autres membres des Sicangu Lakota Oyate ont surveillé la situation jusqu’à l’arrivée de la Police Tribale de Rosebud.

Garé près d’une pompe à essence avec un énorme réservoir en fibre de verre, le chauffeur de camion de Hess Trucking, a eu affaire à la Police Tribale Sioux de Rosebud.

Les policiers ont dit au chauffeur qu’il existait une Résolution s’opposant à tout accord de coopération avec le Pipeline Keystone XL, et qu’il devait faire demi-tour et retourner d’où il venait. La société devait également venir chercher le reste de l’équipement pétrolier qui avait entreposé près du casino, en territoire tribal.

Le chauffeur a expliqué : « Il y a un accord entre notre société et le manager. Nous achetons notre essence ici et il nous laisse entreposer nos remorques ici. »

Interrogé sur le trajet à travers la réserve, le chauffeur a déclaré : « La Patrouille de la route de l’état nous donne le permis de faire passer nos camions par ici ». Le chauffeur fait des transports pour Zenergy, un sous-contractant de KXL.

Des membres de la tribu ont commencé à donner des coups de téléphone après avoir vu des convois exceptionnels sur la route principale et au casino. Des membres de ‘Protéger le Peuple’ ont été contactés, ainsi que le membre du Conseil William « Willie » Bear Shield et le Président Cyril Scott.

Selon Bear Shield, « [ils ont] discuté et pris une décision ».

Le Président Scott a appelé le Service de Police de la Tribu Sioux de Rosebud et leur a ordonné de faire faire demi-tour au convoi, en raison de la Résolution s’opposant à toute aide au Pipeline Keystone XL.

La Procureur Général Concha a été appelée par des officiers de la Police Tribale de Rosebud au sujet des remorques entreposées en territoire tribal, mais elle n’a pas décroché le téléphone. Le Chef de la Police Iver Crow Eagle est arrivé. Le chauffeur du convoi a fini de remplir son réservoir à la station d’essence et a fait demi-tour, prenant la direction de Valentine, dans le Nebraska.

Gary Dorr a déclaré : « C’est le premier auquel nous faisons faire demi-tour, il y en aura beaucoup. Il faut qu’ils sachent que nous leur ferons tous faire demi-tour. »

 

Voir article sur le Camp Spirituel de résistance de Rosebud au Keystone XL

L’OLEODUC KEYSTONE XL ETANT BLOQUE PAR LES AUTOCHTONES DES ETATS-UNIS, TRANSCANADA OUVRE UN NOUVEAU TRAJET OUEST-EST, LES MI’KMAQ SONT VISES

Par Brenda Norrell
Censored News
17 octobre 2013
Traduction Christine Prat

L’oléoduc Keystone XL [devant transporter du pétrole de sables bitumineux à travers les Etats-Unis] étant bloqué par les Autochtones des Etats-Unis, TransCanada a annoncé la création d’un nouveau trajet pour un oléoduc transportant des sables bitumineux allant de l’ouest à l’est du Canada. Le Nouveau Brunswick se trouve sur le trajet de cet oléoduc et les guerriers Mi’kmaq sont maintenant la cible de l’industrie du pétrole et du gaz.

Les grands producteurs de pétrole ont subi un désastre dans les relations publiques en septembre, quand l’opinion a été informée de ce que des milliers d’oiseaux chanteurs, y compris des espèces en danger, étaient morts suite à une torchère – du gaz qui a pris feu – dans le Nouveau Brunswick.

CBC a publié un article selon lequel 7500 oiseaux chanteurs – dont des espèces en danger – étaient morts en traversant une torchère qui s’est produite dans une usine d’Irving Oil, dans le Nouveau Brunswick.

http://www.cbc.ca/news/canada/new-brunswick/7-500-songbirds-killed-at-canaport-gas-plant-in-saint-john-1.1857615

Ce n’était certainement pas une bonne nouvelle pour Irving Oil, qui venait juste de s’engager dans un partenariat avec TransCanada, le 1er août, pour transporter les sables bitumineux très polluants de l’est vers le Nouveau Brunswick.

Ce nouvel oléoduc arrive après que des Autochtones aux Etats-Unis aient empêché la construction de l’énorme oléoduc devant transporter du pétrole très sale d’Alberta, au Canada, jusqu’au Texas. Les Lakotas sont parmi ceux qui ont été en première ligne du combat pour protéger l’énorme réserve d’eau de la nappe aquifère Ogallala.

La construction du trajet vers le sud de l’oléoduc Keystone XL, soutenu par le Président Obama, a déjà conduit à la destruction de fermes familiales dans l’est du Texas et à l’emprisonnement de vieux fermiers Texans qui ont résisté.

En août dernier, TransCanada a annoncé qu’elle allait développer au Canada le ‘Energy East Pipeline’ pour transporter le pétrole de sables bitumineux de l’Ouest du Canada à Montréal, Québec et Saint John. Les partenaires ont également annoncé qu’ils construiraient le nouveau terminal ‘Canaport Energy East Marine’ au Nouveau Brunswick.

http://www.irvingoil.com/newsroom/news_releases/irving_oil_and_transcanada_announce_joint_venture_to_develop_new_saint_john/

D’après Globe and Mail, TransCanada accélère la construction du nouvel oléoduc d’ouest en est du Canada, en grande partie à cause des manifestations et protestations des Autochtones et d’autres activistes pour l’environnement aux Etats-Unis, qui ont anéanti leurs espoirs de réaliser le projet de trajet nord-sud pour les sables bitumineux.

http://www.theglobeandmail.com/report-on-business/industry-news/energy-and-resources/transcanada-set-to-announce-nation-builder-pipeline-to-the-east/article13543762/

Maintenant, avec la perspective d’un nouvel oléoduc et le partenariat qui se profilent, Irving Oil et TransCanada veulent sans aucun doute réduire au silence et se débarrasser des guerriers Mi’kmaq – et de tous les autres écologistes s’opposant au nouvel oléoduc. En ce moment, Southwestern Energy à Houston est en justice pour obtenir l’autorisation d’explorer la région Elsipognog Mi’kmaq et pour bloquer par des moyens légaux l’opposition des Mi’kmaq à la fracturation hydraulique.

http://www.swn.com/operations/pages/nb.aspx

En attendant, des snipers en tenue camouflée ont attaqué le camp Mi’kmaq, jeudi 17 octobre.

 

Voir l’article de Press Core (en anglais) :

http://presscore.ca/2012/rcmp-supported-by-armed-u-s-infiltrators-attack-first-nations-canadians-to-cover-up-enviroment-canada-raid-of-irving-oil-canaport.html

 

 

 

LA TOURNEE DE RESISTANCE AUX SABLES BITUMINEUX CONTINUE

Par Tar Sands Blockade
See original article in English on Censored News
4 avril 2013
Traduction Christine Prat

Ce weekend, un groupe d’Opposants qui bloquent la construction de l’oléoduc KXL ont été invités à retourner en Territoire Lakota pour continuer la Tournée de Résistance ‘Moccasins On the Ground’ et manifester leur solidarité avec la Grande Nation Sioux qui se prépare à défendre son Territoire du Traité contre la menace posée par le Keystone XL à leur Eau Sacrée. Ci-dessous un article de Lakota Media Project sur la tournée.

 

Owe Aku, une organisation de base de Pine Ridge, la Réserve Indienne du Dakota du Sud, et de nombreux alliés, ont organisé trois jours d’instruction à l’Ecole Wounded Knee, intitulés ‘Tournée de Résistance ‘Moccasins on the Ground’ (De Pied Ferme)’. « Plus de 300 personnes se sont inscrites, certaines n’ont fait que passer, d’autres sont restées, certaines ne se sont pas inscrites. Nous estimons à 250 le nombre de gens qui ont participé à tout ou partie de l’instruction » dit Vic Camp, un organisateur de Owe Aku. Des éleveurs et des fermiers non-Indiens du Dakota du Sud et du Nebraska ont participé, ainsi que des membres de l’Action Rurale du Dakota du Sud, de l’Alliance pour l’Eau Propre, et d’autres protecteurs de l’eau des Grandes Plaines.

« La Tournée de Résistance ‘Moccasins on the Ground’ est une stratégie de la communauté pour protéger l’eau du pétrole de sables bitumineux qui doit traverser les Grandes Pleines dans le Keystone XL, un oléoduc de 91 cm appartenant à la compagnie canadienne TransCanada [TC] » dit Debra White Plume, une grand-mère Lakota de Manderson. « L’oléoduc KXL trainerait le pétrole de sables bitumineux des mines du Canada, traversant des centaines de rivières et cours d’eau et la Nappe Aquifère Ogallala qui fournit de l’eau potable à deux millions de gens du Dakota du Sud au Texas, et qui irrigue le ‘panier de pain’ de l’Amérique » dit Debra White Plume. « Il traverserait le Territoire – jamais cédé – du Traité de Fort Laramie, sans notre consentement libre, préalable et informé, contre notre droit selon les Nations Unies et en violation de nos traités, qui relèvent de la loi internationale. Il traverserait le réseau Rural Tribal d’Eau des Sioux Oglala, qui amène l’eau potable à nos terres, ici, sur 320 km, de Pierre, dans le Dakota du Sud ».

TransCanada a déposé une demande pour un second permis international auprès du Département d’Etat des Etats-Unis, étant donné que l’oléoduc entrerait dans le Montana, venant d’Alberta, au Canada. Le Président Obama a rejeté la première demande en janvier 2012. TransCanada a déposé une autre demande, qui implique une Période de Commentaires de 45 jours, à dater du 1er mars 2013. Une Audition du Département d’Etat est prévue le 18 avril 2013 à Grand Island, dans le Nebraska. Lors d’auditions passées, des propriétaires de terres ont exprimé l’inquiétude que TransCanada fasse passer en force ses droits de passage à travers leurs ranchs et leurs fermes, en utilisant le droit d’expropriation, exposant ainsi leurs terres aux sables bitumineux mélangés avec des produits chimiques et chauffés constamment à 65 degrés C. Il y a également des inquiétudes quant aux capacités de nettoyage, en référence à la rupture de l’oléoduc d’Enbridge, en 2010, qui a causé le déversement de quatre millions de litres de bitume dans la Rivière Kalamazoo, dans le Michigan, ce qui, à ce jour, a coûté 809 millions de dollars en trois ans de travaux de nettoyage, alors que 64 km de rivière sont toujours fermés n’étant pas encore décontaminés.

L’instruction [pour la Tournée de Résistance] comprend des techniques d’action directe non-violente, d’organisation de la communauté, et des ateliers sur les Droits de l’Homme, les Droits des Traités, la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones (adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies en 2007), l’aide médicale de rue et la stratégie des médias. Des gens du Réseau Environnemental Autochtone (Indigenous Environmental Network IEN), de Tar Sands Blockade, d’Owe Aku, d’Earth First ! (la Terre d’Abord !) et de beaucoup d’autres organisations ont servi de formateurs et vont continuer à tisser des liens. « Des techniques efficaces d’utilisation de médias sociaux sont cruciales pour le travail de justice sociale. Souvent les médias dominants négligent les problèmes qui touchent la vie quotidienne des gens, et la capacité de couvrir des situations d’action directe non-violente a une valeur incommensurable » dit Suree Towfignia du Projet de Media Populaires de Chicago, dans l’Illinois, et l’un des formateurs de l’atelier Stratégie des Médias. En coopération avec le Projet de Médias Lakota, ils ont tourné une vidéo que l’on peut voir sur YouTube.

La Résistance aux Sables Bitumineux des Grandes Plaines englobe de nombreuses organisations. « Nous ne sommes pas de petites organisations travaillant isolément, nous travaillons collectivement à travers le pays pour bloquer cette profanation » dit Camp, qui a tenu lieu d’ « Eyapaha » (annonceur), invitant les gens aux ateliers, aux sessions plénières et aux rencontres sociales.

« Nous avons collaboré pour mettre au point et adopter le Traité pour Protéger le Sacré à notre Rassemblement de février. Nous sommes heureux de rencontrer des alliés ici et de continuer le travail pour protéger le sacré » dit Faith Spotted Eagle, des Territoires d’Origine des Yankton, dans le Dakota du Sud. « Nous allons à Ottawa, au Canada, pour recruter plus d’alliés et renforcer notre Traité ». La Tournée de Résistance ‘Moccasins on the Ground’ sera dans la région Yankton du 5 au 7 avril 2013.

 

« Nous devons protéger nos communautés, nos enfants, notre eau, pour le futur. Nous voulons que ‘Moccasins on the Ground’ vienne dans la Réserve d’Eagle Butte, à Bridger, la première communauté devant faire face aux sables bitumineux » dit Robin LeBeau, Représentante du Conseil Tribal de la Tribu Sioux de Cheyenne River. L’instruction aura lieu à la mi-avril.

L’instruction médicale a été la bienvenue le dernier jour, lorsqu’un jeune garçon a éprouvé des difficultés à respirer. Les gens du camp ont crié « AIDE MEDICALE », et une douzaine de personnes ont accouru pour aider. (Le garçon a reçu des soins et a récupéré, sa mère a été grandement soulagée).

« La décision officielle des Etats-Unis sur l’oléoduc KXL devrait être prise en septembre ou octobre » dit Debra White Plume. « Au cours du long été chaud, nous fournirons l’instruction en actions directes non-violentes demandée par les Pays Lakota, plusieurs ont confirmé des dates pour l’instruction, d’autres demandes arrivent, que nous allons planifier. Une communauté organisée et entrainée est mieux préparée à protéger ses terres et ses eaux » dit Debra White Plume, « au cas où le Président Obama choisirait d’ignorer les inquiétudes de milliers d’Américains, qui ont émis des commentaires, écrit des lettres, se sont rassemblés par dizaines de milliers à Washington DC, et les milliers de gens arrêtés pour désobéissance civile devant la Maison Blanche alors qu’ils lui transmettaient le message disant que l’oléoduc KXL ne sert pas les intérêts du grand pays (l’Amérique). Nous nous joindrons à nos homologues parmi les éleveurs et les fermiers qui seront confrontés aux engins de terrassement de TransCanada quand ils viendront creuser, utilisant notre Droit Humain à l’action directe non-violente. Nous espérons que le Président se rendra compte de l’ampleur et de la diversité, à l’échelon national, de ceux qui soutiennent le refus du permis, et qu’il se montrera révolutionnaire en refusant d’exposer le grand pays à un projet tellement polluant ».

« C’est la terre de nos ancêtres. Nous la protégeons pour nos petits-enfants » dit Marie Randall. George Jumping Eagle dirigeait le groupe de tambours pour honorer la Grand-Mère Randall. A l’âge de 94 ans, elle était là avec les autres devant la caravane de poids lourds du Texas trainant l’équipement lourd destiné aux mines Canadiennes, lorsqu’ils ont essayé de traverser le village de Wanbli, dans la Réserve de Pine Ridge, en mars 2012. Cinq personnes ont été arrêtées pour avoir bloqué les camions. (Mme Randall n’a pas été arrêtée). LeBeau, d’Eagle Butte, dans le Dakota du Sud, dit que de telles caravanes ont traversé son Territoire en dépit de la législation du Conseil Tribal et de l’inquiétude exprimée que le Gouverneur de Dakota du Sud semblait avoir oublié l’action du Conseil Tribal. Par deux fois, des gens de son peuple ont bloqué des camions.

« Nous avons besoin d’instruments pour lutter contre ce serpent noir qu’est l’oléoduc KXL. Notre instrument le plus puissant est l’unité entre les Lakota et les partisans non-autochtones » dit Marty Cobenais, de l’IEN [Réseau Environnemental Indigène]. Il a parlé de l’occupation de l’oléoduc d’Enbridge dans le Minnesota, que la Nation de Red Lake subit illégalement sur son territoire depuis 1949. La Grand-Mère Randall a conduit une Cérémonie de l’Eau Lakota traditionnelle, faisant appel à ceux qui se proposent de protéger l’eau sacrée. « Presque tout le monde s’est avancé pour recevoir la peinture de terre rouge sacrée, pour consacrer leur engagement pour Notre Grand-Mère la Terre » dit Debra White Plume.

Le Président Tribal Sioux Oglala, Bryan Brewer s’est adressé à l’assistance, jurant de protéger l’eau et les générations futures Lakota de l’oléoduc KXL de TransCanada. « Je poserai mes mocassins sur le sol [i.e. j’attendrai de pied ferme] avec mon peuple ».

 

Pour plus d’informations, prenez contact avec Debra White Plume sur FaceBook ( https://www.facebook.com/debra.plume ).

En français, voir: https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=1621

 

FERMEZ LES SABLES BITUMINEUX

Par Debra White Plume

16 février 2013

Publié par Censored News
See Original article in English
Traduction Christine Prat

Lorsque des citoyens du Nebraska et de tous les Etats-Unis attendaient de voir quelle serait la décision du Gouverneur du Nebraska Heinman d’autoriser ou d’empêcher l’oléoduc Keystone XL de TransCanada de traverser son état, j’ai eu un mouvement de recul, vu que cela reflète une mentalité préjudiciable qui fait partie intégrante de la construction coloniale. La Nappe Aquifère Ogallala ne reconnaît pas le Gouverneur. Elle ne reconnaît pas non plus le Ministre des Affaires Etrangères John Kerry ni le Président Obama. J’éprouve aussi une certaine répulsion parce qu’un autre aspect crucial de la question est l’endroit d’où vient le pétrole de sables bitumineux à la base et ce que l’extraction fait à la Forêt Boréale, au bassin du Fleuve Athabasca, aux Gens des Nations Rouges et à toute la vie de cette région.

Le très polluant pétrole des sables bitumineux vient du puits de sables bitumineux qui a dévasté les terres et les eaux, et toute la vie là-bas, dans le seul but d’alimenter la rapacité insatiable de l’industrie des carburants fossiles, et la discussion doit porter aussi sur la nécessité d’en finir avec les ravages des carburants fossiles qui détruisent la terre pour remplir les poches de quelques uns, et aussi impliquer la prise de conscience du fait qu’il est temps pour toute l’humanité de réévaluer ses véritables besoins et désirs et de décider si elle désire cet oléoduc au point d’être prête à rompre cet équilibre délicat que nous avons déjà tellement ébranlé.

Il arrive un moment où çà en revient à la responsabilité personnelle. Ou bien nous considérons l’ensemble et voyons la vérité, ou bien nous continuons à vivre aux divers niveaux de déni que nous construisons, et fournissons des excuses à ce que l’industrie fait de notre soutien d’humains inactifs. Les gens doivent avoir le courage de prendre position et dire que l’industrie des carburants fossiles et l’extraction de pétrole des sables bitumineux est nuisible et entreprendre l’action nécessaire pour les obliger à fermer avant qu’il ne soit trop tard. Laisser cet oléoduc entrer [aux Etats-Unis – NdT] ne contribuerait pas seulement à continuer l’exploitation du puits de pétrole, la destruction de l’eau sacrée et de toute vie là-bas, cela contribuerait aussi à soutenir cette exploitation alors qu’elle met en danger aussi notre eau sacrée ici, car CELA VA fuir et polluer, et quand çà se produira, çà ne pourra pas être nettoyé, la technologie n’existe pas.

Nous devons être courageux et fermes, et agir pour arrêter cet oléoduc et fermer le puits de pétrole des sables bitumineux. Les gens doivent absolument avoir une vision d’ensemble et prendre conscience de la nature de leur gouvernement qui met en place une situation dans laquelle ils doivent choisir d’avoir un emploi aux dépends de la menace bien plus grande qui plane sur la Nappe Aquifère Ogallala et toutes nos eaux de surface. Qui fera le choix de défendre l’eau sacrée ? L’eau sacrée doit être préservée pour nos générations futures. C’EST LEUR EAU.

J’espère que demain à Washington DC, chacun criera 4 fois, joignant sa voix à 30000 autres, « FERMEZ LES SABLES BITUMINEUX ». Cela rendrait cette Grand-mère très, très heureuse. Et l’Univers pourrait peut-être écouter.

Hecetuwe.

 

Publié par brendanorrell@gmail.com

 

DakotaSacred23-1-2013

RASSEMBLEMENT POUR PROTEGER LE SACRE DES SABLES BITUMINEUX ET DE KEYSTONE XL

 

Publié sur Censored News
See original article in English

Traduction Christine Prat

 

 

 

 

Appel publié par Jon Ramer le 5 janvier 2013

APPEL A UNE ACTION UNIFIEE SANS PRECEDENT

Rejoignez nous solidairement pour :

* Honorer toutes les Premières Nations Autochtones, les Tribus, les Alliés et l’Unité Durable de la Grande Nation Sioux et Commémorer le 150ième Anniversaire et Réaffirmer le Traité de Paix de 1863 de l’Ihanktonwan Oyate de l’Oceti Sakowin entre les Nations Ihanktonwan, Ponca, et Pawnee dont a été témoin le Gouvernement des Etats-Unis.

* Faire savoir au Président Obama et au Gouvernement US que l’approbation de l’oléoduc Keystone XL serait une nouvelle annulation grave du Traité du 23 janvier 1863 et peut-être d’autres traités et aurait des conséquences très regrettables. Par exemple, le 21 décembre 2012, le Conseil du Traité de la Nation Sioux des Black Hills a déclaré dans une Résolution qu’ils s’ « opposaient avec véhémence à la construction du Pipeline Keystone XL de TransCanada sur tout territoire Aborigène ou relevant d’un Traité ».

* Tenir un Grand Conseil Cérémoniel pour Affirmer un Traité International d’Unification entre les Peuples Autochtones et Tous Nos Alliés Qui Cherchent a Protéger le Sacré des Sables Bitumineux et de l’oléoduc Keystone XL. Ce Traité International se fonde sur la Déclaration Sauvez la Rivière Fraser, l’Accord sur les Droite de notre Mère la Terre, la Déclaration des Dirigeants Spirituels Autochtones et la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones.

* Etablir les Bases pour une Campagne Interdépendante Fondée Spirituellement, Centrée sur les Principes, pour une Action Unifiée Sans Précédent pour Protéger Notre Mère Sacrée la Terre.

 

Le Rassemblement s’est tenu du 23 au 25 janvier 2013, à :

Ihanktonwan (Territoires Yankton), Fort Randall Hôtel et Casino
Pickstown, Dakota du Sud
Etats-Unis

Un Traité y a été signé, texte en anglais : http://www.protectthesacred.org/

Contact : Faith Spotted Eagle eagletrax@hotmail.com · (605) 481-0416

 

athabascaChipewyanlogo

COMMUNIQUE DE PRESSE DU CHEF ALLAN ADAM A PROPOS DES BARRAGES SUR L’AUTOROUTE 63

Publié par Censored News
See original article in English
Traduction Christine Prat

 

 

15 janvier 2013 – FORT MCMURRAY, Alberta – Dans le cadre des appels d’Idle No More et des Premières Nations à organiser des barrages, des manifestations pacifiques et à paralyser l’économie canadienne, le Chef Allan Adam de la Première Nation Athabasca Chipewyan (ACFN) a fait des vagues en parlant de barrages potentiellement à long terme dans le Nord de l’Alberta.

« Pour le moment, nous n’avons pas de projets d’organiser ou de faciliter l’organisation de barrages sur l’autoroute 63 le 16 janvier ou à une autre date. Cependant, les gens sont indignés par l’état actuel des choses dans ce pays et la situation est en train d’escalader vers plus d’action directe.

En tant que dirigeant, j’ai parlé aux gens, avec les gouvernements et l’industrie pour tenter de détendre la situation qui est en train de se développer. Cependant, ni le gouvernement ni l’industrie ne semblent vouloir faire un geste pour prendre en compte les problèmes et les gens ont dit qu’ils en avaient assez.

Le gouvernement Fédéral tout comme les gouvernements des provinces ont mis ce pays dans une situation précaire par une législation environnementale affaiblie, une protection affaiblie des eaux, des terres et des animaux, et une moindre transparence vis-à-vis du public. Ces changements législatifs contenus dans les Lois C-45 et C-38 vont accélérer les capacités du Canada à tirer des milliards de dollars de profits des terres Autochtones alors que la plupart de nos communautés vivent dans la pauvreté et certaines sans même les services minimums comme de l’eau potable. Tout ce qui restera à notre peuple sera des terres et des voies d’eau polluées et presque rien pour survivre.

Nos peuples sont devenus comme les canaris dans la mine de charbon – ils servent d’indicateurs environnementaux. Nous sommes tous au bord d’un précipice et à un point crucial de l’histoire. Nous pouvons rester passifs et regarder le gouvernement approuver le droit de détruire les terres et les droits des gens de ce pays ou nous lever pour protéger nos terres et nos droits.

A moins que Harper, le gouvernement canadien et l’industrie comprennent la nécessité d’abroger les Lois ou au minimum de supprimer les amendements et de renégocier les termes des Lois sur la Protection des Eaux Navigables, sur la Pêche, sur l’Evaluation Environnementale, sur l’Office National de l’Energie et sur les Indiens, vous pouvez vous attendre à ce que la situation escalade, pas seulement ici en Alberta mais dans tout le pays.

Un barrage sur l’autoroute 63 a toujours été vu comme une possibilité, même avant Idle No More. Pendant les 50 dernières années, les gens du Nord de l’Alberta ont vécu au niveau zéro au milieu d’un des projets industriels les plus destructeurs au monde, les Sables Bitumineux d’Alberta. L’infrastructure pour les sables bitumineux comprend des oléoducs vers l’est, l’ouest, le sud et le nord pour transporter les sables bitumineux vers l’extérieur et apporter les solvants utilisés dans leur traitement. Il y a aussi des projets de réacteurs nucléaires et de forage de gaz naturel pour fournir l’énergie nécessaire à l’extraction. Çà nécessite l’utilisation d’énormes quantités d’eau fraîche et laisse d’immenses lacs de déchets toxiques qui contaminent les plantes, les animaux et les voies d’eau des environs. Çà produit d’énormes quantités de gaz de serre qui provoquent des perturbations météorologiques et contribuent à l’inquiétant changement climatique.

Notre communauté s’est opposée aux demandes de permis de Shell Canada, a demandé à de nombreuses reprises une meilleure protection de l’environnement, un contrôle de base par une entité indépendante et un moratoire jusqu’à ce que des études aient été faites pour déterminer les effets cumulatifs des sables bitumineux sur les gens et les terres. A ce jour nous n’avons rien obtenu d’autre que des réunions et des bonnes paroles.

Les industries du Pétrole, du Gaz et de construction de pipelines ont demandé au gouvernement des changements dans la législation pour mieux protéger leurs investissements et leurs actifs au nom de la « croissance économique » et en dix mois le gouvernement a opéré des changements drastiques en leur faveur.

Les Droits des Autochtones et la protection de l’environnement sont intrinsèquement liés, nos droits dépendent d’un écosystème florissant et d’une biodiversité intacte. Sans eau pure et sans terres vierges nous ne pouvons pas mettre en pratique notre manière d’être culturelle et spirituelle. En affaiblissant la protection de l’environnement et en ouvrant un boulevard au défi du développement industriel le gouvernement a affaibli son respect et son obligation de préserver la Constitution canadienne et nos droits aborigènes et ceux garantis par traité au Canada. Il est temps que le Canada négocie les termes d’une protection adéquate de l’environnement, en accord avec les droits intrinsèques résultant du Traité et des droits Aborigènes.

Si des changements n’interviennent pas dans les mois à venir, je vous garantis que nous verrons des piquets de grève se mettre en place dans tout le pays, entrainant des barrages sur les routes principales, contre toute extraction de ressources naturelles et tout développement accomplis en violation de la Constitution canadienne, selon des standards environnementaux injustes et en contravention avec nos droits intrinsèques de vivre, respirer et nous nourrir sur nos terres. »

 

Contacts :

Chef Allan Adam ACFN 780-713-1220
Eriel Deranger, ACFN Communications Coordinator 780-903-6598
Sur l’historique du mouvement Idle No More, voir aussi:
Article d’Indigenous Action du 23 décembre 2012
Article du CSIA-Nitassinan de février 2013

 

http://tarsandsblockade.org/13th-action/

Les personnes barricadées ont été arrêtées et la caution fixée à 65000 dollars par personne pour être libérés! Ce n’est même pas légal!

Des centaines de kilomètres de terres jusque là sauvages du Texas ressemblent maintenant à çà!

 

 

Arizona Snowbowl a commencé à profaner les Pics sacrés San Francisco avec de la neige faite d’eau d’égouts, et des régions encore intactes sont visées et détruites à travers tous les territoires Indiens

Par Brenda Norrell
Censored News
See original article in English

Traduction Christine Prat

14 novembre 2012

La station de ski Arizona Snowbowl a commencé à profaner le site sacré des San Francisco Peaks avec de la neige faite d’eau d’égouts mardi 13 novembre, malgré les protestations et les affaires en justice. Les Pics San Francisco sont sacrés pour 13 Nations Autochtones de la région et les hommes médecine y conduisent des cérémonies de guérison et y cueillent des plantes médicinales.

Un appel à un boycott international de la station Arizona Snowbowl et des commerces de Flagstaff est lancé, vu qu’ils ont poussé à transformer les Pics sacrés en terrain de jeu pour des imbéciles. Au lieu de préserver les cultures des Autochtones, qui sont mises en scène et exploitées dans toute la ville de Flagstaff, la municipalité a poussé à la profanation et aux profits financiers de l’homme d’affaires de Scottsdale propriétaire de la station.

Les médias aussi ont joué un rôle dans la profanation, entre autres l’Arizona Daily Sun, qui a toujours refusé de relater selon l’éthique les nombreuses protestations et les actions en justice contre l’utilisation d’eau d’égouts pour le projet de neige artificielle. Une bonne part de forêt ancienne a également été détruite pour faire passer la tuyauterie.

Christina Sekayumptewa, une Hopi de Hotevilla dit : « Un jour très proche toutes les kachinas vont venir les fouetter pour toutes ces violations contre la nature. »

Pendant ce temps, mercredi matin à Nacogdoches, Texas, TransCanada a rasé au bulldozer une ferme produisant des biocarburants renouvelables. TransCanada réquisitionne le terrain pour l’oléoduc devant transporter les très polluants sables bitumineux. C’est le même oléoduc qu’Obama est venu promouvoir à Cushing, Oklahoma, en mars dernier. TransCanada terrorise les propriétaires de fermes pauvres et âgés dans le nord-ouest du Texas en ce moment. L’exploitation des sables bitumineux a déjà détruit le territoire des Cree en Alberta, Canada.

Dans le territoire Navajo, les Diné continuent à mourir des radiations des mines d’uranium exploitées pendant la Guerre Froide, tandis que des pressions sont exercées pour en ouvrir des nouvelles. Dans l’ouest du territoire Navajo, beaucoup de Navajos n’ont ni eau courante ni électricité. C’est cette même région qui est visée par le ministre de l’Intérieur Ken Salazar, dans le cadre d’un complot avec le Sénateur Jon Kyl pour faire passer par le Congrès paralysé par la cohabitation une loi dépossédant les Navajos de leurs droits sur l’eau.

Le complot a été rendu publique par la fuite d’un email. Les Navajos ont déjà dit « Non ! » à ce plan de vol des eaux du Petit Colorado. L’Arizona a désespérément besoin d’eau pour maintenir des styles de vie qui gaspillent abondamment l’eau dans le désert, et pour fournir de l’eau à la très polluante centrale au charbon « Navajo Generating Station » qui fournit de l’électricité au sud-ouest. C’est une des centrales les plus polluantes des Etats-Unis, gérée par le Projet Salt River.

Dans le Dakota du Nord les forages de pétrole et de gaz ont dévasté les territoires des Mandan, Hidatsa et Arikara. Les Lakotas combattent l’exploitation d’uranium sur leurs territoires, et un gazoduc devant transporter du gaz naturel liquéfié menace la région encore vierge de la rivière Columbia, à la frontière entre l’Oregon et l’état de Washington.

Dans tous ces cas, les médias sont responsables de ne pas informer sur les faits conformément à leur devoir selon l’éthique. Les médias sont eux aussi devenus un terrain de jeu pour des imbéciles.