COMMUNIQUE DE PRESSE CONJOINT DE CLEAN WATER ALLIANCE [Alliance pour l’Eau Propre], OWE AKU/ BRING BACK THE WAY, IT’S ALL ABOUT THE WATER [C’est de l’Eau qu’il s’agit] ET ACTION RURALE DU DAKOTA

LA DECISION DE LA NRC [Commission de Réglementation du Nucléaire] DONNE LA VICTOIRE AUX OPPOSANTS A LA MINE

 

30 avril 2015
Egalement publié sur Censored News

 

Contacts:
Jeffrey Parsons, Attorney, (00 1) 303-823-5738
Lilias Jarding, Ph.D., (00 1) 605-787-2872 (Clean Water Alliance)
Debra White Plume lakotaone@gmail.com (Owe Aku)

Des opposants à un projet de mine d’uranium ont remporté une victoire aujourd’hui, lorsque le Conseil pour l’attribution des Licences et la Sécurité Nucléaire (ASLB) de la Commission de Réglementation Nucléaire a jugé que les procédures requises n’avaient pas été suivies pour protéger les ressources culturelles Autochtones et que d’autres mesures doivent être prises pour protéger les ressources en eau avant que le projet de mine puisse avancer. Le projet de mine Dewey-Burdock concerne les Comtés de Fall River et Custer dans le sud-ouest du Dakota du Sud.

Le Conseil (ASBL) a requis que la Commission de Réglementation Nucléaire (NRC) retourne effectuer des consultations satisfaisantes avec la Tribu Sioux Oglala, une des parties dans la procédure. Selon Jeffrey Parsons, l’avocat de la Tribu Sioux Oglala, « comme nous l’avons affirmé depuis le début du processus il y a plus de cinq ans, Powertech/Azarga et la NRC n’ont jamais effectué d’évaluation adéquate des impacts sur les ressources culturelles, et de plus, n’ont pas imposé de contrôles suffisants pour protéger les nappes aquifères de la contamination par d’anciens trous de forage. La décision prise par le Conseil aujourd’hui confirme les lacunes importantes de l’analyse de la compagnie.

Debra White Plume, d’Owe Aku/Bring Back the Way, a ajouté: « La décision de l’ASBL concernant la violation par la NRC des ses propres standards est une bataille victorieuse dans la longue guerre de paperasses à plusieurs niveaux, menée pour protéger l’eau sacrée et des lieus culturels et sacrés des industries minières qui ont l’intention d’opérer sans réglementation ni contrôle significatifs. »

Une analyse du Dr. Hannan LaGarry, géologue, indique qu’il y a au moins 7500 trous de forage historiques sur le site proposé pour la mine, ainsi que des failles, au moins un gouffre, et des puits artésiens – toutes choses qui rendent probable que la contamination de l’eau ne puisse pas être contrôlée, si l’extraction minière est autorisée. La règle de l’ASBL requiert qu’avant d’effectuer des tests sur le site, la compagnie doive « essayer de localiser et d’abandonner complètement tous les trous de forage historiques localisés dans le périmètre du champs du puits. Le détenteur d’une licence devra recenser par écrit et présenter à la NRC ces mesures prises pour identifier et abandonner effectivement tous les trous de forage. »

« Nous avons été entendus et reconnus » dit Sarah Peterson de C’est de l’Eau qu’il s’agit [It’s All About the Water].

 « Espérons que la compagnie et la NRC reconnaissent l’importance de la décision d’aujourd’hui et qu’elles cesseront de faire abstraction des problèmes graves posés par le projet et s’abstiendront de choisir la solution bon marché, » dit Lilias Jarding de l’Alliance pour l’Eau Propre [Clean Water Alliance]. « Nous devons protéger notre eau et notre économie d’un développement imprudent de l’extraction d’uranium radioactif, » ajouta Gena Parkhurst, Présidente du district des Black Hills d’Action Rurale du Dakota.Action Rurale du Dakota est un groupe pour l’agriculture familiale de base et l’écologie qui organise les gens du Dakota du Sud pour protéger les petits fermiers et éleveurs familiaux, les ressources naturelles et un style de vie unique. www.dakotarural.org

It’s All About the Water [C’est de l’Eau qu’il s’agit] est une organisation de base qui a son siège dans le Comté de Fall River, Dakota du Sud.

Owe Aku est une organisation de base non-gouvernementale pour la préservation culturelle et les droits de l’homme, qui a son siège dans la Réserve Lakota Oglala de Pine Ridge. http://oweakuinternatinonal.us8.list-manage1.com/track/click?u=a2ae9a524dd25003fde04caed&id=ef8e9b2949&e=e47361e045

La Clean Water Alliance [Alliance pour l’Eau Propre] est un rassemblement divers de citoyens concernés par les effets que les projets d’extraction d’uranium auraient sur la santé, l’environnement et l’économie de nos communautés, habitants, économie, et ressources naturelles. Notre but est d’empêcher l’extraction d’uranium dans la région des Black Hills, et de protéger nos ressources précieuses pour les générations futures. www.bhcleanwateralliance.org.
—–
Clean Water Alliance
www.bhcleanwateralliance.org.
Facebook – Black Hills Clean Water Alliance

Pour plus d’informations sur Owe Aku et notre travail pour protéger l’eau sacrée et les ressources culturelles Lakota, visitez notre site www.oweakuinternational.org.

 

PREMIERE DE ‘CRYING EARTH RISE UP’ AU FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE SEDONA

Article et photos Natalie Hand
Lakota Media Project/Owe Aku
Publié sur Censored News
2 mars 2015
Traduction Christine Prat

SEDONA, Arizona – Le documentaire, chargé d’émotions, « Crying Earth Rise Up” a été présenté devant une salle comble cette semaine, au Festival International du Film de Sedona.
La réalisatrice Suree Towfighnia et la monteuse Sharon Karp étaient présentes à la projection. « C’est la quatrième projection du film. Nous l’avons terminé il y a tout juste une semaine. Alors, je me sens soulagée et j’ai l’impression d’un accomplissement » dit S. Towfighnia.
Le film porte principalement sur deux femmes Oglala Lakota de la Réserve Indienne de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud. Elisha Yellow Thunder est une jeune mère dont la fille, Laila, est née avec des anomalies internes. Le seul rein de Laila qui fonctionnait lâche à 8 ans. La recherche d’Elisha pour déterminer la cause des anomalies congénitales de sa fille la mène jusqu’à l’eau de sa terre natale. Diplômée en géologie, elle est dirigée par le Dr. Hannan La Garry, professeur de géologie et auteure d’une étude de 5 ans de l’hydrologie de la nappe aquifère Oglala. E. Yellow Thunder présente H. La Garry comme le mentor qui lui enseigne comment étudier l’eau et les résidus d’uranium dans sa terre natale comme cause possible du taux élevé de malformations congénitales ou de bébés mort-nés à Pine Ridge. « L’histoire de ma petite fille implique trop de choses pour ne pas être dite » a déclaré E. Yellow Thunder.

La réalisatrice Suree Towfighnia,  sa fille,
Debra White Plume,la monteuse
Sharon Karp, et Elisha Yellow Thunder

C’est l’eau qui a rapproché Elisha de Debra White Plume, une activiste de première ligne qui défie le géant minier canadien Cameo, qui exploite la mine d’uranium de Crow Butte, près de Crawford, dans le Nebraska, non loin de la réserve de Pine Ridge. Debra White Plume a déposé une intervention s’opposant au renouvellement pour 10 ans de la licence de Cameo et à sa demande d’expansion de ses opérations d’extraction en décembre 2007. Elle est la seule personne impliquée dans cette affaire contre Cameo. Dans le film, Debra White Plume attribue à la lixiviation in-situ de l’extraction à Crown Butte la contamination de la nappe aquifère sous sa terre. Le Dr. La Garry est témoin expert pour la défense de Debra White Plume.
« Le sujet de cette œuvre est de protéger l’eau précieuse, pour nous tous, pour Notre Mère la Terre et pour les générations à venir. Ce film nous aidera à dire la vérité au monde, partout où on manque d’eau, où il y a des sécheresses ou des inondations, ou où l’eau est tellement polluée qu’elle ne peut être consommée par des êtres humains. Nous exprimons notre vérité sur la base de notre amour pour nos générations futures » dit Debra White Plume devant un public debout pour l’ovationner.
C’est la deuxième production de S. Towfighnia qui met en scène l’activiste Oglala Debra White Plume. Sa première collaboration avec Debra White Plume était le film « Standing Silent Nation ».

 

 

Le film doit être projeté à Portland, Oregon ; Santa Fe, Nouveau Mexique ; en Californie, au Nebraska, dans la réserve Navajo et en d’autres endroits.

Pour plus d’informations ou pour organiser une projection, voir la page Facebook de « Crying Earth Rise Up »

 

Janine Yazzie, Diné, Six World Solutions initiative,
Debra et Louise Benally, Diné, anti-extraction minière.

Debra avec Klee Benally, chanteur et réalisateur.

 

LakotaMediaProjectInfoLakota Media Project est animé par des jeunes gens utilisant les multimédias pour présenter l’histoire des Lakota Oyate de notre propre point de vue. Ils font intégralement partie du travail de Owe Aku et sont un apport précieux pour enregistrer, documenter et partager la parole de nos jeunes, nos dirigeants et nos anciens. Avec le lien ci-dessous, vous pouvez vous abonner à leur page You Tube pour vous tenir au courant de ce travail critique de nos jeunes, qui contribue à nos efforts.
https://www.youtube.com/user/LakotaMediaProject1

 

OweAkuArticleLogo

 

 

OWE AKU

Bring back the Way

 

 

 

 

AUDITIONS DE POWERTECH, EXTRACTION D’URANIUM ET PROTECTION DE L’EAU SACREE, MISE A JOUR

Par Owe Aku Projet de Justice International
25 août 2014

Traduction Christine Prat

 

« Mni est notre première demeure, quand nous arrivons sur Notre Mère la Terre, l’eau du ventre de notre mère est notre première habitation. L’eau est notre premier médicament. Sans eau, il n’y a pas de vie. » Debra White Plume

Kiza Park, Pays Oglala, 24 août 2014 – La Protection de l’Eau Sacrée « est une priorité à long terme du travail d’Owe Aku pour s’engager à protéger l’eau sacrée à l’intérieur des frontières du Traité*. Cet aspect de notre travail est mis en œuvre par les droits des traités et l’éducation en matière de droits de l’homme et par des actions concernant l’eau potable et la protection de l’environnement. Nous avons commencé ce travail en 2005, par une enquête sur a qualité de l’eau potable et l’état de santé de nos gens de Pine Ridge » (Justice Environnementale & La Survie d’Un Peuple : l’Extraction d’Uranium et le Peuple Oglala, par Debra White Plume, Owe Aku, www.oweakuinternational.org ). Depuis, Owe Aku s’est fait beaucoup d’alliés et a mis sur pied plusieurs projets concernant la protection de l’Eau Sacrée.

Bien que notre travail ce soit concentré dans les années passées sur l’oléoduc Keystone XL, nos efforts ont aussi porté sur le défis posé par l’extraction d’uranium dans les Black Hills, entre autres une demande de permis de PowerTech dans une zone près d’Edgemont, dans le Dakota du Sud. Le procédé projeté par PowerTech est extrêmement toxique, çà s’appelle lixiviation in situ et utilise 35000 litres d’eau par minute. PowerTech, qui était une entreprise canadienne et a été vendue à une entreprise chinoise (Azarga Resources Ltd.) étant donné que l’opposition à leur projet d’extraction d’uranium a commencé en 2010, en est maintenant à sa deuxième demande de permis devant la Commission de Régulation Nucléaire. La semaine passée l’affaire a continué à Hot Springs et Rapid City.

Lundi (18 août) était consacré aux commentaires publics à Hot Springs. On pouvait voir partout en ville devant des maisons, des panneaux jaunes et rouges proclamant « Pas d’extraction d’uranium ». Il était clair que l’Alliance pour l’Eau Propre et l’Alliance Rurale du Dakota avaient bien fait leur travail et nous disons Wopila (merci). Au forum des commentaires publics, 68 personnes des communautés dont l’eau serait le plus affectée se sont adressées aux juges administratifs. 59 d’entre elles étaient opposées à l’assaut contre l’Eau Sacrée. Ces objections étaient présentées par la Tribu Sioux Oglala et les ‘Consolidated Interveners’ (Susan Henderson, Dayton Hyde, l’Alignement pour une Activité Minière Responsable, et beaucoup d’individus). Compte tenu des règles très compliquées et de la bureaucratie, les Juges du Conseil des Licences Atomiques ont pu choisir dans la longue liste d’objections apportée par les opposants (la liste des objections au permis qui ont été traitées se trouve à la fin de ce rapport). Les 59 personnes en faveur de l’Eau Sacrée ont traité différents problèmes mais avec le même but : garder l’eau sans danger et propre pour les générations futures.

L’avocat de la Municipalité, qui parlait au nom du maire de Rapid City, dit au jury que le projet de PowerTech menaçait de contaminer la principale source d’eau potable de cette ville et soulevait de graves inquiétudes au Conseil Municipal et parmi les gens de la ville. D’autres ont parlé des 100% de risques pris par tous les habitants de cette région pour donner de l’eau gratuite pour les profits d’une compagnie étrangère. « Un de nos plus grands soucis est la quantité d’eau [que PowerTech va prendre]. Plus de 17 millions de mètres cube d’eau auront disparu pour toujours. » Selon un système de contrôle par PowerTech que le Dakota du Sud lui accorde, « une fois que les droits sur l’eau auront été accordés, l’état du Dakota du Sud n’aura plus AUCUN contrôle sur ce qui arrive à l’eau, comment elle est utilisée, ou ce qu’il en sera des effets négatifs », dit un membre d’Action Rurale du Dakota. Un membre de l’Alliance pour l’Eau Propre dit aux juges comment les traités passés avec les Lakota Oyate étaient violés et qu’eux-mêmes, de la Commission de Régulation Nucléaire, n’appliquaient pas leurs propres lois et règlements fédéraux ; à noter que ce sont les mêmes arguments que le Projet de Justice International d’Owe Aku a présenté devant des instances telles que les Nations Unis.

Les trois jours suivants (du 19 au 21) de la procédure formelle se sont déroulés à l’Hôtel Alex Johnson et le premier jour, les Protecteurs de l’Eau ont remporté une victoire. Depuis le début de l’affaire, il y a plusieurs années, PowerTech avait obtenu de nouvelles informations sur le site de la future mine par des forages d’échantillons pris dans la Terre, et n’avait révélé ces informations à personne, pas même à la Commission de Régulation Nucléaire ni aux juges. Cependant PowerTech a reçu l’ordre de donner ces informations.

Bien que très technique, l’essentiel de l’audience a été consacré aux mêmes objections à la demande de permis que celles qui avaient été exprimées lors de la séance publique de la veille. Chaque partie avait plusieurs experts répondant aux questions des juges sur les connexions entre les nappes aquifères, les relations entre elles et avec les eaux de surface, les effets d’inondations, de tremblements de terre et du vent sur les bassins de déchets, aussi bien que sur les conséquences de la sécheresse et l’impact énorme de l’utilisation de l’eau sur le taux de régénération des nappes aquifères. Bien que ce ne soit pas une affaire judiciaire, les avocats ont été autorisés à interroger les ‘témoins’ et un témoignage a été donné sur les résultats dramatiques de la lixiviation in situ sur l’héritage culturel, historique et contemporain des Lakota Oyate.

Wilmer Mesteth et Dennis Yellow Thunder, du Service des Ressources Naturelles de la Tribu Sioux Oglala, ont inscrit les commentaires publics dans le compte rendu officiel. Mesteth, un enseignant respecté du Oglala Lakota College et guide Spirituel Traditionnel de la Nation Lakota, a parlé seulement en Lakota, sans traduction. Il est intéressant de noter que les organisateurs ne se sont pas demandé combien de Lakota auraient pu faire des commentaires s’il y avait eu un interprète.

David Frankel, avocat de l’Alignement pour une Activité Minière Responsable, a utilisé une analogie avec le basketball (appropriée en Pays Lakota) en expliquant au jury : « PowerTech a un banc plein de joueurs, d’entraîneurs et de physiothérapeutes, alors que nous avons cinq gars qui courent sur le terrain qui ont toujours été là. Ils pensent qu’ils peuvent nous battre mais ils ne se rendent pas compte que nous ne sommes pas procéduriers. PowerTech doit encore se débarrasser de plusieurs obstacles. » En attendant, leurs fonds pour les affaires de justice se vident, le prix de l’uranium s’effondre et qui sait ce que leurs nouveaux propriétaires en Chine pourraient faire. Nous, nous savons ce que nous ferons : protéger l’Eau Sacrée.

DebraWPuranium25-8-2014

 

Liste des points litigieux dans l’affaire PowerTech (site d’obtention d’uranium in situ de Dewey-Burdock), devant le Conseil de la Sécurité Atomique et de l’Attribution de Licences

– N’ont pas satisfait aux exigences légales qui s’appliquent en matière de protection des ressources historiques et culturelles
– N’ont pas impliqué ni consulté toutes les tribus concernées comme l’exige la loi fédérale
– La Déclaration Finale d’Impact Environnemental ne fournit pas les informations nécessaires pour une détermination adéquate de la qualité de l’eau souterraine
– La Déclaration Finale d’Impact Environnemental ne fournit pas d’informations hydrogéologiques prouvant la capacité à contenir la migration de fluides et permettant d’évaluer les effets potentiels sur les eaux souterraines
– La Déclaration Finale d’Impact Environnemental n’analyse pas de manière adéquate les impacts quantitatifs sur l’eau souterraine
– La Déclaration Finale d’Impact Environnemental ne décrit ni n’analyse de manière adéquate les mesures visant à atténuer les risques.

 

*lakotanationmap1_medEn jaune, le territoire selon le traité de 1868

 

 

QUAND LA CONSTRUCTION COMMUNAUTAIRE IMPLIQUE UNE RECONSTRUCTION CONCRETE

Par Kent Lebsock
Owe Aku International Justice Project
Publié sur Censored News
7 mai 2014
See original article in English
Traduction Christine Prat

Depuis sa création il y a plus de 20 ans, Owe Aku (‘Bring Back the Way’ – Retrouvez la Voie – fondé par le tiyospaye – famille élargie – White Plume) a travaillé pour la culture Lakota et sa base territoriale dans des forums allant des salles de séjour des Anciens de Pine Ridge au Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies à Genève. Les nombreux aspects du travail pour le changement social et la revitalisation culturelle se situent nécessairement dans le cadre du système de tiyospaye (famille élargie ou communauté) qui est la base de l’organisation sociale des Lakota traditionnels. Les membres de cette famille ne sont pas seulement les humains. Les nations silencieuses (l’herbe, les fleurs, les arbres), les êtres à quatre pattes, l’eau sacrée et notre Mère la Terre elle-même font partie de la communauté et être un bon parent est le but du système du tiyospaye. Nous sommes maintenant sur la ligne de front pour protéger l’eau sacrée, ayant fait le vœu de bloquer l’exploitation d’uranium dans les Black Hills et d’empêcher le Pipeline KXL de pénétrer dans le territoire Lakota défini par traité. C’est notre devoir, notre responsabilité et notre plaisir de faire ce travail uniquement en tant que bénévoles à temps plein.

Il y a quelques années, un incendie à l’origine douteuse a détruit la maison des White Plume sur un terrain proche de Wounded Knee Creek. L’incendie était catastrophique pour la famille, la communauté et le travail d’Owe Aku. Des objets cérémoniels et des œuvres d’art ancestrales inestimables, ainsi que de la documentation historique ont été perdus. Çà c’est produit pendant que nous menions un combat contre une des plus grandes compagnies d’uranium du monde et, pendant de nombreuses semaines, Debra White Plume a travaillé sans relâche pour reconstituer la documentation de la chambre d’un motel de la réserve.Les choses se sont améliorées avec le temps, bien sûr, et Alex White Plume a reconstruit la maison familiale qui constitue le cœur de leur tiyospaye. A tout moment, des petits-enfants, quelques arrière-petits-enfants et des hôtes venus de partout dans le monde viennent y vivre et travailler à la reconstruction de leur maison. Le ‘bureau’ a été déménagé dans une chambre d’amis pleine à craquer et la ‘boîte aux lettres’ est un coin du lit de Debra. Le travail n’a jamais cessé.

Owe Aku est bien connu en Amérique du Nord comme force motrice derrière les alliances qui regroupent les Lakota, tout comme des alliés et soutiens non-Autochtones, pour bloquer le Keystone XL, et la lutte contre l’uranium continue.

Cependant, Owe Aku n’a jamais eu son propre bureau ni même une vraie table de travail. Mais finalement, le tiyospaye s’est rassemblé pour aider à construire un bel espace de bureau, avec des combles pour le rangement et/ou un ‘dortoir’ pour la multitude de visiteurs venus pour travailler avec Owe Aku. Dans les premiers jours de la construction, la nouvelle s’est répandue, et des petits-enfants, des nièces, des neveux et des amis sont venus aider. Certains ont apporté du matériel. Certains ont fait don de quelques dollars.

De plus, beaucoup de planches ont été coupées avec la scie portable des White Plume dans les pins de Pine Ridge, et beaucoup de matériel a été donné par la famille White Plume.
L’extérieur du bâtiment est terminé et à présent nous avons besoin d’aide pour finir l’intérieur. Comme toujours, tout don que vous pouvez faire est bienvenu, quelque soit le montant. Voir notre site www.oweakuinternational.org et cliquer sur Pay pal pour faire un don. Nous sommes conscients de demander beaucoup à ceux qui nous soutiennent et de compter sur eux pour tout ce que nous faisons, mais nous vous assurons que notre travail acharné et notre implication méritent la confiance que vos dons représentent.
Wopila !

 

DES LAKOTA EXPULSENT DES REPRESENTANTS DE TRANSCANADA TENTANT DE VENDRE LE PETROLE DE SABLES BITUMINEUX

 

Par Kent Lebsock
Owe Aku International Justice Project
Publié sur Censored News
14 novembre 2013
Traduction Christine Prat

 

Le 13 novembre 2013, des membres de la Tribu Sioux de Cheyenne River, agissant comme représentants de TransCanada pour brader le pays à l’oléoduc Keystone XL, ont amené des représentants du Keystone sur la Réserve. Voici ce qui s’est passé :

« Vous êtes déjà compromis, nous connaissons vos noms, nous vous avons vu, vu ce que vous avez fait ici ce soir, nous vendre pour de l’argent, c’est honteux… Les compagnies privées emploient cette méthode pour diviser les communautés, diviser les quartiers… Le reste d’entre nous tiendra, tous ensemble pour Unci Maka » dit Debra White Plume aux vendus et aux représentants de l’oléoduc Keystone XL mortel.

« Si vous devez rester parmi nous et être des nôtres, n’amenez jamais, jamais ces gens parmi nous ! » dit Tatanka Agli Win aux vendus qui ont amené des représentants de Keystone à Cheyenne River.

Comme on peut le voir dans le clip vidéo de Lakota Media Project, le puissant Winyan Lakota a assuré que les TransCanadiens quittent rapidement le Territoire Lakota, en les escortant litéralement dehors jusqu’à ce qu’ils soient dans leurs voitures.

 

 

« Courrez chez vous et dites au quartier général de votre corporation au Canada que les Lakota vont s’opposer. Dites-leur que vous allez devoir les écraser ou les jeter en prison. C’est le message que vous devez rapporter chez vous… Alors je pense que vous devez quitter notre terre ! Nous sommes prêts à aller en prison pour vous jeter hors d’ici MAINTENANT, alors vous pouvez partir librement ou être escortés vers la sortie maintenant… » dit Debra White Plume, Owe Aku.

 

Owe Aku Internationa Justice Project – Pour faire des dons à Owe Aku pour fournir un entrainement à l’action directe non-violente dans les communautés Lakota Oyate et à nos alliés, et au Lakota Media Project qui enregistre ces efforts, veuillez visiter notre site web : www.oweakuinternational.org. Vous pouvez nous joindre par email à oweakuinternational@me.com.

 

Kent Lebsock
Owe Aku International Justice Project
Défense des Traités Lakota et Notre Mère la Terre

 

Par le Projet de Media Lakota d’Owe Aku (Ramenez la Voie)
Publié par Censored News
See original article in English
Photo: Debra White Plume arrêtée lors d’une manifestation contre le Keystone XL en 2011

Dimanche 17 août 2013

Traduction Christine Prat

 

WHITE HALL, Montana – La Tournée de Résistance ‘De Pied Ferme’ (‘Moccasins on the Ground’) entamera, le vendredi 23 août 2013, une session d’instruction sur l’action directe non-violente à White Hall, Montana, qui se poursuivra les 24 et 25 août.

« Le Montana sera le premier territoire confronté aux sables bitumineux qui pourraient être acheminés par l’oléoduc Keystone XL, pour lequel on attend toujours le rejet ou l’approbation du Président Obama. Des résistants formés pour cela seront là quand TransCanada, Inc. pénétrera éventuellement dans ces territoires. L’instruction aura lieu sur un camping qui peut accueillir les centaines de personnes qui participeront à l’entrainement » dit Debra White Plume, principale organisatrice et Directrice de l’ONG de base Owe Aku (Ramenez la Voie). « De nombreuses nations tribales doivent aussi faire face aux industries d’extraction minière venues passer des contrats pour du charbon et autres éléments précieux de Notre Mère la Terre ».

L’instruction porte sur des compétences, des tactiques et des techniques d’action directe non-violente telles que le blocage des machines, mais il y aura aussi pendant ces trois jours des ateliers sur les Media Stratégiques, l’initiation à la médecine de rue, la connaissance des Droits en cas de Désobéissance Civile, le Développement de la Solidarité, les Droits de l’Homme et la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones, les Enseignements Sacrés Lakota sur l’Eau et de nombreux autres sujets couverts par la notion d’action directe.

Il y aura des sessions d’information sur la manière dont les Premières Nations du Canada ont subi les impacts des mines de sables bitumineux sur leurs territoires traditionnels, les eaux et la vie sauvage dont ils dépendent pour la chasse et la cueillette de subsistance ; et des discussions sur la façon dont les oléoducs transportant des sables bitumineux et autre pétrole ont amené leur peuple à être déplacé et à tomber malade à cause des effets de l’extraction et du transport.

On parlera de l’Oléoduc Keystone XL et de l’incapacité de l’industrie à nettoyer les effets des récentes fuites et accidents. A Mayflower, Arkansas, un résident touché par la fuite récente s’exprimera en direct sur Skype pour parler de la fuite massive qui a causé l’évacuation des habitants et des effets terrifiants sur sa santé dont il a souffert.

« Nous attendons cet entrainement avec enthousiasme, d’être sur notre terre, avec des activistes de première ligne venus de tout le pays » a déclaré Elrae Potts, qui travaille pour Action Indienne. « Il n’y a pas de place pour des egos surdimensionnés, c’est merveilleux que des gens expérimentés viennent partager leur expérience de première main. Nous avons besoin d’apprendre des stratégies et des techniques efficaces pour protéger nos communautés ».

« Tandis que le processus de commentaires du public, d’auditions et d’autres aspects de l’application de la loi internationale continue, chaque porte se ferme sur la perspective de protéger l’eau sacrée et notre Droit Humain à l’Eau. Bientôt, la seule porte qui sera encore ouverte sera celle de l’action directe. Une communauté organisée et bien préparée est notre meilleure protection si le Président Obama choisit d’accorder un permis pour le Keystone XL.

Bien sûr, nous espérons qu’il se montrera authentiquement révolutionnaire au sens écologique et dira non au permis, conduisant ainsi le monde à renoncer à la destruction et à s’orienter vers un futur d’énergie durable. Mais nous ne pouvons pas nous contenter d’attendre sa décision, nous devons agir maintenant et nous tenir prêts à protéger notre eau sacrée, nos terres, nos familles, c’est pourquoi nous emmenons la Tournée de Résistance ‘De Pied Ferme’ dans les communautés Lakota qui nous invitent à leur fournir cette instruction. Nous nous sommes déjà rendus dans plusieurs communautés Lakota et d’autres communautés Tribales, nous apporterons notre instruction jusqu’à ce que le Président Obama prenne sa décision » dit Debra White Plume.

Les instructeurs et conférenciers viennent des Nations Rouges Autochtones et de nombreuses organisations alliées de toute l’Amérique.

« Des délégations viennent des quatre directions pour participer à cette instruction, tous ceux qui veulent apprendre sont les bienvenus » dit Vic Camp, un des organisateurs de Owe Aku.

L’inscription est gratuite, mais les dons sont bienvenus ( www.oweakuinternational.org ). Amenez vos sacs de couchage, il y a des douches sur place. Les repas sont fournis. Pour plus d’information contactez l’organisateur d’Owe Aku Vic Camp au 605 454 3105.

Pour joindre Owe Aku :
605 454 2105 ou 605 454 3105
lakotaone@gmail.com

 

Original article in English

Publié par Censored News

LES DIRIGEANTS LAKOTA POUR LE TRAITE PRESSENT LES NATIONS UNIES DE PRENDRE DES MESURES CONCRETES POUR UNE APPLICATION INTERNATIONALE DES TRAITES

3ème Séminaire des Nations Unies sur les Traités, Genève, 16-17 juillet 2012

Par Owe Aku International Justice Project (oweakuinternational@me.com)

Traduction Christine Prat

 

9 juillet 2012

Le Projet de Justice Internationale Owe Aku (« IJP » : International Justice Project) participe – guidé par le Conseil du Traité de la Nation Sioux des Black Hills, conduit par le Chef Oliver Red Cloud – au 3ème Séminaire sur les Traités, à l’Office du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme du Département des Affaires Economiques et Sociales des Nations Unies. Le Chef Red Cloud a signé l’intervention personnellement. Ce 3ème Séminaire, utilisant l’étude des Nations Unies sur les Traités, Accords et Autres Arrangements Constructifs, complété par le regretté et très respecté diplomate Cubain Miguel Alfonso Martinez, est intitulé « Renforcement du Partenariat Entre les Peuples Autochtones et les Etats : Traités, Accords et Autres Arrangements Constructifs ». Il se tiendra au Siège des Nations Unies à Genève les 16 et 17 juillet 2012.

On peut lire le document du Projet de Justice Internationale Owe aku et les annotations sur : http://www.oweakuinternational.org/Owe_Aku_IJP/3rd_UN_Seminar_on_Treaties.html. Le texte de l’intervention et document de séance est signé personnellement par le Chef Red Cloud et sera transmis aux Nations Unies à Genève par le Eyapaha, ou Porte-parole pour le Conseil du Traité de la Nation Sioux des Black Hills, Alexander White Plume.

Le but initial du document de séance était, pour la Lakota Oyate [Nation Sioux], d’explorer, dans le cadre des Nations Unies, des mécanismes concrets, fondés sur des solutions créatives, pour appliquer la loi internationale sur les traités. Des sanctions, des pressions diplomatiques et des poursuites devant les Cours internationales ont été suggérées. Lakota Oyate est prête à affronter l’arrogance coloniale et à suggérer que la violation de la loi internationale par les Etats-Unis n’est pas différente, par exemple, de la violation de la loi internationale par l’Iran. Nous invitons les Peuples et Nations Autochtones, qu’ils aient ou non des traités, ainsi que les nations membres ayant un sens de la justice, à nous rejoindre dans cette lutte.

Le Conseil du Traité de la Nation Sioux des Black Hills est l’instance gouvernementale traditionnelle de la Nation Lakota, aussi nommée parfois Lakota Oyate ou Nation Sioux (« Sioux » est le terme colonial – inventé par les Français – NdT). Tant historiquement qu’à l’époque contemporaine, la Lakota Oyate a fourni une bonne part de la résistance la plus dure à l’acharnement du gouvernement des Etats-Unis à nier notre souveraineté intrinsèque et à envahir et coloniser illégalement notre peuple, notre territoire et nos ressources. Nous n’avons jamais été vaincus militairement par les Etats-Unis et en 1868 ils ont été obligés de signer un traité, de nation à nation, avec la Lakota Oyate. Le traité est pleinement légal et a force de loi d’après la Constitution des Etats-Unis, une décision de la Cour Suprême et l’étude des Nations Unies sur les Traités, Accords et Autres Arrangements Constructifs.

Kent Lebsock, Directeur

Owe Aku International Justice Project for Lakota Treaty Justice & Advocacy
oweakuinternational@me.com
646-233-4406
646-395-1617 (fax)
on the web at www.oweakuinternational.org