MANIFESTATIONS DANS LE MINNESOTA CONTRE LES OPERATIONS SPECIALES DU SHERIFF A STANDING ROCK, APRES QU’UNE BANDE DE POLICIERS ET MERCENAIRES VIOLENTS AIENT ATTAQUE A DE NOMBREUSES REPRISES LES PROTECTEURS DE L’EAU AMERINDIENS ET LEURS ALLIES
Par Brenda Norrell
Censored News
25 octobre 2016
Traduction Christine Prat
MINNEAPOLIS – Des manifestants, à Minneapolis, ont bruyamment crié ‘NON!’ au Bureau du Sheriff du Comté de Hennepin après qu’il ait envoyé le service des Opérations Spéciales pour terroriser Standing Rock. Ceci s’est produit après que la Ville de Minneapolis ait adopté une résolution soutenant la Nation Sioux de Standing Rock et son combat contre le pipeline Dakota Access. Minneapolis et Saint Paul ont été parmi les premières villes des Etats-Unis à envoyer des résolutions de soutien à Standing Rock.
Maintenant, trois comtés du Minnesota ont envoyé la police militarisée et les Opérations Spéciales au Dakota du Nord, après que l’état du Minnesota ait approuvé.
Une autre manifestation est prévue à Minneapolis pour vendredi.
La police militarisée, dirigée par le Service du Sheriff du Comté de Morton, a attaqué des protecteurs de l’eau pacifiques, leur a pulvérisé du poivre dans les yeux, les a frappés à coups de matraque, les a jetés au sol, ont harcelé les femmes seules dans les champs, et les ont arrêtés sans charges crédibles, conduisant à des emprisonnements injustifiés.
Les protecteurs de l’eau sont déshabillés pour être fouillés, après avoir été accusés de délits, mêmes fictifs.
LaDonna Brave Bull Allard, qui est propriétaire du terrain où se trouve le Camp de Sacred Stones, dit que sa fille a été arrêtée sans raison, déshabillée pour une fouille, et laissée nue dans une cellule de la prison du Comté de Morton. [LaDonna Brave Bull Allard s’était récemment exprimée aux Nations Unies].
Le Président Sioux de Standing Rock Dave Archambault exige que le Ministère de la Justice des Etats-Unis enquête sur les excès commis par la police.
Des mercenaires, agissant en tant que sécurité privée pour le pipeline Dakota Access, avaient attaqué les protecteurs de l’eau avec des chiens dressés et les avaient aspergés de gaz au poivre le 3 septembre dernier.
Les médias [ceux qui ont le courage d’aller voir sur place – NdT] sont les cibles d’arrestation pour le Sheriff du Comté de Morton, Kyle Kirchmeier.
Sont déjà arrêtés et incarcérés: Cody Hall, porte-parole du Camp Red Warrior, l’actrice Shailene Woodley, qui faisait un reportage en direct, et les reporters de Unicorn Riot.
Cinq reporters faisant du direct de Unicorn Riot ont été arrêtés à Standing Rock et dans l’Iowa au cours de manifestations contre le DAPL.
La productrice de Democracy Now! Amy Goodman a été inculpée, mais les accusations contre elle ont été abandonnées lorsqu’elle a comparu au tribunal. Le juge n’a pas trouvé de base crédible aux chefs d’inculpation pour émeute, et, à l’origine, pour effraction ‘criminelle’ [les manifestants et les journalistes avaient enjambé des fils de fer barbelés pour s’approcher de l’endroit où une compagnie privée lâchait ses chiens sur les gens – NdT].
Le Sheriff Kirchmeier a entrepris une campagne de terreur et de mensonges, que les médias dominants et la presse locale, qui ont une longue histoire de suprématisme blanc et de racisme, ont amplifiés.
Des articles plus récents accusent le Sheriff de Morton de tortures condamnées par les Nations Unies (déshabiller les prisonniers et les laisser nus dans les cellules, couvrir la tête d’au moins un manifestant d’un sac).
LES NATIONS UNIES SOMMEES D’INTERROMPRE LA CONSTRUCTION DU PIPELINE DAKOTA ACCESS: DECLARATION DE LADONNA BRAVE BULL ALLARD
Par Brenda Norrell
Censored News
3 octobre 2016
Traduction Christine Prat
NEW YORK – LaDonna Brave Bull Allard, une Lakota de Standing Rock, a sommé les Nations Unies d’interrompre immédiatement le pipeline Dakota Access et demandé une assistance immédiate pour les Dakota, Lakota et Nakota. Mme Allard s’est adressée à l’Assemblée Générale des Nations Unies au cours d’une séance consacrée aux Problèmes Autochtones.
Mme Allard a commencé sa déclaration en soulignant le besoin de consultation et en montrant à quel point c’est vital pour le bien-être des Nations Autochtones.
Mme Allard a dit que le pipeline Dakota Access constitue une violation flagrante de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, de la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones, du Traité de Fort Laramie de 1868, des revendications territoriales Indiennes non résolues, et, ce qui est le plus important, de Notre Mère la Terre.
Les gens de Standing Rock en appellent à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, à la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones et à d’autres lois des Nations Unies pour stopper ce pipeline.
« Nous demandons qu’un observateur et une équipe de journalistes soient envoyés immédiatement et de façon permanente à Standing Rock. »
Mme Allard a dénoncé le terrorisme permanent exercé contre les Autochtones par les multinationales à Standing Rock, en Amazonie et ailleurs.
Elle dit que les Peuples Autochtones protègent la vie sur terre et de l’eau saine pour les générations futures, afin que toute vie continue d’exister. Le savoir traditionnel Autochtone est la seule voie qui existe encore pour remédier à la destruction incessante causée par la consommation.
Sans le savoir traditionnel Autochtone, la voie sera celle de la destruction.
Elle a demandé l’unité pour protéger l’eau et demandé que les Nations Unies interviennent pour arrêter immédiatement la construction du pipeline Dakota Access.
« Nous devons nous unir pour protéger l’eau et notre Mère la Terre. »
La Déclaration de LaDonna Brave Bull Allard :
Je salue les distingués représentants,
Je vous salut de bon cœur aujourd’hui. Je suis Ta Maka Waste Win, membre de la Tribu Sioux de Standing Rock, je parle en prenant en compte la participation de plus de 300 millions d’Autochtones de Unci Maka, notre Mère la Terre. Dans le cadre du système des Nations Unies, nous les Peuples Autochtones demandons qu’on nous accorde une participation au plus haut niveau et que nos représentants soient légitimes et élus par les Nations et organisations Autochtones dans chaque région. Ceci assurera que notre participation et nos contributions aux questions qui nous concernent soient traitées légitimement. Le manque de représentation et de contributions légitimes aux questions qui nous concernent aboutissent à des violations de nos droits égaux et inaliénables de membres de la famille humaine. C’est se qui se passe dans la situation actuelle urgente de la Tribu Sioux de Standing Rock, chez moi, où la compagnie Dakota Access Pipeline a violé de manière criante la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones, l’article 169 de l’OIT, le Traité de Laramie de 1868, la Revendication Territoriale non résolue Ihunktonwana Dossier 74A et, le plus important, notre Mère la Terre.
L’organisation demande donc par ceci, que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones, l’OIT 169, soient appliqués et réanimés pour mettre un terme immédiat à la construction du pipeline Dakota Access. Nous demandons qu’un observateur et une équipe de journalistes soient envoyés immédiatement et de façon permanente à Standing Rock jusqu’à ce que le problème soit résolu pour protéger l’eau. Cette situation due au Dakota Access dure depuis 6 mois. Ça a duré au printemps, pendant l’été et l’automne, et risque de se poursuivre en hiver, alors que nous protégeons et défendons notre droit à l’eau. Nous demandons une assistance et une protection immédiates pour nos sœurs et frères Lakota, Dakota et Nakota. Aujourd’hui, nous sommes ici officiellement pour dénoncer le terrorisme des multinationales contre les Peuples Autochtones de notre Mère la Terre, étant donné que c’est notre situation à Standing Rock et aussi une situation urgente pour nos sœurs et frères Autochtones en Amazonie et beaucoup d’autres régions du monde.
L’organisation reste engagée par son devoir de résoudre les défis auxquels notre génération doit faire face, c’est-à-dire de protéger la vie et l’eau saine pour les générations futures et pour que tout ce qui existe continue d’exister. Le Savoir Autochtone Traditionnel est la seule voie qui reste pour réparer les effets du modèle non-viable de production et de consommation qui détruit nos vies et le monde autour de nous. L’Agenda 2030, sans nos représentants légitimes et sans l’inclusion du Savoir Traditionnel des Peuples Autochtones, échouera. Notre savoir peut aider à guérir notre Mère la Terre. Sans lui, des dégâts énormes et irréparables nous conduiront à la destruction. Nous devons nous unir pour protéger l’Eau et notre Mère la Terre. Nous, les Peuples Autochtones de notre Mère la Terre, marchons vers le futur sur les traces de nos ancêtres.
Publié sur Censored News
LUTTE CONTRE LE PIPELINE DAKOTA ACCESS: LUTTE ET DESTRUCTIONS DE SITES AUTOCHTONES AU TEXAS AUSSI
Tandis que la résistance pacifique continue à Standing Rock, et que les protecteurs de l’eau sont toujours harcelés, agressés et arrêtés par la police – qui a récemment envoyé des unités munies de mitraillettes – la lutte a commencé au Texas, où Obama a approuvé la construction de pipelines vers le Mexique par la même compagnie responsable des destructions de sites funéraires à Standing Rock, Energy Transfer Partners, de Dallas, qui a volé les noms ‘Dakota’ et ‘Comanche’ pour ses pipelines. Au Texas aussi, la compagnie détruit des sites Indiens antiques.
Dès le 22 septembre, Brenda Norrell écrivait sur l’affaire du Texas sur Censored News.
Brenda Norrell
Censored News
22 septembre 2016
Traduction Christine Prat
Tandis que la résistance contre le pipeline Dakota Access escaladait, le Président Obama a approuvé deux pipelines devant traverser la frontière avec le Mexique, construits par les mêmes propriétaires, Energy Transfer Partners de Dallas. Maintenant, la firme du pipeline Serpent Noir creuse un site Indien antique dans la zone protégée de Big Bend, au Texas.
« En mai, le gouvernement fédéral a rapidement approuvé les permis pour deux pipelines au Texas – le Trans-Pecos et le Comanche Trail – qui sont également la propriété d’Energy Transfer Partners. Ceci doit assurer que le gaz de schistes, obtenu par fracturation, des Etats-Unis coulera dans le réseau d’énergie du Mexique », selon des rapports de Desmogblog.
Tout comme dans le nord, où ils ont volé le mot ‘Dakota’ pour leur serpent noir, dans le sud, le serpent noir d’Energy Transfer Partners a volé le nom ‘Comanche’ pour son pipeline.
Les pipelines dépendaient de l’approbation présidentielle vu qu’ils traverseront la frontière internationale entre les Etats-Unis et le Mexique.
L’Alliance pour la Préservation de Big Bend a déclaré : « C’est un triste jour où nous sommes témoins de la destruction d’une partie d’un site Indien antique à l’est des Montagnes Davis par Energy Transfer Partners – la compagnie qui a détruit un site funéraire sacré des Sioux de Standing Rock il y a quelques semaines. D’énormes machines ont écrasé les buissons et pulvérisé la roche pour creuser un chemin à travers le site de Trap Spring pour les bulldozers qui doivent arriver ces jours-ci.
« C’est la première de trois étapes de construction – le déblayage initial. […]
« Après viendront les bulldozers qui creuseront une tranchée de 38 mètres sur 60 centimètres. Tous les objets et antiquités sous la surface seront détruits.
« Finalement il y aura la pose en profondeur du pipeline. Cela détruira tous les matériaux enfouis profondément et potentiellement TRES anciens. »
[…]
Photo: l’archéologue David Keller assiste à la destruction du site. Photo Jessica Lutz
Des bulldozers arrachent tout à travers un site Indien antique. Par l’Alliance de Préservation de Big Bend.
Brenda Norrell
Censored News
23 septembre 2016
Traduction Christine Prat
La compagnie qui a passé au bulldozer des sites funéraires Amérindiens dans le Dakota du Nord – et attaqué des femmes et des enfants Autochtones avec des chiens dangereux et des jets de poivre – attaque maintenant au bulldozer un site Indien antique à Big Bend, au Texas. Le Président Obama a approuvé deux pipelines devant traverser la frontière avec le Mexique, pipelines appartenant à la même compagnie de Dallas qui est propriétaire du pipeline Dakota Access.
A Dallas, l’American Indian Movement du centre du Texas et leurs alliés devaient protester contre Energy Transfer Partners et son PDG Kelcy Warren.
[…]
Pendant ce temps, la répression continuait dans le Dakota du Nord, des journalistes et des porte-parole étaient poursuivis.
Même Censored News a été censuré – cette fois-ci par Twitter. Twitter a bloqué tous les liens de Censored News. Les excuses de Twitter sont variables.
Alliance de Préservation de Big Bend [Big Bend Conservation Alliance]
Censored News
1er octobre 2016
Traduction Christine Prat
Hier, des membres de l’American Indian Movement du Centre du Texas, des descendants locaux de tribus Autochtones et des citoyens engagés depuis longtemps dans la lutte contre le pipeline Trans-Pecos, ont défilé contre le Trans-Pecos et le Dakota Access, dans le Dakota du Nord, en solidarité avec les Sioux de Standing Rock. Environs cent personnes ont défilé sur les 5,6 km du centre d’Alpine au croisement du pipeline 1703, et se sont brièvement rassemblés aux portes du bureau de Pumpco, où des membres de l’AIM ont agité leurs drapeaux en signe de désapprobation. Au croisement, le groupe s’est assemblé à l’ouest de la route, où un trou béant a été préparé pour passer sous la route. Ce mouvement concerne bien plus qu’un seul pipeline. Il s’agit de respecter le monde naturel et de protéger notre eau et les terres pour les générations futures.
@standingwithstandingrock #nodapl#waterislife #notranspecospipeline #standwithbigbend #thankyou American Indian Movement Of Central Texas
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Photos Nicol Ragland et transpecosdoc.com