LA POLLUTION DE L’EAU DES NAVAJO PLUS EFFRAYANTE QUE CELLE DE FLINT (MICHIGAN)

vendredi 22 janvier 2016

L’eau des Navajo est polluée depuis longtemps par les mines de Peabody Coal sur Black Mesa, les fuites d’uranium et plus récemment l’empoisonnement des rivières Animas et San Juan par l’Agence de Protection de l’Environnement (EPA). Le gouvernement des Etats-Unis savait, lorsqu’il a déplacé des Navajos dans la région de Sanders**, Arizona, que les radiations dues à la fuite d’uranium de Church Rock*, Nouveau-Mexique, empoisonneraient l’eau en s’écoulant dans le Rio Puerco. Dans la région de Four Corners [nord-est de la Réserve Navajo], trois centrales électriques au charbon polluent l’eau par ruissellement.

Censored News

 

A POLLUTION DE L’EAU DES NAVAJO PLUS EFFRAYANTE QUE CELLE DE FLINT

Par Robert Seals
Censored News
Photo de Louise Benally faisant un discours à Washington D.C.
Zie ook Nederlandse vertaling door Alice Holemans
Traduction Christine Prat

Mon nom est Robert Seals. J’ai suivi l’histoire de la crise de l’eau à Flint, dans le Michigan et je souhaite faire la lumière sur une autre histoire de pollution de l’eau bien plus ancienne et tout aussi effrayante que celle de Flint.

Les réserves d’eau de Black Mesa, dans la Réserve Navajo, sont détruites depuis des décennies par l’entreprise minière Peabody. L’eau des puits a été drainée pour mélanger au charbon afin de le transporter par pipeline et le reste de l’eau a été contaminée par de l’uranium qui s’écoule maintenant dans le fleuve Colorado. C’est un abrégé d’une histoire peu connue qui doit désespérément être dite. Il n’y a pas eu d’eau potable dans la Réserve depuis des décennies. Quand une ville comme Flint est en crise, tout le monde s’agite et se sent concerné. Cependant, personne ne parle de la situation tragique qui règne sur Black Mesa et personne n’est tenu pour responsable de ce camouflage. La porte-parole de Black Mesa est Louise Benally. Elle peut vous fournir toute l’histoire.

Voici une brève déclaration de Louise : « Notre eau a été touchée depuis les années 1950 jusqu’à maintenant. Lorsque divers minéraux ont été découverts dans la Réserve Navajo dans les années 1940-1950 – jusqu’à ce jour (maintenant, en 2016), l’eau souterraine a été utilisée pour extraire l’uranium. Les eaux souterraines et de surface ont été utilisées puis rejetées dans des bassins de rétention et/ou dans les eaux de surface. L’extraction de charbon sur Black Mesa a entrainé l’utilisation d’eau pour transporter le charbon sur 445 km et continue à pomper l’eau souterraine pour pousser le charbon de Black Mesa jusqu’à Laughlin, dans le Nevada. Aujourd’hui, les bassins de rétention ne sont plus surveillés sur Black Mesa et infiltrent les ruissellements jusque dans les cours d’eau de surface – et les cours supérieurs.
Il y a beaucoup de pollution dans notre Réserve, dans la plupart des régions comme dans les Nouvelles Terres de Sanders**, Arizona. Il n’y a pas d’eau que les gens puissent boire en toute sécurité. Dans le district de l’ouest, il n’y a pas eu d’eau potable saine depuis les années 1950, quand les firmes d’uranium y sont arrivées. L’eau de Black Mesa est pompée pour les opérations minières de Peabody Coal. La pollution s’infiltre maintenant dans le Fleuve Colorado. »

Je vous remercie immensément de prendre le temps de vous renseigner davantage et de dénoncer cette affreuse situation.

Sincères salutations, Robert Seals

 

*En 1979, une digue de terre qui retenait l’eau irradiée de la mine d’uranium de Church Rock a cédé et l’eau s’est échappée dans le Rio Puerco. C’est à ce jour la plus grande catastrophe nucléaire de l’histoire des Etats-Unis. Elle s’est produite la même année que l’accident de Three-Miles-Island, dont les médias ont beaucoup parlé, alors que pas un mot n’a été dit sur la catastrophe de Church Rock.

 

**Après beaucoup de péripéties, une loi de 1974 – PL 93-531 – a partagé une zone commune aux Navajos et aux Hopis, entrainant l’expulsion de milliers de Navajos et d’une centaine de Hopis. Les expulsions ont eu lieu dans les années 1980. Certains Navajos ont été relogés à Sanders, ville traversée par le Rio Puerco, en aval de Church Rock. La région était donc fortement contaminée par la fuite d’uranium. Une ‘nouvelle’ pollution à l’uranium a été découverte pendant l’été 2015, dans le puits d’eau potable d’un quartier Navajo de Sanders.

Christine Prat

 

 

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Par Wendsler Nosie Sr., 2 janvier 2016
Publié sur Censored News le 19 janvier 2016
Traduction Christine Prat

BASTION APACHE
BP 766 San Carlos, AZ 85550

 

2 janvier 2016

Salutations à tous et que le Créateur bénisse chacun d’entre vous, alors que nous repartons pour le voyage de la vie pour les quatre saisons à venir. J’écris cette lettre pour vous tendre la main, à vous et tous les autres, espérant que ce que nous avons appris en 2015 fera avancer le voyage spirituel de guérison pour 2016. L’année passée m’a appris beaucoup à travers chacun de vos efforts, par votre expérience, votre sagesse et vos croyances religieuses. A travers vous, j’ai pu apprendre que nous sommes face à la bataille pour détruire la colonisation, mais pas seulement pour le pays Indien, pour chacune des sociétés qui composent l’Amérique. Chaque société non-Indienne souffre de la colonisation, qui découle directement du premier jour où les Européens ont mis le pied en Amérique du Nord. Leur but n’avait jamais été de réclamer les nouvelles terres comme foyer, mais de prendre toutes les ressources naturelles pour enrichir leur pays et élever leur statut. A l’avant-garde de cette aventure, il y avait des Rois, des gouvernements, des entreprises, des chefs religieux, et, oui, l’exploitation minière. C’est devenu la structure de la fondation de ce qui est appelé les Etats-Unis d’Amérique. Afin de réaliser leur destinée manifeste, la décision d’éliminer les premiers peuples de ce pays devait être exécutée. Ça a commencé par l’affreux procédé de tuer 90% des Autochtones d’Amérique du Nord, une épouvantable Atrocité de l’histoire humaine. Notre peuple, hommes, femmes, enfants et anciens, a été forcé de marcher pour être placé dans des camps de concentration. Les dirigeants et les religieux furent crucifiés pour ce dont ils croyaient que Dieu leur avait donné. Ainsi aujourd’hui, ces lieus qui étaient des camps de concentration sont maintenant reconnus comme Réserves, depuis la fin des années 1800 et le début des années 1900. Cet acte de génocide a conduit au déni pour une communauté humaine d’exercer la liberté qui lui avait été donnée par le Créateur. Avec pour toute raison, de servir le pouvoir, l’avidité, le contrôle et la source maudite de la propriété.

Après tout ce à quoi nous avions été confrontés, le gouvernement des Etats-Unis s’est engagé à protéger nos intérêts comme prisonniers, et maintenant comme membres d’une tribu reconnue au niveau fédéral. Le gouvernement des Etats-Unis a promis d’exercer sa responsabilité de tutelle afin d’assurer, pour toujours, qu’il prendrait soin de nous. Notre confiance a été mise dans les mains du gouvernement sans que nous sachions que nous étions trompés. Nos terres ancestrales furent distribuées, l’eau a été divisée par l’état d’Arizona, même dans la Réserve, des portions de territoire ont été prises, sous ordre de l’exécutif, pour y exploiter des mines. Ce qui nous reste, ce sont nos sites sacrés qui sont tous situés sur les terres du Service des Forêts des Etats-Unis, et donc supposés être protégés. Mais maintenant, ils ont aussi été donnés à des entreprises étrangères, par notre propre gouvernement des Etats-Unis. Resolution Copper/Rio Tinto a été exempté de toutes les lois fédérales auxquelles chaque Américain doit se conformer. Si nous ne le faisions pas, nous enfreindrions les lois et serions sanctionnés à la discrétion d’une cour Fédérale.
Ceci me ramène à mes premières remarques sur la façon dont ce pays a été fondé. Pour cette raison même, nous devons reconnaître la vérité et entamer le processus de vraie guérison pour tous. Notre pays ne peut pas continuer à survivre sur la voie de ceux qui vivent pour l’avidité, le pouvoir et l’injustice pour l’espèce humaine. Nous en sommes clairement toujours témoins, dans les actions de John McCain, Ann Kirkpatrick, Jeff Flake et les déclarations cruellement trompeuses faites par Paul Gosar.
Alors, s’il vous plait, rejoignez nous dans la prière et le soutien pendant que nous continuons le processus de guérison de la liberté. Nous allons à nouveau sortir de la Réserve et marcher pour nous libérer du servage des politiques fédérales et des inexactitudes de l’histoire de ce pays. Nous ne serons plus invisibles, pour Dieu, le Créateur, dont il est connu dans le monde entier qu’il a parlé une fois de plus, à travers toutes ses créations, pour dire que la guérison doit commencer pour sauver ce qui reste. Ainsi ceux qui sont encore à naître embrasseront le véritable esprit de la vie.

Les manifestations à venir doivent avoir lieu les 26 et 27 février 2016.

Mes respects,

Wendsler Nosie Sr.

 

 

17 janvier 2016
Rapport Spécial
Le Combat des Ouvriers de Ciudad Juarez traverse la Frontière en 2016
Par Frontera NorteSur
Publié par Censored News
Traduction Christine Prat

Durant l’été et l’automne 2015, une vague de protestations ouvrières contre les bas salaires, le harcèlement sexuel et autres mauvaises conditions de travail, a éclaté dans quatre usines possédées par des étrangers, ou maquiladoras, dans la ville frontière du nord du Mexique, Ciudad Juarez. Dans une ville où une véritable représentation syndicale dans les usines d’exportation est pratiquement inconnue, les demandes des travailleurs pour des syndicats indépendants a été particulièrement remarquée.

Au fil des jours, puis des semaines et des mois, des spéculations ont beaucoup circulé dans la presse de Juarez, qui se demandait si les compagnies, que les militants syndicalistes accusent de licencier les travailleurs impliqués dans les protestations et l’organisation de syndicats, allaient simplement attendre que le mouvement s’éteigne avec l’arrivée du froid et de la faim.

Début 2016, non seulement les manifestations ont défié le temps hivernal et ont continué dans au moins trois entreprises – Lexmark, Eaton et la division Scientifique d’Atlanta de Foxconn – mais les actions de soutien aux travailleurs actuels et aux licenciés s’étendent aux niveaux national et international.

La semaine dernière, des manifestations de solidarité avec les ouvriers de Lexmark ont été organisées à Mexico, El Paso et à Lexington au Kentucky, d’après l’Assemblée Régionale Populaire de Paso del Norte, un regroupement d’organisations de droits de l’homme et de droits des travailleurs, et d’individus à Juarez, El Paso et Chihuahua.

« Il y a beaucoup de harcèlement sexuel dans l’industrie. La forme la plus commune est que les chefs et superviseurs demandent des faveurs sexuelles en échange de choses aussi communes que les heures supplémentaires » dit un ouvrier de Lexmark à un journaliste de Mexico. « Le salaire de base ne permet jamais de survivre, et (les superviseurs) mettent comme condition pour travailler plus, ce que les ouvrières acceptent de leur accorder. »

Pendant ce temps, à Juarez, des dizaines d’anciens ouvriers de Lexmark brûlent leurs uniformes de travail devant le bâtiment de l’entreprise Américaine. « (Lexmark) n’a pas pris contact avec nous pour proposer une solution. Nous continuerons jusqu’à ce qu’il y ait une solution positive » dit Miguel Angel Sedano, un ouvrier de Lexmark cité dans El Diario de Juarez. « Nous organisons un boycott, et demandons au public de ne pas acheter de produits (de Lexmark) étant donné que cette entreprise viole les droits humains et les droits du travail des ouvriers. »

Parmi d’autres plaintes des travailleurs de Lexmark, il y a des déductions non-autorisées de leur fiche de paie et l’exposition à des produits chimiques dangereux dans les ateliers. Lexmark, qui a son siège principal à Lexington, au Kentucky, fabrique des cartouches pour imprimantes et des produits associés.

Il n’y a pas eu de réaction immédiate sur le site web de Lexmark, aux manifestations à Lexington et d’autres villes, mais le site de la compagnie proclame son adhésion aux ‘responsabilités sociales’, avec des buts de développement durable et ‘d’équilibre entre les préoccupations économiques, écologiques et sociales’.

En décembre, des centaines d’ouvriers de Lexmark à Juarez ont organisé des interruptions du travail pour appuyer leurs revendications. Le Lexington Herald Leader a attribué une déclaration de la firme, faite après les manifestations de décembre, à Leea Haarz, directeur général de l’usine de Juarez, qui assurait écouter les employés et se conformer à un engagement d’avoir « des conversations ouvertes et honnêtes avec nos employés afin d’assurer que Lexmark demeure un endroit gratifiant pour travailler. »
D’après le site de Lexmark, l’entreprise a rapporté 3,7 milliards de dollars de revenus en 2014, dont 57% venant de ventes internationales.

Dans une conférence de presse d’El Paso retransmise sur Internet avant Noël, Susana Prieto, avocate des ouvriers de Lexmark et d’autres travailleurs de maquiladora, a accusé l’entreprise d’avoir licencié des ouvriers après qu’ils aient demandé des augmentations de salaire de moins de quinze centimes par jour pour augmenter leur salaire hebdomadaire d’environs 40 dollars. Elle a accusé l’entreprise d’appeler la police de Juarez pour intimider les travailleurs, qui ont commencé à craindre que les flics locaux ne les mettent en détention.

Pendant les mois de protestations, le coût du travail pour les entreprises Américaines ayant des usines à Juarez et le reste du Mexique a encore baissé, suite à l’effondrement du cours du peso. Samedi 16 janvier, des bureaux de change au Mexique affichaient à nouveau un cours de 19 pesos pour un dollar.

A la veille du Nouvel An, alors que le Mexique était plongé dans les festivités, le Bureau de Juarez du Conseil de Conciliation et d’Arbitrage du Travail a rejeté les pétitions des ouvriers de Lexmark et Foxconn demandant la reconnaissance officielle de syndicats indépendants. Dans sa décision, le conseil fédéral du travail a cité la confusion quant au nom proposé pour un syndicat et un plan de gestion financière inadéquat. Les travailleurs ont juré d’aller en appel contre la négation de leurs revendications.

Sur le front juridique, l’avocat du travail Juan Pablo Delgado a déposé le 14 janvier une plainte auprès de la Commission des Droits de l’Homme de l’état de Chihuahua contre le directeur du bureau du Secrétariat au Travail de Chihuahua, au nom des travailleurs de maquiladora qui accusent les officiels de promouvoir une liste noire des travailleurs militants.

Samedi 16 janvier, le mouvement des travailleurs de maquiladora s’est uni à une autre lutte sociale importante au Mexique, lorsque trois parents de jeunes faisant partie des 43 étudiants disparus d’Ayotzinapa dans l’état de Guerrero en septembre 2014, se sont rendus au camp de protestation des travailleurs de Lexmark, devant le bâtiment de l’entreprise.

Avec les mères de jeunes femmes de Juarez disparues dans la ville frontière, les parents d’Ayotzinapa ont tenu un forum en plein air sur la répression et les disparitions, aux portes de Lexmark.

Autre évènement remarquable, la plus grande organisation syndicale des Etats-Unis exprime son soutien à la lutte des ouvriers de Juarez.
Le 11 janvier, sur le blog de l’AFL-CIO, Kathy Feingold a appelé à la réintégration des ouvriers licenciés, à la reconnaissance des syndicats, à l’intervention du gouvernement fédéral Mexicain et à un rapport des instances locales, d’état et fédérales des Etats-Unis pour déterminer si certains des produits qu’ils achètent proviennent de maquiladoras à Juarez « qui pourraient utiliser des dollars des contribuables américains pour subventionner des violations des droits du travail. »
K. Feingold a également souligné la contradiction entre les conditions de travail à Juarez et les nouvelles réformes soutenues par le gouvernement de Pena Nieto afin que le Mexique puisse accéder au projet de Partenariat TransPacifique qui implique la ratification de la Convention 98 de l’Organisation Internationale du Travail (un accord comportant le droit de s’organiser et les négociations collectives), des changements dans les conseils du travail Mexicains et de nouveaux protocoles pour l’inspection du travail.
« Si ces changements étaient mis en pratique, ils pourraient permettre aux travailleurs de Ciudad Juarez et d’autres centres industriels d’exercer effectivement leurs droits » écrit K. Feingold. « Malheureusement, ces annonces n’ont eu aucun effet sur les autorités du travail et les directeurs d’entreprises à Ciudad Juarez. »

Alors que les actions ouvrières se développaient à Juarez et que le soutien pour le mouvement grandissait à l’étranger, une nouvelle affaire de possible empoisonnement alimentaire de masse, un problème récurent dans les maquiladoras de la frontière, était signalé, jeudi 14 janvier, dans une usine de Lear Corporation. Plus de 160 travailleurs de Lear ont commencé à vomir et présenter d’autres symptômes après avoir mangé dans une cafétéria de l’entreprise. Eloy Coral Banda, chef de la commission du Chihuahua pour les risques sanitaires, dit que des échantillons de nourriture étaient relevés à l’usine pour essayer de déterminer la cause des maladies des travailleurs.

Alors que le mouvement des travailleurs se durcit et s’étend, tous les regards à Juarez sont tournés vers la visite, le mois prochain, du Pape François, dont beaucoup s’attendent à ce qu’il s’exprime sur la pauvreté et les conditions de travail. Entretemps, les habitants de la zone frontière de Paso del Norte de Juarez, El Paso et du sud du Nouveau-Mexique auront une occasion d’avoir des informations de première main sur le mouvement des travailleurs de maquiladora.

Samedi 23 janvier, le Projet d’Education en Justice Sociale d’El Paso parrainera, à 10 heures du matin, un forum auquel participeront l’avocate des travailleurs de Lexmark Susana Prieto et l’ouvrière militante de maquiladora de Juarez Miriam Delgado. Les Docteurs Kathy Staudt et Oscar Martinez, co-fondateurs du Projet d’Education en Justice Sociale, universitaires vétérans de la frontière et écrivains, doivent aussi y faire des commentaires. Le forum du samedi matin doit se tenir dans l’auditorium de la Bibliothèque Publique d’El Paso, au 501, N. Oregon, au centre de la ville jumelle de Ciudad Juarez [c.à.d El Paso, Texas].
Autres sources (en Espagnol ou en Anglais) :
Arrobajuarez.com, January 16, 2016. El Mexicano, January 16, 2016. Article by Juan Ramon Rosas. El Diario de Juarez, January 14, 2016. Article by Francisco Chavez. Nortedigital.mx, January 14, 2016. Article by Carlos Omar Barranco. El Diario de El Paso, January 14, 2016. Article by Juliana Henao. Lapolaka.com, January 14 and 16, 2016. Elpasoheraldpost.com, January 11, 2016. Article by Chris Babcock. La Jornada, December 31, 2015; January 13, 15, 16 and 17, 2016. Articles by Ruben Villalpando, Patricia Munoz Rios, Gloria Munoz Ramirez and Elio Henriquez. Lexington Herald Leader (kentucky.com), December 16, 2015.
Frontera NorteSur : en ligne, nouvelles de la frontière US/Mexique
Centre d’Etudes Latines Américaines et de la Frontière
Las Cruces, Nouveau-Mexique

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Email : fnsnews@nmsu.edu

chr-51381Communiqué de presse

6 décembre 2016

LA DELEGATION DU RESEAU ENVIRONNEMENTAL AUTOCHTONE A LA COP21 REAGIT A L’ANNONCE DU CANADA DE SOUTENIR LE BUT D’ 1,5° POUR LE CLIMAT

Par Suzanne Dhaliwal
Publié le 7 décembre 2015 sur le site de l’IEN
Traduction Christine Prat

PARIS, France – Les Peuples Autochtones du Canada, des Etats-Unis et du monde ont d’abord été ravis d’entendre que le Ministre de l’Environnement et du Changement Climatique du Canada, Catherine McKenna, avait déclaré aux leaders du monde entier lors de négociations sur le climat à huis-clos à Paris, que le Canada soutient la restriction de l’élévation globale de la température à 1,5° Celsius, adoptant par là un but plus ambitieux pour la réduction des gaz à effet de serre que les 2° que le sommet des Nations Unies vise officiellement.

« Je serre la main du Canada pour soutenir la position de 1,5° Celsius. Cependant, le Conseil Global des Peuples Autochtones a toujours défendu la limite de 1,5°. Ça n’a jamais changé », dit Tom Goldtooth, Directeur Exécutif du Réseau Environnemental Autochtone [Indigenous Environmental Network], une organisation Autochtone basée en Amérique du Nord. « Ce qui reste à voir, c’est comment le Canada compte parvenir à ce résultat sans un engagement à interrompre l’expansion des sables bitumineux d’Alberta et les pipelines qui y sont associés et entreprendre une transition rapide vers une économie durable. Cela serait la vraie nouvelle et l’engagement que nous voulons du Canada pour réagir profondément à la crise climatique. »

Trudeau a été déçu par la décision d’Obama, en novembre, de ne pas prolonger le pipeline Keystone XL, arguant de ses inquiétudes à propos des conséquences de la décision sur l’économie Canadienne et la création d’emplois. Il n’a pas présenté de plan complet pour détourner le Canada des carburants fossiles très polluants, au profit d’une économie verte.

« L’engagement du Canada pour la limite de 1,5° est un pas dans la bonne direction qui indique la reconnaissance de la situation urgente dans laquelle nous sommes mondialement de par la crise climatique. Si le gouvernement Canadien va dans le sens de ses paroles, cela pourrait créer les circonstances politiques pour nous mener vers le futur avec le genre d’investissement nécessaire pour l’approche totale dont nous avons besoin pour arrêter la fonte des glaciers et construire pour le Canada une économie renouvelable fondée sur la justice. Cela signifie, sans équivoque possible, stopper l’expansion des sables bitumineux et des pipelines qui y sont associés tels que Energie Est de TransCanada et Trans-Mountain de Kinder Morgan. Pour nous, Peuples Autochtones, c’est l’occasion de faire entendre notre sagesse et nos connaissances et d’offrir de nombreuses solutions à la crise mondiale du climat qui ne réduisent pas en marchandise et ne menacent pas la biodiversité dont notre mode de vie dépend » dit l’actrice Métis/Cree Tantoo Cardinal, de Fort McMurray en Alberta, au Canada.

Malgré la rhétorique de Trudeau, le gouvernement du Canada semble déterminé à promouvoir le pétrole de sables bitumineux sur les marchés internationaux par tous les moyens nécessaires.

« En tant que Denedeh du Nord et de l’Arctique, nous avons déjà subi un changement de 2° et vu ses impacts réels sur le changement climatique. Nous sommes aussi en aval du plus grand projet industriel de la planète, les sables bitumineux d’Alberta, qui se combinent pour produire les effets du changement climatique par la contamination et la dégradation des terres dont nous dépendons. Il nous faut plus que des engagements écrits ou verbaux, il nous faut une véritable action sur le climat maintenant, et çà signifie que nous ne pouvons pas accroître l’exploitation des sables bitumineux et que nous devons laisser les carburants fossiles dans le sol », dit Daniel T’Seelie, membre de la communauté Dene

 

LPeltierCNCommuniqué de presse

International Leonard Peltier Defense Committee
12 octobre 2015
Traduction Christine Prat, pour le CSIA-Nitassinan

Le Président Evo Morales salue Leonard Peltier comme ‘Défenseur de son peuple et de la Terre Mère’, et demande sa libération

 

Aujourd’hui, à la Conférence Mondiale sur le Changement Climatique et la Défense de la Vie, le Président Evo Morales – auquel se sont joints le Vice Président Linera, le Chancelier Choquehuanca, et l’Ambassadeur Caceres – a salué Leonard Peltier comme défenseur des Peuples Autochtones et de la Terre Mère, et pressé le Président Obama d’accorder sa grâce à Leonard Peltier.

Leonard Peltier a été injustement condamné en 1977 dans l’affaire de la mort par balles de deux agents du FBI dans la Réserve Indienne de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud. Le procureur fédéral a admis par deux fois que le gouvernement n’avait pas prouvé la culpabilité de Peltier et ne le pouvait toujours pas. Il est établi que des procureurs et des agents fédéraux ont fabriqué des preuves contre lui, ont camouflé la preuve de son innocence, ont produit des faux témoignages, ignoré les ordres du tribunal et menti aux jurés. En 2003, la Cour d’Appel du 10ème Circuit a déclaré qu’ « une bonne partie de la conduite du gouvernement dans la Réserve de Pine Ridge et de ses poursuites contre M. Peltier, est condamnable. Le gouvernement a caché des preuves. Il a intimidé des témoins. Ces faits sont indiscutables. »

Emprisonné depuis 40 ans – actuellement à la prison fédérale de Coleman, en Floride – Peltier a été reconnu comme prisonnier politique par Amnesty International. Nelson Mandela, l’Archevêque Desmond Tutu, 55 Membres du Congrès et d’autres – entre autres un juge qui a fait partie de la cour dans deux des appels de Peltier – ont tous appelé à sa libération immédiate.

Le Président Evo Morales a été l’hôte de la Conférence historique des Peuples du Monde de 2010 sur le Changement Climatique et les Droits de la Terre Mère. La conférence de cette année a porté essentiellement sur le climat, la menace capitaliste et le concept du vivre bien. Le Président Correa (d’Equateur), le Président Maduro (du Venezuela) et le Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki-Moon y ont assisté, ainsi que d’autres parties concernées du monde entier.

Invité spécialement par le Président Morales, Lenny Foster (conseiller spirituel de Leonard Peltier et membre du Conseil Administratif du Conseil International des Traités Indiens) a dit : « J’accepte avec gratitude cette reconnaissance importante des sacrifices faits par Leonard Peltier pour défendre son peuple et la Terre Mère. Nous ne pouvons rêver d’une récompense aussi précieuse. La défense de Notre Mère la Terre est le premier droit que nous devons affirmer en tant que Peuples Autochtones. »

Foster a également lu des citations de Leonard Peltier : « … Nous avons vu que la poursuite de profits maximums par la mondialisation, la privatisation et la personnalité juridique des grandes entreprises est devenue un fléau qui détruit la vie… Les gens les plus proches de la Terre sont ceux qui souffrent en premier, et le plus… Vivre libéré de la peur des déportations forcées, de la destruction des terres ancestrales, de l’eau empoisonnée, et de la perte de l’habitat naturel, des ressources alimentaires et de tout notre mode de vie est une exigence légitime. En conséquence, nous continuons notre lutte pour survivre face à ceux qui nient le changement climatique et refusent de limiter les pouvoirs des grandes entreprises… Il est temps que toutes nos voix soient entendues. »

Après, M. Foster a offert au Président Morales son portrait – peint par Leonard Peltier.

 

 

 

CHASSER MCCAIN: LES ACTES ‘INSOLENTS’ DES AUTOCHTONES DES ETATS-UNIS EN 2015

LES ACTES INSOLENTS DONT LES NOUVEAUX MEDIA DE CARTON-PATE N’ONT RIEN VOULU SAVOIR EN 2015

Par Brenda Norrell, Censored News
©copyright Censored News
Mardi 22 décembre 2015
Traduction Christine Prat

Censored News a sélectionné comme action la plus insolente de 2015: des Navajos chassant le Sénateur d’Arizona John McCain du territoire de la Nation Navajo. Brillamment surnommé ‘Sneaky Snake McCain’ [McCain le Serpent Faux-cul, mais en anglais c’est une allitération – NdT] par les Apaches de San Carlos, qui combattent la nouvelle mine de cuivre de McCain et de ses chers copains de Resolution Copper, le statut de McCain comme degré de référence le plus bas est absolu.

 

 

Le fait que McCain est toujours membre du Comité du Sénat américain pour les Affaires Indiennes ne fait que révéler que le Comité a été établi pour voler les droits des Indiens sur la terre et l’eau, et faire croire à tous les autres que le système des Etats-Unis fonctionne.

Pendant ce temps, la Sécurité Intérieure des Etats-Unis a accordé un contrat pour la ‘sécurité’ de la frontière sud à l’entreprise Israélienne Elbit Systems, qui fabrique des drones et autres équipements d’Apartheid qui encerclent la Palestine.

Maintenant, Elbit est installé sur la frontière sud de l’Arizona et impose ses nouvelles tours de surveillance en territoire Tohono O’odham, dans les communautés O’odham traditionnelles.

Le District de Gu-Vo [dans la réserve Tohono O’odham – NdT] a dit ‘NON!’ à ces tours d’espionnage qui menacent des sites funéraires traditionnels.

Cependant, les défenseurs des droits de l’homme Tohono O’odham rappellent que le gouvernement tribal a été coopté par le gouvernement des Etats-Unis depuis longtemps, et n’a aucun pouvoir pour protéger les Tohono O’odham des ravages de l’oppression du gouvernement américain et de son nouveau partenaire Israël.

L’AFFAIRE ULTIME: PEABODY COAL SUR BLACK MESA

Louise Benally de Big Mountain, qui a témoigné devant le Bureau d’Aménagement du Territoire à propos de l’extraction de charbon, à Farmington, au Nouveau-Mexique, l’a le mieux exprimé cette année.

Bien que les médias régionaux aient été achetés avec les dollars de Peabody Coal et l’influence politique parasite aux alentours, Louise Benally a décrit 40 ans de résistance à l’extraction de charbon, à la déportation forcée et le rôle de McCain dans son témoignage au Bureau d’Aménagement du Territoire :

Dans ma communauté de Black Mesa, en 1974, il y a eu une décision du Congrès, connue sous le nom de Loi 93-531, qui décidait que 10 000 Navajos et 300 Hopis devaient être déportés pour faire de la place pour la firme Peabody Coal.

A l’heure actuelle, le Bureau d’Aménagement du Territoire est le principal propriétaire de la Centrale Navajo, et si l’on doit parler de changement climatique et de justice climatique pour tous, fermons la Centrale Navajo! Parce qu’elle est autorisée à continuer de polluer et tuer des gens. Ça continue encore maintenant.

Je veux que vous, en tant que fonctionnaires du Ministère de l’Intérieur fassiez votre travail et demandiez au gouvernement Hopi de cesser les saisies de bétail. Les moutons, les chèvres, les chevaux, le bétail est ce dont nous vivons. C’est notre nourriture. C’est notre économie. C’est tout ce que nous avons.

Nous n’avons pas d’électricité. Nous n’avons pas d’eau courante.

Cependant, l’énergie tirée de Black Mesa va dans le sud, là où John McCain s’étale au soleil avec ses parasols, et il faut qu’il arrête de voler notre eau.

Il recommence à s’en prendre au fleuve Colorado, après que nous lui ayons dit non tellement de fois.

Les compagnies d’énergies, bouffent la terre, ici, pompent sa respiration jusqu’au bout, afin d’avoir de l’électricité, et nous, nous n’avons rien. Point. Rien. A part nous-mêmes et ce que nous avons. Mais cependant, ces compagnies de charbon polluent notre air, tuent notre environnement, tuent les gens par des actes politiques douteux. Il faut que ça cesse. Nous sommes malades et fatigués de votre avidité!

Pour tout le continent, les forages dans l’Arctique doivent cesser. Les pipelines pour les pétroles dans le Middle West doivent cesser, les pétroles qui viennent d’Alberta. Vous envoyez tout cela à d’autres pays. L’Inde et la Chine doivent apprendre comment se reconvertir aux énergies renouvelables qui ne polluent pas. C’est notre seul espoir.

Alors, faites votre boulot. Faites que ça change.

LA PATROUILLE DES FRONTIÈRES DES ETATS-UNIS : UNE ARMEE D’OCCUPATION

Sur la question de l’occupation par l’Armée de la Patrouille des Frontières du territoire Tohono O’odham, et ce que ça signifie pour leur souveraineté, Mike Wilson, Tohono O’odham, et Mark Maracle, Guerrier Mohawk, sont ceux qui l’ont le mieux exprimé.

Mike Wilson, Tohono O’odham, a décrit et montré les exactions de la Patrouille des Frontières et indiqué une augmentation de la violence contre les O’odham de la part des agents des frontières. Wilson considère la Patrouille des Frontières comme une armée d’occupation sur le territoire de la Nation Tohono O’odham.

« Le gouvernement tribal Tohono O’odham a complètement capitulé devant la Sécurité Intérieure des Etats-Unis » selon une déclaration de Wilson lors de la diffusion en direct de la Conférence de l’AIM Ouest en novembre.

Wilson a dit aux gens qui lui demandaient pourquoi – si la Nation Tohono O’odham est souveraine – il y a la Patrouille des Frontières US sur le territoire de la Nation Tohono O’odham : « En pays Indien, nous ne sommes pas des nations souveraines, nous ne sommes même pas un peuple souverain ».

En guise de réponse, le Guerrier Mohawk Mark Maracle a dit que les Mohawks ne comptaient sur personne pour leur dire qu’ils sont souverains. « Vous n’avez pas de souveraineté tant que vous ne la réalisez pas vous-même » dit Maracle à Censored News.

« Les Etats-Unis et le Mexique ne sont pas des nations souveraines. »
« Nous leur disons que nous sommes souverains. Nous n’attendons pas qu’ils nous disent que nous sommes souverains. Nous leur disons. Si vous voulez la souveraineté, vous devez faire des sacrifices. »
Maracle dit que les Mohawks ont résisté à la police de l’état, aux agents fédéraux et à toute forme de gouvernement. « Nous n’arrêtons pas de leur rappeler que ce pays nous appartient » dit-il.
Maracle dit que c’est la même chose d’avoir affaire à des brutes ou des lâches. « Ils doivent savoir que le pouvoir est dans le peuple. »
« Nos pires ennemis sont dans notre propre peuple, ceux qui sont traitres. Traitres au service des envahisseurs. »

MEDIA 2015 : DES ARTISTES DE CARTON-PATE CAFOUILLENT DANS L’OMBRE

La question la plus censurée en 2015 concerne les médias eux-mêmes. Un escroc en carton-pâte se débat là où le journalisme a existé autrefois.

Voici comment le système fonctionne. Les médias et sites web nationaux Amérindiens trompent leurs lecteurs en faisant croire qu’ils ont de vrais reporters couvrant les informations. C’est un grand système de fraude qui utilise le plagiat, la réécriture et des reporters en chambre qui passent des coups de téléphone pour dissimuler le plagiat.

Grâce au copier-coller, ils plagient le web sans permission, et réécrivent pour n’avoir pas à être présents comme de vrais journalistes. Ils récrivent des communiqués de presse et volent des photos sous copyright, et sont payés pour cela.

Le financement pour faire du vrai journalisme n’est pas un problème. Indian Country Today appartient à la Nation Oneida de New York. ICT s’est débarrassé de ses vrais journalistes, qui se déplaçaient effectivement pour couvrir les évènements, à partir de 2006 et a remplacé ses reporters par des plagiaires restant chez eux.

Indianz appartient à la riche compagnie Ho-Chunk Inc. du Nebraska. Ho-Chunk Inc. a également un contrat avec le gouvernement des Etats-Unis pour l’espionnage intérieur et international, avec un bureau au Pentagone.

Quel est le véritable agenda des médias nationaux? A vous de voir.

Pourquoi le Navajo Times continue-t-il à employer, en 2015, des journalistes non-Indiens pour ses reportages, alors que la majorité des journalistes Autochtones ne trouvent pas de travail?

Le problème est le contrôle. Les éditeurs et rédacteurs en pays Indien ont-ils peur de ne pas pouvoir contrôler d’authentiques journalistes Autochtones?

Peut-être les éditeurs et rédacteurs craignent-ils que les vrai problèmes soient révélés – par exemple le fait que le but du Sénateur McCain est de voler les Autochtones – alors qu’ils paradent en faux héros.

Peut-être est-ce trop difficile de faire taire des vrais reporters sur les trois centrales au charbon dans la Nation Navajo et sur le fait qu’elles sont en tête des pollueurs au charbon du monde entier.

Peut-être que des vrais reporters indiqueraient qu’une usine de Missiles Raytheon se trouve à l’intérieur de la ferme commerciale Navajo, NAPI, et demanderaient si des années de plantation de graines Monsanto ont résulté dans la mutation des cultures traditionnelles.

Et pour ce qui est des médias nationaux en pays Indien, il est maintenant très clair que le financement par les casinos n’a pas créé une nouvelle ère de journalisme authentique.

Le financement par les casinos des informations nationales a résulté en une nouvelle ère de plagiat, de fraude et de raccourcis.

LE RESTE DES HISTOIRES CACHEES PAR LES MEDIAS

En attendant, les médias ne vous ont jamais dit le reste de l’histoire. L’ex-Président Navajo Peter McDonald n’a jamais pris de pot de vin de plusieurs millions de dollars de l’agent immobilier Byron ‘Bud’ Brown pour la vente du ranch de Big Boquillas.

Le témoignage de Brenda Norrell, dans un article publié le 26 novembre 2015:
« Des années après avoir couvert les procès tribaux et fédéraux de l’ancien Président Navajo Peter McDonald en tant que reporter pour Associated Press et d’autres agences, je me suis rendu compte en 1990 que quelque chose n’allait pas du tout. Il est devenu de plus en plus clair que McDonald n’avait jamais reçu les millions de la vente du Ranch de Big Boquillas. C’était une supercherie. Il était clair que les Etats-Unis voulaient réduire McDonald au silence pour une autre raison.
J’étais à Prescott, Arizona, au tribunal fédéral, quand un homme d’affaires Navajo m’a dit ‘C’est de l’eau qu’il s’agit’.
A l’époque, peu de gens parlaient des droits sur l’eau des Navajos. Peu après, au tribunal fédéral de Phoenix, l’agent immobilier Byron ‘Bud’ Brown a admis qu’il n’avait jamais donné à Peter McDonald les 4 millions de dollars pour la vente du Ranch, ce pourquoi McDonald était poursuivi.
Un procureur fédéral m’a dit en privé, dans le tribunal, que Brown ne pouvait pas être poursuivi pour avoir menti sous serment, parce que le gouvernement fédéral lui avait garanti l’immunité de toutes poursuites en échange de son témoignage. Brown a eu l’immunité en échange de l’emprisonnement de Peter McDonald. Le procureur dit que Brown avait mis ces millions sur son compte dans une île étrangère. Un jour, Brown s’est arrêté en sortant du tribunal pour me dire ‘Je veux dire la vérité’.
Cependant, je n’ai plus jamais entendu parler de Brown après. »

McDonald a passé dix ans en prison. Brown admit plus tard devant un tribunal fédéral qu’il avait mis ces millions sur un de ses comptes à l’étranger. Brown a admis devant un tribunal fédéral qu’il avait menti sous serment et reçu l’immunité du gouvernement pour cela.

Tous les mensonges sous serment de Brown venaient de ce que le gouvernement des Etats-Unis voulait réduire McDonald au silence à propos des droits sur l’eau des Navajos.

McDonald avait l’intention d’insister au tribunal fédéral pour faire appliquer la Doctrine Winter sur les droits sur l’eau aux Navajos, pour assurer que les Navajos aient tous leurs droits sur l’eau nécessaires pour les générations futures.

Cependant, avec l’intervention d’avocats non-Indiens employés par la tribu, McDonald alla en prison, et les droits sur l’eau selon la Doctrine Winter furent perdus.

Les plans pour dépouiller les Nations Amérindiennes de leurs droits sur l’eau se sont maintenant étendus à travers l’ouest. Ces plans soi-disant destinés à arriver à des accords sur les droits sur l’eau sont appliqués par des membres du Congrès et des avocats non-Indiens employés par les tribus.

 

Pendant ce temps, les Apaches continuent à se battre contre la mine de cuivre que le Sénateur McCain a introduit subrepticement dans la loi de finance pour la Défense, mine qui profanerait les sites cérémoniels d’Oak Flat en éventrant la terre pour creuser la monumentale mine de cuivre pour la firme Resolution Copper.

Quand des Apaches de San Carlos ont conduit une délégation à Washington pour combattre le projet de loi, et défendre le site sacré d’Oak Flat, des grand-mères Apaches ont rendu visite au Représentant Paul Gosar dans son bureau au Congrès à Washington.

Gosar a appelé les flics contre elles.

Actuellement, les Apaches continuent de résister dans leur camp de résistance à Oak Flat.

Pour défendre Oak Flat, la jeune Apache Naelyn Pike, 16 ans, petite-fille de Wendsler Nosie, est montée en première ligne. Ecoutez ce qu’elle en dit sur la vidéo enregistrée à Oak Flat par Christine Prat :
With article in English on Censored News
Avec article en français

 

Le fond de ces affaires est le lent et toxique génocide en pays Indien, perpétré par le gouvernement des Etats-Unis, des officiels tribaux corrompus, des membres du Congrès, des avocats non-Indiens, et les grands parieurs que sont les médias qui peuvent être achetés et vendus.

 

POUR EN SAVOIR PLUS, LIRE

Sur Censored News: Navajos Chase McCain off Navajo Nation
Traduction française sur ce site

Censored News: Israel’s Elbit targets Tohono O’odham with spy tower
Traduction française sur ce site

Censored News: Gosar calls cops on Apache grandmothers
Traduction française sur ce site

Censored News: Tohono O’odham and Mohawk on US Border Patrol and Sovereignty
Voir articles en français sur la frontière US/Mexique

Censored News: The Rest of the Story: Peter MacDonald: How lies under oath sent MacDonald to prison, and Navajo Winter’s Doctrine water rights were lost, with letter from MacDonald to Censored News on water rights
See article of November 26th, 2015
En français, voir extrait plus haut

 

Brenda Norrell a été reporter en pays Indien pendant 33 ans. Elle a commencé comme journaliste pour le Navajo Times, pendant les 18 ans au cours desquels elle a vécu dans la Nation Navajo. Pendant ces années, elle était pigiste pour Associated Press et USA Today, pour lesquels elle couvrait la Nation Navajo et les tribunaux fédéraux. Après avoir travaillé longtemps comme journaliste d’Indian Country Today, elle a été censurée, puis licenciée en 2006. C’est pourquoi elle a créé Censored News, sans publicité, sans subventions, sans revenus, pour dénoncer ce qu’Indian Country Today censurait. Depuis 2006, elle a voyagé avec les Zapatistes à travers le Mexique, et couvert les évènements en direct dans tous l’ouest des USA, ainsi que la Conférence sur la Terre Mère en Bolivie, sans être payée.

Censored News ne vit que des dons des lecteurs, svp partagez les liens!
Pour demander la permission de reproduire les articles, contacter brendanorrell@gmail.com

 

 

UN PACTE ENTRE LES ETATS-UNIS ET ISRAEL POUR CONSTRUIRE DES TOURS D’ESPIONAGE VISE LES TOHONO O’ODHAM TRADITIONNELS ET LEUR MONTAGNE SACREE

Par Brenda Norrell
Sur Censored News
7 septembre 2015
Traduction Christine Prat

GU-VO, Tohono O’odham Nation – Les Etats-Unis visent deux districts traditionnels des Tohono O’odham, celui de Gu-Vo et celui de Chukut Kuk, avec 15 nouvelles tours d’espionnage construites par la firme Israélienne pratiquant l’Apartheid Elbit Systems, qui est responsable pour la sécurité ségrégationniste entourant la Palestine.

Dans le territoire Tohono O’odham, les Etats-Unis cachent le fait que la Sécurité Intérieure a accordé le contrat pour les tours de surveillance à la firme Elbit Systems, responsable de la sécurité fondée sur l’Apartheid autour de la Palestine et fabricant de drones.

Le District de Gu-Vo s’oppose au projet. Gu-Vo est le district le plus à l’ouest de la Nation Tohono O’odham.

Les représentants du District de Gu-Vo ont déclaré : « Le District de Gu-Vo s’oppose à la localisation projetée pour les tours, pour de protéger des sites culturels sur la montagne sacrée aujourd’hui appelée Chaine Ajo. La montagne recèle des restes humains de notre peuple, ainsi que des sites de pratiques culturelles (sacs médecine) et l’habitat d’animaux faisant partie de nos cérémonies, comme le cerf, le mouton à longues cornes et les tortues de la montagne, qui sont protégés par la Loi sur les Espèces Menacées. »

« Les forces militaires du gouvernement des Etats-Unis et la Patrouille des Frontières n’ont pas présenté d’informations sur l’impact potentiel, tel que des effets sur la santé, et ont délibérément fourni de fausses informations sur l’impact immédiat sur l’environnement, comme les routes qu’ils construiront sur la montagne et l’installation de lignes à haute tension sur les sites, et le fait que les tours projetées auront un effet pendant au moins 25 ans sur la vie de la montagne, des animaux et des plantes, et les vies des O’odham. »

« Le paysage du District de Gu-Vo a déjà été énormément touché par des routes non autorisées et la destruction de nos montagnes et collines qui ont une grande importance pour le mode de vie O’odham. Nos futures générations seront confrontées à encore plus de restrictions pour vivre sur nos terres d’origine, étant donné que nos droits en tant que peuples Autochtones continuent à se dégrader. »

« Ces tours, projetées par les Etats-Unis ne sont pas sur la frontière mais dans nos communautés et à la limite de la Nation Tohono O’odham, répétant ainsi la discrimination et les attaques délibérées contre les O’odham » disent les représentants du District de Gu-Vo.

Alors que les Etats-Unis essaient de cacher à qui ce contrat pour la frontière a été attribué, il est fêté en Israël.

L’an dernier, la Sécurité Intérieure des Etats-Unis a attribué le contrat de 145 millions de dollars pour la Tour Fixe Intégrée à Elbit Systems, une firme Israélienne qui travaille pour la défense, au lieu de choisir une firme américaine. Avant la signature de ce contrat, Boeing avait dépensé 1 milliard pour tenter de construire des tours de surveillance, avant d’annoncer que les tours à la frontière d’Arizona ne marchaient pas.

Les tours d’espionnage Israéliennes sont la dernière attaque en date contre les O’odham traditionnels, et un moyen de surveillance et d’oppression des O’odham qui vivent dans leur pays souverain.

L’accroissement de la militarisation par les Etats-Unis et Israël en territoire Tohono O’odham souverain a résulté en de nombreuses violations des droits humains, entre autres des viols et des meurtres commis par les agents de la Patrouille des Frontières des Etats-Unis.

Des agents de la Patrouille des Frontières ont été arrêtés dans toutes les régions frontières des Etats-Unis pour trafic de drogues. Une audience du Congrès a révélé que des centaines d’agents de la Patrouille des Frontières et de l’ICE ont été arrêtés et condamnés pour trafic de drogue ou comme «spotters». Les ‘spotters’ sont des vigies au service des cartels mexicains et assurent, pour les cartels, le passage aux Etats-Unis de gros transports de drogue.

Le gouvernement des Etats-Unis a armé les cartels mexicains depuis 2005 à travers trois opérations (Projet Gunrunner, Wide Receiver et Fast and Furious). Les médias américains se sont abstenus de dénoncer la façon dont des agents des Etats-Unis sont impliqués dans le trafic de drogue à la frontière sud. Les Etats-Unis utilisent l’excuse d’une soi-disant guerre contre la drogue pour tenter de justifier l’installation de ces tours d’espionnage Américano- Israéliennes, qui violent toutes les lois sur la protection de la vie privée et les droits de l’homme des Etats-Unis.

Entretemps, des universités sont devenues partenaires d’Israël pour viser les Peuples Autochtones par la création de drones et la surveillance.

L’Université d’Arizona de Tucson est boycottée par les militants des droits de l’homme O’odham pour avoir conçu des drones et une surveillance de la frontière qui touchent et tuent des Autochtones en général. Les Apaches San Carlos boycottent l’Université d’Arizona pour avoir conduit, avec le Pape, l’installation d’énormes télescopes sur le Mont Graham sacré, en Arizona.

 

UNE POURSUITE EN JUSTICE CONTRE L’APPROBATION FEDERALE DE CONTINUER A POLLUER LA REGION DE FOUR CORNERS POUR DES DECENNIES

Par Shiloh Hernandez, Centre Légal pour l’Environnement de l’Ouest
Colleen Cooley, Diné C.A.R.E.
Mike Eisenfeld, Alliance Citoyenne de San Juan
Rachel Conn, Amigos Bravos
Taylor McKinnon, Centre pour la Diversité Biologique
Nellis Kennedy-Howard, Sierra Club

21 décembre 2015
Publié sur Censored News le 22 décembre
Traduction Christine Prat

PHOENIX, Arizona – Après des années de refus de la part des services du gouvernement américain de se préoccuper des dégâts causés par le charbon de la Centrale de Four Corners et de la ‘Mine Navajo’, des Diné (Navajo), et des groupes de préservation de l’environnement régionaux et nationaux viennent de s’allier pour entreprendre une action en justice, afin d’obtenir réparation pour les effets sur les communautés, le climat et les espèces menacées.

Aujourd’hui, les associations ont déposé une notification d’intention de poursuivre l’Office des Mines de Surface, le Service des Poissons et de la Vie Sauvage des Etats-Unis et d’autres administrations fédérales pour avoir approuvé la continuation de la Centrale de Four Corners et le Projet Energétique de la Mine Navajo en juillet. L’approbation prolonge l’existence d’une centrale et d’une mine existant depuis 52 ans – et qui sont parmi les plus notoires pour la pollution au charbon du pays – jusqu’en 2041, malgré les effets toxiques du charbon sur les communautés, le bassin hydrologique de la rivière San Juan, ses écosystèmes et ses espèces menacées.

« Alors que le reste du monde effectue la transition vers des formes d’énergie alternatives, la Centrale de Four Corners continue à bruler du charbon et continuera encore dans les 25 années à venir » dit Colleen Cooley, de Citoyens Diné Contre la Ruine de Notre Environnement. « Prolonger l’emploi du charbon condamne notre santé et l’eau, l’air et la terre autour de nous, et en plus, l’avenir économique de notre communauté, en nous empêchant d’investir et de faire la transition vers l’énergie propre. Même le précédent propriétaire de la Mine Navajo, BHP Billiton, s’est retiré de nombreux contrats de charbon sur toute la planète, parce que le charbon n’est plus économiquement faisable. »

La communauté et les associations de préservation ont dénoncé les déficiences béantes dans le rapport gouvernemental sur les effets de la Centrale de Four Corners et la Mine Navajo, entre autres l’analyse inadéquate des alternatives d’énergie propre au prolongement de l’utilisation du charbon, la prise en compte insuffisante de la pollution au carbone, les problèmes de santé publique, les menaces pour les espèces en danger, la contamination de l’eau par les cendres de charbon, et les impacts sur la culture Navajo.

« On peut supposer que le gouvernement américain connaît l’importance de la transition vers une économie d’énergie propre aujourd’hui, c’est donc un véritable affront envers les résidents de la région de Four Corners que les fédéraux ne fournissent même pas une évaluation honnête de la pollution, ou des alternatives solaires et éoliennes pour la Centrale de Four Corners et la Mine Navajo » dit Mike Eisenfeld, de l’Alliance Citoyenne de San Juan. « Nous tous, dans le sud-ouest, méritons au moins une analyse honnête par des experts. »

La notification d’aujourd’hui relève des violations de la Loi sur les Espèces Protégées et sera suivie dans 60 jours par des plaintes supplémentaires se référant à la Loi sur la Politique Nationale d’Environnement, concernant les effets sur le climat, les gens et les communautés locales.

« Le mercure est la principale cause de la dégradation de la qualité de l’eau dans les lacs et les réservoirs du Nouveau-Mexique » dit Rachel Conn, directrice exécutive par intérim d’Amigos Bravos. « Plus de 24000 hectares de lacs et de réservoirs du Nouveau-Mexique sont pollués au mercure. C’est inacceptable que dans plus de la moitié des lacs et des réservoirs de l’état, les habitants du Nouveau-Mexique ne peuvent plus pêcher sans craindre d’empoisonner leurs familles. »

« Des décennies de pollution au charbon mortelle ont empoisonné les gens du bassin hydrologique de la San Juan, la rivière San Juan et ses poissons menacés » dit Taylor McKinnon, du Centre pour la Diversité Biologique. « Nos lois exigent que le gouvernement sauve les espèces menacées, mais toujours plus de pollution au charbon conduira à l’extinction des poissons de la rivière San Juan. C’est maintenant qu’il est temps de mettre en œuvre la transition vers une énergie propre et renouvelable. »

« Les administrations fédérales doivent assurer que l’utilisation de charbon soit conforme à la loi. Ce que les administrations ne peuvent pas faire, c’est de trafiquer la loi pour l’accommoder à l’exploitation du charbon, mais c’est justement de qu’ils ont fait ici » dit l’avocat du Centre Légal pour l’Environnement de l’Ouest, Shiloh Hernandez. « Ce que ça montre, c’est que la Mine Navajo et la Centrale de Four Corners, obsolètes et très polluantes, ne peuvent pas fonctionner en accord avec la loi. Ces entreprises sont dépassées et exigent une transition. »

« Ce site toxique et dépassé cause des ravages pour la santé des gens et des écosystèmes depuis beaucoup trop longtemps » dit Nellis Kennedy-Howard, qui dirige la campagne Au-delà du Charbon du Sierra Club. « L’Office des Mines de Surface et le Service des Poissons et de la Vie Sauvage ont délibérément ignoré les effets environnementaux de ce site quand ils ont approuvé la prolongation de son existence. »

Parmi les groupes impliqués dans la notification d’aujourd’hui, il y a les Citoyens Diné Contre la Ruine de Notre Environnement, l’Alliance Citoyenne de San Juan, Amigos Bravos, le Centre pour la Diversité Biologique et le Sierra Club. Ils sont représentés par les avocats Shiloh Hernandez, Matt Kenna, Kyle Tisdel et Laura King, du Centre Légal pour l’Environnement de l’Ouest, John Barth et Michael Saul du Centre pour la Diversité Biologique.

 

Photo du titre Censored News, autres photos Christine Prat

 

Canyon Mine_ Sarah Ponticello photo

 

Communiqué de presse, 16 décembre 2015

Contacts:
Katherine Davis, Center for Biological Diversity, (801) 560-2414, kdavis@biologicaldiversity.org
Roger Clark, Grand Canyon Trust, (928) 890-7515, rclark@grandcanyontrust.org
Sandy Bahr, Sierra Club, (602) 999-5790, sandy.bahr@sierraclub.org

Du site Protect Grand Canyon, campagne du Sierra Club
16 décembre 2015
Traduction Christine Prat

PHOENIX – Des groupes de Préservation de l’Environnement ont aujourd’hui appelé l’état d’Arizona à refuser les permis de pollution de l’air à trois mines d’uranium situées à la limite du Parc National du Grand Canyon.

Dans des commentaires envoyés au Service de la Qualité de l’Environnement d’Arizona [ADEQ], trois groupes de préservation de l’environnement ont aussi demandé une régulation plus stricte sur l’extraction d’uranium, en se référant aux inquiétudes soulevées par la dispersion de poussière radioactive dans la ville de Flagstaff et les communautés tribales du nord de l’Arizona. Les commentaires ont été soumis pendant la période réservée aux commentaires du public, pour le projet de l’Agence visant à renouveler les permis de polluer l’air pour trois mines, sans examen, surveillance ou atténuation conformes aux exigences liées à la pollution radioactive potentielle.

Le Service a publié une note sur le projet de renouveler les permis de polluer pour les mines d’uranium (Canyon Mine, EZ Mine et Pinenut Mine) début décembre. Il n’y a pas eu d’audiences publiques pour les régions qui seront affectées par l’extraction et le transport de minerai d’uranium. Les groupes de Préservation mettent en question la pertinence de l’octroi de trois permis, y compris celui pour la Mine EZ, qui n’a pas encore reçu les permis fédéraux requis.

« L’un des permis de l’ADEQ est pour une mine d’uranium qui doit encore soumettre un plan d’opérations à un examen publique ou une approbation par le Service des Forêts des Etats-Unis », dit Roger Clark du Grand Canyon Trust. « Sans projet spécifique, pourquoi l’ADEQ accorde un permis pour la mine d’uranium EZ ? Pourquoi l’état pré-approuverait un permis de polluer pour une mine qui pourrait ne pas ouvrir avant des décennies, ou même jamais ? »

Les effets négatifs sur l’héritage culturel et les ressources en eau des mines d’uranium existantes sont bien documentés. Les Havasupai se sont longtemps opposés à la Canyon Mine, située à quelques kilomètres de Red Butte, classée comme « Propriété Culturelle Traditionnelle ». Les résultats de recherches scientifiques sur l’héritage toxique de l’extraction d’uranium dans le bassin hydrologique du Grand Canyon ont conduit le Président Obama à soustraire temporairement la zone autour du Grand Canyon à l’extraction d’uranium, en 2012.

« C’est indigne d’autoriser des compagnies minières à polluer notre air et notre eau avec de la poussière radioactive, connue pour mettre en jeu la santé humaine et la vie sauvage » dit Katie Davis, qui fait campagne pour les terres publiques au Centre pour la Diversité Biologique. « Accorder ces permis révèlerait un mépris irresponsable pour l’obligation de l’état de protéger le bien-être de ses citoyens et l’air, l’eau et la vie sauvage d’Arizona. »

Les commentaires signalent aussi la longue histoire des violations de la sécurité et les exigences de la compagnie minière, Energy Fuels, et le fait que les mines sont situées à l’intérieur du secteur protégé autour du Parc National du Grand Canyon. Des études portant sur d’autres mines d’uranium près du Grand Canyon montrent une forte probabilité de contamination des terres publiques alentours, et que le minerai d’uranium est transporté dans des camions sur des routes très fréquentées, couvert seulement par des bâches goudronnées.

« Le Sierra Club a pour vocation de protéger le Grand Canyon ainsi que la santé et le bien-être des gens d’Arizona » dit Sandy Bahr, directrice du Sierra Club du Chapitre du Grand Canyon. « Le Service de la Qualité de l’Environnement d’Arizona devrait se concentrer sur ces aspects importants, donc choisir la plus grande prudence et refuser d’approuver ces permis de polluer l’air aux trois mines. »

Le commentaire des groupes a également demandé une audience publique et la prolongation de la période de commentaires afin de permettre une plus grande participation du public. Le Service de la Qualité de l’Environnement d’Arizona indique dans son préavis publique que les commentaires du public sur les renouvellements des permis seront acceptés jusqu’au 4 janvier 2015.

Dites au Président Obama de protéger la région du Grand Canyon des mines d’uranium pour toujours.

 

 

LA COP21 IGNORE LES CENTRALES AU CHARBON QUI EMPOISONNENT LES NAVAJOS ET LE RESTE DU MONDE

Par Brenda Norrell, Censored News
7 décembre 2015
Traduction Christine Prat

Note: l’article porte sur les sponsors de la COP21 qui sont impliqués dans l’industrie du charbon et ne dénoncent donc pas les centrales au charbon très polluantes situées en territoire Autochtone. Mais il me semble nécessaire de rappeler que l’EDF, un des principaux sponsors, produit surtout de l’énergie nucléaire et que c’est à ce titre qu’elle a participé à la COP21, pour promouvoir l’énergie nucléaire comme ‘énergie propre’! La Réserve Navajo est encore plus dramatiquement polluée par la radioactivité des mines d’uranium que par le charbon (qui est cependant catastrophique depuis longtemps), quant au territoire Touareg du nord du Niger, il est littéralement détruit par les mines d’uranium d’AREVA, fournisseur de l’EDF qui s’apprête à l’acquérir – Christine Prat

La COP21 à Paris n’a rien dit des centrales au charbon qui empoisonnent le monde. Les Navajos continuent à être empoisonnés par les mines de Peabody Coal et par la Centrale Navajo [qui n’appartient absolument pas aux Navajos, mais se trouve à la limite de la Réserve, où les habitants n’ont pas l’électricité – NdT], tandis que Phoenix et Tucson profitent de l’électricité produite.
« La Centrale Navajo est troisième dans le pays [Etats-Unis] pour les émissions de gaz carbonique et de gaz à effet de serre. En plus du CO², ils ont admis produire également d’énormes quantités d’oxyde d’azote, de mercure, et dans les années passées, de dioxyde de soufre et autres polluants qui ont couvert cette région de brume et de smog » d’après le NPR, en 2015.
La Centrale Navajo est responsable du dégoûtant smog brun que vous voyez si vous survolez le Grand Canyon du Colorado.
Les profiteurs derrière Peabody Coal et la Centrale sont responsables de la déportation de 14000 Navajos et imposent à ceux qui résistent des conditions d’existence extrêmement dures. [Voir article en français ].
La Centrale Navajo est l’une des trois centrales au charbon situées dans la Réserve Navajo, mais dont l’électricité va essentiellement aux non-Navajos du Sud-ouest.
Les médias de la région ont trahi les gens en s’abstenant de dénoncer la situation, causant d’avantage de souffrance et de morts.
Parmi les sponsors de la COP21 à Paris, on trouve quelques-uns des principaux financiers mondiaux des centrales au charbon.

 

DANS LA PRESSE : LES SPONSORS POLLUEURS DE LA COP21

D’après le Financial Times , la BNP Paribas, sponsor de la COP21, finance l’exploration de gisements de sables bitumineux très polluants au Canada.

The Ecologist écrit aussi que la BNP Paribas finance les sables bitumineux. « La BNP Paribas, un des sponsors de la COP21, continue à financer massivement l’expansion mondiale des carburants fossiles. Depuis près de 50 ans, la banque a été liée à l’extraction des sables bitumineux au Canada. Actuellement, c’est l’un des principaux financiers de l’industrie du charbon en France, qui a fourni la moitié du financement total (15 milliards de dollars) de l’industrie du charbon du pays entre 2005 et 2014. »

International Business Times écrit : « Engie et l’EDF possèdent 46 centrales au charbon dans le monde, qui produisent plus de 190 mégatonnes d’’equivalents de CO² par an, selon une étude du groupe environnemental Corporate Accountability International. »

The New Internationalist , souligne dans ses gros titres que « Paris est fermée à la société civile et ouverte à ceux qui ‘lavent plus vert’ ». « Avec pour sponsors des firmes comme le géant de l’énergie Engie (ex-GDF Suez, également sponsor officiel de la COP21), les enthousiastes de la fracturation hydraulique de Suez Environnement et le géant des carburants agricoles Avril-Sofiproteol, le Grand Palais accueille aussi Vinci, la compagnie derrière le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, les financiers du charbon HSBC et BNP Paribas, et Coca-Cola, parmi beaucoup d’autres. »