Par Indigenous Action
16 mars 2021
Traduction Christine Prat
« Des Complices, Pas des Alliés » reste une condamnation des déclarations d’ ‘alliance’ artificielles, ce n’est pas un support pour une mise en scène théâtrale de la fausse conscience.
Ceux qui appellent à la ‘justice’ et la ‘liberté’, mais n’offrent leur solidarité qu’à la condition que ça ne mette pas en cause les récompenses qu’ils obtiennent de la colonisation et d’autres systèmes d’oppression, ceux-là sont fondamentalement des imposteurs. Il est impossible de le dire autrement.
Depuis que nous avons produit la provocation intitulée « Accomplices Not Allies » [« Des Complices, Pas d’Alliés »] en 2014, nous avons assisté à son extraordinaire prolifération et récupération. Nous ne sommes pas surpris que des ‘progressistes’ gravitent vers toute impression d’authenticité, leur manque de sincérité est tel que toute vérité peut être manipulée et utilisée pour camoufler et maintenir leurs privilèges.
Pour les opportunistes non-critiques permanents qu’ils sont, ‘la vérité’ ne peut qu’être toujours perdue dès qu’ils s’en emparent. Leur vocation n’est ni la vérité ni la justice, c’est la fomentation d’illusions et de confusion visant à laisser les exploités et les opprimés divisés et intoxiqués par de fausses promesses et dans un défaitisme permanent déguisé en son contraire. Parce qu’au fond, ils savent que ceux qui sont authentiquement opprimés et colonisés ne peuvent pas obtenir justice de leurs colonisateurs et leurs oppresseurs. Ils savent tout autant qu’eux-mêmes, en tant qu’opportunistes, collaborateurs et co-oppresseurs peuvent obtenir ‘justice’ sous la forme de ‘récompenses’, sous le Colonialisme Capitaliste des colons. C’est littéralement le moyen d’échange, vu que la ‘justice’ signifie ‘nous seulement’. Ça présuppose nécessairement le maintient du statu quo, quoique peut-être en des termes plus décoratifs et embellis.
Ce nouvel exemple dans une longue histoire d’activisme théâtrale et d’auto-promotion étalé aux Grammy n’est pas une exception.
Nous aurions pu nous satisfaire d’ignorer ce grandiose spectacle élitiste, mais nous nous sommes sentis piqués quand la musique s’est arrêtée et que cette déclaration gênante, associée à notre analyse initiale, a été faite : « Il est temps que nous exigions la liberté que ce pays promet… Nous n’avons pas besoin d’alliés, nous avons besoin de complices. »
Nous sommes bien obligés de dire clairement qu’un pays volé n’offre aucune promesse de liberté. C’est le grand mensonge historique de envahisseurs coloniaux dont les promesses de liberté et de démocratie ont été accomplies par le génocide, le pillage et l’esclavage. C’est ce que la ‘liberté’ et la ‘’démocratie’ des colons sur des terres volées implique. À moins que nous n’oubliions que le concept même de la ‘Démocratie’ et de la ‘Représentation’ Américaines ait été détourné, volé et corrompu par ces mêmes psychopathes violents, aux dépens des Autochtones soumis à cette violence et au colonialisme.
Nous voulons qu’il soit parfaitement clair que nous ne demandons rien des dirigeants d’un empire de mensonges construit par et sur des vies volées. Que l’appel à l’action ait été adressé à Biden et non aux gens qui continuent à se soulever et combattre pour la libération souligne le manque de sincérité et d’inspiration, ainsi que les aspirations limitées de la déclaration et du slogan ‘jusqu’à la liberté’. Lancer un tel appel rend tout alignement, sans parler de complicité, impossible. Mais nous ne nous attendons pas à ce qu’une telle nuance puisse venir, sans même parler du niveau de conscience, des Grammy Awards, ou des activistes progressistes, sous les projecteurs d’une scène ou en s’emparant du mégaphone dans la rue. Ceux-là SONT des ‘Alliés’ qui cherchent encore la légitimité dans cette représentation : la mise en scène d’une esthétique militante avec des exigences progressistes, devant un public d’élite, les applaudissements de la foule, puis la vie habituelle continue, pas les actions, pas la conduite ni les positions des Complices, mais plus exactement les actions de traitres, ou, comme disait Malcolm X, de Renards libéraux au service des Loups. Il nous faut un sens de l’histoire et de la nuance pour en comprendre la signification, mais nous sommes assez critiques pour SAVOIR effectivement comment sont réellement nos parents à quatre pattes et fourrure. Nous ne pensons pas qu’ils se choqueraient de l’analogie, après tout, vu qu’ils SONT nos Complices et nous sommes les Leurs.
Ce schéma de pirouette rhétorique et de déformation a toujours été la manière typique dont le complexe industriel à but non-lucratif et l’activisme/progressisme professionnel déguisé en militant, ont détourné et utilisé comme arme Accomplices Not Allies et la plupart des appels à la solidarité radicale contre les mouvements même qu’il prétend soutenir. Ils sont littéralement les gens même qu’Accomplices Not Allies décrit et critique. Nous en avons fait l’expérience dans nos propres luttes et nous en avons été témoin avec le mouvement Black Lives Matter, nous avons été l’auteur de la provocation d’origine pour désigner expressément ce fait. À moins que ce que nous disons maintenant ne soit encore déformé par ces agents pathogènes appelés ‘Alliés’, ou sous d’autres déguisements, nous voulons être clairs, nous soutenons sans équivoque Black Lives Matter dans sa rébellion militante contre la suprématie blanche et la violence d’état. La solidarité des communautés BIPOC [Noirs, Autochtones, Gens de Couleur] est essentielle pour notre lutte collective vers la libération totale. Cependant, la plupart des déclarations de ‘complicité’ (comme certains entrepreneurs du mouvement l’appellent regrettablement) sont des interprétations de l’article d’origine qui en réalité le détourne au profit de la cooptation et de la position contre-insurrectionnelle au service de la continuation absolue du colonialisme, du génocide et de l’esclavage. Dans un monde où les faits de nos vies quotidiennes sont matériellement abjects et visiblement allant de soi, il n’y a rien à interpréter, il n’y a pas d’histoire, pas besoin de suites, c’est ce que nous vivons.
Si vous ne défiez ni n’ébranlez le pouvoir par des actions qui brisent les liens, les lois et l’ordre social qui sont notre condition permanente de génocide colonial, vous n’êtes pas NOTRE complice. Quoique vous soyez certainement le complice de quelqu’un.
Cependant, notre pouvoir est avec le peuple, nos ancêtres et nos terres sacrées.
Nous vous invitons à lire le texte original, à déterminer votre position, à vous impliquer et à agir dans la lutte anticoloniale.
Article original en anglais:
https://www.indigenousaction.org/accomplices-not-allies-abolishing-the-ally-industrial-complex/
Traduction – approximative:
https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=2339
Par Indigenous Action
7 novembre 2020
Traduction Christine Prat
Biden a remplacé Trump.
Pendant que certains célébraient une forme « moins dangereuse » de violence coloniale, nous nous sommes préparés à ce que la guerre reprenne. Ce n’est pas seulement que Trump ait mis les bouchées doubles en matière de nationalisme autoritaire suprématiste blanc (c.à.c. le fascisme) et ait presque accompli la continuation de son héritage explicitement violent, ce n’est pas seulement que les colonisateurs libéraux se soient tout juste hissés avec les ongles jusqu’à la victoire. C’est qu’au bout du compte, Trump et Biden sont deux faces de la même médaille. Nous allons à nouveau être soumis à la ferveur politique bruyante d’après l’élection, jusqu’à ce que la marée libérale se retire et que nous nous retrouvions confrontés à la même violence écologique et sociale qu’avant.
Le gouvernement Obama-Biden a été responsable de la déportation de plus de gens qu’aucun autre régime des Etats-Unis dans l’histoire. Entre 2009 et 2015, Obama-Biden ont déporté de force plus de 2,5 millions de gens, ce qui constitue plus que la somme de toutes les déportations sous tous les autres présidents du XXème siècle. Les communautés Tohono O’odham et Hia Ced O’odham ont subi une forte militarisation et ont été coupées par la frontière coloniale US/Mexique. Des villages entiers ont été déplacés et des sites sacrés profanés dans les nombreuses communautés Autochtones occupées de la frontière. Ça a été consolidé par le « mur frontière » de Trump, mais la militarisation de la frontière et l’occupation coloniale des terres Autochtones continuera, que les Etats-Unis soient sous contrôle Républicain ou Démocrate. Les colonisateurs sont unis dans leur croyance et leurs pratiques du colonialisme. Le régime Obama-Biden n’a pas apporté de répit à ceux qui ont été bombardés et attaqués par des drones, ce qui, en Afghanistan, signifiaient 90% du temps, l’assassinat d’innocents. Nous ne pouvons rien célébrer en sachant qu’avec Biden (ou n’importe qui d’autre), l’impérialisme des États-Unis et leur guerre sans fin contre les gens de couleur partout dans le monde, continuera.
Biden s’est lui-même taillé l’image d’un restaurateur d’une « normalité » dans laquelle nous sommes tués, agressés, disparus, bombardés, pollués, incarcérés, réduits à la pauvreté, et profanés. Un retour à la normalité néolibérale est un retour à la mort pour les Autochtones, les Noirs et les Basanés partout dans le monde.
Il y a un discours sur le moindre mal et une diatribe sur un espoir quelque part là-dedans, mais ces thèmes ont été gravés dans notre chair sous les coups, au point que notre peau a perdu la faculté de cicatriser. C’est comme si nos corps étaient la terre profanée à chaque pas de notre agresseur. Dans le cas de la politique électorale, le cycle n’est pas mis en question, l’agression non plus. Seule la mesure dans laquelle le voile couvre les blessures compte. Il ne s’agit pas de voir l’agression, c’est voir ses effets qui fait bouger la zone de confort jusqu’au bord de l’inquiétude.
Nous avons refusé la domination, le contrôle et l’exploitation de ces terres par les forces coloniales depuis 1492. Être ingouvernables signifie que nous ne faisons pas allégeance à l’autorité coloniale, ni ne dépendons de leurs systèmes pour notre survie, notre identité, notre appartenance, ou notre bien-être.
Face au COVID-19 et à un fascisme plus visiblement déclaré, nous célébrons les expressions puissantes d’une action directe sans médiation et les interventions contre le capitalisme, la suprématie blanche, l’hétéro-patriarcat, et l’état policier colonial. Des puissants soulèvements de Black Lives Matter, au renversement de statues racistes, des zones autonomes aux milliers de projets d’aide mutuelle dans toute l’île de la Tortue, qui fournissent les provisions nécessaires et du soutient, nos communautés ont entrepris des actions directes et construit une infrastructure alternative pour des générations, afin que nous ne soyons pas dépendants de l’état ni des compagnies privées.
Nous nous efforçons d’organiser et d’intervenir le plus directement possible au niveau des causes primaires qui maintiennent des ordres sociaux oppressifs, et nous travaillons à construire et soutenir de façon créative des alternatives fondées sur l’aide mutuelle, la dignité, et l’autodétermination collective au-delà du capitalisme. Nous sommes ingouvernables et devons rendre impossible pour le système colonial, de gouverner sur des terres volées et occupées. Construisez, soutenez et faites proliférer les organisations autonomes, et remplissez votre rôle dans ces luttes.
16 choses que vous pouvez faire pour être ingouvernables :
- Créez un groupe d’affinité.
Un groupe d’activité est un petit groupe de 5 à 20 personnes qui travaillent ensemble de manière autonome à des actions directes ou d’autres projets. Des groupes d’affinité sont généralement formés de gens qui partagent la même vision et se rejoignent pour que quelque chose soit fait. Si vous avez déjà un groupe d’affinité, liez-le à d’autres et regroupez-vous !
- Augmentez vos compétences.
Briser les liens avec le capitalisme et les appareils coloniaux demande que nous apprenions à faire les choses pour nous-mêmes, au-delà d’acheter, vendre, travailler ou demander à l’état de nous aider. De la défense collective au jardinage, la construction de bicyclettes, la non-scolarisation et prendre soin les uns des autres – nous pouvons apprendre et partager des compétences. Nous pouvons changer notre façon de valoriser les compétences et démanteler les hiérarchies de classes et de capacités.
- Etablissez et pratiquez une bonne culture de la sécurité.
La culture de la sécurité est nécessaire pour survivre à la répression d’état. Nous pouvons empêcher beaucoup d’infiltration et de désinformation en améliorant nos façons de communiquer et de nous mouvoir dans le conflit. Nous pouvons rester droits et transparents sans sacrifier notre sécurité.
- Pratiquez une justice transformatrice et réparatrice.
Des communautés fortes rendent la police et les prisons obsolètes. Nous pouvons changer notre culture pour prévenir la violence et les agressions. Nous pouvons construire nos capacités à affronter et résoudre les conflits. Nous pouvons renforcer nos liens et éliminer ce qu’il y a de toxique dans nos relations afin que le mal n’ait pas d’espace pour se développer dans nos communautés.
Démarrez un groupe d’aide mutuelle et apportez le soutient nécessaire à ceux qui sont dans le besoin. Organiser l’aide mutuelle peut assurer que nos communautés ne soient pas dépendantes de firmes privées ni de l’état. Transférez votre utilisation de ressources à des choses que vous pouvez cultiver et faire, ou vous procurer auprès d’autres en résistance. Construisez des réseaux d’aide et de ressources au-delà du capitalisme.
- Défense mutuelle.
De l’entrainement à l’usage des armes aux tactiques de rues, en passant par les interventions de passants et d’équipes de sécurité, nous devons avoir les capacités et les ressources pour défendre nos communautés d’attaques fascistes contre notre peuple, les êtres non-humains et les terres.
- Construisez et entretenez une infrastructure de conflit.
Une infrastructure de conflit est toute structure que nous organisons, qui nous aide à être plus efficaces dans nos combats. C’est une infrastructure qui va au-delà de procurer une prise de conscience et des services, mais construit notre capacité à mener une véritable résistance. Des jardins communautaires et des fermes coordonnées collectivement aux infoshops et aux médias et communications indépendants.
- Ouvrez des squats pour les SDF.
Un loyer est un vol. La propriété privée est de la violence coloniale contre le territoire. Abolissez les loyers et la propriété privée. Ramatriez les terres à leurs gardiens d’origine. Créez des espaces pour vivre au-delà des propriétaires.
- Défendre et restaurer les terres ancestrales.
Parce que #landback signifie mettre fin à l’occupation coloniale et restaurer la gestion Autochtone de nos terres ancestrales. Régénérez nos relations sacrées, et tout ce que ça implique spirituellement et matériellement, avec nos territoires d’origine. Libérez le sacré.
- Réparations.
Emparez-vous de tout ce qui a été volé aux Peuples Noirs et Autochtones et libérez-le. Une redistribution radicale est nécessaire.
- Supprimez tout ce qui est de la merde.
Intervenez dans une infrastructure critique aux points où le capitalisme et le colonialisme sont les plus vulnérables. Emparez-vous des rues, des usines, des ports, des sites temporaires de fracturation, des oléoducs, des centrales électriques, détruisez les frontières, soyez intelligents et créatifs ! C’est aussi un moyen efficace de viser ces industries qui perpétuent le changement climatique.
- Soyez furieusement intersectionnels.
Vu que nous n’acceptons pas de trainer ces vieilles conduites de merde avec nous. Merde aux anti-afro, merde à l’orientalisme, merde à l’islamophobie, merde à la transphobie, merde à l’hétéro-patriarcat, merde à la suprématie blanche, merde à l’impérialisme, merde à l’élitisme, merde à la hiérarchie, merde au racisme, merde à la citoyenneté, merde aux privilèges, merde à tout ce qui est merdique !
- Mettez en pratique le Soi Radical & les Soins Collectifs
Pour rester dangereux pour le pouvoir, nous devons prendre soin de nous-mêmes et de chacun.
Apprenez les déclics communs et comment communiquer sans se faire entuber. Apprenez à communiquer vos besoins, vos limites, et vos manques efficacement et de manière non-toxique – souvenez-vous que pour les gens dans la lutte et la résistance, c’est très dur d’accéder aux ressources de soins mentaux et spirituels. Le travail dans un mouvement peut être insoutenable pour ceux qui ont eu beaucoup d’expérience de politique de colons et de déclencheurs de violence – trouvez des moyens de communiquer et négociez des normes et des limites de groupe satisfaisant aux besoins des gens, s’ils sont raisonnables. Sachez identifier des formes de communication toxiques et apprenez ou créez des façons de les démanteler et communiquez dans des formes plus saines et moins dommageables. Soyez honnêtes sur vos limites et prenez soin de vous et de chacun. L’état capitaliste colonial christianisé nous a appris à ne jamais nous reposer ou guérir. Rejetez toutes les tentatives de forcer les gens à aller au-delà de leurs limites. Le soin de soi radical nous met en sécurité et nous rend invulnérables quand nous nous engageons de façon cohérente dans l’agitation de la gouvernabilité par l’état.
- Rendez tout accessible à tous.
Rejetez la hiérarchie des capacités et l’objectivisation de nos corps et de nos vies, établissez des réseaux de soins communautaires avec des gens équipés pour fournir de l’aide d’urgence et prêts à soutenir tout un éventail de besoins. Défiez l’élitisme dans votre langage, dans la façon de nous organiser, et dans la façon dont nous nous estimons les uns les autres. Nous sommes tous suffisants.
Etudiez la culture du viol et comment elle est liée à la profanation de terres sacrées. Transformez votre culture et vos pratiques de flirt, d’humour, de relations, de sexualité, de consentement, de boums, de travail du sexe, et de jeu pour abolir la culture du viol. Tenez les mactivistes, les violeurs, les agresseurs, les opportunistes et les canailles pour responsables. Mettez le consentement et les relations saines au centre de tout ce que nous faisons partout.
- Répandez la joie radicale et militante.
Nous pouvons foutre la merde en dansant, en chantant, en faisant la fête, en riant, en jouant, en admirant, en ayant des conversations profondes, en racontant des histoires, en faisant de l’art, en faisant l’amour, en faisant de la magie, en étant brillant, en étant grandiose, et en nous amusant.
Ajoutez des moyens d’être ingouvernable importants pour vous en adressant des commentaires à Indigenous Action.
Un poster réalisé par Indigenous Action Media, pour lutter contre l’alcoolisme chez les Autochtones.
Par Indigenous Action
Septembre 2020
NOTRE CULTURE EST PLUS FORTE QUE LEUR POISON
L’alcool est une arme économique et politique utilisée par les colonisateurs pour manipuler, contrôler et anéantir les Peuples Autochtones. Par des actes racistes déshumanisants, beaucoup des nôtres sont devenus un stéréotype haï par la société colonialiste de peuplement. Cette déshumanisation permet à la violence perpétrée contre nous et le territoire de devenir une pratique acceptée. C’est aussi une violence que certains des nôtres internalisent et redirigent contre eux-mêmes, leurs familles et leurs communautés. Nous encourageons à limiter ces dommages et cherchons à briser la stigmatisation sociale en politisant la discussion autour de la sobriété. En nous efforçant de maintenir nos vies indépendantes de l’influence des poisons du colonisateur, nous célébrons le caractère sacré de la sobriété et honorons nos ancêtres. Brisez le cercle pour les générations futures. Un Autochtone sobre est un Autochtone dangereux.
Au lieu de faire de dons à des organisations à énormes budgets et d’acheter aveuglément à des capitalistes Autochtones, pourquoi ne pas fournir de soutien à ces projets et personnes Autochtones pleins de ressources et qui font un travail énorme avec très peu de soutien financier ? Voilà une occasion de participer et d’étendre ces efforts nécessaires au-delà du #givingtuesday.
Certains de ces projets ou de ces personnes ne sont pas explicitement anticapitaliste, mais nous savons que souvent, ce qu’ils font vient de leur poche et qu’ils donnent toujours beaucoup plus que ce qu’ils ne reçoivent ou que la reconnaissance qu’ils obtiennent.
R.I.S.E. SURVIE ET EMANCIPATION AUTOCHTONES RADICALES
R.I.S.E. est une initiative Autochtone destinée à porter les voix d’Autochtones Queer, Trans, à Deux Esprits [Homosexuels] et de communautés matriarcales. R.I.S.E. est une présence collective d’ancêtres Autochtones. R.I.S.E. est une résistance collective créée et dirigée par des Autochtones.
Dons/paypal : burymyart@gmail.com
KÉ’ INFOSHOP
Infoshop anticoloniale, anti hétéropatriarcale et anticapitaliste, située à Window Rock, Arizona, capitale de la Nation Diné/Navajo. Elle fonctionne avec le féminisme Autochtone comme principe et guide. Ké’ infoshop est un collectif Diné uni pour libérer nihi k’ei/nos proches.
Dons : www.Keinfoshop.org/donate
MAMMA JULZ
MAMA Julz (Julie Richards, Oglala Lakota) est une protectrice de l’eau de Alliance des Mères Contre la Meth[adone]. MAMA Julz travaille avec passion en première ligne pour protéger les terres sacrées, l’eau et sa communauté.
Paypal: julzzzzrich@gmail.com
DINÉ NO NUKES LEONA MORGAN
Résistance Autochtone au colonialisme nucléaire dans la Nation Diné/Navajo et au-delà.
Avec des projets comme Radiation Monitoring Project [projet de contrôle de la radioactivité]. Haul NO! [Contre le transport de matériaux radioactifs] et Nuclear Issues Study Group [Groupe d’Etude des Problèmes Nucléaires], Leona travaille sans relâche pour essayer de garantir un avenir sans nucléaire.
Dons : www.paypal.me/l30n4
COLLECTIF O’ODHAM CONTRE LA FRONTIERE
Des O’odham qui agissent et résistent contre la militarisation de la frontière et la construction du Mur frontière sur leurs terres sacrées.
Dons : www.paypal.me/antibordercollective
REPRENDRE L’ILE DE LA TORTUE [reclaim Turtle Island] LAKOTSIRAREH AMANDA
Utilisant les médias et l’action directe, Amanda est une force de la Résistance Autochtone au capitalisme de pillage des ressources.
Dons/Paypal : reclaimturtleisland@gmail.com
WARRIOR PUBLICATIONS
Warrior Publications est publié dans le territoire occupé de la Côte Salish (Vancouver, KKKanada). Son but est de promouvoir la culture guerrière, l’esprit combattant et les mouvements de résistance.
Dons/Paypal : zig_zag48@hotmail.com
TÁALA HOOGHAN INFOSHOP
Une infoshop Autochtone radicale et un centre de ressources pour l’action directe, situé à Kinłani/Flagstaff, Arizona. Durant tout l’hiver, ils s’organisent pour empêcher les SDF Autochtones de geler. Ils ont désespérément besoin de fonds.
Révélation : c’est un projet avec lequel nous travaillons beaucoup et soutenons par les ventes de notre boutique à www.indigenousaction.org.
Dons : www.paypal.me/indigenousaction
SAKEJ WARD
Sakej est un guerrier Mi’kmaq de la communauté d’Esgenoopetitj (Première Nation Burnt Church, Nouveau Brunswick). Il organise des ateliers de survie et des entrainements de guerrier dans toute l’Île de la Tortue.
Dons : Prendre contact sur Facebook www.facebook.com/sakej.ward
LOUISE BENALLY
Louise est Diné de Big Mountain, une région de Black Mesa où elle a résisté au déplacement forcé et au colonialisme de pillage des ressources pratiquement toute sa vie.
Dons : Prendre contact sur Facebook www.facebook.com/louise.benally.94
Nous serions heureux d’allonger cette liste, alors n’hésitez pas à nous contacter par mail à indigenousaction@gmail.com pour nous signaler des associations Autochtones.
QUE LES PONTS QUE NOUS BRULONS ECLAIRENT NOTRE ROUTE
Par Indigenous Action Media
30 décembre 2018
Traduction Christine Prat
Que les ponts que nous brûlons…
“Que les ponts que je brûle éclairent ma route” est une affirmation populaire contre les compromis avec ceux qui veulent nous baiser, c’est notre offrande de carburant aux feux de l'”art de la résistance”. Nous ne voyons aucune utilité à naviguer prudemment selon la géographie de la respectabilité politique et du mouvement vers une fausse destination d'”unité”. Peindre en rouge ou blanchir la construction de ponts du capitalisme et du colonialisme par les complexes à but non lucratif ou l’industrie des alliances ne fait qu’acculturer notre domination.
Nous ne désirons pas réformer et prolonger ce système fondé sur notre destruction.
Un peu de division est nécessaire à nos calculs de la physique de la libération.
En commençant une nouvelle année (selon les conventions coloniales), nous voyons bien que les voies de nos communautés et de Notre Mère la Terre sont attaquées: de l’escalade des attaques xénophobes, la violence hétéro-patriarcale, la profanation des sites sacrés, des incarcérations massives et de la violence d’état à la déportation forcée, et bien d’autres formes d’usurpations extrêmes. Nous célébrons tout acte farouche et revendiqué, même infime ou “symbolique”, de résistance radicale et fanatique. Nous sentons l’odeur de la sauge et de l’essence qui brûlent.
Pour ceux qui partagent notre passion profonde et intense de la libération totale, que les ponts que nous brûlons éclairent la route.
Ce n’est pas la première fois que la police de Flagstaff poursuit des activistes pour des actions menées des semaines auparavant. En 2012, j’avais moi-même assisté à une action au bureau de Flagstaff du Service des Forêts. Il n’y avait eu aucun incident ce jour-là. J’avais filmé l’action et ma vidéo le montrait. Deux mois et demi plus tard, des participants ont été arrêtés et mis en examen sur la base des images – muettes – de la caméra de surveillance du Service des Forêts. J’étais le principal témoin, mais j’étais repartie en France. Le procureur a refusé ma vidéo prétendant qu’elle avait pu être changée. Les autres témoins n’étaient plus là, ou leurs souvenirs pouvaient être mis en doute. Il est évident que ces agissements sont délibérés et ont pour but de se débarrasser des témoignages en faveur des accusés.
Christine Prat
Par Indigenous Action Media
Mercredi 14 novembre 2018
Also published on Censored News
Traduction Christine Prat
TERRITOIRE OCCUPE DE FLAGSTAFF, AZ – La nuit dernière, la police de Flagstaff a traqué et cité à comparaître, un organisateur pour son rôle supposé dans une manifestation de rue le mois précédent, le jour maintenant reconnu comme ‘Journée des Peuples Autochtones’.
Les flics ont menacé l’organisateur à son travail, disant qu’ils se préparaient à citer d’autres personnes ayant participé à l’action, sur la base d’une surveillance et d’une enquête de près d’un mois.
D’après le rapport de police obtenu ce matin, au moins 13 personnes, des organisateurs Autochtones et des soutiens, seraient accusés du délit d'”Obstruction d’une artère publique” pour leur rôle supposé dans l’action. Le rapport dit que d’autres doivent encore être identifiés par les réseaux sociaux et d’autres formes de surveillance.
“Nous ne nous laisserons pas réduire au silence par ce qui est clairement une attaque politique destinée à décourager de futures actions pour la justice dans nos communautés” déclara Maile Hampton, une des personnes menacées de poursuites. “Le jour où les officiels de la ville célèbrent leur déclaration vide de ‘Journée des Peuples Autochtones’, cette manifestation demandait la justice pour les Femmes Autochtones Disparues ou Assassinées; la fin des expulsions de masse et de la détention d’immigrants; que la ville rende compte de son rôle hypocrite dans la profanation des San Francisco Peaks; et fasse quelque chose au nombre hors de proportions d’arrestations d’Autochtones dans cette ville. Que je doive maintenant faire face à la répression d’état pour avoir demandé la justice n’est pas une surprise, c’est la réalité à laquelle nous sommes confrontés en résistant au génocide culturel.”
“Pour moi, ce n’est pas une coïncidence si ces accusations arrivent à la veille d’une manifestation prévue pour ce vendredi, contre la profanation des San Francisco Peaks” dit Klee Benally, qui est également poursuivi. “Je ne me laisserai pas intimider par la répression d’état, je continuerai à me défendre et à honorer mes ancêtres et les générations futures par ces actions.”
Le rassemblement a en particulier dénoncé le nombre disproportionné d’Autochtones menacés et poursuivis à Flagstaff.
“Cette attaque politique démontre une fois de plus qu’il y a un grave problème d’acharnement policier contre la communauté Autochtone” dit Klee Benally.
D’après le recensement le plus récent, les Autochtones constituent 10% de la population, mais près de la moitié des arrestations annuelles.
Les organisateurs du rassemblement avaient déjà appelé à ces actions immédiates:
- Poursuite du boycott d’Arizona Snowbowl et annulation par la ville de Flagstaff de son contrat avec la station de ski
- Arrêt du profilage racial et de la collaboration avec l’I.C.E. [police de l’immigration et douanes] et ensuite, abolition de la police dans nos communautés en instaurant des réseaux de soutiens à la communauté, et des options de justice transformatrice et réparatrice
- Suppression de l’ordonnance contre le camping et de toutes les politiques contre les SDF
- Dons de sacs de couchage et de vêtements d’hiver pour nos parents SDF à Táala Hooghan Infoshop (1704 N 2nd St).
En savoir plus sur l’action du 8 octobre
LA DESTRUCTION ECOLOGIQUE NE SIGNIFIE PAS LA SOUVERAINETE DINE (NAVAJO)
Par Klee Benally, Indigenous Action Media
18 avril 2015
Traduction Christine Prat
En 2009, Joe Shirley Jr., alors président de la Nation Navajo, a publié un communiqué de presse dans lequel il déclarait : « Comme jamais auparavant, les activistes et organisations écologistes sont parmi les pires menaces contre la souveraineté tribale, l’autodétermination, et notre quête d’indépendance. » Afin de protéger l’extraction de charbon et les intérêts des compagnies d’énergie dans la Nation Navajo, il déclarait que les militants écologistes n’étaient « pas les bienvenus » dans la réserve.
La position de Shirley semblait contraire à son travail antérieur pour protéger Dooko’osliid [San Francisco Peaks], l’une des quatre montagnes sacrées des Diné, et pour proscrire l’extraction d’uranium, tout cela ayant été accompli à cause de et aux côtés des écologistes. Mais le problème était en fait la dépendance historique de la Nation Navajo du charbon.
A l’époque, la Centrale Mojave, une centrale du Nevada qui brulait du charbon et pompait l’eau des mines à ciel ouvert de Black Mesa, avait été fermée depuis quelques années et le combat contre Desert Rock Energy, un projet d’énorme centrale au charbon dans la région de Four Corners, faisait rage. Desert Rock a finalement été fermé grâce à la résistance de la communauté, suscitée par Doodá Desert Rock. La proclamation de Shirley démontrait clairement que l’appareil politique de la Nation Navajo est responsable vis-à-vis de l’extraction de charbon et des intérêts des compagnies d’énergie plutôt que vis-à vis des Diné.
Le Président du Conseil de la Nation Navajo, Lorenzo Bates, a affirmé récemment cet engagement et a fait monter d’un cran la rhétorique et la politique antérieure par son témoignage écrit présenté au Comité du Sénat des Etats-Unis pour les Affaires Indiennes, disant que « la guerre contre le charbon est une guerre contre l’économie Navajo et notre capacité à agir en Nation souveraine. »
Bates a déclaré que l’industrie du charbon représentait « 60% des Revenus [de la Nation Navajo]. » et que « ces revenus représentent notre capacité à agir en Nation souveraine et à subvenir à nos propres besoins. »
Quelques jours avant sa déclaration, la compagnie Navajo Transitional Energy a perdu une bataille devant une cour de district, contre des groupes environnementaux, à propos d’une tentative d’expansion de la Mine Navajo, qui a récemment été rachetée à BHP et fournit en charbon la Centrale notoirement toxique de Four Corners. En 2012, le Bureau des Mines de Surface (OSM) des Etats-Unis a approuvé l’expansion de la mine, mais des groupes écologistes, entre autres Diné Care, ont engagé des poursuites, imposant une nouvelle évaluation environnementale, évaluant adéquatement les risques du mercure sur la santé publique et l’environnement. La Nation Navajo fait appel de cette décision.
Tandis que les politiciens de la Nation Navajo font pression et vont en justice en faveur de l’industrie du charbon, un nuage de près de 6500 km², flottant au-dessus de la Nation Navajo dans la région de Four Corners [point rouge sur la carte], est l’objet d’une enquête de chercheurs de la NASA qui ont déclaré : « L’origine est vraisemblablement l’extraction et le traitement du gaz, du charbon et du méthane houiller. » Le méthane est le deuxième gaz à effet de serre émis aux Etats-Unis et peut être jusqu’à 84 fois plus puissant que le gaz carbonique.
Il y a actuellement plus de 20000 puits de gaz naturel et des milliers de projets d’en ouvrir d’autres, dans et à proximité de la Nation Navajo, dans le Bassin de San Juan, une structure géologique de près de 20000 km² dans la région de Four Corners. D’après l’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis, le Bassin de San Juan a « le bassin de méthane houiller le plus productif de l’Amérique du Nord. » Rien qu’en 2007, les compagnies ont extrait environs 37000 milliards de m² de gaz naturel de la région, en faisant la plus grande source des Etats-Unis. Halliburton, ‘pionnier’ de la fracturation hydraulique en 1947, a introduit la ‘refracturation’ des puits de la région. La fracturation gaspille et pollue une énorme quantité d’eau. Un seul puits de méthane houiller peut épuiser jusqu’à 1,3 millions de litres d’eau, et un puits de gaz de schistes forant horizontalement peut épuiser jusqu’à 40 millions de litres d’eau.
Le Bassin de San Juan est aussi considéré comme « le producteur d’uranium le plus prolifique des Etats-Unis. » L’uranium est un métal lourd radioactif utilisé comme carburant dans les réacteurs nucléaires et dans la production d’armes. On estime que 25% de l’uranium accessible restant dans le pays est dans la Nation Navajo. Bien que l’extraction d’uranium soit interdite dans la réserve, les politiciens Navajo ont récemment cherché à autoriser à nouveau l’extraction dans des régions déjà contaminées par l’héritage empoisonné de l’industrie. En 2013, le Délégué du Conseil de la Nation Navajo Leonard Tsosie a proposé une résolution visant à saper l’interdiction, mais ses entreprises ont été bloquées par Diné No Nukes [Pas de Nucléaire Navajo], une organisation de base « vouée à créer une Nation Navajo débarrassée des dangers de la radioactivité et de la prolifération nucléaire. » On estime qu’il y a plus de 2000 mines d’uranium abandonnées toxiques dans et autour de la Nation Navajo. 22 puits qui fournissent de l’eau à plus de 50000 Diné ont été fermés par l’Agence de Protection de l’Environnement à cause de leur fort taux de radioactivité. Les pressions récentes pour l’énergie nucléaire considérée comme ‘énergie propre’ ont rendu la région plus vulnérable à un renouvellement de l’extraction d’uranium, y compris la lixiviation in situ (qui utilise un procédé similaire à la fracturation hydraulique) juste à côté du Mont Taylor, une autre des quatre montagnes sacrées pour les Diné.
Des politiciens de la Nation Navajo veulent nous faire croire que la dépendance de centrales extrêmement polluantes et de mines à ciel ouvert qui ont causé la déportation forcée de plus de 20000 Diné de Black Mesa et une grave dégradation de l’environnement, est de la « souveraineté ». La Nation Navajo affirme son rôle de nation domestique dépendante qui sert les Etats-Unis et les intérêts des grandes entreprises privées au prix de notre santé et de la destruction de Notre Mère la Terre. Ce n’est pas de la souveraineté, c’est une colonie économique avec une entité politique établie pour maintenir l’exploitation des ressources. D’après le site web de la Compagnie du Pétrole et du Gaz de la Nation Navajo (NNOGC), « En 1923, un gouvernement tribal Navajo a été créé à l’origine par le Bureau des Affaires Indiennes pour approuver les contrats avec les compagnies pétrolières américaines, qui désiraient ardemment entamer des opérations de forage de pétrole sur les terres Navajo. » On ne peut pas être plus explicite.
En représentant la Nation Navajo, Bates a ajouté de mauvaise grâce une tentative d’éco blanchiment dans son témoignage, en déclarant que NTEC « … a reçu le mandat d’effectuer la transition de notre Nation vers notre avenir énergétique en investissant pas moins de 10% de ses profits dans le développement d’énergie alternative et renouvelable. » Même si l’économie verte (ou plus clairement le capitalisme vert) était une étape viable pour sortir de cette folie insoutenable, pourquoi le rôle de la Nation Navajo est toujours supposé être d’exploiter l’environnement pour alimenter les profits des grandes entreprises et maintenir un mode de vie non-durable ?
Une économie verte ne rompt pas les relations coloniales avec les industries d’extractions, elle les promeut. La bataille en cours pour protéger les terres sacrées d’Oak Flat de la firme Resolution Copper est un exemple proche de nous. Le site sacré, situé en Arizona sur des terres ‘publiques’ volées à la Nation Apache San Carlos, a été privatisé par des politiciens d’Arizona pour extraire du cuivre bien que la zone ait été protégée au niveau fédéral de toute extraction de ressources depuis 1955. La page d’ouverture du site de Resolution Copper déclare : « Le cuivre extrait de la mine projetée aidera à câbler un monde en croissance rapide et à pousser la nouvelle économie verte, en fournissant de l’énergie à toutes les innovations, des éoliennes aux voitures électriques. » Des Apaches rejoints par d’autres Peuples Autochtones occupent toujours Oak Flat.
La marchandisation de la nature continuera à nous placer dans une guerre interminable contre Notre Mère la Terre. Les sites sacrés, comme les San Francisco Peaks, le Mont Taylor, la Confluence du Grand Canyon, le Mont Graham, Oak Flat, le Mont Tenabo, Yucca Mountain, Medicine Lake, Mauna Kea [Hawaï]. Hickory Grounds, Black Mesa, la Montagne du Sud, Red Butte, Bear Butte, les Black Hills et beaucoup d’autres, sont sur la ligne de front de la lutte des Peuples Autochtones pour leur survie et leur vitalité culturelle et sont des cibles directes de ces industries d’exploitation.
La destruction en gros de Notre Mère la Terre et de ses êtres vivants pour la consommation et les profits de l’énergie est anti-Autochtone et donc anti-souveraineté Autochtone.
Bates a plus l’air d’un démarcheur de l’industrie du charbon que d’un partisan de la souveraineté quand il déclare que notre ‘avenir dépend’ du charbon. Face à la catastrophe climatique globale, si nous continuons à extraire et bruler du charbon, si nous choisissons des modes de vie liés à la destruction de l’air que nous respirons, de l’eau que nous buvons et du sol dont nous produisons notre nourriture – nous n’aurons pas de futur.
Lien vers mon commentaire sur le communiqué de presse de Shirley en 2009 (en anglais) :
http://www.indigenousaction.org/democracy-unwelcome-on-navajo-and-hopi-nations/
Klee Benally, Indigenous Action Media
‘Nation Navajo’ désigne la réserve Navajo (par opposition à ‘Dinetah’, le territoire traditionnel des Diné) ou le gouvernement tribal. Ici, il s’agit du gouvernement. NdT