L’AFFAIRE DE STANDING ROCK A LA COUR D’APPEL DE WASHINGTION DC LE 5 OCTOBRE. LA COUR REJETTE LA DEMANDE DE LA TRIBU DE SUSPENDRE LA CONSTRUCTION PENDANT LA PROCEDURE D’APPEL
Il faut noter que les travaux continuent de toutes façons, étant donné que la suspension décrétée par Obama ne concernait qu’une trentaine de kilomètres à proximité du lac Oahe et du fleuve Missouri au plus proche de Standing Rock.
Publié sur Censored News
Traduction Christine Prat
Le 5 octobre 2016, le Président de la Tribu Sioux de Standing Rock, David Archambault II, a lu la déclaration suivante après une audience à la Cour d’Appel des Etats-Unis de la région de Washington D.C., concernant la requête de la Tribu d’une injonction d’arrêter la construction du pipeline Dakota Access pendant la procédure d’appel. Il n’y a pas eu de décision, ce qui maintient la suspension temporaire de la construction jusqu’à ce que la Cour prenne une décision.
« Des millions de gens dans tout le pays et dans le monde, plus de 300 tribus reconnues au niveau fédéral, des membres du Congrès et des dizaines de municipalités du pays soutiennent la Tribu Sioux de Standing Rock dans son opposition au Pipeline Dakota Access. Nous sommes unis dans des prières et une solidarité pacifiques parce que ce pipeline menace les vies de plus de 17 millions de gens qui dépendent du Fleuve Missouri pour leurs besoins en eau. Le pipeline a déjà détruit les sites funéraires de nos ancêtres Lakota et Dakota. Si la construction continue, notre peuple risque de perdre beaucoup plus que des sites sacrés et des objets culturels.
Le gouvernement Obama et toutes les institutions fédérales ont la responsabilité de garantir les droits selon les traités de la Tribu Sioux de Standing Rock. Le Corps des Ingénieurs de l’Armée des Etats-Unis a approuvé le pipeline sans consulter notre tribu. L’approbation de ce pipeline constitue une violation de nos droits selon les traités et nous ne cesserons pas nous battre tant que nos terres, notre peuple, notre eau et nos sites sacrés soient protégés de façon permanente. »
Page Facebook de Standing Rock Sioux Tribe
9 octobre 2016
Traduction Christine Prat
La Tribu Sioux de Standing Rock continuera à se battre contre le pipeline malgré le revers subi devant une Cour. La Cour d’Appel des Etats-Unis rejette l’injonction qui aurait suspendu la construction pendant la procédure d’appel.
Cannon Ball, Dakota du Nord – La Cour d’Appel des Etats-Unis du District de Columbia [Washington D.C.] a rejeté ce jour la requête de la Tribu Sioux de Standing Rock d’une injonction de suspendre la construction du pipeline Dakota Access par la firme du Texas Energy Transfer Partners. La décision tombe alors que la Tribu est engagée dans une procédure d’appel pour suspendre la construction pendant que le reste de l’affaire est traité par la Cour de District des Etats-Unis.
« La Tribu Sioux de Standing Rock ne recule pas devant ce combat » dit Dave Archambault II, Président de la Tribu Sioux de Standing Rock. « Nous sommes guidés par la prière, et nous continuerons à nous battre pour notre peuple. Nous n’arrêterons pas tant que nos terres, notre peuple, nos eaux et nos sites sacrés ne seront pas protégés de façon permanente contre ce pipeline destructeur. »
Ce pipeline de près de 1900 km traverse les terres ancestrales de la Tribu Sioux de Standing Rock à moins de 800 mètres de la limite de la réserve. Des équipes de construction ont déjà détruit et profané des sites sacrés et historiques confirmés, entre autres des sites funéraires et des antiquités culturelles. Le trajet initial du pipeline traversait le Fleuve Missouri juste au nord de Bismarck, la capitale du Dakota du Nord. Le trajet a été plus tard déplacé en aval, aux portes de la tribu, à cause d’inquiétudes pour l’eau potable de la ville.
« Nous appelons Dakota Access a tenir compte de la demande du gouvernement de rester plus bas, près du Lac Oahe » dit Jan Hasselman, principal avocat de Earth Justice, qui représente la Tribu. « Le gouvernement doit toujours décider si le Dakota Access doit obtenir un permis ou non. Continuer la construction avant que la décision ne soit prise serait une tragédie, considérant ce que nous savons de l’importance de cette zone. »
Dans leur décision, un panel de juges de la Cour des Etats-Unis a rejeté la requête de la tribu d’une injonction, et autorisé à continuer la construction pendant que l’appel de la Tribu est examiné. Auparavant, le Ministère de la Justice avait annoncé une suspension temporaire de la construction du pipeline sur des terres fédérales et demandé qu’Energy Transfer Partners suspende volontairement la construction sur des terres privées.
« Le gouvernement fédéral reconnaît ce qui est en jeu et avait demandé à DAPL de suspendre la construction » dit Archambault. « Nous espérons qu’ils se conformeront à cette requête. »
Archambault remarque qu’en autorisant la construction du pipeline à continuer, la décision d’aujourd’hui menace des millions de gens.
« Cette décision met en danger 17 millions de gens qui dépendent du Fleuve Missouri » dit Archambault. « Et, déjà, le pipeline Dakota Access a conduit à la profanation de nos sites sacrés quand la firme a écrasé au bulldozer les tombes de nos ancêtres Lakota et Dakota. Ce n’est pas la fin du combat. Nous continuerons à explorer toutes les voies légales pour protéger notre peuple, notre eau, notre terre et nos sites sacrés. »
LES NATIONS UNIES SOMMEES D’INTERROMPRE LA CONSTRUCTION DU PIPELINE DAKOTA ACCESS: DECLARATION DE LADONNA BRAVE BULL ALLARD
Par Brenda Norrell
Censored News
3 octobre 2016
Traduction Christine Prat
NEW YORK – LaDonna Brave Bull Allard, une Lakota de Standing Rock, a sommé les Nations Unies d’interrompre immédiatement le pipeline Dakota Access et demandé une assistance immédiate pour les Dakota, Lakota et Nakota. Mme Allard s’est adressée à l’Assemblée Générale des Nations Unies au cours d’une séance consacrée aux Problèmes Autochtones.
Mme Allard a commencé sa déclaration en soulignant le besoin de consultation et en montrant à quel point c’est vital pour le bien-être des Nations Autochtones.
Mme Allard a dit que le pipeline Dakota Access constitue une violation flagrante de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, de la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones, du Traité de Fort Laramie de 1868, des revendications territoriales Indiennes non résolues, et, ce qui est le plus important, de Notre Mère la Terre.
Les gens de Standing Rock en appellent à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, à la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones et à d’autres lois des Nations Unies pour stopper ce pipeline.
« Nous demandons qu’un observateur et une équipe de journalistes soient envoyés immédiatement et de façon permanente à Standing Rock. »
Mme Allard a dénoncé le terrorisme permanent exercé contre les Autochtones par les multinationales à Standing Rock, en Amazonie et ailleurs.
Elle dit que les Peuples Autochtones protègent la vie sur terre et de l’eau saine pour les générations futures, afin que toute vie continue d’exister. Le savoir traditionnel Autochtone est la seule voie qui existe encore pour remédier à la destruction incessante causée par la consommation.
Sans le savoir traditionnel Autochtone, la voie sera celle de la destruction.
Elle a demandé l’unité pour protéger l’eau et demandé que les Nations Unies interviennent pour arrêter immédiatement la construction du pipeline Dakota Access.
« Nous devons nous unir pour protéger l’eau et notre Mère la Terre. »
La Déclaration de LaDonna Brave Bull Allard :
Je salue les distingués représentants,
Je vous salut de bon cœur aujourd’hui. Je suis Ta Maka Waste Win, membre de la Tribu Sioux de Standing Rock, je parle en prenant en compte la participation de plus de 300 millions d’Autochtones de Unci Maka, notre Mère la Terre. Dans le cadre du système des Nations Unies, nous les Peuples Autochtones demandons qu’on nous accorde une participation au plus haut niveau et que nos représentants soient légitimes et élus par les Nations et organisations Autochtones dans chaque région. Ceci assurera que notre participation et nos contributions aux questions qui nous concernent soient traitées légitimement. Le manque de représentation et de contributions légitimes aux questions qui nous concernent aboutissent à des violations de nos droits égaux et inaliénables de membres de la famille humaine. C’est se qui se passe dans la situation actuelle urgente de la Tribu Sioux de Standing Rock, chez moi, où la compagnie Dakota Access Pipeline a violé de manière criante la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones, l’article 169 de l’OIT, le Traité de Laramie de 1868, la Revendication Territoriale non résolue Ihunktonwana Dossier 74A et, le plus important, notre Mère la Terre.
L’organisation demande donc par ceci, que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones, l’OIT 169, soient appliqués et réanimés pour mettre un terme immédiat à la construction du pipeline Dakota Access. Nous demandons qu’un observateur et une équipe de journalistes soient envoyés immédiatement et de façon permanente à Standing Rock jusqu’à ce que le problème soit résolu pour protéger l’eau. Cette situation due au Dakota Access dure depuis 6 mois. Ça a duré au printemps, pendant l’été et l’automne, et risque de se poursuivre en hiver, alors que nous protégeons et défendons notre droit à l’eau. Nous demandons une assistance et une protection immédiates pour nos sœurs et frères Lakota, Dakota et Nakota. Aujourd’hui, nous sommes ici officiellement pour dénoncer le terrorisme des multinationales contre les Peuples Autochtones de notre Mère la Terre, étant donné que c’est notre situation à Standing Rock et aussi une situation urgente pour nos sœurs et frères Autochtones en Amazonie et beaucoup d’autres régions du monde.
L’organisation reste engagée par son devoir de résoudre les défis auxquels notre génération doit faire face, c’est-à-dire de protéger la vie et l’eau saine pour les générations futures et pour que tout ce qui existe continue d’exister. Le Savoir Autochtone Traditionnel est la seule voie qui reste pour réparer les effets du modèle non-viable de production et de consommation qui détruit nos vies et le monde autour de nous. L’Agenda 2030, sans nos représentants légitimes et sans l’inclusion du Savoir Traditionnel des Peuples Autochtones, échouera. Notre savoir peut aider à guérir notre Mère la Terre. Sans lui, des dégâts énormes et irréparables nous conduiront à la destruction. Nous devons nous unir pour protéger l’Eau et notre Mère la Terre. Nous, les Peuples Autochtones de notre Mère la Terre, marchons vers le futur sur les traces de nos ancêtres.
Publié sur Censored News
LUTTE CONTRE LE PIPELINE DAKOTA ACCESS: LUTTE ET DESTRUCTIONS DE SITES AUTOCHTONES AU TEXAS AUSSI
Tandis que la résistance pacifique continue à Standing Rock, et que les protecteurs de l’eau sont toujours harcelés, agressés et arrêtés par la police – qui a récemment envoyé des unités munies de mitraillettes – la lutte a commencé au Texas, où Obama a approuvé la construction de pipelines vers le Mexique par la même compagnie responsable des destructions de sites funéraires à Standing Rock, Energy Transfer Partners, de Dallas, qui a volé les noms ‘Dakota’ et ‘Comanche’ pour ses pipelines. Au Texas aussi, la compagnie détruit des sites Indiens antiques.
Dès le 22 septembre, Brenda Norrell écrivait sur l’affaire du Texas sur Censored News.
Brenda Norrell
Censored News
22 septembre 2016
Traduction Christine Prat
Tandis que la résistance contre le pipeline Dakota Access escaladait, le Président Obama a approuvé deux pipelines devant traverser la frontière avec le Mexique, construits par les mêmes propriétaires, Energy Transfer Partners de Dallas. Maintenant, la firme du pipeline Serpent Noir creuse un site Indien antique dans la zone protégée de Big Bend, au Texas.
« En mai, le gouvernement fédéral a rapidement approuvé les permis pour deux pipelines au Texas – le Trans-Pecos et le Comanche Trail – qui sont également la propriété d’Energy Transfer Partners. Ceci doit assurer que le gaz de schistes, obtenu par fracturation, des Etats-Unis coulera dans le réseau d’énergie du Mexique », selon des rapports de Desmogblog.
Tout comme dans le nord, où ils ont volé le mot ‘Dakota’ pour leur serpent noir, dans le sud, le serpent noir d’Energy Transfer Partners a volé le nom ‘Comanche’ pour son pipeline.
Les pipelines dépendaient de l’approbation présidentielle vu qu’ils traverseront la frontière internationale entre les Etats-Unis et le Mexique.
L’Alliance pour la Préservation de Big Bend a déclaré : « C’est un triste jour où nous sommes témoins de la destruction d’une partie d’un site Indien antique à l’est des Montagnes Davis par Energy Transfer Partners – la compagnie qui a détruit un site funéraire sacré des Sioux de Standing Rock il y a quelques semaines. D’énormes machines ont écrasé les buissons et pulvérisé la roche pour creuser un chemin à travers le site de Trap Spring pour les bulldozers qui doivent arriver ces jours-ci.
« C’est la première de trois étapes de construction – le déblayage initial. […]
« Après viendront les bulldozers qui creuseront une tranchée de 38 mètres sur 60 centimètres. Tous les objets et antiquités sous la surface seront détruits.
« Finalement il y aura la pose en profondeur du pipeline. Cela détruira tous les matériaux enfouis profondément et potentiellement TRES anciens. »
[…]
Photo: l’archéologue David Keller assiste à la destruction du site. Photo Jessica Lutz
Des bulldozers arrachent tout à travers un site Indien antique. Par l’Alliance de Préservation de Big Bend.
Brenda Norrell
Censored News
23 septembre 2016
Traduction Christine Prat
La compagnie qui a passé au bulldozer des sites funéraires Amérindiens dans le Dakota du Nord – et attaqué des femmes et des enfants Autochtones avec des chiens dangereux et des jets de poivre – attaque maintenant au bulldozer un site Indien antique à Big Bend, au Texas. Le Président Obama a approuvé deux pipelines devant traverser la frontière avec le Mexique, pipelines appartenant à la même compagnie de Dallas qui est propriétaire du pipeline Dakota Access.
A Dallas, l’American Indian Movement du centre du Texas et leurs alliés devaient protester contre Energy Transfer Partners et son PDG Kelcy Warren.
[…]
Pendant ce temps, la répression continuait dans le Dakota du Nord, des journalistes et des porte-parole étaient poursuivis.
Même Censored News a été censuré – cette fois-ci par Twitter. Twitter a bloqué tous les liens de Censored News. Les excuses de Twitter sont variables.
Alliance de Préservation de Big Bend [Big Bend Conservation Alliance]
Censored News
1er octobre 2016
Traduction Christine Prat
Hier, des membres de l’American Indian Movement du Centre du Texas, des descendants locaux de tribus Autochtones et des citoyens engagés depuis longtemps dans la lutte contre le pipeline Trans-Pecos, ont défilé contre le Trans-Pecos et le Dakota Access, dans le Dakota du Nord, en solidarité avec les Sioux de Standing Rock. Environs cent personnes ont défilé sur les 5,6 km du centre d’Alpine au croisement du pipeline 1703, et se sont brièvement rassemblés aux portes du bureau de Pumpco, où des membres de l’AIM ont agité leurs drapeaux en signe de désapprobation. Au croisement, le groupe s’est assemblé à l’ouest de la route, où un trou béant a été préparé pour passer sous la route. Ce mouvement concerne bien plus qu’un seul pipeline. Il s’agit de respecter le monde naturel et de protéger notre eau et les terres pour les générations futures.
@standingwithstandingrock #nodapl#waterislife #notranspecospipeline #standwithbigbend #thankyou American Indian Movement Of Central Texas
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Photos Nicol Ragland et transpecosdoc.com