Mercredi 18 janvier 2017, nous avons été atterrés d’apprendre que Barak Obama avait rejeté la demande de grâce de Leonard Peltier. Vu son état de santé, ça équivaut à une condamnation à mort, peine à laquelle Leonard n’a jamais été condamné. Lorsque l’interview ci-dessous a eu lieu, l’avocat de Leonard ne savait pas encore que la demande était officiellement rejetée, seulement que le nom de Leonard Peltier ne figurait pas sur la liste des prisonniers graciés. L’atroce confirmation est venue un peu plus tard.
Interview de l’avocat de Leonard Martin Garbus par Amy Goodman pour Democracy NOW!
Barak Obama a gracié 207 prisonniers, et deux prisonniers ‘politiques’: Chelsea Manning et Oscar Lopez-Rivera. Selon certains commentateurs, Chelsea Manning a bénéficié du fait qu’elle avait plaidé ‘coupable’ (aux Etats-Unis, les gens qui plaident coupable d’emblée obtiennent souvent une peine beaucoup plus légère que ceux qui clament leur innocence mais sont condamnés), et a ‘regretté’ ses actes devant le tribunal. Oscar Lopez-Rivera, qui a 74 ans et a passé la plus grande partie de sa vie en prison, avait été arrêté et condamné en tant que membre d’un mouvement pour l’indépendance de Porto Rico, qui avait commis des actions violentes au début de son existence et avait été considéré comme ‘terroriste’, Oscar Lopez-Rivera avait été condamné comme membre du mouvement, sans être accusé de crime personnel. C’est évidemment la même situation que celle de Leonard Peltier, qui a été condamné pour le meurtre de deux agents du FBI, mais dont il a été prouvé par la suite qu’il ne pouvait pas être le tireur. Cependant, les autorités ont refusé de réviser son procès sous prétexte que si ce n’était pas lui, il était complice, si ce n’était pas lui c’était donc son frère, au moins quelqu’un des siens. Mais le procès de Leonard n’ayant jamais été révisé, il est toujours condamné pour deux meurtres d’agents du FBI, même si tout le monde sait qu’il n’était pas le tireur.
Martin Garbus rappelle aussi que, grâce à son passage sur Democracy NOW! un procureur et un ancien agent du FBI se sont décidés, après 40 ans, a écrire toute la vérité et demander la grâce de Leonard, dans deux lettres à Obama.
Et mardi 17, une lettre du Vatican demandant la grâce de Leonard est parvenue à la Maison Blanche.
Obama termine donc sa carrière lamentablement.
Christine Prat
Lettre officielle du Ministère de la Justice des Etats-Unis signifiant le refus de grâce (capture d’écran):
JEAN ROACH, LAKOTA: LES PROTECTEURS DE L’EAU DEMANDENT LA GRACE DE LEONARD PELTIER
Publié sur Censored News
Le 9 janvier 2017
Traduction Christine Prat
Chers Protecteurs de l’Eau, Parents et Amis,
Permettez-moi de me présenter, je m’appelle Jean Roach, Lakota Mniconjou de la Tribu Sioux de Cheyenne River. Je suis membre du conseil d’administration du Comité International de Défense-Offense de Leonard Peltier (ILPDOC). Je suis aussi une survivante de l’ « Echange de tirs à Oglala en 1975 ». Je me suis présentée à de nombreux représentants qui sont allés à Standing Rock pour soutenir notre combat contre le Pipeline Dakota Access (DAPL).
Il y a beaucoup de Supporters de Leonard Peltier à Standing Rock, au camp appelé Oceti Sakowin. Nous soutenons Leonard Peltier en tant que « Prisonnier Politique », ainsi que sa demande de Grâce Présidentielle, de Justice et de Liberté.
Nous demandons à tous les Protecteurs de l’Eau et leurs alliés de soutenir le COMBAT contre l’oléoduc Dakota Access (DAPL), d’envoyer des résolutions tribales ou des lettres de soutien au Président Obama. Nous avons plusieurs résolutions et des lettres de soutien de la Tribu Sioux de Standing Rock, de la Tribu Sioux Oglala, de la Bande Chippewa de Turtle Mountain, de la Tribu de Spirit Lake, des Sioux Yankton, des Sioux de Crow Creek et de beaucoup d’autres, mais il est urgent d’en rassembler le plus possible!
De nombreux Protecteurs de l’Eau ont été témoins de la destruction de nos sites sacrés par DAPL. Vingt-six sites funéraires ancestraux et de nombreux autels ont été profanés par leurs bulldozers. Il y a de nombreuses effigies le long du Fleuve Missouri, mais une zone est dédiée aux GUERRIERS!! C’est cette zone qui est appelée « Pas de Guerriers Abandonnés ». Ce site sacré est celui où nous nous souvenons de Leonard Peltier et l’honorons. Il est emprisonné depuis plus de quarante ans comme « Prisonnier Politique » pour ses convictions en tant que guerrier protégeant Unci Maka (Notre Mère la Terre) de la destruction.
Depuis des générations, les Nations Oceti Sakowin (Conseil des Sept Feux) et leurs alliés ont été et sont encore attaqués par les colonisateurs, qui sont aussi bien les compagnies privées que les politiques gouvernementales. Par le passé, les Nations tribales ont combattu le Chemin de Fer, les compagnies Minières, le gouvernement fédéral des Etats-Unis et leurs représentants, pour la terre et les ressources naturelles qui nous avaient été promises par des Traités.
Aujourd’hui, nous continuons toujours la même bataille coloniale, mais maintenant c’est contre une entreprise à un milliard de dollars, DAPL, ses vigiles et les officiels des Etats-Unis qui continuent à violer ces traités pour voler la terre. Dans le cas de Leonard Peltier, il y a plusieurs violations des traités, parmi lesquelles la question de la juridiction et les transferts illégaux de territoires utilisés pour extraire de l’uranium. Comme « Prisonnier Politique », Leonard a subi un traitement inhumain en prison et on lui a dénié les soins médicaux de base. C’est pour ces raisons qu’Amnesty International l’a qualifié de Prisonnier Politique.
Le génocide de Nations a créé des actes criminels tels que s’en prendre à des gens ou des individus et les emprisonner sur la base de leurs vues politiques, et/ou par vengeance. Au cours du génocide permanent mené contre les Nations Autochtones, des Protecteurs de l’Eau ont été emprisonnés comme « Prisonniers Politiques », tout comme des représentants des médias, dans leur combat contre l’oléoduc. Plusieurs violations des droits humains et civils, et des traités ont été perpétrées contre eux! Le COMBAT est plus grand que l’oléoduc DAPL parce qu’il est associé à des générations d’attaques génocidaires contre le territoire et les ressources.
Comprendre le génocide et l’existence de prisonniers politiques comme Crazy Horse, Sitting Bull et Leonard Peltier, et leur combat pour la JUSTICE, demande d’y inclure le combat des années 1800 contre l’extraction d’or et le combat des années 1970 contre l’extraction d’uranium, toujours dans la région des Black Hills, en violation des deux Traités de Fort Laramie de 1851 et 1868. A la fin des années 1800, ils ont été ciblés pour leur participation à la Bataille de l’Herbe Grasse (Bataille de Little Big Horn) où le 7ème de Cavalerie a été éliminé. Beaucoup de guerriers ont souffert dans les prisons des Etats-Unis où ils étaient violemment battus et/ou assassinés.
Il y a des similitudes entre les Camps des Protecteurs et le Camp Oglala dans la manière dont ils ont été ciblés par des agresseurs qui utilisaient des stéréotypes et la désinformation pour justifier leurs pratiques illégales. DAPL a payé de nombreux agitateurs qui viennent dans les camps, causent des troubles et répandent des rumeurs. Il y en a un exemple dans les années 1970, quand le FBI dirigeait un programma appelé « cointelpro » dans le même but de perturbation et de désinformation. A la fin des années 1800, après le Massacre de Wounded Knee, les médias dominants l’appelaient « BATAILLE » de Wounded Knee et oubliaient de mentionner que les gens n’étaient PAS ARMES, et qu’il y avait des femmes, des enfants et des vieillards parmi ceux qui ont été massacrés. Après l’échange de tirs à Oglala, les médias ont appelé les gens qui vivaient là-bas « 30 Gorilles Bien Armés » et il s’est avéré qu’il s’agissait d’environs 10 adolescents et de 5 à 7 adultes. Aujourd’hui, les médias dominants parlent à peine des évènements concernant les Protecteurs de l’Eau et mettent en avant des histoires trompeuses sur des « disparitions de bétail près du camp », histoires révélées fausses et dont les auteurs se sont rétractés sur le tard. Les médias dominants ont servi d’armes du génocide, pour semer la confusion dans le public à propos des VRAIS problèmes.
La GUERRE Génocidaire contre les Nations Autochtones ne s’est jamais interrompue!! Ça arrive aujourd’hui et certains ne peuvent pas le comprendre parce que la colonisation les a aveuglés et qu’ils ont subi un lavage de cerveau! Une compréhension totale de l’importance vitale de libérer Leonard Peltier par une Grâce Présidentielle AIDERA à promouvoir le sens de la Justice et commencera à neutraliser un système judiciaire déséquilibré. Les Nations Unies ont soutenu la libération de Peltier en recommandant à Obama d’examiner son cas.
Aujourd’hui, Leonard Peltier a souffert plus de 40 ans en prison et a été incarcéré sur la base de ses convictions en tant que membre de l’American Indian Movement; pour sa participation à Wounded Knee 73, Oglala 75 et d’autres actions qui demandaient un traitement égal pour les Nations Autochtones. Leonard est un homme de 71 ans qui souffre de diabète et d’un anévrisme de l’aorte qui demande un traitement médical spécial. Nous pouvons aider Leonard à rentrer chez lui, dans sa famille, et rencontrer ses petits-enfants et d’autres membres de sa famille qu’il n’a jamais rencontrés.
Je vous prie d’écrire, d’envoyer des mails ou des messages sur Facebook, ou d’écrire une lettre de soutien à la demande de Grâce Présidentielle de Leonard, au Président Obama. Le temps est compté, quelques jours avant qu’Obama ne quitte sa fonction. Je vous prie d’envoyer des lettres au Président Obama et d’envoyer une copie de votre lettre de soutien au LPDOC à contact@whoisleonardpeltier.info
Mitayuye Oyasin
Jean Roach
Communiqué
9 janvier 2017
Contact: Peter Clark, Co-directeur, International Leonard Peltier Defense Committee
Contact@whoisleonardpeltier.info
Publié sur Censored News
Traduction Christine Prat
UN EX-AGENT DU FBI DEMANDE A OBAMA DE LIBERER L’ACTIVISTE AMERINDIEN LEONARD PELTIER
Dans une lettre datée du 3 janvier 2017, l’ex-agent du FBI et membre fondateur de l’Association des Agents du Bureau Fédéral d’Investigations (FBIAA), John C. « Jack » Ryan, a écrit au Président Obama pour lui demander d’accorder la grâce à l’activiste Amérindien Leonard Peltier. Ryan a écrit que Leonard Peltier devrait être gracié « … dans l’intérêt du système judiciaire pour lequel mes deux collègues sont tombés, et dans l’intérêt de la réconciliation et de la compassion. »
En 1977, L. Peltier a été condamné à deux fois la perpétuité pour les tirs qui ont tué les agents du FBI Jack Coler et Ron Williams, dans la Réserve de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud.
« … les circonstances autour de l’affaire, ainsi que les 4 décennies passées en prison, sont en faveur de la demande [de Peltier] de passer les dernières années de sa vie chez lui… Quand les agents Coler et Williams ont perdu la vie, ça a été une perte incommensurable pour nous, collègues. L’émotion a dominé la prise de décision et probablement embué le jugement de tous ceux qui se sentaient poussés à rendre quelqu’un responsable de notre perte », écrit Ryan. « Si le gouvernement pouvait tout refaire, sa réaction serait différente. Vu avec le recul du temps, Leonard Peltier n’a pas été traité justement et n’a pas eu de procès équitable. »
En 2000, le membre du Congrès Don Edwards (lui-même ex-agent) déclarait: « Le FBI continue de nier sa conduite répréhensible à Pine Ridge pendant les années 1970 et lors du procès de Leonard Peltier. Le FBI a utilisé M. Peltier comme bouc émissaire et il continue jusqu’à aujourd’hui. A chaque étape, les agents du FBI et leurs supérieurs se sont opposés à toute reconnaissance par le gouvernement d’avoir mal agit, et se sont efforcés de déformer et de politiser le sens d’une grâce pour Leonard Peltier. Tuer les agents du FBI à Pine Ridge était répréhensible, mais le gouvernement admet maintenant qu’il ne peut pas prouver que M. Peltier a tué les agents. »
Les mots d’Edwards sonnent plus vrai que jamais aujourd’hui. La semaine dernière, la FBIAA a réussi à faire pression sur l’Université Américaine pour qu’elle retire une statue de Peltier qui y était exposée, et quand la lettre de l’ex-Procureur James Reynolds au Président pour demander la grâce de Peltier a été publiée, certains ont tenté de discréditer Reynolds en affirmant qu’il avait menti en affirmant avoir été impliqué dans l’affaire Peltier.
« La diabolisation perpétuelle de Leonard Peltier par le FBI est une tentative d’empoisonner l’opinion publique et d’éviter une réflexion sur soi-même. La pétition pour la grâce de M. Peltier n’est pas un référendum sur l’application de la loi fédérale; c’est un impératif moral que le Président Obama peut satisfaire » dit l’avocate de Peltier, Cynthia Dunne, elle-même ex-procureur fédéral. « En réglant les comptes avec le passé et en avançant dans l’intérêt supérieur de la justice, de la réconciliation et de la compassion, nous pouvons devenir une nation plus forte. Il est temps de libérer Leonard Peltier. »
Actuellement détenu dans un établissement de haute sécurité à Coleman, en Floride, Peltier est très loin de sa réserve du Dakota du Nord. Il lui a été difficile de maintenir de forts liens familiaux. Il n’a même pas rencontré certains de ses petits-enfants et arrière petits-enfants. En décembre, le plus jeune fils de Peltier est décédé alors qu’il était à Washington pour demander la libération de son père. Les autorités de la prison ont refusé d’autoriser Peltier à aller à l’enterrement de son fils.
A 72 ans, Peltier souffre de graves problèmes de santé, qui lui causent des problèmes pour marcher, voir et avoir des activités normales. Il souffre d’une forme grave de diabète, d’hypertension et de problèmes cardiaques, et on lui a diagnostiqué un anévrisme abdominal. Récemment, il a appris qu’il devait être opéré de la prostate.
Etant emprisonné depuis 41 ans, Peltier a le droit d’être libéré depuis longtemps, mais les autorités fédérales ont cédé aux objections du FBI, rejetant les demandes de grâce de Peltier – la plus récente datant de 2009, à la suite de quoi on lui a fait savoir qu’aucune nouvelle demande ne serait sérieusement examinée avant 2024, s’il survit, il aura alors 80 ans. Peltier dit avoir droit à une libération inconditionnelle, mais le gouvernement a refusé d’appliquer sa règle de 30 ans (après 30 ans de détention, toutes les condamnations sont confondues et le prisonnier libéré) ou de prendre en considération le temps gagné pour bonne conduite (20 ans, entretemps).
La libération de Peltier dépend maintenant d’une grâce du Président Obama, qui achève son mandat le 20 janvier.
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A télécharger sur goo.gl/i5i8ks
Lettre du 3 janvier 2017 de l’ex-agent du FBI John C. Ryan
Déclaration du 14 décembre 2000, de l’ex-membre du Congrès Don Edwards
Lettre du 21 décembre 2016, de l’ex-Procureur James Reynolds
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CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE :
Appelez le Président Obama: (00 1) 202 456-1111 ou (00 1) 202 456-1414
Envoyez des emails: http://www.whitehouse.gov/contact/submit-questions-and-comments
Envoyez des messages sur Facebook : https://www.facebook.com/whitehous ou https://m.me/whitehouse ou des commentaires: https://www.facebook.com/potus/
Twittez: @POTUS ou @WhiteHouse
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International Leonard Peltier Defense Committee
Headquartes: 202 Harvard Drive SE, #5, Albuquerque, NM 87106
Tél: (00 1) 505 217-3612
Courier: PO Box 24, Hillsboro, OR 97123
www.whoisleonardpeltier.info
3 janvier 2017
Kari Ann Boushee, Contact de la Famille et Codirectrice du Comité International de Défense de Leonard Peltier
contact@whoisleonarpeltier.info
Publié sur Censored News
Traduction Christine Prat
Le mois dernier, une lettre plaidant la clémence pour le prisonnier fédéral Leonard Peltier a été envoyée au Président Obama par l’ex Procureur des Etats-Unis, James H. Reynolds.
Tous ceux qui le soutiennent sont convaincus que l’activiste Autochtone Leonard Peltier a été injustement condamné en 1977 pour la mort de deux agents du FBI. Emprisonné depuis plus de 41 ans, Peltier a le soutien d’Amnesty International et d’autres organisations des droits de l’homme. Plus de 50 Membres du Congrès et d’autres – parmi lesquels le Juge Gerald Heaney (de la Cour d’Appel du 8ème Circuit) qui a siégé comme membre de la Cour lors de deux appels de Peltier – ont demandé sa libération immédiate.
Comme il l’indique dans sa lettre au Président Obama, M. Reynolds avait été nommé au poste de Procureur des Etats-Unis pour le District de l’Iowa, par l’ancien Président Jimmy Carter. Il était en poste en 1977, l’année où l’affaire de Leonard Peltier est passée en jugement, et il supervisait les procureurs, y compris l’Assistant Procureur des Etats-Unis Evan Hultman, lors du jugement et des appels. Plus tard, il a été nommé Procureur des Etats-Unis pour le Dakota du Sud.
Des Cours d’Appel ont reconnu à répétition des preuves de fautes du gouvernement dans l’affaire Peltier – entre autres, avoir fait de fausses déclarations à un tribunal Canadien pour obtenir l’extradition de M. Peltier aux Etats-Unis, et avoir forcé des témoins à mentir à l’audience. Un procureur fédéral a admis par deux fois que le gouvernement « ne pouvait pas prouver qui avait tiré sur ces agents. » Pour la Cour d’Appel du 8ème Circuit, « le FBI a utilisé des méthodes inappropriées pour s’assurer de l’extradition de Peltier du Canada et dans l’enquête et le jugement de l’affaire Peltier. » La Cour a conclu que le Gouvernement a dissimulé des preuves de la défense, favorables à Peltier, « ce qui met fortement en doute la position du Gouvernement », et que si ces preuves avaient été produites « il est possible qu’un jury aurait acquitté Leonard Peltier. » En 2003, les juges du 10ème Circuit ont déclaré: « Une bonne partie de la conduite du Gouvernement dans la Réserve de Pine Ridge et ses poursuites de M. Peltier est condamnable. Le Gouvernement a dissimulé des preuves. Il a intimidé des témoins. Ces faits sont indiscutables. »
Selon le Ministère de la Justice des Etats-Unis, de l’époque de la condamnation de Peltier en 1977 jusqu’au milieu des années 1990, la durée moyenne d’emprisonnement pour homicide aux Etats-Unis, avant une libération conditionnelle, allait de 94 à 99,8 mois (environs 8 ans). Selon les standards de l’époque de sa condamnation, Peltier aurait dû être libéré depuis longtemps. Selon les standards de 1977, il a subi l’équivalent de cinq condamnations à perpétuité. Mais, en violation de la Loi sur la Réforme des Condamnations de 1984 (et ses amendements), le Gouvernement a prolongé illégalement l’emprisonnement de Peltier. Entrée en application le 12 octobre 1984, la loi ordonnait des libérations conditionnelles pour tous les prisonniers de l’ « ancien système » au cours des cinq années suivantes, période au bout de laquelle (le 11 octobre 1989), la Commission des Libérations Conditionnelles cesserait d’exister. Après avoir techniquement cessé d’exister, la Commission a prétendu avoir besoin de plus de temps pour finir son travail. Inexplicablement, le Congrès a accordé plusieurs prolongations après coup. Ces prolongations étaient nulles selon la loi, et donc inapplicables, étant donné qu’à l’époque où elles ont été accordées, la Commission avait déjà été abolie.
De plus, en fixant sa date de libération, le Gouvernement n’a pas appliqué sa règle des 30 ans. Après 30 ans, toutes les condamnations doivent être confondues et le prisonnier libéré. Et en plus, le gouvernement n’a pas pris en considération le temps gagné par Peltier pour bonne conduite (20 ans, entretemps). Peltier a depuis longtemps droit à une libération sans conditions.
Reynolds dit dans sa lettre au Président Obama que la clémence est « … dans l’intérêt supérieur de la justice, considérant la totalité des questions impliquées. »
Agé de 71 ans et en mauvaise santé, Peltier a officiellement demandé la grâce le 17 février 2016, et attends la décision du Président Obama.
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Lettre du 21 décembre 2016, adressée au Président Obama
Ce que VOUS pouvez faire: demandez au Président Obama de libérer Leonard Peltier
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Twitter: President Obama @POTUS ou @WhiteHouse
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International Leonard Peltier Defense Committee
Headquarters: 202 Harvard Drive SE, #5, Albuquerque, NM 87106
Tél.: (00 1) 505 217-3612
Courrier: PO Box 24, Hillsboro, OR 97123
www.whoisleonardpeltier.info
Publié par brendanorrell@gmail.com