Par Brenda Norrell
Censored News
Publié le 10 mai 2020
Traduction Christine Prat
Ofelia Rivas, Tohono O’odham : La Table Ronde avec des Autochtones d’Arizona était une stratégie politique malavisée et raciste pour minimiser la vérité
PHOENIX, Arizona – Ofelia Rivas, Tohono O’odham, dit que la Table Ronde Autochtone que le Président Trump a tenue avec deux des leaders des 22 Nations Autochtones d’Arizona n’a été qu’une des combines racistes scandaleuses de Trump pour minimiser la vérité.
« Il y a plus de 574 Nations Autochtones dans l’Ile de la Tortue, dont 22 en Arizona. Trump prétendant s’occuper du problème sanitaire Indien à la Table Ronde n’est qu’une de stratégie politique scandaleuse et raciste de plus pour minimiser systématiquement la réalité des faits » dit Ofelia Rivas à Censored News.
« Toutes les Nations Autochtones sont gravement touchées par la pandémie. Mais mettre un mini-pansement sur un système de santé manquant déjà terriblement de fonds, ajouté à des centaines d’années de gestion déplorable, ne fait que le mettre au grand jour, en vision panoramique. »
« Le fait qu’il n’y ait eu que deux représentants pour les 22 Nations d’Arizona est une autre combine scandaleuse de Trump pour minimiser la vérité. »
Ofelia Rivas, Tohono O’odham, est la fondatrice de O’odham Voice against the Wall [Voix O’odham contre le Mur]. Elle a témoigné devant la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme, en Jamaïque, en 2019, pour dénoncer la militarisation de son territoire et des exactions des agents de la Patrouille des Frontières des Etats-Unis dans la Nation Tohono O’odham.
Ofelia a dénoncé les tours d’espionnage Israéliennes – des tours fixes – qui sont actuellement construites en territoire O’odham par la compagnie d’armements Israélienne sous-contrat, Elbit Systems, responsable de la sécurité de l’Apartheid en Palestine.
Les sites où les tours sont construites incluent un site funéraire et un site cérémoniel dans la Nation Tohono O’odham. La construction de tours doit avoir lieu dans des communautés O’odham éloignées de la frontière, dans une région où des O’odham traditionnels vivent. Les agents de la Patrouille des Frontières pourront voir les maisons des O’odham traditionnels sur leurs laptops, si cette construction/destruction continue. Déjà, des agents de la Patrouille des Frontières harcèlent des femmes et des anciens traditionnels dans ces communautés.
Le contrat pour construire les tours intégrées a été attribué par le Service de la Sécurité Intérieure sous le gouvernement Obama, et prolongé sous le gouvernement Trump. Le gouvernement élu Tohono O’odham a approuvé la construction des tours d’espionnage sur le territoire au printemps 2014, ignorant les objections des O’odham traditionnels.
Le mardi 5 mai, au cours d’une ‘Table Ronde Autochtone’, Trump a rencontré le Vice-président Navajo Myron Lizer, et son épouse Lady Dottie Lizer, et le dirigeant de la Réserve de Gila River, Stephen Lewis, Akimel O’odham.
Au cours de la ‘Table Ronde’, Trump a fait l’éloge du Mur-frontière. Aucun des dirigeants tribaux n’a objecté ni défendu les droits des Autochtones, ni parlé du fait que Monument Hill – un site funéraire O’odham – ait été dynamitée, au cours de la construction du Mur, le mois dernier. L’explosion s’est produite alors que le Président Tohono O’odham Ned Norris était à Washington pour témoigner contre la construction du mur-frontière.
Monument Hill se trouve sur le site du Monument National du Cactus Tuyau d’Orgue, sur la frontière de l’Arizona, et celle de la Nation Tohono O’odham. Actuellement, Trump a suspendu toutes les lois fédérales de protection, des sites sacrés Autochtones, des espèces menacées et de l’environnement, entre autres pour poursuivre la construction du mur-frontière dans le fragile Désert de Sonora.
Pendant la ‘Table Ronde’, ni le Vice-président Navajo Lizer, ni le dirigeant de Gila River Lewis ne se sont exprimés contre la destruction des sites sacrés Autochtones, ni celle des espèces protégées, ni pour la protection du sol, de l’eau et de l’air.
Pendant ce temps, les fonds pour les Nations Amérindiennes touchées par le coronavirus ont été retardés.
La Nation Navajo et 10 autres Nations Autochtones ont déposé plainte pour obtenir les fonds fédéraux qui leur sont alloués. La Nation Navajo a dit que la plainte visait à bloquer une combine des Etats-Unis pour envoyer les fonds prévus pour le coronavirus à des Compagnies Autochtones d’Alaska, dont les actionnaires ne sont pas tous Indiens.
Le Ministre de l’Intérieur était impliqué dans la combine, il avait été autrefois employé comme lobbyiste par les Compagnies Autochtones d’Alaska. Les Compagnies Autochtones d’Alaska détiennent des contrats du gouvernement des Etats-Unis avec ICE et des centres de détentions [pour migrants], ainsi que des contrats pour des mines et des oléoducs.
Carte d’Arizona, à l’extrême sud, le Mur et les endroits dévastés