Le Nouveau-Mexique est déjà ravagé par le nucléaire (mines, centrales, stocks d’armes, déchets). La firme Holtec a déposé une demande de licence pour ouvrir un site “temporaire” (ce qui signifie entre 20 et 120 ans) de stockage de déchets de centrales commerciales de tous les Etats-Unis. Comme vous pouvez voir sur la carte, il y a déjà dans la région, le WIPP ou Waste Isolation Pilot Plant, qui a dû fermer en 2014 à cause de problèmes et a rouvert en janvier 2017. Le nouveau site de stockage devrait être aménagé à proximité du WIPP.
Christine Prat
PUBLIC CITIZEN S’OPPOSE A UNE DEMANDE DE LICENCE POUR UN SITE DE DECHETS NUCLEAIRES
Par Public Citizen
14 septembre 2018
Egalement publié sur Censored News
Traduction Christine Prat
Les habitants du Nouveau-Mexique ne veulent pas de déchets hautement radioactifs chez eux
HOBBS, Nouveau-Mexique – Une proposition de stockage de tonnes de déchets nucléaires de réacteurs commerciaux de tous les Etats-Unis, à Hobbs, Nouveau-Mexique, déclenche une opposition féroce de la part de dizaines de milliers d’habitants, d’activistes et d’officiels, a annoncé Public Citizen ce jour, en déposant une requête d’intervention contre la demande de licence de la firme Holtec International auprès de la Commission de Régulation Nucléaire (NRC) des Etats-Unis.
Des membres de Public Citizen et des soutiens ont envoyé plus de 10 000 commentaires s’opposant á la demande de licence de Holtec, dans le cadre d’une campagne plus large, qui a récolté plus de 25 000 commentaires d’opposants. Durant toute la procédure, la Commission de Régulation Nucléaire a marginalisé les voix des habitants et n’a pas pris en compte convenablement les inquiétudes locales.
Lon Burnam, un ex-Représentant de Fort Worth, au Texas, s’est joint à l’intervention en tant que membre de Public Citizen. M. Burnam, qui habite à environs 1,5 km d’un trajet de transport par rail, dit: “Le projet de transport de ces déchets hautement radioactifs et dangereux, présente des risques majeurs, comme des fuites dans les fûts, des actions terroristes dans les zones urbaines, sans parler de l’inadaptation et de nombreux problèmes de sécurité de notre système de transports.”
La demande de licence de Holtec International refuse d’admettre la possibilité d’un accident durant le transport des matériaux nucléaires, qui devrait se faire par rail à travers les Etats-Unis. Chaque wagon contiendra plus de matériau nucléaire que la bombe lâchée sur Nagasaki pendant la IIème Guerre Mondiale. Les trajets de transport des déchets jusqu’au Nouveau-Mexique traversent les Etats-Unis en tous sens, exposant des gens un peu partout au risque de radiation. Au Nouveau-Mexique, un accident touchant un seul wagon pourrait mettre quiconque, dans un rayon de 80 km, en danger d’être exposé à des radiations. Le dossier de Holtec affirme qu’un accident n’est pas possible, alors que la Commission de Régulation Nucléaire estime qu’un accident de train transportant des déchets nucléaires, se produira en moyenne une fois sur mille voyages.
Petuuche Gilbert, de la Tribu Indienne Acoma, membre de Public Citizen et activiste anti-nucléaire, déclare: “Je vis dans la Réserve Indienne Acoma. Toutes les heures, des trains passent près de ma maison et un jour ils pourraient amener des déchets nucléaires de l’ouest. Notre gouvernement tribal serait le premier à réagir et à nous prévenir. Les déchets de carburant nucléaire usagé sont extrêmement dangereux, et je ne veux pas qu’ils traversent notre territoire, ni qu’ils soient entreposés au Nouveau-Mexique.”
“La Commission de Régulation n’a pas écouté le public,” dit Adrian Shelley, directeur du Bureau du Texas de Public Citizen. “S’ils l’avaient fait, ils sauraient que les habitants du Nouveau-Mexique et les gens le long des trajets de transport, ne soutiennent pas le projet. Par cette intervention, nous amplifierons leurs voix.”
Photos ©Christine Prat