Le professeur, poète et écrivain Pueblo Acoma Simon Ortiz, réagit au projet irrationnel de Trump de s’imposer dans les Black Hills et de s’autoglorifier avec des feux d’artifice pendant une pandémie. Ortiz loue les mots de l’auteure Lakota Dakota Ruth Hopkins dans son article ‘Le voyage de Trump au Mont Rushmore met des vies et un écosystème fragile en danger.’

Par Simon Ortiz
2 juillet 2020
Publié sur Censored News
Traduction Christine Prat

Ruth Hopkins écrit : « Typique de sa façon de faire, caractérisée par une arrogance irrationnelle, mêlée de mémoire défaillante et d’indifférence, Trump n’arrive pas à comprendre ou à se soucier de ce que le Mont Rushmore est au milieu de la Forêt Nationale des Black Hills. »

C’est un fait et une opinion, et c’est toute la vérité. Et c’est aussi un fait et une opinion d’un genre bien particulier, puissamment souligné par l’égocentrisme de Trump – et une nouvelle expression de la croyance nationale, dès qu’il s’agit des Peuples Autochtones des Etats-Unis et des Amériques.

Le Mont Rushmore est une déclaration statufiée d’impérialisme, de pouvoir et, finalement, d’une fierté égomaniaque et fanatique. Et faussement exprimée par Trump qui est probablement inconscient de ce qu’il fait, n’applaudissant que lui-même ! Et, dans ce cas, dans le but d’autocélébrer effrontément la présidence de Trump.

Alors, les citoyens qui tombent dans le panneau, peuvent bien voter pour lui en novembre.

Biographie de Simon Ortiz

L’écrivain mondialement connu Simon Ortiz, a été Professeur d’Anglais et d’Etudes Amérindiennes à l’Université d’Etat d’Arizona. A Censored News, nous célébrons Ortiz pour ses poésies et ses livres, et pour résister, s’exprimer en faveur des Zapatistes, et avoir porté des croix avec les noms des Zapatistes massacrés à Acteal, Chiapas, lors d’une marche à Tucson.

Ortiz, Indien Pueblo Acoma, est né et a été élevé près d’Albuquerque, au Nouveau-Mexique, et a grandi en parlant la langue Acoma. « Ce premier langage, de ma naissance à l’âge de six ans, dans ma famille Acoma et la communauté, » écrivit-il, « a été la base et la source de tout ce que je ferai plus tard. » Ironie, il était puni pour le parler à l’école. Surnommé ‘le reporter’ par son père à cause de l’attention qu’il portait, enfant, aux histoires des Anciens, il a continué à fonder son œuvre créatrice sur la forte tradition orale de son peuple.

Après avoir étudié au Fort Lewis College et à l’Université du Nouveau-Mexique, il suivit le Programme d’Ecriture de l’Université d’Iowa pendant une année. Dans les années soixante, il a aussi été à l’armée, ou il a souffert de discrimination et travaillé dans une entreprise de mines d’uranium, et protestera énergiquement plus tard contre les profanations de la terre causées par leur course au profit. Au début des années 1970, il commença à écrire, tout en enseignant dans diverses universités, et en 1982, il obtint un Prix Pushcart et une grande influence sur le public avec ‘From Sand Creek’. Son livre le plus important est peut-être ‘Woven Stone’, de 1992 – un mélange de poésie et de prose de trois volumes précédents, qui constitue une autobiographie spirituelle – La Fondation Simon Ortiz